III
Cet ouvrage fait par tie de
Machines hydrauliques, aérodynamiques et
thermiques
(Réf. Internet ti151)
composé de :
Machines hydrauliques et thermiques : fondamentaux et Réf. Internet : 42171
concepts innovants
hybridation
électrique
Stockage et transfert des fluides des machines hydrauliques et Réf. Internet : 42174
thermiques
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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Machines hydrauliques, aérodynamiques et
thermiques
(Réf. Internet ti151)
Paul KUENTZMANN
Haut Conseiller Honoraire à l'Office National d'Etudes et Recherches
Aérospatiales , (ONERA)
Robert REY
Ingénieur Arts et Métiers, Professeur Arts et Métiers ParisTech - Laboratoire
DynFluid - CER Paris
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V
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VI
Stockage et transfert des fluides des machines
hydrauliques et thermiques
(Réf. Internet 42174)
SOMMAIRE
Supportage BM6750 95
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VII
3– Organes de réglage et de contrôle Réf. Internet page
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Stockage et transfert des fluides des machines
hydrauliques et thermiques
(Réf. Internet 42174)
Q
1– Technologies des réservoirs Réf. Internet page
2– Écoulements et tuyauteries
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La perte de capacité fonctionnelle peut résulter : par des conditions spécifiques du fonctionnement, variables selon
— soit d’une déformation excessive, qui peut faire perdre les types d’appareils, comme les débits des fluides et les flux ther-
l’étanchéité aux dispositifs d’assemblage par joints démontables ou miques échangés et aussi le nombre et la fréquence des cycles
bien fausser les alignements nécessaires au fonctionnement opératoires.
d’organes mécaniques fixés aux enceintes ; la déformation excessive
peut se réaliser par les processus de déformation plastique ou de
déformation par fluage ;
— soit d’un percement provoquant une fuite, qui peut se réaliser 1.5 Degrés d’exigence
par les processus de corrosion généralisée, de fissuration par fatigue,
par fluage, par corrosion sous tension, ou par une combinaison de
ces processus.
des réglementations
Q
Les degrés d’exigence des diverses réglementations sur la défi-
L’éclatement peut être obtenu :
nition des sollicitations, sur l’identification des processus physiques
— soit par rupture brutale, consécutive à un processus de fis- de ruine, sur l’importance des calculs, sur la valeur des facteurs de
suration non détecté, qui peut survenir avant percement ou après sûreté à respecter entre les termes de sollicitation et les termes de
percement si la fuite n’a pas été détectée ; résistance, et sur l’importance des contrôles et des recettes de fabri-
— soit par instabilité plastique au cours d’une surcharge, ou à la cation varient dans de larges proportions selon la nature et l’usage
suite d’un processus d’amincissement par corrosion généralisée. des appareils et des circuits [4] [5] [6].
L’effondrement peut être obtenu : C’est ainsi que le calcul de nombreux réservoirs de stockage ou
— soit directement, par un processus de flambage sous l’effet de transport et aussi de nombreux circuits ou enceintes des génies
des poids ou d’une pression externe ; celui-ci peut avoir été induit chimique ou agrobiologique est fait sur la base des données de calcul
par un affaiblissement par amincissement ; seules. Les données de calcul servent essentiellement à vérifier une
— soit indirectement, à la suite de la rupture ou de l’effondrement sûreté suffisante vis-à-vis des ruines par déformation excessive, par
d’un supportage. instabilité plastique ou par flambage des corps des enceintes. Des
règles de tracé confirmées par l’expérience garantissent que les
déformations des corps et des viroles constituant l’enceinte ou le
1.3 Choix des matériaux circuit restent suffisamment limitées vis-à-vis des nécessités fonc-
tionnelles. Les réductions locales de section et les effets de concen-
tration de contrainte dus aux soudures sont pris en compte par
La pratique des analyses de conception tend à séparer en deux l’application de coefficients minorateurs aux termes de résistance,
phases distinctes le choix des matériaux pour éviter la corrosion qui dépendent de la conception de l’assemblage soudé. La vérifi-
généralisée ou la fissuration par corrosion sous tension et les cation de la résistance à la fatigue est souvent omise au vu de
opérations associées au dimensionnement de l’appareil et à la véri- l’expérience d’exploitation des appareils de même nature.
fication de la résistance mécanique.
Le choix des facteurs de sûreté est fait en tenant compte :
Dans la plupart des cas, la gamme des matériaux à utiliser au
contact d’un fluide donné est connue par l’expérience, et le choix — de la précision de la connaissance que l’on a des sollicitations
des nuances et des traitements thermiques est fait pour obtenir la auxquelles l’appareil est soumis ;
résistance mécanique au meilleur coût. — de l’effort qui est consenti pour contrôler la qualité des produits
manufacturés ;
Nous ne parlerons pas ici de la protection contre la corrosion et — de la gravité du risque industriel et du risque social en cas de
du choix des matériaux résistant à la corrosion qui font l’objet des défaillance.
articles Protection contre la corrosion [A 830], Matériaux à employer
pour les canalisations de produits chimiques usuels [A 835] et Aciers Les réglementations des enceintes sous pression sont présentées
(tôles et pièces forgées ) pour chaudières et appareils à dans l’article Réglementation des appareils à pression [A 841] de ce
pression [A 854] de ce traité. traité.
Nous n’aborderons pas non plus le problème de la prévention de
la corrosion sous tension, qui affecte principalement certaines
nuances d’alliages inoxydables à résistance mécanique élevée. 1.6 Catégories de situation
Nota : le lecteur pourra se reporter à l’article Chaudronnerie en aciers inoxydables [A 869]
de ce traité.
Les facteurs métallurgiques et les particularités des traitements Dans les industries pour lesquelles les défaillances peuvent avoir
thermiques y tiennent un rôle essentiel. Lorsque des alliages un impact industriel et social très important, comme pour l’aéro-
sensibles à la corrosion sous tension sont utilisés, il faut limiter nautique, le nucléaire ou de nombreuses constructions du génie civil,
strictement les effets de concentration de contrainte lors du tracé le dimensionnement, fait à partir des conditions de calcul, est
des pièces et il faut adapter les procédés de fabrication pour pouvoir complété par des vérifications du comportement mécanique pour
laisser des contraintes résiduelles très réduites dans la pièce ou, les conditions d’exploitation et dans un certain nombre de situations
encore mieux, pour obtenir des contraintes de compression aux exceptionnelles qui sont spécifiées à la commande des appareils.
surfaces exposées au milieu agressif. Les spécifications du calcul distinguent en général deux ou trois
catégories de situations :
— les situations normales de fonctionnement, avec les perturba-
1.4 Conditions de calcul tions auxquelles il faut s’attendre ;
— les états exceptionnels peu fréquents et peu probables, qui
pourraient être atteints à la suite de défaillances d’organes de
La première démarche du calcul porte sur la définition des sol- commande ou de contrôle ou bien par l’occurence d’un événement
licitations. Elle consiste à déterminer des conditions maximales naturel comme une tempête ou un séisme ayant une intensité
enveloppes, dites conditions de calcul, pour chacune des sollicita- exceptionnelle ;
tions telles que la pression, la température des fluides véhiculés, les — dans certains cas, des hypothèses de séquences accidentelles
charges dues au poids, les efforts exercés par les agents externes ayant une très faible probabilité de se réaliser, considérées pour
comme le vent ou les séismes. Ces conditions servent de base au garantir la sûreté, principalement dans l’industrie nucléaire.
choix des matériaux et au dimensionnement. Elles sont complétées
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2. Prévention
de la déformation
excessive
2.1 Définition du seuil
Q de déformation excessive
Le seuil de déformation excessive est défini par rapport à la capa- Figure 1 – Repères pour la détermination de la déformation
excessive des enceintes et circuits sous pression
cité fonctionnelle (§ 1.2) et à la sûreté (§ 1.5) :
— par rapport à la capacité fonctionnelle, il est associé à l’exigence
que les déformations permanentes subies en service ne dépassent
pas l’ordre de grandeur des déformations élastiques ;
— par rapport à la sûreté, il est associé à la capacité à garantir
que l’occurence d’accroissements modérés de la pression ou des
efforts externes, au-delà des valeurs spécifiées pour les calculs, ne
puisse pas provoquer de fortes déformations plastiques.
La limite d’élasticité conventionnelle de l’essai de traction, Rp 0,2
ou R 0,002 (article Essais mécaniques des métaux. Détermination des
lois de comportement [M 120] du traité Matériaux métalliques ),
correspond à la définition du seuil de déformation excessive pour
le barreau de traction considéré comme une structure.
Pour une enceinte sous pression, le seuil de déformation excessive
est défini sur les courbes présentant la variation d’une dimension Figure 2 – Passage du seuil de déformation excessive,
caractéristique de l’appareil, comme son diamètre ou la distance avec un acier présentant un plateau de limite d’élasticité
entre deux zones de discontinuité majeure de forme, en fonction de
la pression. Pour les canalisations, les efforts dus aux poids, aux
sollicitations climatiques ou aux séismes, peuvent exercer une action
prépondérante ; les déformations globales qui permettent de repérer
la déformation excessive peuvent être la variation de distance entre
deux zones de discontinuité majeure du tracé (piquages, coudes,
brides) ou la rotation relative de deux sections. La figure 1 présente
des exemples de dimensions dont la variation peut servir de repère
pour mesurer la déformation excessive.
La détermination du seuil de déformation excessive se fait sans
ambiguïté pour les aciers ferritiques qui possèdent un plateau de
limite d’élasticité (figure 2). Pour les aciers austénitiques et les
métaux à structure cubiques à face centrée, qui présentent une
transition progressive de l’état de déformation élastique à l’état de
déformation élastoplastique, il faut se fixer une convention. La
figure 3 présente deux des conventions de définition les plus
utilisées :
— valeur du chargement pour une déformation rémanente de
0,2 % (figure 3a) ; Figure 3 – Deux possibilités de détermination
— valeur du chargement pour laquelle (figure 3b) la déformation du seuil de déformation excessive
élastique sous charge égale la déformation plastique. avec un alliage ne présentant pas de plateau de limite d’élasticité
Nota : nous utilisons l’indice e (pe : pression dans une enceinte et Me : moment agissant
sur un tronçon de canalisation) pour caractériser le seuil de déformation excessive.
Pour les aciers austénitiques, le tracé de la courbe de traction dans plastique. Le seuil de fin de comportement élastique (pi ou Mi ) qui
la transition élastique-plastique est très sensible aux conditions de marque le début de la transition élastoplastique, y est plus faible
fabrication, mais un écrouissage par déformation plastique le que dans les éléments de l’enceinte qui se raccordent dans la zone
stabilise, en élevant la limite d’élasticité. Pour ces raisons, le de discontinuité, à cause des effets de concentration des efforts cités
dimensionnement des enceintes sous pression en acier austénitique ci-avant. Mais l’accroissement d’efforts qu’il est nécessaire
est effectué par rapport à l’instabilité plastique, et le cycle de fabri- d’appliquer pour atteindre la déformation globale correspondant au
cation peut comporter une stabilisation des cotes par pressurisation seuil de déformation excessive est plus élevé.
hydraulique. Les usinages de finition des portées astreintes à des Pour limiter les effets de concentration des efforts, les codes de
tolérances dimensionnelles étroites doivent être faits après pres- construction des enceintes sous pression prescrivent d’augmenter
surisation hydraulique [5]. les épaisseurs des corps qui se raccordent dans la zone de dis-
continuité. Ces règles de renforcement assurent que le seuil de défor-
mation excessive dans la zone de discontinuité soit supérieur à celui
des corps qui s’y raccordent. Pour ces raisons les codes de
2.2 Dimensionnement des zones construction ne prescrivent pas de vérification vis-à-vis de la défor-
de discontinuité majeure de forme mation excessive pour les zones de discontinuité de forme. L’état
idéal de dimensionnement d’une zone de discontinuité est repré-
Les zones de discontinuité majeure de forme, constituées princi- senté sur la figure 4.
palement par les piquages, ou les liaisons d’une virole à une bride
ou à un fond, sont le siège de concentration des efforts, selon un
mécanisme qui est analysé au paragraphe 5.1 sur l’adaptation
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Méthodes d’analyse
des appareils à pression
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par Jean-Paul DEBAENE
Ingénieur de l’École Centrale des Arts et Manufactures
Chef du Service Dimensionnement chez Novatome
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de Von Mises, soit celle donnée par Tresca, dans la majorité des
Notations et Symboles codes. En particulier, même si le terme de comparaison est plutôt
à faire sur la déformation, l’usage conduit généralement à exprimer
Symbole Unité Définition les règles en contraintes.
Nota : le lecteur pourra se reporter à l’article Bases de calcul des enceintes
sous-pression [A 843] de cette rubrique.
a m Longueur de fissure
e m Épaisseur Suivant les modes de ruine considérés, ces règles peuvent exiger
la connaissance non seulement d’une valeur maximale de la
k Paramètre d’écrouissage
contrainte, mais également de la variation de celle-ci au cours de
t m Épaisseur de plaque
Q
la durée de vie de l’appareil (cas de la prise en compte du dommage
u, v, w m Déplacements de fatigue).
E MPa Module d’Young
Il est donc nécessaire de déterminer ces contraintes. En dehors
F (σ, k ) = 0 Surface d’écoulement de cas particuliers, de géométrie et de chargement simples, les règles
G MPa Module de cisaillement (ou module de codifiées n’indiquent pas comment calculer ces contraintes à partir
Coulomb) : des sollicitations.
G = E /[2(1 + ν)]
L’arrivée de l’ordinateur et avec lui des nouvelles possibilités de
J N/m Intégrale de Rice
calcul dans les domaines de la thermique et de la thermomécanique
K1 MPa · m1/2 Facteur d’intensité de contrainte a profondément modifié les méthodes de calcul des appareils à
M N · m/m Moment méridien par unité de longueur pression. Aujourd’hui, les calculs manuels sont en train de
p MPa Pression disparaître. Dans cet article, nous exposons deux méthodes, celle
Q N/m Effort tranchant par unité de longueur des coefficients d’influence qui a été utilisée avec les premiers
Re m Rayon externe ordinateurs, et celle des éléments finis qui est la méthode la plus
Ri m Rayon interne largement utilisée de nos jours.
ν Coefficient de Poisson
εc , εr , εz Déformations circonférentielle, radiale,
méridienne
θ rad Rotation 2. Méthode des coefficients
σc , σr , σ z MPa Contraintes circonférentielle, radiale,
méridienne d’influence
τ MPa Contrainte de cisaillement (ou de
cission) 2.1 Description de la méthode
γrz Cisaillement (ou glissement unitaire)
Ω MPa Densité d’énergie interne La méthode a été développée pour les coques minces
[B ] Matrice reliant les déplacements aux axisymétriques sous chargement axisymétrique. Elle consiste à
nœuds aux déformations modéliser, de façon approchée, l’appareil sous pression étudié par
[C ] Matrice d’amortissement un ensemble de coques de géométrie très simple (cylindre, sphère,
[D ] Matrice d’élasticité reliant contraintes et plaque, cône) pour lesquelles une solution des champs de
déformations déplacement et de contraintes sous les sollicitations appliquées est
[K ] Matrice de raideur calculable analytiquement.
[L ] Opérateur matriciel reliant déformation La jonction de ces coques entre elles est réalisée de façon
et déplacement
approchée par utilisation de la méthode des forces généralisées :
[M ] Matrice de masse deux coques consécutives sont reliées en un seul point, générale-
[N ] Matrice des fonctions de forme ment sur la fibre moyenne, pour lequel on impose la continuité du
[U ] Vecteur des déplacements déplacement radial et de la rotation méridienne. Cela est obtenu en
[F ] Vecteur des forces s’exerçant sur un appliquant à chaque coque, séparément, au droit de la section de
nœud raccordement, un torseur (moment méridien, effort radial et effort
[f ] Vecteur des forces aux nœuds longitudinal) égal et opposé. Cette méthode repose sur le principe
équivalentes aux forces réparties de Saint-Venant qui veut que l’effet de l’approximation faite à la
s’exerçant sur l’élément ou la structure jonction de raccordement reste local.
[ε] Vecteur des déformations
L’application de la méthode se fait comme suit.
[σ] Vecteur des contraintes
— Chaque élément de coque est étudié séparément. On calcule
les déplacements et rotations à ses deux extrémités sous l’effet :
• des sollicitations connues qui lui sont appliquées (par
exemple pression, température) ;
1. Réglementation • des sollicitations inconnues que sont les torseurs appliqués à
ses deux extrémités.
et contraintes Les principaux articles ou ouvrages où se trouvent ces solutions
sont donnés en [1] à [6].
Le dimensionnement des appareils sous pression exige la vérifi- — On assemble les divers éléments de coques. Pour cela on
cation d’un certain nombre de règles qui ont été codifiées dans des écrit qu’à chaque jonction :
codes tels que le CODAP [24], le RCC-M [25], l’ASME [26], etc. La • il y a continuité du déplacement et des rotations ;
satisfaction de ces règles permet de se prémunir contre un certain • le torseur résultant de la somme des deux torseurs appliqués
nombre de modes de ruine qui sont décrits dans l’article Bases de séparément à chaque coque est nul.
calcul des enceintes sous pression [A 843] de ce traité. On obtient un système d’équations linéaires dont la résolution
Le principe de ces règles est de comparer un terme exprimant les fournit les valeurs des forces et des moments aux jonctions.
sollicitations mécaniques et/ou thermiques à un terme admissible — Il est alors possible sur chaque élément de coque de calculer
traduisant la résistance des matériaux. Le terme de comparaison le champ de déplacement et le champ de contraintes. Le calcul des
utilisé est la contrainte équivalente, soit celle donnée par la formule valeurs numériques des déplacements et rotations résultant de
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l’application des formules analytiques est traité par ordinateur dans Application numérique : au point de jonction ( z = 0) on
les cas compliqués (par exemple, dans le cas des cônes, il faut obtient (§ 2.3) :
calculer des fonctions de Bessel). La résolution du système
d’équations linéaires se fait également à l’aide de l’ordinateur. Eu 0 = 167,109 5 Q 0 + 1 112,988 M 0 + 6,821 841 × 107
E θ0 = 1 112,988 Q 0 – 14 825,5 M 0
Q
2.3.2 Étude du fond seul
Le domaine d’application de la méthode est limité aux coques Les formules de base sont celles de la plaque circulaire appuyée
minces axisymétriques sous chargement axisymétrique dans le sur sa périphérie.
domaine élastique. Le moment et la force (M 0 et Q 0) sont appliqués au point O non
Il faut noter que les jonctions entre les éléments d’une coque se situé sur la ligne moyenne. Dans les formules ci-après la correction
trouvent aux endroits de discontinuité géométrique, c’est-à-dire qui en résulte est exprimée au moyen de coefficients qui se trouvent
justement là où les contraintes sont maximales et où une dans le tableau 1. (0)
approximation est faite.
L’utilisation de la théorie des coques minces permet de calculer
Tableau 1 – Valeurs des coefficients de correction
des contraintes de membrane et de flexion, mais pas les effets locaux
de concentration de contrainte. F 1 , F 2 , F 3 et F 4 en fonction de e/Re
La pratique consiste alors à estimer un facteur de concentration e /R e F1 F2 F3 F4
de contraintes tiré d’un formulaire [7].
0,00 1,050 0 2,475 0 4,200 0 1,000 0
0,02 1,011 2 2,414 9 4,129 0 0,993 0
2.3 Exemples d’application 0,04 0,972 9 2,354 6 4,058 9 0,986 1
0,06 0,934 9 2,294 3 3,989 7 0,979 3
0,08 0,897 4 2,233 8 3,921 3 0,972 5
Soit un réservoir cylindrique long muni d’un fond plat, soumis à 0,10 0,860 4 2,173 4 3,853 8 0,965 8
une pression interne p (figure 1). Ses caractéristiques sont : 0,12 0,823 8 2,112 9 3,787 1 0,959 2
0,14 0,787 8 2,052 4 3,721 3 0,952 7
e = 0,048 m 0,16 0,752 3 1,991 9 3,656 2 0,946 2
R e = 0,800 m 0,18 0,717 3 1,931 5 3,592 0 0,939 8
Re + Ri
- = 0,776 m
R m = ------------------- 0,20 0,683 0 1,871 2 3,528 6 0,933 5
R i = 0,752 m 2
t = 0,140 m
E = 2 × 10 5 MPa Au point O, on a les formules :
3
ν = 0,3 2F 3 R e Re F1 R e p
Eu 0 = ------------------- Q 0 + F 3 -------
- M 0 – --------------------
-
p = 6,5 MPa 3t t2 2t 2
3
Re Re F1 R e p
Dans le modèle utilisé, la convention des sens donnés au - Q + 2F 3 -------
Eθ 0 = F 3 ------- - M 0 – --------------------
-
moment méridien M et à l’effort tranchant Q traduit l’équilibre à la t2 0 t3 t3
jonction (figure 1).
Application numérique : avec les valeurs numériques des
paragraphes 2.3 et 2.3.1 et sachant que e /Re = 0,048/0,8 = 0,06, on en
2.3.1 Étude du cylindre seul déduit que (tableau 1) : F1 = 0,934 9 ; F 3 = 3,989 7 et :
Les formules ci-après sont tirées de [1] : Eu 0 = 15,198 85 Q 0 + 162,844 9 M 0 – 7,937 11 × 107
2 2
2λ 2 R m 4 λ3 R m
E θ = --------------------- e – λ z ( cos λ z + sin λ z ) Q 0 – --------------------- e – λ z cos λ z M 0
e e
3 ( 1 – ν2 )
avec λ4 = -------------------------
2
,
R m e2
M0 , Q 0 valeurs de M et Q par unité de longueur à l’abscisse
z = 0,
u, θ valeurs du déplacement et de la rotation à
l’abscisse z. Figure 1 – Réservoir cylindrique à fond plat
Nota : la formule du déplacement radial dû à l’effet de la pression tient compte de l’effet
de fond.
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concepteur d’un système fluide doit faire preuve d’un bon sens pratique, être
un assidu de l’analyse fonctionnelle, être toujours force de proposition, être
sensible aux aspects coûts, et s’appuyer, quand c’est possible, sur le retour
d’expérience d’installations similaires existantes, et donc sur les connaissances
de ceux qui ont déjà exploité des installations similaires à celle qu’il conçoit.
Prérequis à la conception de systèmes fluides
■ Nomenclature
■ Schéma fluide La nomenclature est la description de détail des constituants
d’un circuit et de ses conditions d’utilisation. Bien plus qu’une
Le schéma est un des vecteurs de la communication graphique. simple liste, il s’agit d’un document de référence exprimant sous
Il a pris une importance considérable dans nos sociétés tech- une forme compacte et codifiée des informations diverses.
niques. Il est utilisé couramment dans la vie quotidienne mais son
On y trouve aussi bien le descriptif des composants du circuit
domaine privilégié est celui du monde industriel. Le schéma se
que celui des plans et autres définitions CAO (conception assistée
définit comme une présentation simple et abstraite de la réalité. La
par ordinateur), mais également, par exemple, des références à
schématisation est un système de pensée et un moyen de
des cahiers des charges et des règlements ou encore des résultats
communication, et le schéma un outil d’aide à la création et un
de calcul.
agent de transmission de l’information. Le schéma montre bien
l’évolution de la conception d’un système fluide, puisque tout au Cela s’applique aux éléments conçus en interne, à l’aide des
long du processus de conception, il s’enrichit sans cesse. moyens propres à l’entreprise, mais aussi aux produits obtenus
RP
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bmVRPP
auprès de fournisseurs extérieurs. La nomenclature est un langage du concept de circuit retenu et du besoin spécifié et à étudier
commun propre à chaque entreprise, servant de support à la les principaux moyens et procédés assurant que la définition
communication entre techniciens, quelles que soient leurs spéciali- est productible.
tés et localisations géographiques.
Des clés techniques (Ti), ou jalons contrat, peuvent être impo-
Souvent considérée à tort par les concepteurs comme un travail sées par le projet et correspondent aux dates de livraison des
administratif effectué au dernier moment lorsque le « vrai » travail documents au client.
technique est terminé, la nomenclature devient de plus en plus un
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travail essentiel, réalisé a priori et servant d’outil de pilotage du ■ Phases et jalons de phase
travail d’étude.
Jalon « 0 » : jalon associé à la décision de démarrer la phase de
■ Cycle de vie et des phases faisabilité.
Le processus de conception est divisé en trois étapes : l’expres- Phase de faisabilité : groupement des tâches de recherche et
sion de besoin, la conception préliminaire et la conception d’évaluation des concepts de solution susceptibles de répondre au
détaillée (voir tableau 1). Il conduit, pour le 1er, à « l’état besoin en cours de validation.
fonctionnel », pour le 2e, à « l’état spécifié », pour le 3e, à « l’état
défini ». Jalon « 1 » : jalon associé à la décision sur le ou les concepts de
Ce processus s’étend sur trois phases : faisabilité, définition, et solution à retenir pour la phase de définition.
développement (voir tableau 1). Phase de définition : groupement des tâches permettant
Chaque processus, cadencé par un certain nombre de jalons d’approfondir le concept de solution pour en arriver à un concept
processus, est destiné à faire passer le circuit d’un état à un autre : de produit (objet accomplissant un ensemble de fonctions qui
peuvent être organisées suivant une arborescence fonction) et de
• Expression de besoin (EB) : ensemble des tâches qui
préparer l’organisation des phases ultérieures avec notamment
concourent à optimiser l’expression du besoin fonctionnel et
l’affinement des estimations de coûts et des délais permettant de
à faire passer du besoin fonctionnel au besoin spécifié.
limiter les risques associés.
• Conception « préliminaire » (CP) : ensemble des tâches qui
concourent à explorer les divers concepts de solution pour Jalon « 2 » : jalon associé à la décision de lancement du déve-
aboutir au choix du concept optimal répondant aux besoins loppement.
fonctionnels et spécifiés. Phase de développement : groupement des tâches de concep-
• Conception « détaillée » (CD) : ensemble des tâches qui tion détaillée à partir du concept de produit retenu, et de qualifi-
concourent à définir complètement le produit défini à partir cation de la définition du produit.
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Q
vice et jusqu’à leur fin de vie.
Elle constitue la référence technique du circuit fluide à l’état spé-
■ États du circuit dans son cycle de vie cifié. Elle intervient au stade de la conception du circuit. La STB
Besoin fonctionnel : le circuit est défini par un besoin exprimé d’un circuit a pour objet la spécification des exigences fonction-
dans un langage d’utilisateur généralement sous forme de fonc- nelles et techniques relatives à ce circuit. La STB décrit le circuit
tions attendues. fluide à définir et à réaliser le « quoi », limitant le « comment »
lorsqu’elle est émise à l’état préliminaire aux choix de conception
Besoin spécifié : le circuit est défini par un besoin exprimé dans imposés, cela dans le but de maintenir initialement des marges de
un langage technique et contractuel sous forme de spécifications à liberté suffisantes pour la conception du circuit fluide. La STB pré-
satisfaire (un coût objectif peut être associé). cise le concept choisi du circuit fluide vis-à-vis des exigences fonc-
Circuit défini : le circuit est défini par un ensemble de données tionnelles, de performances et de coût, énoncées dans le CDCF de
permettant de l’identifier, de le produire et de l’utiliser. référence. La STB exprime ainsi :
Circuit réalisé : le circuit est constitué de divers composants – les exigences fonctionnelles associées au cycle de vie du cir-
fabriqués, avant leur entrée en service. cuit fluide (conditions d’environnement, conditions de fonction-
nement, maintenance, etc.) ;
Circuit vivant : le circuit est constitué de divers composants en
– les exigences issues des contraintes d’ensemble
service, exploités et soutenus par l’utilisateur.
