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La législation marocaine n’a pas défini le chèque, les différentes définitions données sont
généralement d’origine doctrinales ou jurisprudentielles. Nous retenons, à ce titre la définition donnée
par Michel CABRILLAC qui le défini comme suit : « c’est un écrit ou un titre par lequel une personne
appelée tireur ou émetteur donne l’ordre à une banque ou un établissement assimilé, dit tiré, de payer
à une troisième personne appelée bénéficiaire ou porteur ». La jurisprudence ne semble pas s’éloigner
de cette position puisque la Cour suprême a présenté, en date du 18 janvier 1962 , le chèque sous
forme d’un mandat de paiement qui sert au tireur à effectuer un retrait à son profit ou au profit d’un
tiers de tout ou partie des fonds portés au crédit de son compte chez le tiré.
Cette définition ne s’écarte pas trop de celle précisée dans un arrêt de la Cour de Cassation française
du 11 mai 1935 : « le chèque est l’écrit qui, sous la forme d’un mandat de paiement sert au tireur à
effectuer retrait à son profit ou au profit d’un tiers de tout ou partie des fonds portés au crédit de son
compte chez le tiré ».
L’utilité et les avantages du chèque se manifestent comme suit : la sécurité dans les transferts des
fonds, il demeure profitable à la banque puisqu’il lui permet de mouvementer les comptes par de
simples jeux d’écritures et de diminuer ainsi les créances de ses guichets tout en travaillant avec un
fond de roulement réduit. L’utilisation du chèque dans une société donnée contribue également au
développement des dépôts en banque et donc au drainage de l’épargne public. Le chèque demeure
utile pour réduire l’émission de la monnaie fiduciaire et permet au tireur de se décharger d’une
partie de sa comptabilité à son banquier. Il permet, en outre à l’administration fiscale de contrôler
les dépenses et recettes des redevables des impôts.
3)- qu’elles sont les mesures entreprises par le législateur en matière de protection de chèque ?
Le législateur marocain a prévu la règlementation du chèque au code de commerce, cela dans les
articles 239 à 328. En effet La protection législative marocaine résulte de l’article 316 du Code de
commerce marocain de 1996 qui ne se limite pas à incriminer la seule falsification ou contrefaçon du
chèque, mais étend l’incrimination à l’usage, la tentative d’usage d’un chèque contrefait ou falsifié et
à l’acceptation, l’endossement ou l’aval d’un chèque contrefait ou falsifié. C’est ainsi que l’article 272
du CC a énuméré les situations ou le chèque peut faire objet d’une opposition :
Aussi parmi les mesures de la protection de la circulation du chèque qu’on peut évoquer, l’obligation
à toutes personne qui remet un chèque en paiement doit justifier de son identité au moyen d’un
document officiel portant sa photographie (article 251 du code de commerce).
4)- Quels sont les cas d’opposition autorisés par le droit français ?
L’article L131-35 du Code monétaire et financier prévoit trois hypothèses dans lesquelles le tireur
peut former opposition :
- en cas de redressement ou liquidation judiciaire du porteur. On veut éviter que le porteur retire cet
argent à son profit et fasse échapper ces sommes à la procédure collective.
En dehors de ces cas l’opposition est interdite et peut entrainer la responsabilité du tireur.
5)-qu’elles sont les mesures entreprises par la banque dans le cas d’un chèque sans provision ?
La banque qui refuse de payer un chèque sans provision est tenue de déclencher un processus
d’interdiction qui vise à contraindre l’émetteur du chèque à régulariser sa situation. D’ailleurs la loi
dispose désormais que la Banque constatant un incident de paiement est tenue d’infliger à son client
des sanctions disciplinaires au premier rang de laquelle figure l’interdiction d’émettre des chèques
pendant dix ans. En effet ce mécanisme dissuasif est en réalité très souple car si l’interdiction est
immédiate, la régularisation est ouverte à tout moment. Cependant si la banque qui constate un
incident de paiement elle mettra en place un dispositif de sanctions disciplinaires qui se déroule
comme suit :
1- Interdiction au tireur d’émettre des chèques pendant dix ans à compter de la présentation au
paiement du chèque sans provision (article 313 du code de commerce) ;
2- Obligation au tireur de restituer toutes les formules de chèques détenues, y compris celles
correspondant à d’autres comptes ouverts à son nom et à des comptes dont il n’est que co-titulaire
en cas de compte collectif (article 315 du code de commerce) ;
En définitive la régularisation peut intervenir sans délai. Le titulaire du compte dispose, à cet effet, de
deux possibilités (article 313 du code de commerce) :
- Approvisionner son compte, afin que le bénéficiaire puisse représenter le chèque pour paiement.
