Vous êtes sur la page 1sur 6

Rev. sci. tech. Off. int. Epiz.

, 2014, 33 (1), 91-96

Santé et bien-être des animaux : équivalence ou


complémentarité ?
B. Nicks (1)* & M. Vandenheede (2)

(1) Écologie et éthologie vétérinaires, Faculté de Médecine vétérinaire, Boulevard de Colonster, 20, B43,
B-4000 Liège, Belgique
(2) Éthologie vétérinaire, Bien-être des animaux et éthique animale, Faculté de Médecine vétérinaire,
Boulevard de Colonster, 20, B43, B-4000 Liège, Belgique
* Auteur chargé de la correspondance : Baudouin.Nicks@ulg.ac.be

Résumé
Les concepts de « santé » et de « bien-être », qu’ils soient appliqués à l’homme
ou aux animaux, sont de plus en plus souvent associés. Mais sont-ils pour autant
indissociables, voire synonymes ? Même si la santé humaine est généralement
définie comme un état de complet bien-être physique, mental et social, la
santé animale est souvent encore considérée de manière réductrice comme
une absence de maladies. Pourtant, l’évolution récente des connaissances
scientifiques amène à devoir reconsidérer à la hausse la complexité mentale de
l’animal, et à lui reconnaître ainsi la capacité de ressentir des émotions, d’avoir
des besoins et d’accéder à un certain degré de conscience. La science du
bien-être des animaux a justement pour objectif d’étudier leurs états mentaux
ainsi que leurs capacités d’adaptation aux conditions de la domestication. Dans
l’attente d’une application globale du concept de « santé », intégrant notamment
la santé mentale, aux animaux comme aux humains, la notion de « bien-être »
reste un élément important à ajouter aux préoccupations sanitaires classiques.
De manière plus globale, cette association permet de nourrir une réflexion éthique
relative à l’utilisation de l’animal par l’homme, et par conséquent d’adapter au
mieux nos choix de société en la matière.

Mots-clés
Animal – Bien-être – Éthique – Homme – Santé.

Introduction des animaux » (Animal Welfare Science) (9). Elle s’est petit
à petit imposée comme un choix de société (10), au point
de figurer aujourd’hui en bonne place parmi ceux prônés
Les notions de « santé » et de « bien-être » se retrouvent au pour l’Europe par le Traité de Lisbonne (11). Pourtant,
centre de nombreuses préoccupations au niveau mondial, cette symbiose affichée entre « santé » et « bien-être » ne
qu’elles soient appliquées à l’homme ou aux animaux. Elles cache-t-elle pas une redondance ? Qu’apporte à la santé de
sont en effet intimement associées au sein d’un concept se préoccuper du bien-être ? La santé ne se suffit-elle pas à
récent appelé « Une seule santé » (One Health), qui y elle-même? Améliorer le bien-être est-il toujours favorable à
intègre même la santé de l’environnement au sens large la santé et vice-versa?
(1), notamment dans le cadre d’enjeux planétaires tels que
celui de la sécurité alimentaire (2, 3). Des organisations
clés en matière de santé (Organisation mondiale de la santé
animale [OIE], Organisation mondiale de la santé [OMS], Santé animale ?
Organisation des Nations unies pour l’alimentation et
l’agriculture [FAO], Fonds des Nations unies pour l’enfance Depuis 1946, l’OMS définit la santé comme « un état de
[UNICEF]) ont très clairement épousé cette problématique complet bien-être physique, mental et social, [qui] ne consiste
du bien-être (4, 5, 6, 7). Appliquée principalement pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité »
aux animaux domestiques et supportée au départ par (12). Plus récemment, le concept de « santé mentale » y est
des organisations de protection animale (8), elle s’est logiquement présenté comme « davantage que l’absence de
progressivement étayée scientifiquement au point d’être troubles ou de handicaps mentaux, […] un état de bien-être
reconnue actuellement comme la « science du bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les
92 Rev. sci. tech. Off. int. Epiz., 33 (1)

