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discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.net/publication/281240319
CITATION READS
1 2,298
4 authors, including:
Derridj Arezki
Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou
79 PUBLICATIONS 195 CITATIONS
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Some of the authors of this publication are also working on these related projects:
Les espèces arborées des genres Juniperus et Pistacia, des zones arides et semi-arides View project
All content following this page was uploaded by Rachid Meddour on 16 August 2016.
Résumé :
Cette étude vise à évaluer la connaissance ethnobotanique en Kabylie, en mettant l’accent sur
l’usage médicinal traditionnel de la flore, au niveau de 8 communes rurales de la wilaya de Tizi
Ouzou. L’information ethnobotanique a été recueillie à l’aide d’un questionnaire auprès des
herboristes, des tradipraticiens et des populations locales de la région étudiée.
Au total, ce sont 98 plantes vasculaires qui ont été identifiées et recensées, poussant en grande
majorité à l’état spontané (milieux forestiers et habitats humides, plus spécialement). Sur le plan
systématique, elles appartiennent à 48 familles, dont les plus représentées sont les Lamiacées (13
espèces) et les Astéracées (12 espèces). Les nombreuses maladies citées durant l’enquête sont
réunies en 10 grands groupes de pathologies affectant les divers systèmes de régulation. Les
pathologies les plus traitées sont celles du système digestif (40 plantes), les maladies de la peau
(29), celles du système circulatoire (24) et enfin, celles de l’appareil respiratoire (21). La toxicité
de certaines plantes médicinales utilisées avec précaution est bien connue. Il convient de noter que
les plantes médicinales sont souvent des plantes à usages multiples. D’ailleurs, 31 de ces plantes
pourtant sauvages présentent encore un intérêt alimentaire pour les populations rurales.
Enfin, une grande majorité des plantes médicinales utilisées en Kabylie, sont connues ailleurs
pour leurs vertus thérapeutiques dans le bassin méditerranéen, par exemple 72 plantes sur les 98
de cette étude sont citées par le projet Rubia (Gonzalez-Tejero & al., 2008). Cependant, il faut
reconnaître qu’il est urgent de collecter le savoir et le savoir-faire ethnomédicinaux, qui
représentent un patrimoine pour la recherche de nouvelles ressources pour le futur (aliments,
médicaments, alicaments), d’autant qu’ils sont détenus par peu de personnes, âgées (plus de 60
ans) et illettrées de surcroît.
Mots-clés : population rurale, tradipraticiens, savoir ethnobotanique, flore médicinale, Kabylie,
Algérie
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aussi complet que possible des plantes utilisées par le biais de la plante (sur le terrain
encore de nos jours par les populations rurales. l’interlocuteur nous indique directement la plante
et ses utilisations),
2-MATERIELS ET METHODES par le biais de la maladie (description des
symptômes, puis désignation des plantes utilisées.
Site d’Etude C’est surtout la première approche qui a
Le site d’étude est la wilaya de Tizi Ouzou, qui prévalu dans cette étude.
est localisée au Nord de l’Algérie, à une centaine L’information ethnobotanique obtenue a été
de kilomètres à l’est d’Alger. Ses limites saisie dans un tableau de données brutes et traitées
géographiques sont au Nord la mer Méditerranée, à l’aide du tableur Excel permettant de contrôler et
à l’Ouest la wilaya de Boumerdès, au Sud celle de de standardiser les renseignements portant sur les
Bouïra et à l’Est la wilaya de Bejaïa. Elle compte aspects suivants (Mehdioui & Kahouadji, 2007) :
67 communes et 21 daïras. Plus exactement, notre Les noms vernaculaires locaux et
étude s’est déroulée au niveau de certains villages éventuellement leur signification,
de la plaine et également de la montagne, de 8 La fréquence d’utilisation des plantes
communes rurales (taux de ruralité de 50 à 80 %) : médicinales ; il faut veiller à contrôler
Tizi Rached [N° 62], Béni Aissi [22], Irdjen [36], l’information recueillie en ne consignant que les
Draa el Mizan [32], Larbaa Nath Irathen [44], Ain données recoupées au moins 3 fois.
el Hammam [2], Maatkas [47] et Tirmitine [57] Usages médicinaux locaux et autres usages
(Fig. 1), de superficie variable (2 000 à 8 000 ha) attribués à chaque plante,
et à très forte densité d’occupation humaine (400 à Parties utilisées de chaque espèce végétale,
800 habitants/km² !). Modes de préparation pharmaceutique et
Cette wilaya, qui constitue une des régions les d’utilisation,
plus boisées du pays (38 % de taux de boisement), La forme d’administration (usage interne ou
en raison de conditions bioclimatiques favorables externe) et la toxicité.
