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Introduction
L’or, élément chimique de numéro atomique 79, est tiré du Latin aurum qui a donné l’adjectif
aurifère de symbole Au. IL est placé parmi les métaux ductiles, denses et tendres de couleur
jaune-brillant (Fig.1), qui ne s’oxyde ni à l’air ni dans l’eau. Le fait qu’il préserve son éclat,
l’or fut perçu comme un métal de valeur et d’esthétique par toutes les cultures humaines
anciennes et récentes. En effet, l’or a été découvert pendant la période de la préhistoire et se
présente comme un métal précieux très recherché et apprécié sous forme de parure ou de
pièce de monnaie depuis l’aube des temps historiques. D’autre part, Du point de vue
économique, l’or occupe une place non négligeable, outre sa fonction artistique dans les
médailles et les bijoux. Elément rare, l’or est un métal qui a un coût exorbitant, cherté qui
limite son utilisation, d’ailleurs. C’est un excellent conducteur thermique et électrique.
Le Mali, troisième pays producteur d’Or en Afrique après l’Afrique du Sud et le Ghana, est
un pays sans accès à la mer d’où sa pauvreté. Le sous-sol Malien regorge d’importantes
ressources minières dont l’Or, la bauxite et l’Uranium entre autres. Le présent mémoire
traitera deux chapitres relatifs à l’Or. Dans un premier temps, les généralités sur les différents
types des gisements aurifères seront étudiées. Par la suite le gisement d’Or de Sadiola au
Mali, fera l’objet d’étude en guise d’application.
Dans Ce mémoire, le premier chapitre traitera les principaux aspects gîtologiques des
minéralisations d’or de point de vue morphologique et métallogénique en évoquant certains
types génétiques des gisements aurifères (VMS, or épithermal, placers et paléoplacers
aurifères, etc.). Par la suite, les principaux gisements et gîtes de Ce métal précieux au Mali
feront l’objet de second chapitre, tout en détaillant l’étude de mine d’or de sadiola.
La gîtologie des minéralisations aurifères montre que l’or peut se présenter sous des
morphologies variables. Les plus importantes sont: l’or en pépites, les filons aurifères, les
placers et paléo-placers riches en or, etc.
I.1 Or en pépites
Les pépites d’or sont des masses d’or de forme irrégulière et de dimension variable allant des
tailles millimétriques aux centimétriques. L’or sous forme des pépites se trouve à l’état natif
dans la nature ; il est souvent soit inclus dans des roches ultrabasiques soit transporté par des
courants d’eau et se concentre au niveau des chenaux dans les dépôts alluvionnaires.
I.2 Or en filons
Les filons aurifères se forment par l’action combinée des phénomènes tectoniques
(fracturation) et de l’activité et magmatique (processus hydrothermaux). En effet, la
circulation des fluides hydrothermaux, chargés en Au et d’autres éléments, au sein des
failles ouvertes et fentes de tension conduit à une précipitation d’or dans ces plans de
Les placers se forment du fait de la concentration de minéraux denses par des mécanismes
hydrodynamiques qui jouent sur la granulométrie, la densité et la forme des particules. Ces
placers, encaissés dans des sediments récents souvent de nature alluvionnaire, renferment des
concentrations des minéraux ou des métaux plus ou moins denses, qui résistent à l’érosion
mécanique comme l’or, platine, diamant, titane, monazite, zircon, cassitérite, niobo-tantalite,
etc. Ce sont donc des gisements détritiques de minéraux lourds et/ou précieux En effet plus
de la moitié d’Or, de diamant, de zircon et de titane dans le monde viennent des placers. La
genèse des gisements de Placers est favorisée par la présence de roches sources riches en or,
un niveau de dilution faible et agitation des cours d’eau et aussi des bassins peu subsidents.
Les Placers à Or, formant la plupart des concentrations aurifères, sont en relation avec des
manifestations volcaniques récente.
Selon leur localisation, on peut classer les placers en quatre grands types :
Les placers éluviaux ou résiduels : ce sont des concentrations de métaux n’ayant pas
subit un grand déplacement et sont parfois enrichis en or (Guyane, Brésil).
