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AGENCE RÉGIONALE DE L’ENVIRONNEMENT DE HAUTE-NORMANDIE

C O N N A Î T R E P O U R 
N°57

SOS Abeilles
et bourdons
Pourquoi s’intéresser Les abeilles et autres
aux abeilles ? insectes pollinisateurs
Les abeilles sont mena- représentent par leur
cées. Certains spécialis- action :
tes craignent même leur l la reproduction de plus
disparition. Dans de nom- de 80 % des espèces
breux pays, les apicul- végétales ;
teurs ont perdu beaucoup l la production de plus de
de colonies d’abeilles trois quarts des cultures
durant l’hiver 2006 et dans le monde – majorité
le printemps 2007. Les des cultures fruitières,
symptômes suggèrent un légumières, oléagineuses
phénomène nouveau : et protéagineuses, de
les occupantes d’une ru- fruits à coques, d’épices
che peuvent disparaître et de stimulants (café,
en très peu de temps en cacao) ;
l’absence de tout para- l 35 % de la production
site. Ce « syndrome d’ef- alimentaire mondiale en
fondrement des colonies tonnage ;
d’abeilles » (en anglais « Récolte du pollen sur une inflorescence de saule. l 10 % du chiffre d’affaires
Colony Collapse Disorder de l’agriculture mondiale ;
» ou CCD) est peut-être la consé- multiplication des émissions ne sont pas seules à être l 153 milliards d’euros par an ;
quence de l’addition de multiples électromagnétiques… menacées. Les abeilles sauva- l 20 000 personnes en France dans
causes : infections parasitaires, Entre 1995 et 2007, 15 000 ges (près de 1 000 espèces en la filière apicole (miel et autres
maladies, traitements pestici- apiculteurs ont dû cesser France) et les bourdons, leurs produits de la ruche), dont 2 000
des, pollution, réduction de la leur activité en France, proches cousins, voient égale- apiculteurs professionnels ;
ressource alimentaire (quantité et la production de miel ment leurs populations décli- l 98 000 éleveurs amateurs en
et diversité des fleurs fournissant est passée de 32 000 tonnes ner. Il y a de quoi s’inquiéter France.
nectar et pollen) et des habitats, à 18 000 tonnes. car le rôle des abeilles ne se
compétition avec des espèces in- Les abeilles domestiques – celles limite pas à satisfaire notre Pourquoi ces insectes
vasives, changement climatique, que l’on élève dans les ruches – gourmandise par la fabrication sont-ils si sensibles à
du miel ! Elles assurent le bon leur environnement ?
Besoins en pollinisation fonctionnement des écosystè- Abeilles et bourdons semblent
de quelques cultures haut-normandes mes et jouent un rôle écono- spécialement sensibles à la dé-
mique fondamental en réglant gradation de leur environnement.
pollinisées par les insectes notre production alimentaire. Ils souffrent de la régression des
Rien que cela ! Simplement espèces végétales qui leur four-
Très importants : cerisier, en transportant (involontai- nissent la totalité de leur nour-
concombre, courge, poirier,
pommier, prunier.
rement) des grains de pollen riture, faite de nectar et pollen.
d’une fleur à l’autre. Cette Le premier est un liquide sucré
Importants :
pollinisation assure la fécon- sécrété par des glandes situées le
cassis, féverole, fraisier,
framboisier, tomate.
dation. Or, sans fécondation, plus souvent à la base des péta-
pas de graines et donc pas de les, plus rarement sur les feuilles
Moyens ou faibles : colza,
reproduction sexuée ! Avec les ou les pétioles. C’est l’aliment
groseillier à grappes.
atteintes portées aux insectes énergétique des insectes buti-
Le pommier a besoin pollinisateurs, peut-être assis- neurs. Le second est constitué
d’être pollinisé par
des insectes.
tons-nous à la première rupture de grains, éléments fécondants
visible dans les écosystèmes. Suite en dernière page.

