Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
SÉMINAIRES Page 2
FORUM Page 19
DIPLÔME Page 19
CINÉMA Page 19
1
SÉMINAIRES
PHILOSOPHIE/ART ET LITTÉRATURE
Entre Proust et Kafka, Artaud et la littérature anglo-américaine, Gilles Deleuze n'a cessé de poser la
question de l'écriture pour interroger la littérature et inquiéter la philosophie. A reprendre ces multiples
études, on cherchera à définir les conditions d'une philosophie de la littérature et à déterminer ses
incidences pour une ontologie du moderne.
18h-20h Tous les mercredis à partir du 18 Oct 95 : Université de l'Etat, Rio de Janeiro, Brésil
____________________________________________________________
Ce séminaire se concentrera sur des textes théoriques et littéraires de quatre écrivains - Lessing, Diderot,
Baudelaire et Benjamin - dont la pensée du mot et de l'image décrit et crée la modernité. Leur commune
préoccupation pour les liens et les limites entre formes littéraires et esthétiques fait qu'il est possible de
leur attribuer de plus l'émergence d'un concept de la modernité dont la dimension est essentiellement
critique. Dans ce contexte, il sera fait référence aux textes de base de Descartes et Kant.
13h30-16h30 Tous les lundis à partir du Lun 23 Oct : Princeton university New Jersey, USA
____________________________________________________________
Après "Image du Corps et Art du Geste à l'Âge Baroque", je me propose, dans ce séminaire, d'examiner de
quelle manière ont été utilisées les "Passions de l'Âme" de Descartes dans la "Philosophie des Images" de
Claude-François Menestrier, le grand codificateur et organisateur des "Fêtes de la Cour" sous Louis XIV.
J'analyserai quelques unes de ces images symboliques et allégoriques, et, à travers un exemple d'un Ballet
de Cour", je montrerai comment la physique cartésienne des "Passions" dans la théâtralisation des "affects,
se juxtapose à la logique de l'analogie, pivot de l'imaginaire baroque.
Essais de Zèles
Est-ce par hasard que le tout premier chapitre du Livre 1 des Essais de Montaigne, en trois pages évoque
avec une violente élégance quelques cruels excès de ces passions que je rassemble toutes ici sous le nom
de Zèle ? Pourquoi, demande le premier essai des Essais, Alexandre le Grand ordinairement si gracieux aux
vaincus, tournant sa colère en rage, fit-il traîner tout vif déchirer et démembrer son adversaire vaincu mais
non abaissé ? Les “Zèles” lorsqu’ils se manifestent en tant de lieux qu’ils hantent et perturbent, nous
laissent toujours “rêveurs". C’est que par définition et comme l’indique la tautologique expression “excès
de zèle", les comportements ou emportements du zèle (Zèle, dit Hésiode était enfant du Styx) nous
dépassent. De la jalousie, l’envie, l’enthousiasme, l’ardeur des zélotes hébreux, jusqu’aux fureurs des
dévots de tous les siècles, en longeant l’incertaine démarcation entre dévotion dévouement dévotisme, on
2
peut s’attendre aux meilleurs et aux pires assouvissements. Le zèle met le siège, on le verra : dans toute
histoire animée par le zèle, on trouvera quelque ville ou personne assiégée. L’assiégement, le désir, la
résistance, les façons de reddition sont les thèmes militaires de toute relation amoureuse. En vérité je
voudrais, poursuivant la réflexion au titre de Penser Aimer, aller penser la guerre.
Mais ce séminaire s’intitule : Essais de Zèles.Tâtonnements, tentatives, tentations, traités, vacillements,
ébauches. L’espèce de zèle dite “jalousie", qu’en savons-nous, qu’en sentons-nous, lorsque cette chose du
monde la mieux partagée nous effleure de ses ailes ?
De qui la jalousie essaie-t-elle d’être jalouse ? De qui Dieu est-il jaloux ?
Et que nous en laissera deviner la Différence Sexuelle ?
Bibliographie :
9h30-15h30,
Sam 28 Oct : Salle Paul Celan, ENS, Sam 4 Nov : Salle Dussane, ENS, Sam 18 Nov : salle Paul
Celan, Sam 2 Déc : USIC, salle Delacommune, 18 rue de Varenne
Sam 16 Déc : salle des Résistants, Sam 6 Jan, Sam 20 Jan, Sam 3 Fév : salle Paul Celan
Les salles Paul Celan et des Résistants sont à l’ENS 45, rue d’Ulm, Paris, 75005
____________________________________________________________
Le séminaire a lieu le mercredi de 17h à 19h à l'Ecole des Beaux-Arts de Metz : 1, rue de la Citadelle
pour tous renseignements : 87 75 57 78. (les dates seront précisées ultérieurement)
____________________________________________________________
ECHGI Leïli : Mise en scène et fondation (au travers d'un regard sur le ta'ziyé)
18h30-20h30 Lun 6 Nov, Lun 20 Nov, Lun 4 Déc, Lun 18 Déc, Lun 15 Jan, Lun 29 Jan : RC 1
(Pyramide - scolarité Paris 7 en face de la tour 56) Université Paris 7 Denis Diderot
____________________________________________________________
Le cours sera consacré aux expériences de pensée (V. Kuhn). Il sera question des récits de la science
(v. Galilée, narrateur et critique littéraire) et des lectures-traductions philosophiques de textes-idéogrammes
de la littérature. Il s'agit de repenser la notion d'exemple (N. Goodman) et d'explorer le rôle philosophique
constitutif des textes tels que : Sarrazine de Balzac (pour R. Barthes et M. Serres) ; de Bartelby de
H. Melville (pour G. Deleuze et J. Derrida), de Un drame bien parisien A. Allais (pour U. Eco) ; de
3
Les bijoux indiscrets de D. Diderot (pour M. Foucault) ; des Fables de C. Perrault (pour L. Marin) ; de
Mrs Dalloway deV. Wolf ( pour P. Ricoeur) ; de Feu pâle de Nabokov (pour R. Rorty) ; etc.
Parmi les re-lectures et les après-textes, un excursus est prévu sur la philosophie de G. de Chirico
(des tableaux et le roman Hebdomeros) et celle de O. Weininger.
