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2016-2017

Etude paramétrique sur les améliorations du cycle de Rankine

Réalisé par : Encadrée par :


Radia Ait Rahou Mr. Benhamou
Ismail Amlal
Mouna Belbied
Abderrahman Mellalou
Misbah Ouédraogo
Hamza Bouziane
Zouhir Zeroual
El Mehdi Mouhib

Etude paramétrique sur les améliorations du cycle de Rankine 1


Sommaire

Sommaire ............................................................................................ 2
INTRODUCTION ................................................................................... 3
A. Effet de la pression...................................................................... 4
I. Effet de la basse pression dans le condenseur ......................... 4
II. Effet de la haute pression dans la chaudière ............................ 6
B. La surchauffe ............................................................................... 9
C. Cycle Rankine idéal à resurchauffe ........................................... 10
I. Cycle Rankine à resurchauffe ................................................. 11
II. Effet du nombre des stages de resurchauffe sur le cycle de
Rankine : ...................................................................................... 13
D. La regénération et soutirage ..................................................... 14
I. Effet de la pression de soutirage sur le rendement du cycle de
Rankine ........................................................................................... 16
II. Effet du nombre de soutirage sur le cycle de Rankine idéale .. 18
Conclusion ......................................................................................... 21

Etude paramétrique sur les améliorations du cycle de Rankine 2


INTRODUCTION

Une centrale thermique est une centrale électrique qui produit de l'électricité à partir d'une
source de chaleur selon le principe des machines thermiques. Certaines installations utilisent
une partie de cette chaleur pour d'autres applications1 : on parle alors de cogénération. Les
centrales thermiques à vapeur fonctionnent de la manière suivante :
La source chaude chauffe (directement ou indirectement) de l'eau qui passe de l'état liquide à
l'état vapeur, la vapeur ainsi produite est admise dans une turbine à vapeur où sa détente
provoque la rotation des roues de la turbine, accouplée à un alternateur qui transforme
l'énergie mécanique de la turbine en énergie électrique. À la sortie de la turbine, la vapeur est
condensée dans un condenseur alimenté par une source froide (eau de mer, eau de rivière…),
elle se retrouve à l'état liquide et ce condensat est renvoyé dans le système d'alimentation en
eau pour un nouveau cycle de vaporisation.
La cogénération consiste à produire conjointement de l'électricité et de la chaleur destinée à
un procédé industriel ou au chauffage urbain, afin d'améliorer le rendement global.
Ces centrales font intervenir le cycle de Rankine comportant les transformations suivantes :

 1→2 : Compression adiabatique et réversible


(isentropique).
 2→3 : Vaporisation isobare, apport de chaleur
dans la chaudière.
 3→4 : Détente adiabatique et réversible
(isentropique) dans la turbine.
 4→1 : Liquéfaction isobare dans le condenseur.

Comme n'importe quel autre cycle thermodynamique,


le Cycle de Rankine mis en œuvre par les turbines à
vapeur est inférieur au cycle de Carnot, et des
améliorations ont donc été imaginées pour tendre vers celui-ci. Ainsi, on utilise les procédés
suivants :
 La diminution de la pression dans le condenseur
 L’augmentation de la pression au niveau de la chaudière
 La resurchauffe
 Le soutirage ou la régénération
Pour la suite de notre projet nous avons traité les effets de chacun de ces améliorations.

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A. Effet de la pression
I. Effet de la basse pression dans le condenseur

L’eau à la sortie du condenseur est sous forme liquide saturée à la pression régnant dans le
condenseur. Par suite, diminuer la pression du condenseur revient à diminuer la température
de l’eau alimentaire dans ce dernier et ainsi diminuer la température à laquelle la chaleur est
rejetée.

L’effet de diminuer la pression du condenseur sur le rendement du cycle de Rankine est


illustré sur la figure1.

