Diabétologie
Nutrition
SOMMAIRE
PARTIE 1 PARTIE 2
MODULE 7
ITEM 220 Adénome hypophysaire .................. 261
ITEM 110 Besoins nutritionnels ITEM 233 Diabète sucré de types 1 et 2 ....... 264
et apports alimentaires de l’adulte................. 257
ITEM 241 Goitre et nodule thyroïdien ........... 272
BESOINS NUTRITIONNELS
TRAITEMENT
sauf après effort physique ou en cas d’hépatopa-
TRAITEMENT IMMEDIAT1 thie (1 mg IM : éducation de l’entourage).
X Resucrage urgent : SURVEILLANCE
si conscience normale :
x glucide à index glycémique élevé, X Glycémie capillaire : 20 minutes plus tard…
x = 3~4 carrés de sucre ou 150 mL de soda ou de X ⇒ ± Nouveau resucrage : si nécessaire.
jus de fruit,
x ± puis collation :
- si traitement par sulfamide ou glinide, PRÉVENTION DES RÉCIDIVES
- inutile sous insuline ; Éducation.
si coma :
x G30, 40 mL IVD, puis poursuivre per os ou par
G10,
x poursuivre un resucrage prolongé en hospitali-
sation en cas de surdosage en sulfamide de lon-
gue durée d’action.
ITEM 220
MALADIES ET GRANDS
Adénome hypophysaire
SYNDROMES
Objectif Diagnostic
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
X Syndrome de masse hypophysaire :
hyperplasie lactotrope gravidique ;
tumeurs bénignes : crâniopharyngiome, ménin-
giome ;
tumeurs malignes : germinome, sarcome, chor-
dome, adénocarcinome, lymphome, métastase ;
kystes : dermoïde, arachnoïdien ;
maladies systémiques : histiocytose, sarcoïdose ;
infections : abcès, tuberculome.
X Hypersécrétion hormonale périphérique pri-
mitive : cf. tableau.
ENDOCRINOLOGIE − DIABÉTOLOGIE − NUTRITION 262
– troubles sexuels – organomégalies : macroglossie, – ecchymoses spontanées – thermophobie compression des cellules
Signes
(↓ libido, sécheresse vaginale) hépatosplénomégalie – faciès rond, érythrosique – hypersudation normales)
d’hypersécrétion1
• Hommes : – ronflement, raucité de la voix – amyotrophie – nervosité
– impuissance – arthralgies – hypertrichose – fatigabilité
MALADIES ET GRANDS SYNDROMES
ADÉNOME HYPOPHYSAIRE
PARTIE 2
ITEM 233
MALADIES ET GRANDS
Diabète sucré de types 1 et 2
SYNDROMES
Fréquence relative 10 % 85 %
Sex-ratio 1 1
Fréquentes d’emblée
Complications chroniques Aucune (retardées)
(diagnostic tardif)
Contexte auto-immun ++ 0
Syndrome hyperosmolaire 0 ++
Insuline rapide1 : 0,1 U/kg/h IV/SE Insuline rapide1 : 0,1 U/kg/h Arrêt du biguanide
jusqu’à disparition de la cétonurie IV/SE jusqu’à glycémie Oxygénothérapie
Sérum physiologique : 2 L en 3 h = 13 mmol/L puis adaptée Bicarbonate 2 L en 1-2 h
puis 2~4 L sur 4~6 h, avec KCl à glycémie/h Épuration extrarénale
suivant ionogramme sanguin répété2 Sérum physiologique : 3 L Lasilix : maintien de la
Traitement : puis relais par sérum glucosé à 5 % en 4 h puis 5~8 L en 48 h diurèse
débuté en urgence, supplementé en NaCl et KCl, lorsque KCl suivant ionogramme sanguin Insulinothérapie modérée
la glycémie baisse sous 11 mmol/L répété2 adaptée
poursuivi en (2 g/L) Anticoagulation préventive
réanimation Surveillance glycémique toutes les 1~2 h
Objectif glycémique = 11~16 mmol/L en phase aiguë
Traitement de la cause
Risque de dyskaliémie, d’OAP (hydratation abondante) et œdème cérébral (baisse rapide de la glycémie)
1. Insuline rapide ou analogue ultrarapide (Humalog, Novorapid, Apidra).
2. Adjonction potassique indispensable : déficit potassique constant, secondairement démasqué avec risque d’hypokaliémie avec arrêt cardiaque.