tensions normales de la vie, accomplir un travail productif vers lequel il faut tendre. Un de ces aspects est la capacité
et contribuer à la vie de sa communauté » (13). Même si d’adaptation à l’environnement, reflet du fonctionnement
le vocabulaire utilisé semble parfois difficile à appliquer tel biologique de l’animal et s’appréciant de manière
quel à l’animal, la santé des animaux n’est-elle pas également zootechnique, sémiologique, physiologique et éthologique
plus que l’absence de maladies ou de pathologies ? Force (27, 28). L’importance relative accordée à ces différentes
est de constater que cette conception ne s’impose que facettes du bien-être des animaux dépend des scientifiques.
très progressivement en médecine vétérinaire. Depuis sa Les biologistes (éthologues, écologues…) ont tendance à
création en 1924, les missions de l’OIE sont notamment privilégier les aspects comportementaux, les zootechniciens
de surveiller et de contrôler les maladies animales (14). Ce considèrent plutôt les mesures de productivité, les
n’est qu’à partir de son 3e Plan stratégique (2001-2005), que physiologistes se focalisent sur le stress alors que les
l’Organisation inclut « l’amélioration de la santé animale, vétérinaires se concentrent souvent sur l’absence de
de la santé publique vétérinaire et du bien-être animal à maladies (29). Toutefois, diverses études démontrent
l’échelle mondiale » dans son mandat, réaffirmé dans les tout l’intérêt d’une approche globale de la question,
deux plans suivants et s’étendant maintenant jusqu’en débouchant sur une mesure intégrée du bien-être animal
2015 (15). Toutefois, l’analyse des missions spécifiques de (25, 29, 30, 31, 32, 33), comme illustré par les études
l’OIE reflète toujours bien l’importance des maladies (15), récentes menées dans le cadre du programme européen
et l’élargissement de la définition de la « santé animale » « Welfare Quality » (34).
semble donc plutôt lié à l’ajout du « bien-être animal »
que d’une modification de la définition de la santé en elle- Parallèlement à ces considérations pratiques, la notion de
même, qui se rapprocherait de celle de l’OMS. Pourtant, bien-être évolue également vers une conception hédoniste,
les progrès scientifiques dans les domaines de l’éthologie en bénéficiant des avancées récentes en neurophysiologie
et des neurosciences amènent à devoir reconsidérer à la (35) et en éthologie cognitive (36). Non seulement sont
hausse la complexité mentale de l’animal, comme le montre repoussées les limites phylétiques de la douleur pour y
par exemple la récente « Déclaration de Cambridge sur la inclure par exemple les poissons [37], céphalopodes [38],
conscience » (16). L’animal en tant qu’« être sensible », crustacés et mollusques [39], mais sont également étudiées
tel qu’il est décrit dorénavant dans le Traité de Lisbonne les émotions positives comme la joie et le plaisir, afin de
(2009), doit être considéré comme étant notamment capable développer une approche plus directe du bien-être des
de ressentir des émotions, d’avoir des besoins et d’accéder animaux (40). Cette dernière démarche fait se rapprocher
à un certain degré de conscience (17, 18, 19). Le concept ainsi le bien-être et la santé au sens large, dans une
de « santé mentale » devrait donc également s’appliquer à optique qui se veut ainsi plus prophylactique que curative
l’animal. Un animal peut par exemple souffrir d’« anxiété » (p.ex. 41).
(20), de « dépression » (21) voire de « troubles compulsifs »
(22), autant de défis que commence à relever la « médecine
vétérinaire du comportement » (23). Outre l’absence de ces
pathologies, l’animal en bonne santé mentale serait donc Le bien-être animal : un plus
celui qui a « une vie qui mérite d’être vécue » (24), comme
le montre l’évolution récente de certaines considérations en pour la santé animale, voire
matière d’éthique animale (25).
humaine ?
De manière générale et au vu de ce qui précède, il apparaît
Bien-être des animaux ? donc pertinent de considérer le bien-être animal comme un
état d’équilibre dynamique (homéostasie) entre l’animal et
Lorsque l’OMS définit la santé humaine (12), il est son environnement (interne et externe): les efforts consentis
intéressant de noter que se trouve en bonne place le mot pour maintenir ou retrouver cet équilibre peuvent dépasser
« bien-être » (voir plus haut) ! De la même manière, voire les capacités d’adaptation et provoquer ainsi des souffrances
presque en miroir, Hughes définissait déjà en 1976 le bien- physiques et mentales, éventuellement préjudiciables
être animal comme « un état de parfaite santé physique et notamment en termes de santé (42). Bien qu’il soit admis
mentale, où l’animal est en complète harmonie avec son depuis quelque temps que « la maladie a un impact négatif
environnement » (26). Dans un cas comme dans l’autre, majeur sur le bien-être des animaux de production »
il est parfois encore reproché à ces visions leur caractère (29, 31, 33, 43), les aspects relatifs à la santé mentale
théorique et illusoire. Ainsi, qui peut se targuer d’avoir devraient faire l’objet de plus de recherche scientifique
été dans un tel état au moins une fois dans sa vie ? Il est (44). Les progrès récents en matière de « psycho-neuro-
donc d’autant plus délicat de l’appliquer tel quel à l’animal. immunologie » humaine (45) devraient ouvrir la porte à des
Le concept de « bien-être animal » a évolué ensuite vers applications animales et intéresser la médecine vétérinaire
des aspects plus pratiques, sans renier toutefois cet absolu moderne au plus haut point, compte tenu de l’évolution des
Rev. sci. tech. Off. int. Epiz., 33 (1) 93