Les alluvions et paléo-alluvions sont exploités pour l’étain, l’or, les terres rares et
l’uranium.
Les placers deltaïques sont souvent exploités sous leur forme fossile. Ils se limitent à
quelques rares gîtes d’or-uranium (le grand gisement de Rand en Afrique de Sud) et
plus rarement d’étain (Niger, Brésil) ; ils sont liés aux actions des vagues, des
courants, des vents et des marées.
Les placers marins et littoraux sont exploités pour les diamants, or et platine
notamment.
Les paléoplacers deltaïques ont concentrés les plus grosses concentrations d’or du monde
dans le bassin du Witwatersrand au Rand (vaste bassin fini-archéen) en Afrique du Sud
(35000t d’or produites et 15000t de réserves). L’or alluvionnaire est un autre exemple de gîte
relié aux processus de surface. Les pépites d’or qu’on retrouve dans les sédiments des rivières
(alluvions) proviennent souvent de l’érosion de veines ou filons qui contenaient de l’or natif.
Cet or a été transporté par les cours d’eau sous forme de particules qui se sont arrondies, puis
déposées. Quand il y a des concentrations significatives en or dans des dépôts alluvionnaires,
ces concentrations aurifères sont appelées des paléoplacers lorsqu’elles sont anciennes.
Les minéralisations épithermales sont pour la plus part formés à de faibles profondeurs
(~2km) et à une température variant entre 190-300°C parfois moins (Berger et Bethke,
1985).
Les épithermaux occupent une place très importante dans la fourniture mondiale d’Or
(environ 18 % de l’Or mondial provient des épithermaux). On distingue trois(3) types de
minéralisations épithermales selon l’état de sulfuration (forte, moyenne et élevée) du soufre
dans les fluides (Sillitoe et Hedenquist, 2003).
Mais la majorité des auteurs distinguent entre deux types d’épithermaux : Acides et Neutres :
Minéralisation:
Minéralogie :
Altération hydrothermale :
50% de cuivre et 70% de molybdène, à l’échelle mondiale, sont encaissés dans ces
gisements de type porphyres cuprifères.
A ce propos, Lowell (1974) a suggéré qu’un gisement de type ¨porphyry copper¨ doit
renfermer au moins 20 millions de tonnes de minerais moyennant 0.1% en Cu. L’or, étant un
sous produit du cuivre, les porphyres aurifères sont généralement associés aux arcs
insulaires.
Altération hydrothermal
Minéralisation :
Le terme skarn a été utilisé pour la première fois par le Suédois Alfred Elis Tornebohm en
1875 ; ce sont des gisements issus de phénomène de métamorphisme de contact entre une
roche carbonatée (calcaires, calcaires magnésiens et dolomies) et un corps magmatique
intrusif (roches plutoniques). C’est un métamorphisme allochimique avec transfert de la
matière (pyrométasomatisme) dont la paragenèse minéral est généralement dominée par les
minéraux calco-silicatés tels que les grenat et les pyroxènes , et des minéraux associés comme
forstérite, wollastonite, molybdénite, etc. Les gisements pyrométasomatiques ou de type skarn
sont formés par remplacement métasomatique essentiellement siliceux de roches carbonates
ou de roches plutoniques. D’une manière simplifiée, cette zone d’échange métasomatique
comporte deux parties (Fig.6):
Minéralisation
Les skarns sont présents un peu partout dans le monde et sont associés avec des
formations de tous âges et présentent un intérêt économiquement manifeste
puisqu’ils renferment une grande variété d’éléments métallique comme W, Sn, Mo,
Cu, Fe, Zn, Au, Ag, etc. (Fig.7). La paragenèse des minéraux métallique est
composée essentiellement d’or natif, argent, magnétite, galène, sphalérite, cassitérite,
molybdénite, hématite, etc. Les roches encaissantes sont les endoskarnes et/ou les
exoskarns (Fig.6) ; la gangue est prédominée par des minéraux calco-silicatés
retrouvés dans la zone de métasomatisme.
