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Sommaire

CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’INFLATION .................................................... 3

I. Introduction : ..................................................................................................... 3

II. Définitions de l’inflation : ................................................................................ 3

III. Niveaux et formes d’inflation : ....................................................................... 3

1. Les niveaux d’inflation : .............................................................................. 3

2. Les formes de l’inflation :............................................................................ 4

IV. Mesure de l’inflation :..................................................................................... 5

1. Le déflateur du PIB :................................................................................... 5

2. L’indice des prix à la consommation:.......................................................... 6

3. Différences entre les deux outils : .............................................................. 6

V. Historique de l’inflation: ................................................................................. 6

1. Dans le monde : ......................................................................................... 7

2. Au Maroc : .................................................................................................. 8

VI. Conséquences de l’inflation ........................................................................... 9

1. Introduction : .............................................................................................. 9

2. Effets de l’inflation à court terme : .............................................................. 9

3. Effets de l’inflation à long terme : ............................................................. 10

4. Intérêt de la politique de ciblage de l’inflation : ......................................... 11

VII. Conclusion : ................................................................................................. 11

CHAPITRE 2 : L’INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION (IPC) ........................ 12

I. Définition de l’IPC : ......................................................................................... 12

II. Rôles de l’IPC : ............................................................................................ 12

III. Limites de l’IPC :.......................................................................................... 12

1
IV. L’IPC au Maroc : .......................................................................................... 13

1. Apparition de l’IPC et la réforme de l’ICV : ............................................... 13

2. Présentation de l’IPC :.............................................................................. 14

V. Evolution de l’IPC au Maroc: ....................................................................... 16

1. Evolution annuelle de l’IPC global ............................................................ 16

2. Evolution annuelle de l’IPC par grande division ....................................... 16

VI. Calcul de l’inflation :..................................................................................... 17

Chapitre 3 : les dépenses de la consommation alimentaires .................................... 19

I. Niveau, évolution et caractéristiques de la dépense de la consommation


alimentaire ............................................................................................................ 19

II. Structure du panier alimentaire des marocains ........................................... 21

CHAPITRE 4 : TRAVAUX SIMILAIRES.................................................................... 23

2
CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’INFLATION
I. Introduction :
L’inflation est un phénomène économique qui touche toutes les populations du
monde. Elle affecte tous les agents économiques, y compris les entreprises et même
les ménages. Qu’est-ce donc l’inflation ? Quels sont ses niveaux et ses formes ?
Comment est-elle mesurée ? Quel est son histoire ? Quelles sont ses
conséquences ? Et qu’est ce qu’une inflation modérée ? Et quel est son intérêt ?

II. Définitions de l’inflation :


L’inflation provient du mot latin « inflare » qui désigne « enfler » et « gonfler ». Ce
terme économique désigne une perte du pouvoir d’achat de la monnaie, et donc une
dépréciation de la monnaie, qui se traduit par une augmentation générale, durable et
auto-entretenue des prix des biens et services. Ce phénomène frappe l’économie
nationale dans son ensemble, en affectant tout les catégories d’agents sans
discrimination, ce qui conduit à un appauvrissement général du pays en question vis-
à-vis de l’extérieur. L’inflation est aussi caractérisée par l’augmentation de la masse
monétaire en circulation par rapport à la production de richesses, ce qui entraine un
déséquilibre entre l’offre et la demande globale des biens et services disponibles sur
le marché.

III. Niveaux et formes d’inflation :


1. Les niveaux d’inflation :
On distingue différents niveaux d’inflation selon le taux d’inflation (le rythme de la
hausse des prix) :

 Stabilité des prix : On en parle lorsque l’inflation est suffisamment faible


(taux d'inflation inférieur et proche de 2%) pour ne plus influer de façon
notable sur les décisions des gens1 ;
 Inflation rampante : « Elle est durable, chronique. Elle est dite "rampante"
quand l'inflation avance, augmente, petit à petit et de manière régulière
comme si elle "rampait" »2. Dans ce cas, le taux d’inflation est faible (3 à
4% par an) mais continu. Ce type d'inflation est commun à tous les pays
développés.