20h-22h Lun 15 Jan, Lun 29 Jan : Amphi A, Carré des sciences 1 rue Descartes 75005 Paris
____________________________________________________________
Le texte qui nous intéresse s'intitule : Etudes sur H. Beyle. Il concerne essentiellement La Chartreuse de
Parme. Balzac y procède à une lecture critique enthousiaste, riche et diverse de ce roman, lecture qui
s'exerce dans plusieurs registres qu'il nous faudra repérer et définir, après avoir examiné la composition de
ce long article, de 70 pages environ, publié pour la première fois le 25 Septembre 1840 dans la Revue
parisienne. Au terme de ces quatre séances, nous nous demanderons s'il est possible de réunir à partir de
cette étude les éléments d'une "théorie" romanesque propre à Balzac. Etudes sur H. Beyle figure
notamment au tome 14 de l'Oeuvre de Balzac, club français du livre, 1955.
9h15-11h15 Lun 16 Oct, Lun 6 Nov, Lun 11 Déc, Lun 18 Déc : Salle de débats A Carré des
sciences 1 rue Descartes 75005 Paris
____________________________________________________________
La façade du mur des siècles balafrée : défigurée sous les griffonnages. Sur le front de l’édifice
monumental de l’Occident, de son orgueil métaphysique, la littérature a profondément marqué l’entaille
sauvage de sa rature. La crise d’où vient le monde moderne n’en finit pas d’exposer sous nos yeux, dans
les rues, ses signes à vif, criants symptômes, ponctuations déchirantes. ANAGKH !
Formidable chose Hugo : brouillée de taches d’encre et de sauvages mar-ques de plume : humoristique
Ruine-Missile silencieuse aux surcharges non identifiées : nous ne voyons plus un monument que nous
croyons installé dans l’histoire : il est venu tomber, intempestif, du fond des temps, de l’aube grec-que,
cyniquement, pour ouvrir béant l’avenir en forme de mystérieuse et inconnue place publique : un chantier,
un champ de bataille : l’impossible mêlée où crie l’enfant toujours à naître de la très vieille Démocratie.
Dans les trois mille pages de L'Idiot de la famille, plus une douzaine de Carnets de la version primitive,
Sartre réévalue la question du Sujet, capitale pour sa théorie existentielle de la liberté.
Etagement du Sujet sur une assise muette de mythes, avant l'enspiralement dans le langage. Surtout
emboîtement du Sujet sous un sujet-autre, un regard pantagruélisant et dénégateur (le Garçon, le Père) qui,
tout en gardant les traces d'une aliénation, est pourtant le fondement d'une philosophie, via Sade,
matérialiste du Sujet.
C'est ce sujet masqué, et sans cesse exfolié, que Sartre retourne strate à strate. Nous en suivrons les
étapes : refondation des théories psychologiques sur l'enfance (nouvel apport sur l'imaginaire), conversion
et engagement hystérique, retournement et altérité... et jusqu'à cette étrange mimétique que constitue
l'œuvre, le texte, selon Sartre.
19h30-21h Mer 15 Nov, Mer 22 Nov, Mer 6 Déc, Mer 20 Déc, Mer 10 Jan, Mer 24 Jan : RC 1
(Pyramide - scolarité Paris 7 en face de la tour 56) Université Paris 7 Denis Diderot
____________________________________________________________
4
PHILOSOPHIE/SCIENCES
Ce séminaire se propose de montrer comment la relation du corps humain à l'hérédité est profondément
modifiée par la génétique moderne : chacun croit pouvoir faire de l'hérédité un héritage grâce à
l'identification, la localisation et déjà la substitution d'un gêne par un autre. Ce renversement de l'inné par
l'acquis scientifique alimente un imaginaire de la transmission qui redéfinit de nouvelles coordonnées pour
la subjectivité. L'histoire naturelle est remplacée par les cultes du corps dans le but de définir une identité
culturelle. Des réductions méthodologiques sont pratiquées par les généticiens à travers les techniques de
clonage, du génie génétique, du décryptage du génome et des thérapies. Par une information précise, nous
souhaitons démontrer comment la génétique est une science réductrice qui peut produire, dans son champ
et hors de son champ, un réductionnisme des comportements, ce que nous appelons des réductions
idéologiques internes et externes.
19h-21h Mer 18 Oct, Mer 25 Oct, Mer 8 Nov, Mer 13 Déc, Mer 10 Jan, Mer 24 Jan : RC 3
(Pyramide de la scolarité Paris 7 en face de la tour 56)
____________________________________________________________
PHILOSOPHIE/PSYCHANALYSE
Quand l'amour du vrai tombe, comment s'adresser à ceux qui, sans se dire toujours philosophes, font de la
vérité un bien aimable ? Réelle gageure. Il faudrait pouvoir faire entendre qu'aux impasses de cet amour du
vrai, une autre voie que de silence est praticable. Si tel est le cas, dire ses impasses de philosophe en
public peut devenir autre chose qu'une répétition. La tentative de se frayer une passe. Je tenterai donc de
dire comment ces impasses ont été explorées par les Anciens, lorsqu'ils se trouvèrent en possession d'une
technique aux pouvoirs mortifères : l'alphabet. Et pourquoi, et comment, un lecteur averti par l'expérience
freudienne peut trouver dans cette exploration portée - entre autres - par la philosophie, à lire des impasses
qu'il a rencontrées dans l'expérience même de l'analyse.
17h 30-19h30 Lun 23 Oct, Lun 13 Nov, Lun 27 Nov, Lun 11 Déc, Lun 8 Jan, Lun 22 Jan :
Institut Supérieur de Pédagogie 3, rue de l’Abbaye 75006 Paris
____________________________________________________________
*BAUDRY François, DAVID MENARD Monique, GUITART René, LEW René, VAUDENE Didier :
Psychanalyse et "réforme de l'entendement"
Comment, pour la psychanalyse, rendre compte de l'acte qu'elle est ? Même avec les reformulations du
champ par le discours lacanien, l'autonomie discursive de la psychanalyse reste relative et le débat avec les
autres discursivités - mathématiques, scientifiques, philosophiques ... - reste essentiel. La psychanalyse se
trouve liée - et ceci n'est pas sans conséquences dans la pratique même - à ce qu'on peut sans doute
désigner comme la tâche de ce que serait, aujourd'hui, "la réforme de l'entendement". Mais ce lien ne peut
apparaître que si les autres discours, dans leurs spécificités, sont aussi en mesure de reprendre cette tâche,
et de la reconnaître comme comparable à la prise en compte des conséquences de l'inconscient.