Afin d’effectuer une comparaison on maintien la température à l’entrée de la turbine


constante. La partie colorée du diagramme représente l’augmentation du travail net, comme
résultat de diminuer la pression du condenseur de 𝑃4 à𝑃′ 4 . De même la chaleur fournie au
niveau de la chaudière augmente (représenté par l’aire sous la transformation 2’-2), mais cette
augmentation est légèrement petite, ainsi l’effet global de la diminution de la pression du
condenseur c’est l’augmentation du rendement du cycle.

Figure1 : Effet de basse pression au niveau du condenseur sur le cycle de Rankine idéale

Etude paramétrique sur les améliorations du cycle de Rankine 4


1. Interprétation du la figure1
 Le travail du cycle, représenté par la surface du cycle, augmente de 4-4’-1’-2’-2-
1—4.
 La chaleur reçu par le cycle au niveau de la chaudière augmente de la surface a -2-
2’-a’-a.
 La surface avec laquelle augmente le travail est plus importante que celle de la
chaleur reçue au niveau de la chaudière. Il s’ensuit que le rendement du cycle de
Rankine augmente en diminuant la pression dans le condenseur.
2. Analyse du problème

Le problème est résolu en utilisant le logiciel EES, consulter annexe 1 pour voir le
programme.

Le tableau suivant représente la variation du rendement du cycle de Rankine à basse pression


en fonction de la pression :

Figure2 : Tableau regroupant les valeurs des rendements et des pressions correspondantes

On remarque que le rendement augmente en diminuant la pression.


Le graphe suivant présente la courbe de variation du rendement en fonction de la pression :

Figure3 : variation du rendement en fonction de la pression

Etude paramétrique sur les améliorations du cycle de Rankine 5


On remarque la valeur maximale du rendement correspond à une valeur minimale de la
pression.

En refroidissant autant que possible l’eau à l’entrée du condenseur (en diminuant sa


pression), cela entraine un accroissement de Wnet dû à une diminution de la pression dans le
condenseur, ce qui mène à une augmentation du rendement.

3. Synthèse

Il est possible de diminuer la pression au niveau du condenseur, mais cette pressions ne doit
pas dépasser une certaine limite, cette limite est imposée par la pression de saturation associé
la température du fluide de refroidissement.

Diminuer la pression du condenseur a aussi des effets secondaires. D'une part, cela peut créer
des fuites d'air au niveau du condenseur, d’autre part, il augmente le pourcentage de
l’humidité à la sortie de la turbine (diminution du titre en vapeur), et par conséquent une
diminution des performances et un danger de corrosion de celle-ci. Pour éviter ces problèmes
l’humidité à la sortie de la turbine doit être inférieur à 10% soit encore X4 > 90%.

II. Effet de la haute pression dans la chaudière

Après l’étude de l’effet de la basse pression sur le rendement du cycle de Rankine dans la
première partie, on procédera dans cette partie à l’étude de l’effet de la haute pression sur le
même cycle.
On va varier la pression à l’entrée de la turbine de tel sort qu’on obtient un rendement optimal
sans atteindre la température et la pression du point critique de la courbe de saturation de la
vapeur d’eau.
Puis après nous devrons analyser les résultats et son influence sur les différentes composantes
de la centrale plus précisément sur la turbine.
La figure 1 présente respectivement le schéma de principe de fonctionnement d’une centrale
thermique basée sur le cycle de Rankine et la représentation de ce cycle sur le diagramme
(T,S) :

Figure 1

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En utilisant le logiciel Solveur d’équations pour l’ingénierie (Engineering Equation Solver
E.E.S), et après réalisation d’un programme (voir fichier EES cycle de Rankine effet de la
haute pression) pour la détermination de l’effet de la haute pression sur le rendement du cycle
de Rankine. On obtient les résultats regroupés sur le tableau 1 ci-dessous.

la quantité de le titre en
Le travail net du Le rendement
PRESSION chaleur reçue par vapeur à la
cycle W net thermique du
P3 [kPa] le fluide Qin sortie de la
[KJ/Kg] cycle η th [%]
[KJ/Kg] turbine x4 [%]
500 919,3 3292 99,18 27,93
1000 1017 3286 94,85 30,95
3000 1162 3262 87,8 35,61
6000 1237 3225 83,09 38,36
10000 1275 3172 79,31 40,2
15000 1286 3102 75,95 41,44
20000 1276 3028 73,24 42,13

