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I. Introduction : ..................................................................................................... 3
2. Au Maroc : .................................................................................................. 8
1. Introduction : .............................................................................................. 9
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IV. L’IPC au Maroc : .......................................................................................... 13
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CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’INFLATION
I. Introduction :
L’inflation est un phénomène économique qui touche toutes les populations du
monde. Elle affecte tous les agents économiques, y compris les entreprises et même
les ménages. Qu’est-ce donc l’inflation ? Quels sont ses niveaux et ses formes ?
Comment est-elle mesurée ? Quel est son histoire ? Quelles sont ses
conséquences ? Et qu’est ce qu’une inflation modérée ? Et quel est son intérêt ?
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Définition de la Banque du Canada 2012
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Définition prise à partir du site www.linternaute.fr
3
Inflation ouverte (déclarée) : Elle se traduit par une hausse générale
rapide et cumulative des prix, 5 à 10% de hausse (avec des pointes à
20%), accompagnée la plupart du temps d'une augmentation de la masse
monétaire.
L’inflation s’oppose à la déflation. Ainsi, la déflation, qui est une inflation négative,
signifie une augmentation de la valeur de la monnaie et une baisse générale et
continue du coût des biens et services et donc de leur prix. Ce phénomène
économique incite les consommateurs à reporter leurs achats en espérant que les
prix baissent de plus en plus. La déflation engendre ainsi une décélération de la
croissance et une augmentation du chômage à cause d’une baisse de la
consommation et par conséquent de l’activité économique. Selon l’INSEE 4
« La déflation est le gain du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une
diminution générale et durable des prix ; c'est une inflation négative ».
2.2. La désinflation :
2.3. La stagflation :
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Définition prise à partir du site www.linternaute.fr
4
INSEE : Institut National de la statistique et des études économiques
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CNRTL : Centre Nationale de Ressources Textuelles et Lexicales
4
2.4. La reflation :
L’inflation est généralement mesurée en utilisant l’un des deux instruments suivants :
le déflateur du PIB et l'indice des prix à la consommation (IPC).
1. Le déflateur du PIB :
Le déflateur du PIB est un indicateur économique permettant de mesurer l’inflation
grâce à l’équation suivante :
Où PIB nominal est la valeur des biens et services mesurés à prix courant et PIB
réel est la valeur des biens et services mesurés à prix constant.
En effet, le déflateur du PIB ne tient compte que des prix des biens et services
produits au niveau national en tenant compte d'un panier de biens et services
évolutifs selon la composition du PIB.
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2. L’indice des prix à la consommation:
Selon l’INSEE6, l’IPC, permet d’estimer, entre deux périodes données, la variation du
niveau général des prix des biens et des services consommés par les ménages.
C’est un indice synthétique des évolutions de prix à qualité constante. Il est basé sur
l'observation d'un panier fixe de biens et services, actualisé chaque année. Chaque
produit est pondéré, dans l'indice global, proportionnellement à son poids dans la
dépense de consommation des ménages.
Le déflateur du PIB prend en compte les prix de tous les biens et services
produits dans l'économie, alors que l'IPC mesure uniquement les prix des
biens et services achetés par les consommateurs ;
Le déflateur du PIB tient compte exclusivement du prix des biens et
services produits sur le territoire national tandis que l'IPC ne fait aucune
exception quant à la provenance des produits entrant dans son calcul ;
l'IPC attribue des poids fixes aux prix des différents biens et services
(indice de Laspeyres) alors que le déflateur du PIB utilise des pondérations
évolutives.
La préférence de l'IPC dans de nombreuses études se justifie par le fait qu'il est suivi
régulièrement car calculé mensuellement. Il est donc facilement disponible. Par
contre le déflateur n'est souvent disponible qu'après des mois, voire une ou des
années de retard, a cause des délais de production des comptes nationaux.