(disponibilité...) ;
■ CDCF (cahier des charges fonctionnel) – les exigences relatives aux interfaces ;
Le CDCF n’impose aucune solution. Il est nécessaire afin de ne – les exigences de conception et de réalisation (solutions impo-
pas freiner la créativité en imposant des solutions qui risquent sées ou interdites, etc.) ;
d’être dépassées. Il exprime le besoin en termes de résultat sans – les exigences de qualification (essais, calculs, etc.).
faire allusion à des solutions. Il facilite l’innovation, il constitue une L’évolution de la STB suit un processus nécessairement itératif.
référence entre partenaires, il fournit un cadre de réponse à un Dans ce processus d’optimisation, le besoin s’affine au fur et à
appel d’offres, il sert de base à l’établissement du cahier des mesure de l’apparition de solutions possibles, puis se précise par
charges général. Pour mémoire, il faut toujours classer les fonc- le resserrement des marges de liberté de conception. La STB sert
tions par catégorie : de référence pour la validation ultérieure de la conception du cir-
– les fonctions « principales de service » (exemple : épurer une cuit fluide, prononcée à l’occasion des essais, elle permet de figer
eau) ; l’expression du besoin aux niveaux supérieurs de l’arborescence
– les fonctions complémentaires de service (exemple : l’eau doit fonctionnelle et de répercuter ce besoin sous forme d’interfaces
aussi être filtrée) ; fonctionnelles et physiques aux niveaux inférieurs.
– les contraintes dues à l’environnement (externe ou interne) ; Une STB constitue le vecteur privilégié pour intégrer les
– les contraintes dues à la réglementation, aux normes, aux contraintes amont, issues des résultats des études d’ensemble au
invariants ; fur et à mesure de leur avancement. En phase de définition, on
– les contraintes dues à la technologie (exemple : les résines renverra autant que possible la rédaction des paragraphes de la
sont inefficaces au-delà de 60 oC) ; STB définissant les exigences issues des contraintes d’ensemble,
– les fonctions techniques : encore appelées fonctions de aux documents de spécification à caractère général émis pour
conception ou de construction. Elles répondent à un besoin de l’ensemble du projet, ce qui conduit implicitement à prendre en
conception ou de construction que l’utilisateur du circuit n’a pas compte leurs évolutions en cours d’étude pour la conception du
forcément demandé. Bien souvent, il les ignore. Elles sont en circuit fluide. Cette disposition réduit le caractère autoporteur de la
quelque sorte les supports des fonctions de service (exemple : il STB mais présente l’avantage notable de limiter les mises à jour
faut refroidir l’eau à épurer). des STB en phase de définition, aux seules évolutions des don-
nées techniques propres au circuit fluide. La STB ne spécifie pas
■ Critère, niveau, négociabilité les études qu’il faut mener sur un circuit, mais le besoin technique
Une bonne conception de circuit se mesure à la proportion de à satisfaire.
fonctions techniques par rapport aux fonctions de service : on peut
■ NDE (note de définition)
estimer que le rendement d’une solution est correct lorsqu’il est
compris entre 0,5 et 0,7. On apprécie telle ou telle fonction par un En général, le schéma et la nomenclature (description du
« critère d’appréciation » : critère retenu pour apprécier la manière « comment ») font l’objet d’une note support qui peut être suffi-
dont une fonction est remplie ou une contrainte respectée. Une sante pour répondre aux exigences de la STB. Il peut être intéres-
fonction se caractérise rarement par un seul critère (exemple : tem- sant, pour une meilleure compréhension du circuit, de compléter
pérature de fonctionnement des résines). Le « niveau » apporte la le schéma fonctionnel et la nomenclature par une note décrivant
précision voulue. C’est en général une valeur numérique dans le détail le fonctionnement du circuit au cours du fonction-
(exemple : la température de l’eau en entrée du pot de résine doit nement normal, au cours du fonctionnement incidentel, en phase
être inférieure à 50 oC). En discutant avec le client, on octroie aux de maintenance, etc. Ce document associe autant que faire se peut
niveaux un « degré de négociabilité » (exemple : 50 oC n’est pas les matériels dessinés sur le schéma fonctionnel et les exigences
négociable), qu’il ne faut jamais perdre de vue, afin de faciliter les fonctionnelles.
futurs arbitrages technico-économiques, à la base de l’analyse de
la valeur qui permet de chiffrer le coût d’un circuit, tant en ■ NJD (note justificative de la définition)
conception, qu’en exploitation. Le CDCF n’est cependant pas suffi- Ce document analyse et justifie la prise en compte des exi-
samment précis en matière d’exigence de résultat pour pouvoir gences d’une STB, tout au long du processus d’étude. Une exi-
constituer un document contractuel de référence : l’expression gence peut être « acquise », « non acquise », « non encore
contractuelle du besoin est réservée au concept de STB. acquise ».
RR
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RS
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Q 1.1 Matériaux de matière homogène et le volume V (en m3) occupé par cette
masse en kg · m–3 : ρ = m/V. On utilise parfois son inverse appelé
volume massique. On constate que les masses volumiques des
Les aciers utilisés pour la fabrication des canalisations des
liquides sont de l’ordre de 1 000 fois plus élevées que celles des
réseaux des bâtiments et de l’industrie peuvent être :
gaz (les liquides sont sous une forme plus condensée que les gaz).
Lorsque le fluide garde une masse volumique constante, on dit
• De l’a c i e r « n o ir » : c’est un acier doux dont la fabrication à
que le fluide est en écoulement incompressible. Dans le cas
chaud lui confère une oxydation superficielle. Cette couche super-
contraire, on parle d’écoulement compressible. Les liquides
ficielle formée d’oxydes de fer de couleur noire lui a donné son
peuvent être considérés, dans une large mesure, comme étant en
nom commun. Cette couche de calamine peu adhérente au métal
écoulement incompressibles.
sous-jacent se détache dès les premières mises en service. En
fonction des températures et pressions, différentes qualités sont • Densité : c’est le rapport entre la masse d’un certain volume
disponibles. du corps et la masse du même volume d’un corps de référence : la
densité d’un liquide est souvent donnée par rapport à l’eau prise à
• De l’a c i e r g a l v a n i s é : il est en général employé pour les tuyau- 4 oC sous 1 013 mbar (masse volumique 1 000 kg · m–3).
teries véhiculant de l’eau destinée à la consommation humaine • Viscosité : dans un fluide réel, les forces de contact ne sont
(eau froide et eau chaude sanitaire) dans les installations où l’utili- pas perpendiculaires aux éléments de surface sur lesquels elles
sation du cuivre n’est plus intéressante, et en transport d’eau tech- s’exercent. La viscosité est due à ces frottements qui s’opposent
nique froide. au glissement des couches fluides les unes sur les autres. Les phé-
nomènes dus à la viscosité des fluides ne se produisent que lors-
• De l’a c i e r i n o x y d a b l e : utilisé dès que le fluide transporté ne que ces fluides sont en mouvement. Il s’agit d’une caractéristique
doit subir strictement aucune altération ou que l’on ne peut tolérer du fluide pompé : elle représente sa capacité à s’opposer au dépla-
aucun risque de corrosion. Il est employé dans les domaines de cement. La viscosité varie en fonction de la température : quand il
l’agroalimentaire, des industries pharmaceutique et chimique, ou y a élévation de température, la viscosité de l’eau diminue. La vis-
dans le nucléaire. Il existe une multitude de classes d’aciers inoxy- cosité d’un liquide ne varie quasiment pas avec la pression. Cette
dables qui, comme leur nom ne l’indique pas, ne sont pas tous influence peut être négligée pour l’eau en-dessous de 40 bar.
sans risque de corrosion : le choix de l’acier est fonction du liquide
transporté. La viscosité dynamique, notée µ s’exprime en Pa · s. Pour l’eau,
µ = 10–3 Pa · s à pression et température ambiantes.
• Dilatabilité : la dilatabilité exprime la variation de volume que
subit un matériau sous l’influence de la température. Pour l’eau,
1.2 Diamètres et caractéristiques cette grandeur peut être négative ou positive suivant la tempéra-
des canalisations ture. D’une façon générale, les matériaux se dilatent lorsque la
température s’élève.
• Diamètre extérieur : diamètre maximal entre la génératrice • Compressibilité : la compressibilité exprime la variation de
supérieure et la génératrice inférieure d’un tuyau. masse volumique sous l’effet de la pression. On dit souvent que
l’eau est un fluide incompressible. Ce n’est pas tout à fait exact : sa
• Diamètre intérieur : diamètre extérieur d’un tuyau circulaire compressibilité est suffisante pour que le niveau des océans soit
réduit de deux fois l’épaisseur. de 40 m plus bas que si l’eau était réellement incompressible.
• Thermosiphon : du fait de la variation de masse volumique de
• DN : désignation alphanumérique conventionnelle, relative à
l’eau en fonction de la température (cela est vrai pour tous les
la taille d’un composant de tuyauterie et utilisée à des fins de réfé-
corps fluides : « l’air chaud monte »...), certaines installations fonc-
rence. Cette désignation est exprimée par le sigle DN suivi d’un
tionnent sans pompe : on obtient une circulation naturelle de l’eau
numéro approprié. Ce numéro n’est relié que de manière approxi-
dans l’installation du fait de la différence de masse volumique
mative aux dimensions de fabrication. Il ne représente pas une
entre l’eau chaude et l’eau refroidie. Cela conduit à avoir des dia-
valeur mesurable et ne doit jamais être utilisé dans les calculs, ni
mètres de tuyauterie importants, des températures de l’eau éle-
être suivi d’une unité.
vées au départ de la source chaude, et de ne pas calorifuger les
canalisations afin d’améliorer le « tirage ».
• ISO PN : désignation alphanumérique conventionnelle, rela-
tive à la résistance mécanique d’un composant de tuyauterie et uti- • Pression absolue : c’est la pression par rapport à la pression
lisée à des fins de référence. Cette désignation est exprimée par le du vide parfait, c’est-à-dire en prenant comme référence p = 0.
sigle ISO PN suivi d’un numéro approprié. • Pression relative ou effective : sous-entendu relativement à la
pression de l’atmosphère (≈ 1 bar), c’est la pression mesurée par
• Pression de calcul : pression différentielle choisie pour les cal- rapport à celle de l’atmosphère. Ainsi définie, la pression effective
culs de résistance mécanique d’un composant, à la température de peut être négative, pour un composant en « dépression » ou « sous
calcul, pour le dimensionnement de celui-ci. vide ».
• Pression maximale admissible : pression différentielle positive • Pression différentielle : c’est une différence entre deux pres-
maximale qu’un composant peut supporter à une température sions. La pression relative est une pression différentielle (diffé-
donnée, de façon permanente. rence entre la pression dans une canalisation et la pression de
l’atmosphère extérieure) mais une pression différentielle n’est pas
• Pression de rupture : pression à laquelle se produit la rupture obligatoirement une pression relative.
du composant soumis à une pression progressivement croissante. Ces trois différentes définitions sont illustrées sur la figure 1.
RT
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Q
atmosphérique
Pression relative
en B (< 0) • Hauteur d’élévation ou pression totale : hauteur de soulève-
ment d’un liquide : le pompage sous-entend l’élévation d’un
Point B
pB pression absolue en B liquide depuis un niveau plus bas vers un niveau plus haut.
Exprimé en mètres de colonne de liquide ou en bar (pression).
Vide absolu p = 0
• Pression d’aspiration : pression disponible à l’entrée d’un
composant, en général à l’aspiration d’une pompe.
Figure 1 – Différentes pressions en hydraulique
• Pression de refoulement : pression disponible à la sortie d’un
composant, en général au refoulement d’une pompe.
• Pression de vapeur : si dans une enceinte vide (à température
ambiante par exemple) on injecte de l’eau, celle-ci va se vaporiser. • Pompe en charge : type particulier d’installation de la pompe,
Au fur et à mesure que la masse d’eau injectée augmente, la pres- où celle-ci est située à un niveau inférieur à celui de la veine où
sion va monter jusqu’à une limite appelée pression de vapeur l’eau est prélevée : de cette façon, l’eau entre en général spontané-
saturante (autrefois appelée tension de vapeur). Ensuite, tout ment dans la pompe sans aucune difficulté.
volume d’eau introduit reste à l’état liquide. Si l’on augmente la
température de l’enceinte, le volume d’eau liquide diminue pour • Amorçage : remplissage de la pompe ou de la tuyauterie par
atteindre (s’il y a au départ suffisamment de liquide) une nouvelle retrait de l’air que celle-ci contient. Dans certains cas, il peut y
pression. On a donc correspondance entre la pression d’une avoir des pompes auto-amorçantes, c’est-à-dire équipées d’un
vapeur en présence de liquide et la température. La vapeur qui mécanisme automatique qui facilite l’amorçage et, par
coexiste avec le liquide est appelée vapeur saturée. Si il n’y a plus conséquent, le démarrage de la pompe qui, autrement, serait
de liquide en présence de la vapeur, celle-ci est communément impossible ou tout au moins très lent.
appelée vapeur surchauffée. En chauffage vapeur on préfèrera uti-
liser de la vapeur saturée. Pour l’entraînement de turbine, il sera • Cavitation : une pompe est construite pour véhiculer un fluide
au contraire impératif d’utiliser une vapeur surchauffée pour éviter et non un gaz. Dans certain cas, l’eau à l’entrée de la pompe peut
toute érosion (voire pire) liée à la présence de gouttes de liquide. se vaporiser (en fonction de la pression et de la température) ;
c’est le phénomène de cavitation. Si une pompe cavite, le débit
d’eau chute fortement et les changements d’état de l’eau créent un
Unités de pression
martèlement à fréquence élevée. La documentation technique de
On utilise comme unité « légale, SI » le pascal : Pa la pompe indique la pression minimale à l’aspiration, en dessous
(1 Pa = 1 N · m–2), mais il y a beaucoup d’autres unités de laquelle la pompe ne doit pas travailler. Cette valeur s’appelle le
possibles, en fonction du domaine de pression étudié : NPSH (Net Positive Suction Head ).
– le bar : 1 bar = 105 Pa ;
– l’atmosphère : 1 atm = 101 325 Pa = pression exercée par
une colonne de mercure de 760 mm ; 2.2 Rappels de certains théorèmes
– le psi (unité anglo-saxonne), « pounds force per square
inch ») : 1 psi = 6 895 Pa ; utilisés en hydraulique
– le mètre de colonne d’eau (masse volumique prise à 4 oC
sous 1 atm) : 1 m CE = 9 807 Pa = pression exercée par 1 m de
colonne d’eau. Le m CE est très commode lorsque le fluide est
2.2.1 Théorème d’Archimède
l’eau mais ne se justifie pas pour les autres liquides.
« Tout corps plongé dans un fluide en équilibre est soumis de la
part de celui-ci à une poussée verticale dirigée de bas en haut,
• Débit : le débit est la quantité de fluide qui traverse une sec- égale au poids du volume de fluide déplacé ». Le point où toutes
tion droite de conduite et par unité de temps. les forces génèrent l’effort de poussée est appelé le centre de
Débit-masse : si ∆m est la masse de fluide qui a traversé une poussée. Il correspond au centre de gravité du fluide déplacé.
section droite de la conduite pendant le temps ∆t, par définition, le
débit-masse est :
2.2.2 Théorème de Pascal
∆m
Qm = (unité : kg ⋅ s−1)
∆t Un fluide incompressible transmet intégralement les pressions.
En effet, pour deux points A et B fixes, toute augmentation de
Débit-volume : si ∆V est le volume de fluide qui a traversé une pression en A se transmet en B, puisque la différence de pression
section droite de la conduite pendant le temps ∆t, par définition, le ne dépend que de la différence d’altitude, qui demeure constante.
débit-volume est :
∆V 2.2.3 Théorème de Bernoulli appliqué
Qv = (unité : m3 ⋅ s−1)
∆t à un fluide réel avec pertes de charge
Relation entre Q m et Q v : Lors de l’écoulement d’un fluide réel, il peut y avoir des pertes
de charge entre deux points (1) et (2). Toute occasion de ralentis-
Qm = ρQ v sement de la circulation normale du fluide déplacé représente
une cause de pertes de charge, comme les brusques change-
avec ρ masse volumique. ments de direction ou de section des tuyauteries. Dans le cas
RU
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RV
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et article aborde plus spécifiquement les aspects composants, que l’on est
C amené à choisir pour satisfaire tel ou tel besoin fonctionnel, au cours de
la conception d’un système fluide. Il présente donc des rappels de technologie,
avec des descriptions, des conseils de choix.
Les principaux éléments rencontrés sur les systèmes fluides, et que nous
abordons au cours de cet article, sont les suivants :
– des éléments de liaison (tuyauterie, pièce de raccordement, etc.) ;
– des éléments de sectionnements (robinets, clapets, etc.) ;
– des éléments moteurs (pompes volumétriques, pompes centrifuges, etc.) ;
– des éléments de stockage (réserve de stockage, caisse de collecte, etc.) ;
– des éléments de surveillance (type de mesure, technique de mesure, etc.) ;
– des éléments de protection (soupape, casse vide, disque de rupture,
détendeur, etc.).
Les composants mécaniques (supportage), électrique, ou de calorifuge ne
sont pas abordés dans cet article.
p。イオエゥッョ@Z@ェ。ョカゥ・イ@RPQQ
RW
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Q
male admissible), matière, soudable, non soudable. • Purge : pour vider/vidanger l’eau dans un circuit : à disposer
• Composant : ensemble d’éléments ou élément entrant dans la en parties basses du circuit.
composition d’une ligne de tuyauterie d’un circuit. • Prélèvement : il faut respecter les règles d’isolement à la pres-
• Élément : pièce, sous-ensemble, entrant dans la constitution sion et/ou à la température pour protéger l’opérateur. L’ouverture
d’un composant d’un circuit, ou le composant lui-même. est en général lente. Ce type de piquage peut comprendre une pro-
• Tube ou tuyau : composant de base d’une tuyauterie, tection en cas de rupture de ligne (clapet d’arrêt par exemple).
constitué par un corps creux et de section droite en général circu- • Mesures : par exemple, mesure de pression, mesure de tem-
laire, sur un circuit fluide en eau. pérature intrusive.
■ Vocabulaire employé pour les pièces de raccordement • Essai d’une pompe : en bout de piquage, un diaphragme peut
être prévu.
• Raccordement : jonction de deux composants de tuyauterie,
permettant la continuité de circulation de l’eau. • Mise en pression : par exemple pour un test d’étanchéité.
• Raccord : composant intermédiaire, en un ou plusieurs élé- Après utilisation, l’eau doit être purgée pour éviter tout effet
ments, destiné au raccordement de plusieurs composants de chaudière entre la vanne fermée et le bouchon.
tuyauterie. On distingue plusieurs types de raccords.
■ Vocabulaire employé pour les sectionnements
• Coude : raccord à deux orifices dont l’axe de l’un forme un
On distingue sous le nom de sectionnements l’ensemble des
angle avec l’axe de l’autre.
appareils que l’on place sur un circuit permettant de régler, de dis-
• Té : raccord à trois orifices, ayant les axes concourants en un tribuer ou d’interrompre le débit de l’eau. Les principales fonctions
point. sont :
• Tés mélangeurs : allongement de la partie principale, le – interrompre la circulation d’un fluide totalement (robinet de
mélange entre fluide chaud et fluide froid s’effectue dans la partie sectionnement) ;
principale en dehors de toute soudure et limite le risque de faïen- – distribuer un fluide (robinet à tournant, électrovanne...) ;
çage sur un point fragile de la tuyauterie. – régler ou limiter le débit de circulation (robinets vannes, robi-
• Réductions : relier un tuyau de DN (diamètre nominal) donné nets à soupape).
à un tuyau de DN inférieur. Un robinet d’isolement aura pour principale qualité d’être
• Élargissements : relier un tuyau de DN donné à un tuyau de étanche (entre l’amont et l’aval). Un robinet de réglage aura pour
DN supérieur. principal objectif de créer une perte de charge progressive au
cours de son ouverture, afin de permettre de régler le débit désiré.
• Brides : une bride est une pièce le plus souvent de révolution
en une ou plusieurs parties, monobloc ou séparée, assemblée à un Tout robinet comporte un obturateur. Son sens de déplacement
composant (avec ou sans collet) et destinée à être raccordé de peut être :
façon démontable à un autre composant lui-même équipé d’une – perpendiculaire à la veine fluide (en général robinet
bride. Une bride peut-être définie par : d’isolement) ;
– son type (mode de raccordement avec la tuyauterie) ; – parallèle à la veine fluide (en général robinet de réglage de
– son gabarit de raccordement (couple diamètre nominal et pres- débit).
sion nominale) ; Tout robinet comporte un système de manœuvre, en général
– sa face de joint. une tige reliant l’obturateur à un système extérieur. Ce système
• Soudures : le soudage est utilisé pour les joints courants des peut être :
tuyauteries partout où il n’y aura pas nécessité de démontage. Le – manuel direct (poignée) ;
soudage est préconisé pour toutes les canalisations de fluides à – manuel démultiplié (volant) ;
haute température et à haute pression. – asservi [la force motrice nécessaire à la manœuvre est fournie
• Diaphragme : orifice placé dans une tuyauterie et permettant par un servomoteur pneumatique (pression d’air) ou hydraulique
de créer une perte de charge calibrée. Disposés sur les branches (pression d’huile)] ;
d’un réseau hydraulique, ils permettent d’équilibrer en débit les – automatique : il comporte alors un servomoteur qui est relié à
différentes branches, ou de casser sévèrement la pression d’un un système de commande à distance.
fluide. Un système d’étanchéité est en général disposé sur la tige de
manœuvre. Le système le plus fréquemment rencontré est le
■ Vocabulaire employé pour les pièces d’obturation
presse-étoupe, dont le rôle est de resserrer une tresse d’étanchéité
• Bride pleine : bride sans orifice central (alésage), servant à sur la tige de commande.
obturer une tuyauterie ou un composant de tuyauterie à brides.
Le raccordement avec les canalisations ou appareils s’effectue
• Bouchon : élément sans orifice central assemblé de manière par :
généralement amovible à un autre composant, servant à obturer
– brides ;
une tuyauterie ou un composant de tuyauterie.
– embouts filetés ;
■ Vocabulaire employé pour les « piquages » – embouts taraudés ;
– soudage ;
Un piquage est une ligne composée le plus souvent d’un raccorde-
ment à la tuyauterie, d’un tuyau, d’une vanne, d’un bouchon plein. Il – voire par collage.
est fortement conseillé d’utiliser des tés en fer forgés pour le raccor- Dans les paragraphes qui suivent, le lecteur trouvera des sché-
dement, plutôt qu’un bossage qui est plus fragile mécaniquement, mas explicatifs support.
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2. Robinets
2.1 Sélection d’un robinet, notion de K v
et de Cv
Fluide
La taille d’une vanne est souvent décrite par la dimension nomi-
Q
nale de son raccordement d’extrémité. Mais pour la plupart des
systèmes fluides, le débit admissible pour une vanne est une
mesure plus importante. Les principes de calcul du débit imposent Figure 1 – Vanne à boisseau sphérique
que certains aspects du passage d’écoulement soient connus,
notamment :
1. La taille et la forme de l’orifice et du passage d’écoulement.
2. Le diamètre interne du tuyau ou du tube.
3. Les caractéristiques du fluide, telles que sa densité et sa tem-
pérature.
4. La chute de pression entre l’entrée et la sortie.
Il est facile de comprendre qu’un passage d’écoulement traver-
sant droit, comme celui d’une vanne à boisseau sphérique
(figure 1), permet un débit plus élevé qu’une vanne à pointeau de
taille équivalente (figure 2) dans laquelle le cheminement du fluide
est beaucoup plus sinueux. Plutôt que d’effectuer des calculs
compliqués visant à appréhender l’écoulement, il est possible de
comparer le coefficient de débit (C v). Le C v incorpore les effets Figure 2 – Vanne à pointeau
combinés de toutes les restrictions de l’écoulement dans une
vanne et offre un nombre de référence commun unique. L’action-
nement automatique ou manuel et les modes de raccordement
Débit (L/min)
RY
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– inaptitude au réglage : ne doit servir qu’au sectionnement – déconseillé pour fluides chargés ;
(possibilité de réglage en débit pour les faibles vitesses de fluide
– inadaptation aux manœuvres fréquentes du fait des efforts
seulement) ;
importants de manœuvre ;
– pas de sens de montage ; appareils symétriques ;
– encombrement et poids importants ; – difficulté d’obtention d’une étanchéité poussée (portées d’étan-
– axe de la tige verticale au-dessus de la tuyauterie ; chéité métalliques) ;
– robustesse ; – domaine étendu d’applications en température et en pression ;
Q Tige de commande
– la tige de commande ne tourne pas, elle monte et elle des-
cend, en faisant monter ou descendre l’opercule (ou coin). On peut
donc déterminer si le robinet est ouvert ou fermé en observant le
dépassement de la tige de commande au-dessus du volant
filetée
(dépassement = ouvert, pas de dépassement = fermé).
Volant
9 5 Chapeau
Corps de vanne Sièges
6 6 Opercule
7
7 Siège
8 Corps
8 Fermé Ouvert
9 Bride de raccordement
Figure 5 – Robinet vanne (nomenclature) Figure 6 – Robinet soupape (schéma)
1 1 Volant de manœuvre
2 Tige de manœuvre
4
5 3 Écrou de manœuvre
10 2 4 Fouloir
5 Étoupe
3
9 6 Soupape
6
7 Siège
7 8 Corps
8 9 Bride de raccordement
10 Chapeau
SP
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Q
NPSH Net Positive Suction Q Débit
Head les mesures de pression et de débit en aval.
– FT6 : protéger le circuit contre la fermeture intempestive du
sectionnement au refoulement ⇔ Solution : la soupape I au refou-
lement de la pompe protège le circuit.
1. Circuit de relevage – FT7 : conduire le circuit (régler le débit) ⇔ Solution : une
vanne de réglage H est positionnée en bipasse de la pompe, le
retour peut aussi s’effectuer vers le récipient amont vis-à-vis d’un
Remerciements à M.F. Martin, ingénieur IUSTI, pour sa éventuel échauffement de la pompe.
collaboration à la réalisation de cet article. – FT8 : surveillance du circuit ⇔ Solutions :
• la mesure de débit au refoulement indique la valeur du débit
Se reporter à la figure 1. refoulé vers le récipient aval, la mesure de pression apporte
une indication en cas de fuite au refoulement (elle baisse) ;
■ Fonction principale
Relever de l’eau d’une capacité de stockage, vers un récipient • la mesure de niveau du récipient amont permet de surveiller
aval sous haute pression. la quantité d’eau restante :
• le niveau bas (NB) peut arrêter automatiquement la pompe
■ Fonctions techniques et solutions par prévention,
– FT1 : refouler très haute pression ⇔ Solution : compte tenu de
la pression du récipient aval, une pompe volumétrique (exemple à • le niveau haut (NH) indique à l’opérateur que la caisse est
piston) F est requise. pleine et qu’il faut la vidanger.
– FT2 : protéger la pompe contre une pollution ⇔ Solution : dis- – FC1 : interdire l’effet chaudière pompe à l’arrêt (augmentation
poser un filtre E à l’aspiration. de pression dans un volume mort confiné, du fait d’une augmenta-
– FT3 : assurer un NPSH requis suffisant ⇔ Solution : pressuriser tion de température) ⇔ Solution : la vanne K et le clapet L doivent
le récipient amont à l’azote par exemple (il est alors muni d’une être montés dans le sens tel que présenté sur le schéma (expan-
mesure de pression). sion possible du fluide vers l’aval).