Tableau 1 : représentation des résultats en variant P3

La pression optimale donnant un bon rendement plus d’un titre de vapeur acceptable en
respectant la norme de 90% comme titre dans la turbine est comprise entre 1MPa et 3MPa.
1. Analyse des graphes :

Le travail net développé par le cycle augmente avec l’augmentation de la pression haute
jusqu’à la valeur P3=15MPa où il commence à se diminuer.
La valeur de P3 donnant un meilleur travail est celle de valeur est égale à 15MPa.

1400
Travail net [KJ/Kg]

1300
1200
1100
1000
900
800
0 5000 10000 15000 20000
Haute pression [KPa]
Figure 1 : travail en fonction de la HP

Lorsqu’on dépasse certaine valeur de P3 le titre en vapeur commence à décroitre. Ce qui


influence négativement sur le matériau de la turbine (problème de corrosion c’est-à-dire
dégradation des matériaux de la turbine).

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Sachant qu’on doit travailler avec un titre de vapeur dans la turbine supérieur ou égale à
90%.(condition optimale de x4)

43
41

Rendement [%]
39
37
35
33
31
29
27
25
0 5000 10000 15000 20000
Haute pression [KPa]

Figure 2 : rendement en fonction de HP

En augmentant la haute pression P3 le rendement augmente aussi d’une manière


exponentielle. C’est-à-dire que la quantité de chaleur reçue par le fluide diminue donc moins
de dépense. (voir le tableau récapitulatif)
La valeur de P3 donnant le meilleur rendement (42,13%) est égale à 20MPa.

le titre de vapeur en fonction de P3

110
Titre en vapeur [%]

100

90

80

70

60
0 5000 10000 15000 20000
Haute pression [KPa]

Figure 3 :le titre en fonction de HP

2. Synthèse :

L’avantage de l’effet d’augmentation de la haute pression résulte un bon rendement de cycle


c’est-à-dire moins de dépense au niveau de la chaudière, et plus de travail net développé par le
cycle.
Par conséquent cet effet résulte une teneur en humidité plus grande à la sortie de la turbine ce
qui provoque le problème de corrosion, alors on aura risque d’endommager les aubes de la
turbine.
En utilisant le logiciel EES, la valeur optimale de P3 est de 2,5MPa qui donne un rendement
de 34,86% et un titre de vapeur de 89%.
Notons que, lorsqu’on augmente la pression de la chaudière, le cycle se déplace vers la
gauche et la teneur en humidité de la vapeur à la sortie de la turbine augmente. Cet effet
secondaire indésirable peut être Corrigé, cependant, en réchauffant la vapeur, comme indiqué
dans la troisième partie du projet.

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N.B : la température T3=500°C sortie de la chaudière imposée par l’énoncé du problème
conduit à un cycle Rankine surchauffé.

B. La surchauffe
A la sortie de la chaudière l’eau est à l’état de vapeur saturée, Pour réduire la
consommation spécifique d’une centrale, il est souhaitable d’augmenter la puissance
développée par la turbine pour un débit de vapeur donné. Pour cela, il existe plusieurs options:
 Augmenter l’enthalpie à l’entrée de la turbine (c’est-à-dire augmenter la pression de
saturation dans la chaudière). Malheureusement, cela impose à la chaudière d’être plus
résistante et plus coûteuse ; de plus, cela réduit la quantité de chaleur spécifique qu’il
est possible d’y apporter, puisque l’enthalpie de vaporisation décroît avec la
température ;
 Réduire l’enthalpie à la sortie de la turbine (c’est-à-dire diminuer la pression dans le
condenseur). Cela nécessite une turbine de plus grande taille, favorise l’insertion de
bulles d’air dans le circuit de vapeur, et surtout, réduit le titre de l’eau en sortie de
turbine.
 Augmenter l’enthalpie (et donc la température de la vapeur) après sa sortie de la
chaudière. Cela permet d’utiliser pleinement les capacités de la turbine, dont les
limites métallurgiques (généralement autour de 1000 K) dépassent déjà souvent celles
des chaudières. C’est cette dernière option qui est très souvent choisie. On nomme
cette modification la surchauffe : la vapeur est surchauffée à la sortie de la chaudière,
à pression constante, à travers une série de tubes portés à plus haute température.