(subhumide et humide), et à relief le plus souvent A ce niveau, il convient d’accorder une grande
montagneux, pour des raisons géographiques et attention à la description des maux pouvant
historiques est restée relativement isolée et le atteindre les individus et les commentaires sur
développement agro-industriel n’y a pas conduit à l’usage des plantes à des fins thérapeutiques. Une
un déclin important des pratiques coutumières, très bonne revue des difficultés d’une enquête
notamment l’emploi des plantes en médecine ethnopharmacologique a été donnée par Friedberg
traditionnelle. (1991) et le lecteur peut se référer avantageuse-
ment à cet article.
Phase d’Enquête et de Collecte des Données Finalement, les rencontres ont alterné avec les
Pour recueillir l’information ethnobotanique, sorties botaniques sur le terrain, les récoltes des
nous avons réalisé un inventaire qualitatif et plantes et leur mise en herbier. L’identification
quantitatif de l’usage populaire actuel des plantes systématique des échantillons de plantes, désignés
médicinales comme remède primaire quotidien. Le par leurs noms vernaculaires, a été réalisée à l’aide
choix de l’échantillon a été subjectif et dirigé, en de la « Nouvelle Flore de l’Algérie » de Quézel &
ce sens, qu’en général, on a obtenu les Santa (1962/63) principalement, avec pour la
renseignements auprès des informateurs nomenclature binomiale latine quelques
considérés comme les meilleurs connaisseurs de la actualisations nécessaires de nos jours.
flore médicinale dans chaque village concerné par
le sondage. Pour cela, nous n’avons pas tenu 3-RESULTATS ET DISCUSSION
compte dans notre choix de leur sexe, âge ou statut
social, comme le préconise le projet Rubia Systématique et Classement des Familles selon
(Gonzalez-Tejero & al., 2008). L’enquête de le Nombre de Plantes Médicinales
terrain a été ainsi réalisée auprès de nos A l’issue de la phase d’enquête, on a recensé
informateurs, population rurale, mais également 98 plantes à usage médicinal clairement exprimé,
tradipraticiens et herboristes, qui sont natifs des dans la région envisagée. Il s’agit en majorité
communes et villages sondés, via des entrevues d’espèces végétales sauvages et pour quelques-
directes avec un questionnaire fermé préétabli. On unes de plantes cultivées (9 espèces). Ces 98
s’est inspiré pour cela largement des plantes médicinales, qui ont été identifiées sur le
questionnaires élaborés au Maghreb par Le Floc’h plan systématique, se répartissent en 48 familles et
(1983), Boukef (1986) et Bellakhdar (1997), 91 genres (Tableau 1). Les familles les plus
notamment. représentées sont celles des Lamiacées (13
Ces entretiens peuvent se dérouler suivant deux plantes) et des Astéracées (12). Les Rosacées (6),
approches dont les informations recueillies se les Fabacées/Papilionacées (4) et les Liliacées (4)
recoupent au final (Rivière & al., 2005) : sont également bien représentées (Fig. 2). Les
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Apiacées, les Brassicacées et les Polypodiacées recueil des termes vernaculaires, non seulement
sensu lato sont présentes avec 3 plantes chacune. pour les noms de plantes, mais aussi pour les
Enfin, les 40 autres familles comportent 1 à 2 maladies. On peut citer dans ce contexte les noms
espèces végétales, dont 30 sont citées avec désignant dans la zone d’étude certaines maladies
seulement 1 plante chacune. ou symptômes, tels que « nanès » ou dysenterie
La prédominance des familles telles que celles des enfants, « iouett » pour l’eczéma, « tijoujar »
des Astéracées et des Lamiacées dans la flore pour les taches de la peau, etc. Dans une
médicinale est un fait bien établi, puisqu’elle a été population où le savoir s’est transmis uniquement
constatée dans l’ensemble de la région oralement, il est effectivement important de
méditerranéenne (Gonzalez-Tejero & al., 2008), et comprendre les descriptions des maux. Cela
en particulier dans diverses provinces du Maroc implique une connaissance approfondie de la
(Ennabili & al., 2000 ; Hseini & al., 2007 ; culture locale.