DYSLIPIDÉMIE
X Quasi constante dans le diabète de type 2. mies plus élevées.
X Améliorée par normalisation glycémique. X Paramètres pris en compte :
X ↑ triglycérides, ↓ HDLc et ↑ LDLc modifiées (peti- en faveur d’un équilibre strict :
tes et denses) et oxydées. x jeune âge, espérance de vie longue,
X Objectifs lipidiques : triglycérides < 1,50 g/L, HDLc x grossesse en cours ou attendue,
> 0,35 g/L, LDLc < 1,30 g/L voire < 1 g/L si diabète x certaines complications du diabète,
de type 2 à « haut risque ». ]ITEM 129\ x événements intercurrents : chirurgie, plaie du
pied…
INFECTIONS en faveur d’un équilibre moins ambitieux :
X Infections cutanées : mycose, érysipèle. x risques d’hypoglycémie : âge avancé, alimenta-
X Infections buccodentaires. tion irrégulière, alcoolisme…
X Infections urinaires : x cardiopathie ischémique sévère ou instable, AVC
fréquentes, souvent asymptomatiques ; récent…
à dépister et traiter : risque d’IR ;
facteurs de risque : mauvais équilibre glycémi- RÈGLES HYGIÉNODIÉTÉTIQUES
que, glycosurie, femme, vessie neurologique avec X Diététique. ]ITEM 179\
résidu post-mictionnel. X Hygiène :
sevrage tabagique : total et définitif ;
NÉCROSE PAPILLAIRE activité physique : régulière, adaptée à l’âge et
Nécrose de papilles rénales favorisée par les infec- l’état de santé ;
tions urinaires et les AINS. soins des pieds : inspection et lavage quotidiens,
GLAUCOME ET CATARACTE séchage, limage et non découpe des ongles, pédi-
curie, port de chaussettes et de chaussures adap-
STÉATO-HÉPATITE NON ALCOOLIQUE tées, fermées, en cuir (souples, à lacets et semelles
(« NASH ») épaisses) ;
X Associée au type 2. ]ITEM 83\ vaccinations à jour (tétanos…) ;
X À risque de cirrhose et d’hépatocarcinome. planification des grossesses.
MÉDICAMENTS ANTIDIABÉTIQUES
TRAITEMENT X Utilisés pour atteindre des objectifs glycémiques
personnalisés.
OBJECTIF GLYCÉMIQUE
X Insulines et analogues :
X Définition : indications :
plages de glycémies à jeun et/ou postprandiales ; x diabète de type 1,
souhaitées pour un patient donné. x diabète de type 2 avec : complication aiguë,
X Motivations : limitation du risque de complica- grossesse, contre-indication au traitement oral,
tions aiguës et/ou chroniques. objectif non atteint malgré une diététique et un
X Difficulté = trouver le meilleur compromis, traitement oral maximal bien conduits (diabète
entre : insulino-requérant = insulino-nécessitant) ;
risque d’hypoglycémie lié à des objectifs glycémi- présentation : 100 U/mL, stylos rechargeables ou
ques stricts ; jetables, flacons, pompes portables ;
Insulines et analogues
Types Exemples Délai d’action Durée d’action Indications Voies
Analogues ultrarapide Humalog, Novorapid, Apidra 5-10 min 3-4 h Repas
Rapide1 Actrapid, Umuline rapide, 15-30 min 6-8 h Urgences SC, IV
Insuman rapide corrections
schémas :
Exemples Metformine Pioglitazone (Actos) 0 Sitagliptine (Januvia), Exénatide (Byetta), Glibenclamide (Daonil), Répaglinide Acarbose (Glucor),
(Glucophage, Stagid) Vildagliptine (Galvus) Liraglutide (Victoza) gliclazide (Diamicron), (Novonorm) miglitol (Diastabol)
glimépiride (Amarel)
Voie d’administration Orale Sous-cutanée Orale
ITEM 233