1
Définition de la Banque du Canada 2012

2
Définition prise à partir du site www.linternaute.fr

3
 Inflation ouverte (déclarée) : Elle se traduit par une hausse générale
rapide et cumulative des prix, 5 à 10% de hausse (avec des pointes à
20%), accompagnée la plupart du temps d'une augmentation de la masse
monétaire.

 Inflation galopante (hyperinflation) : « Elle est dite "galopante", par


analogie au "galop" du cheval, lorsqu'elle augmente de manière très rapide
et sans s'arrêter »3, le taux d’inflation dépasse 20%, et quand les agents
économiques ne souhaitent plus détenir de la monnaie nationale vue que
sa valeur diminue très rapidement.

2. Les formes de l’inflation :


2.1. La déflation :

L’inflation s’oppose à la déflation. Ainsi, la déflation, qui est une inflation négative,
signifie une augmentation de la valeur de la monnaie et une baisse générale et
continue du coût des biens et services et donc de leur prix. Ce phénomène
économique incite les consommateurs à reporter leurs achats en espérant que les
prix baissent de plus en plus. La déflation engendre ainsi une décélération de la
croissance et une augmentation du chômage à cause d’une baisse de la
consommation et par conséquent de l’activité économique. Selon l’INSEE 4
« La déflation est le gain du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une
diminution générale et durable des prix ; c'est une inflation négative ».

2.2. La désinflation :

« On entend par désinflation, le ralentissement du taux d’augmentation du niveau


général des prix, représenté par le prix moyen des biens et des services d’un panier
de consommation » (Banque du Canada, 2010). Autrement dit, la désinflation est
une décélération de l’inflation où le taux d’inflation diminue en restant positive

2.3. La stagflation :

La stagflation est une situation de conjoncture économique associant l'inflation des


prix et la stagnation de l'activité économique (CNRTL5, 2012). C’est la combinaison
d’une augmentation simultanée de l’inflation et du chômage.

3
Définition prise à partir du site www.linternaute.fr

4
INSEE : Institut National de la statistique et des études économiques

5
CNRTL : Centre Nationale de Ressources Textuelles et Lexicales

4
2.4. La reflation :

La reflation signifie la reprise de l’inflation après période de déflation. C’est l'acte de


stimuler l'économie en augmentant la masse monétaire ou en réduisant les impôts.

IV. Mesure de l’inflation :


L'inflation est un phénomène quantifiable à l’aide de ce qu’on appelle le taux
d’inflation. Ce dernier est évalué comme la variation du niveau général des prix d'une
période t-1 à une période t. Il sert ainsi à mesurer ce que l’on peut acheter de biens
ou de services avec une certaine quantité de monnaie.

L’inflation est généralement mesurée en utilisant l’un des deux instruments suivants :
le déflateur du PIB et l'indice des prix à la consommation (IPC).

1. Le déflateur du PIB :
Le déflateur du PIB est un indicateur économique permettant de mesurer l’inflation
grâce à l’équation suivante :

𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑃𝐼𝐵 𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙


𝐷é𝑓𝑙𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑃𝐼𝐵 =
𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑃𝐼𝐵 𝑟é𝑒𝑙

Où PIB nominal est la valeur des biens et services mesurés à prix courant et PIB
réel est la valeur des biens et services mesurés à prix constant.

En effet, le déflateur du PIB ne tient compte que des prix des biens et services
produits au niveau national en tenant compte d'un panier de biens et services
évolutifs selon la composition du PIB.

Cependant, le déflateur du PIB n'est pas le meilleur instrument de mesure de


l'inflation car, en fonction du volume et de l'évolution de la valeur des importations, il
mésestime l'inflation. Toutefois, il faut noter que d'après les utilisateurs, le biais
observé dans l'usage de cet instrument est habituellement faible.

5
2. L’indice des prix à la consommation:
Selon l’INSEE6, l’IPC, permet d’estimer, entre deux périodes données, la variation du
niveau général des prix des biens et des services consommés par les ménages.
C’est un indice synthétique des évolutions de prix à qualité constante. Il est basé sur
l'observation d'un panier fixe de biens et services, actualisé chaque année. Chaque
produit est pondéré, dans l'indice global, proportionnellement à son poids dans la
dépense de consommation des ménages.