Mehdioui & Kahouadji, 2007), que dans des
régions désertiques, comme par exemple au Sahara Habitat des Plantes
septentrional algérien (Ould El Hadj & al., 2003). En Kabylie, les écosystèmes forestiers et
Elle a de même été observée dans des régions non milieux associés ont une importance économique
méditerranéennes, comme dans la province de et sociale vitale pour les populations riveraines. Ils
Camagüey à Cuba en Amérique centrale (Beyra & assurent en particulier les besoins de la population
al., 2004). rurale en bois de chauffe, de construction et
constituent la principale ressource fourragère pour
Phytonymie Vernaculaire Kabyle le bétail. Ils jouent aussi un rôle dans l’appro-
Nous avons recensé 127 noms vernaculaires visionnement de la population locale en plantes
différents utilisés localement pour désigner les 98 médicinales sauvages qui font partie de leurs
espèces végétales de cette étude (tableau 1). moyens de subsistance.
Malgré la faible étendue de la région d’étude, 22 Effectivement, la majeure partie des plantes
espèces portent plusieurs noms kabyles différents, utilisées en médecine traditionnelle dans la zone
jusqu’à 4 pour l’Ivette musquée (Ajuga iva). Ce d’étude pousse préférentiellement en milieu
fait est très courant spécialement pour les plantes forestier (33 plantes) et dans les lieux humides
médicinales attestant de leur réputation et utilité (29). Toutefois, les milieux anthropisés, comme
(Fleurentin & Pelt, 1990 in Ennabili & al., 2000). les champs (19) et les cultures (13) abritent une
Ces noms peuvent être soit simples, c’est proportion élevée de plantes médicinales
généralement le cas, soit composés, de type (messicoles, adventices). On note également que
descriptif et imagé, comme pour une vingtaine de les plantes rudérales (décombres, chemins)
plantes, telles que (cf. Ait Youssef, 2006, participent avec un nombre proportionnellement
notamment) : important (16) dans la pharmacopée traditionnelle
Ameuski Lakhla littéralement « la musquée de kabyle. En somme, les populations locales
la campagne » ou Touf Toulba « mieux que les prélèvent près de la moitié (48) des plantes
savants » pour Ajuga iva, médicinales aux abords immédiats de leurs foyers.
Sajret Meryem « l’arbre de Merièm, Myriam D’autre part, il est intéressant de constater que
ou Marie » pour Artemisa absinthium, certaines espèces, abondantes dans les forêts
Afqous Bouaghyoul « concombre d’âne » claires (subéraies) et les maquis de la région
pour Ecballium elaterium, d’étude, réputées pyrophiles et donc favorables
Assenan Boughyoul ou « épine de l’âne » aux feux de forêts, comme Lavandula stoechas,
pour Galactites tomentosa, Cistus salvifolis, Daphne gnidium, Calicotome
Ayefki Taghyoult « le lait de l’ânesse » pour spinosa, Erica arborea et Pteridium aquilinum,
Cerinthe major, sont donc plaidables au moins pour leur utilité
Thoughmes n'Temgharth « les dents de la médicinale.
vieille » pour Hyoseris radiata, mais attention à la
confusion car ce nom désigne également Les Maladies Traitées et les Usages Phyto-
Taraxacum laevigatum (= T. dens-leonis), pharmaceutiques Locaux
Thassemoumth Guezgaren « l’aigrelette des Les nombreuses maladies recensées (plus de
boeufs » pour Rumex conglomeratus et d’autres 70), sont classées en 10 grands groupes
Rumex, thérapeutiques en fonction du système d’organes
Thara our Thaguen Ouaman, « la plante que impliqué adoptés par le projet Rubia à l’échelle de
ne mouille pas l’eau » pour Ceterach officinarum, la région méditerranéenne (Gonzalez-Tejero & al.,
Ifer n’Tezizouith « l’aile de l’abeille » pour 2008). Le groupe thérapeutique qui comprend le
Melissa officinalis, etc. plus grand nombre de plantes (40 au total) est celui
D’autre part, comme le fait remarquer de la pathologie gastro-intestinale et bucco-
Friedberg (1991), il faut souligner l’importance du dentaire (tableau 2 & Fig. 3). La pathologie de la
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peau (dermatoses) occupe la seconde place avec Le groupe des 6 plantes suivantes est réservé
29 plantes différentes, la troisième place revient à spécialement aux troubles cardiovasculaire et
la pathologie du système cardio-vasculaire et sanguin (hypertension artérielle, hémorroïdes,
sanguin (24 plantes) et la quatrième à celle du diabète, anémie, épistaxis, hémorragie, maladies
système broncho-pulmonaire et sphère ORL (21 hépatiques, etc.) : Melissa officinalis, Rosmarinus
plantes). Eu égard à l’importance capitale des officinalis, Prunus amygdalus, Arbutus unedo,
yeux, la méfiance est de mise et les affections Capsella bursa-pastoris et Scolymus hispanicus.
