Sommaire ............................................................................................ 2
INTRODUCTION ................................................................................... 3
A. Effet de la pression...................................................................... 4
I. Effet de la basse pression dans le condenseur ......................... 4
II. Effet de la haute pression dans la chaudière ............................ 6
B. La surchauffe ............................................................................... 9
C. Cycle Rankine idéal à resurchauffe ........................................... 10
I. Cycle Rankine à resurchauffe ................................................. 11
II. Effet du nombre des stages de resurchauffe sur le cycle de
Rankine : ...................................................................................... 13
D. La regénération et soutirage ..................................................... 14
I. Effet de la pression de soutirage sur le rendement du cycle de
Rankine ........................................................................................... 16
II. Effet du nombre de soutirage sur le cycle de Rankine idéale .. 18
Conclusion ......................................................................................... 21
Une centrale thermique est une centrale électrique qui produit de l'électricité à partir d'une
source de chaleur selon le principe des machines thermiques. Certaines installations utilisent
une partie de cette chaleur pour d'autres applications1 : on parle alors de cogénération. Les
centrales thermiques à vapeur fonctionnent de la manière suivante :
La source chaude chauffe (directement ou indirectement) de l'eau qui passe de l'état liquide à
l'état vapeur, la vapeur ainsi produite est admise dans une turbine à vapeur où sa détente
provoque la rotation des roues de la turbine, accouplée à un alternateur qui transforme
l'énergie mécanique de la turbine en énergie électrique. À la sortie de la turbine, la vapeur est
condensée dans un condenseur alimenté par une source froide (eau de mer, eau de rivière…),
elle se retrouve à l'état liquide et ce condensat est renvoyé dans le système d'alimentation en
eau pour un nouveau cycle de vaporisation.
La cogénération consiste à produire conjointement de l'électricité et de la chaleur destinée à
un procédé industriel ou au chauffage urbain, afin d'améliorer le rendement global.
Ces centrales font intervenir le cycle de Rankine comportant les transformations suivantes :
L’eau à la sortie du condenseur est sous forme liquide saturée à la pression régnant dans le
condenseur. Par suite, diminuer la pression du condenseur revient à diminuer la température
de l’eau alimentaire dans ce dernier et ainsi diminuer la température à laquelle la chaleur est
rejetée.
Figure1 : Effet de basse pression au niveau du condenseur sur le cycle de Rankine idéale
Le problème est résolu en utilisant le logiciel EES, consulter annexe 1 pour voir le
programme.
Figure2 : Tableau regroupant les valeurs des rendements et des pressions correspondantes
3. Synthèse
Il est possible de diminuer la pression au niveau du condenseur, mais cette pressions ne doit
pas dépasser une certaine limite, cette limite est imposée par la pression de saturation associé
la température du fluide de refroidissement.
Diminuer la pression du condenseur a aussi des effets secondaires. D'une part, cela peut créer
des fuites d'air au niveau du condenseur, d’autre part, il augmente le pourcentage de
l’humidité à la sortie de la turbine (diminution du titre en vapeur), et par conséquent une
diminution des performances et un danger de corrosion de celle-ci. Pour éviter ces problèmes
l’humidité à la sortie de la turbine doit être inférieur à 10% soit encore X4 > 90%.
Après l’étude de l’effet de la basse pression sur le rendement du cycle de Rankine dans la
première partie, on procédera dans cette partie à l’étude de l’effet de la haute pression sur le
même cycle.
On va varier la pression à l’entrée de la turbine de tel sort qu’on obtient un rendement optimal
sans atteindre la température et la pression du point critique de la courbe de saturation de la
vapeur d’eau.
Puis après nous devrons analyser les résultats et son influence sur les différentes composantes
de la centrale plus précisément sur la turbine.
La figure 1 présente respectivement le schéma de principe de fonctionnement d’une centrale
thermique basée sur le cycle de Rankine et la représentation de ce cycle sur le diagramme
(T,S) :
Figure 1
la quantité de le titre en
Le travail net du Le rendement
PRESSION chaleur reçue par vapeur à la
cycle W net thermique du
P3 [kPa] le fluide Qin sortie de la
[KJ/Kg] cycle η th [%]
[KJ/Kg] turbine x4 [%]
500 919,3 3292 99,18 27,93
1000 1017 3286 94,85 30,95
3000 1162 3262 87,8 35,61
6000 1237 3225 83,09 38,36
10000 1275 3172 79,31 40,2
15000 1286 3102 75,95 41,44
20000 1276 3028 73,24 42,13
La pression optimale donnant un bon rendement plus d’un titre de vapeur acceptable en
respectant la norme de 90% comme titre dans la turbine est comprise entre 1MPa et 3MPa.
1. Analyse des graphes :
Le travail net développé par le cycle augmente avec l’augmentation de la pression haute
jusqu’à la valeur P3=15MPa où il commence à se diminuer.
La valeur de P3 donnant un meilleur travail est celle de valeur est égale à 15MPa.