3. Différences entre les deux outils :


La différence entre l'IPC et le déflateur du PIB réside dans le fait que :

 Le déflateur du PIB prend en compte les prix de tous les biens et services
produits dans l'économie, alors que l'IPC mesure uniquement les prix des
biens et services achetés par les consommateurs ;
 Le déflateur du PIB tient compte exclusivement du prix des biens et
services produits sur le territoire national tandis que l'IPC ne fait aucune
exception quant à la provenance des produits entrant dans son calcul ;
 l'IPC attribue des poids fixes aux prix des différents biens et services
(indice de Laspeyres) alors que le déflateur du PIB utilise des pondérations
évolutives.

La préférence de l'IPC dans de nombreuses études se justifie par le fait qu'il est suivi
régulièrement car calculé mensuellement. Il est donc facilement disponible. Par
contre le déflateur n'est souvent disponible qu'après des mois, voire une ou des
années de retard, a cause des délais de production des comptes nationaux.

Ainsi, au Maroc, l'IPC est retenu comme outil de mesure de l'inflation, selon le décret,
abrogeant l’ICV, publié au Bulletin officiel n° 5790 du 26 novembre 2009.

V. Historique de l’inflation:
Le terme « inflation », venant du mot latin « inflare » qui signifie enfler, fut employé
pour la première fois aux Etats-Unis, lors de la guerre de Sécession, pour désigner
l’émission exagérée de dollars. En réalité, les modifications intervenues depuis un
siècle dans les conditions économiques générales et dans les systèmes monétaires
interdisent de se rallier à cette conception comme à celle qui lui a succédé à partir de
1940.

6
INSEE : « Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques » situé en France

6
1. Dans le monde :
L’inflation tend souvent à être considérée comme une particularité du XX e siècle. Or
le phénomène de hausse de prix est ancien et universel, et c’est le terme « inflation »
qui est relativement récent. (Jacoud, 1997)

En outre, la mesure de l’inflation est difficile à une époque où il n’existe pas d’indice
des prix. Or dans des économies où la consommation est essentiellement
alimentaire, les prix des céréales constituent néanmoins un bon indicateur.

En effet, avant la Première Guerre mondiale, l'inflation était "nulle". Les prix fluctuer,
à court terme, mais très vite compenser par le phénomène inverse.

Par exemple, à la fin du IIIe siècle et au début du IVe, une forte hausse des prix des
produits alimentaires accompagnée d’une crise grave, frappe l’Empire romain
occidental et amène à la mise en place de la première politique désinflationniste par
l’empereur Dioclétien, en ordonnant, par l’édit du prix maximum, de punir de la peine
de mort ceux qui augmenteraient trop fortement les prix. Au XVI e siècle, l’Europe
occidentale connaît une forte inflation. Contrairement au XVIII siècle, caractérisée
par des fluctuations et des hausses des prix, le XIXe siècle est marqué par une
tendance à la baisse des prix. (Jacoud, 1997)

L’évolution des prix est loin d’être uniforme au XXe siècle, les deux guerres
mondiales et la crise de l’entre-deux-guerres ont des répercussions très importantes
sur le niveau des prix. La première moitié du siècle a connu une forte inflation suivit
par une deuxième période correspondant à ce qu'il est convenu d'appeler les Trente
Glorieuses, les années 50, 60 et 70. (Jacoud, 1997)

D'après Niveau, on peut distinguer, dans l'après-guerre deux périodes : l'une qui va
du début des années 60, où l'inflation qui accompagne la croissance reste modérée,
l'autre qui démarre peu avant les années 70 et se termine avec le deuxième choc
pétrolier (1979), où l'inflation s'accélère alors que la croissance économique
s'essouffle. (Ndilkodje, 2007)

L’inflation s'avère parfois être incontrôlable, en témoigne l'hyperinflation allemande


des années 1920 : le coût de la vie a été multiplié par 1100 entre 1913 et 1923 !