connaissances relatives aux capacités mentales des animaux. néanmoins questions en termes de bien-être et d’éthique.
Chez eux également, des états de souffrance mentale Là aussi, une réflexion intégrant la notion élargie de la santé
(phobie, anxiété, compulsion, dépression…) pourraient se doit d’éclairer le chemin à parcourir, débouchant déjà sur
très bien limiter les capacités immunitaires et fragiliser certaines balises (50, 51).
ainsi leur santé physique. Il est déjà clairement démontré
que les stress psychologiques subis par les animaux de

Conclusions
production affectent leur santé physique (46, 47). Un lien
avec la santé humaine peut même déjà être tissé, puisque
ces stress combinés à ceux du transport et de l’abattoir
affectent grandement les qualités organoleptiques (goût, Si la santé humaine au sens large est présentée comme
odeur, aspect) et sanitaires des viandes, avec de possibles synonyme du bien-être, il n’en va pas (encore) de même
répercussions sur la santé humaine (48) ! Se préoccuper pour les animaux. La santé animale est encore bien souvent
du bien-être animal, voire bientôt de la santé mentale des considérée uniquement comme l’absence de pathologies
animaux, ne peut donc qu’améliorer la santé des animaux physiques, malgré notamment les progrès scientifiques en
au sens large, mais aussi la qualité des produits de l’élevage. matière de complexité cognitive et émotionnelle, et donc de
Toutefois certaines mesures, a priori favorables au bien-être santé mentale appliquée à l’animal. Aussi le bien-être des
des animaux (accès à l’extérieur, litière, regroupements…), animaux ne peut-il se limiter à cette définition restreinte
pourraient s’avérer problématiques en termes sanitaires. de la santé, et doit donc rester le complément scientifique
Il convient donc de les appliquer de manière raisonnée indispensable de celle-ci, permettant de respecter cet « être
et prudente. Il a été ainsi conclu, après plusieurs années
sensible » dans toute sa globalité, de nourrir notre réflexion
d’études, que les inconvénients des cages conventionnelles
éthique relative à l’utilisation de l’animal par l’homme, et
en batterie pour poules pondeuses, préjudiciables en
par conséquent d’adapter au mieux nos pratiques en la
matière de bien-être des animaux et désormais interdites en
Europe, l’emportent sur certains avantages sanitaires a priori matière.
(49). À l’inverse, il faut reconnaître que certaines mesures
de police sanitaire (quarantaine, dépopulation…), censées
être salutaires en matière de santé globale, peuvent poser

Salud y bienestar de los animales.


¿Equivalencia o complementariedad?
B. Nicks & M. Vandenheede

Resumen
Cada vez más los conceptos de «salud» y «bienestar», ya se apliquen al hombre
o a los animales, vienen asociados. Ahora bien: ¿son por ello indisociables, o
incluso sinónimos? Aunque por un lado se suele definir la salud humana como
un estado de completo bienestar físico, mental y social, por el otro aún se asimila
con frecuencia la salud animal, de forma harto reductora, a la mera ausencia
de enfermedad. La reciente evolución del saber científico, empero, obliga a
reconsiderar al alza la complejidad mental del animal y a reconocer en él la
capacidad de sentir emociones, experimentar necesidades y acceder a un cierto
grado de conciencia. La ciencia del bienestar animal tiene justamente por objetivo
estudiar los estados psíquicos de los animales, así como sus mecanismos de
adaptación a las condiciones que impone la domesticación. En espera de una
aplicación global del concepto de «salud», que integre especialmente la salud
mental, tanto en animales como en personas, la noción de «bienestar» seguirá
siendo un elemento importante que añadir a las consideraciones sanitarias
clásicas. De modo más general, esta asociación permite alimentar una reflexión
94 Rev. sci. tech. Off. int. Epiz., 33 (1)