Fig.7 – Minéralisation de type skarn (Cu, Au, Mo, AG, etc.) au contact intrusion magmatique
(couleur rougeâtre) - roches carbonatées (en bleue) (image Google).
Les VMS, ou ¨volcanogenic massive sulfides¨ (en français: amas sulfurés volcanogéniques)
sont des minéralisations primaries qui se referent à une classes de gisements syngénétique se
présentant souvent sous forme d’amas de sulfurés massif ou semi massif (Fig.8). Ces sulfurés,
piégés à l’intérieur D’une couches donnée, s’accumulent dans des environnements Marins à
submarins au dessus de plancher océanique par l’action des fluides hydrothermaux. La
Minéralisation des VMS ne recoupe pas la stratigraphie comme le feraient par example des
veines ou filons aurifères dans une faille composés principalement des sulfurés. Les roches
encaissantes correspondent à des successions de roches volcaniques ET volcano-
sédimentaires d’âge variant depuis l’Archéen (3700Ma: CAS du gisements de Pilbara Black
en Australie) jusqu'à l’Actuel (black-smockers associés aux rides médio-océaniques).
Les amas sulfurés contiennent fréquemment des métaux de base (Cu, Zn, Pb, etc.) ET
métaux précieux (Au, Ag) en concentrations économiques, Ce qui explique l’intérêt qu’on
leur Porte tant sur le plan scientifique que sur le plan minier. L’intérêt économiques de VMS
siège dans leur capacité à fournir toute une variété d’éléments comme Cu, Zn, Pb,
accompagnés de Co, Sn, Ba, S, Se, Mn, Cd, In, Bi, Te, Ga, ET
Dans les amas sulfurés de l’ile de Tasmanie (Sud de l’Australie), pris comme example, deux
associations principales de l’or ont été observées
Association Au-Cu
Association Au-Zn
La concentration de l’or dans les parties supérieures à Pb-Zn résulte d’un dépôt d’une
remobilisation de l’or sous forme de complexes sulfurés, lorsque les fluides
hydrothermaux montent à travers les sulfures déjà déposés et arrivent sur le fond
marin où il s’oxyde au contact de l’eau de mer. Dans les amas peu déformés, la plus
grande partie de l’or présent dans les faciès à sphalérite-galène-pyrite se trouve sous
forme d’inclusions dans le réseau cristallin de la pyrite ; une faible partie apparaît sous
forme d’électrum.
Minéralisation :
La paragenèse minérale primaire des VMS est constituée de pyrite, pyrrhotite, chalcopyrite,
sphalérite, et galène aux quels s’ajoutent des sulfosels et de la bornite.
Les minéraux métalliques non sulfurés sont représentés par l’hématite, la magnétite et la
cassitérite. Et les minéraux de gangue sont représentés par la quartz, la chlorite, la barytine, le
gypse et des carbonates.
Les sulfures montrent une distribution ordonnée suivant des aires propres dessinant des
zonalités typiques. Ces zonalités sont fonction de la diminution systématique du rapport
Cu/Zn depuis le bas vers le haut de l’amas et du cœur vers les périphéries externes des
lentilles minéralisées. La pyrrhotite, la magnétite et la bornite se concentrent dans la partie
centrale de la zone à « Stockwerk » alors que la barytine qui est associée à la sphalérite et à
la galène, se concentre dans la partie sommitale ou externe de l’amas.
La zone interne à chlorite : Chlorite ± Pyrite. Elle est riche en Fer(Fe), Magnésium
(Mg) et pauvre en Na, Ca, Si.
La zone externe à séricine : Séricite, quartz ± pyrite. Elle est riche en K et SiO2.
Les zones de cisaillement ou ¨shear zone¨ sont des structures tectoniques repérables à
l’échelle stratégique. Elles sont d’extension généralement comprise entre 10 et 100km et de
puissance de l’ordre de 10 à 100m.
La genèse des shear zones aurifères fait intervenir des processus tectoniques combinés à des
processus hydrothermaux.
a. Environnement volcano-plutonique :
Les zones de cisaillement sub-verticales et horizontales constituent les principaux
gisements en domaine ductile-cassant. Les gisements sont constitués par des
cisaillements à Pyrite disséminée surtout.
