La stratégie est articulée autour d’une approche globale qui couvre l’ensemble des
acteurs selon leurs objectifs propres. Elle repose d’ailleurs sur deux piliers majeurs :
l’agriculture moderne et solidaire.
L’objectif, concernant l’agriculture moderne, est de développer une agriculture
performante, adaptée aux règles du marché, grâce à une nouvelle vague
d’investissements privés, organisés autour de nouveaux modèles d’agrégation
équitables.
Quant à l’agriculture solidaire, l’objectif est de développer une approche orientée
vers la lutte contre la pauvreté, en augmentant de manière significative le revenu
agricole des exploitants les plus fragiles, notamment dans les zones périphériques.
Parmi les impacts attendus de cette stratégie, on citera :
Un impact considérable sur la croissance, la mise à niveau et l’augmentation du
revenu agricole comme moteur de lutte contre la pauvreté rurale, justifiant ainsi
la mise en œuvre d’importants moyens financiers, institutionnels et managériaux
Une lutte contre la pauvreté plus efficace et à plus grande échelle – à la fois dans
les campagnes, mais aussi dans le périurbain défavorisé ;
Ce développement pourrait également être atteint à travers le déclenchement d’une nouvelle vague
d’investissement massif autour de nouveaux acteurs à forte capacité managériale, rationalisation des structures de
l’industrie et mutualisation des moyens autours de GIE privés et de groupements interprofessionnels.
A terme, le pilier I devrait concerner 400.000 exploitants, générer 150 Md de dirhams d’investissements autour de
900 projets.
Parmi les outils stratégiques retenus pour la mise en œuvre de la stratégie, nous citerons les nouveaux modèle
stratégique d’agrégation sur la base de :
Contrats dont les conditions seront définis en amont, par filière et par périmètre d’agrégation ;
Cadre incitatif innovant (subventions ciblées, fiscalité aménagée, subventions des formations) ;
Accès privilégié aux avantages de l’interprofessionnel (export et logistique, branding et gestion de la qualité,
agrotech et recherche développement).
Piler II du PMV
L’agriculture solidaire
Le Plan Maroc Vert prévoit, dans le cadre de son Pilier II, un accompagnement solidaire de la petite
agriculture avec comme principaux objectifs :
La modernisation solidaire de la petite agriculture afin de lutter contre la pauvreté
L’intégration de ces axes dans une stratégie de développement rural intégré et de développement de
sources alternatives de revenu.
Entre 600.000 et 800.000 exploitants sont concernés par cette stratégie. Les investissements prévus sont
estimés entre 15 et Md de dirhams. Trois millions de ruraux devraient voir leurs conditions de vie
améliorées.
Parmi les outils stratégiques retenus pour la mise en œuvre de la stratégie, nous citerons :
Le cadre juridique de l’agrégation va, quant à lui, permettre de clarifier les rôles et droits de
toutes les parties impliquées dans les différents systèmes d’agrégation (agrégateurs, agrégés,
Etat) et d’en garantir l’application à travers des instances d’arbitrage.
Cette nouvelle loi va permettre également de déployer de nouvelles formes d’incitation pour
encourager et soutenir le développement de l’agrégation. Deux ans après son lancement, la
nouvelle stratégie agricole a été consolidée et opérationnalisée, offrant une visibilité aux
acteurs nationaux et internationaux et générant une mobilisation qui gagne à être mise à
profit pour accélérer et améliorer les dynamiques enclenchées.
C’est dans ce cadre que plusieurs chantiers stratégiques ont été ouverts : projet d’Assurances
Agricoles, Promotion des Produits de Terroirs, stratégie Recherche Développement, Intrants,
formations et recherches…etc.
La mise en œuvre de la nouvelle politique agricole s’inscrit aussi en harmonie avec les autres
chantiers de développement que connait le pays (Social, Logistique, Infrastructure,
Aménagement de Territoire, Environnement, Régionalisation).
Les évolutions constatées sont conformes aux résultats attendus. En effet, les investissements
aussi bien publics que privés ont connu un accroissement remarquable dénotant une
appropriation et mobilisation remarquables des operateurs du secteur. Les conditions de
productions ont ainsi permis d’atteindre des niveaux de production qui confortent les objectifs
en termes d’impacts économiques et sociaux.