PARTIE 2
ITEM 241
MALADIES ET GRANDS
Goitre et nodule thyroïdien
SYNDROMES
diagnostic :
PARTIE 2
ITEM 246
MALADIES ET GRANDS
Hyperthyroïdie
SYNDROMES
DIAGNOSTIC X Complications :
X Clinique = thyrotoxicose : cardiothyréose :
signes généraux : x troubles du rythme : FA > flutter…
x asthénie, amaigrissement, polyphagie, x insuffisance cardiaque, parfois angor ;
x hyperthermie modérée, thermophobie, ostéoporose : tassements vertébraux ;
x polydipsie, polyurie ; crise aiguë thyrotoxique :
signes cardiovasculaires : x facteur déclenchant : traitement radical d’une
x tachycardie sinusale dès le repos, hyperthyroïdie sans préparation suffisante par
x parfois : HTA systolique, souffle systolique, dysp- antithyroïdien de synthèse, infection, accouche-
née d’effort, OMI ; ment, traumatisme…
signes neuropsychiques : x hyperthermie, déshydratation, diarrhée,
x tremblement fin des extrémités, ROT vifs, amyo- x cardiothyréose,
trophie, faiblesse musculaire, x troubles neuropsychiatriques.
x nervosité, agitation, labilité thymique ; X Examens complémentaires :
signes digestifs : diarrhée motrice ; ↓↓ TSH et ↑ T4L ou ↑ T3L habituelle-
signes cutanés : hypersudation, alopécie, prurit, ment ;
urticaire ; rarement : ↑ TSH (adénome thyréotrope) ;
signes oculaires : rétraction palpébrale supé- ↓ GB, ↓ PNN, ↓ Hb, ↑ enzymes hépatiques, ↑ Ca,
rieure avec asynergie oculopalpébrale ; ↓ CT et TG, ↑ glycémie ;
signes sexuels : diminution de la libido, gynéco- ECG systématique.
mastie, troubles des règles.
Hyperthyroïdie : diagnostic
TSH*
HYPERTHYROÏDIE
T4L, T3L
Ophtalmopathie
et/ou TRAC + NON Scintigraphie thyroïdienne
OUI
fixation fixation(s)
homogène localisée(s) blanche hypofixation
intense ± extinctives inhomogène
Iodurie
* Si TSH avec T4L, T3L : hyperthyroïdie par probable adénome hypophysaire thyréotrope, faire IRM hypophysaire.
** Tg = thyroglobuline.
*** GMNT : goitre multinodulaire toxique.
PARTIE 2 ITEM 246 275
HYPERTHYROÏDIE
X Nodules thyroïdiens :
TRAITEMENTS SPÉCIFIQUES
X Antithyroïdien de synthèse (ATS) : X Maladie de Basedow :
méthimazole (Néomercazole) ou propylthiouracyle traitement symptomatique et ATS jusqu’à au
(PTU) ; moins 6 semaines d’euthyroïdie puis soit conti-
risque d’agranulocytose immunoallergique nuation 18 mois, soit traitement radical ;
(informer le patient) et d’hépatite ; thyroïdectomie subtotale si forme grave, récidi-
si grossesse : Néomercazole contre-indiqué, PTU à vante, avec gros goitre ou nodule associé ;
employer avec précaution ; irathérapie si petit goitre, sujet âgé ;
après 1 mois, adapter le traitement : ophtalmopathie : larmes artificielles, occlusion
x soit baisse d’ATS à dose d’entretien, palpébrale nocturne, ± corticothérapie ;
x soit supplémentation en thyroxine, ophtalmopathie maligne : corticothérapie IV,
x soit, souvent, les deux ensemble ; décompression chirurgicale, plasmaphérèses, voire
après 6 semaines d’euthyroïdie, discuter : radiothérapie ou rituximab.
x soit continuation de l’ATS : 18-24 mois, X Nodule toxique ou GMNT : traitement sympto-
x soit traitement radical. matique et ATS puis traitement radical chirurgical
X Traitements radicaux discutés après 6 semaines > irathérapie.
