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Les références notées « .ppt page… » renvoient aux documents déposés par les
différents contributeurs de ce séminaire sur l’espace dont vous avez le lien en page
de garde.
La retranscription des conférences et témoignages n’engage que l’auteur de ce
compte-rendu.
Les liens de l’ESENESR vers les vidéos des conférences seront ajoutés dès que
celles-ci seront disponibles.
Témoignages
Bernd Hoge et Yolaine Maguy………………………………………………………………………. 11
Ateliers ……………………………………………………………………………………………..…… 18
- Présentation du séminaire.
« La question du bien-être de l'élève est une question relativement récente ».
- L’école est aujourd’hui ouverte sur les territoires, non plus centrée sur elle-
même (cf. les réformes récentes : rythmes scolaires, éducation prioritaire,
réforme du collège).
Le but est la réussite pour tous les élèves. L’ambition affichée est
l’autonomie, la réussite (cf. la loi d’orientation et de programmation pour la
refondation de l’Ecole de la République du 9/07/2013).
- Les savoirs ne doivent pas être limités aux notions disciplinaires. L’élève
doit s'investir dans la construction de son apprentissage. Il passe un tiers
de son temps à l'école et doit y être bien.
Dans les pays anglo-saxons, scandinaves, le bien être est un axe fort de la
pédagogie scolaire. En France, on observe un désamour de la part des élèves
pour l’école : 77 % des garçons et 97 % des filles aiment l'école en 6ème mais
seulement 54 % en 3ème. Parfois le collège peut être vécu comme une
souffrance (notamment avec les problèmes de harcèlement…). Selon l’étude
de Mme Lenoir, ce qui est important aux yeux des élèves est l’estime de soi,
le rapport au travail scolaire, le plaisir d’apprendre, la relation avec les
professeurs, être traité équitablement, être sujet d’intérêt pour les
professeurs, travailler dans le calme.
Cette question du bien-être à l’école n’est pas seulement une problématique
de santé ni une problématique sociale, même si ces aspects sont importants,
comme le montre le travail de Marianne Lenoir sur le bien-être de l'élève au
collège :http://theses.univ-
lyon2.fr/documents/lyon2/2012/bally_m/pdfAmont/bally_m_these.pdf.
- Il est nécessaire de créer un climat socio-affectif rassurant. Chacun peut
influer sur les conditions qui permettent de l’instaurer.
L’espace scolaire, qui se présente comme un territoire clos (prise de RDV,
carnet à l'entrée du bâtiment…), doit pourtant être un lieu ouvert à tous. Le
bâti architectural doit servir le pédagogique. Avec le recours au numérique,
les reformes, les nouveaux programmes de l’école maternelle, les 3C, la salle
des profs, la salle de permanence, chaque espace a un sens.
Le nombre de nouvelles constructions d’établissements est assez rare, mais
il existe aujourd’hui de nombreuses réhabilitations.
Il faut penser des espaces décloisonnés. Réussite scolaire et réussite
éducative doivent être liées.
Le « Faire partager » du titre du séminaire fait référence à l’espace partagé
par tous les acteurs qui le fréquentent. Il doit être pensé par et pour les
usagers.
Dès lors, comment l’espace scolaire prescrit peut devenir espace « rêvé » ?
- De la bienveillance au bien-être :
Depuis 2013, la bienveillance est inscrite dans la loi, transcrite ensuite dans des
actions de bien-être (.ppt page 15), dans le Rapport sur la concertation pour la
refondation de l'école de la République.
L’école veille à la réussite des élèves, elle s'attache à réunir les conditions qui vont
permettre de bien réussir. Les acteurs sont les élèves, les parents et les personnels.
2 - Les établissements scolaires : des espaces qualifiés pour maîtriser les savoirs
Au niveau des espaces, il doit exister des lieux de travail pour les enseignants et il
faut donner plus d’importance aux zones de circulation (couloirs…).
- Un espace parents est possible dans tous les EPLE, dans n'importe quelle salle.
Mais il ne prend sens que s’il est animé et approprié par les enseignants, les CPE,
les documentalistes….
- Les compétences à travailler et à réclamer chez les enseignants : gérer l'espace
pour favoriser la diversité des expériences et des apprentissages… (cf. texte de
2013).
- Une école qui génère du bien-être est bienveillante, veille bien.
- Difficulté de faire rentrer tous enseignants dans dispositif de détection de signaux
faibles.