Minéralisation :
Le principal minéral est la pyrrhotite, mais on trouve également la chalcopyrite, la
bornite, l’arsénopyrite, la sphalérite.
Les minéraux de gangue sont : Séricite-muscovite-roscoélite-biotite-microcline-barytine
+/- Quartz.
L’Or est surtout associé à la Pyrite et à la Pyrrhotite et exceptionnellement on le
rencontre dans les sulfures (1.6% d’Au dans l’arsénopyrite). (Marcoux et al., 1984).
Altération :
L’altération comprend la carbonatation, la Séricitisation, la Pyritisation. Une zonalité
souvent visible est marquée par la présence de chlorite, calcite, ankérite, Séricite et albite
et aussi par une altération moins visible marquée par une teneur importante en Au
(Perrault et al 1984).
b. Environnement Sédimentaire :
Les gisements d’Or sont fréquemment encaissés dans des roches sédimentaires du faciès
INTRODUCTION
Situé en Afrique de l’Ouest, le Mali fait partie du craton West Africain(WAC) qui couvre une
superficie d’environ 4 500 000 km2. La partie méridionale du WAC stabilisé aux environs de
1600 Ma, s’étend sur 10 pays appelés « dorsale de Man » (Bessols, 1977). Ce domaine est
limité à l’Ouest par la zone mobile panafricaine des Mauritanides-Rockelides, au Nord et à
l’Est par la couverture transgressive du bassin de Taoudéni et de la volta, ce dernier bassin
situant l’avant pays de la chaîne panafricaine des Dahoméyides. Le gisement de Sadiola, après
d’énormes études géochimiques notamment, a été considéré comme étant une principale zone
d’exploration d’Or. Les recherches ont été menées après l’exploitation artisanale généralisée
réussie par les habitants de cette localité.
Situation géographique :
Crée en 1961, l’Arrondissement de Sadiola a été érigé en Commune Rurale avec l’avènement
de la décentralisation au Mali.
La Commune de Sadiola est composée de quarante six villages administratifs, 52 hameaux
avec une superficie de 5010km² et est située au sud du Cercle de Kayes environ 75km.
Elle est limitée à l’Est par les Communes de Diamou, Logo et de Mahina dans le Cercle de
Bafoulabé, à l’Ouest par la République du Sénégal, au Sud par la Commune de Dialafara
dans le Cercle de Kénièba, au Nord par la Commune de Liberté Dembaya, et au Nord-Ouest
par la Commune de Samé Diomboma et de Falémé.
La dorsale de Man comporte un noyau Archéen dans sa partie Sud-ouest, repris par les
déformations du cycle orogénique éburnéen qui s’étend de 2400 à 1600 Ma (Yacé, 1984) et
un domaine protérozoïque à relique de socle archéen ou domaine Baoulé-Mossi (Bessols
1977). Dans ce dernier domaine les formations birrimiennes correspondraient à une partie du
protérozoïque inférieur comprise entre 2100 et 1800 Ma (Yacé, 1984).
Toutes les minéralisations aurifères du Mali se rencontrent dans ces formations birrimiennes
(protérozoïque moyen). Ce sont des dépôts volcano-sédimentaires dont la succession litho
stratigraphique adoptée est la même au Mali qu’au Ghana où la série type a été définie. On
distingue deux types principaux :
régional de faciès schiste vert caractérisé par la présence de chlorite, muscovite, albite et
épidote relevant d’un métamorphisme de haute pression et de basse température. Ces
roches ont donc une foliation ou schistosité très bien marquée.
L’ensemble B2 volcano-sédimentaire à prédominance volcanique dans lequel s’intercale
des formations fluviodeltaїques appartient au tarkwaien. Cet ensemble remanie les galets
foliés de B1 et les granitoïdes précoces et n’est affecté par les dernières phases tectono-
métamorphique de l’Eburnéen D2 et D3.