d’euthyroïdie : X Hyperthyroïdie induite par l’iode :
chirurgie thyroïdienne : arrêt du traitement causal ;
x lobectomie : adénome, traitement symptomatique, PTU ;
x thyroïdectomie subtotale : GMNT, Basedow, prednisone dans le type II ;
hyperthyroïdie iodo-induite grave rebelle, perchlorate de potassium si gravité ;
x effets secondaires : hypothyroïdie, hypoparathy- thyroïdectomie si forme grave et rebelle.
roïdie, paralysie récurrentielle ;
irathérapie par I131 pour Basedow, goitre multino- SUIVI
dulaire ou nodule toxique :
X Après traitement radical : TSH / an et si point
x contre-indications : enfant, grossesse en cours
d’appel.
ou voulue dans l’année,
X Sous ATS :
x effet secondaire : hypothyroïdie augmentant
NFS préthérapeutique, puis une fois par
avec les années.
semaine pendant 1 mois, puis une fois par mois
INDICATIONS et en urgence si fièvre ; arrêter l’ATS si PNN
X Crise aiguë thyrotoxique : < 1 500 ;
en urgence, en réanimation ; T3L ou T4L (la plus élevée initialement) une fois
traitement du facteur déclenchant ; par mois puis tous les 3 mois en euthyroïdie ;
hydratation, paracétamol ; TSH / 3 mois après 3e mois.
propranolol (ou vérapamil si insuffisance cardiaque) ; X Basedow :
si FA : digitalique et non amiodarone, anticoagu- en fin de traitement ATS : TRAC (taux élevé = ris-
lation ; que majoré de rechute) ;
anxiolytique sauf coma ; TSH, T4L / an et si point d’appel ;
antithyroïdien de synthèse ; récidive dans la moitié des cas après 18 mois d’ar-
iodure de sodium IV puis Lugol per os, sauf sur- rêt d’ATS.
charge iodée ;
prednisone ;
sans amélioration, discuter thyroïdectomie totale
en urgence.
277
ITEM 248
MALADIES ET GRANDS
Hypothyroïdie
SYNDROMES
CLINIQUE CLINIQUE
X Signes généraux : X Antécédent auto-immun, thyroïdien (irathérapie,
asthénie, hypothermie, frilosité ; chirurgie…) de radiothérapie cervicale.
prise de poids modérée, anorexie. X Traitements : amiodarone, lithium.
X Myxœdème : X Goitre ?
infiltration cutanéomuqueuse, voix rauque, macro-
glossie, ronflements, hypoacousie ; EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
face arrondie, extrémités épaissies, comblement X Si hypothyroïdie périphérique (95 %) :
sus-claviculaire. AC anti-TPO ;
X Signes cardiovasculaires : bradycardie. AC anti-Tg ;
X Signes neuropsychiques : ± iodurie des 24 heures ;
ralentissement psychomoteur, dépression ; échographie thyroïdienne : atrophie ? aspect
ROT lents, syndrome du canal carpien. hypoéchogène hétérogène (Hashimoto) ;
X Signes musculaires : crampes, myalgies. (NB : peu d’indications de scintigraphie, parfois
X Signes digestifs : constipation. faite en cas de doute persistant sur le diagnos-
X Signes cutanés : peau pâle, sèche, dépilée (sour- tic étiologique).