Avec le soutien
de la Région
Si on est une collectivité chances d’être rentable, sinon

Agir pour l
- Signer la charte « Abeille sen- vital.
tinelle de l’environnement » Concrètement :
(cf. encadré). - Adopter de « bonnes pratiques »
- Classer au Plan local d’urba- de traitement, pour les cultures
nisme comme espaces boisés recevant la visite des pollinisa-
des arbres, haies champêtres teurs (colza et cultures fruitiè-
et espaces verts, ce qui est une res en Haute-Normandie) :
façon de les protéger. l Choisir les matières acti-
- Sensibiliser les habitants à la ves les moins nocives pour les
biodiversité, au patrimoine vé- abeilles.
gétal, au jardinage bio. l Ne pas traiter pendant la flo-
- Créer un rucher pédagogique raison.
avec l’appui d’un apiculteur ou l Traiter le soir plutôt que le
d’un syndicat apicole. matin, car les abeilles butinent
- Créer un sentier à thème sur moins en fin de journée.
les insectes pollinisateurs et la l Eliminer avant tout traite-
flore mellifère. ment insecticide les adventices
fréquentées par les insectes pol-
Si on est agriculteur linisateurs (laiteron, trèfle, pis-
La gestion des insectes pollini- senlit, moutarde sauvage…).
sateurs témoigne d’une vision - I mplanter une jachère apicole
de l’agriculture intégrant pleine- dans le cadre des jachères obli-
ment les interactions biotiques gatoires de la Politique agricole
dans les écosystèmes. De plus, commune (« gel des terres »),
tout effort pour préserver, voire des contrats d’agriculture du- Préserver les milieux « semi-naturels » : buissons, prairies, bords de chemins…
renforcer, les populations d’in- rable ou des mesures agri-en-
sectes pollinisateurs a toutes vironnementales. Un contrat « Jachères environnement et - Planter des arbustes « à moelle »
La charte "Abeille, faune sauvage » est signé cha- ou à tige creuse (sureau, wei-
que année entre le Préfet, la gelia, hydrangea, framboisier,
sentinelle de l’environnement" Chambre d’agriculture, éven- deutzia, symphorine…) et les
tuellement d’autres organismes tailler chaque hiver afin de favo-
Lancé par l’Union nationale de l’apiculture française impliqués, et une « association riser la nidification des abeilles
(Unaf) en 2005, la charte « Abeille, sentinelle de de protection de la nature », du genre Osmia.
l’environnement » vise à mobiliser les collectivités le plus souvent une fédération
territoriales, les entreprises et le grand public pour départementale des chasseurs Ressources mellifères
la survie des abeilles et la sauvegarde de la ou un syndicat apicole. Il s’agit de Haute-Normandie
biodiversité végétale. Les signataires s’engagent d’implanter pour une ou plu-
notamment à « ne pas utiliser de produits sieurs années, sur certaines Plantes fournissant du nectar et/ou
phytosanitaires toxiques pour les abeilles dans parcelles, un couvert de fleurs du pollen aux abeilles et bourdons
les parcs et jardins ou terrains appartenant à attractives pour les abeilles. - Arbres : aulne, cerisier, châtaignier,
[leur] collectivité » et à « favoriser une agriculture - Aller vers une « désintensifica- érable, marronnier*, poirier, pommier,
réellement respectueuse de l’environnement ». tion » (produire la même chose, prunier, saule marsault, sophora*,
Parmi les signataires de la charte : ou le même revenu, avec moins tilleul, etc.
- La Région Ile-de-France, qui, en mars 2008, a d’engrais et de pesticides). - Arbustes et plantes grimpantes :
installé des ruches dans ses jardins en plein Paris ! Eventuellement, se convertir à aubépine, cassis, chèvrefeuille,
- Le Conseil général de la Marne, qui a annoncé plusieurs mesures de nature à l’agriculture bio. cornouiller mâle, cotonéaster*,
préserver la biodiversité locale. Ainsi, lors de la fauche du bord des routes, au - Pratiquer la protection intégrée cytise, framboisier, glycine*,
lieu de laisser les tontes sur place, les agents les mettront de l’autre côté du fossé. des cultures, notamment par groseillier, lierre, noisetier,
Cela favorise l’implantation de légumineuses et autres plantes nectarifères. un choix pertinent des systè- pyracantha*, ronce, symphorine*, etc.
mes de culture (rotations, iti- - Plantes des parcs et jardins :
néraires techniques). aster*, bourrache, corbeille d’argent,
- Préserver une proportion et gaillarde*, népéta, pervenche, plantes
une diversité suffisantes de mi- aromatiques (coriandre*, lavande,
lieux « semi-naturels » (haies, mélisse, menthe, origan, romarin,
prairies naturelles, friches, sauge, serpolet…), tournesol*, etc.
bosquets, bords de chemins…) - Plantes des champs :
présents sur l’exploitation. colza, féverole, fleurs messicoles
Eventuellement, en recréer. (bleuet, chrysanthème des moissons,
coquelicot…), phacélie*
L’abondance des abeilles sauvages (« interculture »).
et leur diversité deviennent très - Plantes des prairies : pissenlit, trèfle.
faibles lorsqu’on s’éloigne à plus de - Plantes des friches et milieux divers :
1 000 m de milieux semi-naturels. brunelle, chardon, cirse, épiaire,
épilobe, eupatoire, lamier, lierre
Si on est jardinier terrestre, linaire, mélilot, molène,
- Placer des nichoirs spéciaux sainfoin, salicaire, tussilage, vipérine,
Jachère environnement et faune sauvage dans le Vexin. pour abeilles solitaires. etc.
* Espèce exotique.
Si on est un Abeilles et bourdons :