Figure 1 : Circuit d’une centrale à vapeur fonctionnant sur un cycle de Rankine surchauffé

L’eau à la sortie de la chaudière est portée à plus haute température (section C  D) avant de
pénétrer dans la turbine.

Figure 2 : Diagramme T-s d’une centrale à vapeur fonctionnant sur un cycle de Rankine surchauffé

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L’avantage principal de cette modification est qu’elle permet une diminution de la
consommation spécifique peu complexe à mettre en œuvre. Autre avantage l’augmentation
de la température moyenne à laquelle la chaleur est apportée tend à augmenter le rendement
thermodynamique. Enfin, il devient possible de décaler la plage d’utilisation de la turbine
entièrement dans le domaine de la vapeur sèche : l’érosion des pales par l’eau liquide est ainsi
évitée. De fait, toutes les installations à vapeur modernes utilisent un circuit de surchauffe.
Il faut noter bien que les matériaux de la turbine doivent supportent les températures
élevées.

C. Cycle Rankine idéal à resurchauffe


Une autre idée pour améliorer le cycle de Rankine (Hirn) consiste à se rapprocher du cycle de
Carnot en effectuant des resurchauffes (ou réchauffes). Dans ce cas, on commence par
détendre partiellement le fluide, puis on le refait passer dans la chaudière, où il est réchauffé,
à la nouvelle pression, jusqu'à la température maximale du cycle. Cette opération peut le cas
échéant être répétée plusieurs fois, générant ce que l'on appelle une para-isotherme.

Figure 1 : cycle de Rankine à resurchauffe

Il en résulte des gains de rendement de quelques pour cents, et surtout, comme le montre le
schéma, une augmentation du titre en fin de détente, ce qui est toujours intéressant pour
prolonger la durée de vie des aubages de turbine, pour qui les gouttelettes de liquide
constituent des abrasifs redoutables.
Le prix à payer est cependant une complexité plus élevée, mais, comme la détente doit de
toute manière être fractionnée, cette amélioration n'a pas d'incidence technologique majeure
sur le central.

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I. Cycle Rankine à resurchauffe

- D’abord, on va définir le cycle Rankine à resurchauffe :

Figure 2: Composition du cycle

Condensat Compressi
ion on

Resurchau
ffe Echauffem
+ ent
Détente

Détente

- Le cycle ci-dessus comporte les transformations suivantes :

Figure 3: Transformations du cycle

1. Tables paramétriques : Effet de la pression de resurchauffe


Dans ce tableau ci-dessous, on a regroupé les valeurs des quantités de chaleur et les
travaux développés par le cycle Rankine à resurchauffe après avoir varié la pression de
resurchauffe P4

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KJ.Kg- KJ.Kg- KJ.Kg- WT KJ.Kg- WT KJ.Kg-
P4 KPa Qin 1 Qout 1 WP 1 1 1
HP LP
100 4293 2655 1012 641,1
500 4040 2372 763,1 919,8
1000 3912 2269 640,7 1018
15,14
5000 3532 2018 304,5 1224
7000 3423 1961 218,9 1258
10000 3288 1897 121 1285
12500 3191 1854 55,75 1296

- Le tableau suivant illustre bel et bien l’impact de P4 sur les paramètres majeurs du cycle

Pression de
Travail net Efficacité
resurchauffe KPa Titre x6 KJ.Kg-1
Wnet du cycle
P4
100 1 1638 0,382
500 0,9918 1668 0,413
1000 0,9485 1644 0,420
5000 0,8436 1514 0,429
7000 0,8199 1461 0,427
10000 0,7931 1391 0,423
12500 0,7752 1337 0,419