Ainsi, au Maroc, l'IPC est retenu comme outil de mesure de l'inflation, selon le décret,
abrogeant l’ICV, publié au Bulletin officiel n° 5790 du 26 novembre 2009.
V. Historique de l’inflation:
Le terme « inflation », venant du mot latin « inflare » qui signifie enfler, fut employé
pour la première fois aux Etats-Unis, lors de la guerre de Sécession, pour désigner
l’émission exagérée de dollars. En réalité, les modifications intervenues depuis un
siècle dans les conditions économiques générales et dans les systèmes monétaires
interdisent de se rallier à cette conception comme à celle qui lui a succédé à partir de
1940.
6
INSEE : « Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques » situé en France
6
1. Dans le monde :
L’inflation tend souvent à être considérée comme une particularité du XX e siècle. Or
le phénomène de hausse de prix est ancien et universel, et c’est le terme « inflation »
qui est relativement récent. (Jacoud, 1997)
En outre, la mesure de l’inflation est difficile à une époque où il n’existe pas d’indice
des prix. Or dans des économies où la consommation est essentiellement
alimentaire, les prix des céréales constituent néanmoins un bon indicateur.
En effet, avant la Première Guerre mondiale, l'inflation était "nulle". Les prix fluctuer,
à court terme, mais très vite compenser par le phénomène inverse.
Par exemple, à la fin du IIIe siècle et au début du IVe, une forte hausse des prix des
produits alimentaires accompagnée d’une crise grave, frappe l’Empire romain
occidental et amène à la mise en place de la première politique désinflationniste par
l’empereur Dioclétien, en ordonnant, par l’édit du prix maximum, de punir de la peine
de mort ceux qui augmenteraient trop fortement les prix. Au XVI e siècle, l’Europe
occidentale connaît une forte inflation. Contrairement au XVIII siècle, caractérisée
par des fluctuations et des hausses des prix, le XIXe siècle est marqué par une
tendance à la baisse des prix. (Jacoud, 1997)
L’évolution des prix est loin d’être uniforme au XXe siècle, les deux guerres
mondiales et la crise de l’entre-deux-guerres ont des répercussions très importantes
sur le niveau des prix. La première moitié du siècle a connu une forte inflation suivit
par une deuxième période correspondant à ce qu'il est convenu d'appeler les Trente
Glorieuses, les années 50, 60 et 70. (Jacoud, 1997)
D'après Niveau, on peut distinguer, dans l'après-guerre deux périodes : l'une qui va
du début des années 60, où l'inflation qui accompagne la croissance reste modérée,
l'autre qui démarre peu avant les années 70 et se termine avec le deuxième choc
pétrolier (1979), où l'inflation s'accélère alors que la croissance économique
s'essouffle. (Ndilkodje, 2007)
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Les statistiques récentes mettent en exergue une nette différence en matière
d'inflation entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement (PVD)
ou en transition. D'après le FMI (Fonds Monétaire International), en 1992, alors que
le taux moyen d'inflation se situait à 3,2 % dans les pays industrialisés, il s'élevait à
35,7 % pour les PVD et 681,2 % pour les pays en transition. En 1996, ces chiffres
sont redescendus respectivement à 1,9 %, 13,3 % et 41,3 %. (Ndilkodje, 2007)
2. Au Maroc :
L’économie marocaine a connu deux cycles d’inflation bien définis : Commented [SBAI1]: A développer
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Source : FMI (octobre 2018)
La nature des effets de l’inflation diffère, selon la capacité de financement des agents
et selon la période analysée. On distingue généralement les effets à court terme et
les effets à long terme.
L'inflation allège les dettes des agents. En effet la charge de remboursement d'un
emprunt à taux fixe (les mensualités de remboursement d'un ménage par exemple)
devient moins lourde à supporter dans un contexte de hausse des prix et des
salaires. Les agents les plus endettés (l'État) ont donc intérêt, provisoirement à
«laisser filer» l'inflation.