les abeilles
citoyen responsable une grande famille
- En tant que consomma-
teur, encourager l’api-
culture locale. Chaque
miel est le reflet d’un
environnement particu-
lier.
- Soutenir toutes les for-
mes d’agriculture « du-
rable » et locale.
- Inscrire ses enfants à Osmie.
des activités nature. Abeilles et bourdons forment la famille des
apoïdes dans l’ordre des hyménoptères.
Si on est enseignant - Abeilles sociales :
- Organiser pour ses élè- Abeille domestique (Apis mellifera) :
ves une visite chez un colonie permanente.
apiculteur. Bourdons : colonies non permanentes.
- Aborder dans son en- Plusieurs espèces.
seignement la question - Abeilles solitaires (pouvant néanmoins
de la biodiversité, et se grouper en « bourgades ») :
notamment des pollini- Abeilles à soie (Colletes) et abeilles masquées :
sateurs. nid dans le bois, les tiges creuses, le sol.
- Susciter dans l’établis- Andrènes ou abeilles des sables :
De préférence des fleurs simples : ici, un zinnia.
sement des actions de nid dans les sols sableux.
protection des insectes Halictes : nid dans les sols argileux.
pollinisateurs Mélittidés : nid dans le sol.
- Implanter une flore mellifère à dans le gazon. (cf. « Si on est Mégachiles ou abeilles tapissières :
base d’aromatiques et d’orne- - Ne pas traiter contre les insec- jardinier »). tapissent leur nid avec des morceaux
mentales à fleurs simples (plus tes nuisibles avec autre chose
de feuilles.
accessibles aux insectes que les que du savon ou un produit à
Osmies, anthidies : nid dans une
fleurs doubles) et à floraisons base de Bacillus thuringiensis
tige creuse ou autre cavité.
étalées. (contre les chenilles).
Xylocope ou abeille
- Laisser le trèfle et le pissenlit - Adopter des ruches.
charpentière : gros insecte
Et si on a un peu noir. Nid creusé dans le bois.
peur des insectes... Butine les grosses fleurs
(sauge, Phlomis…).
Une colonie de guêpes au
Bourdon.
beau milieu de la pelouse où
s’ébattent les enfants
Il s’agit d’abeilles sauvages du Devenir apiculteur amateur
genre Andrena ou du genre
Colletes, nichant dans des l Prendre contact avec le syndicat
galeries creusées dans le sol. apicole (cf. Contacts) du département
Elles ne sont présentes que pour connaître les conditions particu-
pendant quelques semaines lières d’installation d’un rucher.
par an, au printemps, mais l Se former auprès d’un apiculteur
Abeilles domestiques sur une inflorescence
de poireau : sans fécondation, pas de reviennent chaque année. Elles ou d’une association.
graines ! peuvent piquer si on les saisit l Acheter à un apiculteur ou un four-
ou marche dessus pied nu. La piqûre est bénigne. nisseur spécialisé une ou plusieurs
- L aissez-les tranquilles et ne cherchez surtout pas à les éliminer ! ruches peuplées avec la race indigène
- E vitez de marcher pieds nus sur la colonie. dite « abeille noire ».
- S i vous devez tondre la pelouse, faites-le le matin tôt ou le soir. l S’équiper : combinaison protectrice,
- Observez les abeilles avec vos enfants. enfumoir, extracteur, grille à reine,
chasse-abeilles, couteau à désopercu-
Des abeilles viennent butiner tout près de nous
ler, manuel… L’investissement s’amor- Les ruches mobilisent l’apiculteur
Aucun danger : les abeilles qui butinent ne sont pas agressives. trois ou quatre fois par an.
tira en quelques
Un essaim bourdonne sur la cheminée, derrière un volet ou sur un années par la vente du miel excédentaire. Les