21h-23h Mer 25 Oct, Mer 15 Nov, Mer 22 Nov, Mer 6 Déc, Mer 17 Jan : Amphi 44 (Tour 44)
Université Paris 7 Denis Diderot
____________________________________________________________
5
DREYFUS Sylvie : La transformation des matières : problèmes de la représentation.
20h-22h Jeu 16 Nov, Jeu 23 Nov, Jeu 30 Nov, Jeu 7 Déc, Jeu 14 Déc, Jeu 21 Déc : RC 2
(Pyramide - scolarité Paris 7 en face de la tour 56) Université Paris 7 Denis Diderot
____________________________________________________________
Si la découverte freudienne nous a appris à voir dans les symptômes une figure, au sens de la figure du
destin, Jacques Lacan élabore un destin des temps modernes à partir des mathématiques modernes, (le
réseau des signifiants) et de la tuché d'Aristote. À une causalité signifiante du sujet qui est de l'ordre de
l'automaton, Lacan articule la tuché au sens de la bonne ou mauvaise rencontre, "rencontre du réel", ainsi,
la causalité est un élément logique du destin. Notre hypothèse est la suivante : il existe quatre modalités
du destin lacanien, qui modifient et renouvellent le "sens" et l'"usage" de ce concept.
- La cause, comme causalité psychique, relayée par l'interprétation lacanienne d'automaton et tuché.
L'introduction de la cause accidentelle comme cause du sujet et choix inconscient.
- Le choix du sujet, un sujet inconscient qui n'en est pas moins désirant. Quelle est la part prise par le
désir du sujet dans la rencontre du réel ?
- L'amour en tant que "fille du hasard" n'est pas la pure répétition d'un amour passé. C'est un amour
traversé par une perte, un deuil. La tuché peut contredire le déterminisme et introduire la dimension de
l'aléatoire dans la causalité du sujet.
- L'inconscient lacanien, entre "être" et "non être" n'est pas un pur automaton, Lacan suspend la certitude
d'une substance, d'un étant, au profit d'une éthique au sens d'advenir, de ce qui devrait être et non de ce qui
est. Une rencontre va se faire avec l'amour (dans "gradiva") ou avec le transfert (dans la cure) qui n'est pas
une pure répétition du passé dans le présent.
18h-20h Mar 10 Oct, Mar 24 Oct, Mar 14 Nov, Mar 28 Nov, Mar 12 Déc, Mar 9 Jan : RC 3
(Pyramide-scolarité Paris 7 en face de la tour 56)
____________________________________________________________
Le concept freudien de Repräsentanz recoupe (en un sens proprement topologique) le concept fregéen de
Vertretung. Parce que fondamentale et essentielle au signifiant, l'on se doit de réassurer cette structure -
constamment involutive et donc à la fois peu maniable et à la limite de se perdre - en tant que fonction
d'évidemment propre à construire l'objet par lequel elle se saisit néanmoins. La distance d'un versant à
l'autre de la représentance spécifie aussi la déhiscence propre au langage, jusqu'à l'instauration impérative
d'un sujet pour la faire valoir. Sa mise au travail est ce que Freud indiquait comme révision des conditions
du refoulement primordial et Lacan comme production de la signifiance unaire par un changement de
discours. Il s'agira donc de marquer par cet abord théorique le trajet d'une psychanalyse en tant que passage
déterminé, manière de transiter par toutes les articulations entre fonction et objet, travail de la supposition
comme foncteur princeps de l'inconscient et élaboration de la référence à distance de toute conception
transcendantale du sujet.
6
____________________________________________________________
À l'origine, une rencontre : entre le texte de Adorno, Dialectique Négative, et le traitement que Monique
Schneider fait subir à l'oeuvre de Freud. Puis une hypothèse : que la Dialectique Négative peut être
considérée comme un long commentaire de l'écrit Die Verneinung, et que les textes de Freud peuvent être
lus à la lumière des modèles stratégiques proposés par Adorno.
Le séminaire partira d'une série de propositions sur la nature, le statut, la valeur de la négation dans la
construction de la subjectivité, propositions dégagées du texte de Adorno. Il travaillera dans deux
directions :
- La question de l'enracinement pulsionnel de l'intelligence ; une comparaison entre les mythologies
freudienne et adornienne de la connaissance servira de grille de lecture aux difficultés posées par les
interprétations du texte Die Verneinung ( 3 séances).
- Les différents traitements freudiens et adorniens de la souffrance permettront d'interroger la question de
l'analyse comme éthique du sujet individué et la place du concept de réconciliation chez Adorno
(2 séances).
20h-22h Mar 5 Déc, Mar 12 Déc, Mar 19 Déc, Mar 9 Jan, Mar 23 Jan : Amphi A Carré des
sciences 1 rue Descartes 75005 Paris
____________________________________________________________
PHILOSOPHIE/POLITIQUE
Le séminaire - dans sa condition la plus générale - veut croiser deux acceptions théoriques de "l'Espace
Public".
L'une orientée par les travaux d'Habermas notamment, et dont nous avons à interroger la relative
"dématérialisation" et l'autre, plus silencieuse, oubliée dans sa provenance, et qui rapporte depuis la
Renaissance la notion d'Espace Public au projet de Ville et de Cité élargi aux cadres spatio-temporels de
l'Etat-Nation.
La réélaboration croisée de ces concepts et formations discursives de l'Espace Public participe du propos
plus général de ce séminaire qui se veut de problématiser pour les enseignements en architecture et
urbanisme des savoirs philosophiquement situés susceptibles d'une didactique (où le philosophique ne
serait pas convoqué à titre de supplément d'âme...).
Intervenants : Jean-Christophe Bailly, Pierre Nouiant, Daniel Lindenberg, Françoise Gaillard, Christian
Descamps.
