La méthodologie de recherche permet de tracer e chemin à suivre par le chercheur pour résoudre
une problématique de la recherche scientifique.
UN POSITIONNEMENT EPISTEMOLOGIQUE INTERPRETATIVISTE
L’épistémologie étudie la validité scientifique des connaissances. Selon Soler (2000), « L’épistémologie vise fondamentalement à caractériser les sciences existantes, en vue de juger de leur valeur et notamment de décider si elles peuvent prétendre se rapprocher de l’idéal d’une connaissance certaine et authentiquement justifiée ». Appliquée aux sciences de gestion, cette étude de la scientificité se traduit par des questionnements épistémologiques évoqués notamment par Perez (1998) : « Qu’est ce qui fonde la gestion comme science ? Comment et pourquoi produit-on les connaissances capitalisables et transférables que l’on peut appeler Sciences de gestion ? Quelles sont les bases d’homogénéisation ? Sont-elles acceptées ? Peut-on établir une réciprocité avec les autres savoirs organisés ? ». Trois positionnements épistémologiques en sciences de l’organisation permettent de répondre à ces questions : le positionnement positiviste, le positionnement interprétatif et le positionnement constructiviste (Thiétart et al, 1999). 1.1. LE POSITIVISME Le positionnement épistémologique qualifié de positiviste est basé sur deux hypothèses (Le Moigne, 1993 ; Troadec, 2001) : L’hypothèse ontologique selon laquelle la réalité est définie comme étant constituée d'objets dotés d'une essence propre, indépendante du discours par lesquels ces objets sont décrits et connus. Le but de la science est de découvrir cette réalité positive ; L’hypothèse déterministe selon laquelle la réalité est soumise à des lois éternelles et stables qui en sont la cause ou la raison déterminante. Il existe des lois de la nature qui déterminent le réel. Le monde est fait de nécessités causales et les liens de causes à effets sont simples et peu nombreux. Ces hypothèses s’expriment souvent sous forme méthodologique par le principe de déduction et le principe d’objectivité (David, 2000) : La déduction est un procédé par lequel l’inférence logique va de la cause aux effets, du principe aux conséquences, du général au particulier. Le raisonnement hypothético-déductif consiste à « poser une hypothèse, puis à collecter des données pour valider l’hypothèse, enfin à en déduire logiquement le degré de validation de l’hypothèse » (Savall et Zardet, 2004) ; L’objectivité : l'indépendance de l'objet à connaître et du sujet connaissant fonde l'objectivité. Le sujet observant n'est pas modifié par l'interaction avec le phénomène observé. « L’observation de l’objet réel par l’observant ne modifie ni l’objet réel ni l’observant » (David, 2000).