oculaires (conjonctivite notamment) ne sont Pour les soins des pathologies musculaire et
soignées qu’à l’aide d’une seule plante, le basilic squelettique (rhumatismes, douleurs dorsales,
(Ocimum basilicum). Il est intéressant de souligner insuffisance de moelle osseuse, fatigue, etc.), on
qu’au Maroc cette même plante « est employée en utilise 4 plantes exclusives : Cynodon dactylon,
instillation locale pour traiter les inflammations Salix pedicellata, Daphne gnidium et Calicotome
oculaires » (Bellakhdar, 1997). Toujours au spinosa.
Maroc, dans la région de Rabat, Hseini & Enfin, les affections du système uro-génital
Kahouadji (2007) ne citent que 2 plantes qui sont (calculs urinaires, maladies néphrétiques, anurie,
employées pour soigner ce précieux organe des etc.) sont traitées par un groupe de 6 plantes
sens. électives, comme le montre le plan factoriel 1-2 de
Il est exemplaire de constater que le profil l’AFC (Fig. 4), à savoir : d’un côté Ceterach
obtenu sur la Fig. 3 est parfaitement superposable officinarum, Paronychia argentea, Prunus avium
à celui du projet Rubia, qui concerne 7 pays du et Prunus cerasus, de l’autre côté Equisetum
bassin méditerranéen (Algérie, Maroc, Espagne, ramosissimum (stérilité masculine) et Orchis
Italie, Albanie, Chypre, Egypte) utilisant un total italica (dont la consommation du tubercule de
de 406 plantes médicinales. Il y a prééminence des l’année, jeune et lisse, réduit en poudre et mélangé
pathologies digestives, dermiques et respiratoires. à du miel sert pour lutter contre l’impuissance
Ce qui traduit une grande diversité des usages et le sexuelle). Le même usage est signalé tant en
fait que la majorité de ces troubles de la santé Tunisie (Boukef, 1986) qu’au Maroc (Bellakhdar,
répondent bien aux traitements avec les plantes 1997).
médicinales. Sur la Fig. 5 sont représentés les maladies et
D’autre part, il convient de faire ressortir que symptômes les plus fréquemment soignés avec un
45 plantes sur les 98 recensées (soit 46 %) sont grand nombre de plantes, au minimum 3 (voir
spécifiques à chacun des groupes pathologiques tableau 3). Ce sont à l’évidence est de très loin les
(tableau 2). Autrement dit, une dizaine d’entre maux d’estomac, puis le diabète, le rhume, les
elles ne sont employées que pour traiter blessures et brûlures, les rhumatismes et
exclusivement les pathologies gastro-intestinale et l’hypertension artérielle. Les « maux d’estomac »
bucco-dentaire (« maux d’estomac », ulcère sont en tête de liste dans pratiquement tous les
d’estomac, vomissements, constipation, diarrhée, pays méditerranéens étudiés dans le cadre du
vers intestinaux, douleurs dentaires, aphtes, etc.). projet Rubia, confirmant ainsi nos observations et
Ce sont : Aristolochia sempervirens, Ballota nigra, donnant ainsi un caractère général à ce fait
Foeniculum vulgare, Borago officinalis, Galactites typique.
tomentosa, Hyoseris radiata, Marrubium vulgare,
Polygonum aviculare, Juglans regia, Olea Toxicité
europaea subsp. sylvestris. Lors de l’enquête, on s’est aperçu que de
Un autre groupe de 11 espèces est exclusif des nombreuses recettes (44 sur 134, soit 32.8 %) sont
pathologies dermiques (gale, plaies et brûlures, utilisées en usage externe (tableau 3) et pas
engelures, eczéma, alopécie, champignon seulement pour les enfants en bas âge. En effet, la
Pityriasis versicolor, rougeole, etc.) ; il s’agit de : réputation de toxicité de certains végétaux incite à
Anagyris foetida, Pteridium aquilinum, Urginea en éviter l’ingestion. Les tradipraticiens et les
maritima, Carthamus caeruleus, Pulicaria odora, populations locales n’ont d’ailleurs pas manqué de
Chrysanthemum segetum, Rosa canina, Cistus signaler la toxicité de certaines plantes, qui sont
salvifolius, Papaver rhoeas, Tamus communis et utilisées avec prudence, telles que : Arisarum
Umbilicus rupestris. vulgare, Anagyris foetida, Cerinthe major,
Le groupe de plantes qui remédie spécifique- Ecballium elaterium, Olea europaea pour ses
ment aux problèmes respiratoires et de la sphère feuilles, mais leur toxicité éventuelle est mal
ORL (rhume, grippe, angine, pharyngite, asthme, connue (Ait Youssef, 2006) et surtout Nerium
etc.) se compose de 7 plantes ; il s’agit de : Laurus oleander, qui est absolument mortel. Son
nobilis, Thymus numidicus, Eucalyptus globulus, amertume et sa toxicité sont proverbiales et le Dr.