18h15-20h15 Mer 11 Oct, Mer 18 Oct, Mer 25 Oct, Mer 8 Nov, Mer 15 Nov, Mer 22 Nov,
Mer 6 Déc, Mer 13 Déc :USIC, 18 de Varenne, salle Pupey-Girard
____________________________________________________________
Une démocratie pluraliste se reconnaît, on le sait, à ce que ses principes constitutifs, liberté, égalité,
solidarité, sont l'objet à la fois d'une adhésion générale (base de la citoyenneté) et d'un débat permanent
quant à leur interprétation. C'est pourquoi la philosophie morale y a une place centrale, non certes pour
résoudre les conflits d'interprétation, mais pour expliciter, rendre public, et c'est là un point de première
importance, l'arrière-plan argumentatif, doctrinal et théorique qui correspond aux différents points de vue
que les citoyens ou les politiciens seraient tentés d'adopter. C'est là le point où philosophie morale et
théorie politique se recoupent sans se confondre dans leur travail d'analyse, de compréhension systématique
et de critique des normes de la vie publique. L'objet précis du séminaire sera l'examen du contenu moral du
concept moderne de citoyenneté. Après une exploration des deux modèles contemporains, libéral et
républicain, de la citoyenneté, les notions de "respect," de "dignité" et d'"autonomie" seront abordées dans
leur historicité, de Machiavel à Kant et à Rawls. La valeur de la personne est, en effet, indissociablement
7
liée à la citoyenneté et aux formes de la reconnaissance publique qui la caractérisent. Ces formes ne
constitueraient-elles pas des "sources morales", au sens de Charles Taylor, qui ne cessent, à travers les
institutions politiques, de façonner l'identité moderne ? Mais comment alors jouer ce rôle sans contredire
l'exigence d'autonomie de la personne, sans imposer un concept totalisant du bien ?
19 janvier 1996 (3) : Les formes politiques de l'estime de soi : parcours historique.
Intervenants : Onora O'Neil (Neconcham College, Oxford), Bernard Williams (Corpus Christi College,
Oxford).
18h-20h Ven 20 Oct, Ven 17 Nov, Ven 19 Jan : Espace Jussieu (Tour 34) Université Paris 7
____________________________________________________________
Ce séminaire associera un principe, une hypothèse et une ambition. Le principe, souvent stigmatisé
aujourd'hui comme naïveté, est que racisme et antisémitisme sont éthiquement marqués, qu'ils n'ont pas
une intelligibilité simplement descriptive (à moins que ce ne soit au sens de la Description d'un combat
de Kafka) mais performative, qu'ils requièrent donc la condamnation morale préalable, puis l'opiniâtreté de
la militance.
Selon l'hypothèse, "racisme et antisémitisme" (le "et" devant trouver sa légitimation précisément dans la
mise en œuvre de l'hypothèse) représentent la contrepartie de l'inscription du sujet dans des formes : la
contrepartie, c'est à dire l'envers de la forme, la charge déniée de l'affect inhérent, de par la prise opérée par
le concept, à l'installation du présent. On se demandera par conséquent, dans une perspective qui voudrait
prolonger le projet husserlien de la réduction transcendantale - mais sans plus rien attendre de l'éidétique -
ce qu'il en est d'une subjectivité non formelle, monstrueuse donc : figures du Nègre, du Juif, leur féminité
etc. ; le code du racisme et de l'antisémitisme qui expose cette monstruosité ; la littérature, comme
phénoménologie du sens monstrueux...
On espère ainsi - voilà l'ambition - par la mise en jeu d'un mode spécial de manifestation, ne s'exposant
ni comme forme, ni comme être, contribuer à mieux rendre justice au réel et, à une époque où croissent
les périls, à désigner sa configuration propre - ou plutôt impropre, hétérogène, exogamique : celle de
l'urgence historique.
18h-20h Ven 20 Oct, Ven 10 Nov : RC 2 (Pyramide - scolarité Paris 7 en face de la tour
56) Université Paris 7 Denis Diderot
Ven 24 Nov, Ven 8 Déc, Ven 5 Jan : Espace Jussieu (Tour 34) Université Paris 7
Denis Diderot
Ven 19 Jan : RC 2 (Pyramide - scolarité Paris 7 en face de la tour 56)
Université Paris 7 Denis Diderot
____________________________________________________________
L'histoire n'a pas été sans faire de l'Amérique latine à certains égards un seul peuple, unifié non seulement
par le rêve espagnol d'une terre sur laquelle le soleil ne se couche jamais, mais encore par un même passé
de communautés paysannes coloniales partageant une même langue et une même foi, une interrogation
similaire au sujet du monde originaire qui a accueilli silencieusement le bruit des vagues d'immigration,
un seul processus d'émancipation des nations, un destin semblablement suspendu aux visages
contradictoires d'une modernité héritière et rivale de l'Europe. Et c'est alors une question philosophique,
sinon unique du moins disséminée dans toute l'Amérique latine et partagée aussi bien avec l'Amérique du
Nord ou l'Europe, qui se fait entendre dans les recherches historiques, ethnologiques, politiques,
pédagogiques, esthétiques et philosophiques qui y sont menées, et auquel ce séminaire du Collège
International de Philosophie tenu à la maison à Paris de l'Amérique latine fournit un lieu d'accueil,
d'expression, de confrontation, de mémoire.
8
Ce séminaire, conduit avec des philosophes et des chercheurs de l'Argentine, du Brésil, du Chili, de la
Colombie, du Paraguay, du Pérou, du Vénézuela, ainsi que des philosophes français, allemands, anglais,
espagnols, a lieu certains vendredis soirs à la maison de l'Amérique latine, où le programme en est
trimestriellement disponible.
Maison de l'Amérique latine, 217 bd Saint-Germain, 75007 Paris. Tél : (1) 49 54 75 45.
____________________________________________________________
Les noms de nations ont jusqu'à une date récente constitué l'alphabet en quoi s'écrivaient l'histoire et la
politique. L'hypothèse générale sera qu'un nom ne fonctionne jamais dans un alphabet discursif que dans la
stricte mesure où il sténographie une série de propriétés. Quelles sont les propriétés dont le nom France
est le sténogramme ? Tel sera l'objet de la recherche. On partira de l'hypothèse particulière que cette
question peut être traitée si et seulement si l'on admet que le nom France, en tant du moins qu'il
fonctionne, est devenu strictement équivalent au nom de République. On étudiera comment cette
équivalence s'est établie, quelles conséquences elle entraîne sur l'idée même du politique et sur les relations
que cette idée entretient à l'idée de société. Il devrait apparaître par là que sous le voile de naturalité dont
elle s'est parée à ses propres yeux, la République française a été un objet étrange, parfois inquiétant,
toujours intéressant et subtil.