Il ne suffit pas cependant de remettre en banque une somme légèrement supérieure au montant du
chèque et permettant d’en effectuer le paiement.
- Payer directement le bénéficiaire du chèque impayé : dans ce cas, la justification du règlement doit
être fournie au banquier par la remise du chèque acquitté.
En effet, le titulaire du compte doit s’acquitter d’une amende fixée comme suit :
* 5% du montant du ou des chèques impayés faisant l’objet de la première injonction ;
*10% du montant du ou des chèques faisant l’objet de la deuxième injonction ;
* 20% du montant du ou des chèques faisant l’objet de la troisième injonction et des injonctions
suivantes.
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Remarque :
Le barrement général peut être transformé en barrement spécial, mais le barrement spécial ne peut
être transformé en barrement spécial (article 280 du code de commerce).
7)- qu’elle est la sanction encourue dans le cas de l’émission d’un chèque garantie ?
Le Code pénal a sanctionné des mêmes peines toute personne qui émet ou accepte de recevoir un
chèque émis tout en sachant qu'il n'est pas provisionné. Le Code pénal évoque implicitement le
chèque «de garantie» dans son article 544 : «Est puni des peines édictées à l'alinéa premier de
l'article 540 (un à cinq ans de prison), et d'une amende de 500 à 5.000 DH, quiconque émet ou
accepte un chèque à la condition qu'il ne soit pas encaissé immédiatement mais conservé à titre de
garantie».
8)- qu’elles les fondements adoptées par la jurisprudence en matière de protection des émetteurs
des chèques à blanc ?
La Cour de cassation a décidé, pour la troisième fois en l’espace d’une année, de ne pas retenir
d’action pénale contre l’émetteur d’un chèque signé en blanc «tant qu’il est prouvé par expertise
que le montant supposé de la provision n’a pas été fixé par lui». Une innovation des hauts magistrats
qui porte désormais un coup d’arrêt à l’égalité de traitement entre les émetteurs et les récepteurs
des chèques de garantie. «Cette égalité est théorique, car elle part du principe que le chèque est un
instrument de paiement et non de crédit», un des magistrats du tribunal correctionnel de
Casablanca, qui ajoute : «Ainsi, celui qui l’endosse tout comme celui qui le reçoit sont juridiquement
responsables. Sauf que dans la pratique, l’émetteur est dans une situation d’obligation. Une inégalité
économique de fait existe entre les deux parties, donc le traitement égal est obsolète». L’alinéa 6 de
l’article 316 du Code de commerce indique en effet qu’est «punie d’un emprisonnement d’un à cinq
ans et d’une amende de 2.000 à 10.000 DH, sans que cette amende puisse être inférieure à 25% du
montant du chèque, toute personne, en connaissance de cause, qui accepte de recevoir ou
d’endosser un chèque à la condition qu’il ne soit pas encaissé immédiatement et qu’il soit conservé à
titre de garantie». Ici, la sanction cible uniquement le bénéficiaire. (Cour suprême, 31 décembre
2003, P3348/9)- (Cour suprême, 06 mars 1996, M1343)
9)- Qu’elles sont les sanctions encourues de la falsification et de la contrefaçon du chèque selon le
droit marocain ?
Dans le code commerce la falsification a été évoquée au niveau de l’article 271-2 qui prévoit que
«… Il n’est admis d'opposition au paiement du chèque qu'en cas de perte, de vol, d'utilisation
frauduleuse ou de falsification du chèque, de redressement ou de liquidation judiciaire du porteur.