ética sobre el uso del animal por el hombre, y por consiguiente adaptar mejor las
decisiones que como sociedad tomamos en la materia.

Palabras clave
Animal – Bienestar – Ética – Hombre – Salud.

Références
1. One Health Initiative (2013). – The One Health Initiative: 10. Brambell Committee (1965). – Report of the Technical

mission statement. Page web : www.onehealthinitiative.com/ Committee to enquire into the welfare of animals kept
mission.php (consultée le 11 avril 2013). under intensive livestock husbandry systems. Her Majesty’s
Stationery Office, Londres.
2. Kelly A.M., Ferguson J.D., Galligan D.T., Salman M. &
Osburn B.I. (2013). – One health, food security, and 11. Union européenne (UE) (2007). – Traité de Lisbonne

veterinary medicine. J. Am. vet. med. Assoc., 242 (6), 739–743. modifiant le traité sur l’Union européenne et le traité instituant
Page web : avmajournals.avma.org/doi/pdf/10.2460/javma. la Communauté européenne, signé à Lisbonne le 13 décembre
242.6.739 (consultée le 11 avril 2013). 2007. Off. J. Eur. Union, C30b, 1-271. Page web : eur-lex.
europa.eu/JOHtml.do?uri=OJ:C:2007:306:SOM:FR:HTML
3. Berthe F., Vannier P., Have P., Serratosa J., Bastino E., Broom (consultée le 11 avril 2013).
D.M., Hartung J. & Sharp J.M. (2012). – The role of EFSA
in assessing and promoting animal health and welfare. 12. Organisation mondiale de la santé (OMS) (1946). – Préambule
EFSA J., 10 (10), s1002, 10 pp. Page web : www.efsa.europa. à la Constitution de l’Organisation mondiale de la santé, tel
eu/en/efsajournal/doc/as1002.pdf (consultée le 30 mai 2013). qu’adopté par la Conférence internationale sur la santé,
New York, 19-22 juin 1946 ; signé le 22 juillet 1946 par les
4. Organisation mondiale de la santé animale (OIE) (2013). représentants de 61 États ; (Actes officiels de l’Organisation
– Objectifs et actions de l’OIE en matière de bien-être mondiale de la santé, n° 2, p. 100) et entré en vigueur le
animal. Page web : www.oie.int/fr/bien-etre-animal/themes- 7 avril 1948. Page web : www.who.int/about/definition/fr/
principaux/ (consultée le 11 avril 2013). print.html (consultée le 10 avril 2013).

5.
Organisation mondiale de la santé (OMS) (2013). – 13. Organisation mondiale de la santé (OMS) (2010). – La
Measurement of and target setting for well-being: an initiative santé mentale  : renforcer notre action. Aide-mémoire
by the WHO Regional Office for Europe. Second meeting n° 220. Page web  : www.who.int/mediacentre/factsheets/
of the expert group, Paris, France, 25–26 June 2012. Page fs220/fr/index.html (consultée le 17 avril 2013).
web : www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0009/181449/
e96732.pdf (consultée le 11 avril 2013). 14. Organisation mondiale de la santé animale (OIE) (1924). –
Statuts organiques de l’Office international des épizooties.
6.
Organisation des Nations unies pour l’alimentation et Annexe à l’Arrangement international. Page web : www.
l’agriculture (FAO) (2009). – Lancement d’un portail sur oie.int/fr/a-propos/principaux-textes/textes-fondamentaux/
le bien-être animal. Page web : www.fao.org/news/story/fr/ statuts-organiques/ (consultée le 17 avril 2013).
item/19904/icode/ (consultée le 11 avril 2013).
15. Organisation mondiale de la santé animale (OIE) (2010). –
7. Centre de recherche du Fonds des Nations unies pour Cinquième plan stratégique: 2011–2015. Page web : www.oie.
l’enfance (UNICEF) (2013). – Le bien-être des enfants dans int/fileadmin/Home/eng/About_us/docs/pdf/5t__StratPlan_
les pays riches : vue d’ensemble comparative. Bilan Innocenti FR_2010_LAST.pdf (consultée le 17 avril 2013).
11, Centre de recherche de l’UNICEF, Florence. Page web :
www.unicef.be/_webdata/press-release-picture/2013-04-09/ 16. Cambridge Declaration on Consciousness (2012). – Page web :