Lonicera etrusca, Polypodium australe, Pinus Brette (in Ait Youssef, 2006) met en garde contre
halepensis et Tamarix gallica. « la formidable toxicité de l’ensemble des parties
du Laurier rose ». Cependant, ce ne sont pas les
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seules, d’autres plantes ont montré, selon conglomeratus, Urtica dioica, Galactites
Bellakhdar (1997), un effet toxicologique, il s’agit tomentosa, etc.
de Ruta montana, Aristolochia longa, Artemisia Le basilic (Ocimum basilicum), très souvent
absinthium, Cynodon dactylon, Quercus ilex s.l., cultivé en pot, est notoire pour sa qualité
Mentha pulegium, Allium sativum et Papaver condimentaire. Ce n’est pas le seul, car parmi les
rhoeas. plantes médicinales recensées dans cette étude,
Par ailleurs, il convient de signaler que le d’autres sont connues comme aromatiques :
Cresson des fontaines (Nasturtium officinale, Mentha pulegium, Mentha rotundifolia, Mentha
Garninouche), excellent légume très riche en sels viridis, Origanum vulgare subsp. glandulosum,
minéraux et en vitamines, qui est très populaire en Lavandula stoechas, Thymus numidicus,
Kabylie, où il est considéré comme une panacée, Rosmarinus officinalis, Myrtus communis.
est employé sans la moindre précaution. Pourtant, Notons qu’Anagyris foetida et Pteridium
il est souvent parasité par la douve du mouton et aquilinum présentent un intérêt vétérinaire et
peut transmettre à l’homme la distomatose. Il faut soignent la gale des animaux domestiques. Ces
donc le rincer abondamment avant d’en derniers (lapins, ânes, notamment) consomment
consommer les feuilles crues ou d’éliminer tout plusieurs Astéracées : Galactites tomentosa,
risque par simple cuisson à l’eau. Scolymus hispanicus et Picris echioides, très
recherché comme fourrage vert.
Autres Usages Enfin, la Mélisse (Melissa officinalis), plante
A l’évidence, outre leurs vertus médicinales, mellifère des montagnes humides, est souvent
les plantes utilisées dans la région de Kabylie sont cultivée en Kabylie et on s’en sert pour attirer les
très souvent à usages multiples (alimentaire, essaims d’abeilles sauvages, et le grand Mélinet
condimentaire, fourragère, vétérinaire, mellifère, (Cerinthe major), dont les abeilles butinent les
etc.). fleurs. En réalité, des observations plus précises
Par exemple, pas moins de 31 plantes sauvages montrent qu’au moins une quarantaine de nos
sont également à usage alimentaire, - certaines en plantes présente un intérêt apicole.
période de disette seulement -, comme :
Allium ampeloprasum (qui entre dans la Comparaison sur la Connaissance Phyto-
préparation du plat « Aqfal », très apprécié en thérapeutique Traditionnelle au Niveau du
Kabylie), également alimentaire au Maroc Bassin Méditerranéen
(Bellakhdar, 1997), Les connaissances ethnobotaniques sur certains
Borago officinalis (plante comestible quand pays méditerranéens, où la pratique traditionnelle
elle encore jeune, et couramment consommé médicinale est encore vivace, sont relativement
comme légume en Espagne, selon Roth & Zaharia, avancées (Gonzalez-Tejero & al., 2008). Il est
2004), donc intéressant de tenter une comparaison des
Cynara cardunculus (cultivé en Kabylie à des listes de plantes utilisées traditionnellement par les
fins culinaires et consommé aussi bien cru que populations rurales dans chacun de ces pays avec
cuit), nos propres observations. Tout d’abord, on peut
Cerinthe major (dont les fruits noirs sont tenter cette comparaison avec les données sur la
consommés par les enfants), Kabylie d’Ait Youssef (2006) et plus globalement
Une mention spéciale pour Scolymus à l’échelle de l’Algérie (Fourment & Roques,
hispanicus [Thaghdiûth], qui est très populaire en 1942 ; Beloued, 1998) et du Maroc (Bellakhdar,
Kabylie, en raison de son utilité alimentaire. Il est 1997), et enfin avec un ensemble de 7 pays du
en effet cultivé au même titre que les plantes projet Rubia (Algérie, Maroc, Espagne, Italie,
potagères dans les jardins familiaux, et on utilise Albanie, Chypre, Egypte).