Un essor remarquable de la production industrielle, jusqu’à la fin des années 20


reposant sur un développement de l'investissement lourd, sur une intégration rapide
du progrès technique dans l'appareil de production et sur une hausse sensible des
salaires nominaux. Cette augmentation de la production s'accompagne d'une hausse
des prix, la corrélation entre les fluctuations de l'activité économique et les variations
des prix apparaissant avec netteté. (Ndilkodje, 2007)

7
Les statistiques récentes mettent en exergue une nette différence en matière
d'inflation entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement (PVD)
ou en transition. D'après le FMI (Fonds Monétaire International), en 1992, alors que
le taux moyen d'inflation se situait à 3,2 % dans les pays industrialisés, il s'élevait à
35,7 % pour les PVD et 681,2 % pour les pays en transition. En 1996, ces chiffres
sont redescendus respectivement à 1,9 %, 13,3 % et 41,3 %. (Ndilkodje, 2007)

Figure n° 1 : Evolution du taux d’inflation dans le monde à partir de 1980

Source : FMI (octobre 2018)

2. Au Maroc :
L’économie marocaine a connu deux cycles d’inflation bien définis : Commented [SBAI1]: A développer

 un premier cycle de 1980 à 1995 où l’inflation s’est située au-delà de 5 %


(à l’exception des années 1987-1989) ;
 un second de 1996 à 2018 qui oscillait autour de 2 %.

Figure n° 2 : Evolution du taux d’inflation au Maroc à partir de 1980

8
Source : FMI (octobre 2018)

VI. Conséquences de l’inflation


1. Introduction :
Dans la mesure où l’inflation n’est plus seulement une conséquence de l’enflure de la
masse monétaire, ses effets ne se manifestent plus à l’égard du seul système
monétaire, mais de l’économie tout entière.

La nature des effets de l’inflation diffère, selon la capacité de financement des agents
et selon la période analysée. On distingue généralement les effets à court terme et
les effets à long terme.

2. Effets de l’inflation à court terme :


Selon la capacité de financement des agents, on distingue les d'effets bénéfiques et
les effets néfastes (plutôt microéconomiques) à court terme de l'inflation :

2.1. Effets positifs de l’inflation :

L'inflation allège les dettes des agents. En effet la charge de remboursement d'un
emprunt à taux fixe (les mensualités de remboursement d'un ménage par exemple)
devient moins lourde à supporter dans un contexte de hausse des prix et des
salaires. Les agents les plus endettés (l'État) ont donc intérêt, provisoirement à
«laisser filer» l'inflation.
9
L’inflation améliore la rentabilité financière des entreprises. En période
d’inflation, les entreprises sont d’autant plus incitées à recourir au financement
externe que leurs taux de profit internes sont supérieurs au taux d’intérêt des
capitaux empruntés. Une telle situation élève la rentabilité de leurs fonds propres.
Les entreprises se trouvent stimulées par les perspectives de gains et incitées à
investir. On assiste ainsi à une croissance de la production et de l’emploi.

Pour résumer, l'inflation à court terme permet donc, d'après les keynésiens, de
baisser la dette et de favoriser l'investissement plutôt que l'épargne.

2.2. Effets négatifs de l’inflation :


L'inflation modifie la structure des revenus et accroît l'inégalité entre les ménages
à revenus élevés et les autres. En effet, le revenu direct des ménages à revenu élevé
est composé des revenus du travail mais aussi des revenus du capital (intérêts
perçus des placements sur livrets ou en obligations, et dividendes des actions
détenues). En période d'inflation les taux d'intérêt ont tendance à s'élever (pour
continuer à offrir un placement rémunérateur aux épargnants-investisseurs) .Les
ménages à haut pouvoir d'achat peuvent donc profiter de l'augmentation du revenu
de leurs placements. A l'inverse les ménages à revenu modeste ne peuvent guère
épargner. Ils ne profitent donc pas de cette opportunité et au final l'écart entre les
revenus directs s'accroît, compte tenu du différentiel de croissance des revenus, lié
au rendement de l'épargne.

3. Effets de l’inflation à long terme :


Les conséquences de l’inflation sont le plus souvent la mise en place d’indexations
plus ou moins automatiques qui entretiennent cette même inflation, chacun
cherchant à s’en protéger. L’acheteur qui vient d’acquérir un logement grâce à un
prêt va payer des intérêts qui le rendront plus cher: il aura donc avantage à une
inflation qui augmentera ses revenus (en monnaie). Puisqu’il est plus avantageux en
période d’inflation d’être débiteur que créditeur, on arrive à une hausse de
l’endettement, lui aussi générateur d’inflation. Cette dernière réduit également le
poids de la dette pour les Etats, et la planche à billets a parfois été utilisée dans ce
but. Les grands perdants en période d’inflation sont les titulaires d’obligations ou de
rentes fixes.