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L’inflation améliore la rentabilité financière des entreprises. En période
d’inflation, les entreprises sont d’autant plus incitées à recourir au financement
externe que leurs taux de profit internes sont supérieurs au taux d’intérêt des
capitaux empruntés. Une telle situation élève la rentabilité de leurs fonds propres.
Les entreprises se trouvent stimulées par les perspectives de gains et incitées à
investir. On assiste ainsi à une croissance de la production et de l’emploi.
Pour résumer, l'inflation à court terme permet donc, d'après les keynésiens, de
baisser la dette et de favoriser l'investissement plutôt que l'épargne.
Une inflation trop forte peut avoir des effets néfastes sur l’économie. Effectivement,
cela génère une dégradation de la compétitivité-prix des produits fabriqués sur le
territoire par rapport à ceux conçus à l’étranger. Il en résulte une baisse de l’activité
pour les entreprises domestiques pouvant entraîner des réductions d’effectifs et donc
une hausse du chômage. Par ailleurs, une inflation élevée crée une incertitude quant
au niveau futur des prix. Les entreprises se montrent alors prudentes en matière
d’investissement, la rentabilité étant difficile à anticiper. Une inflation trop forte
pénalise également les ménages qui subissent une perte de leur pouvoir d’achat.
Ces derniers peuvent donc être amenés à réduire leur consommation pour maintenir
leur niveau de vie actuel.
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4. Intérêt de la politique de ciblage de l’inflation :
L’un des objectifs des banques centrales est de garantir la stabilité des prix. Pour
cela, elle cible un objectif de 2 à 3 % d’inflation qui représente une hausse modérée
des prix. Elle veille également à éviter les risques de déflation qui sont à l’origine de
la contraction de l’activité économique.
Un taux d'inflation élevé est considéré comme un danger pour le pouvoir d’achat et
pour la croissance économique d’un pays.
L’inflation réduit la valeur réelle de l’épargne ou d’un revenu nominal. Elle pénalise
ainsi l’épargnant tout comme le bénéficiaire d’un revenu qui croît moins vite que les
prix. L’inflation peut en plus provoquer des transferts de richesse au détriment des
créanciers et en faveur des débiteurs, en allégeant les charges de remboursement
réel de ces derniers. De tels transferts ont des incidences sur la situation de l’Etat et
sur l’activité économique. Ainsi, une trop forte inflation est le signe d’une crise
économique.
C’est pourquoi les banques centrales sont chargées d’empêcher que l’inflation
s’installe.
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CHAPITRE 2 : L’INDICE DES PRIX A LA
CONSOMMATION (IPC)
I. Définition de l’IPC :
Selon le HCP, l’IPC est un indice statistique qui sert à mesurer le niveau et
l’évolution, dans le temps et dans l’espace, des prix d’un panier représentatif de
biens et de services achetés par les consommateurs. Au Maroc, la population de
référence, pour cet indice, est constituée de la population urbaine seulement.
L'IPC est l'indicateur de l’inflation le plus couramment utilisé pour mesurer l'inflation
malgré le fait qu'il reste incomplet, vu que le phénomène inflationniste couvre un
champ plus large que celui de la consommation des ménages urbains mesuré par
cet indice, qui ne prend pas en compte les consommations des ménages ruraux, des
entreprises et des pouvoirs publics.
Pour cela, le HCP a mis en place un outil interactif, disponible sur son site web au
www.hcp.ma, permettant aux individus d’obtenir l’évolution personnalisée des prix à
la consommation qui correspond à leurs propres structures de consommation.
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IV. L’IPC au Maroc :
1. Apparition de l’IPC et la réforme de l’ICV :
Selon le HCP, depuis l’indépendance du Maroc, le premier dispositif de suivi des prix
remonte à 1959 avec l’instauration de l’indice du coût de la vie.
Avant l’apparition de l’IPC, le HCP utilisait l’ICV (base 100 de 1989), mis en place en
septembre 1993, comme estimateur du taux d’inflation générale ainsi que pour
l’élaboration de la politique monétaire.