- Compétences propres : CPE, documentaliste (cf ppt page 31).
- Le rôle du chef établissement est essentiel. Il doit piloter le bien-être. Les
enseignants participent à la décision seulement si le chef les intègre dedans.
- Des compétences sont clairement identifiées pour la gestion des espaces.
Conclusion :
Questions ou remarques :
- Les espaces de convivialité sont intégrés dans des espaces qui ont d’abord d’autres
fonctionnalités, tels que les 3C, ou la classe, et où l’élève doit aussi pouvoir se retirer
de la vie trépidante de l’établissement plutôt que d'aller à la vie scolaire par
exemple.
- Pour Jean-Louis Durpaire, l’internat est un espace intime difficile à prendre en
compte. Pour lui, la question de l’intime et du numérique est cruciale. L’introduction
du numérique est en effet rarement réussie pour les usages, scolaires ou non. Or le
numérique est partout. Faut-il donc une éducation sur l'intime ?
- Dans le modèle français, la discipline est très importante, et elle s'accentue au fur
et à mesure.
•Accueillir : les espaces d'accueil sont le parvis, les clôtures, le hall d'accueil
(photos du .ppt page 15 à 23).
Clôture : pour la sécurité, mais il n’est pas obligatoire d'acheter à l'UGAP ou autre.
Exemple : une structure métallique doublée par structure végétale (ainsi, pas de
sentiment d'enfermement). La sécurité doit être pragmatique et la clôture s'adapter
aux problèmes de sécurité, présents ou non.
L’accueil se fait par des personnes. L'accueil doit cependant être bien repéré. Parfois
la signalétique n’est pas suffisante. Possibilité de proposer un lieu d'attente à
l'entrée. L’accueil est plus ou moins respectueux des personnes. Selon les cas, on
éprouve un sentiment d'empathie ou alors l’impression d'être un intrus. L’espace
scolaire est le reflet de la manière dont on souhaite être accueilli.
Ce sont des espaces encadrés (ex : salle d'étude / salle de travail avec partie
numérique, encadrée)
.ppt page 27 : des espaces différents sont marqués au CDI par les couleurs au sol.
.ppt page 29 : les élèves dorment au CDI. Existe-t-il un lieu pour finir la nuit ou
faire la sieste ? le CDI, l’infirmerie ? Cela a des répercussions sur le climat scolaire.
Cela pose des interrogations sur la manière dont on considère l'élève en tant que
personne. L'élève n'est pas qu'un cerveau, il a aussi un corps !
Les espaces relationnels vecteurs de bien-être sont notamment les espaces de pause
et de détente : espaces communs, hors-jeux, autonomes.
L'adolescent a besoin du groupe. Les jeunes ont besoin d'échanger, soit à deux soit
dans le groupe.
Espace intérieurs :
Un hall qui fonctionne bien est par exemple un hall aménagé avec tables et chaises
(par groupe de 4 comme sur le .ppt page 39), qui provoque des situations de travail
ou de détente.
Ce sont des espaces libres non surveillés, sécurisés.
Grand escalier (.ppt page 40) : le dessous est aménagé avec juste un tapis de lattes
de bois. C’est un lieu repéré par les ados, où on entre et sort quand on veut, où on
peut avoir de l'intime, tout en étant visible par le regard des adultes.
Pour Mazalto, l’agora (ou les gradins, cf .ppt page 44) est indispensable, elle est le
cœur de l'établissement pour la socialisation. Il existe toujours la possibilité de créer
des sortes de plots (béton ou autre), avec différents niveaux si elle n’existe pas
auparavant (ppt page 45).
Les espaces de circulation sont des espaces de transit, souvent lieu de problèmes,
de violences cachées. Il manque souvent d'espace dans ces lieux. Ils sont parfois
récupérés pour l’apprentissage du numérique par exemple. L’idéal est de prévoir
des alcôves « dans les murs » (ppt page 56). Il faut des espaces de respiration dans
ces espaces de circulation. Il est aussi possible de faire des fresques afin de donner
de la vie.
Espaces extérieurs :
Internat :
Page 82 : intérêt d'un tableau en liège car une personnalisation est possible par
l'élève.
Toilettes :
D’après l’OMS, plus d’un tiers des élèves ne fréquente jamais les toilettes des
établissements scolaires. L’association française d'urologie dit pourtant qu’il est
nécessaire d'aller uriner toutes les 3h.