18h-20h Lun 9 Oct, Lun 16 Oct, Lun 23 Oct, Lun 6 Nov, Lun 13 Nov, Lun 20 Nov,
Lun 27 Nov, Lun 4 Déc, Lun 11 Déc, Lun 18 Déc, Lun 8 Jan, Lun 15 Jan,
Lun 22 Jan, Lun 29 Jan : RC 3 (Pyramide de la scolarité Paris 7 en face de la tour
56) Université Paris 7
____________________________________________________________
PHILOSOPHIE/PHILOSOPHIE
Chacun sait que nous sommes dans une conjoncture dominée par l’apparition, au plus près de nombre
d’Etats, d’énoncés et de pratiques relevant des “communautarismes” religieux, nationaux, régionaux, mais
aussi familiaux, “culturels”, sexuels etc. Divers processus et organisations, le plus souvent de nature
criminelle, tentent de donner force étatique et politique à ces subjectivités. Certains héritages “de gauche”,
en particulier américains, fusionnent avec cette vision identitaire du repérage politique, comme si tout
énoncé devait indiquer avec lui-même sa source communautaire “objective”. Ces données identitaires
fonctionnent comme le revers d’un universalisme abstrait, par ailleurs hégémonique : celui du Capital et
des “lois du marché”.Cet état des choses est périlleux et funeste pour la pensée. Il pose la question précise
suivante : de quel universalisme progressiste pouvons-nous nous réclamer, quand le vieux dispositif des
classes et de la classe universelle (le prolétariat) est manifestement obsolète ? La tâche est d’abord
politique, mais la philosophie doit en aider le devenir. Cette année, nous partirons d’un geste fondamental,
celui de Saint Paul, qui décide (contre Pierre) d’arracher ce qui se joue autour des énoncés équivoques du
Christ à la stricte limite communautaire juive, et qui déclare qu’au regard de la vérité, il n’y a ni juifs, ni
grecs, ni romains, mais aussi ni maîtres ni esclaves, mais encore ni hommes ni femmes... On tentera
bien entendu de dégager le noyau formel et pensable de ce geste, dans un écart constamment préservé à la
fable religieuse. On y discernera en particulier un déplacement majeur du rapport de constitution entre le
Sujet et la Loi, l’antécédence du processus de vérité sur le motif subjectif qui en témoigne, la nécessité
d’une distance calculable de la pensée à l’État, l’avènement d’une nouvelle figure militante, un rapport
singulier à la philosophie au sens large (en fait, une anti-philosophie à la fois radicale et précaire),
l’autorité des prescriptions (contre l’esprit de description et d’analyse), et l’émergence d’une conception
intervenante et organisée de la pensée elle-même (une sorte de “ligne de masse”). Bref, quantité de choses
dont la méditation philosophique est sans aucun doute, aujourd’hui, de la plus grande utilité.
9
20h-22h Mer 18 Oct, Mer 8 Nov, Mer 29 Nov, Mer 13 Déc, Mer 10 Jan : Amphi 44
(Tour 44) Université Paris 7 Denis Diderot
* DAVID MENARD Monique, PROCHIANTZ Alain : L'Universel dans tous ses états
La catégorie d'universalité est d'abord une détermination logique. Mais, dans un système philosophique,
elle ne désigne jamais seulement la quantité du sujet d'une proposition prédicative ni le nombre infini des
éléments concernés par une relation. Mais à la notion de sérialité se lie celle de totalité et
d'inconditionnalité ; mon hypothèse est que ces liaisons - en tous cas depuis la philosophie du 18ème
siècle - ne sont pas thématisées lorsqu'elles sont effectuées, et que les conséquences de ce silence sont
nombreuses :
1/ La notion d'universalité peut-elle fonder une éthique dès lors qu'elle repose sur une identité postulée
mais jamais établie du "pour tout homme" et de l'inconditionnalité de la loi ?
2/ Les choix métaphysiques essentiels de l'idéalisme allemand ne sont-ils pas liés au privilège accordé à
l'une des significations de l'universel contre l'autre (par exemple chez Schelling donner une détermination
théorique et pas seulement pratique de l'inconditionné au détriment de la sérialité) ?
3/ La biologie contemporaine, lorsqu'elle pense l'individuation du vivant ne se passe-t-elle pas de
l'opposition de l'universel et du particulier ?
4/ Peut-on importer en psychanalyse cette notion (rapport du sujet à la loi et formules de la sexuation)
sans pâtir de ses obscurités ?
20h-22h Jeu 7 Déc, Jeu 14 Déc, Jeu 11 Jan, Jeu 18 Jan : RC 3 (Pyramide- scolarité Paris 7
en face de la tour 56) Université Paris 7 Denis Diderot
____________________________________________________________
DEPRAZ Natalie : Pour "une autre époque de l'écriture". Y a-t-il une écriture
phénoménologique ?
Plutôt que de s'intéresser aux déclarations explicites des phénoménologues sur le langage (ce qu'il est ou
ce qu'il doit être), on s'efforcera d'observer à même leur pratique de l'écriture s'il existe des critères
possibles de définition de celle-ci en phénoménologie. Est-elle unifiable sous une détermination commune
ou requiert-elle de façon constitutive une pluralité native ? Â l'aune d'une description contrastée de
l'écriture husserlienne, on cherchera à répondre à cette question en confrontant les projets
phénoménologiques de J.-L. Marion et de M. Richir à la lueur du régime spécifique d'expression qui est le
leur.
18h-20h Mar 10 Oct, Mar 24 Oct, Mar 14 Nov, Mar 21 Nov, Mar 5 Déc, Mar 2 Jan, Mar 23
Jan : Espace Jussieu (Tour 34) Université Paris 7 Denis Diderot
____________________________________________________________
Lorsqu’il s’agit de lire les texte de l’Âge classique, une thèse courante privilégie une interprétation du
cogito cartésien, pour en faire le socle général d’un mode de pensée qui aurait enraciné les pratiques du
XVIIème siècle dans une “naissance de la subjectivité”. Nous pensons que, sans être fausse, cette
perspective doit être entièrement retravaillée. Nous prendrons comme fil directeur les pratiques d’éducation
et de formation de soi qui ont cours à cette époque, et nous chercherons à décrire les stratégies selon
lesquelles les hommes y deviennent les sujets de leur propre vie, les processus de subjectivation
constitutifs de leurs rapports à eux-mêmes et les champs où ils se développent. Il faut donc prendre son
point de départ dans les pratiques éducatives saisies dans leur diversité propre, et retracer les contours de
cette période en mettant en question le partage des disciplines et les coupures chronologiques. Nous
entendons, à chaque fois, demander comment les différents modes d’écriture - religieuses, littéraires,
philosophiques, etc. - interagissent pour donner naissances à des manières de se constituer comme sujet
moral de sa propre existence - bref, à des morales.
