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C’est l’art d’analyser, modéliser, commander les systèmes, de prendre des décisions en fonctions d’évènements
extérieurs au système.
Un capteur renseigne
directement le calculateur
qui pilote l’injecteur pour
maintenir la vitesse désirée
(consigne du conducteur)
1. MISE EN SITUATION
Exemple de système technique automatisé étudié : régulation d’un four
Ce système est constitué d’une résistance qui,
parcourue par une intensité i(t), permet de chauffer
l’enceinte d’un four. Une sonde permet de mesurer
la température θ(t) à l’intérieur du four.
t t t t
Par superposition et décalage de ces entrées de base, on peut générer des entrées plus complexes et réalistes (voir TD).
21. Stabilité
Un système est dit stable si à une entrée bornée correspond une sortie bornée.
En réponse à un échelon, plusieurs types de réponses peuvent être observés, dont par exemple :
e(t) e(t)
Eo Eo
t t
Ecart statique :
Ecart dynamique :
En réponse à une entrée rampe, plusieurs types de réponses peuvent être observés, dont par exemple :
e(t) e(t)
t
t
Ecart de trainage :
23. Rapidité
La rapidité est caractérisée par le temps que met le système à réagir à une variation brusque de la grandeur
d’entrée, par exemple une entrée de type échelon Eo.
………………………………………………………………………………………………………………..
e(t) e(t)
Eo Eo
t
t
Définition : Un système est dit en boucle ouverte s’il n’y a aucun retour d’information sur la grandeur à commander.
Problèmes : - X1 souhaité respecté que si Qut est constant (et après réglages moteur)
- Nécessité réglage Umot si Qut change de valeur, système non réactif
- Impossible d’avoir X1 constant si fuites (perturbation)
Conclusion : Un système en boucle ouverte ne peut pas être précis ni réactif aux perturbations.
Lycée Vauvenargues PTSI Automatique page 4 / 24
4. SYSTEME EN BOUCLE FERMEE
Solution :
Un capteur envoie en temps réel à un
boitier de commande l’information sur
le niveau dans le réservoir.
Définition :
Un système est dit en boucle fermée
si la grandeur à contrôler est mesurée
et agit sur la commande du système.
ère
1 schématisation : diagramme ibd
Le boitier de commande calcule alors l’écart entre la valeur souhaitée et la valeur mesurée. Cette valeur étant
relativement faible, il faut l’amplifier pour commander le système afin de réduire voire annuler cet écart.
ème
2 schématisation : schéma bloc
Ce système est alors dit asservi. Le but de l'asservissement est d'annuler en permanence l’écart entre x1 réel et x1
souhaité, de manière à ce que la sortie suive l'entrée (système suiveur), ou si l’entrée est constante, de manière à
ce que la sortie ne soit pas sensible aux perturbations du système (système régulateur)
(consigne) (réponse)
PROCESS :
Remarque: « entrée » et « mesure » doivent être des signaux de même nature (tension, position, vitesse…) Souvent, la
consigne d’entrée est différente de la grandeur physique traitée par le comparateur. On rajoute alors un
adaptateur de consigne.
Exemple précédent :
Servo-mécanismes :
Si la grandeur asservie ou régulée est de type mécanique (position, vitesse, effort, couple..) il s’agit alors d’un servo-
mécanisme (ex. servomoteur).
Four
Consigne
Tc
Ts - Tc
1. EXEMPLES DE MODELISATION
Exemple 1 : système électrique : circuit RC
Mise en équation : Relation entrée/sortie :
Conclusion : L’entrée et la sortie sont reliées par une équation différentielle, dite d’ordre 1.
Un obstacle provoque un déplacement x(t) de la roue. On cherche alors le déplacement y(t) du châssis du
véhicule.
Problématique :
obstacle
Mise en équation :
Caractéristique ressort :
Exerce un effort proportionnel à son allongement depuis sa F ressort =
position d’équilibre, s’opposant au déplacement.
Caractéristique amortisseur :
Exerce un effort proportionnel à la vitesse d’enfoncement, F amortisseur =
s’opposant à celle-ci.
et au final :
• Système invariant : Système dont la réponse à une excitation ne varie pas dans le temps. RARE dans l’absolu
mais souvent considéré comme.
• Système linéaire : Obéit au principe de superposition défini par les propriétés d’additivité et d’homogénéité. Un
système dynamique linéaire peut être décrit par une équation différentielle à coefficient constant.
s(∞)
23.Exemples de non-linéarité
Connaissant e(t), on veut connaître s(t), ou inversement, s’imposant s(t) pour satisfaire le cahier des charges, on
veut connaître la loi de pilotage e(t) du système.