Une inflation trop forte peut avoir des effets néfastes sur l’économie. Effectivement,
cela génère une dégradation de la compétitivité-prix des produits fabriqués sur le
territoire par rapport à ceux conçus à l’étranger. Il en résulte une baisse de l’activité
pour les entreprises domestiques pouvant entraîner des réductions d’effectifs et donc
une hausse du chômage. Par ailleurs, une inflation élevée crée une incertitude quant
au niveau futur des prix. Les entreprises se montrent alors prudentes en matière
d’investissement, la rentabilité étant difficile à anticiper. Une inflation trop forte
pénalise également les ménages qui subissent une perte de leur pouvoir d’achat.
Ces derniers peuvent donc être amenés à réduire leur consommation pour maintenir
leur niveau de vie actuel.

10
4. Intérêt de la politique de ciblage de l’inflation :
L’un des objectifs des banques centrales est de garantir la stabilité des prix. Pour
cela, elle cible un objectif de 2 à 3 % d’inflation qui représente une hausse modérée
des prix. Elle veille également à éviter les risques de déflation qui sont à l’origine de
la contraction de l’activité économique.

L’inflation modérée impacte directement :

 Les entreprises : ces dernières pourront ancrer leurs anticipations de hausse


des prix à moyen et long terme. Une inflation prévisible favorise les prises de
décisions en matière d’investissement car elle réduit les incertitudes liées à la
rentabilité future qu’ils engendrent.
 Les ménages : ceux-ci seront incités à placer leurs liquidités plutôt que de les
conserver sur leurs comptes bancaires. L’inflation modérée assure ainsi un
certain équilibre entre le niveau d’épargne et le niveau d’investissement sans
lequel les taux d’intérêt augmenteraient.
 Les taux d’intérêt : une inflation modérée contribue à maintenir les taux
d’intérêt à un niveau peu élevé. En effet, la banque centrale qui fixe les taux
d’intérêt directeurs n’a pas besoin d’agir sur les conditions de crédit pour
atteindre son objectif de politique monétaire. Cela est favorable aux ménages
et aux entreprises qui pourront emprunter à des conditions attractives.

Commented [SBAI2]: A refaire


VII. Conclusion :
Au terme de ce chapitre, nous pouvons conclure que nombreuses sont les niveaux et
les formes de l’inflation, or ils sont tous des déséquilibres économiques qui affectent
souvent négativement le pouvoir d’achat des consommateurs. Le terme inflation
venant du mot latin « inflare » signifiant enfler, a été employé pour la première fois
pour désigner l’émission exagérée de dollars. Au Maroc, et partout dans le monde,
l’inflation n’a vu le jour que vers le XXe siècle. Pour cela les banques centrales
essayent de garantir la stabilité des prix en adoptant les politiques monétaires
adéquates. En effet, l’inflation au Maroc, s’est redressée en 1996 autour de 3%,
après une fluctuation des prix dont le taux d’inflation a dépassé des fois les 10%.

Un taux d'inflation élevé est considéré comme un danger pour le pouvoir d’achat et
pour la croissance économique d’un pays.

L’inflation réduit la valeur réelle de l’épargne ou d’un revenu nominal. Elle pénalise
ainsi l’épargnant tout comme le bénéficiaire d’un revenu qui croît moins vite que les
prix. L’inflation peut en plus provoquer des transferts de richesse au détriment des
créanciers et en faveur des débiteurs, en allégeant les charges de remboursement
réel de ces derniers. De tels transferts ont des incidences sur la situation de l’Etat et
sur l’activité économique. Ainsi, une trop forte inflation est le signe d’une crise
économique.

C’est pourquoi les banques centrales sont chargées d’empêcher que l’inflation
s’installe.
11
CHAPITRE 2 : L’INDICE DES PRIX A LA
CONSOMMATION (IPC)
I. Définition de l’IPC :
Selon le HCP, l’IPC est un indice statistique qui sert à mesurer le niveau et
l’évolution, dans le temps et dans l’espace, des prix d’un panier représentatif de
biens et de services achetés par les consommateurs. Au Maroc, la population de
référence, pour cet indice, est constituée de la population urbaine seulement.