10
18h-20h Jeu 11 Jan, Jeu 25 Jan : Mairie de Quartier du Vieux Lille (place Louise de Bettignies)
____________________________________________________________
La recherche engagée sur le rôle de la croyance, sous ses différents régimes, dans la constitution de
l'événement, tant dans la tradition arabo-musulmane que dans la perspective occidentale, se poursuivra à
l'automne avec de nouveaux intervenants. L'accent sera mis sur un approfondissement de la question de la
croyance dans la perspective du messianisme, et d'un point de vue philosophique et politique, dans la
pensée arabo-musulmane, mais également à partir de la psychanalyse et de la littérature. Sont d'ores et déjà
assurées les interventions de Bensalem Himmich, professeur de philosophie à l'Université de Rabat, de
Abdallah Alaoui Belghiti, inspecteur de philosophie, de Fethi Benslama, psychanalyste, de François
Devalière, ancien directeur de l'Institut, actuellement à Tunis, de Mohammed Dahan, professeur à
l'Université de Rabat, ainsi que sous réserves, de Abdelmajid Charfi, de Tunis.
Les séances auront lieu à l'Institut Français, 2 Zankat Al Yanboua (BP 181) à Rabat, le vendredi
à 19 heures, à partir du mois d'Octobre. Pour tous renseignements, écrire à l'adresse indiquée.
____________________________________________________________
PHILOSOPHIE/DROIT ET ECONOMIE
Toute réflexion philosophique sur l'économie doit tenir tête à deux différences. Celle de la temporalité
circulaire qui clôture, le détour économique du retour à la maison. Et celle qui se dépense sans réserve,
usure irréversible de l'énergie. Cette configuration peut être étudiée pour elle-même (!), elle peut être
déployée à travers ses figures historiques et elle peut donner lieu à des propositions. Cette année-ci ces
trois approches, qui ne peuvent être déliées, auront pour objet le travail. Au premier semestre, E. Berns
déploiera la double différence dans le travail. Au second semestre Toon van Hondt traitera du rapport entre
temps, argent et travail chez L. Essius(1554-1623) et Bert Hammeniga proposera une approche du
chômage avec une théorie des certificats de travail.
18h-20h Jeu 18 Jan, Mar 23 Jan : RC 2 (Pyramide - scolarité Paris 7 en face de la tour 56)
Université Paris 7 Denis Diderot
____________________________________________________________
Un champ s’est constitué à partir de la notion d’organisation économique et sociale, publique ou privée, et
à partir du management comme discours sur ces organisations.
Ce champ semble traversé par l’histoire, la sociologie, la sémiologie, la gestion, le droit.
Ce séminaire cherchera à baliser philosophiquement cet espace.
Si l’on considère en effet que les organisations utilisent des logiques et des discours, on devra s’interroger
non seulement sur le statut de ceux-ci, mais aussi sur les problématiques qui analysent ou décrivent ces
logiques.
Cette interrogation pour limitée qu’elle puisse sembler, engage une réflexion plus vaste notamment sur la
réduction - épistémologique, fantasmatique ou stratégique - de l’économique à l’art de diriger.
À quel moment s’effectue cette réduction ? Comment est-elle juridiquement légitimée ? Cela dessine-t-il
d’autres configurations du politique ? De nouveaux lieux, voire de nouveaux objets qui cependant
renvoient à des catégories classiques implicites ?
1ère séance (13 octobre) : Romain Laufer "Des rapports de la philosophie et du management". À partir de
la possibilité d'articuler philosophie et management à travers la question de la légitimation des actions
sociales, il s'agira de s'interroger sur les enjeux de cette confrontation tant du point de vue du management
que du point de vue de la philosophie.
11
2ème séance (27 octobre) : Maria Bonnafous-Boucher
Il y a deux manières de poser une problématique concernant la philosophie et l'économie : la première
consiste à s'intéresser à l'épistémologie de l'économie, la seconde considérerait l'objet entreprise d'une
manière analogue à l'objet État dans la constitution de la philosophie politique classique. Ceci peut
conduire à se demander si une philosophie de l'économie ainsi conçue ne permettrait pas en retour un
renouvellement des objets de la philosophie politique contemporaine.
20h-22h Ven 13 Oct, Ven 27 Oct, Ven 10 Nov, Ven 24 Nov, Ven 1 Déc, Ven 8 Déc : RC 3
(Pyramide-scolarité Paris 7 en face de la tour 56) Université Paris 7 Denis Diderot
___________________________________________________
12
COLLOQUES ET JOURNÉES
D'ÉTUDE
Cette journée s'inscrit dans le cadre de la convention qui existe entre le Collège International de
Philosophie et la Fondation pour les Sciences Humaines de Casablanca. Elle sera consacrée à quelques
problèmes posés par la notion d'universel, parmi lesquels on peut évoquer ceux-ci : Peut-on parler d'une
universalité oblique des doctrines ou des domaines de pensée et d'action réfractaires à un universel
postulé ? La philosophie se décline-t-elle selon les religions au sens où il y aurait une philosophie
chrétienne, une philosophie islamique, etc. ? L'universel survit-il à la critique des mythes porteurs du
‘petit rationalisme’ (Merleau Ponty) ?
13
Matin :
9h-9h15 : Accueil par le Directeur de la Fondation, M.Filaly.
9h15-10h : A. Benmakhlouf (Paris X) : L'universel et l'option ou les limites du pragmatisme.
10h-10h45 : F.Wolff (E.N.S. Ulm) : L'universel entre l'éthique et la politique.
10h45- 11h15 : Discussion
Pause
11h15- 12h : A.Cheddadi(Rabat) : L'universel dans la pensée islamique: qu'en pensent les historiens ?