Les renseignements fournis par les travaux de sub-surface ; de Géophysique et les sondages
ont permis de faire les constatations suivantes :
Les parties Est et ouest sont constituées par des formations granitiques tandis que la zone de
Sadiola est constituées par des formations volcano-sédimentaires (schiste à intercalation de
Grauwacke, de turbidites, de carbonates, des volcanites acides et leurs tufs, des diorites, de
basaltes, des andésites). Ces formations ont une direction générale NNW et un pendage
moyen de 50° à 60 °vers le Sud-ouest. Elles présentent une foliation parallèle aux litages,
coupées par un système de faille NNE, NS, NNW marqué par une silicification intense.
La minéralisation aurifère est de type lentille à sulfure disséminé et des skarns (dissolution
des marbres) ceux-ci se trouvent dans les encaissant lithologiques B2, B1-B2 et B1 seulement
pour les positions structurales post D2.
2. Stratigraphie :
Peut être défini comme le cycle correspondant à l’ensemble des formations géologiques ayant
subies l’orogenèse éburnéenne allant de 2400 à1600 Ma. Il fait partie intégrante des zones
stables ou cratonique de l’Afrique ou il marque une étape décisive dans l’évolution de la
croute précambrienne et finale dans la cratonisation. Il affleure dans tous les états ouest-
africain du domaine de socle. Le mot birrimien a une signification essentiellement
stratigraphique et équivaut à l’éburnéen moyen (2100 à 1800 Ma).
Du point de vue de leur repartions dans le secteur d’étude, il est constitué par les ensembles
suivants :
3 - Ensemble volcano-sédimentaires :
Ce sont des Granites non orientés (1949 ±55 Ma), des porphyre-quartzifères.
Cet ensemble est constitué de grès quartzites fins à moyens, argilites, sillitites et grès fin
légèrement feldspathique, micacé et glauconié avec souvent des discordances marquées entre
les séquences
8 Mésozoïque
9 - Formations récentes :
Cuirasse probablement d’âge éocène et quaternaire et les plaines alluviales couvrant les
formations protérozoïque. Des latérites sous de vastes plateaux ou de petites butes témoins
sont très étendus ; des formations superficielles recouvrent sable, argile, sable-argileux, des
alluvions anciennes, les terrasses, les remplissages des paléo vallée, les dépôts éoliens (sables
et dunes), les dépôts alluvionnaires (alluvions récentes).
III.Métamorphisme
Déterminé par les conditions de formation, les faciès métamorphiques caractérisent le degré
du métamorphisme dans le milieu affecté par celui-ci et peuvent être classés de la manière
suivante en fonction des minéraux qu’ils génèrent :
Les ensembles ont été affectés par le métamorphisme de faciès de schiste-vert à échelle
régionale à paragenèse « biotite-chlorite-muscovite-quartz-K feldspath » dont la signature est
observée sur le terrain par un léger plissement des stratifications dans ces formations.
IV - Tectonique
Les études structurales indiquent que l'une des principales commandes primaires sur la
localisation de la minéralisation à Sadiola est le contact basal d'un corps diorite qui a agi
comme un bouchon pour les fluides minéralisateurs. Il ressort que la diorite a pénétré le long
de la zone de fracture Sadiola (SFZ) et plié avec la SFZ et plonge vers le sud à un pendage
moyen de 15-20 °. L'or était présent dans les roches hôtes via les zones à tendance NS de la
SFZ et des plans de failles de chevauchement subsidiaires connexes.
Le contrôle principal sur la minéralisation est la SFZ. Il s'agit d'un arrondi orienté du Nord au
Sud de la zone de cisaillement sénégalo-malienne régionale. Ce système de défaut constitue
un système de plomberie pour les fluides aurifères.
La minéralisation principale suit une tendance nord-sud. Cette tendance se produit sur 200 m
de large couloir avec des teneurs aurifères élevées répartis le long allongé, nord-sud correctifs
orientés. Les lentilles de haute qualité sont larges, continue et nettement définie dans le
marbre mais sont minces et continue dans la diorite. Lentilles de haute qualité sont minces et
discontinus dans le Grauwacke.