2. Analyse des graphes


On remarque que plus qu’on augmente la pression de resurchauffe, le titre décroit de
manière presque exponentielle

1
1700
0,95
Titre en vapeur

1650
1600 0,9
Wnet en KJ/Kg

1550 0,85
1500 0,8
1450
1400 0,75
1350 0,7
1300 0 2500 5000 7500 10000 12500 15000
0 2500 5000 7500 100001250015000 Pression de resurchauffe en KPa
Pression de resurchauffe en KPa

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12
0,44
Pcritique
Efficaité du cycle 0,43
0,42
0,41
0,4
0,39
0,38
0,37
0 2500 5000 7500 10000 12500
Pression de resurchauffe en KPa

- De même, le travail net développé par le cycle Rankine, décroit lorsqu’on augmente la pression
P4
- Au fur et à mesure qu’on augmente la pression, l’efficacité s’augmente jusqu’à une pression
critique où elle se diminue.
- Remarque :
Pcritique = 4000 KPa
1
Pcritique ≅ Phaute
4

3. Synthèse
- La resurchauffe est une solution pratique pour remédier au problème de corrosion de la turbine,
puisque il permet d’optimaliser le titre en vapeur x6.
- La quantité de chaleur dépensée au niveau de la chaudière Qin se décroit lorsqu’on augmente la
pression de resurchauffe.
- L’efficacité du cycle s’améliore lorsque la pression de resurchauffe s’augmente, et elle atteint
l’optimum à un rapport de pression compris entre 0,20 et 0,25.

II. Effet du nombre des stages de resurchauffe sur le cycle de Rankine :

Influence sur 𝑾𝒏𝒆𝒕 et 𝑸𝒊𝒏 :

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L’air du cycle de Rankine représente𝑾𝒏𝒆𝒕 , l’augmentation du nombre d’étage augmente
considérablement ce dernier comme le montre la figure(1).

Cependant cette augmentation est accompagnée d’une élévation indésirable de 𝑸𝒊𝒏 figure(2)
Mais cette augmentation reste plus faible que celle du travail net, il en résulte une
amélioration du rendement, figure (4) mais sans oublier que l’avantage principal de la
resurchauffe est de diminuer l’humidité (eau liquide) dans la turbine en augmentant le titre à
la sortie de la turbine figure (3).

Dans la pratique on ne dépasse pas deux resurchauffes car dans ce cas on aura une
augmentation du rendement qui ne mérite pas les dépenses de ce processus.
Sans oublier que si on avait des aubes de la turbine qui peuvent résister à très hautes
température on n’aura pas besoin d’effectuer cette opération puisque dans ce cas le surchauffe
donne des mêmes résultats avec un moindre coût par rapport à la resurchauffe.
Le programme « nombre d’étages de resurchauffe » (annexe).

D. La regénération et soutirage

Le cycle à régénération constitue une amélioration du cycle de Rankine élémentaire par


l’introduction de préchauffage de l’eau d’alimentation de la chaudière. Ce cycle est représenté
sur la figure1.dans ce cycle l’eau d’alimentation est préchauffe en le faisant passer par le bâti
de la turbine dans le sens contraire de la vapeur. Ainsi une partie de la chaleur de la vapeur
d’eau se détendant dans la turbine est absorbée par l’eau d’alimentation. Dans le cycle à
régénération idéal cet échange de chaleur est réversible : ainsi les températures de la vapeur et
l’eau sont égales à une différence infinitésimale. Dans le diagramme T-s du cycle à
régénération l’évolution 2vap-4 (détente de la vapeur dans la turbine) et l’évolution 2-2liq

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(préchauffage de l’eau) sont parallèles. Par conséquent les surfaces 2-2liq-c-b-2 et 2vap-4-a-
d-2vap sont égales. En effet ces surfaces représentent respectivement la chaleur reçue par
l’eau alimentaire dans la turbine et la chaleur cède par la vapeur d’eau se détendant dans la
turbine. On en déduit que la surface du cycle à régénération est égale à celle du cycle 1-2liq-
2vap-3-1 ce cycle n’est autre que le cycle de Carnot constitue des deux isothermes 2liq-2vap
et 3-1 et des deux isentropique 2vap-3 et 1-2liq. Par conséquent, le rendement du cycle de
Rankine à régénération est égal à celui du cycle de Carnot, qui est le rendement maximal
permis.