Mesure
de pression M
Mesure de niveau
Mesure
de niveau
A
Mesure
de niveau
Azote
J
B
Eau A casse vide
traitée Récipient B soupape de protection du récipient amont
C aval haute C vanne de vidange/prélèvement/remplissage/appoint
pression D vanne manuelle fermée en bipasse du pot à filtre
E pot à filtre
F pompe volumétrique à piston
G gate de récupération des égouttures aux garnitures
D E H vanne motorisée de réglage
I I soupape de protection du circuit
F
J accumulateur antipulsatoire
K L
K vanne de maintenance
L clapet anti retour
G M soupape de protection du récipient aval
Mesure de pression N piquage en fond de récipient amont
H
Mesure de débit
M
Vanne motorisée
SR
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Chaudronnerie en aciers
inoxydables
Q
par Pierre SOULIGNAC
Ingénieur matériaux de l’École des mines de Nancy
Industeel
Bernard BONNEFOIS
Ingénieur matériaux
Centre de recherche des matériaux du Creusot, Industeel
et Etienne SOUTIF
Ingénieur soudeur
Technip
a propriété principale qui définit les aciers inoxydables est leur résistance à la
L corrosion qui en fait des matériaux de choix pour les industries de la chimie,
de la pétrochimie, de la pâte et du papier, de la production d’énergie, de l’agro-
alimentaire, de l’eau, de la construction et du génie civil. Cette résistance à la
corrosion est liée à leur teneur élevée en chrome (de 10 à 30 %) et renforcée par
des additions de molybdène (jusqu’à 7 %) et d’autres éléments d’alliage comme
le tungstène, le cuivre, le nickel, l’azote… Le nickel et l’azote sont utilisés pour
renforcer la structure des aciers inoxydables austénitiques car ils jouent souvent
un rôle positif sur leur tenue à la corrosion, à la différence du carbone.
La présence à la surface des aciers inoxydables d’une « couche passive » super-
ficielle, gage de leur bonne tenue en service, implique la nécessité de conserver –
ou éventuellement reconstituer – lors des opérations de chaudronnerie l’état de
surface adapté aux conditions de service des appareils ou équipements.
Pour choisir et utiliser les méthodes de mise en œuvre les plus adaptées à cha-
que acier inoxydable (il en existe une centaine), il est indispensable de connaître
ses propriétés et son comportement à la mise en œuvre, qui sont en première
p。イオエゥッョ@Z@ェオゥャャ・エ@RPPW
SS
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bmVUWP
(0)
Notations et symboles
Q
d m diamètre
e m épaisseur
I A intensité
j m jeu radial entre tube et plaque
K coefficient de l’azote
KV J énergie de rupture en flexion par choc sur éprouvette
Charpy V
Ms K température de début de transformation martensitique
Rm Pa résistance à la traction
Rp 0,2 Pa limite d’élasticité conventionnelle (à 0,2 % d’allongement)
U V tension
Vr °C/h vitesse de refroidissement
Vts m/s vitesse de soudage
τ taux de dudgeonnage
ST
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bmVUWP
point pour étudier des domaines plus précis comme le diagramme ple), peut affecter sensiblement l’équilibrage de la microstructure du
de Kaltenhauser pour la structure de solidification des aciers ferrito- métal déposé, ni l’effet des réaffectations thermiques en soudage
martensitiques (§ 3.1). multipasse. Les diagrammes attribuent aux différents éléments
L’utilisation de ces diagrammes est facile et utile pour l’interpréta- d’alliage un pouvoir alphagène ou gammagène calibré par rapport aux
tion des structures métallurgiques mais ils ne dispensent jamais com- éléments d’alliage principaux, le chrome (pour les éléments alphagè-
plètement d’une caractérisation métallographique directe pour les cas nes, c’est-à-dire favorisant la structure ferritique) et le nickel (pour les
délicats ou au voisinage des limites qu’ils indiquent. De même, ils ne éléments gammagènes, favorisant l’austénite). La somme pondérée
Q
prennent en compte ni l’effet de la vitesse de refroidissement lors du des éléments alphagènes est l’équivalent chrome (Eq Cr) et celle des
soudage qui, pour certaines nuances inoxydables (duplex par exem- éléments gammagènes est l’équivalent nickel (Eq Ni).
30
Éq Ni
fe rite
0 % ferrite
ferrit 5%
10 %
25
Aust nite
Austénite 20 %
20
Solidification primaire
primai
p imaire
egγ 40 %
15 80 %
A+M
p imair δ
primaire
Solidification primai
10
100
0%
Martensite
Martensit
Ma tensite
A+M+F
5
M+F Ferrite
F+M
0
0 4 8 12 16 20 24 28 32 36 40
Éq Cr
Figure 1 – Diagramme de Schaeffler et Espy
(0)
SU
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bmVUWP
Q
(type de solidification, effet des cycles thermiques de soudage) et du
formage (à chaud, à froid). Ces grandes familles sont :
Les aciers inoxydables martensitiques présentent une teneur en
— les aciers inoxydables martensitiques (§ 2) ; chrome voisine de 12 % et une teneur variable en carbone, qui déter-
mine leur capacité de durcissement par trempe (tableaux 2 et 3). On
— les aciers inoxydables ferritiques (§ 3) ; utilise surtout en chaudronnerie des aciers dont la teneur en car-
bone est relativement limitée. En effet, la fragilité accrue des aciers
— les aciers inoxydables austéno-ferritiques (dits duplex) (§ 4) ; à teneur en carbone supérieure à 0,2 % augmente sensiblement le
— les aciers inoxydables austénitiques (§ 5). niveau de précaution nécessaire lors du découpage, du formage et
du soudage de ces aciers.
Dans chaque cas, on présente des aciers représentatifs de chaque Du fait de leur teneur en chrome (11 à 16 %), une « trempe à l’air »
famille et, si nécessaire, de sous-familles ayant un comportement est suffisante pour obtenir les caractéristiques mécaniques désirées,
particulier. tout en limitant les risques de tapures lors du refroidissement. Ces
aciers subissent, dans un intervalle de température compris entre
Pour chacune de ces familles et sous-familles sont étudiées 800 et 1 400 °C, une transformation (au moins partielle) de la ferrite
successivement : en austénite qui produit une structure martensitique lors du refroi-
dissement à partir d’une température dite Ms (début de transforma-
— la composition chimique ; tion martensitique).
— les propriétés mécaniques et les effets des cycles thermiques
de formage ou de soudage sur leur structure ;
— les conditions de mise en œuvre par formage (à chaud ou à
2.2 Traitements thermiques
froid) et de soudage ; et caractéristiques mécaniques
— les utilisations principales.
Les aciers martensitiques sont généralement livrés à l’état traité.
La trempe à partir du domaine austénitique (ou biphasé) produit
une structure martensitique qui doit être adoucie par traitement
1.4 États de surface thermique (tableaux 2 et 3).
Il existe plusieurs possibilités :
— un détensionnement vers 250 °C produit une relaxation des
Avant leur mise en œuvre, les produits en aciers inoxydables sont
contraintes ;
livrés avec différents états de surface : — des traitements de revenu vers 550 à 650 °C adoucissent la
— non décalaminé : limité généralement aux aciers utilisés à martensite et améliorent ainsi la ductilité des aciers (allongement à
rupture, pliage, tenue au choc) (tableau 4) ;
haute température ou aux demi-produits (tôles, barres, ébauches) ;
— au-delà du point AC1, on risque de produire à nouveau de
— laminé à chaud, traité, décapé : état de surface habituel pour l’austénite qui se transforme en martensite au refroidissement.
les produits plats (> 5 mm) et pour les barres et ronds, tubes sans Dans le cas de nuances contenant du nickel (pour lesquelles le
soudure laminés ou filés à chaud ; point AC1 peut être abaissé sensiblement), un double revenu est
parfois pratiqué.
— laminé à froid, traité, décapé, skin passé : produits plats
minces d’épaisseur comprise entre 0,5 mm et 5 mm environ ; (0)
(0)
SV
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bmVUWP
2.6 Soudage
(0)
2.6.2 Procédés
2.4 Formage à chaud des aciers
martensitiques courants La plupart des procédés de soudage sont utilisables :
— électrode enrobée ;
C’est la méthode habituelle pour ces aciers. — fil fourré ;
— MIG (metal inert gas) ;
La procédure la plus recommandable est la suivante :
— TIG (tungsten inert gas) ;
— chauffage vers 950 °C à 1 100 °C ; — fil sous flux solide.
— ne pas travailler le métal au-dessous de 550 °C ;
— remise au four vers 900 °C à 950 °C pour le traitement final Toutefois, les procédés sans apport (TIG, plasma, laser, résis-
(maintien 30 min) ; tance) ne sont applicables qu’aux aciers martensitiques bas car-
bone (C ⭐ 0,050 %). De plus, il ne faut pas utiliser de gaz de
— refroidissement à l’air au-dessous de Ms (vers 100 °C à 150 °C)
protection contenant de l’hydrogène ou de l’azote.
puis ;
— revenu à la température choisie en fonction des caractéristi-
ques mécaniques souhaitées.
2.6.3 Aciers martensitiques soudables
SW
Q
SX
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bmVUYP
Réservoirs métalliques :
stockage des liquides. Généralités
par Régis CHAMAYOU
Ex-Responsable des Études de la Société Entrepose-DB (EDB)
Q
et de la Société Nouvelle des Constructions Métalliques de Provence (SNCMP)
du groupe Chicago Bridge and Iron Co (CBI)
L e stockage massif des liquides, pour les différents produits rencontrés dans
l’industrie du pétrole, de la pétrochimie et de la chimie, s’effectue principa-
lement dans des réservoirs métalliques, de construction soudée, installés à l’air
libre et reposant sur le sol (réservoirs aériens).
Ces réservoirs ont des capacités très variables. Elles n’excèdent pas quelques
centaines de mètres cubes pour de nombreux produits chimiques, tandis que,
dans le domaine pétrolier, les réservoirs de pétrole brut par exemple dépassent
de beaucoup ces limites. C’est ainsi que, sur le parc de certains terminaux de
chargement du Moyen-Orient, il existe des réservoirs de 240 000 m3 et qu’il n’est
pas rare, sur les terminaux de réception européens, de compter des réservoirs
de 100 000 à 150 000 m3.
Les produits stockés sont nombreux et différents. Pour chacun d’eux existe
une capacité de stockage fonctionnellement et économiquement adaptée aux
caractéristiques du stock envisagé. L’objet de l’article « Réservoirs métalliques
pour stockage des liquides » est d’examiner les divers types de réservoirs
aériens employés et de donner au lecteur une information suffisante pour lui
permettre d’effectuer le choix le plus rationnel.
Nota : L’article « Réservoirs métalliques pour stockage des liquides » fait l’objet de plusieurs fascicules :
— Généralités
— Stockages à température ambiante [2]
— Stockages à température contrôlée [3].
Les sujets ne sont pas indépendants les uns des autres. Le lecteur devra assez souvent se reporter aux autres
fascicules. Le numéro de fascicule est suivi du numéro de paragraphe ou de figure.
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Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
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SY
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Les sujets ne sont pas indépendants les uns des autres ; le lecteur devra assez souvent se
reporter aux autres fascicules. Le numéro de fascicule est suivi du numéro de paragraphe ou
de figure.
TQ
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1. Réservoirs atmosphériques
1.1 Généralités
Ce sont des réservoirs cylindriques verticaux à fond plat que
l’on peut différencier par le type de couverture.
TR
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bmVUYQ
Détail 1
6 à 6,5
6 à 6,5
Coupe A-A
Détail 2
Q
A
B
B A
A
Robe
A
50
mini L L/3 L/3
A A
6 à 6,5 a vue d'ensemble
⬇ 1 000 mm
Intérieur
du réservoir b détail 1 : poutre raidisseuse
Poutre
A
50 à
A
Gousset
100 500 mini 50 A A
D 6 à 6,5
B
Intérieur
du réservoir
D c détail 2 : raidisseur intermédiaire
Coupe C-C Robe
Coupe D-D
Poutre raidisseuse
compenser les mouvements du terrain. Le fond est réalisé à partir Vue A-A
de tôles rectangulaires de 6 à 6,5 mm d’épaisseur minimale, sou-
dées par recouvrement sur leur face supérieure (figure 2a). Figure 3 – Cuve ouverte
En fonction des critères fixés par les codes de construction, une
tôle annulaire de bordure peut être nécessaire sous la robe. Elle
est constituée de segments de tôles rayonnants, soudés bout à corrosion retenue. L’épaisseur maximale autorisée par la plupart
bout, en général plus épais que le reste du fond (figure 2b). des codes de construction est limitée à 45 mm. Par ailleurs, pour
des raisons de construction, ces codes précisent également une
épaisseur minimale de robe comprise entre 5 et 10 mm suivant le
1.2.2 Robe diamètre du réservoir.
Elle doit résister aux contraintes développées par la pression La liaison de la robe sur le fond ou sa bordure s’effectue par une
hydraulique du liquide stocké. Elle est constituée de rangées de double soudure d’angle (figure 2). Cet assemblage est très sollicité
tôles rectangulaires (de longueur L) superposées, appelées viroles, par la pression hydrostatique et les mouvements de rotation de la
qui sont soudées bout à bout. Les joints verticaux de ces tôles sont robe qui en découlent. Il doit donc être considéré comme un détail
généralement décalés, à chaque changement de virole, du tiers de important de la construction.
leur longueur (figure 3a). L’épaisseur minimale de chaque virole
est calculée à partir de formules simples définies par les codes de 1.2.3 Poutre raidisseuse et raidissage de robe
construction. Sa valeur dépend des dimensions de la cuve, de la
masse volumique du produit stocké, des caractéristiques méca- En l’absence de toit, la partie haute de la robe doit être renforcée
niques des aciers employés, des coefficients de sécurité imposés par une poutre raidisseuse, pour conserver sa rotondité sous
par le code, de la température d’étude et de la surépaisseur de l’action du vent. Cette poutre est placée en principe à un mètre du
TS
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bmVUYQ
sommet. Quand elle est assez large, elle est utilisée comme pas- elles par recouvrement sur leur face supérieure. La tôlerie est indé-
serelle de circulation autour du réservoir. Elle est souvent pendante de la charpente et il n’y a pas de liaison par soudure
constituée de segments de tôles pliés formant sur sa partie exté- entre ces deux éléments du toit.
rieure un polygone régulier (figure 3b ).
On range les toits fixes en deux catégories : les toits supportés
Un raidissage intermédiaire de dimension beaucoup plus
et les toits autoportants avec ou sans charpente (figure 1b ).
modeste, peut être aussi nécessaire sur la robe, entre la poutre
supérieure et le fond (figure 3c ), pour assurer une résistance
Q
correcte au cloquage local de la paroi cylindrique soumise à la
pression dynamique du vent. On limite ce raidissage, ou on le sup- 1.3.2 Réservoir à toit fixe supporté
prime, en augmentant légèrement l’épaisseur des viroles les plus
minces. Lorsqu’il subsiste, il est réalisé par un ou plusieurs Les toits fixes supportés ont un profil conique assez plat avec
anneaux en profilés cintrés ou par de petites poutres en tôle pliée une pente recommandée de 1/16 ou 1/12, notamment lorsque le
comme la poutre au vent supérieure. toit est calorifugé.
L’action horizontale d’ensemble du vent, agissant sur la struc- Ces toits sont constitués d’une charpente supportée par un ou
ture, peut aussi nécessiter l’installation de boulons d’ancrage, à la plusieurs poteaux, en tubes ou en profilés, qui s’appuient sur le
base de la robe. Ils ont pour fonction de s’opposer au soulèvement fond de l’ouvrage. Les tôles du toit reposent sur des chevrons
du fond, lorsque le poids propre en pied de robe n’est pas suffi- rayonnants qui prennent appui au centre du réservoir sur le
sant pour assurer l’équilibre de l’ouvrage. Lorsqu’ils sont néces- poteau central, en périphérie sur la robe, et pour les réservoirs de
saires, ces ancrages sont répartis à intervalles réguliers autour du diamètre supérieur à 25 m, sur des poteaux intermédiaires. Ces
réservoir sur des chaises soudées à la robe. La fondation du réser- derniers sont disposés sur des cercles concentriques et sont
voir doit alors comporter sur sa périphérie un anneau de béton, de reliés en tête par des pannes droites sur lesquelles viennent se
section suffisante pour s’opposer aux efforts de soulèvement poser les chevrons (figure 4). L’espacement entre ces chevrons
repris par chaque ancrage. n’excède pas, selon les codes, 1,7 m, sauf sur la robe où il peut
Les effets d’un séisme peuvent également imposer la mise en être porté à 2 m.
place de boulons d’ancrage, mais aussi le renforcement de l’épais-
seur des viroles basses et de la bordure de fond. Les vérifications
pour ce cas d’étude sont clairement exposées dans l’appendice E
du code de construction API-650 édité par l’American Petroleum Tôlerie
Cornière Pente du toit
Institute. (1/16 ou 1/12) de toit
de tête
Poteau Poteau
1.3 Réservoirs à toit fixe intermédaire central
1.3.1 Généralités
■ Les toits sont de forme conique ou sphérique. Ils sont étudiés b vue partielle du dessus
pour supporter une surcharge externe d’au moins 120 daN/m2
correspondant aux effets combinés d’une charge temporaire Les cotes sont exprimées en millimètres
(neige et dépression interne). La tôlerie de ces toits est réalisée à
partir de tôles rectangulaires de 5 mm d’épaisseur, soudées entre Figure 4 – Toit fixe supporté
TT
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bmVUYQ
r=0
Entretoise de tête
,8d
Les réservoirs avec toit sur charpente à poteaux sont étu-
à
diés pour une surpression et une dépression internes n’excé-
ron
1,5d
dant pas respectivement + 5 et – 2,5 mbar. Cette faible d ev
Ch
pression interne n’entraîne aucun soulèvement de la robe et
ces réservoirs ne comportent donc aucun ancrage, sauf
lorsqu’ils sont nécessaires pour la tenue au vent ou au séisme Entretoise
Anneau Robe
de la structure. central
Détail 1
l’épaisseur des tôles de toit doit être calculée à partir des formules A A A
précisées par les codes de construction. On limite, en général,
cette épaisseur à 9,5 mm de manière à conserver un assemblage
par recouvrement des tôles (figure 5b). La pente des toits coniques
peut être supérieure à 1/5, mais l’angle formé par les génératrices
du toit et un plan horizontal ne doit pas dépasser 37o.
Coupe A-A
Les surpression et dépression internes d’étude retenues
pour les réservoirs à toits autoportants sont en général supé- b exemple de tôlerie de toits
rieures à celles des toits supportés en raison du profil plus
profond de ces toits. Leurs valeurs sont souvent respective-
ment fixées à + 25 et – 5 mbar. On remarque que les toits Figure 5 – Toit fixe autoportant
sphériques présentent une meilleure tenue sous pression
interne et qu’ils conviennent bien pour les réservoirs de grand
diamètre. En pratique, on limite la pression d’étude à une 1.3.4 Pertes par respiration et remplissage
valeur qui permet d’éviter le soulèvement de la robe et, par
conséquent, l’installation d’ancrages. Ces derniers peuvent Malgré la protection que constitue le toit, les réservoirs à toit
cependant être nécessaires pour éviter le renversement de la fixe ne sont pas les capacités les mieux adaptées pour la
structure sous l’action du vent ou d’un séisme. Dans ce cas, et conservation des produits stockés. C’est d’ailleurs pour cette
lorsque cela est possible, il est recommandé de modifier les raison que ce type de réservoir n’est plus accepté par les autorités
proportions du réservoir, jusqu’à ce que la structure soit sta- responsables de la protection de l’environnement pour le stockage
ble. La mise en place d’ancrages est en effet coûteuse en rai- des liquides volatils à tension de vapeur non négligeable. Les
son de la nécessité d’une fondation d’un poids suffisant pour réservoirs à toit fixe sont, en effet, à l’origine de pertes impor-
équilibrer le soulèvement. tantes de produits provenant de deux phénomènes distincts que
sont la respiration de la capacité et les mouvements de produits.
Nota : les valeurs « d’étude » sont des valeurs arbitraires standards, supérieures aux Un réservoir à toit fixe n’est jamais complètement rempli de
conditions réelles de stockage, qui sont prises en compte pour les calculs. liquide et il existe toujours au-dessus du produit stocké un espace
gazeux, composé d’un mélange d’air et de vapeur émise par le
Les toits fixes autoportants sont quelquefois préférés aux toits liquide. Cet espace de vapeur est au moins égal au volume du toit,
supportés par poteaux (§ 1.3.2), en particulier sur des sols où des car le niveau maximal de liquide autorisé dans le réservoir est
tassements importants sont attendus. limité au sommet de la robe.
TU
Q
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L’article « Réservoirs métalliques pour stockage des liquides » fait l’objet de plusieurs
fascicules :
— Généralités [1] ;
— Stockages à température ambiante [2] ;
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TW
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Q
réduite obtenue par abaissement de leur température au moyen bien inférieur ainsi d’ailleurs que les dépenses liées aux équipements
de machines frigorifiques. annexes d’exploitation tels que le réseau de tuyauteries et l’instrumen-
L’intérêt de ce mode de stockage réside dans l’accroissement tation en raison du plus petit nombre d’ouvrages.
des capacités qu’il permet en raison de la réduction des épais-
En contrepartie la sphère semi-réfrigérée est grevée des coûts sup-
seurs de paroi liée aux faibles pressions d’utilisation. La quantité
plémentaires correspondants au système de réfrigération, aux dépen-
de produit que l’on peut stocker dans chaque unité est augmen-
ses d’énergie de fonctionnement et à l’isolation thermique des
tée non seulement par le plus grand volume permis, mais égale-
ouvrages. Cependant le bilan final reste très favorable et le devient
ment par la plus forte densité des liquides à ces températures.
encore plus lorsque le volume du dépôt augmente.
■ Bien entendu, les stockages semi-réfrigérés sont pourvus d’une Nous avons vu en BM 6 590 (§ 3.2) que les gaz liquéfiés pouvaient
isolation thermique placée sur leur face extérieure. Son but est de être stockés sous pleine pression à température ambiante, sous
réduire le plus possible l’apport calorifique du milieu ambiant plus pression réduite en stockage semi-réfrigéré, mais également sous
chaud. Cette isolation est le plus souvent réalisée au moyen de pression atmosphérique. Pour atteindre ce dernier état, leur tempé-
mousse de polyuréthanne (projetée ou en plaque) ou par des bri- rature doit être abaissée, par un système de réfrigération approprié,
ques de verre cellulaire. Sa face externe comporte un écran pare- jusqu’à leur point normal d’ébullition. Ils peuvent ainsi, en l’absence
vapeur qui empêche la migration de l’humidité ambiante ainsi qu’un de pression, être stockés dans de simples réservoirs cylindriques
bardage métallique de protection contre les intempéries. verticaux à fond plat. Ces unités de stockage comprennent nécessai-
rement une isolation thermique performante qui enrobe complète-
La sphère est, en général, le type d’ouvrage sélectionné pour la ment le conteneur froid pour empêcher le réchauffement du produit
réalisation des stockages semi-réfrigérés car elle réunit les condi- réfrigéré.
tions nécessaires pour le stockage économique de grandes quanti-
tés de produits sous pression. Bien entendu, les ballons cylindriques
horizontaux de type aérien peuvent également convenir mais ils
sont moins performants sur le plan des coûts et leur capacité uni- Cette méthode de stockage est généralement considérée
taire est beaucoup plus limitée. comme une solution économique lorsque l’on doit traiter de
grandes quantités de gaz liquéfié supérieures en principe à
5 000 tonnes. Elle permet en effet de réaliser de grands réser-
Exemple : pour illustrer ces propos, considérons un stockage de voirs à parois minces et, par ailleurs, de loger une plus grande
5 000 tonnes de propane à réaliser soit à température ambiante, soit masse de produit liquéfié par unité de volume. La valeur très fai-
en mode semi-réfrigéré. En se référant au fascicule BM 6 590 ble des pressions de fonctionnement permet de construire sans
(tableau 2), on obtient les données suivantes : problème majeur des capacités pouvant atteindre 150 000 m3.
– à température ambiante et en considérant une température
maximale d’étude de 50 °C, la pression absolue du propane est de
17 bar et sa masse volumique de 452 kg/m3 ;
– à température réduite de 5 °C, la pression absolue n’est plus Ces réservoirs, malgré leurs dimensions souvent respectables,
que de 5,5 bar tandis que la masse volumique augmente et passe à sont cependant plus satisfaisants sur le plan de la sécurité pour
523 kg/m3. l’environnement que les unités de gaz liquéfiés sous pression.
A partir de ces éléments et en adoptant par exemple les règles de L’énergie libérée en cas de rupture accidentelle est en effet bien
calcul du CODAP, on définit les capacités de stockage optimales sui- moindre sur ce type d’ouvrage à pression atmosphérique que sur
vantes. les stockages pressurisés.
■ Stockage sous pleine pression à température ambiante : En pratique, ces capacités sont étudiées sous une légère pression
deux sphères de 5 650 m3 (Æ = 22,1 m) sont nécessaires (soit 2,26 m3 relative de quelques millibars pour simplifier l’exploitation et la
par tonne de propane). L’épaisseur moyenne de paroi est de l’ordre de régulation du réservoir et du système de réfrigération. La pression
46 mm et le poids propre des deux ouvrages est de 1 230 tonnes (soit d’étude retenue est généralement de l’ordre de 100 mbar. Cepen-
0,25 tonne d’acier par tonne de propane). Cette épaisseur, déjà impor- dant les exploitants exigent quelquefois des valeurs supérieures
tante, conduit à un prix élevé de ces stockages d’autant plus qu’un trai- pouvant atteindre 300 mbar. La présence de cette pression impose
tement thermique de détente après soudage devra être réalisé sur le d’ancrer les fonds de ces réservoirs sur leur fondation pour repren-
site après achèvement complet des ouvrages, conformément au code dre les efforts de soulèvement qu’elle développe sur le toit. La
de construction. dépression d’étude reste le plus souvent voisine de 5 mbar.