cils…), alopécie, cyanose des lèvres. X Si hypothyroïdie centrale (5 %) :
X Signes sexuels : baisse de la libido, troubles des IRM hypophysaire : systématique ;
règles, galactorrhée, hypofertilité. examen ophtalmologique ;
test à la TRH : peu utile car peu discriminant ;
COMPLICATIONS bilan hormonal hypophysaire : recherche de défi-
X Cardiovasculaires : cits associés. ]ITEM 220\
insuffisance cardiaque, épanchement péricardi-
que ; CAUSES
troubles du rythme ou de la conduction ;
athérome précoce, angor (ECG systématique). CAUSES PÉRIPHÉRIQUES
X Coma myxœdémateux : X Thyroïdite de Hashimoto :
facteur déclenchant : froid, infection, psycho- une des maladies auto-immunes les plus fréquen-
trope, AVC, insuffisance cardiaque… tes ;
coma calme bradycarde, hypotherme ; goitre ferme, Ɋ >> ɉ, jeune ;
bradypnée avec hypoventilation, hypotension ; maladies auto-immunes parfois associées : vitiligo,
souvent convulsions et hyperprotéinorachie ; diabète type 1, Biermer, Addison…
hyponatrémie, hypoglycémie, ± ↑ CPK. AC anti-TPO +, élevés ± anti-Tg ;
échographie : goitre hypoéchogène ;
BIOLOGIE (scintigraphie : non indiquée en hypothyroïdie,
X Suivant l’origine de l’hypothyroïdie : aspect moucheté) ;
périphérique : ↑ TSH ± ↓ T4L ; possibles évolutions : atrophie, Basedow, lym-
centrale (rare) : ↓ T4L ± ↓ TSH. phome thyroïdien, carcinome papillaire.
X Anémie modérée, normo ou macrocytaire. X Thyroïdite atrophique :
X ↓ Na par dilution, ↑ uricémie, ↑ CPK. Ɋ >> ɉ, âge > 40 ans ;
X ↑ CT ± TG, intolérance au glucose. absence de goitre ;
X Hyperprolactinémie. AC anti-TPO et anti-Tg négatifs ou peu élevés ;
maladies auto-immunes parfois associées.
278 PARTIE 2 ITEM 248
TRAITEMENT
fréquente entre le 3e et le 6e mois post-partum
± précédée d’hyperthyroïdie transitoire ; TRAITEMENT SPÉCIFIQUE DE LA CAUSE
hypothyroïdie : récidivante > définitive > transitoire ; Rarement possible :
goitre indolore sans ophtalmopathie ; X arrêt d’un médicament causal (si possible) ;
AC anti-TPO +, à titre faible ; X supplémentation iodée si carence ;
VS ≈ N ; X traitement d’une tumeur ou d’une maladie infil-
(scintigraphie : non indiquée en hypothyroïdie, trative ;
blanche). X anti-inflammatoire si thyroïdite subaiguë.
X Thyroïdite subaiguë de De Quervain :
syndrome grippal, VS élevée ; HORMONOTHÉRAPIE SUBSTITUTIVE
hyperthyroïdie puis hypothyroïdie habituellement X Moyens :
modérée et transitoire (< 6 mois) ; L-thyroxine (T4L) : Lévothyrox (cp), L-thyroxine (cp,
goitre dur, douloureux, sans adénopathie ; gouttes buvables ou solution injectable) en une
échographie : thyroïde hypoéchogène ; prise par jour (matinale à jeun hors urgence) ;
(scintigraphie : non indiquée en hypothyroïdie, tri-iodo-thyronine (T3L) : Cynomel, peu utilisée car
blanche) ; demi-vie courte ;
traitement spécifique : AINS ou corticoïde dégres- L-thyroxine + tri-iodo-thyronine : Euthyral, parfois
sif 1 mois. utilisée.
X Thyroïdite de Riedel : X Indication : toute hypothyroïdie non fruste
maladie rare et grave ; (↓ T4L) et parfois en cas d’hypothyroïdie fruste en
goitre dur, adhérent, ± compressif ; fonction des symptômes et des risques.
risque de fibrose cervicale extensive ; X Durée : souvent à vie (sauf surcharge ou carence
± fibrose rétropéritonéale ou médiastinale ; iodée et certaines thyroïdites).
traitement chirurgical. X Modalités :
X Hypothyroïdies iatrogènes : ECG préthérapeutique ;
surcharge iodée : amiodarone > produits de en cas d’insuffisance surrénale associée (à recher-
contraste ; cher au moindre doute), commencer la cortico-
lithium, interférons… thérapie avant la L-thyroxine ;
ATS, I131, thyroïdectomie ; dose initiale et vitesse de croissance adaptée au
radiothérapie cervicale. terrain ;
X Carence iodée : rare en France (Maghreb…). en milieu hospitalier avec ECG répétés si terrain à
X Maladies infiltratives : amylose, sarcoïdose, risque : sujet âgé, cardiopathe…
hémochromatose, lymphome.