Le tireur doit immédiatement confirmer son opposition par écrit quel que soit le support de cet écrit
et appuyer cette opposition par tout document utile …» et les sanctions de cette infraction ont été
prévue dans les articles 316 alinéa 3 et 331. Or les sanctions relatives à cette infraction sont prévues
dans le code pénal unifié précisément au CHAPITRE PREMIER BIS1 LE TERRORISME à l’article 218-1
alinéa 8 qui prévoit « … le faux ou la falsification en matière de chèque ou de tout autre moyen de
paiement visés respectivement par les articles 316 et 331 du code de commerce2. La répression est
évoquée aussi au niveau du chapitre 6 relatif aux DES FAUX, CONTREFAÇONS ET USURPATIONS,
précisément à la section DE LA CONTREFAÇON OU FALSIFICATION DES MONNAIES OU EFFETS DE
CREDIT PUBLIC. Cela de l’article 334 à 341.
10)- Qu’elles sont les sanctions encourues de la falsification et de la contrefaçon du chèque selon le
droit français ?
Falsification de chèque, utilisation et/ou réception d’un chèque falsifié : ces usages sont bien
évidemment punissables à partir du moment où la personne agit sciemment et si l’infraction est
intentionnelle. Les sanctions pénales s’élèvent à 7 ans d’emprisonnement et un versement de 750
000 € d’amende. Mais des modalités de sanctions existent selon le type d’infraction :
1
Chapitre ajouté par l’article premier du Titre Premier de la loi n° 03-03 relative à la lutte contre le terrorisme,
précitée.
2
Loi n° 15-95 formant code de commerce promulguée par le dahir n° 1-96-83 du 15 rabii I 1417 (1er août
1996), Bulletin Officiel n° 4418 du 19 joumada I 1417 (3 octobre 1996), p. 568.
Bien entendu, les chèques en question ainsi que tout le matériel ayant servi à les contrefaire sont
confisqués (les chèques sont détruits). L’interdiction des droits civiques, civils et de famille peut
également être prononcée par le tribunal au même titre que l’interdiction, pour une durée maximale
de 5 ans au plus, d’exercer une activité professionnelle ou sociale. Le faussaire risque également
l’interdiction d’émettre des chèques autre que ceux prévus pour les retraits de fonds ou ceux qui
sont certifiés, pour une durée de 5 ans (Article L163-6 du code monétaire et financier).
Le mot de la jurisprudence a été illustré par l’arrêt du Cour de cassation, criminelle, Chambre
criminelle, 16 juin 2011, 10-85.340.
Le délai de validité du chèque est d’un an à partir de l’expiration du délai de présentation (article 295
du code de commerce). Au-delà de ce délai, la banque peut refuser le paiement du chèque. Mais,
dans ce cas, la créance n’est pas éteinte et le porteur conserve un recours contre le signataire. Le
chèque sera alors considéré comme une reconnaissance de dette pouvant être utilisé comme moyen
de preuve pour engager une action en paiement. Article 295 : […] L'action du porteur du chèque
contre le tiré se prescrit par un an à partir de l'expiration du délai de présentation.
12)- Les sanctions prévues en cas d’un chèque impayé selon le droit marocain ?
Les sanctions sont prévues au CPU dans le chapitre 9 DES CRIMES ET DELITS CONTRE LES BIENS de
l’Articles 505 à 607. Précisément à la section 2 DE L'ESCROQUERIE ET DE L'EMISSION DE CHEQUE
SANS PROVISION. De l’article 540 à l’article 546.
13)- la sanction encourue en cas d’une inobservation d’un commerçant et pour un montant
de10000dh et qui n’a pas payé par chèque barré un autre commerçant ?
La sanction est selon l’article 306 du CC qui prévoit « Entre commerçants et pour faits de commerce,
tout paiement d'une valeur supérieure à dix mille dirhams doit avoir lieu par chèque barré ou par
virement.