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BM 6 592 - 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
TX
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Q
Anneau de béton
sous robe intérieure Fond
intérieur
Lit de sable
Boulons
d’ancrage
extérieurs
Isolation porteuse
Système (briques de verre cellulaire expansé)
de réchauffage Chape de nivellement
des fondations en béton
Fond
extérieur
Plats d’ancrage
intérieurs
Sol consolidé
Anneau de béton
de fondation
Figure 1 – Fondation composite
avec anneau de béton
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Q Boulons
d’ancrage
sous robe intérieure Fond
intérieur
Lit de sable
extérieurs
Isolation porteuse Chape de
(briques de verre cellulaire expansé) nivellement
Plats en béton
d’ancrage
intérieurs
Dalle de béton Fond
surélevée extérieur
Pieux
Pieux
Par convention et en regard des matériaux mis en œuvre pour
la construction des récipients contenant le produit liquide froid,
on désigne par réservoirs réfrigérés les unités dont la tempéra-
Figure 4 – Fondation rigide au sol avec dalle de béton sur pieux ture de stockage est supérieure à – 60 °C et par réservoirs cryo-
géniques les unités qui fonctionnent au-dessous de cette
température. La frontière de – 60 °C correspond sensiblement à
On distingue deux types de fondations : la limite d’emploi des aciers au carbone faiblement alliés. Pour
— les fondations composites avec anneau de béton (figure 1) ; des températures d’exploitation plus basses, on doit avoir
— les fondations rigides avec dalle de béton au sol (figure 2) ou recours à des aciers spéciaux alliés au nickel, à des aciers inoxy-
surélevées (figures 3 et 4) dables austénitiques ou à des alliages d’aluminium. La figure 5
illustre cette terminologie pour les produits les plus couram-
Sur un sol porteur et homogène, on réalise souvent une fonda- ment stockés sous pression atmosphérique.
tion composite constituée d’un anneau de béton placé à la péri-
phérie du fond à l’intérieur duquel le terrain naturel est consolidé ou
remplacé jusqu’à l’obtention des caractéristiques souhaitées ■ Réservoirs à simple paroi
(figure 1). Ce sont des réservoirs cylindriques verticaux, à fond plat ancré,
Sur un sol moins porteur ou lorsque des tassements différentiels surmontés d’un toit dôme (§ 2.2). Ils comportent une isolation ther-
sont attendus, on favorise plutôt une fondation rigide monolithi- mique placée, en principe, sur la face extérieure des parois. Ils sont
que réalisée par une dalle de béton armé qui couvre toute la surface employés pour les stockages réfrigérés et ne conviennent pas pour
du fond de l’ouvrage (figure 2). Sur un mauvais sol, on fera reposer les réservoirs cryogéniques qui nécessitent une isolation plus per-
cette dalle sur une série de pieux régulièrement disposés sous sa formante.
surface qui seront implantés dans le terrain jusqu’à la couche por-
teuse du sous-sol (figures 3 et 4). Ces dalles sur pieux sont le plus ■ Réservoirs à double paroi
souvent réalisées à 2 ou 3 m au-dessus du sol naturel pour favoriser Le récipient de stockage proprement dit, constitué d’un réservoir
leur ventilation et permettre leur inspection (figure 3). Lorsque cette cylindrique à fond plat avec ou sans toit dôme, est contenu et pro-
ventilation naturelle n’existe pas, comme c’est le cas pour les réser- tégé par une seconde enceinte en contact direct avec l’air ambiant
voirs disposés à même le sol (figure 4), il est impératif de prévoir dont l’aspect est comparable à celui d’un réservoir à toit sphérique
l’installation d’un système de réchauffage de la fondation. Ce dispo- (§ 2.31). Le système isolant, plus important et plus performant que
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BM 6 592 - 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
UP
Stockage et transfert des fluides des machines
hydrauliques et thermiques
(Réf. Internet 42174)
Supportage BM6750 95
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Coups de bélier
R
1. Coups de bélier de masse...................................................................... BM 4 176 - 3
1.1 Équation de continuité ................................................................................ — 3
1.2 Équation de mouvement............................................................................. — 3
1.3 Variation lente de régime............................................................................ — 3
1.4 Imperfection de la théorie du coup de bélier de masse ........................... — 4
2. Notions sur la propagation des ondes dans un milieu fluide ...... — 4
2.1 Mécanisme de la propagation d’une onde................................................ — 4
2.2 Célérité du son ............................................................................................. — 5
2.3 Formules d’Allievi ........................................................................................ — 6
2.4 Réflexion normale des ondes planes......................................................... — 6
3. Célérité des ondes de pression dans les conduites déformables — 7
3.1 Analyse des termes de l’équation de débit ............................................... — 7
3.2 Déformation des tuyauteries ...................................................................... — 7
3.3 Vitesse de propagation ............................................................................... — 8
3.4 Conduites annulaires................................................................................... — 9
4. Méthode de Louis Bergeron .................................................................. — 9
4.1 Principe de la méthode ............................................................................... — 9
4.2 Construction graphique .............................................................................. — 10
4.3 Fermeture instantanée d’une vanne .......................................................... — 10
4.4 Schématisation simplifiée du phénomène ................................................ — 11
4 .5 F ermeture progressive d’une vanne .......................................................... — 12
4.6 Influence de la dégradation énergétique................................................... — 13
5. Coups de bélier dans les stations de pompage............................... — 13
5 .1 Arrêt instantané d’une pompe.................................................................... — 14
5.2 Arrêt progressif d’une pompe .................................................................... — 14
5.3 Cheminée d’équilibre et réservoir.............................................................. — 16
5.4 Protection par cheminée d’équilibre .......................................................... — 17
5.5 Protection par réservoir antibélier ............................................................. — 18
5.6 Cavitation ..................................................................................................... — 21
6. Méthode des caractéristiques .............................................................. — 21
6.1 Dégradation énergétique négligée............................................................. — 21
6.2 Comptabilisation de la dégradation énergétique ..................................... — 24
7. Conclusion ................................................................................................. — 26
Références bibliographiques ......................................................................... — 27
lisation.
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US
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Les causes des coups de bélier sont diverses mais elles sont fréquentes lors
du démarrage ou de l’arrêt d’une installation hydraulique, par exemple, une
prompte fermeture de vanne ou un arrêt rapide de pompe.
Le fonctionnement en régime instationnaire, même très exceptionnel, d’une
installation hydraulique doit toujours attirer l’attention de l’ingénieur concepteur.
Ces phénomènes peuvent avoir des conséquences fâcheuses telles que la rupture
de canalisations et la détérioration d’appareils traversés par le fluide.
Il est donc capital de prévoir et d’étudier ces phénomènes transitoires afin de
réduire leurs effets par l’utilisation de dispositifs spéciaux et le dimensionnement
correct des différents composants d’une installation.
Bien que son application reste limitée, cet article traitera d’abord de la théorie
R très simple du « coup de bélier de masse » qu’on peut parfois utiliser dans
certaines installations hydrauliques.
Les propriétés des ondes de pression dans les canalisations déformables seront
développées. Les phénomènes instationnaires, pour lesquels l’étude de la pro-
pagation des ondes de pression est indispensable, sont souvent désignés par
« coups de bélier d’ondes » par opposition aux « coups de bélier de masse ».
Dans le langage courant on parle, tout simplement, de coups de bélier.
Les équations fondamentales, traduisant l’instationnarité d’un écoulement,
peuvent être directement traitées sur ordinateur mais les résultats numériques
ainsi obtenus n’ont pas le mérite de bien décrire le phénomène physique. Ce
qui n’est pas le cas pour la méthode graphique de Bergeron qui mettra en évi-
dence la nature des coups de bélier. Elle sera tout d’abord développée dans son
principe pour traiter les coups de bélier d’ondes, puis elle sera étendue aux
stations de pompage avec leurs dispositifs de protection antibélier.
En revanche, la construction graphique de Bergeron a l’inconvénient de devenir
confuse lorsque les installations hydrauliques sont complexes. L’informatique
s’est évidemment substituée aux constructions graphiques en utilisant diverses
méthodes. Nous développerons celle des caractéristiques qui est couramment
utilisée.
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UT
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1. Coups de bélier de masse Par contre, ce n’est pas le cas si les changements du régime de
l’écoulement sont faibles. Dans ces conditions, les écarts de pression
sont minimes, la masse volumique du liquide est quasiment
constante, et les tuyauteries peuvent être considérées comme indé-
1.1 Équation de continuité formables. On dit alors que l’on a affaire à un coup de bélier de
masse.
L’équation de continuité ou de conservation de la masse d’un Avec ces hypothèses, la relation (2) s’écrit :
écoulement unidimensionnel s’exprime par la relation :
∂V
ρ A --------- = 0 ⇒ V ≠ f (s)
∂ ( ρ A ) ∂ ( ρ AV ) ∂s
-------------------- + ------------------------- = 0 (1)
∂t ∂s
La vitesse qui est, a priori, fonction du temps t et de l’abscisse
curviligne s, ne dépend plus, dans un coup de bélier de masse, que
R
Cette expression est valable pour un filet de courant mais dans
cette théorie nous l’étendrons à une canalisation. En d’autres termes, de t, et ainsi la relation (6) devient :
nous admettrons que l’écoulement à l’intérieur d’une tuyauterie est
dV 1 ∂ P
tel que sa vitesse V , sa pression p, et sa masse volumique ρ ---------- + ----- --------- = 0 (7)
dt ρ ∂s
conservent à la date t, la même valeur en tous les points d’une section
droite d’aire A et d’abscisse curviligne s. Il est souvent possible d’intégrer cette relation. Pour le montrer,
Les liquides sont habituellement considérés comme des fluides considérons une tuyauterie de longueur L et désignons par « 1 » son
incompressibles mais, ici, on tiendra compte de leur légère entrée et « 2 » sa sortie. Multiplions alors (7) par un petit élément
compressibilité. Évidemment, la variation de leur masse volumique de longueur ds et intégrons cette expression à une date t. Nous
restera toujours faible devant une valeur moyenne que l’on prendra obtenons l’équation suivante :
en ligne de compte. En écoulement instationnaire, on admet que la
masse volumique est fonction du temps t mais pas de l’abscisse dV P 2 – P 1
- = 0
L ---------- + -------------------
curviligne s. dt ρ
2 2
Compte tenu de ces remarques sur les
devient :
liquides, la relation (1)
ou
dV
p2 V2 p1
V1
L ---------- + -------- + gz 2 + --------- – -------- + gz 1 + ----------
dt ρ 2 ρ 2 =0 (8)
∂A ∂ρ ∂A ∂V
ρ --------- + A -------- + V ρ --------- + A ρ --------- = 0 (2) puisque nous avons :
∂t ∂t ∂s ∂s
2 2
∂P
ds = L ; --------- d s = P 2 – P 1 ; V 2 = V 1
1.2 Équation de mouvement 1 1 ∂s
Les conditions aux limites permettent généralement d’exprimer
Pour une particule fluide visqueuse, l’équation générale de la les termes comportant les indices « 1 » et « 2 » sous d’autres
dynamique s’écrit : formes et conduisent à la résolution de l’équation différentielle.
dV = Exemple : une installation hydraulique comporte une cheminée
ρ ------------- = F v + div τ (3)
dt d’équilibre située à une distance L d’une retenue d’eau de niveau
= constant (figure 1). La cheminée de section circulaire a un diamètre D
Fv désigne les forces de volume et τ le tenseur des contraintes.
alors que celui de la tuyauterie est d. Lorsque le régime de l’écoulement
Comme précédemment, considérons un écoulement unidimen- est permanent, le débit-volume est q v0 .
sionnel et supposons que les forces de volume se réduisent uni- En négligeant les pertes de charge dans la conduite et sachant qu’à
quement à l’action de la pesanteur. En décomposant l’accélération la date t = t0 on ferme instantanément la vanne, nous voulons
dV déterminer :
---------- et en désignant par δf la dégradation énergétique, l’équation (3)
dt 1) la période des oscillations ;
devient : 2) la hauteur maximale d’eau atteinte dans la cheminée.
∂V ∂V dz 1 ∂p δf Application numérique :
--------- + V --------- + g -------- + ----- --------- + --------- = 0 (4)
∂t ∂s ds ρ ∂s ds
d = 1,5 m L = 4 000 m q v0 = 1 m3/s
Dans le but de simplifier les écritures on pose souvent pour les
liquides : D=3m z 0 – z2 = 20 m
P=p+ρgz (5) 1) Compte tenu de l’importance des masses d’eau contenues dans
la retenue et la cheminée, nous pouvons dire qu’à une date quel-
En négligeant le terme en δf et en tenant compte de la remarque conque t nous avons approximativement :
précédente sur la masse volumique, la relation (4) peut s’écrire :
2
p1 V1 p at
∂V ∂V 1 ∂P ∂V ∂
--------- + V --------- + ----- --------- = --------- + --------
∂t ∂ s ρ ∂s ∂t ∂s V2 P
--------- + -----
2 ρ = 0 (6) -------
ρ
+ g z 1 + ---------
2 ρ
- + g z0
- = ---------
et, de même :
2
p2 V p at p at
1.3 Variation lente de régime -------- + gz 2 + --------2- = --------- - + g (z 0 + x)
- + g z = ---------
ρ 2 ρ ρ
Il est bien connu que des modifications rapides de la vitesse d’un et, par substitution dans la relation (8), il ne restera que :
liquide contenu à l’intérieur d’une canalisation peuvent provoquer
des variations de pression importantes qui risquent d’être dV
L --------- + gx = 0
préjudiciables à une installation. dt
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Z Z
D
pat p at 0
z pat z0
z0 0 x
Retenue R
z1 1 Cheminée z1 1
d
Vanne V Vanne V
z2 2 z2 pat
L L 2
Il est facile d’exprimer différemment cette équation en écrivant qu’à Dans ces conditions, la relation (8) devient :
une date t le débit-volume dans la tuyauterie doit être égal à celui qui
entre ou sort de la cheminée : LV p2 Vi
2 2 p at
q v0
πd 2 πD 2 dx dV D
= ------------ V = ------------ --------- ⇒ --------- = ------
4 4 dt dt d
2 d2 x
-----------
dt 2
-
– ----------i- + --------
T ρ
+ gz 2 + ---------
2 1 – ------Tt - – ---------ρ + gz = 0 0
4q v0 L 4 q v0 L d g
C 1 = 0 et C 2 = --------------
πdD
----- ⇒ x = -------------
g π dD
- ----- sin ------ ----- t
g D L
2. Notions sur la propagation
La hauteur d’eau dans la cheminée sera évidemment maximale des ondes dans un milieu
lorsque : fluide
d g
D L π D L
2 d g
t
sin ------ ----- t = 1 c ′ est-à-dire pour t = ----- ------ ----- = ------
4
2.1 Mécanisme de la propagation
Par conséquent, la hauteur d’eau maximale atteinte dans la chemi- d’une onde
née sera :
4q v0 Si dans un milieu continu, au repos, on provoque le déplacement
L
z maxi = z 0 – z 2 + -------------- ----- = 25,7 m rapide d’un élément on constate que les éléments voisins se
πdD g déplacent et agissent à leur tour sur les particules en contact ; ainsi,
le déplacement se propage, de proche en proche, avec une vitesse
finie dans tout le milieu.
1.4 Imperfection de la théorie du coup Si l’ébranlement est de faible amplitude (ce qui sera le cas dans
de bélier de masse l’étude des coups de bélier), la vitesse de propagation est appelée
célérité du son et on la désigne habituellement par a.
Supposons (figure 2) que l’installation traitée dans l’exemple Dans un fluide, cette propagation s’effectue dans une direction
précédent ne comporte pas de cheminée d’équilibre et que la confondue avec celle de l’ébranlement. Elle s’accompagne, à cette
fermeture de la vanne provoque des vitesses obéissant à la loi même célérité, d’une variation de pression, de masse volumique et
suivante : de température. Ce domaine mobile, par rapport au fluide constitue
une onde. Par exemple, dans un milieu fluide indéfini, un ébran-
t
V = V i 1 – -----
T lement produit en un point M se propagera à la célérité a suivant
une onde sphérique.
avec T temps total de fermeture, Pour schématiser plus simplement ce phénomène de propagation
V i vitesse initiale. d’ondes, considérons une longue tuyauterie rectiligne, absolument
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Célérité a Liquide p + dp p
a
R
piston mobile et que l’autre soit fermée. Dans l’éventualité hypothé- A1 ρ V A2
tique d’un liquide incompressible, le déplacement du piston se a
transmettrait instantanément à la totalité du fluide contenu dans la
tuyauterie. Il ne pourrait pas se déplacer sans que la pression qui b
règne dans le liquide devienne théoriquement égale à l’infini.
Mais en réalité, comme nous l’avons précédemment évoqué, les A2
A3
liquides ne sont pas rigoureusement incompressibles. Si l’on a
déplace brusquement le piston d’une petite quantité, il apparaîtra
immédiatement une augmentation de pression dans la couche de dv dt ρ + d ρ ; V + dV c
liquide en contact avec lui. Cette couche, n’étant plus en équilibre a dt
avec les tranches plus éloignées, va se détendre en comprimant à
son tour les couches voisines et ainsi de suite avec une vitesse de x1 x2 x
propagation égale à a, puisque la tuyauterie est supposée indé- b c conservation de la masse
formable.
∂ρ
--------
concernée par le parcours de cette onde est ρAa d t et elle subit une ∂p
a2 = - (12)
dV S
accélération ---------- . Pour cette masse de fluide, l’équation de la dyna-
dt
mique s’écrit : Compte tenu de l’expression du coefficient de compressibilité
dV isentropique χS [15] et du module d’élasticité volumique du liquide ε :
A ( p + dp ) – A p = ρ Aadt ----------
dt
1 ∂ρ
soit :
dp = ρa d V (9)
1
ε
1 ∂v
χ S = ----- = – ----- --------
v ∂p S
ρ ∂p
= ----- --------
S
À la date t = t 1 , cette onde élémentaire se trouve à une abscisse
ce qui peut encore s’écrire :
x = x1 dans la canalisation et, à t 2 = t 1 + dt, elle se trouvera dans
une position x2 = x 1 + adt. Au temps t 1 , toutes les particules de
p
fluide comprises entre les sections A 1 et A 2 ont, évidemment,
conservé leur masse volumique ρ et leur vitesse V (figure 4b ). Ce
--------
∂ρ
∂
-
S χS ρ
1
ρ
ε
= ------------- = ---- = a 2 (13)
qui n’est pas le cas, pour cette même masse de fluide contenue à
la date t 2 entre les sections A 3 et A 2 , où ces grandeurs sont res- Par exemple, dans l’eau la célérité du son est d’environ 1414 m /s
pectivement devenues ρ + d 1 et V + dV (figure 4c ). avec ρ = 1 000 kg · m–3 et χ S = 5 · 10 –10 Pa–1. Cette valeur varie
Avant le passage de l’onde, la masse de fluide comprise entre légèrement avec la température et la pression. Par contre, dans de la
A 1 et A 2 était : vapeur d’eau légèrement surchauffée (pression = 1,8 bar et tempéra-
ρAadt ture = 180 oC), la célérité du son est approximativement de 520 m/s.
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Du fait de leur grande compressibilité, les gaz ont une célérité du En ajoutant membre à membre les résultats (23) et (25) puis
son beaucoup plus faible que les liquides. Toutefois dans l’hydro- ensuite en retranchant ces mêmes relations, on obtient les formu-
gène et l’hélium, qui ont de faibles masses molaires, donc de plus les d’ Allievi :
fortes valeurs de r, la célérité est plus importante que dans les autres P = F (at – s ) + G (at + s ) (26)
gaz.
1
V = --------- [ F ( at – s ) – G ( at + s ) (27)
ρa
2.3 Formules d’Allievi Notons que la fonction F correspond à des ondes se propageant
suivant s (ondes progressives) et G correspond à des ondes se
Quand une onde, d’amplitude modérée et de célérité a, se pro- propageant en sens inverse (ondes ré gressives).
page dans un milieu au repos (ou animé d’une vitesse très faible),
les particules sont bien mises en mouvement lors de son passage,
2.4 Réflexion normale des ondes planes
R
mais leur vitesse de déplacement reste faible devant a. Par contre,
des variations de pression très importantes, telles que celles qui
résulteraient de fortes explosions, donneraient lieu à des vitesses L’expérience montre qu’un ébranlement se propageant par ondes
de déplacement de fluide non négligeables par rapport à la célérité planes dans un milieu fluide, comme par exemple celui contenu dans
a. Dans une telle éventualité, la théorie simplifiée ci-après ne serait la tuyauterie précédemment définie, s’arrête lorsqu’il arrive à l’une
plus valable. de ses extrémités. Il est alors réfléchi et remplacé par un ébranlement
Nous nous plaçons donc, ici, dans l’hypothèse où la vitesse V se propageant en sens inverse avec des caractéristiques différentes
reste relativement faible et nous négligerons dans la relation (6) le suivant la nature de la partie rencontrée. Cette extrémité peut être :
∂V 1 ∂P — fermée par une paroi immobile comme, par exemple, une
terme en V --------- devant ----- --------- . Ainsi l’équation de mouvement vanne fermée ;
∂s ρ ∂s
pourra s’écrire : — ouverte comme le raccordement avec un réservoir ;
∂V ∂P — un compromis entre les deux ; diaphragme, vanne semi-
ρ --------- + --------- = 0 (15) ouverte, etc.
∂t ∂s
Le premier de ces ébranlements est appelé « ébranlement
Mettons également sous une forme plus simple l’équation de
incident » et le second « ébranlement réfléchi ». Les vitesses des
continuité. Pour cela considérons, comme au précédent paragraphe,
différentes particules fluides sont liées par la relation (27)
une canalisation indformable contenant un fl uide compressible.
constituée par la somme des deux termes : 1 = F ( at – s )
Avec ces hypothèses, la relation (2) devient :
et 2 = – G ( at + s ) , multipliée par 1/ρa.
∂ρ ∂V On comprendra aisément que l’un de ces termes correspond à
-------- + ρ --------- = 0 (16)
∂t ∂s l’ébranlement incident et l’autre à l’ébranlement réfléchi. L’ébran-
De la relation (11) nous pouvons déduire que : lement incident n’a plus de signification physique lorsque l’onde
dépasse l’extrémité en question. Ainsi que le montre la figure 5,
∂ρ 1 ∂p 1 ∂P c’est l’inverse pour l’écoulement réfléchi.
- --------- = -------
-------- = ------- - ---------
∂t a2 ∂ t a2 ∂ t
d’où : ■ Extré mité fermé e
∂P ∂V Au contact de la paroi rigide et immobile, le fluide a une vitesse
--------- + ρ a 2 --------- = 0 (17) nulle. En prenant s = 0, comme abscisse de la paroi fixe, la
∂t ∂s
relation (27) donne immédiatement : F (at ) = G (at ), cette relation
Divisons la relation (17) par a et ajoutons le résultat à (15) : est valable quel que soit t ce qui signifie, évidemment, que les ter-
1 ∂P ∂V ∂V ∂P mes entre parenthèses doivent être égaux. Ce qui permet d’écrire :
----- --------- + ρ a --------- + ρ --------- + --------- = 0 (18) F (at + s ) = G (at + s ). Si, à la date t = 0, l’ébranlement incident est
a ∂t ∂s ∂t ∂s
à l’abscisse – L et l’ébranlement réfléchi à l’abscisse L, ils se
On remarquera qu’en posant X = P + ρ a V la relation (18) s’écrit : rencontreront à la date t = L/a.
1 ∂X ∂X Notons également qu’aux dates t = 0 et t = L/a nous avons :
----- --------- + --------- = 0 (19)
a ∂t ∂s 1 = F ( L ) et 2 = – F ( L )
Cette équation aux dérivées partielles, linéaire du premier ordre,
a pour système différentiel associé : Il est normal que ces valeurs se conservent lors de la propaga-
tion, puisque nous avons, en vertu des relations (21) et (24) :
dt ds dX
---------- = --------- = ---------- (20) at – s = Cte et at + s = Cte
1/a 1 0
ce qui permet de déduire :
adt – ds = 0 ⇒ at – s = Cte (21)
t
dX = 0 ⇒ X = P + ρaV = Cte (22)
et d’exprimer ainsi la solution générale de l’équation (18) :
P + ρaV = 2 F (at – s) (23)
2L /a
F étant une fonction arbitraire.
Ébranlement réfléchi
L /a Pas de
Divisons toujours la relation (17) par a mais retranchons, cette signification
fois, le résultat obtenu à (15). En conduisant les calculs de la même physique
façon que précédemment, on obtient : Ébranlement incident
at + s = Cte et P – ρaV = Cte (24)
–L 0 L s
P – ρaV = 2G (at + s ) (25)
G étant une fonction arbitraire. Figure 5 – Réflexion des ébranlements
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R
Ancien chef du service Calculs de la société Entrepose, division Entrepose Montalev Services
Président du comité de direction du CODETI (SNCT) et des commissions UNM – 70 et 706
Membre de la CCAP
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On doit tenir compte dans l’étude d’une tuyauterie des modes de sollicitations
suivants :
— la pression intérieure ou extérieure,
— l’effet de la pesanteur,
— les sollicitations d’origine climatique (vent, neige),
— les mouvements du sol et des bâtiments (séisme, tassement),
— les variations de température (dilatation ou contraction),
— les vibrations, etc.
L’objet du calcul est de permettre l’approvisionnement, la réalisation et la
garantie d’un bon fonctionnement dans les conditions définies par le cahier des
charges.
R Pour ce faire, le praticien dispose de documents : spécifications techniques,
recommandations professionnelles, codes de construction, qui reflètent l’expé-
rience des constructeurs et constituent ce qu’il est convenu d’intituler « les
règles de l’art ».
Il doit par ailleurs se soumettre aux exigences des réglementations en vigueur.
L’ouverture des frontières de la communauté européenne, associée au principe
de la libre circulation, oblige désormais les constructeurs au respect des exi-
gences essentielles de la « directive européenne système à pression » (DESP)
publiée au Journal officiel des communautés européennes le 29 mai 1997. Cette
directive est transcrite en droit français par le décret du 13 décembre 1999
(décret 99-1046). La nouvelle approche fixe le statut des normes harmonisées,
qui sans être d’application obligatoire, constituent un moyen privilégié pour
fournir la preuve du respect des exigences essentielles de la DESP.
Le projet PrEN 13480 partie 1 à 7, de la norme CEN élaborée sous mandat par
le TC267, projet dont les différentes parties constituent un code de construction,
devrait de ce fait constituer demain la base des codes nationaux.
La directive européenne comporte de nombreuses exclusions, en particulier
les conduites de transport pour lesquelles en France les réglementations natio-
nales resteront d’application.
Les codes de reconstruction (en France, CODETI) dit de bonne pratique, utilisés
pour l’élaboration des projets, présentent généralement des formulations
simples, parfois empiriques, que l’expérience a consacrées.
Il est d’usage dans les codes de séparer le dimensionnement (calcul des épais-
seurs des différents composants), qui permet de lancer les approvisionnements,
des vérifications au niveau des contraintes (analyse) permettant la garantie du
bon fonctionnement sous l’effet des différents chargements envisagés.
Pour ces chargements, il convient de prendre en compte le fait que les tuyau-
teries peuvent être :
— aériennes,
— enterrées ou en galeries.
C’est pourquoi, il est utile de considérer que deux types de montage peuvent
être utilisés :
— ceux dit à libre dilatation qui demandent une souplesse suffisante du sys-
tème de tuyauterie permettant d’absorber les mouvements prévisibles (action
de la température – mouvements différentiels des ancrages) sans contraintes
excessives dans le système. Ce type de montage est celui qui correspond à la
plus grande majorité des conduites aériennes, à l’exception de certaines condui-
tes de transport « conduite forcée » par exemple ;
— ceux dit à dilatation bridée qui sont généralement utilisés pour les canalisa-
tion enterrées avec ici encore quelques exceptions comme par exemple les
conduites de chauffage en tube préisolé avec coussin d’expansion aux change-
ments de direction.
Les deux types de montage peuvent se résumer sur la base des schémas de la
figure A.
Cet article est séparé en deux parties, la deuxième partie traitant plus particu-
lièrement des dispositions retenues dans les codes de construction.
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VP
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a épaisseur de la paroi
Conduite aérienne
De , R e diamètre et rayon extérieurs
Di , Ri diamètre et rayon intérieurs
Ancrage Dm , Rm diamètre et rayon moyens
Ancrage réel ou fictif Coussin formant E module d’élasticité
(blocage dans le sol par frottement) chambre d'expansion f contrainte admissible du matériau
I (1) moment d’inertie de la section droite du tube
R
Mf moment de flexion
Parties enterrées
Mt moment de torsion
Montage à libre dilatation Ancrage
Mr moment résultant
Ancrage réel (massif) Ancrage réel pi, p e pressions intérieure et extérieure
pcr pression critique
Conduite aérienne R résistance à la rupture par traction à la température
ambiante
Ancrage fictif au changement
de direction par blocage dans le sol r rayon de courbure
t température
V distance de la fibre neutre à la fibre la plus éloignée
Conduite enterrée ε allongement
Montage à dilatation bridée µ coefficient de contraction latérale (r = 0,3 pour acier)
σE limite d’élasticité
Figure A – Montages de tuyauteries
σ, contrainte longitudinale
σt contrainte transversale ou circonférentielle
σr contrainte radiale
τ contrainte de cisaillement
Sauf spécifications particulières, les unités employées seront celles d’un
Re σti système homogène, les coefficients données correspondant eux aussi à ce
système
σte π
(1) I = ------ ( D e4 Ð D i4 ) = 0 ,0491 ( D e4 Ð D i4 )
64
+ — une contrainte radiale σr .