arbre ruches mobilisent l’apiculteur amateur trois
Cet essaim, dans la plupart des cas, ne fait chez vous qu’une halte ou quatre fois par an. Une ruche d’amateur
provisoire après être sorti de la ruche qui lui a donné naissance. Il sera produit chaque année une vingtaine de
reparti avant le soir, ou quelques jours plus tard s’il pleut. Dans quelques kilos de miel.
cas, cependant, il cherche à s’installer après quelques jours en l Déclarer le rucher à la Direction
construisant des rayons, et les abeilles peuvent alors devenir agressives départementale des services vétérinaires.
si l’on s’approche d’elles.
- Ne vous affolez pas et ne tentez pas d’utiliser un insecticide. Abeilles noires : la race
indigène en Normandie.
- Appelez un apiculteur du voisinage, qui sera peut-être désireux de
récupérer pour lui cette colonie, ou à défaut les pompiers.
Que faire Protéger l’abeille domesti-
pour aider les que est-il nécessairement Pour
pollinisateurs ? positif pour les pollinisa- en savoir plus
La préservation des teurs sauvages ? Abeilles et guêpes de nos jardins,
pollinisateurs s’in- Non ! En effet, une forte densité par A. Jacob-Remacle, Faculté des
sciences agronomiques de Gembloux
tègre naturellement d’abeilles domestiques à un en- (Belgique), 1989. A télécharger sur
dans une démarche droit donné peut décourager les http://apis.naturamosana.be/docu-
globale de protection autres pollinisateurs. Or, ces der- ments/abeilles-et-guepes-de-nos-
jardins.pdf
de la biodiversité, de l’eau, niers ne doivent pas être négligés
Abeilles sauvages, bourdons et
du sol, des cultures… Plus dans les mesures de protection, autres insectes pollinisateurs,
spécifiquement, toute ré- car ils ont un rôle particulier par M. Terzo et P. Rasmont,
glementation qui va dans à jouer dans les écosystèmes. Les livrets de l’agriculture, n° 14,
le sens d’une meilleure Ainsi, Ophrys apifera, orchi- Université de Mons-Hainaut, 2007.
A télécharger sur http://agriculture.
évaluation des produits dée fréquente sur les coteaux wallonie.be/apps/spip_wolwin/IMG/
chimiques appelés à être haut-normands, n’est pollinisée pdf/370780_Aides_a_l_agricul-
introduits dans l’environ- que par l’abeille sauvage Eucera ture_14_OK.pdf
nement va évidemment longicornis. L’abeille du lierre Atlas Hymenoptera :
http://www.atlashymenoptera.net
dans le bon sens. C’est le (Colletes hederae) ne butine (Site francophone dédié aux
cas du règlement européen que cette plante, ce qui la rend hyménoptères.)
Reach, entré en application fragile. L’abeille domestique et Les insectes pollinisateurs, par
en juin 2007, et du plan les bourdons, quant à eux, sont A. Pouvreau, Office pour les insectes
et leur environnement, Delachaux et
Abeilles issu du Grenelle des « généralistes » qui butinent Niestlé, Paris, 2004.
Environnement (article un grand nombre d’espèces vé-
28 de la loi de programme
dite « Grenelle 1 »).
gétales… mais pas toutes. Il y a
en fait, le plus souvent, complé-
Contacts
Civam apicole de Haute-Normandie,
Le Clos du Moulin 76480 Duclair.
Tél. : 02 35 37 77 32. (Formation des
apiculteurs amateurs, rucher conser-
Nichoir à abeilles sauvages Totemoo. vatoire de l’abeille noire normande.)
mâles chez les plantes à fleurs. En ce qui concerne Office pour les insectes et
leur environnement :
C’est la source de protéines des les habitats et les www.insectes.org/opie/insecte.php
abeilles et bourdons. ressources alimen- (Programme pollinisateur sauvages,