12h- 12h30 : Discussion
Après-midi :
14h30-15h15 : J.P.Marcos (CIPh) : Justice et universalité: le problème del'exception.
15h15-16h : M.Mansouri (Université de Fès) : Ibn Arabi et l'universel.
16h-17h : Discussion et débat.
Samedi 28 octobre 1995, à la Fondation, bvd de la Corniche, Ain Diab, Casablanca, Maroc
___________________________________________________
organisé par les Rencontres Place Publique, en collaboration avec la Direction des Musées de Marseille et
le Collège International de Philosophie.
avec les interventions de Peter Bürger, Dominique Chateau, Gérard Genette, Marc Jimenez, Philippe
Lacoue-Labarthe, Jacinto Lageira, Raphaël Lellouche, Christoph Menke, Henri Meschonnic, Jean-Marie
Schaeffer, Richard Shusterman, Rainer Rochlitz, Albrecht Wellmer.
24 au 28 octobre 1995, Marseille. Renseignements : Les Rencontres Place Publique, Centre de la Vieille
Charité, 2 rue de la Charité, 13002 Marseille, Tél. 91.90.08.55
___________________________________________________
L'Universel
La catégorie d'universalité est d'abord une détermination logique. Mais, dans un système philosophique et
dans les savoirs déterminés dans lesquels elle est convoquée elle ne désigne jamais seulement la quantité
du sujet d'une proposition prédicative ni le nombre infini des éléments concernés par une relation. Elle
sert toujours à articuler et à unifier les aspects différents du réel qu'on prend en compte pour définir ce
qu'on nomme histoire, société, rapport des sexes en fonction symbolique des lois. Faute d'une
interrogation sur sa fonction et ses ambiguïtés, la référence à l'universalité sert actuellement le plus
souvent à masquer l'impensé dans les pratiques contemporaines telles que la question nationale, les
identités collectives, les formes de l'exclusion. La question de l'universalité sera abordée conjointement
dans une perspective d'interprétation historico-philosophique et de questionnement sur la portée et les
limites de ce même concept dans le présent.
Matin :
Pierre François Moreau : l'Universalité dans le Traité théologico-politique.
Monique David-Ménard : l'obéissance à la loi relève-t-elle de la pensée.
Après-midi :
Saverio Ansaldi : Démocratie et despotisme chez Spinoza et Quevedo
Jean-Pierre Marcos : le concept de la loi chez Hobbes : universalité et symbolicité
14
9 Décembre 95, 9h30 à 18h
Paris (date, horaire et lieu précisés ultérieurement)
___________________________________________________
Responsables : Catherine AUDARD, John CHARVET (Colloque organisé en collaboration avec : British
Academy, British Council, Royal Institute of philosophy, Services culturels de l'ambassade de France à
Londres
La philosophie politique de langue anglaise propose une réflexion théorique sur la démocratie à la fois très
riche et fort différente de ce qui se fait en France. Avec le développement des traductions dans les deux sens
(par exemple Philosophie politique de Ferry et Renaut a été traduit en anglais, Rawls, Dworkin, A. Sen le
sont en français), les oeuvres essentielles sont devenues accessibles, les échanges beaucoup plus aisés et la
volonté de dialoguer, comme l'ont montré plusieurs colloques organisés en Grande-Bretagne ou à Paris,
beaucoup plus réelle que par le passé. Il nous a donc semblé que le moment était venu de faire se
rencontrer des spécialistes de ces deux domaines et d'organiser des échanges systématiques et à long terme
dans le domaine précis de la théorie politique normative, c'est-à-dire à la jointure entre théorie politique et
philosophie morale. Le thème choisi pour cette année, Pluralisme, souveraineté et identité nationale,
devrait permettre de comparer traditions républicaine et libérale sur des questions communes et d'apporter
une contribution originale au débat actuellement en cours tant sur l'identité que sur la nation.
- John Charvet (LSE, Londres) "The internal and external sovereignty of the State" (en anglais avec
résumé en français)
- David Miller (Nuffield College, Oxford): "Group identities, national identities and democratic politics"
(en anglais avec résumé en français)
Répondants
- Pierre Manent (Centre Raymond Aron)
- Pasquale Pasquino (CREA)
- Catherine Audard (CIPh)
Colloque organisé en collaboration avec le centre d'études sur la France, Université Technique de Berlin
Le hasard est une expérience à laquelle l'être humain ne peut se soustraire, puisqu'il y est lui-même
exposé. Pour décrire cette situation, dans laquelle le monde n'est plus conçu téléologiquement, le jeu
semble être un modèle approprié et pertinent. L'expérience du hasard, dans le champ théorique, mais aussi
dans le champ pratique et esthétique, est étroitement lié au fait que l'homme ne peut atteindre à un savoir
définitivement sûr ni prévoir de façon certaine son rapport au monde et ses formes d'action. Le hasard a
son lieu à la jonction du savoir et du non-savoir.
Logiquement, le discours sur le hasard trouve son concept contradictoire dans la téléologie, par contre,
hasard et loi ne s'excluent pas logiquement ; c'est pourquoi on peut se demander si le hasard brise la loi de
causalité, s'il est captif de lois cachées qui le gouverneraient et si l'on peut comprendre les lois de la nature
comme autant de règles du jeu.
La question philosophique "Qu'est-ce que l'homme" peut alors se décomposer, de manière provoquante, en
deux questions alternatives : "Peut-il s'affirmer dans le jeu ? "ou" Est-il le jouet du hasard ?".
___________________________________________________
Décembre 95
Paris (date, horaire et lieu précisés ultérieurement)
___________________________________________________
La catégorie d'universalité est d'abord une détermination logique. Mais, dans un système philosophique et
dans les savoirs déterminés dans lesquels elle est convoquée elle ne désigne jamais seulement la quantité
du sujet d'une proposition prédicative ni le nombre infini des éléments concernés par unee relation. Elle
sert toujours à articuler et à unifier les aspects différents du réal qu'on prend en compte pour définir ce
qu'on nomme histoire, société, rapport des sexes en fonction symbolique des lois. Faute d'une
interrodation sur sa fonction et ses ambiguïtés, la référence à l'universalité sert actuellement le plus
souvent à masquer l'impensé dans les pratiques contemporaines telles que la question nationale, les
identités collectives, les formes de l'exclusion. La question de l'universalité sera abordée conjointement
dans une perspective d'interprétation historico-philosophique et de questionnement sur la portée et les
limites de ce même concept dans le présent.