FINAL_RC11-FR-LORES-fnl2.pdf (consultée le 11 avril fcmconference.org/img/CambridgeDeclarationOnConscious
2013). ness.pdf (consultée le 17 avril 2013).

8. Harrison R. (1964). – Animal machines: the new factory 17. Panksepp J. (2005). – Affective consciousness: core emotional
farming industry. Vincent Stuart Ltd, Londres, 186 pp. feelings in animals and humans. Conscious. Cogn., 14, 30–80.

9. Broom D.M. (2011). – A history of animal welfare science. 18. Broom D.M. (2007). – The evolution of morality. Appl. anim.
Acta biotheoretica, 59, 121–137. Behav. Sci., 100, 20–28.
Rev. sci. tech. Off. int. Epiz., 33 (1) 95

19. Broom D.M. (2010). – Cognitive ability and awareness in 36. Mendl M., Burman H.P., Parker R.M.A. & Paul E.S. (2009). –
domestic animals and decisions about obligations to animals. Cognitive bias as an indicator of animal emotion and welfare:
Appl. anim. Behav. Sci., 126, 1–11. emerging evidence and underlying mechanisms. Appl. anim.
Behav. Sci., 118, 161–181.
20.
Riva J., Bondiolotti G., Michelazzi M., Verga M. &
Carenzi C. (2008). – Anxiety related behavioural disorders 37. Cottee S.Y. (2012). – Are fish the victims of ‘speciesism’?
and neurotransmitters in dogs. Appl. anim. Behav. Sci., A discussion about fear, pain and animal consciousness. Fish
114 (1/2), 168–181. Physiol. Biochem., 38 (1), 5–15.

21. Hall C., Goodwin D., Heleski C., Randle H. & Waran N. 38.
Mather J.A. & Anderson R.C. (2007). – Ethics and
(2008). – Is there evidence of learned helplessness in horses? invertebrates: a cephalopod perspective. Dis. aquat. Organisms,
J. appl. anim. Welf. Sci., 11 (3), 249–266. 75, 119–129. Page web : www.int-res.com/articles/dao_oa/
d075p119.pdf (consultée le 6 mai 2013).
22. Mason G. & Rushen J. (2006). – Stereotypic animal behaviour:
fundamentals and applications to welfare, 2e éd. CABI, 39. Elwood R.W. (2011). – Pain and suffering in invertebrates? ILAR
Wallingford, Royaume-Uni, 367 pp. J., 152 (2), 175–184. Page web : ilarjournal.oxfordjournals.
org/content/52/2/175.long (consultée le 6 mai 2013).
23. Juarbe-Diaz S.V. (2008). – Behavioral medicine opportunities
in North American Colleges of Veterinary Medicine: a status 40.
Boissy A., Manteuffel G., Jensen M.B., Moe R.O.,
report. J. vet. Behav., 3 (1), 4–11. Spruijt B., Keeling L.J., Winckler C., Forkman B., Dimitrov I.,
Langbein J., Bakken M., Veissier I. & Aubert A. (2007). –
24. Wathes C. (2010). – Lives worth living? Vet. Rec., 166 (15), Assessment of positive emotions in animals to improve their
468–469. welfare. Physiol. Behav., 92, 375–397.
25. Green T.C. & Mellor D.J. (2011). – Extending ideas about 41. Mellor D.J. (2012). – Animal emotions, behaviour and the
animal welfare assessment to include ‘quality of life’ and promotion of positive welfare states. N.Z. vet. J., 60 (1), 1-8.
related concepts. N.Z. vet. J., 59 (6), 263–271.
42. Vandenheede M. (2003). – Bien-être animal : les apports de
26. Hughes B.O. (1976). – Behaviour as an index of welfare. l’Éthologie. Ann. Méd. vét., 147, 17–22.
In Proc. of the VI European Poultry Conference, Malte, 1005–
1018. 43. Gregory N.G. (2004). – Physiology and behaviour of animal
suffering. Blackwell Publishing, Oxford, Royaume-Uni.
27. Broom D.M. (1986). – Indicators of poor welfare. Br. vet. J.,
142, 524–526. 44. Farm Animal Welfare Committee (FAWC) (2012). – Farm
animal welfare: health and disease. Crown Copyright,
28.
Broom D.M. (1991). – Animal welfare: concepts and November 2012. Page web  : www.defra.gov.uk/fawc/files/
measurement. J. Anim. Sci., 69, 4167–4175. Farm-Animal-Welfare-Health-and-Disease.pdf (consultée le
11 avril 2013).
29. Fraser D. (2008). – Understanding animal welfare: the