1400
Travail net [KJ/Kg]
1300
1200
1100
1000
900
800
0 5000 10000 15000 20000
Haute pression [KPa]
Figure 1 : travail en fonction de la HP
43
41
Rendement [%]
39
37
35
33
31
29
27
25
0 5000 10000 15000 20000
Haute pression [KPa]
110
Titre en vapeur [%]
100
90
80
70
60
0 5000 10000 15000 20000
Haute pression [KPa]
2. Synthèse :
B. La surchauffe
A la sortie de la chaudière l’eau est à l’état de vapeur saturée, Pour réduire la
consommation spécifique d’une centrale, il est souhaitable d’augmenter la puissance
développée par la turbine pour un débit de vapeur donné. Pour cela, il existe plusieurs options:
Augmenter l’enthalpie à l’entrée de la turbine (c’est-à-dire augmenter la pression de
saturation dans la chaudière). Malheureusement, cela impose à la chaudière d’être plus
résistante et plus coûteuse ; de plus, cela réduit la quantité de chaleur spécifique qu’il
est possible d’y apporter, puisque l’enthalpie de vaporisation décroît avec la
température ;
Réduire l’enthalpie à la sortie de la turbine (c’est-à-dire diminuer la pression dans le
condenseur). Cela nécessite une turbine de plus grande taille, favorise l’insertion de
bulles d’air dans le circuit de vapeur, et surtout, réduit le titre de l’eau en sortie de
turbine.
Augmenter l’enthalpie (et donc la température de la vapeur) après sa sortie de la
chaudière. Cela permet d’utiliser pleinement les capacités de la turbine, dont les
limites métallurgiques (généralement autour de 1000 K) dépassent déjà souvent celles
des chaudières. C’est cette dernière option qui est très souvent choisie. On nomme
cette modification la surchauffe : la vapeur est surchauffée à la sortie de la chaudière,
à pression constante, à travers une série de tubes portés à plus haute température.
Figure 1 : Circuit d’une centrale à vapeur fonctionnant sur un cycle de Rankine surchauffé
L’eau à la sortie de la chaudière est portée à plus haute température (section C D) avant de
pénétrer dans la turbine.
Figure 2 : Diagramme T-s d’une centrale à vapeur fonctionnant sur un cycle de Rankine surchauffé
Il en résulte des gains de rendement de quelques pour cents, et surtout, comme le montre le
schéma, une augmentation du titre en fin de détente, ce qui est toujours intéressant pour
prolonger la durée de vie des aubages de turbine, pour qui les gouttelettes de liquide
constituent des abrasifs redoutables.
Le prix à payer est cependant une complexité plus élevée, mais, comme la détente doit de
toute manière être fractionnée, cette amélioration n'a pas d'incidence technologique majeure
sur le central.
Condensat Compressi
ion on
Resurchau
ffe Echauffem
+ ent
Détente
Détente
- Le tableau suivant illustre bel et bien l’impact de P4 sur les paramètres majeurs du cycle
Pression de
Travail net Efficacité
resurchauffe KPa Titre x6 KJ.Kg-1
Wnet du cycle
P4
100 1 1638 0,382
500 0,9918 1668 0,413
1000 0,9485 1644 0,420
5000 0,8436 1514 0,429
7000 0,8199 1461 0,427
10000 0,7931 1391 0,423
12500 0,7752 1337 0,419
1
1700
0,95
Titre en vapeur
1650
1600 0,9
Wnet en KJ/Kg
1550 0,85
1500 0,8
1450
1400 0,75
1350 0,7
1300 0 2500 5000 7500 10000 12500 15000
0 2500 5000 7500 100001250015000 Pression de resurchauffe en KPa
Pression de resurchauffe en KPa
- De même, le travail net développé par le cycle Rankine, décroit lorsqu’on augmente la pression
P4
- Au fur et à mesure qu’on augmente la pression, l’efficacité s’augmente jusqu’à une pression
critique où elle se diminue.
- Remarque :
Pcritique = 4000 KPa
1
Pcritique ≅ Phaute
4
3. Synthèse
- La resurchauffe est une solution pratique pour remédier au problème de corrosion de la turbine,
puisque il permet d’optimaliser le titre en vapeur x6.
- La quantité de chaleur dépensée au niveau de la chaudière Qin se décroit lorsqu’on augmente la
pression de resurchauffe.
- L’efficacité du cycle s’améliore lorsque la pression de resurchauffe s’augmente, et elle atteint
l’optimum à un rapport de pression compris entre 0,20 et 0,25.
Cependant cette augmentation est accompagnée d’une élévation indésirable de 𝑸𝒊𝒏 figure(2)
Mais cette augmentation reste plus faible que celle du travail net, il en résulte une
amélioration du rendement, figure (4) mais sans oublier que l’avantage principal de la
resurchauffe est de diminuer l’humidité (eau liquide) dans la turbine en augmentant le titre à
la sortie de la turbine figure (3).
Dans la pratique on ne dépasse pas deux resurchauffes car dans ce cas on aura une
augmentation du rendement qui ne mérite pas les dépenses de ce processus.
Sans oublier que si on avait des aubes de la turbine qui peuvent résister à très hautes
température on n’aura pas besoin d’effectuer cette opération puisque dans ce cas le surchauffe
donne des mêmes résultats avec un moindre coût par rapport à la resurchauffe.