Les abeilles souffriraient de la taires des abeilles, enquêtes menées avec la participation
pollution de l’air, qui dégraderait toute politique de la des amateurs.)
les molécules odorantes émises préservation de la Syndicat apicole de Haute-Normandie,
http://sahn76.free.fr (Aspects ré-
par les fleurs et qui servent aux nature « ordinaire » glementaires, liste des apiculteurs
insectes à repérer leurs sources (chemins, haies, souhaitant recueillir des essaims,
de nectar. Elles sont aussi parti- prairies, friches, rucher école, groupement de défense
sanitaire des abeilles de Seine-
culièrement sensibles à l’intoxi- bosquets…) est fa- Maritime…)
cation par les insecticides chimi- vorable aux insec- Syndicat d’apiculture de l’Eure, http://
ques, dont l’usage s’est généralisé tes pollinisateurs. sa27.free.fr
au cours du dernier siècle. A l’échelle locale, Groupement de défense sanitaire
La pollinisation par les insectes on peut : Abeille du lierre. des abeilles de l’Eure,
est un domaine encore méconnu. - implanter des fleurs à nectar mentarité entre tous les polli- http://gdsa27.free.fr
Peu d’études sont réalisées en et/ou pollen ; nisateurs. Une étude allemande Union nationale de l’apiculture
française: www.unaf-apiculture.info/
France, et nous devons nous - conserver des espaces natu- a montré que la présence de
http://buckingham-nurseries.co.uk/
référer à l’Allemagne, la Suisse, rels non cultivés et indemnes 3 ruches par kilomètre carré acatalog/Index_Pollination_Bees_27.
la Belgique. Un programme de de traitements pesticides pour (densité proche de la moyenne html (Nichoirs pour abeilles sauvages
recherches européen sur la bio- favoriser les abeilles nichant européenne) n’entraînait pas et bourdons.)
diversité baptisé ALARM consa- dans le sol ; d’effet néfaste sur les abeilles http://totemoo.over-blog.com/
cre un de ses quatre volets aux - installer des sites de nidifica- sauvages. Dans les campagnes (Nichoirs pour insectes, « sculptures
vivantes ».)
insectes pollinisateurs. Il est pris tion artificiels. haut-normandes, la densité de
en charge par des cher- ruches est très faible,
cheurs français. Ceux-ci de l’ordre d’une par « Connaître pour agir »
est une publication de l’Agence régionale
déplorent qu’il n’existe kilomètre carré et de l’environnement de Haute-Normandie,
Cloître des Pénitents,
plus, dans notre pays, le risque de concur- 8, allée Daniel-Lavallée, 76000 Rouen.
de spécialiste capable rence entre abeilles Textes : J.-P. Thorez / AREHN.
Photos: L. Le Guyader / Aprifel, R. Masseglia,
d’identifier les différen- domestiques et sau- D. Massey et H. Olszewski / Fotolia, S. Lefrançois,
L. Gélard et J.-P. Thorez / AREHN.
tes espèces d’abeilles vages semble donc Edition : Partenaires d’Avenir.
Dépôt légal : décembre 2008
sauvages ! Le Conseil limité. Pour favori- ISSN : 1274 – 8749.
scientifique du patri- ser les abeilles sau- © AREHN, 2008. Reproduction, même partielle,
interdite sans autorisation de l’éditeur.
moine naturel et de la vages, il faut avant Prix 0,76 e (1,52 e franco).
Financement 276.
biodiversité, organisme tout protéger leurs
de conseil placé auprès habitats et implanter AGENCE

du ministre en charge de une flore mellifère à RÉGIONALE

DE L'ENVIRONNEMENT

l’Environnement, s’inté- base de plantes indi-


resse à la diminution des gènes.
espèces pollinisatrices. Xylocope butinant une bourrache.
DE HAUTE - NORMANDIE

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