Ri
–
La contrainte circonférentielle (figure 1) a pour valeur :
σr
— pour la paroi intérieure, où la contrainte est maximale :
p i ( R i2 + R e2 )
σ ti = --------------------------------- (1)
R e2 Ð R i2
Figure 1 – Répartition des contraintes dans un tube sous la pression
intérieure — pour la paroi extérieure :
2 p i R i2
σ te = -------------------
- (2)
R e2 Ð R i2
1. Diverses actions
considérées Pour les tubes minces, c’est-à-dire les tubes dont le rapport de
l’épaisseur au rayon a / Rm n’excède pas 0,1, cette contrainte peut
s’écrire, en considérant Rm le rayon moyen du tube :
1.1 Pression pi Rm
σ t = -------------- (3)
a
1.1.1 Pression intérieure La contrainte longitudinale a pour valeur :
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VQ
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1.1.2.2 Stabilité
R
Ea 3
p cr = ---------------------------------
4 ( 1 Ð µ 2 ) Rm 3
Pour les tubes minces, on considère la valeur uniforme dans la On trouve [2] des relations établies par von Mises puis rectifiées
section, on a : par Windenburg et Trilling, pour le calcul de la pression critique des
enveloppes cylindriques munies de raidisseurs intermédiaires (les
σr = − pi /2 (7) anneaux raidisseurs se comportant vis-à-vis du calcul de la pression
critique, comme des supports intermédiaires). Soit :
On démontre [15] qu’assimiler Re et Ri à Rm, aboutit à un écart
d’environ 10 % pour σti et σte. 2
1 ND e 2 2 E a 3
p cr = --- N 2 + ------------ --------------- -------
3 2L 1 Ð µ 2 De
1.1.2 Pression extérieure
2 E ( a ⁄ De ) 1
Les sollicitations de la pression extérieure pe entraînent, en plus + ----------------------------------------------
- ---------------------------------------- (9)
de la vérification des contraintes directes (σt, σ , , σr), l’étude de la 2 2 1 ND e 2
N 2 ---------- + 1
2 L
stabilité. π De
N 2 + --- ------------
2 2L
Ðpe Rm 2 ,42 E ( a ⁄ D e ) 2 ,5
p cr = ----------------------------- ---------------------------------------------------------------- (10)
σ t = ------------------
( 1 Ð µ 2 ) 0 ,75 ( L ⁄ D e ) Ð 0 ,45 ( a ⁄ D e )
0 ,5
a
Ðpe Rm ( a ⁄ D e ) 2 ,5
σ , = ------------------ p cr = 2 ,597 E ----------------------------------------------------------------
2a ( L ⁄ D e ) Ð 0 ,45 ( a ⁄ D e ) 0 ,5
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VR
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pcr = 3,97 daN/cm2 Si les valeurs de D et d ne sont pas connues, on prend λ = 1,5 %.
La pression de calcul devient alors :
La réduction de pcr, due à l’ovalisation, étant de 50 %, on aura :
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VS
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1.2 Sollicitation due à la pesanteur santes de moments Mx, My, Mz à chaque point terminal, le nombre
de composantes pouvant être réduit s’il existe une fixation partielle
en bout (encastrement).
L’action de la pesanteur se traduit sur une tuyauterie par un effet
de forces uniformément réparties sur chacun des éléments constitu- L’évaluation des réactions (forces, moments) aux extrémités,
tifs. Ces forces sont fonction des différents éléments constitutifs et étant fonction des déplacements empêchés (ou obligés) et de la sou-
des densités des matériaux les composant. On devra donc plesse du circuit, permet de calculer les trois moments (deux de
considérer : flexion et un de torsion) qui transitent, en chaque point du réseau
— d’une part, la masse des divers éléments du réseau (sans le tout le long de la ligne. Ces moments permettent à leur tour, de
fluide) y compris les revêtements éventuels ;
déterminer la valeur des contraintes par application de la formule :
— d’autre part, la charge dynamique due au fluide véhiculé.
R
On doit noter ici une pratique courante dans la profession qui V Re
consiste à étudier le supportage à l’aide des méthodes simplifiées σ = ---- M r = ------ M r
basées sur l’équilibre des systèmes de forces parallèles permettant I I
de déterminer les charges sur les supports, puis à évaluer des
contraintes suivant les formules classiques (cf. [B 5 020], réf. [34]). avec Mr moment résultant.
Cette façon de procéder a d’ailleurs fait l’objet de nombreuses
Les effets en provenance des déplacements d’ancrages ou de sup-
normes d’entreprise sous forme d’abaques ou de tableaux donnant
les portées conseillées entre supports. ports dans un circuit doivent également être pris en considération
dans les calculs puisqu’ils sont des valeurs conduisant à des
Les tuyauteries, si elles sont chaudes, sont ensuite calculées
comme idéalement supportées (cf. [BM 6 750], réf. [30]), c’est-à-dire, flexions ou torsions dans le système.
sans tenir compte de l’effet de la pesanteur. Si elles sont froides, on
ne les calcule pas. Ces mouvements d’ancrages peuvent résulter de différentes
causes :
Il convient de remarquer que, si cette hypothèse est acceptable,
dans de nombreux cas, elle devient peu réaliste pour certains (cas — déplacements dus à la température (figure 4) ;
des tuyauteries haute température T > 350 ˚C et de diamè-
Exemple : raccordement sur un appareil considéré comme ancrage
tre > 200 mm ). Examinons rapidement l’incidence que peut avoir
le supportage sur le comportement d’une tuyauterie : au niveau de la tubulure de raccordement et dont les dimensions
— la concentration des supports introduit une flexion locale entre propres provoquent un déplacement de la tubulure par rapport au
deux appuis successifs et même pour les circuits comportant des point fixe réel de l’appareil.
changements de direction (cas général), une torsion associée à la — déplacements dus au mouvement du sol ou des bâtiments
flexion ;
(figure 5).
— l’incidence des frottements pour les supports posés peut avoir
une répercussion importante sur la déformée de la ligne (empêche- Exemple : tassement différentiel entre deux bâtiments, déplace-
ment des dilatations ou rétractions) ; ment sismique, effet du vent, etc.
— la portance erronée dans le cas des supports élastiques intro-
duit des reports de charge, soit sur les supports suivants, soit sur les Ces différentes sollicitations se concrétisent sous forme de défor-
ancrages. mation autolimitée associée principalement à des effets de flexion
Nota : le lecteur se reportera utilement aux articles Supportage ([BM 6 750], réf. [30]) et et de torsion, et il est peu vraisemblable que la rupture survienne
Flexibilité ([A 800], réf. [31]) dans le présent traité.
dans un matériau ductile pour une seule application de la charge.
Ancrage
La variation de température est à l’origine des contraintes thermi- de la tuyauterie
ques dans une tuyauterie. Celles-ci apparaissent notamment lors- dans le calcul
que la dilatation, ou la contraction, de la ligne se trouve
partiellement ou totalement empêchée par la présence d’ancrages.
En plus des problèmes de contraintes propres dans le circuit, se
pose celui de la détermination des valeurs de réactions sur les H
ancrages.
Les calculs classiques de tuyauteries sont basés sur la théorie de
l’élasticité et effectués suivant la méthode des poutres qui présente
l’intérêt de la simplicité et qui est reconnue pour fournir des résul- Point fixe réel
tats excellents pour des systèmes dont la longueur est importante de l'appareil
vis-à-vis des autres dimensions.
Par ailleurs, on traite, en général, les problèmes thermo-élasti-
ques comme des problèmes statiques, les effets d’inertie pouvant H hauteur de la tubulure par rapport au point fixe réel de l'appareil
être négligés. ∆z déplacement
Les forces qui se manifestent dans un circuit sous l’effet de la tem- α coefficient de dilatation linéaire
pérature, dilatation ou contraction, totalement ou partiellement
empêchée, se traduisent généralement par trois composantes de
forces dans un repère orthonormé Oxyz : Fx, Fy, Fz et trois compo- Figure 4 – Déplacement dû à la température
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VT
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bmVWRQ
R
Ancien chef du service Calculs de la société Entrepose division Entrepose Montalev Services
Président du comité de direction du CODETI (SNCT) des commissions UNM – 70 et 706
Membre de la CCAP
et article fait suite à un premier article qui traite des chargements et des
C modes de ruine. Dans ce deuxième article, on traitera plus particulièrement
des dispositions retenues par les codes de construction ainsi que des spécificités
propres aux réseaux aériens et enterrés.
p。イオエゥッョ@Z@。カイゥャ@RPPQ
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VU
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bmVWRQ
Ci facteur de concentration
1.1 Généralités
De , Re diamètre et rayon extérieurs
Les concentrations de contraintes qui existent dans une tuyaute-
Dm , Rm diamètre et rayon moyens rie, du fait de discontinuités géométriques, sont extrêmement
importantes, notamment vis-à-vis des sollicitations cycliques. Il est
R
e épaisseur du tube donc important de connaître les zones où apparaissent ces concen-
trations et de pouvoir les évaluer.
E module d’élasticité On peut classer (d’après le code ASME) les discontinuités de
structure en :
Fa force d’ancrage a) discontinuité structurale étendue de forme, ou de matériau,
affectant la distribution de contrainte ou de déformation à travers
f contrainte admissible du matériau toute l’épaisseur de la paroi.
Exemple : les piquages, les réductions, les coudes ;
H hauteur de couverture de la conduite enterrée b) discontinuité structurale locale affectant la distribution des
(minimum 0,8 à 1 m) contraintes ou déformations dans une partie relativement petite de
l’épaisseur de la paroi et provoquant de ce fait, des efforts nettement
I (1) moment d’inertie de la section droite du tube localisés.
Exemple : entaille, soudure à pénétration partielle.
I/V module d’inertie de la section droite du tube
Le facteur de concentration est le coefficient de forme qui repré-
sente le rapport de la contrainte maximale à la contrainte nominale :
i facteur d’intensification de contraintes
σ max
C i = -------------
K facteur de flexibilité σ nom
Mf moment de flexion Il existe une différence fondamentale entre les deux termes fac-
teur d’intensification de contrainte (§ 1.1.1) et facteur de concentra-
tion de contrainte (§ 1.1.2) en usage pour le calcul des tuyauteries.
MR moment résultant
Sauf spécifications particulières, les unités employées seront celles 1.1.2 Facteur de concentration de contraintes
d’un système homogène, les coefficients donnés correspondant eux aussi
à ce système.
Le facteur de concentration de contraintes Ci est utilisé notam-
π
(1) I = ------ ( D e4 Ð D i4 ) = 0 ,049 1 ( D e4 Ð D i4 ) ment dans les analyses des tuyauteries de classe nucléaire (classe 1
64
du Code ASME III). Il représente le rapport de la contrainte en un
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VV
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)) ) ) )
))))))))
)))))) )
photoélastiques, etc. ))
)) )) ))
)) )) )) )) )) )))
)) )) ))
)) ) ) )
Le facteur d’intensification caractérise donc un niveau de résis-
))))))))
)
tance et le facteur de concentration représente l’évaluation d’une
contrainte réelle qui peut se vérifier si des mesures sont effectuées.
Soudure à emmanchement
Il existe donc une relation entre les deux termes ; cependant,
celle-ci est complexe et difficile à déterminer. Comme approxima- a différentes soudures
tion valable, on peut considérer que le premier est sensiblement
moitié du second. C’est-à-dire : R
Ci = 2i
b soudure bout à bout (coupe)
Max 30
Joints dans les zones de transition
délardées 1,9 max 2,1 max
e brute soudée
De
Les soudures arasées sont des soudures qui ont été meulées à la surface intérieure et extérieure afin d’enlever les irrégularités dues au sou-
dage ou les variations brusques de géométrie dues à un alignement défectueux.
δ décalage admissible.
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VW
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R plexe.
Pour une courbe soumise à une flexion par des forces dans le plan
— deux extrémités à bride : C = λ1/3
Les essais de Markl ont par ailleurs démontré l’influence de la rigi-
du cintrage, on constate une ovalisation de la section et des sections dité des parties droites, amont et aval, d’une courbe qui ont ten-
droites plus importante que pour un tube droit. dance à empêcher ou à limiter l’ovalisation des tubes cintrés. Il
semble, cependant que cet effet s’étende sur des distances relative-
Cet accroissement de flexibilité se retrouve pour la flexion hors
ment faibles. Comme par ailleurs pour de très petits arcs l’interac-
du plan de cintrage.
tion de deux soudures rapprochées crée une intensification de
Von Karmann a proposé comme valeur du facteur de flexibilité : contrainte supérieure à celle due à la courbure, on peut donner les
directives suivantes :
10 + 12 λ 2 a) dans le cas où l’on utilise les facteurs d’intensification de
K = --------------------------
1 + 12 λ 2 contraintes sans tenir compte de l’influence des soudures, pas de
limitation suivant l’angle d’ouverture de la courbe ;
avec λ caractéristique de flexibilité = er ⁄ R m
2 ,
b) dans le cas où l’on utilise les facteurs de concentration de
e épaisseur du tube, contraintes en tenant compte des soudures, limitation dans les
courbes pour lesquelles l’angle d’ouverture est égal ou supérieur à
Rm rayon moyen de la section du tube, 30˚.
r rayon de cintrage.
De nombreux chercheurs se sont depuis penchés sur ce pro- 1.3.1 Courbes à sections
blème, donnant chacun des valeurs propres. Les méthodes propo-
sées sont souvent compliquées, raison pour laquelle il semble
préférable d’en rester à la formulation américaine couramment uti- Les changements de direction sont fréquemment réalisés sur les
lisée dans la pratique, basée sur une approximation proposée par tuyauteries basse et moyenne pressions (p < 30 × 105 Pa), par sec-
Beskin, et qui donne comme valeur : tionnement d’un tube droit (figure 2). Les courbes réalisées en sou-
dant des onglets (tronçons compris entre deux sections) présentent
1 ,65 des contraintes locales plus élevées que les courbes lisses.
K = ------------ Markl propose de prendre comme rayon de courbure effectif :
λ
ref = r
Comme les courbes provoquent un accroissement de flexibilité, la
contrainte due au moment fléchissant est accrue. Les facteurs de Dans le cas d’une seule section :
concentration de contraintes sur les surfaces extérieures valables
pour de petites valeurs de la caractéristique de flexibilité (λ < 0,5) 1 + cot θ
ont, suivant [1], les valeurs données dans le tableau 2. r ef < R m ----------------------
(0)
2
Étant donné la complexité et le coût des calculs de flexibilité et
Tableau 2 – Facteur de concentration de contraintes (Ci) que leurs résultats sont dans tous les cas approximatifs, il ne paraît
pas logique de mettre trop l’accent sur la précision dans l’évaluation
selon les modes de flexion
des facteurs d’intensification ou de concentration. Les ignorer n’est
Ci pas non plus envisageable, Markl propose de trouver un compromis
Flexion
qui consiste à utiliser l’équation :
longitudinale 0,84/λ2/3
dans le plan du cintrage 0 ,9 1 ,80
transversale 1,80/λ2/3 i = ----------- ou C i = ------------
λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3
longitudinale 1,08/λ2/3
hors du plan de cintrage pour la flexion dans et hors du plan du cintrage, cette formulation
transversale 1,50/λ2/3 fournissant des résultats conservateurs. On trouve, dans le
tableau 3 la valeur des coefficients applicables selon les courbes
considérées.
Les essais réalisés par Markl correspondent assez bien avec ces
valeurs et permettent d’afficher les valeurs suivantes pour les fac-
teurs d’intensification de contraintes :
1.3.2 Effet de la pression intérieure sur les courbes
de grand diamètre
— flexion dans le plan du cintrage
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e e
s
s
Re θ
θ
Mh = Mx1 Mp = My 1 Mh = Mx1
R
Mp = My 1
z
1
1
Mp 1 0
x y
Mp = My 3 Mt = Mz 1
2
Mp = My 3 Section droite médiane
3 2
3 Mt = My 3
Mh = Mz 3
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VY
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(0)
R
2 Rm 2
λ1 ⁄ 2 λ1 ⁄ 3 λ1 ⁄ 3
Rm (1 + cot θ)
r=
er 1 ,65 0 ,9 1 ,80 2 e ( 1 + cot θ ) 1 ,52 0 ,9 1 ,80
(3) -------- ------------ ----------- ------------ ------------------------------- ------------ ----------- ------------
Rm Rm 2
r λ λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3 2 Rm λ5 ⁄ 6 λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3
r = s cot θ r = Rm
2
es cot θ 1 ,52 0 ,9 1 ,80 d 0 ,9 1 ,80
-------------------- ------------ ----------- ------------ (5) -------- 1 ----------- ------------
2 Rm 2
λ5 ⁄ 6 λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3 Rm λ2 ⁄ 3 λ2 ⁄ 3
(1) Le code ASME III classe 1 donne comme valeur : (2) Cela constitue la base des essais de Markl [3].
(3) Théorie de von Karmann et extension de Beskin.
Ci = 1,95/λ2/3 (4) Communication de Pardue et Vigness.
(5) Référence : essais de Markl.
Pour les courbes comportant une soudure longitudinale, Ci est à
multiplier :
— pour une soudure arasée par 1,1 ;
— pour une soudure brute de soudage par 1,3.
Comme pour les coudes, le coût des calculs de flexibilité en avec c = (eef /e)3/2 = 1 toutes les fois où le raccord a la même
regard de la précision obtenue, pousse à l’utilisation d’une formule épaisseur que le tube à raccorder (cas des
unique pour la détermination du facteur d’intensification : tés soudés par exemple),
eef épaisseur effective du raccord dans le cas
i = 0,9/λ2/3 des tés soudés,
avec λ caractéristique de flexibilité : e épaisseur du tube à raccorder,
Rm rayon moyen du tube à raccorder,
λ = c ( er ef ⁄ R m
2 )
ref rayon de courbure effectif.
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M t = Mz 3
Mt
= Mx
3
1.5 Contraintes thermiques dues
1
1 au gradient de température
I
M h = M z1 dans la paroi
M h = Mz 2
2 On a vu (cf. [BM 6 720, § 1.3]) comment se traite le problème des R
Mt
z
contraintes apparaît chaque fois que le déplacement d’un élément
x2
)
))
)))
Té ou piquage
)))
e 4 ,4 e
)))
0,9 Té 0,9
))))
))))))))
)
soudé )))
-------- ----------- ------------ -----------
)))))
)))
))))))
)))
)
))))) )
)))
) ) ) ) )))))))
Té ou piquage Dérivation
))))
( e + 0 ,5 e 1 ) 5 ⁄ 2 ( e + 0 ,5 e 1 ) 5 ⁄ 2
))))
)))))))
)))
)))
0,9 0,9
)))
)
avec selle avec renfort
))))
)) ))))))))))))))))
) ))))
))) )))
))))
)
) ) )) ) ))) ))))
)))
-------------------------------------- ----------- ))
-------------------------------------- -----------
))))
)) )
))) ) ))))
))))
de renfort type
))))
)))
e 3 ⁄ 2 Rm λ2 ⁄ 3 e 3 ⁄ 2 Rm λ2 ⁄ 3
))))
)
)))
)) ) ) )
))))
) ) ) )))))))
)))
x
x e Dérivation 3 ,3 e
))))
)))))))))))))
------------
)
----------- avec bossage )) ) )
) ) ))))))
)))
-----------
extrudé (1) R R λ2 ⁄ 3 forgé (3) Rm λ2 ⁄ 3
m m
Rm e
)))))))
Pièce de raccord 4 ,4 e
)))))
0,9
)))
------------
)))
(1) Le té forgé est une pièce normalisée de dimension réduite se raccordant sur un tube droit, alors que le té extrudé est piqué directement sur un tube.
(2) Essais réalisés par Markl.
(3) Essais réalisés par Battelle.
(4) Essais réalisés par Blair.
(0)
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R
volume constant lière
D m dimension transversale de la Λ coefficient de pertes de charge
conduite λ W · m–1 · K –1 conductivité thermique du fluide
De = Re β nombre de Dean µ Pa · s viscosité dynamique du fluide
DH m diamètre hydraulique = 4S/ χ ν m2 · s–1 viscosité cinématique du fluide
(diamètre de la conduite si elle est ξ abscisse réduite
circulaire) ρ kg · m–3 masse volumique du fluide
E Pa module d’élasticité du matériau
constitutif du tuyau ρc kg · m–3 masse volumique critique thermody-
namique
e m épaisseur de la conduite kg · m–3
ρc masse volumique critique d’écoule-
g m · s–2 accélération de la pesanteur ment
H J · kg–1 enthalpie massique du fluide τ Pa contrainte tangentielle du fluide sur
∆H υ J · kg–1 enthalpie massique de vaporisation une surface cylindrique
h m charge τ s durée d’une perturbation
∆h m perte de charge (changement de régime)
χ m périmètre de la section de la conduite
k m rugosité de la paroi
L m longueur de la conduite
1 bar = 105 Pa = 10 –1 MPa.
Ma nombre de Mach
1 cal ≈ 4,185 J.
Pr = µcp / λ nombre de Prandtl
1 Pl (poiseuille) = 10 P (poise) = 1 Pa · s.
p Pa pression du fluide
1 St (stokes) = 10 – 4 m2 · s –1.
pc Pa pression critique thermodynamique
pc Pa = pm pression dans la zone
contractée d’une tuyère
pg Pa = p + ρgz
pi Pa pression dans une zone amont de
vitesse nulle (ou faible)
1. Propriétés des fluides
pm Pa pression correspondant au débit
maximal (sonique) Les conditions d’écoulement des fluides dans les tuyauteries, avec
q kg · s–1 débit massique de fluide ou sans échange de chaleur, dépendent tout à la fois de paramètres
géométriques et dynamiques (dimensions des tuyaux, pressions,
qV m3 · s–1 débit volumique de fluide
etc.) et des propriétés des fluides qui y circulent.
R m rayon de courbure d’une conduite
courbe Parmi ces propriétés, certaines intéressent l’écoulement
R J · mol–1 · K –1 constante des gaz parfaits seulement (masse volumique ρ, viscosité dynamique µ, viscosité
rapportée à une mole cinématique ν), d’autres interviennent dans les transferts de chaleur
(R = 8,317 × 103 J · mol –1 · K –1) monophasiques (capacité thermique massique à pression
r J · kg–1 · K –1 constante des gaz parfaits rapportée constante c p , conductivité thermique λ, nombre de Prandtl
à l’unité de masse (r = R /M ) Pr = µc p / λ), d’autres enfin doivent être prises en compte lorsque le
Re nombre de Reynolds fluide change de phase au cours de l’écoulement (température
S m2 aire de la section transversale de la d’ébullition T éb , enthalpie de vaporisation ∆H υ ) ainsi éventuelle-
conduite ment que les constantes du point critique (pression critique p c ,
T K ou oC température du fluide température critique T c , masse volumique critique ρ c ).
Tc K ou oC température critique thermo- Un certain nombre de ces propriétés varient en fonction de la
dynamique température ; aussi l’ensemble des données intéressant les divers
Tc K ou oC température critique d’écoulement fluides qui peuvent circuler dans les tuyauteries constitue-t-il un
Téb K ou oC température d’ébullition recueil volumineux qui n’aurait pas sa place ici ; on en trouvera un
Ti K ou oC température dans une zone amont de grand nombre dans le traité Constantes physico-chimiques des Tech-
vitesse nulle (ou faible) niques de l’Ingénieur. Dans ce qui suit, nous donnons les plus utiles,
V m3 volume pour un nombre limité de fluides, sous forme soit de tableaux, soit
de graphiques ; ces propriétés sont données soit à 20 oC, soit avec
v m · s–1 vitesse de déplacement du fluide
indication de leurs variations de température.
vc m · s–1 = cc vitesse critique d’écoulement
Les tableaux 1, 2 et 3 et les figures 1, 2 et 3 sont relatifs aux
propriétés ρ, µ, ν, c p , λ et Pr ; le tableau 1 les fournit pour sept liquides
1 bar = 105 Pa = 10 –1 MPa.
à 20 oC, le tableau 2 pour sept gaz à 20 oC et le tableau 3 pour trois
1 cal ≈ 4,185 J.
métaux liquides à diverses températures ; la figure 1 donne leurs
1 Pl (poiseuille) = 10 P (poise) = 1 Pa · s. variations pour l’eau liquide de 0 à 300 oC, la figure 2 pour l’air à
1 St (stokes) = 10 – 4 m2 · s –1. pression normale de 0 à 1 500 oC et la figure 3 pour la vapeur d’eau
à même pression de 100 à 1 500 oC.
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La conductivité thermique des fluides varie avec la température. — pour les gaz, à la température T (K) :
On obtient la conductivité λ par les relations :
λ (T ) = λ 0 (T / 273)n (2)
— pour les liquides, à la température T (oC) :
λ (T ) = λ 0 + βT (1) avec λ 0 conductivité thermique à 0 oC (273 K).
On trouvera les valeurs de λ 0 , β et n pour un grand nombre de
liquides et de gaz dans le traité Constantes physico-chimiques.
(0)
R
Liquide Pr
(kg · m–3) (kJ · kg–1 · oC–1) (Pa · s) (m2 · s–1) (W · m–1 · oC –1)
Eau ....................................................... 997 4,205 1,00 1,00 0,598 7,05
Aniline ................................................. 1 020 2,00 4,4 4,3 0,172 ≈ 50
Ammoniaque (saturée) ...................... 610 4,82 0,22 0,36 0,517 2,05
Fréon 12 .............................................. 1 315 0,975 0,26 0,198 0,072 3,5
Alcool butylique n .............................. 806 2,34 3,10 3,85 0,167 43,4
Benzène ............................................... 881 1,70 0,65 0,74 0,166 6,9
Glycérine ............................................. 1 260 2,35 1,7 1,35 0,286 ≈ 14
(0)
(0)
Sodium
93 926 1 380 0,70 0,76 86,3 11
200 901 1 340 0,43 0,48 86,0 7
450 838 1 300 0,24 0,29 68,8 4,5
700 778 1 255 0,18 0,23 59,8 3,8
Bismuth
316 10 000 144,4 1,02 0,162 5 16,4 14
400 9 890 148,1 1,41 0,143 15,6 13
550 9 685 154 1,08 0,111 15,6 11
700 9 530 162 0,86 0,090 15,6 9
Mercure
20 13 520 138 1,55 0,115 8,4 25,5
100 13 305 137 1,23 0,092 10,5 16,0
200 13 110 135 1,00 0,076 12,5 10,8
300 12 870 133 0,89 0,069 14,8 8,0
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(0)
Formule T éb ⌬H
Fluide
chimique (oC) (kJ · kg–1)
Acétone.......................... CH3COCH3 56,1 521,0
Alcool butylique n......... C4H9OH 116,8 591,3
Alcool éthylique ............ C2H5OH 78,3 855,0
Alcool méthylique......... CH3OH 64,7 1 100
Ammoniac ..................... NH3 – 33,4 1 374
Aniline............................ C6H5NH2 183 434,0
Azote .............................. N2 – 195,8 199,7
Benzène ......................... C 6 H6 80,1 394,0
Butane n......................... C4H10 – 0,50 385,4
Butane (iso) ................... C4H10 – 11,72 366,4
Chloroforme .................. CHCl3 61,5 247
Chlorure d’éthyle .......... C2H5Cl 4,7 389
Chlorure de méthyle CH3Cl – 23,8 428,1
Dioxyde de carbone...... CO2 – 78,4 573,5
Dioxyde de soufre......... SO2 – 5,0 389,7
Eau ................................. H 2O 100,0 2 262
Éther éthylique .............. (C2H5) 2O 34,6 351,1
Hexafluorure
d’uranium ...................... UF6 55,1 117,7
Hydrogène ..................... H2 – 252,7 452,0
Mercure.......................... Hg 361 292,5
Méthane......................... CH4 – 161,6 510,2
Figure 2 – Propriétés de l’air en fonction de la température
Oxygène......................... O2 – 183,0 213,0
à la pression normale
Propane.......................... C 3 H8 – 42,1 426
Sodium .......................... Na 914 4 207
Le tableau 4 donne la température d’ébullition T éb et l’enthalpie Sulfure de carbone ....... CS2 46,3 352
de vaporisation ∆H υ pour 27 corps usuels. On trouvera de Tétrachlorure
nombreuses autres données dans le traité Constantes de carbone..................... CCl 4 77 198
physico-chimiques. Trichloréthylène ............ C2HCl3 85,7 240
Enfin, le tableau 5 donne la pression critique p c , la température
critique T c et la masse volumique critique ρc pour 18 corps usuels.