science in its cultural context. Wiley-Blackwell, Oxford, 45. Kendall-Tackett K. (2009). – The psychoneuroimmunology
Royaume-Uni. of chronic disease: exploring the links between inflammation,
30. Duncan I.J.H. (2005). – Science-based assessment of animal stress, and illness. The American Psychological Association,
welfare: farm animals. In Bien-être animal : enjeux mondiaux, Washington, États-Unis d’Amérique, 280 pp.
tendances et défis (A.C.D. Bayvel, S.A. Rahman & A. Gavinelli,
46. Broom D.M. (2006). – Behaviour and welfare in relation to
édit.). Rev. sci. tech. Off. int. Epiz., 24 (2), 483-492.
pathology. Appl. anim. Behav. Sci., 97, 73–83.
31. Webster J. (2005). – Animal welfare limping towards Eden.
47. Broom D.M. & Fraser A.F. (2007). – Welfare and behaviour in
Blackwell Publishing, Oxford, Royaume-Uni.
relation to disease. In Domestic animal behaviour and welfare
32 . Yeates J.W. & Main D.C.J. (2008). – Assessment of positive (D.M. Broom & A.F. Fraser, édit.), 4e éd. CABI, Wallingford,
welfare: a review. Vet. J., 175, 293-300. Royaume-Uni, 216–225.

33. Mellor D.J., Patterson-Kane E. & Stafford K.J. (2009). –


48. Klauke T.N., Piñeiro M., Schulze-Geisthövel S., Plattes S.,

The sciences of animal welfare. Wiley-Blackwell, Oxford, Selhorst T. & Petersen B. (2013). – Coherence of animal
Royaume-Uni. health, welfare and carcass quality in pork production chains.
Meat Sci., 95 (3), 704–711.
34. Welfare Quality® (2009). – Protocols for assessing farm animal
welfare. Welfare Quality® Consortium, Lelystad, Pays-Bas. 49.
Commission des Communautés européennes (2008). –
Page web : www.welfarequality.net/everyone/43299/7/0/22 Communication de la Commission au Parlement européen
(consultée le 6 mai 2013). et au Conseil sur les différents systèmes d’élevage des
poules pondeuses, notamment ceux visés par la directive
35. Panksepp J. (2011). – The basic emotional circuits of
1999/74/CE. Page web : ec.europa.eu/food/animal/welfare/
mammalian brains: do animals have affective lives? Neurosci. farm/comm_pdf_com_2007_0865_f_fr_acte.pdf (consultée le
Biobehav. Rev., 35 (9), 791–804. 30 mai 2013).
96 Rev. sci. tech. Off. int. Epiz., 33 (1)

50. Communautés européennes (CE) (2009). – Règlement (CE) 51.


Organisation mondiale de la santé animale (OIE)
n° 1099/2009 du Conseil du 24 septembre 2009 sur la protection (2012). – Mise à mort d’animaux à des fins de contrôle
des animaux au moment de leur mise à mort. J. off. Union sanitaire. In Code sanitaire pour les animaux terrestres,
eur., L 303, 1–30. Page web : eur-lex.europa.eu/LexUriServ/ 21e éd. OIE, Paris. Page web : www.oie.int/index.
LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:303:0001:0030:FR:PDF php?id=169&L=1&htmfile=chapitre_1.7.6.htm (consultée le
(consultée le 30 mai 2013). 30 mai 2013).

Vous aimerez peut-être aussi