Toute inobservation des dispositions de l'alinéa précédent est passible d'une amende dont le
montant ne peut être inférieur à six pour cent de la valeur payée.
14)- qu’elles les degrés de responsabilité du banquier en cas d’un chèque falsifié et détourné ?
L’article 316 alinéas 1 du Code de commerce incrimine le tireur d’un chèque qui omet de maintenir
ou de constituer la provision du chèque en vue de son paiement à la présentation.
• Quant à l’élément moral : l’agent doit en effet avoir agi « avec l’intention de porter atteinte aux
droits d’autrui »
• L’omission de maintenir ou de constituer la provision d’un chèque est puni d’un emprisonnement
d’un à cinq ans et d’une amende de 2000 à 10000 dirhams sans que cette amende puisse être
inférieure à 25% du montant du chèque ou de l’insuffisance de provision.
• Le tribunal peut interdire au condamné, pour une durée de cinq ans, d’émettre des chèques autres
que ceux qui permettent exclusivement le retrait de fonds par le tireur auprès du tiré ou ceux qui
sont certifiés ;
• Le tribunal peut ordonner, aux frais de condamné, la publication par extrait, de la décision portant
interdiction dans les journaux qu’il désigne et selon les modalités qu’il fixe ;
• L’usage, en connaissance de cause, ou la tentative de faire usage d’un chèque falsifié ou contrefait.
Le code pénal dans son article 544 punit cette infraction sévèrement, il sanctionne et l’émetteur et le
receveur qui l’a accepté. Il dispose : «Est puni des peines édictées à l’alinéa premier de l’article 540,
sans que l’amende puisse être inférieure au montant du chèque, quiconque émet ou accepte un
chèque à la condition qu’il ne soit pas encaissé immédiatement mais conservé à titre de garantie. La
peine prévue par le code pénal notamment l’article 540 qui assimile l’émission et l’acceptation du
chèque de garantie à l’escroquerie de l’emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 500 à 5
000 dirhams».
Le code de commerce lui, dans son article 316, ne sanctionne que celui qui a accepté de recevoir un
chèque en guise de garantie. L’article 316 alinéa 4 dispose : «Est passible d’un emprisonnement d’un
à cinq ans et d’une amende de 2 000 à 10 000 dirhams sans que cette amende puisse être inférieure
à vingt-cinq pour cent du montant du chèque ou de l’insuffisance de provision : Toute personne, qui,
en connaissance de cause, accepte de recevoir, d’endosser ou d’avaliser un chèque falsifié ou
contrefait».
Ainsi, il s’agit de deux textes, l’un sanctionne uniquement celui qui accepte le chèque de garantie, et
l’autre sanctionne le donneur et le receveur. Dans la pratique, on a tendance à faire appliquer
uniquement le code de commerce, c’est-à-dire celui qui sanctionne uniquement le receveur. Or, le
texte du code pénal reste un texte qui constitue la matière essentielle du pénal et partant ne doit pas
être considéré comme un texte général, et céder sa place au texte spécial comme le veut la règle «le
spécial prime sur le général», ou alors, le texte récent, en l’occurrence le code de commerce qui date
de 1996 annule l’ancien qui date des années 60. Ces deux règles ne doivent pas s’appliquer au code
pénal, et les deux parties doivent être sanctionnées. Ceci étant, l’émetteur est en droit de déposer
une plainte auprès du procureur du Roi pour chantage et pour le faite qu'il a été imposé de remettre
un chèque de garantie.
19)- comment peut-on protéger les entreprises contre les chèques sans provision ?