On trouvera les mêmes valeurs pour un grand nombre d’autres (0)
corps dans le traité Constantes physico-chimiques.
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Tuyauteries
Flexibilité
par Richard GLODKOWSKI
Ingénieur de l’Université de Liège
Chef du Service des Calculs et des Essais de la Société Nordon et Cie
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1. Définition du tracé dilatation et de déterminer les efforts sur les appareils en fonction
d’une disposition différente des fixations ou des dispositifs auto-
des tuyauteries bloquants de vibrations.
On explore de cette façon les possibilités du tracé en facilitant
grandement son optimalisation.
1.1 Mise au point du tracé par ordinateur
Dans les méthodes connues de calcul des tuyauteries, on introduit
dans l’ordinateur les divers points de la ligne où l’on désire obtenir
1.2 Réalisation du schéma de calcul
des résultats [1] [2] [3] [4] [5] [6]. Dans le meilleur des cas, l’ordinateur
met en place les coudes dans la jonction entre deux tronçons droits. Le parcours des lignes est réalisé en introduisant les tronçons qui
relient les points de changement de direction et en leur donnant des
Le système fort évolué comme celui d’Adlpipe [7] prévoit numéros séquentiels (figure 1).
R
certaines facilités dans la modification du tracé. Il permet d’intro-
duire d’une part des coudes aux dimensions et caractéristiques Le parcours est indiqué par des flèches. Le choix du parcours est
différentes de celles des tronçons droits voisins, d’autre part des assez arbitraire. On pourrait sans inconvénient changer numéro-
butées et des supports dans des points choisis d’avance. tage et parcours. Les combinaisons sont nombreuses et peuvent
être choisies arbitrairement. L’unique obligation pour le projeteur
Toutes ces méthodes n’attachent pas assez d’importance à la est de s’assurer que le parcours se fait dans le même sens, du
définition du tracé dont dépend l’organisation du calcul. nombre le plus petit vers le nombre le plus grand, pour éviter à
Pour pallier cette carence, nous avons imaginé et réalisé une évo- l’ordinateur la recherche des signes des diverses caractéristiques
lution dynamique du tracé. En partant d’un canevas géométrique, des membres qu’il assemble et ordonne automatiquement.
déterminé par les distances entre les points de changement de direc- Cette façon de procéder permet d’ajouter des branches complé-
tion, le calculateur donne les instructions nécessaires à l’ordinateur mentaires aux points quelconques du tracé sans modification des
pour l’introduction des éléments flexibles et rigides dans le tracé, cartes existantes (§ 1.3).
tels que les coudes, les pièces de connexion, les robinets, les
compensateurs à soufflets, les tubes ondulés, etc. Il procède de la Chaque membre est inséré entre deux nombres : le plus grand
même façon pour définir la position, l’orientation et le décalage par désigne le membre même et le plus petit son origine.
rapport à l’axe du tube des fixations et des supports, en tenant Les membres sont associés aux dimensions des tubes. Le chan-
compte de leurs caractéristiques élastiques et de leurs réponses aux gement éventuel de celles-ci peut être introduit a posteriori par les
sollicitations. cartes concernant les pièces spéciales.
Le tracé est achevé automatiquement par l’ordinateur qui choisit La longueur et l’orientation du membre sont données par ses
la taille des membres (§ 2.1) et leur attribue des numéros séquentiels coordonnées établies dans un système de trois axes orthogonaux
qui facilitent l’interprétation des résultats. trigonométriques classiques. L’orientation des axes dans l’espace
Ce procédé permet d’obtenir au cours d’une même séquence de est arbitraire pour l’entrée des données. Elle peut être modifiée par
calcul les résultats des variantes avec et sans compensateurs de l’ordinateur, par exemple pour faciliter l’interprétation de certains
résultats.
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1.3 Mise en place des pièces spéciales Ici, les membres 4 et 5 sont modifiés tout en conservant leurs
caractéristiques. Le membre créé 25 reçoit les propriétés du coude
qui sont données par la carte-coude précisant le rayon et le
Il y a des pièces du type membre droit (robinets, soufflets,
numéro du tube de référence ou, à défaut, les caractéristiques élas-
rétreints, cales de mise sous tension, etc.) et des pièces du type
tiques spéciales.
branchement (barillets ou pièces de connexion en T, Y, etc.).
Les cartes des pièces spéciales comportent l’adresse sous la forme L’angle du coude est obtenu par l’ordinateur suivant les orienta-
tions des membres qui reçoivent le coude, ici 4 et 5 (calcul au
suivante : numéro du membre, longueur, position par rapport à
paragraphe 2.3).
l’origine ou à la fin du membre et caractéristiques élastiques définies
par le numéro du tube équivalent ou par les valeurs correspondantes La même carte peut servir pour plusieurs coudes de rayon et
indiquées directement sur la même carte. caractéristiques identiques mais comportant des positions et des
angles différents.
Une pièce spéciale crée de nouveaux membres et modifie les
membres anciens. Les nouveaux membres reçoivent des numéros
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Une fixation qui coupe le tracé à une des extrémités du membre 2.2 Flexibilité des membres droits
ne crée pas de nouveaux membres.
Dans le cas de la figure 6, la fixation crée trois nouveaux Le membre droit ordinaire représente un tronçon du tube droit.
membres, 27, 28 et 29, et modifie le 6. Les 27 et 6 gardent les En utilisant l’astuce du choix des axes propres au tronçon, employée
propriétés de l’ancien membre 6 et les 28 et 29 obtiennent les carac- entre autres par Stanley Poley [8], on peut simplifier les expressions
téristiques élastiques données par la carte de décalage. de flexibilité et d’orientation.
Le système auxiliaire X ′, Y ′, Z ′ pour le membre droit est tel que
l’axe OX ′ est dirigé de la fin du membre vers l’origine de celui-ci
1.6 Découpage et numérotation et que la position des autres axes n’a pas d’importance. Le système
définitifs des membres auxiliaire est donc défini par les projections du membre sur le
système principal d’axes (figure 7).
aX , aY et aZ sont donnés par les cartes d’entrée :
R
Dès que les divers éléments sont introduits dans le tracé, l’ordi-
nateur peut procéder à la définition finale des membres. Les
2 2 2
membres droits et coudés de grande longueur sont découpés en plus a = aX+aY+aZ
petit pour faciliter l’analyse détaillée des résultats de calcul.
La position du membre dans le tableau séquentiel donne son Les coefficients de flexibilité de ce membre, dans le système auxi-
numéro. liaire d’axes, sont calculés dans les matrices L′, J ′ et N ′ relatives à
ce système. La signification physique de ces matrices, comme celle
Le tableau séquentiel contient pour chaque membre sa descrip- de L, J et N (tableau de Notations et Symboles p. 2), est plus claire
tion, ses dimensions, son orientation, ses caractéristiques élastiques
que celle de A′m :
sous l’effet de la charge unitaire concentrée et de la charge unitaire
répartie, les numéros et les distances de toutes les fixations en aval.
Les charges concentrées et réparties et les fixations que l’on βa 0 0 λa 0 0
rencontre sur les parcours après passage sur le membre étudié sont L′ = 0 αa 0 J′ = 0 αa 3 / 3 + ηa 0
considérées comme se trouvant en aval. 0 0 αa 0 0 αa 3 / 3 + ηa
De plus, le tableau séquentiel contient pour chaque variante de
calcul les charges agissant directement et les sommes des charges
concentrées et réparties en aval des parcours passant par le membre 0 0 0
examiné. N′ = 0 0 αa 2 / 2
Une telle organisation du tableau séquentiel permet le déroule- 0 – α a2 / 2 0
ment extrêmement rapide de tous les calculs.
L’ordinateur calcule ces valeurs en partant des définitions données
en début d’article. Il détermine ensuite la matrice d’orientation θm
sur la base de la définition de la matrice carrée C m de
2. Flexibilité et orientation format 3 appelée cosinus directeur du système auxiliaire.
des membres Posons :
aX aY aZ 2 2
a 1 = – ------- ; a 2 = – ------- ; a 3 = – ------- ; a 12 = a 1 + a 2
a a a
2.1 Description générale des membres
Le membre constitue l’élément le plus simple de la tuyauterie. Il
est délimité par deux points voisins numérotés et il est désigné par
le numéro le plus élevé.
En général, le membre peut être sollicité par trois forces et trois
moments dirigés suivant les trois axes perpendiculaires l’un à
l’autre. À chaque effort, il répond par trois déplacements et trois
rotations. En conséquence, la flexibilité totale d’un membre est
décrite par une matrice de flexibilité carrée A m de format 6.
On peut facilement démontrer que cette matrice est symétrique
par rapport à la diagonale ; cette propriété découle de la loi de réci-
procité de Maxwell (articles de la rubrique Calcul des structures
dans le traité Sciences fondamentales). Elle possède donc 21 coef-
ficients indépendants.
La matrice de flexibilité représente la déformation du membre
sous l’effet des efforts unitaires. Elle est obtenue par le calcul ou
expérimentalement.
Pour obtenir la matrice de raideur, il suffit d’inverser celle de
flexibilité. Les coefficients de raideur représentent les efforts dus
aux déformations unitaires des membres.
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Il y a deux cas :
• 1er cas a 12 ≠ 0 :
a2 a1 a3
a1 – -------- – --------------
a 12 a 12
Cm = a1 a2 a3
a2 -------
- – --------------
a 12 a 12
a3 0 a 12
• 2e cas a 12 = 0 :
R
0 0 – a3
Cm = 0 1 0
a3 0 0
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■ Valeurs de N ij′ ( N 11
′ = N 12
′ = N 21
′ = N ′22 = N 33
′ = 0) : — Les caractéristiques élastiques du membre ne sont pas uni-
formes dans le plan perpendiculaire à son axe, par exemple α1 ≠ α2 .
R2 Dans ce cas, il faut bien définir le système auxiliaire par rapport au
′ = – ------- [ α 2 ( ϕ – sin ϕ cos ϕ ) + β ( ϕ – 2 sin ϕ + sin ϕ cos ϕ ) ]
N 13
2 principal en introduisant 4 cosinus et les signes des deux autres.
R2 Posons :
′ = ------- [ α 2 sin 2 ϕ + β ( 1 – cos ϕ ) 2 ]
N 23
2
2 2
′ = R 2 α 1 ( ϕ – sin ϕ )
N 31 C 11 = cos X ′ X ; C 31 = cos X ′ Z ; C 21 = sgn 1 – ( C 11 + C 31 )
′ = – R 2 α 1 ( 1 – cos ϕ )
N 32 2 2
C 13 = cos Z ′ X ; C 33 = cos Z ′ Z ; C 23 = sgn 1 – ( C 13 + C 33 )
Ces expressions sont tout à fait générales. Pour les ramener
dans le système principal, il faut définir le système auxiliaire d’axes et on obtient les autres valeurs de C :
R
en posant : C 12 = C 23 C 31 – C 21 C 33
T X′ T Y′ T Z′
T 1 = – ----------- ; T 2 = – ---------- ; T 3 = – ---------- C 22 = C11 C 33 – C 13 C 31 ; C 32 = C13 C 21 – C 11 C 23
T T T
On obtient l’expression du cosinus directeur C m du coude :
2.4.2 Tubes ondulés
C 11 = T 1′ ; C 21 = T 2′ ; C 31 = T 3′
T ′2 T ′′3 – T 3′ T ′′2 T 3′ T ′′1 – T 1′ T ′′3 5 10
C 13 = ----------------------------------------------- ; C 23 = ----------------------------------------------- ; α 1 = α 2 = ------- à -------
sin ϕ sin ϕ EI EI
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Dans le cas de la figure 9, il est suffisant de bloquer entre n et n ′ L’influence d’une partie des tuyauteries sur la partie voisine sera
les déformations uX , ωY et ωZ en laissant aux deux soufflets et aux appelée ici impédance. L’impédance est exprimée en flexibilité ou
tubulures de liaison leurs caractéristiques propres. en raideur. Elle est obtenue directement par l’ordinateur au cours
Les cartes d’entrée des pièces spéciales comportent les données d’une boucle de calcul sur l’influence de 6 efforts unitaires pris l’un
pour créer les divers membres composant l’ensemble du après l’autre. En répétant donc 6 fois l’opération du calcul de défor-
compensateur ainsi que les indications concernant la boucle fictive mations sous l’effet d’un effort unitaire, on obtient une matrice
et son orientation. Ces cartes permettent à l’ordinateur d’introduire complète de flexibilité de format 6. L’impédance en rigidité est
automatiquement dans le tracé le compensateur et son comporte- obtenue par inversion de la matrice de flexibilité. La notion de l’impé-
ment élastique. dance est très utile pour décrire la rigidité d’un raccordement sur
un générateur de vapeur ou sur des machines telles que turbine ou
L’emploi de boucles fictives peut être généralisé du fait que le pompe. Elle est également très intéressante pour la prise en compte
blocage par la boucle n’a pas besoin d’être rigide, au contraire il peut de la flexibilité à la limite du matériel d’un constructeur (figure 10).
être élastique. Une boucle fictive permet donc de décrire toutes les
R
propriétés spéciales d’un membre. Les constructeurs A et C donnent à la limite de leurs fournitures
l’impédance et les déplacements en supposant les points a et b
libres. Le constructeur B effectue les calculs définitifs et transmet
2.4.5 Supports, guides, fixations à son tour les efforts ou les déplacements en service aux
points a et b qui permettent aux constructeurs A et C de terminer
leurs études.
Ces dispositifs sont considérés la plupart du temps comme étant
parfaitement rigides. Dans le cas contraire, leurs coefficients d’élas-
ticité sont souvent indépendants les uns des autres et leur flexibilité
se limite aux seules valeurs situées sur la diagonale des matrices L′
et J ′ (§ 2.2). 3. Équations de flexibilité
Pour les guides et les fixations complexes faisant partie d’une
structure élastique, il est nécessaire de calculer ou de déterminer 3.1 Conditions d’équilibre d’une structure
expérimentalement les matrices complètes L′, J ′ et N ′. C’est le cas
de la fixation d’une ligne de conduite sur une autre ligne (figure 10). Une structure qui n’est pas sollicitée par les efforts se trouve en
équilibre même si l’on coupe toutes ses fixations sauf celle qui
positionne l’ensemble par rapport à l’espace.
Il est normal que la fixation non coupée constitue l’origine du par-
cours (figure 1) et exige un traitement spécial par rapport aux autres
fixations. Pour éviter cet inconvénient, il suffit de l’attacher par une
liaison sans dimension mais possédant une grande flexibilité à une
fixation fictive dont l’influence sur l’ensemble des efforts est tout à
fait négligeable. De plus, cet ancrage est fixe en espace et n’est
soumis ni à la dilatation, ni au mouvement. Il n’intervient que dans
le calcul de l’ordinateur qui ajoute automatiquement une grande
flexibilité sous forme d’une matrice carrée de format 6 concentrée
sur la diagonale. La flexibilité ajoutée intervient dans toutes les fixa-
tions, elle ne modifie donc pas l’équilibre de l’ensemble. L’unique
inconvénient, qui n’en est pas un dans le cas de l’ordinateur, est la
nécessité de manipuler, au cours de la résolution des équations, des
nombres possédant au moins 12 chiffres significatifs.
Figure 9 – Compensateur travaillant en parallélogramme
Une sollicitation quelconque modifie l’équilibre et provoque les
déplacements des ancrages libres. Le retour de la tuyauterie à la posi-
tion de départ demande le remplacement des fixations par les efforts
équivalents qui assurent les nouvelles conditions d’équilibre.
Certaines parties du réseau peuvent former des boucles qui ne
modifient pas l’équilibre extérieur mais occasionnent une indéter-
mination dans la répartition des efforts à l’intérieur de la tuyauterie.
Une coupure de la boucle résout ce problème. Les deux faces de
la coupure supportent les efforts de liaison qui, normalement, se
neutralisent mutuellement. Dès lors, les efforts de liaison dépendent
de la seule flexibilité de la boucle et le parcours dans la branche
boucle part de l’origine et se termine à la fin de celle-ci.
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Tuyauteries
Compensateurs de dilatation
par Marcel AUBRY
Ancien Directeur Technique. Service Compensateurs de Dilatation
de la Société d’Exploitation de Produits Industriels SEPI
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Cette solution n’est envisageable que pour une compensation axiale de la dila- Utilisation de joints
tation. Par suite du module d’élasticité élevé des matériaux, la compensation coulissants à presse-étoupe
exclusivement par déformation axiale suivant la loi de Hooke n’est pas possible.
R
La solution consiste à supprimer la liaison mécanique en interposant un joint
coulissant à presse-étoupe. Ce dispositif permet le déplacement coaxial de ses
extrémités, l’étanchéité étant obtenue par un presse-étoupe. Dans cette solution,
les difficultés rencontrées résident dans l’étanchéité, le guidage et les efforts
développés par les frottements du presse-étoupe et par l’effet de fond dont nous
reparlerons plus loin (§ 1.3.1.1).
Dans cette solution, qui ne concerne que les tuyauteries, la dilatation de chaque Utilisation de tracé
élément de la ligne est compensée par une déformation en flexion et en torsion autodilatable
des éléments adjacents, ce qui implique un changement de direction de ces
derniers. On constitue ainsi, à partir d’éléments droits et de coudes qui ont une
flexibilité supérieure à ces derniers, un tracé suffisamment souple pour
compenser la dilatation sans contraintes excessives dans les coudes ni efforts
trop importants au niveau des ancrages.
Un tracé autodilatable nécessite donc un encombrement important et est
rapidement limité en diamètre de tuyauterie par suite des efforts trop élevés qu’il
exerce sur le génie civil (à pression constante, les efforts sur les points fixes
varient comme la puissance quatrième du diamètre).
Les compensateurs de dilatation ont apporté des avantages aux deux solutions
précitées.
Dans le premier cas, la suppression du presse-étoupe a permis d’assurer
l’étanchéité du dispositif à compensation axiale.
Dans le second cas, une très grande flexibilité des compensateurs, qui est
caractérisée par une capacité de déplacements importants sous de faibles efforts,
permet de résoudre les problèmes de dilatation et d’efforts avec un encombre-
ment minimal de la ligne. Un compensateur installé sur une tuyauterie présente
les caractéristiques suivantes :
— un coefficient de flexibilité en rotation sous moment de flexion qui est
l’équivalent de plus de 200 m d’élément droit de tuyauterie ;
— un grand déplacement angulaire (plusieurs centaines de milliradians) avec
des efforts très faibles, exerçant des contraintes de flexion sur le conduit de
l’ordre du daN/mm 2.
Exemple : pour une tuyauterie de diamètre nominal DN = 450 mm, d’épaisseur
9,52 mm, dimensionnée pour une pression de 40 bar, il est possible de réaliser
un compensateur présentant les caractéristiques suivantes :
— longueur équivalente de tuyauterie droite 1 100 m ;
— déplacement angulaire admissible de 200 mrad exerçant sur la tuyauterie
(frottement dans les articulations inclus) une contrainte de flexion
de 1,25 daN/mm 2.
Avec de telles caractéristiques, il est donc possible de réaliser une installation
très compacte permettant de réduire les coûts d’investissement et d’exploitation.
Les premiers compensateurs installés en France ont apporté une solution aux
problèmes posés par :
— le chauffage urbain, qui a utilisé des compensateurs axiaux pour des tuyau-
teries rectilignes ;
— la centrale nucléaire de Marcoule, qui a utilisé des compensateurs sans
effet de fond pour des tuyauteries de DN = 1 600 mm ;
— les unités de craquage dans les raffineries pour des dilatations très impor-
tantes résultant de températures élevées (600 à 700 oC).
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Bien que les avantages des compensateurs soient reconnus et que, pour
certaines applications, ils soient les seuls moyens disponibles, certains utilisa-
teurs potentiels hésitent à les utiliser pour les raisons ci-après :
— les épaisseurs des soufflets, qui, étant jugées trop faibles, conduisent à pen-
ser que les compensateurs sont très vulnérables et peu sécurisants ;
— leur détermination et leur mise en œuvre, qui nécessitent la complète
connaissance des conditions d’exploitation et de montage ainsi qu’une étude
d’installation.
Ce dernier point ne devrait pas être un obstacle, car les règles de sécurité et
la législation incitent les différents corps de métiers (exploitants, concepteurs,
constructeurs et monteurs) à bien connaître ces problèmes et à se regrouper
dans des syndicats abordant ces sujets. Les constructeurs de compensateurs de
dilatation ont rédigé des Règles de Construction et d’Utilisation des Compensa- R
teurs de Dilatation (RCUCD) publiées par leur syndicat, le SNAM. Pour des appli-
cations relevant de la législation, le dimensionnement des soufflets doit répondre
à des règles précises qui font intervenir l’épaisseur minimale obtenue sur le pro-
duit fini. Ces règles font l’objet d’un document établi le 7/07/1980 par le SNAM
(Syndicat National des Articles Métalliques) et le SNCT (Syndicat National de
la Chaudronnerie, de la Tôlerie et de la Tuyauterie Industrielle) avec le concours
du CETIM (Centre Technique des Industries Mécaniques). Les fabricants de
soufflets doivent obtenir un accord préalable du Service des Mines et réaliser
des essais conformément aux instructions de la circulaire no 17009 du 9/07/1980
de la DQSI (Direction de la Qualité et de la Sécurité Industrielles).
En ce qui concerne le premier point, il est à remarquer que, dans la diversité
des modes de fabrication et des épaisseurs de soufflet retenues par le fabricant,
l’utilisateur peut trouver le produit qui lui convient le mieux. Il pourra apprécier
la résistance du soufflet à la pression à partir de la pression d’éclatement et de
la pression d’instabilité communiquées par le fabricant. Pour ce qui concerne
une utilisation sur une tuyauterie, le moment de torsion maximal acceptable par
le soufflet est également un élément d’appréciation.
L’objet du présent article est de donner une description des compensateurs,
d’en préciser les caractéristiques spécifiques et de montrer les principaux cas
d’utilisation. Ces renseignements devraient permettre au projeteur de définir les
principales données nécessaires aux constructeurs de compensateurs. Le dimen-
sionnement de ce matériel, qui est basé sur des résultats expérimentaux et qui
relève de la responsabilité du constructeur, ne sera pas traité dans cet article.
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R
YP
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Tuyauteries
Transmission de la chaleur
par Walter CERESER
Diplômé du Conservatoire National des Arts et Métiers
R
Ingénieur au Service d’Études et Projets Thermiques et Nucléaires
de la Direction de l’Équipement d’Électricité de France (EDF)
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TUYAUTERIES _________________________________________________________________________________________________________________________
R C1
C2
F/m
F/m
coût de la déperdition thermique
coût du calorifuge
Z
a F/m3
module d’inertie
coefficient de perte de charge
coefficients définis par l’analyse du
De mm diamètre extérieur du tube prix du calorifuge
Di mm diamètre intérieur du tube b F/m2 coefficients définis par l’analyse du
prix du calorifuge
E daN/mm2 — module d’élasticité du métal cp J/kg · oC capacité thermique massique
m2/h — diffusivité du métal e mm épaisseur du calorifuge
Gf densité de l’eau e0 mm épaisseur optimale du calorifuge
H s durée de service prévue actualisée em mm épaisseur du métal
f coefficient d’érosion-corrosion
Hg s durée globale de service
h taux d’humidité de l’écoulement
H1 valeur actualisée d’une dépense i coefficient amplificateur de
K — indice de contrainte contrainte
— coefficient fonction du parcours p bar pression intérieure
p1 bar pression amont
Ke coefficient d’amplitude de contrainte oC
t température de la paroi externe du
L m longueur de la tuyauterie calorifuge
M t/h · cm2 débit-masse ta oC température ambiante
t1 oC température de la paroi interne du
Ma moment de flexion dû au poids
tube
Mc moment de flexion dû aux t2 oC température de la paroi externe du
déplacements imposés tube et de la paroi interne du
Eθ calorifuge
NF = ---------
2
-
em x m distance dans l’épaisseur du métal
α W/m2 · K — coefficient d’échange du
P W/m flux thermique calorifuge avec l’air ambiant
Pc F/J prix unitaire de la chaleur perdue (α = α c + α r )
oC –1 — coefficient de dilatation
R mm rayon de courbure du tube
thermique du métal
Re mm rayon extérieur du tube
αc W/m2 · K coefficient de convection naturelle
Ri mm rayon intérieur du tube de la surface externe du calorifuge
S m2 — surface du revêtement extérieur αr W/m2 · K coefficient de rayonnement de la
mm/104 h — érosion pour 104 h de surface externe du calorifuge
fonctionnement αi W/m2 · K coefficient de convection
— section de passage fluide-métal
MPa — amplitude de contrainte ∆T gradients thermiques
SA contrainte secondaire admissible ∆p bar perte de charge
Sc contrainte admissible à la λ W/m · K conductivité thermique du
température ambiante calorifuge
Sh contrainte admissible à la λm W/m · K conductivité thermique du métal
température de service ρ kg/m3 masse volumique du métal
Salt MPa amplitude de contrainte alternée σps somme des contraintes
Sp pic de contrainte θ h temps
Sy limite conventionnelle d’élasticité
T oC température du fluide (1) Définition du Cv : nombre de gallons (US) d’eau à 15,6 oC (60 oF)
traversant en une minute un robinet lorsque la perte de charge amont-aval
de celui-ci est égale à 1 psi (livre/pouce carré). L’habitude de la profession
Ta (ou Tb ) oC température moyenne est de donner le nombre sans unité, c’est ce que nous adopterons.
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冢 冣
1 e 1
Nous avons les relations suivantes : ----- ln 1 + -------- + ---------------------------
λ Re α ( Re + e )
P = α i ⋅ 2πR i ( T – t 1 )
R
= α ⋅ 2π ( R e + e ) ( t – t a ) 1.2 Conductivité thermique
2πλ m ( t 1 – t 2 )
= -------------------------------------- et coefficient d’échange du calorifuge
em
冢
ln 1 + ---------
Ri 冣 1.2.1 Conductivité thermique du calorifuge
2πλ ( t 2 – t )
= --------------------------------
- La conductivité thermique du calorifuge λ est fonction de la
nature du matériau isolant employé et de sa température.