Décembre 95
Dresde (date, horaire et lieu précisés ultérieurement)
___________________________________________________
Un champ s’est constitué à partir de la notion d’organisation économique et sociale, publique ou privée, et
à partir du management comme discours sur ces organisations.
Ce champ semble traversé par l’histoire, la sociologie, la sémiologie, la gestion, le droit.
Ce séminaire cherchera à baliser philosophiquement cet espace.
Si l’on considère en effet, que les organisations utilisent des logiques et des discours, on devra s’interroger
non seulement sur le statut de ceux-ci, mais aussi sur les problématiques qui analysent ou décrivent ces
logiques.
Cette interrogation pour limitée qu’elle puisse sembler, engage une réflexion plus vaste notamment sur la
réduction - épistémologique, fantasmatique ou stratégique - de l’économique à l’art de diriger.
À quel moment s’effectue cette réduction ? Comment est-elle juridiquement légitimée ? Cela dessine-t-il
d’autres configurations du politique ? De nouveaux lieux, voire de nouveaux objets qui cependant
renvoient à des catégories classiques implicites ?
Robert Damien propose de partir de l'étymologie de manager (manager = diriger). Qu'en est-il aujourd'hui
de l'art de diriger, de même qu'il y a eu des miroirs des princes hier, quels sont-ils aujourd'hui ? Quels
fondements philosophiques cela suppose-t-il ? Quelles théories du sujet, de la décision, de la
responsabilité, cela engage-t-il ?
Ven 8 Déc 1995 - 9h à 18h, Salle Dussane, ENS, 45, rue d’Ulm, Paris, 75005
Sam 9 Déc 1995 - 9h-18h, Salle de la Maison de l’Horticulture, 84 rue de Grenelle, Paris, 75007
------------------------------------------------------------
16
Séance organisée en collaboration avec le centre Georges Pompidou, Bibliothèque publique d'information
dans le cadre du cycle de rencontres Canetti au regard du siècle, cycle de débats autour de l'œuvre d'Elias
Canetti :
L'humanité mène une lutte infinie contre ce qui la constitue en tant qu'humanité, le "fait unique" de la
mort, contre lequel elle ne peut rien. L'humanité ne cesse d'inventer des réponses à ce défi insurmontable :
toutes les formes de survie après la mort, toutes les formes d'espérance dans l'au-delà. La destruction
radicale de toute espérance en un ailleurs engendre son envers, l'exaltation désespérée de la vie, autre forme
de nihilisme, destructeur. C'est dans ce contexte que se situe le défi du poète Canetti. Sa passion insatiable
pour toutes les formes de vie lui enjoint d'être contre son temps et contre le temps dévorant. Ses armes
sont la "conscience des mots", une confiance et une force accordées à des formes de parole et d'écriture qui
"ressuscitent" les formes premières, fondamentales, de l'humanité, mais débarrassées de tous les
travestissements et masques inventés par les hommes pour dissimuler, trop souvent avec succès, les
quelques vérités qui nous constituent en tant qu'homme, seul, parmi d'autres hommes et dans le monde.
Dans ces formes est déposée une puissance secrète, la métamorphose. On voit se dessiner ainsi le nœud
gordien du "métier de poète", nœud qu'il ne peut s'agir de trancher net à la manière, exemplaire,
d'Alexandre : il s'agit, au contraire, d'en parcourir certains fils avec pour guide le poète, "gardien des
métamorphoses".
Responsables : Philippe NYS, Jean-Marc BESSE, Bernard STEVENS, Augustin BERQUE. Colloque
organisé en collaboration avec : EHESS, CNRS, Université de Louvain la neuve, Université Paris VII
La liste des intervenants et les thèmes spécifiques traités seront communiqués ultérieuremen.t
17
DÉBATS AUTOUR D'UN LIVRE -
LES SAMEDIS de 9h30 à 12h30
18
L'homme des passions de Denis KAMBOUCHNER
Editions Bibliothèque du Collège International de Philosophie, Albin Michel
Responsable : Gérald Sfez
Intervenants : Denis Kambouchner, Gérald Sfez.
Samedi 27 Jan 1996, 9H30-12h30, Espace Jussieu, Université Paris VII, 2, Place Jussieu 75005 -
Paris
Les salles pour les débats autour d’un livre seront fixées ultérieurement.
Se renseigner au : 44.41.46.80 ou au 44.41.46.85 (répondeur).
FORUM
Autour et avec Alain PROCHIANTZ, à l’occasion de la parution de son livre La biologie dans le boudoir
Intervenants : Jean-Pierre Changeux, Monique David-Ménard
Mercredi 15 Novembre 1995 de 18h30 à 22h, Amphi Richelieu, Sorbonne, 17, rue de la Sorbonne,
75005 - Paris
DIPLÔME
Boîtes de lecture
CINÉMA
19
INDEX
ALLIEZ Éric 2
ANDRIEU Bernard 5
ARVOIS Alain 7
AUDARD Catherine 7
BADIOU Alain 9
BAUDRY François 5
BERNS Egidius 11
BONNAFOUS-BOUCHER Maria 11
BRODSKY-LACOUR Claudia 2
CHAPTAL Jocelyne 2
CIXOUS Hélène 2
COLLEONY Jacques 3
CORNAZ Laurent 5
DAVID Alain 8
DAVID MENARD Monique 5, 10
DEPRAZ Natalie 10
DOUAILLER Stéphane 8
DREYFUS Sylvie 6
DUBREUCQ Éric 10
ECHGI Leïli 3
ELEB Danielle 6
FABBRI Paolo 3
FINAS Lucette 4
FORTE Jean-Jacques 11
GUITART Guitard 5
LAUFER Romain 11
LECERF Éric 8
LEW René 5, 6
MARRE Jacqueline 7
MAUREL Jean 4
MILNER Jean-Claude 9
NAVET Georges 8
PROCHIANTZ Alain 10
REYNIE Dominique 7
SICARD Michel 4
TORT Michel 11
VAUDENE Didier 5
VERMEREN Patrice 8
20