Le programme « nombre d’étages de resurchauffe » (annexe).
D. La regénération et soutirage
On constate donc que le cycle à régénération est le cycle qui produit le rendement maximum
pour une centrale thermique. Cependant ce cycle est difficile à réaliser dans la pratique pour 3
raisons au moins :
Le préchauffage de l’eau alimentaire à travers le bâti de la turbine est très difficile à
réaliser dans la pratique.
La chaleur cédée par la vapeur d’eau dans la turbine à l’eau alimentaire augmente
fortement la teneur en eau liquide dans la turbine. Cette teneur risque fortement d’être
supérieur à la valeur de sécurité de 10% et donc d’endommager la turbine (corrosion).
Le transfert de chaleur dans la chaudière à l’eau alimentaire se fait à basse
température, ce qui réduit l'addition de chaleur moyenne transfère au fluide de travail
et donc l'efficacité du cycle.
Dans la pratique le préchauffage de l’eau alimentaire est réalisé par l’extraction d’une partie
de la vapeur d’eau de la turbine à une température moyenne. Cette vapeur extraite ou soutirée
est alors mélangée avec l’eau alimentaire afin d’en augmenter la température. On obtient alors
le cycle de Rankine à soutirage représenté sur la figure suivante.
Dans le cycle de Rankine a soutirage, la vapeur d’eau issue de la chaudière (état 5) entre dans
la turbine ou elle est détendue jusqu’au une pression intermédiaire dit pression de soutirage
𝑃6 (état 6). Une partie de la vapeur est alors extraite et envoyer dans un réchauffeur (open
feedwater, figure 3).soit y la fraction de débit soutirée de la turbine. La vapeur restante
continue sa détente jusqu'à la basse pression BP 𝑃7 . Cette vapeur est ensuite condensée dans
le condenseur. Le condensa est alors pompe jusqu'à la pression intermédiaire de soutirage 𝑃6
. Ce condensa est envoyé dans le réchauffeur (open feedwater) ou il va se mélanger avec la
vapeur soutirée. La fraction de la vapeur soutirée y calculer de telle façon à ce que l’état du
mélange a la sortie du réchauffeur soit du liquide sature (état 3). Le mélange issu du
réchauffeur est pompe jusqu'à la haute pression 𝑃4 et ensuite envoyé dans la chaudière.
Figure 3: The ideal regenerative Rankine cycle with an open feedwater heater
Le soutirage de la fraction y du débit extrait peut se faire à différentes pressions. Pour avoir la
pression optimale à laquelle est associé le maximum de rendement, on effectue une étude basé
sur une variation de la pression de soutirage jusqu'à atteindre une valeur maximale du
rendement.
On va faire l’étude effet de la pression de soutirage et le nombre de soutirage sur le cycle de
Rankine.
Pression de Rendement du
soutirage [kPa] cycle
50 0,4303
100 0,436
500 0,4456
1000 0,4474
2000 0,4472
5000 0,4411
7000 0,4361
10000 0,4282
12000 0,4214
Le graphe suivant présente la courbe de variation du rendement en fonction de Pextrac
(pression à laquelle on effectue le soutirage).
0,45
Rendement en fonction de la pression de soutirage Pextrac
0,445
0,44
th
0,435
0,43
0,425
0,42
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000
Pextrac [kPa]
On remarque bien que le rendement thermique augmente avec la pression jusqu'à atteindre
une valeur maximale associé à une valeur de pression de 1000kPa, puis il se stabilise à cette
valeur maximale même si on effectue de légère variation en pression. Après avoir dépassé une
valeur critiquée de la pression de soutirage le rendement thermique chute et diminue d’une
façon brusque et rapide.
De cela on conclue que la régénération à un bon effet sur le rendement du cycle de Rankine ;
puisque cette régénération ne peut pas être faite que si on effectue le soutirage d’une quantité
du débit de la vapeur d’eau détendue dans la turbine et l’envoyé vers un réchauffeur ; le
soutirage doit se faire à une pression bien déterminée et bien précise pour avoir le maximum
A l’aide d’un programme bien détaillé sur le logiciel EEs (voir annexe), on a pu avoir le
tableau suivant représentant la variation du rendement du cycle de Rankine à soutirage en
fonction du nombre de soutirage.
Ce tableau présente les différentes valeurs du rendement, qin, Wnet obtenu à partir du
programme en fonction du nombre de soutirage.
Courbes
Courbe 1 Courbe 2
Au terme de toutes ces études nous pouvons retenir que la maitrise du cycle de Rankine ayant
pour objectif l’amélioration du rendement présente de nombreux avantages.
D’une part, elle permettra de mieux exploiter les turbines à vapeur en optimisant leur
fonctionnement. De plus, grâce à ces améliorations nous pouvons obtenir un gain de
rendement allant jusqu’à 5%.
D’autre part, ces méthodes présentent des limites telles que le coût d’installation des
auxiliaires ainsi que le coût de leur maintenance qui sont relativement élevés.