surtout les nervures des feuilles basales, pour Il apparaît ainsi que 56 plantes sont communes
préparer un ragoût de viande avec le couscous, très aux deux études sur la Kabylie. Avec l’Algérie et
prisé. le Maroc, on trouve 65 et 69 plantes en commun
Le fruit du Figuier de Berbérie (Opuntia ficus- respectivement, et enfin, un nombre plus élevé est
indica), cultivé abondamment en Kabylie et noté entre l’ensemble des 7 pays méditerranéens et
souvent subspontané dans les endroits rocheux, est la Kabylie (notre zone d’étude), soit 74. Ces
réputé pour sa haute valeur nutritive. similitudes sont notables et significatives et
Autrefois, on consommait la semoule du révèlent un fond floristique commun en matière
gland doux de Chêne vert (Quercus rotundifolia) d’usage ethnobotanique en Méditerranée.
durant les périodes de disette. La recherche bibliographique a permis ainsi de
Arum italicum, Arisarum vulgare, Brassica vérifier que les utilisations médicinales tradition-
amplexicaulis, Hyoseris radiata, Picris echioides, nelles existent toujours et, d’autre part, de faire
Malva sylvestris, Silene inflata, Rumex ressortir les analogies, les différences et les
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« nouveautés » dans les plantes employées et dans la diversité biologique) qui reconnaît la nécessité
les usages ethno médicinaux. de préserver et de valoriser les savoir-faire locaux.
En effet, il existe un nombre non négligeable
de plantes (11) qui ne sont pas mentionnées dans Literature Cited
les sources bibliographiques précitées. Loin d’être
toutes inédites, une étude documentaire plus -AIT YOUSSEF M., 2006. Plantes médicinales de
exhaustive reste à faire à leur sujet, à l’exception Kabylie. Préface du docteur J.-P. Brette. Ibis
peut-être de Thymus numidicus, une endémique Press, Paris, 349 p.
algéro-tunisienne, et de Brassica souliei subsp. -BELLAKHDAR J., 1997. La pharmacopée
amplexicaulis, localisée au Maghreb et en Sicile. traditionnelle marocaine. Médecine arabe
ancienne et savoirs populaires. Ibis Press,
4-CONCLUSION Paris, 764 p.
Cette enquête ethnobotanique auprès des -BELOUED A., 1998. Plantes médicinales
populations rurales et des tradipraticiens a permis d’Algérie. OPU éd., 277 p.
d’inventorier une centaine de plantes médicinales. -BEYRA A., CARMEN LEON M., IGLESIAS E.,
Elle a contribué à retranscrire fidèlement un savoir FERRANDIZ D., HERRERA R., VOLPATO
oral exposé de nos jours, en milieu de plus en plus G., GODINEZ D., GUIMARAIS M. &
rurbanisé, à un risque majeur de déperdition. Car ALVAREZ R., 2004. Estudios etnobotanicos
les détenteurs de cette connaissance ethnomédi- sobre plantas medicinales en la provincia de
cinale sont les personnes âgées de 60 ans et plus Camagüey (Cuba). Anales del Jardin Botanico
(plus souvent des femmes). Ces plantes sont en de Madrid, 61 (2), 185-204.
général déjà connues pour leurs vertus -BOUKEF M.K., 1986. Les plantes dans la
thérapeutiques en Algérie et dans les autres pays médecine traditionnelle tunisienne. Médecine
du Bassin Méditerranéen. traditionnelle et pharmacopée. Ed. Librairie
Les populations rurales utilisent ces plantes Larose, Paris, 350 p.
médicinales à des fins personnelles ou familiales et -CLAISSE-DAUCHY R., 1996. Médecine
non commerciales et le plus souvent ce sont leurs traditionnelle du Maghreb. L’Harmattan éd.,
parties aériennes qui sont prélevées avec maintes Paris, 168 p.
précautions et dans des quantités raisonnables. Ce -FOURMENT & ROQUES, 1942. Répertoire des
qui est un indicateur de l’innocuité de cet emploi plantes médicinales et aromatiques d’Algérie.
qui est ainsi a priori sans danger pour ces plantes, Documents & Renseignements Agricoles, Bull.
mais pour combien de temps. 61 : 159 p.