Dans tous les cas, il faut résoudre l’équation différentielle régissant le fonctionnement du système.
Dans les cas simples (ordre 1 ou 2, coefficients b1 à bn nuls…), la résolution est abordable.
Pour les autres cas, un autre outil mathématique est nécessaire : Les transformées de Laplace.
Lycée Vauvenargues PTSI Automatique page 8 / 24
3. LES TRANSFORMEES DE LAPLACE
31.Définition
Soit f, une fonction réelle de la variable réelle t (On travaillera toujours en variable temporelle dans le cours
d'asservissements) et définie pour t > 0.
Notation :
Connaissant une fonction f(t), on peut calculer mathématiquement sa transformée de Laplace. En pratique, le
nombre de fonctions d’entrées de systèmes étant limité, on utilisera directement des résultats fournis par des
tableaux (voir annexe).
C’est l’opération qui consiste, à partir d’une transformées de Laplace connue, d’en déduire la fonction f(t).
Notation :
De même, on procèdera par analogie et tableaux pour faire cette détermination inverse.
32.Propriétés
Unicité :
Linéarité :
Considérons des fonctions du temps f1(t) et f2(t).
Posons
F1(p) = L[ f1 (t) ] L[ f1 (t) + f2 (t) ] =
F2(p) = L[ f2 (t) ]
Alors :
a : réel L[ a. f1(t) ] =
Théorème du retard :
L[ f ( t - ) ] =
On démontre que :
et que
Dériver dans le domaine temporel revient à multiplier par p dans le domaine de Laplace.
Intégrer dans le domaine temporel revient à diviser par p dans le domaine de Laplace.
Ces théorèmes permettent, connaissant la transformée de Laplace d’une fonction f(t), de déterminer les
valeurs de f pour t=0 ou t = ∞
Uo
Uo
• Zéros et pôles
Pour un système linéaire :
- La nature des pôles nous renseigne sur l’allure de la sortie. Exemple pour une entrée Dirac :
• Forme canonique
Mettre H sous forme canonique consiste à écrire H(p) sous la forme ci-dessus. On définit alors :
le gain statique :
la classe :
l’ordre :
Intérêt :
Ces nouveaux coefficients vont faire apparaître des grandeurs caractéristiques du mécanisme comme
des constantes de temps, pulsations propres, amortissements…qui nous renseigneront sur le
comportement du système sans pousser plus loin les calculs (voir chapitres suivants).
Blocs en cascade :
Addition-Soustraction
signifie :
S ( p) E1 ( p) E2 ( p) E3 ( p)
Voir annexe 2 : manipulation de schémas blocs.
On appelle :
Chaine directe :
Remarque :
Tout système peut se mettre sous la forme :
On l’appelle système à retour unitaire.
e(t)
Système dérivateur d e(t )
H ( p) K p s(t) s(t ) K
dt
- K est le coefficient d’amplification statique (gain statique) du système
ex : condensateur, amortisseur visqueux… t
Rem : il est possible de fixer à priori l’ordre du modèle étudié. Plus l’ordre est élevé, plus la précision du
modèle sera grande, mais plus l’équation différentielle sera lourde à traiter. D’autre part, les résultats
d’expérience ayant un domaine de validité restreint (erreurs de mesure possibles, répétitivité des
résultats…), il n’est généralement pas nécessaire de rechercher un modèle trop fin pour décrire
correctement le comportement du système (l’ordre 2 suffit pour la plupart des applications).
P(p)
Une perturbation peut être modélisée de manière H3(p)
ème
très générale par une 2 entrée p(t) intervenant
au milieu de la chaîne d’action d’un système. On E(p) S(p)
peut alors proposer le schéma bloc général ci- +
+- H1(p) + H2(p)
contre.
G(p)
On peut alors :
Méthodologie :
D’une manière générale S(p) aura la forme d’une fraction rationnelle du type
k ( p z1 )( p z2 )...
S ( p) (i) où par exemple ici p2 est un pôle de type racine multiple (de degrés 2),
p( p p1 )( p p2 )2 ...
Pour utiliser la transformée inverse de Laplace, il faut mettre S(p) sous la forme :
A A2 A3 A4
S ( p) k 1 ... (ii) . (décomposition en éléments simples)
p ( p p1 ) ( p p2 ) ( p p2 )
2
- en développant les formes (i) et (ii) et en identifiant terme à terme méthode lourde …
- en considérant des valeurs particulières de p bien choisies…
- si i, j,on a zi p j , en considérant
l’étude de Lim ( p pi ) S ( p) dans le cas où pi est racine simple,
p pi
l’étude de Lim ( p pi ) S ( p) dans le cas où pi est racine multiple avec le degré maximum de la racine.
p pi
Remarques :
On étudiera uniquement les sollicitations d’entrée du type impulsion de Dirac, échelon ou rampe.