冢
ln 1 + --------
Re
e
冣 Dans les catalogues fournis par les constructeurs, la conductivité
à prendre en compte dans l’équation (1) est déterminée générale-
En faisant la somme des différences de température obtenues de ment à l’aide d’abaques à points alignés donnant la valeur moyenne
chacune des expressions ci-dessus, on obtient : de λ en fonction de la température des parois interne et externe de
l’isolant.
em Dans le cas des tuyauteries, la température de la paroi extérieure
P 1 1
ln 1 + ---------
冢 Ri 冣 冢
ln 1 + --------
Re
e
冣
T – t a = --------- -------------- + --------------------------- + ---------------------------------- + ---------------------------------
est de l’ordre de 30 à 60 o C. Dans ces conditions les valeurs
maximales de λ sont toujours voisines, tout au moins pour les
2π α i R i α ( R e + e ) λm λ matériaux isolants couramment employés dans l’industrie, des
valeurs données dans le tableau 1. (0)
T
(oC) (W/m · K)
100 0,045
300 0,075
550 0,105
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TUYAUTERIES _________________________________________________________________________________________________________________________
t – ta 0,25
ou
De 冢
α c = 1,3 -------------- 冣 2.2 Coût du calorifuge
avec De (m) diamètre extérieur du revêtement (ou du tube s’il
n’est pas calorifugé). Les paramètres les plus sensibles intervenant dans le coût du
calorifuge sont : le volume du matériau isolant et la surface de
Dans le cas des tuyauteries calorifugées, (t – ta ) est généralement revêtement extérieur. Nous admettrons :
compris entre 20 et 70 oC.
Nous retiendrons pour αc la valeur de 6 W/m2 · K. C2 = aV + bS (4)
Cette valeur augmente notablement avec la vitesse du vent. avec V (m3/m) volume du matériau isolant par mètre
de tuyauterie,
1.2.2.2 Rayonnement S (m2/m) surface du revêtement extérieur par
mètre de tuyauterie,
R
Le coefficient de transmission par rayonnement du revêtement
métallique est donné par : a (F/m3) et b (F/m2) coefficients définis par l’analyse du
prix du calorifuge.
4 273 + t a 4
100 冣 冢 100 冣
冢 -----------------
273 + t
- – ---------------------
α r = 4,5 ------------------------------------------------------------------
t – ta 2.3 Coût global optimal
Dans les conditions habituelles des tuyauteries calorifugées
(t compris entre 30 et 60 oC) αr peut être pris égal à 5 W/m2 · K. En remplaçant C1 et C2 dans l’équation (2) par les équations (1),
En conclusion nous proposons de donner au coefficient d’échange (3) et (4) :
entre le revêtement extérieur et l’air ambiant à l’intérieur des locaux
la valeur arrondie : 2π ( T – t a ) HP c
C = -------------------------------------------------------------------------
-
α = αc + αr = 10 W/m2 · K
冢 冣
1 e 1
----- ln 1 + -------- + ---------------------------
Sachant que cette valeur augmente notablement avec la vitesse λ Re α ( Re + e )
du vent, nous proposons de prendre, à l’extérieur des locaux : 2
+ a π [ ( R e + e ) 2 – R e ] + 2πb ( R e + e )
α→∞
On obtient :
La recherche de la précision dans ce domaine est difficile et inutile
car l’influence de α dans l’équation (1) n’est pas très importante.
1 1
– 2π ( T – t a )H P c ------------------------- – ---------------------------2-
λ ( Re + e ) α ( Re + e )
dC
- + 2a π ( R e + e ) + 2πb
---------- = ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
de 2
2. Épaisseur optimale 1
冢
e
冣
----- ln 1 + -------- + ---------------------------
1
λ Re α ( Re + e )
du calorifuge
En annulant la dérivée de C par rapport à e, on trouve :
L’épaisseur économique optimale est celle qui assure à 2
l’installation le coût minimal. b 1 e 1
Le coût global, fonction de l’épaisseur du calorifuge e, est égal Pc H a 冢
----- + R e + e
λ 冣 冢 Re 冣
----- ln 1 + -------- + ---------------------------
α ( Re + e )
à: A = ------------- ( T – t a ) = ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- (5)
a
C (e) = C 1(e) + C 2(e) (2) 1 1 1
avec C (F/m) le coût global pour un mètre de tuyauterie,
Re + e 冢
------------------
冣 ----- – ---------------------------
λ α ( Re + e )
C1 (F/m) le coût de la déperdition thermique, La valeur de e qui satisfait l’équation (5) est la valeur optimale e0 .
C2 (F/m) le coût du calorifuge. À partir de l’équation (5) on établit l’abaque (figure 2) dans lequel
Lorsque e augmente la fonction C 1 diminue tandis que C 2 on lit l’épaisseur économique optimale en fonction des conditions
augmente. Il existe une épaisseur e0 pour laquelle le coût global C économiques et la température du fluide pour les différents
diamètres extérieurs De des tubes, et les valeurs de conductivité de
est minimal. L’épaisseur économique optimale e0 est donc la valeur
l’isolant, ces dernières étant également fonction de la température.
de l’épaisseur qui annule la dérivée de C par rapport à e :
dC
---------- = 0
2.3.1 Détermination des paramètres économiques
de
e = e0
2.3.1.1 Chaleur perdue
Il incombe à l’utilisateur de l’installation de déterminer le prix
unitaire de la chaleur perdue Pc (F/J). Cette valeur dépend avant tout
2.1 Coût de la déperdition thermique du prix du combustible, bien entendu, mais elle peut aussi varier
en fonction de la température : un Joule de chaleur à haute
Le coût de la déperdition thermique d’un élément de tuyauterie température fournit un travail mécanique bien supérieur à un Joule
de longueur égale à l’unité (1 m) doit être actualisé afin de pouvoir à basse température, par exemple. Elle dépend aussi de certains
l’ajouter ensuite au coût du calorifuge, ce dernier étant un investissements qu’il peut entraîner : un Joule perdu dans une
investissement : enceinte fermée entraîne une installation de ventilation, etc.
C 1 = P · H · Pc (3)
avec H (s) durée de service prévue actualisée (§ 2.3.1.3),
Pc (F/J) prix unitaire de la chaleur perdue.
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Supportage
R
– du CODETI (Code Français de Construction des Tuyauteries Industrielles) ;
– du CODAP (Code Français de Construction des Appareils à Pression).
Coordinateur des Commissions techniques du CODETI et de la section III « Tuyauteries »
du Comité Européen de la Chaudronnerie. Tuyauterie (CECT)
à un niveau admissible.
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SUPPORTAGE _________________________________________________________________________________________________________________________
Dans cet article, nous utiliserons donc le terme supportage dans son sens le
plus général, et en particularisant les fonctions lorsqu’il sera nécessaire de le
faire, en utilisant les termes de supportage-poids, supportage-séisme, etc.
On conçoit donc fort bien, étant donné ce rôle de régulateur de contraintes, et
par conséquent d’efforts que remplit le supportage, que toute étude ou réalisa-
tion défectueuse puisse conduire à des troubles fonctionnels importants,
comme une perte d’étanchéité d’un jeu de brides, une fissuration d’une tubu-
lure, ou un délignage d’accouplements de machines tournantes.
R 1. Terminologie et symboles Point fixe : disposition de supportage limitant toutes les transla-
tions et rotations de la tuyauterie par rapport à la structure environ-
nante.
Comme dans toutes les techniques, il est nécessaire d’utiliser une Suspension par pendard : type de support comportant une ou plu-
terminologie précise, concrétisée sur les documents d’exécution par sieurs tiges de suspension et s’opposant à la composante verticale
représentation symbolique non équivoque. négative du déplacement.
La terminologie précisée ci-après est conforme à celle donnée Support posé libre : dispositif maintenant la tuyauterie contre
dans le code français de construction des tuyauteries industrielles l’effet de la composante verticale d’effort et ne s’opposant pas de
« CODETI » publié par le SNCT. façon notable à des déplacements ou rotations.
1.2 Symboles
1.1 Terminologie
Il est très utile, qu’à la vue d’un plan, on puisse distinguer le type
Support : dispositif destiné à : de support prévu, et vérifier rapidement la conformité de l’installa-
tion par rapport au plan. Chaque bureau d’études possède son pro-
— supporter le poids de la tuyauterie ainsi que celui de tous les
pre système de repérage. Nous donnons ci-après, à titre d’exemple,
équipements qui lui sont associés ;
un des systèmes utilisé depuis plusieurs années avec satisfaction :
— orienter et reporter les effets des sollicitations exercées par la
— point fixe ............................................................................... PF
tuyauterie sur l’environnement et sur elle-même : et d’une façon
générale, supprimer ou limiter un à six degrés de liberté d’un point — support pendu ...................................................................... S
particulier de la tuyauterie. • à portance variable.............................................................. SR
Nota : Cette deuxième condition conduit à distinguer : • à portance constante........................................................... SE
— le support élastique, dont la réaction varie linéairement avec la position de la tuyau-
terie, et dont la réalisation la plus courante est le ressort hélicoïdal ;
• rigide .................................................................................... SF
— le support à portance constante, dont la réaction, égale au poids de la portion de — support posé ........................................................................ P
tuyauterie à supporter, ne varie pratiquement pas, quelle que soit la position verticale de la • rigide verticalement, libre dans le plan ............................. PL
tuyauterie qui est fonction de la dilatation. Le contrepoids est le type parfait de ce genre de
support. • rigide verticalement, guidé longitudinalement ................ PG
Ancrage : point fixe de tuyauterie généralement réalisé au raccor- • rigide verticalement, guidé transversalement .................. PT
dement d’un appareil et pouvant de ce fait subir des déplacements — support spécial .................................................................... X
imposés. • amortisseur.......................................................................... XA
Butée : dispositif limitant ou annulant une ou plusieurs compo-
santes du déplacement ou de la rotation de la tuyauterie. La butée
est définie par la direction du mouvement interdit. Représentation des supports : tous les supports sont repré-
sentés sur les plans par un trait gras perpendiculaire à l’axe de
Butée dynamique : dispositif, autofreinant ou autobloquant, limi-
la tuyauterie, à l’exception des points fixes qui font l’objet du
tant dans une ou plusieurs directions le déplacement rapide de la
signe #.
tuyauterie sous l’effet d’efforts dynamiques, mais permettant dans
ces directions les déplacements lents tels que ceux dus à la dilata-
tion.
Guide : butée limitant la ou les composantes de déplacements
perpendiculaires à l’axe du mouvement autorisé. Le guide est défini
par la direction du mouvement autorisé.
2. Méthode d’étude
Nota : une butée suivant une direction peut être considérée comme un guide suivant du supportage
une direction perpendiculaire.
Si la butée n’existe que lors d’un déplacement brutal de la tuyauterie, comme dans le
cas d’un séisme ou d’un coup de bélier, on parle plutôt de butée dynamique, dont l’amor-
tisseur est le type le plus courant.
2.1 Objectifs à atteindre
Ce type de butée doit permettre le déplacement thermique de la tuyauterie.
Dispositif élastique : support à réaction variable ou constante des- L’étude du supportage est souvent la partie la plus négligée des
tiné à reprendre tout ou partie des effets de la composante verticale études d’installation soit que son importante ait été minimisée, soit
des efforts. que, volontairement, on ait cherché à réduire les coûts d’études. Il
Point semi-fixe : dispositif de supportage limitant toutes les trans- en résulte une improvisation dispendieuse lors du montage, et un
lations de la tuyauterie par rapport à la structure environnante. fonctionnement défectueux de l’installation. Il est donc nécessaire
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_________________________________________________________________________________________________________________________ SUPPORTAGE
d’apprécier à sa juste valeur l’importance du supportage, et d’inté- cas de béton, prévoir des tiges scellées lors du coulage ou des
grer judicieusement les phases d’études correspondant aux études fourreaux ;
générales d’installation. — pour les tuyauteries lourdes et dont la température de service
Le supportage d’une tuyauterie sera considéré comme satisfai- est élevée, s’orienter vers un supportage par pendards pour minimi-
sant si les objectifs suivants sont atteints : ser les réactions horizontales dues aux frottements.
— faible prix de revient en études ;
— faible coût et délai de fabrication réduit ;
— de la facilité de montage ; Tableau 1 – Écartement maximal entre supports
— des possibilités de réglage, nécessitées par les imprécisions (tuyauterie acier)
dans l’implantation des structures voisines ;
— d’une grande fiabilité en service. Tuyauterie vide Tuyauterie pleine d’eau
Notons à ce sujet, qu’un support n’est défini avec précision que Diamètre
R
très tard dans le cours de l’étude d’installation et qu’il est souhaita- extérieur non non
calorifugée calorifugée
ble qu’il soit installé avant les tuyauteries elles-mêmes. calorifugée calorifugée
mm m m m m
2.2 Règles à respecter 17,2 1,5 1,1 1,1 0,9
2.2.1 Au niveau des plans guides 21,3 2,5 2,2 2 1,8
Dès que l’on se trouve en présence d’une tuyauterie, dont les 26,9 2,7 2,4 2,2 2
conditions de service sont sévères (pression et/ou température éle- 33,7 3,2 2,8 2,5 2,2
vée, séisme), la fiabilité du supportage, son coût tant au stade de 48,3 4 3,5 3 2,5
l’étude qu’au niveau de la réalisation, son encombrement, son
esthétique même (qui n’est pas à négliger puisqu’il constitue la par- 60,3 4,5 4 3,5 3
tie la plus visible de l’installation) seront gravement compromis si, 88,9 5 4,5 4 3,5
dès les études préliminaires, lors de l’établissement des plans gui-
des, les impératifs posés par le supportage n’ont pas été clairement 114,3 5,5 5 4,5 4
définis et pris en compte. 141,3 5,5 5 4,5 4
Il est indispensable que les problèmes d’installation posés par le 168,3 6,5 6 5,5 5
supportage soient perçus très tôt lors de l’établissement des pre-
219,1 7 6,5 6 5,5
miers tracés. Les choix qui seront faits alors conditionneront toute
sa réalisation ultérieure. Il n’est certes pas nécessaire d’en fixer tous 273 7,5 7 6,5 6
les détails à ce stade de la conception, mais le concepteur doit pen- 323,9 8 7,5 7 6,5
ser, dès ce moment, à l’existence ultérieure des supports, des gui-
des, des ancrages, à apprécier les effets sur les structures, à choisir 355,6 8,5 8 7,5 7
des tracés judicieux pour limiter le plus possible les lourdes et 406,4 9 8,5 8 7,5
encombrantes charpentes secondaires, tout en s’assurant de la pos-
427,5 9,5 9 8,5 8
sibilité de déformations sans contraintes excessives de la tuyauterie
sous température. 508 10 9,5 9 8,5
Un certain nombre de règles simples doivent être présentes à Température maximale de service : 400 °C.
l’esprit du concepteur. La liste suivante n’est pas exhaustive et cha- Ne pas employer ces valeurs lorsque la tuyauterie comporte des charges
cun, en fonction de son expérience dans un type d’installation ponctuelles : brides, vannes.
donné, se devra de la compléter : Contrainte combinée flexion-cisaillement due au supportage : 10 N/mm2
— définir les sollicitations qui doivent être prises en compte pour pour une tuyauterie calorifugée pleine d’eau.
le supportage ; Les valeurs d’écartement entre supports mentionnées par ce tableau sont
— grouper les lignes en nappe pour minimiser les charpentes ; utilisables pour des tuyauteries en ligne droite et sans charge ponctuelle, en
— éviter de placer dans les nappes des tuyauteries susceptibles présence de changements de direction ou de masses localisées intermédiai-
de vibrer ; les supporter isolément ; res, il convient pour se prémunir d’un risque de déversement de réduire les
valeurs d’écartement spécifiées.
— prévoir un écartement entre tuyauteries permettant le calorifu-
geage, les attaches et les brides éventuelles ;
— éviter des passages de tuyauteries dans des zones vides, sans
possibilité de supportage ; utiliser le plus possible les charpentes 2.2.2 Au stade de l’étude d’exécution
existantes ;
— si les nappes sont placées sur des consoles, les tuyauteries les Lorsque toutes les lignes, dont le diamètre f > 2” (diamètre
plus lourdes doivent être situées près des ancrages de consoles ; si extérieur > 60,3 mm), seront tracées définitivement sur les plans
elles sont en nappes verticales, les tuyauteries importantes seront d’ensemble, l’étude d’exécution du supportage pourra être engagée.
situées en haut ; Pour les tuyauteries inférieures à 2”, seules celles passant en nappe
— ne pas oublier que plus une tuyauterie a un faible diamètre, avec les autres tuyauteries doivent être bien définies ; les lignes iso-
plus les supports doivent être rapprochés (tableau 1) ; lées ne seront tracées que succinctement, leur réalisation ainsi que
— si des pipes-racks sont nécessaires pour relier des unités diffé- l’installation de leur supportage seront souvent laissées à l’initiative
rentes, réserver un niveau pour les racks nord-sud et un niveau dif- des équipes de montage aidées par les dessinateurs de chantier.
férent pour les racks est-ouest, l’écart entre deux niveaux étant au
moins de 3 fois le diamètre de la plus grosse tuyauterie ; La première phase d’étude consistera à tracer sur un plan de char-
— si un supportage par pendards est prévu, laisser une distance pentes les lignes en unifilaire et à y positionner, au fur et à mesure
suffisante entre la tuyauterie et les charpentes supérieures pour ins- de leur détermination, les charpentes secondaires nécessaires.
taller des pendards assez longs (l’angle des pendards avec la verti- Une des difficultés de l’étude cohérente du supportage d’une ins-
cale ne devant pas excéder 3,5 à 4°) ; tallation réside dans le fait que les éléments de base nécessaires à la
— prévoir les ancrages et les butées importantes au voisinage de conception du support sont définis ligne par ligne, alors que la logi-
structures largement dimensionnées et peu déformables ; dans le que de l’installation impose une étude par zone géographique.
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_________________________________________________________________________________________________________________________ SUPPORTAGE
Définition des
sollicitations
Détermination des
sollicitations
Positionnement
R
des supports
Modifications
de tracé
Positionnement des
Non Calculs Oui butées statiques
ordinateur
Positionnement
Vérification manuelle des supports
de flexibilité
Non Avec Oui
poids
Oui Non
Calcul manuel des Conforme
réactions des supports
Oui Non Non Oui
Conforme Conforme
Calcul ou recherche
des déplacements
Oui Non
Conforme
Soit un point quelconque S d’une tuyauterie AB (figure 2), dont la ■ Cas particulier de la dilatation thermique
matrice de déplacement sera [dS]. Nous obtiendrons ce déplace-
Dans le cas particulier où le torseur [FB] est dû à l’expansion ther-
ment en effectuant une coupure en S et en exerçant sur cette section
mique entravée, on constate que le déplacement d’un point entre
une action représentant celle de la partie de droite SB.
deux états thermiques est la somme algébrique de deux termes :
Le déplacement [dS] s’écrira :
[d] = [d1] + [d2]
[fAS] ´ [FS] = [dS]
où, d’après le principe de normalisation : [d1] est le déplacement du point de la tuyauterie supposée libre à
son extrémité B, entre les états thermiques 1 et 2. Par exemple, si les
[fAS]B ´ [FB] = [dS]B coordonnées du point S par rapport à A sont : xS, yS, zS et si e est le
coefficient de dilatation supposé homogène entre A et S, le déplace-
avec [fAS]B somme des matrices de flexibilité des tronçons ment [d1S] s’écrira :
élémentaires compris entre A et S, chacun d’eux
ayant été normalisé par rapport à B, [d1S] = [xSe, ySe, zSe, 0, 0, 0]T
[dS]B déplacement en S, mais normalisé en B. Il suffira
de le ramener en S pour obtenir le déplacement [d2] est le terme calculé précédemment et dû à l’action du torseur
réel en ce point. [FB] agissant pour ramener l’extrémité B ’ en B.
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Tuyauteries
Contrôle et tolérance du supportage
par Bernard PITROU
Ingénieur à la société Entrepose-Montalev
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique A 812 − 1
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TUYAUTERIES _________________________________________________________________________________________________________________________
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1. Origine des non-adéquations 2. Définition des tolérances
du supportage théoriques
1.1 Défauts de conception 2.1 Tolérances de positionnement
Ils peuvent apparaître pour différentes raisons : Elles sont intimement liées à la conception et aux marges
— conceptionnelle, par exemple : utilisation de profilés ouverts existantes, elles-mêmes liées aux coefficients de sécurité.
dans une partie de support soumise à la torsion de tirant ou patin Deux cas essentiels sont à considérer.
trop court pour absorber de manière satisfaisante les mouvements
horizontaux ; ces défauts se traduiront par l’existence de déforma- ■ La conception a été réalisée sans analyse : dans ce cas, le
tion (torsion), force de rappel et/ou déformation (tirant trop court), positionnement du supportage est réalisé sur la base de l’expé-
blocage non prévu (désengagement d’un patin), etc. ; rience, qui se traduit généralement sous forme de tableaux ou
— absence ou erreur de calcul : dans ce cas, on constatera le plus d’abaques figurant dans des documents normatifs qui fournissent
souvent une déformation anormale issue d’un chargement trop les portées conseillées entre supports. Ces tableaux et abaques sont
important ; toujours conservatifs par rapport aux critères admissibles de défor-
— enfin, il faut tenir compte, sans qu’il s’agisse obligatoirement mation (flèche) ou de contrainte.
d’une erreur due à l’oubli ou à la méconnaissance de certains ■ La conception a été réalisée en effectuant les analyses tenant
chargements, par exemple : compte de l’ensemble des chargements : dans ce cas, le calculateur,
• du frottement qui peut conduire soit à des niveaux de pour juger de l’admissibilité des déformations et des contraintes,
contraintes trop importants dans la tuyauterie, soit à des incidents utilise les critères des codes ou normes. Ces critères sont déterminés
de supportage (déformation, déplacement de massifs...), en prenant en compte des coefficients de sécurité connus.
• des vibrations ou tout autre phénomène d’origine dynamique
La connaissance des marges (coefficient de sécurité, conser-
(exemples : coup de bélier dû à l’ouverture ou à la fermeture
vatisme) permet de définir les variations de position des supports
rapide d’un organe d’isolement).
qui sont acceptables entre les études et la réalisation.
Ces tolérances sont souvent pondérées par des considérations
liées à l’environnement, ce qui donne naissance, dans les spécifi-
1.2 Erreurs de réalisation cations de construction, aux notions de supports critiques et
supports non critiques.
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Stockage et transfert des fluides des machines
hydrauliques et thermiques
(Réf. Internet 42174)
2– Écoulements et tuyauteries
S
3– Organes de réglage et de contrôle Réf. Internet page
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1.
2.
Principales méthodes .............................................................................
Mécanisme : analyse à partir d’un examen visuel..........................
BM 6 450 – 2
— 2 S
3. Contrôle par ressuage ............................................................................ — 3
3.1 Analyse de la phase d’excitation ............................................................... — 3
3.2 Phase de perturbation ................................................................................. — 3
3.3 Phase de révélation ..................................................................................... — 4
3.4 Domaines d’application .............................................................................. — 4
3.5 Conclusions ................................................................................................. — 4
4. Contrôle par magnétoscopie ................................................................ — 4
4.1 Analyse de la phase d’excitation ............................................................... — 4
4.2 Analyse de la phase de perturbation ......................................................... — 5
4.3 Analyse de la phase de révélation ............................................................. — 5
4.4 Domaines d’application .............................................................................. — 5
4.5 Conclusions ................................................................................................. — 5
5. Contrôle par courants de Foucault ..................................................... — 6
5.1 Analyse de la phase d’excitation ............................................................... — 6
5.2 Analyse de la phase de perturbation ......................................................... — 6
5.3 Analyse de la phase de révélation ............................................................. — 6
5.4 Domaines d’application .............................................................................. — 6
5.5 Conclusions ................................................................................................. — 6
6. Contrôle par ultrasons ........................................................................... — 7
6.1 Contrôle par contact ................................................................................... — 7
6.2 Contrôle en immersion ............................................................................... — 7
6.3 Mise en œuvre ............................................................................................. — 7
6.4 Méthodes par transmission........................................................................ — 8
6.5 Utilisation des différents modes de propagation ..................................... — 8
6.6 Domaines d’application .............................................................................. — 9
6.7 Conclusions ................................................................................................. — 9
7. Contrôle par radiographie (radiologie industrielle) ....................... — 9
7.1 Excitation ..................................................................................................... — 9
7.2 Perturbation ................................................................................................. — 9
7.3 Révélation .................................................................................................... — 10
7.4 Conditions opératoires................................................................................ — 10
7.5 Sécurité ........................................................................................................ — 10
7.6 Domaines d’application .............................................................................. — 10
7.7 Conclusions ................................................................................................. — 11
8. Contrôle par émission acoustique ...................................................... — 11
8.1 Caractéristiques ........................................................................................... — 11
8.2 Facteurs d’influence .................................................................................... — 11
8.3 Domaines d’applications ............................................................................ — 12
8.4 Conclusions ................................................................................................. — 12
9. Thermographie ......................................................................................... — 12
p。イオエゥッョ@Z@ェオゥャャ・エ@RPPV
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1. Principales méthodes Cette liste de méthodes est loin d’être exhaustive. On citerait
encore, entre autres, l’étanchéité, dont la complexité de mise en
œuvre peut varier beaucoup selon le type et l’importance des
anomalies recherchées ou encore les méthodes qui utilisent des
Les méthodes de contrôle non destructif les plus couramment effets particuliers pour caractériser des matériaux ou des pièces
employées peuvent être classées en deux familles principales en (effet Barkhausen, par exemple). Enfin, de nouvelles méthodes
fonction du type d’anomalie recherchée dans la pièce. sont émergentes : TOFD, Phased Array (multi-éléments), ondes
Les méthodes de surface, (anomalies en surface extérieure) sont guidées…
les suivantes :
— examen visuel ;
—
—
ressuage ;
magnétoscopie ;
2. Mécanisme : analyse
— courants de Foucault. à partir d’un examen visuel
Les méthodes volumétriques (anomalies au sein de la pièce) sont
les suivantes : L’examen visuel est une méthode de contrôle non destructif dont
— ultrasons ; la mise en œuvre est souvent simple mais qui est très riche
— rayonnements ionisants. d’enseignements car elle permet d’expliquer le mécanisme d’un
contrôle.
D’autres méthodes existent et ont l’avantage d’être globales et en
temps réel. Il s’agit en particulier de : Il s’agit d’observer la surface d’un objet pour y déceler d’éventuel-
les anomalies. Cette observation nécessite une source de lumière
— la thermographie ; d’intensité et de longueur d’onde compatibles avec l’aptitude natu-
— l’émission acoustique. relle de l’œil de l’opérateur exécutant l’examen.
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S
Figure 1 – Processus mis en jeu lors d’un examen visuel
quantité de lumière émise par la source ;
— les distances entre la source et la pièce et entre l’œil et la
pièce ;
— les anomalies de perception de l’œil et sa sensibilité optimale
dans un domaine de longueur d’ondes bien particulier.
Une procédure de contrôle est nécessaire pour un tel examen. Elle Après nettoyage soigné, la pièce est
précise ces paramètres en fixant des valeurs limites acceptables soumise à l′action du pénétrant qui diffuse
dans le défaut.
pour chacun d’eux. Il est également important de noter que des évo-
lutions existent désormais pour traduire les résultats d’un contrôle
sous la forme d’une image numérisée et que les capteurs de mesure
font de plus en plus appel à des systèmes optoélectroniques met-
tant en jeu la conversion de photons en électrons. On procède au rinçage de l′excès du
pénétrant à la surface de la pièce.
Cette présentation du contrôle peut être généralisée pour la des-
cription des autres méthodes où on va retrouver :
— l’excitation, souvent caractérisée par un rayonnement de Œil
Source
nature électromagnétique ou une vibration mécanique et un champ
magnétique ;
— la perturbation, définie dans tous les cas de figure par la pièce Révélateur
et l’anomalie qu’elle contient, et qui traduit l’interaction avec
Le pénétrant contenu dans le défaut diffuse
l’excitation ;
sur le révélateur appliqué à la surface de la
— la révélation, assurée soit par l’œil, soit par des systèmes de
pièce. On observe la tache résultante sous
capteurs traduisant sous forme de signaux électriques la réaction l′éclairage adapté.
entre l’excitation et la perturbation.