Dans la partie du gisement sud plongeant, le diorite est interprétée comme une intrusion dans
la SFZ et ensuite pliée. L'axe de pliage horizontal sous plonge de 15 ° Sud.
• La minéralisation recoupe également le corps diorite suivant une tendance nord-sud qui
marque la poursuite sud de la SFZ. Des factures mineures de tendance NNE présentant des
formes de lentilles se produisent également, stratigraphiquement au-dessus de la diorite.
Structures Nord-Nord-est
Les structures NNE constituent l'autre contrôle structural sur la minéralisation. Du haut
contour de la carte de qualité de niveau 110, on peut voir que:
Les structures NNE sont des structures minéralisées linéaires et donc antérieurs au
principal événement de minéralisation.
Mémoire de fin d´étude : Gisement aurifiere du Mali (Sadiola)
Réalisé par : Silva Lopes Cafaral
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Université Mohammed 1er/Faculté des Sciences/Département de Géologie 2016
La densité plus élevée des structures NNE est le résultat de la minéralisation plus
intense.
V˗ Minéralisation :
Les minéralisations aurifères de l’Afrique de l’Ouest sont en relation avec les phases D2 et D3
de l’Eburnéen. Ces phases responsables de grands décrochements senestres sont connues au
Mali ; notamment l’accident du Banifing dans la région de Bougouni et qui continue en Côte
d’Ivoire par l’accident de Sassandra auquel est rattaché le bassin de Bagoé.
Dans le Birrimien Ouest, le gisement d’or de Sadiola est en relation spatiale avec l’accident
Sénégalo-malien. La minéralisation aurifiere pervasive d’un teneur de 2g Au/t a 20g Au /t se
trouve le longe de la SFZ sur un allongement d’environ 2500 mètres et demeure ouvert vers
le nord et vers le sud. Elle est présente dans les quatre principaux types de roche (marbre,
Grauwacke, diorite et quartz-feldspath-porphyre) et est associée spatialement à un type
d’altération complexe.
Quartz-Feldspaths-Porphyres
Marbre
Fractures
Grauwacke
Diorite
Fig12˗ Schéma montrant les principales zones minéralisatrices contenues dans le gisement de
Sadiola (source : Google)
VI ˗Magmatisme associé:
Conclusion :
Longtemps considéré comme premier producteur mondial d’or, l’Afrique du Sud a été
détrônée en 2007 par la Chine, qui conforte depuis lors sa première place par la découverte de
nombreux filons importants assurant 13.8% de la production mondiale en 2010, devant
l’Australie (10.2%), les USA (9.2%), la Russie (7.6%), l’Afrique du Sud (7.6%) et le Pérou
(6.8%).
Les études géologiques et gîtologiques montrent que l’or est associé avec des
contextes géologiques diversifiés et il est encaissé dans des terrains géologiques variables
(magmatiques, métamorphiques et sédimentaires). C’est ainsi que les métallotectes de
prospection de ce métal sont aussi nombreuses et de différents types d’ordre tectonique,
magmatique, sédimentologique, paléogéographique, etc. Ces variations dans les conditions
géologiques et métallogénique se répercutent sur des aspects morphologique divers de la
minéralisations aurifère: or en pépites, filons aurifères, placers et paléo-placers riches en or,
disseminations et imprégnations aurifères, etc.
Le gisement de Sadiola est en réalité un gisement de types skarn mais repris par le
cisaillement Sénégalo-malien.
Le gisement de Sadiola fait partie de la deuxième période métallogénique du cycle Eburnéen
qui se déroule entre 2080 et 1945 Ma (Milési et al, 1989 ; Marcoux et Milési., 1993). Les
minéralisations aurifères sont discordantes avec les stades cassants terminant les phases
tectono-métamorphiques tardi-orogéniques D2 et D3. Les gisements de cette période sont
profondément altérés et souvent exploités dans des latérites. Ces éléments obscurcissent la
liaison avec le cisaillement jusqu’à remettre en cause la nature ainsi que l’appartenance de
certains gisements comme « Syama, Sadiola » à cette seconde période métallogénique.
Références bibliographiques