À cause de la cherté de la vie en général et des -FRIEDBERG C., 1991. Méthodologie d’enquête
médicaments modernes synthétiques plus sur les plantes médicinales dans le cadre de
spécialement, l’activité des herboristes, quoique l’ethnoscience : exemples indonésiens. In : J.
mal exercée et désorganisée, est en plein essor et Fleurentin & al (éds.),
suscite de plus en plus l’intérêt des citadins, « Ethnopharmacologie : sources, méthodes,
notamment des couches intellectuelles et pas objectifs ». Paris-Metz, ORSTOM-SFE, 10 p.
seulement des couches sociales les plus démunies. -GONZALEZ-TEJERO M.R., CASARES-
Les données ethnobotaniques acquises sur les PORCEL M., SANCHEZ-ROJAS C.P.,
plantes médicinales s’avèrent immenses (nombre RAMIRO-GUTTIEREZ J.M., MOLERO-
de plantes, diversité des usages et pratiques). Ce MESA J., PIERONI A., GIUSTI M.E.,
qui laisse entrevoir des perspectives prometteuses CENSORII E., DE PASQUALE C., DELLA
en matière de recherche clinique et A., PARASKEVA-HADIJCHAMBI D.,
pharmacologique, à condition que de telles études HADJICHAMBIS A., HOUMANI Z., EL-
ethnobotaniques se généralisent à travers tout le DEMERDASH M., EL-ZAYAT M.,
territoire national et qu’en parallèle, une volonté HMAMOUCHI M. & ELJOHRIG S., 2008.
politique s’ensuive. Bien évidemment, la culture Medicinal plants in the Mediterranean area:
industrielle ou semi-industrielle des « simples » synthesis of the results of the project Rubia.
s’impose pour éviter que les plantes les plus Journal of Ethnopharmacology, 116, 341-357.
intéressantes et recherchées ne subissent une perte -LE FLOC’H E., 1983. Contribution à une étude
irréversible. Il va s’en dire qu’une part ethnobotanique de la flore tunisienne. Publ.
conséquente des retombées financières d’une telle Sc. Tunis., Programme “Flore et végétation
démarche doit revenir aux détenteurs de cette tuniiennes”. Imprimerie officielle de la
connaissance en toute équité dans un cadre global République Tunisienne, 402 p.
de développement socio-économique inscrit dans -ENNABILI A., GHARNIT N., EL HAMDOUNI
la durabilité. Rappelons pour conclure que E.M., 2000. Inventory and social interest of
l’Algérie est signataire de la CDB (convention sur medicinal aromatic and honey plants from
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Tableau 1. Liste des espèces végétales médicinales recensées dans la région d’étude
Familles Espèces (noms latins) Noms vernaculaires kabyles
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Mentha rotundifolia x x x x x 5
Allium sativum x x x x 4
Globularia alypum x x x x 4
Picris echioides x x x x 4
Ajuga iva x x x 3
Allium triquetrum x x x 3
Aristolochia longa x x x 3
Artemisia absinthium x x x 3
Centaurium erythraea x x x 3
Malva sylvestris x x x 3
Mentha viridis x x x 3
Nasturtium officinale x x x 3
Pistacia lentiscus x x x 3
Rubus ulmifolius x x x 3
Sonchus oleraceus x x x 3
Acanthus mollis x x 2
Allium ampeloprasum x x 2
Arisarum vulgare x x 2
Arum italicum x x 2
Cerinthe major x x 2
Clematis flammula x x 2
Crataegus monogyna x x 2
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Cynara cardunculus x x 2
Cytisus villosus x x 2
Ecballium elaterium x x 2
Erica arborea x x 2
Erigeron canadensis x x 2
Ficus carica x x 2
Fraxinus angustifolia x x 2
Fumaria capreolata x x 2
Hedera helix x x 2
Dittrichia viscosa x x 2
Lavandula stoechas x x 2
Mentha pulegium x x 2
Myrtus communis x x 2
Nerium oleander x x 2