Les toilettes sont souvent un lieu de non droit, peu surveillé, où les jeunes ont peu
d'intimité. Ils sont souvent trop peu nombreux pour tous les élèves qui déferlent à
chaque récréation.
Questions et remarques :
La prise en compte des espaces a été prévue pour une période définie, mais aussi en
envisageant les évolutions futures : augmentation du nombre d’élèves et donc future
classe, nombre de toilettes suffisant, salle dédiée aux enseignants….
Mme Froté présente les échecs rencontrés pour un projet de restructuration de son
établissement.
Malgré les nombreuses réflexions menées et le temps investi, en particulier avec
tous les élèves de l’école, les décisions municipales tardent à venir, notamment pour
savoir si l’établissement va subir des modifications ou être totalement reconstruit.
D'où vient cet espace avec des élèves rangés face à la parole magistrale ?
Tableau critique de l'école (Stockolm, Tillberg « Seras-tu rentable, mon petit ? ») :
.ppt page 3. Les élèves regardent le spectateur du tableau, c'est lui qui fait la classe.
Que classe-t-on en réalité ? Pourquoi classer les élèves de cette manière ?
- Au début, c’est la technique de l'apprentissage par cœur qui prévalait : il faut donc
chanter car avec la musique, on apprend plus vite (utilisé par des moines, début de
l'invention de la portée), c’est l’école cathédrale. Le fonctionnement est celui de la
mémoire orale. Le lieu d’apprentissage est la nef.
Et lorsqu'il faut voir pour croire, (cf. vitraux de la cathédrale de Chartres), on utilise
l'espace pour apprendre, sans comprendre.
Pour les petites écoles en Suisse : en 1819, les premiers palais scolaires ouvrent
dans les villes pour tous les élèves, mêmes pauvres, ils sont très différents des écoles
de village. En1870, ces constructions se généralisent.
La classe idéale est une classe ouverte pour dialoguer, un dispositif en pédagogie
différenciée en fonction des disciplines, où on prend mieux en compte les
apprentissages des élèves.
Cette conférence a pour but d’apporter un regard comparatif sur les espaces
scolaires à travers le monde.
Cet espace scolaire n'est pas stable et figé. Il doit être pensé comme quelque chose
toujours en évolution. Il dépend de la conception que la société s'est fait de la
pédagogie, et de la pratique spatiale d'une société.
L’espace scolaire est d'abord une production sociale. Il faut distinguer l'espace
scolaire du bâtiment lui-même.
On distingue la construction physique et l’interprétation de ce que les enfants
doivent apprendre à l'école : les usagers sont exclus de cette construction mais ils
en interprètent les usages.
Les environnements d'apprentissage peuvent donc changer même si le bâti reste.
Flexibilité :
La versatilité des espaces scolaires est le seul moyen pour pallier le décalage
entre exigences pédagogiques et contrainte architecturale.
L’architecture doit favoriser la circulation des étudiants.
Comment l'école peut être un geste architectural qui joue un rôle précis dans la
requalification d'un territoire ?
Elle représente le futur de la communauté et l’ambition de représenter qqch pour
la communauté à laquelle elle s'adresse.
Transparence :
Conclusion :
Pour Jean-Louis Durpaire : on n'a plus à avoir les mêmes mécanismes pour la
construction de la mémoire. Il faut alléger les matériels.
Il ne faut pas sous-évaluer la capacité structurante de l'espace.
On vit une révolution spatiale. Il y a même un espace numérique. Il faut s'y
déplacer, dans un espace structuré, dans un algorithme créé par quelqu’un d'autre,
c’est le degré zéro, l’amoindrissement de la capacité critique.
Il y a un rapport affectif aux lieux.
Il faut éduquer le jeune pour qu'il rentre dans le numérique.
Questionnements à avoir sur le choix du positionnement de l'école : que veut devenir
l'école ?
Leur objectif principal était de faire émerger des points de repères en vue de
l’élaboration d’une feuille de route : comment, selon quelles modalités, modifier les
usages d’un espace scolaire déjà existant ?
Espaces d’apprentissages :
Atelier 4 : aménager les espaces de pause et de détente en vue d’en faire un « lieu à
soi »
Atelier 5 : développer le bien-être des élèves dans la cour de récréation
Atelier 6 : ouvrir l’espace scolaire pour en faire un espace citoyen
Les six comptes-rendus d’ateliers sont disponibles sur le lien donné en page de
garde.