Dans tous les cas, des procédures sont nécessaires pour la mise
en œuvre et des évolutions techniques sont apparues et se poursui- Figure 2 – Principe de contrôle par ressuage
vent depuis plusieurs années (par exemple, il faut noter l’impor-
tance de plus en plus grande prise par l’imagerie pour la restitution
des informations recueillies par les capteurs et le recours à des trai- — le choix du produit pénétrant ; on utilisera un produit d’autant
tements de l’information). plus sensible que la rugosité de surface est faible et que le matériau
Les principales méthodes de contrôle non destructif sont présen- n’est pas poreux ; le classement dans l’ordre croissant des sensibili-
tées ci-après. tés, généralement admis, est le suivant :
• produit coloré,
• produit fluorescent pré-émulsionné,
3. Contrôle par ressuage • produit fluorescent à post-émulsion ;
— la durée d’application ; il est nécessaire de respecter les temps
préconisés par le fabricant pour l’application considérée (générale-
Le contrôle non destructif par ressuage a pour objectif de détecter ment entre 15 et 30 min).
des défauts débouchant en surface sur des matériaux non absor-
bants (figure 2).
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S
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S DMS
DRIRE
déclaration de mise en service
direction régionale de l’Industrie, de la Recherche
Le document a été conçu sous forme de fiches rassemblant pour
chacun des principaux types d’équipements sous pression les prin-
cipales dispositions réglementaires applicables. Ces fiches
et de l’Environnement comprennent :
QCND qualification du personnel pour les contrôles — un diagramme sur lequel sont portés :
non destructifs • les seuils de soumission, matérialisés par un trait gras cyan,
QMOAP qualification des modes opératoires d’assemblages au-dessus duquel l’équipement est soumis,
permanents • la zone d’application des dispositions communes au type
QPAP qualification du personnel pour les assemblages d’équipement cité (inspections, requalification avec ou sans
permanents épreuve...), matérialisée en grisé,
RPS récipients à pression simples • la zone d’application des dispositions additionnelles propres
au type d’équipement cité (DMS, CMS), matérialisé en tramé
SIR service inspection reconnu cyan,
SPHP sans présence humaine permanente • la date de mise en application des nouvelles dispositions,
tenant compte des dispositions transitoires prévues dans l’AM
TdC tête de cheval modificatif, matérialisée par un trait mixte gras,
VIM vérification initiale en marche • pour information, la catégorie de risque I, II, III ou IV à laquelle
appartient l’équipement, selon le classement de la DESP et du
décret 99-1046 du 13 décembre 1999,
• la zone, marquée « décret art 7 », au-dessus de 0,5 bar mais
1. Domaine d’application inférieure au seuil de soumission, pour laquelle les équipements,
bien que dans le champ d’application de la DESP et du décret, ne
sont soumis qu’aux seules règles de l’art ;
Le présent dossier couvre les contrôles en exploitation des équi- — un tableau résumant les principales dispositions
pements sous pression en application des textes ci-dessous : réglementaires applicables.
— décret 99-1046 du 13 décembre 1999 modifié : relatif aux équi- Ces fiches, au nombre de onze, sont rassemblées dans le
pements sous pression ; paragraphe 4, en annexe de ce dossier. Elles concernent chacun des
— arrêté du 15 mars 2000 modifié : relatif à l’exploitation des types d’équipement suivants :
équipements sous pression ;
— récipients gaz – groupe 1 (sauf appareils CAFR, bouteilles et
— circulaire BSEI No 06-080 du 6 mars 2006.
extincteurs) en tableau 3 ;
Il ne traite pas des équipements tels que les canalisations de — récipients gaz – groupe 1 (appareils CAFR) en tableau 4 ;
transport, certains équipements sous pression destinés au fonction-
— récipients gaz – groupe 2 autres que la vapeur (sauf appareils
nement de véhicules, certains appareils en service dans les installa-
CAFR, bouteilles et extincteurs) en tableau 5 ;
tions nucléaires de base...
— récipients gaz – groupe 2 autres que la vapeur (appareils
Par contre, les récipients à pression simples, qui ont été intégrés CAFR) en tableau 6 ;
dans le champ d’application de l’AM du 15 mars 2000, suite à la
— récipients vapeur/eau surchauffée – groupe 2 (sauf appareils
modification apportée par l’AM du 30 mars 2005, sont pris en
CAFR) en tableau 7 ;
compte dans ce document.
— récipients vapeur/eau surchauffée – groupe 2 (appareils CAFR)
Pour les équipements entrant dans son champ d’application, les en tableau 8 ;
dispositions prévues par l’AM du 15 mars 2000 modifié remplacent
— générateurs de vapeur (vapeur, eau surchauffée, fluide calo-
désormais toutes celles relatives à l’installation, à la mise en service
porteur), exploités avec présence humaine permanente (APHP) en
et aux contrôles périodiques prévus par les décrets du 2 avril 1926
tableau 9 ;
ou du 18 janvier 1943, qui deviennent donc caduques.
— générateurs de vapeur (vapeur, eau surchauffée, fluide calo-
L’exploitant peut toutefois continuer à demander à bénéficier porteur), exploités sans présence humaine permanente (SPHP) en
d’aménagements plus favorables qui avaient pu être accordés pour tableau 10 ;
certains types d’équipements dans le cadre de textes pris en appli-
cation des décrets de 1926 ou de 1943. Ces dispositions moins con- — tuyauteries gaz – groupe 1 en tableau 11 ;
traignantes peuvent être appliquées quel que soit le régime de — tuyauteries gaz – groupe 2 en tableau 12 ;
fabrication de l’équipement (décret 99-1046 ou anciens textes de — accessoires sous pression en tableau 13.
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Tableau 1 – Vocabulaire
Ancien terme Nouveau terme Remarques
Propriétaire ou exploitant Exploitant Sauf convention contractuelle contraire, l’exploitant est défini comme étant
le propriétaire et a la charge de faire effectuer les contrôles réglementaires ;
il peut être représenté par un tiers à qui il a confié l’exploitation de l’équipe-
ment ou certaines opérations de contrôle
Visite périodique Inspection périodique
Visite intérieure (ext.) Vérification intérieure (ext.)
Réépreuve Requalification périodique La requalification porte non seulement sur l’appareil mais aussi sur les
accessoires de sécurité et inclut visite et épreuve
PV ou certificat d’épreuve Attestation de requalification L’attestation trace les différentes opérations contenues dans la requalifica-
périodique tion (inspection, épreuve, rapports d’essais réalisés...)
Appareil sous pression Équipement sous pression « Équipements » ne couvre pas seulement les appareils (récipients, généra-
teurs), mais aussi les tuyauteries, les accessoires sous pression (robinette-
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bmVTVP
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S Description des principes et moyens retenus pour le respect de ces conditions pour les
équipements soumis à DMS
QMOAP, QPAP, QCND pour assemblages permanents des équipements entre eux
•
•
Constat de l’étanchéité des assemblages, permanents ou non, après mise en service (par
l’exploitant) •
Compétence et information du personnel chargé de la conduite des équipements sous
pression •
Habilitation formalisée et reconduction périodique du personnel conduisant les équipements
soumis à DMS (1)
Vérification initiale en marche pour CAFR et générateurs SPHP •
Responsabilités et périodicités •
Contenu de l’inspection •
Appareils CAFR et générateurs •
Inspection périodique Cas particuliers (butane, propane) •
Extension aux RPS •
Rédaction de programme de contrôle des tuyauteries •
Application aux néo-soumis •
Obligation pour l’exploitant de tenir compte des remarques faites lors de l’inspection ou •
de la VIM
Obligation du retrait de service des équipements à niveau de sécurité altéré •
Contrôle de mise en service •
Renouvellement de ce contrôle après changement d’installation ou modification notable •
Nouveau champ d’application •
Extension aux RPS •
Dispositions particulières propres aux SIR •
Application des nouvelles périodicités •
Requalification périodique
Contenu de la requalification •
Matérialisation de l’opération •
Application aux néo-soumis •
Dispositions particulières pour les tuyauteries •
Requalification dans les centres fonctionnant sous système AQ approuvé • (2)
Intervention (réparation ou modification) •
Application aux néo-soumis •
Gaz autre que vapeur : p > 4 bar (3)
Vérification des dispositifs de
sécurité sur appareils CAFR Gaz autre que vapeur : p ⭐ 4 bar •
Vapeur : 1 < V ⭐ 100 L •
(1) Applicable à compter du 22/04/2001.
(2) Application optionnelle jusqu’au 30/06/2005 et obligatoire à compter du 1/07/2005.
(3) Application à compter du 22/04/2002.
QQR
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bmVTVP
Il doit contenir toutes les informations sur les équipements 3.2.2 Contenu de la déclaration
nécessaires à la sécurité de son exploitation, son entretien, son con-
trôle et sa réparation éventuelle. Il comprend a minima : Dans la déclaration doivent figurer :
— l’attestation de contrôle de mise en service pour les équipe- — pour une personne physique, les noms, prénom(s) et adresse
ments qui y sont soumis ; du déclarant ; pour une personne morale, la forme juridique, la
— une description des principes et moyens retenus pour satis- dénomination ou raison sociale, l’adresse, le no SIRET, les nom, pré-
faire aux exigences des conditions d’installation et d’exploitation du nom(s) et qualité du signataire de la déclaration ;
titre II de l’AM ; — le lieu d’installation ;
— l’enregistrement de toutes les opérations ou interventions — les caractéristiques principales de chacun des équipements
relatives aux contrôles, inspections et requalifications périodiques, concernés par l’obligation de déclaration ;
aux incidents, aux réparations et modifications de l’équipement ; — le motif de la déclaration.
— pour les tuyauteries, le programme de contrôle. De plus, la déclaration doit être accompagnée :
— d’une description succincte de l’installation, comprenant
l’identification des différents équipements sous pression constitu-
Ce dossier doit être tenu à disposition de la DRIRE durant
tifs de celle-ci et, notamment, ses accessoires de sécurité ;
toute la vie de l’équipement. Il doit être transmis au nouvel
— pour les équipements CE, d’une copie de la déclaration de
exploitant en cas de changement de site ou de revente de
S
conformité de l’équipement (ou de l’ensemble le cas échéant) ;
l’équipement.
— pour les équipements fabriqués conformément aux décrets de
1926 ou 1943, d’une copie de l’état descriptif ;
— pour les équipements ayant fait l’objet d’une modification
3.1.3 Autres documents notable, d’une copie de l’attestation de conformité de l’exploitant et
de l’attestation de conformité pour les essais réalisés.
Pour les équipements cités au paragraphe 3.1.2, les documents L’exploitant doit en outre établir et tenir à disposition de la DRIRE,
suivants doivent être présents : pour toute la durée de vie de ces équipements :
— une description des principes et moyens retenus pour satis-
— la copie de la déclaration de mise en service ;
faire aux exigences des conditions d’installation et d’exploitation du
— les documents formalisant l’aptitude du personnel à la titre II de l’AM ;
conduite des équipements sous pression. — le dossier descriptif et le dossier d’exploitation (dossier de
suivi ou registre d’entretien) (cf. § 3.1).
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S
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S
1. Présentation générale............................................................................. BM 6 560 - 2
1.1 Réglementation et codes de construction ................................................. — 2
1.2 Préparation des tôles................................................................................... — 2
2. Choix d’un procédé et d’une température de formage................. — 2
3. Procédés et technologie du formage ................................................. — 2
3.1 Emboutissage .............................................................................................. — 2
3.1.1 Emboutissage avec serre-flan ........................................................... — 2
3.1.2 Emboutissage sans serre-flan ........................................................... — 3
3.1.3 Emboutissage au coup par coup....................................................... — 5
3.2 Pliage ............................................................................................................ — 7
3.3 Cintrage ........................................................................................................ — 7
3.3.1 Préparation des flans.......................................................................... — 7
3.3.2 Croquage ............................................................................................. — 8
3.3.3 Formage de troncs de cônes ............................................................. — 8
3.4 Repoussage.................................................................................................. — 9
3.4.1 Repoussage au tour............................................................................ — 9
3.4.2 Repoussage sur machine à former les bords................................... — 10
4. Machines de formage ............................................................................. — 11
4.1 Presses d’emboutissage ............................................................................. — 11
4.2 Presses de pliage ......................................................................................... — 12
4.3 Rouleuses ..................................................................................................... — 12
4.3.1 Rouleuses de type pyramidal ............................................................ — 12
4.3.2 Rouleuses de type croqueur .............................................................. — 13
4.4 Tours à repousser ........................................................................................ — 15
4.5 Machines à former les bords ...................................................................... — 16
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. BM 6 562
cation par formage des constructions chaudronnées. Le lecteur trouvera les références biblio-
graphiques en [Doc. BM 6 562].
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© Techniques de l’Ingénieur BM 6 560 − 1
QQU
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1. Présentation générale Le formage sera plus particulièrement décrit dans cet article.
Le soudage est présenté dans la rubrique Soudage de ce traité.
1.1 Réglementation
et codes de construction
2. Choix d’un procédé
Les appareils et les équipements chaudronnés, qu’ils soient uti-
lisés pour le stockage de liquides ou de gaz, ou comme récipients et d’une température
soumis à pression dans les industries chimique, pétrochimique ou
nucléaire, représentent un risque potentiel important. Une fissu-
de formage
ration, un endommagement ou une rupture peuvent entraîner des
conséquences humaines et environnementales catastrophiques. Les viroles (enveloppes à section généralement circulaire) sont
Cela a amené les autorités nationales et européennes à mettre en réalisées essentiellement par cintrage sur rouleuse. On pratique,
place une réglementation et des associations de constructeurs ont dans certains cas, le cintrage au pas à pas sur presse hydraulique ;
établi des codes de construction adaptés [50]. cette technique est utilisée pour les tôles fortes lorsque l’on ne dis-
pose pas d’une rouleuse de capacité suffisante.
S
La réglementation relative aux appareils et aux équipements
sous pression a subit une modification importante à partir de fin Les fonds bombés peuvent être formés par de nombreux
mai 2002. En effet, une nouvelle directive européenne est venue procédés :
remplacer la réglementation nationale applicable dans chacun des — emboutissage avec ou sans serre-flan ;
pays européens. Cette nouvelle directive 97/23/CE couvre la majo- — repoussage ;
rité des équipements soumis à une pression positive supérieure — emboutissage au coup par coup ;
à 0,5 bar. Le champ d’application de cette nouvelle directive est
— formage sur machine à former ;
beaucoup plus large que la réglementation française antérieure
— procédure combinée comprenant plusieurs des opérations
applicable aux appareils à pression de gaz ou de vapeur. Elle
précédemment indiquées.
impose des exigences essentielles de sécurité pour l’ensemble des
phases de réalisation des équipements sous pression : conception, Chacun de ces procédés peut être effectué à froid ou à chaud.
fabrication, contrôle, évaluation de la conformité. La figure 1 définit les domaines d’application de trois procédés
de formage en fonction du diamètre du flan, de l’épaisseur de la
tôle et de la température de formage. Chaque procédé de formage
1.2 Préparation des tôles a un domaine spécifique d’emploi, avec un recouvrement, partiel
ou total, avec les autres procédés. Dans la zone commune à plu-
sieurs procédés, c’est l’importance de la série qui guidera le choix
La préparation d’une tôle consiste à la découper aux dimensions d’une technique :
désirées et à préparer les bords pour le soudage et l’assemblage
ultérieur. — emboutissage au coup par coup : pièces unitaires ou petite
série (< 10 pièces) ;
La préparation des bords est décrite dans les différents articles — repoussage : série moyenne (10 à 50 pièces) ;
de la rubrique Soudage de ce traité. — emboutissage en une ou plusieurs passes : série importante
Le découpage aux dimensions peut être réalisé par un procédé (> 50 pièces).
mécanique (cisaillage, sciage...) ou thermique par fusion localisée Pour les épaisseurs de 10 à 60 mm environ, le formage peut être
du métal (oxycoupage, découpage au plasma, au laser...). effectué dans certains cas à froid (température ambiante) ou à
chaud (T > 150 oC) ; là encore, c’est l’importance de la série qui per-
■ Cisaillage : des cisailles à lames longues peuvent comporter des
met de choisir un procédé.
lames d’une longueur de 6 000 mm. La lame supérieure, mobile,
est commandée par vilebrequin ou par vérin ; la lame inférieure est Enfin, une usine ne dispose que d’un nombre limité de
soutenue par le bâti. Ce type de machine permet des découpes machines ; le choix d’un procédé sera donc fait en fonction des
rectilignes pour des épaisseurs allant jusqu’à 30 mm. capacités des machines.
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6 000 6 000
4 000 4 000
2 000 2 000
0 0
0 20 40 60 80 0 20 40 60 80 100 120 140
Épaisseur (mm) Épaisseur (mm)
a formage à froid b formage à chaud
Pour chaque procédé ont été portées les capacités maximales des machines actuellement sur le marché
contact avec l’outillage. Dans cette zone, le métal est soumis à des épaisses [3]. Les conditions limites d’emboutissage sans serre-flan
contraintes tangentielles de compression qui peuvent, dans sont définies par la formule suivante :
certaines conditions, conduire à une perte de stabilité du flan. Ce
-------e
phénomène se produit si le diamètre du fond bombé est supérieur Df 1,05 [ 5,5 + ( r m /e ) ]
= ------------------------------------------------------ (1)
à 80 fois l’épaisseur de la tôle. On peut diminuer ce risque en pre- ᐉ β – 1,09
nant un rayon de matrice égal à deux fois l’épaisseur de la tôle [1].
avec Df diamètre du flan,
Une technique plus difficile à mettre en œuvre consiste à faire e épaisseur du flan,
varier la pression de serre-flan pendant l’emboutissage afin d’avoir
( D f /e ) ᐉ diamètre relatif limite du flan,
toujours l’effort minimal nécessaire pour prévenir la formation de
plis sans entraîner un amincissement local important de la paroi. β rapport d’emboutissage ( β = D f /D m ),
Les abaques de la figure 2 permettent de déterminer la valeur de Dm diamètre moyen de la pièce,
la pression de serre-flan nécessaire en fonction de la course du rm rayon de la matrice.
poinçon et des paramètres géométriques du flan et de l’outillage.
L’abaque de la figure 3 permet de déterminer ( D f /e ) ᐉ en fonc-
D’après ces abaques, on voit qu’une augmentation du diamètre tion du rapport d’emboutissage β et du rayon relatif de la matrice
du flan, du rayon de matrice et de la course du poinçon, d’une part, r m /e.
et qu’une diminution du coefficient de frottement, d’autre part, ont La formule (1) est applicable pour l’emboutissage des fonds
pour conséquence une augmentation de la pression de serre-flan bombés de types hémisphérique, elliptique, à grand rayon de carre
nécessaire. L’emboutissage d’un fond en acier inoxydable austéni- ou à fond plat. La forme du fond, le matériau du flan et la tempé-
tique demande une valeur de pression de serre-flan supérieure à rature d’emboutissage ont une influence réduite qui est négligée.
celle nécessaire à l’emboutissage d’un acier non allié. La variation
de la pression de serre-flan au cours de l’emboutissage peut être Il est préférable d’augmenter le diamètre relatif limite du flan en
commandée par une came [2]. augmentant le rayon de matrice. Ainsi, pour des emboutissages
ayant un rapport β élevé (β > 1,6), il est recommandé d’utiliser
On pratique couramment l’emboutissage à froid de pièces r m = 4 à 6 e. Un rayon de matrice supérieur à 6 e risque de provo-
jusqu’à 10 mm d’épaisseur. L’épaisseur des pièces embouties à quer un écart géométrique des fonds par rapport à la forme du
chaud varie d’environ 7 à 200 mm. Le diamètre des pièces formées poinçon.
varie de 400 à 3 500 mm. Les outils sont réalisés essentiellement
Les outillages sont généralement en fonte à graphite lamellaire
en fonte alliée, avec ou sans trempe superficielle selon l’impor-
ou en fonte alliée au chrome et au nickel.
tance de la série.
Les pièces de forme simple (secteur de sphère, élément torique)
sont formées à chaud en un coup de presse, entre un poinçon et
une matrice. Pour les pièces unitaires ou les petites séries, l’outil-
3.1.2 Emboutissage sans serre-flan lage est réalisé dans certains cas par mécanosoudage.
Pour la réalisation des fonds bombés, l’outillage est constitué
L’emboutissage des tôles fortes est bien souvent pratiqué en
d’un poinçon et d’une matrice de forme annulaire supportée par
matrice sans serre-flan. Cette technique est utilisée pour réaliser
des chandelles (figure 4). Le démandrinage de la pièce du poinçon
des pièces peu profondes telles que des fonds bombés.
est exécuté par un extracteur amovible. La sortie de la pièce de
Le facteur limitatif de l’emboutissage sans serre-flan est la perte l’outillage est réalisée à l’aide d’un éjecteur ou en enlevant les
de stabilité de la tôle, caractérisée par la formation de plis radiaux, chandelles supports sur une demi-circonférence. La forme du poin-
ce qui ne permet d’emboutir que des tôles relativement çon est celle de la face interne du fond à emboutir.
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3,0
2,5
2,0
3,0
2,5
2,0
3,5
3,5
rm /e rm/e
µ= 0,40 µ=
(p /R) x 10
(p /R) x 10
0,10 0,08
0,2
0,11 0,09
0,12
0,13 0,32 0,10
0,16 0,14 0,11
0,24
0,12
0,16
0,08
0,04 0,08
S
0,005
0,005
0 0
100 140 180 220 100 140 180 220
120 120
Df /e Df /e
F D m /2
160 160
200 h 200
D f /e
Df /e
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
2h /Dm 2h /Dm
Figure 2 – Nomogrammes permettant de déterminer la valeur et le sens de variation de la pression optimale de serre-flan pendant l’emboutissage
à froid de fonds elliptiques
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1. Mesure et calcul
des déformations dans ᐉ1
ᐉ0
les opérations de formage ᐉ2
Df — déformations rationnelles :
d = 100 ln -------- pour e 10 mm (2)
De ε 1 = ln (1 + e 1 ) ; ε 2 = ln (1 + e 2 ) ; ε 3 = ln (1 + e 3 )
À partir des déformations rationnelles, la déformation équiva-
Df
d = 100 ln -----------------------
D e – 2e pour e > 10 mm (3) lente selon Von Mises s’écrit :
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S
Geleji [17] a établi une formule de calcul pour l’effort maximal
F (N) développé lors du formage sans serre-flan d’un fond plat ou
2. Calcul des efforts de formage d’un embouti profond circulaire :
élevés. Le choix d’une presse adaptée au travail projeté passe par avec dc (mm) diamètre du bord intérieur de la pièce, corres-
le calcul des efforts développés. pondant à l’effort maximal de formage,
dp (mm) diamètre du poinçon,
2.1.1 Emboutissage avec serre-flan e (mm) épaisseur de la tôle,
R (MPa) résistance à la traction de la tôle,
L’effort d’emboutissage pour une pièce cylindrique est calculé de
la manière suivante. α (degrés) angle d’entrée de la matrice,
µ coefficient de frottement (≈ 0,3 dans le cas d’un
■ Première passe
emboutissage à chaud bien lubrifié),
Effort maximal :
Ymini. (mm) valeur du bras de levier correspondant à l’effort
FR = π d e R (5) maximal :
avec d (mm) diamètre du poinçon, — pour matrice à angle d’entrée α :
e (mm) épaisseur de la tôle, Ymini. = 0,25 [dc – dp + 2e (1 + cos α )]
FR (N) force maximale admissible sur la tôle en cours — pour matrice à rayon d’entrée rm :
d’emboutissage,
R (MPa) résistance à la traction du métal. Ymini. = 0,134 (rp + rm ) + 0,784 e
Cette valeur est pondérée par un coefficient k qui prend en compte avec rp rayon du poinçon,
le rapport de réduction :
rm rayon de la matrice.
F p = k FR (6)
Pour les matrices à angle d’entrée, l’effort est maximal lorsque
avec F p (N) effort maximal d’emboutissage. la pièce est tangente à l’angle d’entrée de la matrice (figure 3a ).
Pour les matrices à rayon d’entrée, l’effort est maximal pour
Suivant les auteurs, k prend des valeurs différentes. Wassilief [1] α = 30o (figure 3b ). La détermination de d c se fait en posant l’éga-
propose : (0) lité de la surface du flan et de la surface de la pièce à l’instant
considéré.
m = d /D 0,55 0,60 0,65 0,70 0,75 0,80 Les abaques des figures 4 et 5 permettent de calculer d c respec-
k 1 0,86 0,72 0,60 0,60 0,40 tivement dans le cas d’une matrice à rayon d’entrée et dans le cas
d’une matrice à angle d’entrée telle que 2 α = 30o.
Dans le cas d’un second emboutissage en reprise, la formule sui-
avec D diamètre du flan.
vante donne la force maximale de déformation F (N) :
■ Passes suivantes
F = (0,14 β tot + 0,28) π d p 2 e R (10)
Effort maximal :
avec d p 2 (mm) diamètre du poinçon pour le second
dn – 1
F R = 0,5F R ( n – 1 ) + 5d n e R lg ---------------
dn
(7)
e (mm)
emboutissage,
épaisseur de la tôle,
avec n nombre de passes, R (MPa) résistance à la traction de la tôle,
Df
F R (n – 1) effort maximal pour la (n – 1)e passe, βtot rapport d’emboutissage total β tot = ---------- ,
d p2 冢 冣
d n – 1 , d n diamètre de la pièce à la (n – 1)e passe et à la
n e passe. Df (mm) diamètre du flan.
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2
4
K dc /dp
3,6
1,5
rp /dp = 0,0025
0,05
0,01
3,2
0,25
1
2,8
S
Dm 1 1,5 2 2,5
e Df /dp
Df diamètre du flan
dp dp
0,1
0,002
Figure 2 – Calcul de l’effort d’emboutissage sans serre-flan 0,5
d’un fond hémisphérique : détermination du facteur K 0,1
1,5 0,1
0,5
0,1
0,3
0,5
0,1
0,5
0,5
dc 1
1 1,5 2 2,5
dc Df /dp
dp
rp
rs
rp
rm 2.2 Efforts de pliage
= =
ymini Pour le pliage en V, l’effort de pliage exercé par le poinçon est
donné par la formule :
ymini α C R L e2
α = 30° F = ---------------------- (11)
V
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Robinetterie industrielle
S
de radioélectricité et de mathématiques appliquées de Grenoble)
1. Généralités................................................................................................. BM 6 900 - 2
1.1 Définitions et fonctions ............................................................................... — 2
1.2 Qualités d’un élément de robinetterie ....................................................... — 2
1.3 Paramètres déterminant le choix ............................................................... — 2
1.4 Familles de robinets .................................................................................... — 2
1.5 Évolution de la robinetterie industrielle générale..................................... — 3
2. Technologie................................................................................................ — 4
2.1 Types courants de robinets......................................................................... — 4
2.2 Robinets pour applications particulières ................................................... — 9
2.3 Matériaux couramment utilisés.................................................................. — 10
2.4 Raccordements ............................................................................................ — 12
2.5 Actionneurs .................................................................................................. — 13
3. Aspects théoriques.................................................................................. — 16
3.1 Notions sur l’étanchéité .............................................................................. — 16
3.2 Comportement du robinet par rapport au fluide ...................................... — 21
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. BM 6 900
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique BM 6 900