Pour tracer s(t), on s’aidera du théorème des valeurs initiale et finale.
ds(t ) L
. s(t ) K .e(t ) . p.S ( p) S ( p) K .E ( p) H(p) =
dt
K=
=
Exemples : circuit RC pour lequel = RC et K = 1, moteur à courant continu (avec inductance négligeable)…
2 Réponses temporelles
er
Nous étudions les caractéristiques de la réponse d’un système du 1 ordre pour les différentes entrées usuelles.
K
E ( p) 1 S ( p) s(t) =
1 . p
Propriétés :
K. p K
- application du théorème de la valeur initiale : lim s(t ) lim p.S ( p) lim ,
t 0 p 1 . p
p
K. p
- application du théorème de la valeur finale : lim s(t ) lim p.S ( p) lim 0,
t p 0 p 0 1 . p
s(t) Remarque :
si la réponse expérimentale d’un
système soumis à une impulsion de
Dirac correspond à celle du graphe ci-
contre, son comportement est
er
modélisable par celui d’un 1 ordre de
gain K et de constante de temps
obtenus par identification sur la courbe.
t
e(t ) Ec .u(t ) s(t ) K .Ec (1 e
).u(t )
Système
du premier ordre
-1
L L
Ec K .Ec 1
E ( p) S ( p) A
B
K .Ec
p K p(1 . p) p 1 p p 1 p
1 p
Valeurs limites :
K Ec
Valeur initiale : lim s(t ) lim p.S ( p) lim 0
t 0 p 1 p
p
K .Ec
Valeur finale : lim s(t ) lim p.S ( p) lim K .Ec asymptote horizontale de valeur K.Ec
t p 0 p 0 1 p
d s(t )
lim p 2 .S ( p) lim
Pente à l’origine : K .Ec . p K .Ec
lim
t 0 p 1 p
dt p
Points caractéristiques :
Remarque :
s(t)
si la réponse expérimentale d’un système
soumis à un échelon unitaire correspond à celle
du graphe ci-contre, son comportement est
er
modélisable par une FT du 1 ordre.
Particularité :
t er
La tangente à l’origine d’un 1 ordre est de
pente non nulle.
Important :
dans les cas où K = 1, S 0 , le système est précis.
dans les cas où K ≠ 1, pour t suffisamment grand, S (t ) K 1 Ec , la consigne n’est jamais atteinte.
er
Performances d’un système du 1 ordre :
- précision : liée à la valeur du gain statique K, si K = 1 le système est précis,
- rapidité : liée à la valeur de la constante de temps , le temps de réponse à 5% est tel que
tr 5% 3. ,
-
er
stabilité : un système du 1 ordre est toujours stable, son pôle, égale à 1 , est négatif.
stabilité : un système du 1 ordre est toujours stable, son pôle, égale à 1 , est négatif.
er
-
a a.K 1 2
E ( p) S ( p) S ( p) a.K . 2 ,
p2 p .(1 . p)
2
p p 1 . p
t t t
Remarque :
si la réponse expérimentale d’un système soumis à une rampe correspond à celle des graphes précédents, son
comportement est modélisable par celui d’un 1 ordre de gain K et de constante de temps obtenus par
er
identification.
=1
K
K K BF
1 K
S ( p) H ( p)
FTBF ( p) en posant K BF et BF FTBF ( p)
E ( p) 1 H ( p) 1 . p 1 K 1 K 1 BF . p
1 K
er
Le système bouclé est donc lui aussi un système du 1 ordre de gain KBF et de constante de temps τBF .
Important : le système bouclé est plus rapide que le système non bouclé, car τ BF < τ,
plus le gain K est grand, plus le temps de réponse est faible et plus le système est précis.
K
H ( p) Forme canonique
2.z 1
1 .p .p 2
0 0 2
avec :
K = gain statique du système (unité : dépendante du système étudié),
0 = pulsation propre non amortie du système (unité : pulsation en rad/s),
z = coefficient d'amortissement du système (sans unité).
Propriétés :
- application du théorème de la valeur initiale : lim s(t ) lim p.S ( p) 0 ,
t 0 p
- application du théorème de la valeur finale : lim s(t ) lim p.S ( p) K Ec asymptote de valeur K Ec.
t p 0
Afin de déterminer la réponse temporelle, il est nécessaire de décomposer S(p) en éléments simples.
Sa décomposition en éléments simples nécessite la recherche des racines de la fonction .
Le discriminant de cette fonction est 4.02 .( z 2 1) . Les racines r1 et r2 dépendent donc du facteur
d’amortissement z.