Figure 1 : cycle de Rankine à régénération

On constate donc que le cycle à régénération est le cycle qui produit le rendement maximum
pour une centrale thermique. Cependant ce cycle est difficile à réaliser dans la pratique pour 3
raisons au moins :
 Le préchauffage de l’eau alimentaire à travers le bâti de la turbine est très difficile à
réaliser dans la pratique.
 La chaleur cédée par la vapeur d’eau dans la turbine à l’eau alimentaire augmente
fortement la teneur en eau liquide dans la turbine. Cette teneur risque fortement d’être
supérieur à la valeur de sécurité de 10% et donc d’endommager la turbine (corrosion).
 Le transfert de chaleur dans la chaudière à l’eau alimentaire se fait à basse
température, ce qui réduit l'addition de chaleur moyenne transfère au fluide de travail
et donc l'efficacité du cycle.

Dans la pratique le préchauffage de l’eau alimentaire est réalisé par l’extraction d’une partie
de la vapeur d’eau de la turbine à une température moyenne. Cette vapeur extraite ou soutirée
est alors mélangée avec l’eau alimentaire afin d’en augmenter la température. On obtient alors
le cycle de Rankine à soutirage représenté sur la figure suivante.

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Figure 2 : Cycle de Rankine à soutirage

Dans le cycle de Rankine a soutirage, la vapeur d’eau issue de la chaudière (état 5) entre dans
la turbine ou elle est détendue jusqu’au une pression intermédiaire dit pression de soutirage
𝑃6 (état 6). Une partie de la vapeur est alors extraite et envoyer dans un réchauffeur (open
feedwater, figure 3).soit y la fraction de débit soutirée de la turbine. La vapeur restante
continue sa détente jusqu'à la basse pression BP 𝑃7 . Cette vapeur est ensuite condensée dans
le condenseur. Le condensa est alors pompe jusqu'à la pression intermédiaire de soutirage 𝑃6
. Ce condensa est envoyé dans le réchauffeur (open feedwater) ou il va se mélanger avec la
vapeur soutirée. La fraction de la vapeur soutirée y calculer de telle façon à ce que l’état du
mélange a la sortie du réchauffeur soit du liquide sature (état 3). Le mélange issu du
réchauffeur est pompe jusqu'à la haute pression 𝑃4 et ensuite envoyé dans la chaudière.

Figure 3: The ideal regenerative Rankine cycle with an open feedwater heater

Le soutirage de la fraction y du débit extrait peut se faire à différentes pressions. Pour avoir la
pression optimale à laquelle est associé le maximum de rendement, on effectue une étude basé
sur une variation de la pression de soutirage jusqu'à atteindre une valeur maximale du
rendement.
On va faire l’étude effet de la pression de soutirage et le nombre de soutirage sur le cycle de
Rankine.

I. Effet de la pression de soutirage sur le rendement du cycle de Rankine


A l’aide d’un programme bien détaillé sur le logiciel EEs (voir annexe), on a pu avoir le
tableau suivant représentant la variation du rendement du cycle de Rankine à soutirage en

Etude paramétrique sur les améliorations du cycle de Rankine


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fonction de la pression de soutirage.