Dans le cadre de sa mission de veiller sur la crédibilité et la sécurité des instruments de paiement
scripturaux dont le poids économique est de plus en plus important, la Banque centrale entame une
nouvelle phase dans la lutte contre l’utilisation frauduleuse des chèques. Reste à signaler, que cette
fois l’approche est différente, car elle ne passe pas par le renforcement du dispositif répressif
existant ; l’action sera plutôt préventive à travers un mécanisme d’information qui permettra aux
opérateurs économiques de réagir en amont, en détectant les «chèques à risque». Comment se
présente donc le nouveau mode opératoire en cours d’installation par l’autorité monétaire ? La mise
en place de cette Centrale d’informations, va ainsi permettre aux entreprises de détecter en amont
les «mauvais chèques» et de n’accepter en paiement que ceux qui ne sont pas «fichés au niveau de
Bank Al-Maghrib. En plus de la Centrale des incidents de paiement (CIP), qui procède à la
centralisation et la diffusion des incidents de paiement de chèques et les interdictions prononcées
par les tribunaux, la nouvelle loi bancaire autorise Bank Al-Maghrib à créer une plateforme appelée
«service de centralisation des chèques irréguliers» (SCCI) qui a pour «finalité la protection des
entreprises contre les fraudes dans les paiements par chèque». Ce service est une «base de collecte»
domiciliée à la Banque centrale qui a pour fonction de centraliser des données susceptibles de
renseigner les entreprises sur les chèques qui leur sont présentés. Ainsi, toute entreprise qui reçoit
un chèque en paiement d’un bien ou d’un produit ou d’une prestation de service, aura la possibilité
grâce à la consultation de ce service, de vérifier si le chèque en question n’est pas émis sur un
compte clôturé, s’il n’est pas tiré sur un compte frappé d’indisponibilité suite par exemple à une
saisie arrêt, un avis à tiers détenteur ou une décision de gel judiciaire. L’interrogation de ce service
permet aussi de savoir si le tireur n’est pas interdit de chéquier (interdiction bancaire ou interdiction
judiciaire) et si le chèque ne fait pas l’objet d’une opposition pour perte, vol, utilisation frauduleuse
ou falsification.
La mise en place de cette Centrale d’informations, va ainsi permettre aux entreprises de détecter les
«mauvais chèques» et de n’accepter en paiement que ceux qui ne sont pas «fichés au niveau de la
Banque centrale». Bien sûr, ce système ne protège pas d’une manière définitive les entreprises
contre le rejet des chèques pour absence ou insuffisance de provision. Toutefois, il faut admettre
qu’il va contribuer à réduire sensiblement les incidents liés à ce moyen de paiement.
Quant à l’alimentation du SCCI en informations, elle sera assurée par toutes les banques de la place
qui seront tenues de communiquer, dans un délai maximum de J+1, les données concernant les
comptes bancaires clôturés, les comptes frappés d’indisponibilité, les comptes dont les titulaires sont
interdits de chéquiers et les chèques et les formules de chèques ayant fait l’objet d’opposition.
Dans un souci d’efficacité, les informations collectées par le SCCI sont conservées pour la durée
nécessaire à la lutte contre les chèques irréguliers. Ainsi, les informations concernant les interdits de
chéquier, sont conservées pendant toute la durée de l’interdiction. Quant à celles portant sur les
chèques frappés d’opposition ou ceux qui sont tirés sur des comptes clôturés, elles sont conservées
pour une durée illimitée. La circulaire du Wali de Bank Al Maghrib instituant ce service, homologuée
par le ministre de l’Economie et des Finances, précise qu’une notice définira les conditions de
communication des informations. Il faut donc attendre la sortie de cette notice qui fixera la date de
l’entrée en fonctionnement dudit service et aussi les modalités d’accès des entreprises aux
informations.
La loi donne le droit à l’émetteur d’un chèque retourné impayé de régulariser à tout moment sa
situation auprès de la Banque centrale afin de recouvrer sa faculté d’émettre des chèques. Pour ce
faire, il doit d’abord régler le chèque objet de l’incident soit directement au bénéficiaire, soit par
constitution d’une provision suffisante et disponible auprès de sa banque au profit du porteur du
chèque, soit par règlement au niveau du secrétariat greffe du Tribunal en cas d’engagement de la
procédure de protêt. Il doit ensuite s’acquitter d’une amende fiscale auprès de l’une des perceptions
de la Trésorerie générale du Royaume, égale à 5% du montant du chèque impayé s’il s’agit de la
première injonction, à 10% en cas de deuxième injonction, et de 20% pour la troisième injonction.