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COICOP : Classification of Individual Consumption by Purpose (classification des fonctions de
consommation des ménages)
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Source : HCP (2009)
2. Présentation de l’IPC :
A partir du dernier rapport sur l’IPC, publié en février 2018, par le HCP8, les
informations suivantes ont étés retenues :
8
HCP : Haut Commissariat au Plan
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10-Enseignement 5 5 5 10 14
11-Restaurants et hôtels 2 3 3 4 15
12-Biens et services divers 4 7 7 34 56
Total 41 88 112 478 1067
Source : HCP (2018)
8-Communications
7.689
9-Loisirs et culture
1.499
14.549 10-Enseignement
4.36 4.308
11-Restaurants et hôtels
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V. Evolution de l’IPC au Maroc: Commented [SBAI3]: Revoir cette partie
130
125
120
115
110
105
100
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
130.0
125.0
120.0
115.0
110.0
105.0
100.0
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
On remarque à partir de la figure ci-dessus que les deux courbes, celle représentant
l’évolution de l’IPC des produits alimentaires et l’autre l’évolution de l’indice général,
ont presque la même allure. D’où l’importance d’étudier et d’analyser la composante
principale de l’IPC qui est la composante des produits alimentaire et boissons non
alcoolisées.
Le taux de croissance de l’indice des prix entre les mois t-1 et t, donne le taux
d’inflation en glissement mensuel pour le mois t.
Tandis que le taux de croissance de l’indice des prix entre les mois t de l’année n-1
et de l’année n, génère le taux d’inflation en glissement annuel pour le mois t.
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Tableau n° 3 : Formules de calcul de glissements
Formule de calcul
𝐼𝑛,𝑡 − 𝐼𝑛,𝑡−1
Taux d’inflation en glissement mensuel ∗ 100
𝐼𝑛,𝑡−1
𝐼𝑛,𝑡 − 𝐼𝑛−1,𝑡
Taux d’inflation en glissement annuel ∗ 100
𝐼𝑛−1,𝑡
Source : moi-même
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Chapitre 3 : Les dépenses de la consommation
alimentaires
L’estimation de la dépense alimentaire, considérée parmi les objectifs primordiaux
des enquêtes sur la consommation et les dépenses des ménages, est l’un des
indicateurs clés de l’évaluation et de la détermination du niveau de vie des ménages
vis-à-vis de la satisfaction de leurs besoins alimentaires.
9
ENCDM : Enquête Nationale sur la Consommation et les Dépenses des Ménages
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On remarque aussi une croissance de la DAAMP avec l’évolution du niveau de vie,
accompagnée d’une décroissance de sa part dans la dépense de consommation
globale (figure ci-dessous) quand le niveau de vie s’élève. Ceci prouve la vérification
de la loi d’Engel, d’après laquelle la part du revenu destinée aux dépenses
alimentaires (ou coefficient d'Engel) est d'autant plus faible que le revenu est élevé,
cela n’empêche pas que la dépense allouée à l’alimentation augmente si le revenu
augmente. Commented [SBAI4]: Commenté la différence entre les
milieux de résidence
80
75.9
70.2
70
59.7
60 56.5
49.3 1959/60
50 48.6
47.3
43.1 1970/71
40.6 1984/85
40 37
36.8
33.3 2000/01
30
2006/07
20 2013/14
10
0
Urbain Rural Ensemble
20
25.0
20.0
15.0
1994
1999
10.0
2005
2011
5.0
0.0
Figure n° 9 : Structure du panier alimentaire (en %) selon le niveau de vie des ménages
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CHAPITRE 4 : TRAVAUX SIMILAIRES
La littérature abonde d'études traitant des indices de prix et des tendances de court
terme de l’inflation. Les références ci-dessous présentent quelques travaux sur la
modélisation des indices de prix.
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