Nigella sativa x x 2
Ocimum basilicum x x 2
Opuntia ficus-indica x x 2
Origanum glandulosum x x 2
Punica granatum x x 2
Quercus rotundifolia x x 2
Rhamnus alaternus x x 2
Rumex conglomeratus x x 2
Ruta montana x x 2
Sambucus nigra x x 2
Silene inflata x x 2
Smyrnium olusatrum x x 2
Teucrium polium x x 2
Thapsia garganica x x 2
Urtica dioica x x 2
Vicia faba x x 2
Verbascum sinuatum x x 2
Aristolochia sempervirens x 1
Ballota nigra x 1
Borago officinalis x 1
Foeniculum vulgare x 1
Galactites tomentosa x 1
Hyoseris radiata x 1
Juglans regia x 1
Marrubium vulgare x 1
Polygonum aviculare x 1
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Anagyris foetida x 1
Carthamus caeruleus x 1
Chrysanthemum segetum x 1
Cistus salvifolius x 1
Papaver rhoeas x 1
Pteridium aquilinum x 1
Pulicaria odora x 1
Rosa canina x 1
Tamus communis x 1
Umbilicus rupestris x 1
Urginea maritima x 1
Arbutus unedo x 1
Capsella bursa-pastoris x 1
Melissa officinalis x 1
Prunus amygdalus x 1
Rosmarinus officinalis x 1
Scolymus hispanicus x 1
Eucalyptus globulus x 1
Laurus nobilis x 1
Lonicera etrusca x 1
Pinus halepensis x 1
Polypodium australe x 1
Tamarix gallica x 1
Thymus numidicus x 1
Calicotome spinosa x 1
Cynodon dactylon x 1
Daphne gnidium x 1
Salix pedicellata x 1
Brassica amplexicaulis x 1
Paronychia argentea x 1
Prunus avium x 1
Prunus cerasus x 1
Ceterach officinarum x 1
Equisetum ramosissimum x 1
Orchis italica x 1
PI PD PC PR PM PN PU PG PV AP
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Tableau 3. Liste des plantes reconnues comme médicinales et leurs usages locaux ou propriétés
thérapeutiques dans les 8 communes étudiées en Kabylie (wilaya de Tizi Ouzou)
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Figures
Fig. 1. Carte de localisation des 8 communes étudiées de la wilaya de Tizi Ouzou [n° 60]
Lamiacées 13
Autres familles 30
Astéracées 12
Rosacées 6
Renonculacées 2
Polygonacées 2 Fabacées/Papilionacées 4
Oléacées 2
Liliacées 4
Myrtacées 2
Apiacées 3
Ericacées 2
Brassicacées 3
Caryophyllacées 2
Polypodiacées s.l. 3
Caprifoliacées 2
Aracées 2
Boraginacées 2 Aristolochiacées 2
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40
40
35
29
30
24
25 21
20 17
15
15 11
8
10
5
5 1
0
PI PD PC PR PM PN PU PG PV AP
1
PD
0,5
AP
-- axe F2 (15 %) -->
0
PR
Ajuga iva
Nasturtium officinale
PN
PC
-0,5 PI
Erica arborea
PV
-1 Allium triquetrum
Acanthus mollis
Ruta montana Quercus rotundifolia
-1,5
PG PU
-2
Prunus cerasus
Paronychia argentea
Orchis italica Ceterach officinarum
Equisetum ramosissimum
Prunus avium
-2,5
-3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
-- axe F1 (15 %) -->
Fig. 4. Plan factoriel des axes 1-2 de l’AFC (10 groupes de pathologies x 98 plantes)
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Vomissements 3
Ulcère d'estomac 3
Transit intestinal 3
Problèmes circulatoires 3
Maladies des reins 3
Grippe et refroidissements 3
Gale 3
Diarrhée et dysenterie 3
Calculs urinaires 3
Anurie 3
Maux de tête 4
Faiblesse (surtout bébés) 4
Douleurs dentaires 4
Constipation 4
Hémorroïdes 5
Eczéma 5
Douleurs physiques et dorsales 5
Asthme 5
Anorexie 5
Maladies respiratoires 6
Fièvre 6
Hypertension artérielle 8
Rhumatismes 9
Blessures et brûlures 9
Rhume 10
Diabète 12
Maux d'estomac et problèmes digestifs 24
0 5 10 15 20 25 30
Nombre de plantes
Fig. 5. Le nombre de plantes utilisées pour soigner les maladies les plus fréquentes
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