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Réfléchissez à cela :
Joe la Brute frappe un petit enfant avec un gros bâton. Il s’empare alors d’un bâton légèrement plus petit, qui
Il est toujours mieux de faire « moins mal » que « plus mal ». Mais « moins mal » ou « plus mal », ça reste
mal.
Devrions-nous faire campagne pour inciter les brutes comme Joe à utiliser de plus petits bâtons lorsqu’ils
Pourtant, c’est exactement ce que font les associations animalistes avec leurs campagnes de réforme du
bien-être promouvant les œufs « sans cage », le porc « sans batterie », etc.
Devrions-nous faire l’éloge de Joe parce qu’il a fait un « pas minuscule » vers la non-brutalité en frappant
l’enfant avec le bâton plus petit ? Non, bien sûr que non.
Pourtant, c’est exactement ce que font les associations pour le bien-être animal lorsqu’elles encouragent les
gens à manger des œufs « sans cage » ou du porc « sans batterie », ou lorsqu’elles décernent des prix à des
exploiteurs d’animaux.
Devrions-nous prétendre que ceux qui critiquent Joe parce qu’il frappe l’enfant avec un bâton plus petit ne sont
pas « compassionnels » envers Joe puisqu’il a fait un « petit pas » dans la « bonne » direction ? Non, bien sûr
que non.
Pourtant, c’est exactement ce que font les militants du bien-être animal : si nous disons que ceux qui
consomment des produits d’origine animale « heureux » participent à une entreprise moralement injuste, nous
Devrions-nous prétendre que ceux qui critiquent ce que Joe est en train de faire en frappant l’enfant avec un
bâton plus petit « dénigrent » Joe ? Non, bien sûr que non.
Pourtant, c’est exactement ce que font les militants du bien-être animal. Si un abolitionniste dit à un
welfariste ou à un groupe welfariste que promouvoir les œufs « sans cage » ou le porc « sans batterie » (ou tout
autre produit d’un animal « heureux ») n’est pas une bonne idée, il est accusé de « dénigrer » la personne ou le
groupe.
Le choix entre l’approche abolitionniste et l’approche welfariste est limpide. Vous n’avez plus qu’à décider où
Gary L. Francione