Pression de Rendement du
soutirage [kPa] cycle
50 0,4303

100 0,436

500 0,4456

1000 0,4474

2000 0,4472

5000 0,4411

7000 0,4361

10000 0,4282

12000 0,4214
Le graphe suivant présente la courbe de variation du rendement en fonction de Pextrac
(pression à laquelle on effectue le soutirage).
0,45
Rendement en fonction de la pression de soutirage Pextrac

0,445

0,44
th

0,435

0,43

0,425

0,42
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000
Pextrac [kPa]

Figure 4: variation du rendement du cycle avec P de soutirage

On remarque bien que le rendement thermique augmente avec la pression jusqu'à atteindre
une valeur maximale associé à une valeur de pression de 1000kPa, puis il se stabilise à cette
valeur maximale même si on effectue de légère variation en pression. Après avoir dépassé une
valeur critiquée de la pression de soutirage le rendement thermique chute et diminue d’une
façon brusque et rapide.

De cela on conclue que la régénération à un bon effet sur le rendement du cycle de Rankine ;
puisque cette régénération ne peut pas être faite que si on effectue le soutirage d’une quantité
du débit de la vapeur d’eau détendue dans la turbine et l’envoyé vers un réchauffeur ; le
soutirage doit se faire à une pression bien déterminée et bien précise pour avoir le maximum

Etude paramétrique sur les améliorations du cycle de Rankine


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de rendement et pour en profite.

II- Effet du nombre de soutirage sur le cycle de Rankine idéale

A l’aide d’un programme bien détaillé sur le logiciel EEs (voir annexe), on a pu avoir le
tableau suivant représentant la variation du rendement du cycle de Rankine à soutirage en
fonction du nombre de soutirage.

Ce tableau présente les différentes valeurs du rendement, qin, Wnet obtenu à partir du
programme en fonction du nombre de soutirage.

tableau 1:le rendement ,qin et wnet en fonction du nombre de soutirage

Courbes

Courbe 1 Courbe 2

Etude paramétrique sur les améliorations du cycle de Rankine


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Courbe 3

Interprétation des courbes :

Courbes 1 : cette courbe représente l’évolution du rendement de la turbine par rapport au


nombre de soutirage. Nous remarquons ici que plus le nombre de soutirage augmente plus la
courbe croît. Elle met en évidence l’amélioration du rendement du cycle de Rankine à
soutirage.
Courbes 2 : en ce qui concerne le graphe le 2, la courbe tracée met en évidence la diminution
de la chaleur entrant dans la chaudière. Nous pouvons donc conclure que plus le nombre de
soutirage augmente plus la chaleur décroît améliorant ainsi le rendement du cycle.
Courbe 3 : cette dernière présente la courbe du travail Wnet en fonction du nombre de
soutirage qui a même allure que celle de la courbe 2, c’est-à-dire décroissante. Donc
lorsqu’on augmente le nombre de soutirage le travail net de la pompe diminue.

Figure 1 : Le diagramme [T] de la température en fonction de l’entropie[S]

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On remarque que dans le soutirage plus le nombre de soutirage est élevé plus le rendement
est meilleur. Dans le cas limite où toute la chaleur utilisée lors de la régénération est
transmise avec une différence de température infiniment faible, le cycle est réversible et le
rendement du moteur de Carnot est atteint même si l’on ne suit pas à proprement parler le
cycle de Carnot. En pratique hélas, un tel dispositif est difficile à réaliser. En effet, la
transmission réversible de chaleur est complexe à mettre en place dans la turbine, élément
dont la conception et la fabrication sont déjà très coûteuses. De plus, le refroidissement de la
vapeur réduit son titre, augmentant la quantité d’eau liquide érodant les pièces de la turbine.
De ce fait, on limite dans la plus part des cas le nombre de soutirage à 5.
Conclusion

Au terme de toutes ces études nous pouvons retenir que la maitrise du cycle de Rankine ayant
pour objectif l’amélioration du rendement présente de nombreux avantages.
D’une part, elle permettra de mieux exploiter les turbines à vapeur en optimisant leur
fonctionnement. De plus, grâce à ces améliorations nous pouvons obtenir un gain de
rendement allant jusqu’à 5%.
D’autre part, ces méthodes présentent des limites telles que le coût d’installation des
auxiliaires ainsi que le coût de leur maintenance qui sont relativement élevés.

Etude paramétrique sur les améliorations du cycle de Rankine


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