On distingue 3 cas :
Remarque : dans les trois cas, les parties réelles des pôles sont toutes négatives, ce qui assure la stabilité de la
réponse et l’application du théorème de la valeur finale.
K .Ec0 2 A B C
S ( p) K .Ec .0 2 . , après calcul, il vient
p.( p r1 ).( p r2 ) p p r1 p r2
0 er2 .t er1 .t
s(t ) K . 1
s(t)=K.Ec . .u (t ) réponse amortie (régime apériodique)
2. z 2 1 r2 r1
s(t)
s(t)
z >1
t t
Remarque :
ème
Le comportement du système du 2 ordre est dans ce cas comparable au comportement d’un système
er er
du 1 ordre. Le 1 ordre réagit plus vite (pente à l'origine non nulle).
K .Ec .0 2 A B C
S ( p) K .Ec .0 2 . 2
, après calcul, il vient
p.( p r ) 2
p p r ( p r)
s(t)
z =1
Remarque :
Ce cas z 1 est peu probable, la valeur réelle de z n’étant jamais exactement égale à 1 (fabrication et
réglages insuffisamment précis).
Le calcul de s(t) se poursuit en réalisant deux intégrations par parties successives, on obtient : en posant tan
1 z2
z
s(t ) K . 1
s(t)=K.Ec
1 z2
1
.e z0 t .sin 0 1 z 2 . t .u (t ) réponse oscillatoire sous-amortie
2 2
La réponse présente la forme d’une sinusoïde amortie pseudo périodique : - de période : T
0 . 1 z 2 P
- de pulsation propre
La valeur en régime permanent est égale à K.Ec
s(t)
Le dépassement D1 est obtenu au temps t1
qui correspond à la ½ pseudo-période Tp.
D1
K.Ec
Dk
Tp
Le dépassement Dk est obtenu au temps tk
k
tk et vaut
0 . 1 z 2
Tp/2
t1
La valeur du premier dépassement (très importante dans les applications) ne dépend que du coefficient d'amortissement.
On la donne souvent en pourcentage de la valeur finale :
Remarque : dans le cas où z = 0 (pas d’amortissement), la réponse est sinusoïdale de pulsation 0 , ce qui justifie le nom
de pulsation propre non-amortie donné à 0 .
ω0.T5%
Pour déterminer le temps de réponse à 5% d’un
nd
système du 2 ordre il n’y a pas de formule.
ω0.T5% en fonction de z
z
K.Ec
Pour z=1, on obtient la réponse la plus rapide SANS dépassement de la valeur finale.
s(t )
K .0
2. z 2 1
.e z0 t . e0 z 2 1 t
e0 z 2 1 t
.u(t) réponse amortie (régime apériodique)
L'allure de la réponse serait comparable à celle obtenue dans le cas précédent (régime apériodique).
s(t )
K .0
1 z 2
.e z0 t sin 0 1 z 2 t .u (t ) réponse oscillatoire sous-amortie
2
Le régime est pseudo périodique de pseudo-période T
0 . 1 z 2
0 0 2
K
FTBF ( p)
S ( p)
H ( p)
1 K ,
E ( p) 1 H ( p) 1 2.z
.p
1
. p2
(1 K ).0 (1 K ).0 2
K z K BF
en posant K BF , BF 0 1 K et z BF FTBF ( p)
1 K 1 K 2.z
1 BF . p
1
. p2
BF BF 2
ème
Le système bouclé est donc lui aussi un système du 2 ordre de gain KBF , de pulsation propre non amortie ωBF et de
coefficient d’amortissement zBF .
Important :
- le système bouclé est moins amorti que le système non bouclé, car zBF < z, l’asservissement a tendance à
produire des dépassements ou à augmenter leurs amplitudes si le système en boucle ouverte en présente déjà,
- plus le gain K est grand, plus le système est précis et rapide, ce qui semble conduire à rechercher un gain
maximum par rapport aux 3 critères de performances retenus : précision, rapidité et stabilité.
Cependant une valeur trop importante du gain entraîne des dépassements plus importants. La plupart du temps,
un correcteur est ajouté dans la chaîne directe afin d’atteindre les performances souhaitées.
est définie sur un domaine de non vide et non réduit à un point, on dit que f(t) est transformable au sens de Laplace,
et on écrit :
Transformées usuelles
( ) .u(t)
u(t) .u(t)
a.u(t) .u(t)
t.u(t) .u(t)
.u(t) .u(t)
.u(t) .u(t)
Propriétés
’’
théorème de la valeur initiale : théorème de la valeur finale :
Éléments en cascade
Éléments en parallèle
Élimination d’une
boucle de retour