X Causes infantiles (dépistage au 5e jour) : PARTICULARITÉS EN CAS DE COMA
dysgénésies : ectopie thyroïdienne > athyréose, X Traitement en urgence, en réanimation.
hypoplasies ; X Hormonothérapie sans attendre les résultats bio-
troubles congénitaux de l’hormonogénèse ; logiques hormonaux :
résistance aux hormones thyroïdiennes ou à la TSH ; T4L IV plutôt que T3L par SNG ;
anomalie maternelle : surcharge iodée, thyroïdite hydrocortisone systématiquement associée.
auto-immune, traitement ATS ; X Soins symptomatiques :
carence iodée. intubation – ventilation ;
O2, réchauffement ± hydrique.
CAUSES CENTRALES X Recherche et traitement d’une cause de décom-
X Causes rares (5 %), sans goitre, souvent associées pensation (infection, IDM).
à d’autres déficits (corticotrope…).
X Orientation étiologique par clinique et IRM hypo- SUIVI
thalamo-hypophysaire.
X Atteintes hypothalamo-hypophysaires : X Rapproché au début, puis semestriel.
tumorales ; ]ITEM 220\ X Clinique :
infectieuses : tuberculose, toxoplasmose… tolérance : surtout cardiaque (ECG ) ;
infiltrative : histiocytose, sarcoïdose, hémochro- recherche de surdosage (hyperthyroïdie).
matose… X Biologique :
iatrogène : chirurgie, radiothérapie ; si cause périphérique : TSH interprétable vers la
congénitale : aplasie pituitaire… 6-8e semaine ou 2 mois après une modification
selle turcique vide : hernie arachnoïdienne dans la posologique ;
selle turcique ± déficits hormonaux. si cause centrale : T4L.
syndrome de Sheehan : insuffisance antéhypophy-
saire par nécrose hypophysaire après accouche-
ment hémorragique avec collapsus.
279
ITEM 267
MALADIES ET GRANDS
Obésité
SYNDROMES
X Moyens médicamenteux :
ENDOCRINOLOGIE − DIABÉTOLOGIE − NUTRITION
TRAITEMENT
X Généralités : Orlistat = Xénical, Alli :
objectif : améliorer durée et qualité de vie ; x antilipase gastro-intestinale induisant une stéa-
prise en charge individualisée et globale ; torrhée,
objectif de poids raisonnable, avec perte progres- x indication : obésité en échec diététique,
sive (≤ 4 kg/mois) puis surtout stabilisation pondé- x risques : fuite de vitamines ADEK, hépatites ;
rale (éducation) ; NB :
éviter toutes contraintes excessives non respecta- x diurétiques, amphétamines, hormones thyroï-
bles au long cours. diennes = interdits et dangereux,
X Contre-indications à l’amaigrissement : x sibutramine : sérotoninergique rétiré du marché
perte de poids non justifiée ou dangereuse : sujet début 2010 pour risque d’HTAP.
âgé (risque de dénutrition)… X Moyens chirurgicaux :
surpoids modéré, sans demande du patient, sans trois principaux montages possibles :
facteur de risque associé ; x gastroplastie avec cerclage ajustable ;
troubles graves du comportement alimentaire et x sleeve gastrectomie,
autres troubles psychiatriques sévères. x dérivation + gastroplastie ;
X Traitement des autres facteurs de risque vas- indication : IMC > 40 ou > 35 kg/m2 avec comor-
culaire. ]ITEM 129\ bidité après échec diététique et médicamen-
X Diététique : teux, prise en charge multidisciplinaire préalable
régime hypocalorique ; ]ITEM 179\ (6 mois à 1 an) ;
reprise d’un rythme alimentaire sain : 3 repas suivi postopératoire.
± collations mais sans grignotage ;
limiter les boissons sucrées et l’alcool. SUIVI
X Activité physique régulière, adaptée au patient X Surveillance des complications.
(en privilégiant l’endurance). X Suivi pondéral : baisse de rythme convenu, stabili-
sation, non reprise de poids.
X Rappels hygiénodiététiques.
X Soutien psychologique.