L’indice des prix à la consommation, qui mesure les variations mensuelles et


annuelles des prix de détail, permet ainsi de calculer l’inflation.

II. Rôles de l’IPC :


Principales utilisations de l’indice des prix :

 Instrument d’analyse de la conjoncture économique;


 Donnée de base pour l’élaboration de la politique monétaire;
 Outil d’indexation des contrats entre différents partenaires
socioéconomiques;
 Déflateur des agrégats de la comptabilité nationale.

III. Limites de l’IPC :


 L’IPC ne tient compte que des prix à la consommation des ménages
urbains :

L'IPC est l'indicateur de l’inflation le plus couramment utilisé pour mesurer l'inflation
malgré le fait qu'il reste incomplet, vu que le phénomène inflationniste couvre un
champ plus large que celui de la consommation des ménages urbains mesuré par
cet indice, qui ne prend pas en compte les consommations des ménages ruraux, des
entreprises et des pouvoirs publics.

 L’IPC montre la situation moyenne :

Le panier de consommation représente la situation moyenne des consommateurs,


alors que la structure de consommation varie énormément d’un ménage à l’autre.
Certains fument, d’autres pas, vont fréquemment au restaurant, envoient leurs
enfants dans les services de garde, ont une auto ou utilisent les transports en
commun, etc.

Pour cela, le HCP a mis en place un outil interactif, disponible sur son site web au
www.hcp.ma, permettant aux individus d’obtenir l’évolution personnalisée des prix à
la consommation qui correspond à leurs propres structures de consommation.

12
IV. L’IPC au Maroc :
1. Apparition de l’IPC et la réforme de l’ICV :
Selon le HCP, depuis l’indépendance du Maroc, le premier dispositif de suivi des prix
remonte à 1959 avec l’instauration de l’indice du coût de la vie.

Avant l’apparition de l’IPC, le HCP utilisait l’ICV (base 100 de 1989), mis en place en
septembre 1993, comme estimateur du taux d’inflation générale ainsi que pour
l’élaboration de la politique monétaire.

Pour tenir compte des nouvelles données disponibles et des derniers


développements méthodologiques en la matière, le HCP a entrepris, depuis 2005,
une réforme majeure de l’ICV, en substituant l’IPC (base 100 : 2006) à ce dernier.

Après l’achèvement de son élaboration méthodologique, et pour s’assurer de la


cohérence de l’IPC et de sa validité, ce dernier est passé par une phase de test qui a
duré plus de deux ans.

L’indice actuel de mesure de l’inflation est caractérisé principalement par les


innovations méthodologiques suivantes, détaillées au niveau du tableau ci-dessous :

 L’élargissement de la population de référence


 L’extension du champ géographique
 L’adoption d’une nouvelle nomenclature
 L’actualisation du panier de l’indice
 L’actualisation des coefficients de pondération

Tableau n° 1 : Récapitulatif de la comparaison entre l’IPC et l’ICV


Caractéristiques Indice du coût de la vie Indice des prix à la
consommation
Année de base 1989 2006
Champ géographique 11 villes 17 villes
Méthode de calcul Méthode de laspeyeres en Indice de Laspeyeres en
chaîne avec une seule chaîne avec pondérations
pondération au niveau par ville
national
Nombre de produits 385 478
Nombre de variétés 768 1067
Nomenclature des produits COICOP7 à 8 groupes COICOP à 12 divisions
Champ de collecte Les grandes surfaces ne Les grandes surfaces sont
sont pas prises en compte prises en compte

7
COICOP : Classification of Individual Consumption by Purpose (classification des fonctions de
consommation des ménages)

13
Source : HCP (2009)

2. Présentation de l’IPC :
A partir du dernier rapport sur l’IPC, publié en février 2018, par le HCP8, les
informations suivantes ont étés retenues :

 L’indice des prix à la consommation (Base 100 : 2006) mesure le niveau et


l’évolution des prix de détail dans le temps et dans l’espace.
 La population de référence est constituée de l’ensemble de la population
urbaine.
 Le panier de l’indice contient 478 articles et 1067 variétés de produits
représentant la majorité des articles consommés par la population urbaine.
Ces articles sont classés en 12 divisions, 41 groupes et 88 classes.
 Les pondérations de l’année de base ont été calculées à partir des
données provenant de l’enquête sur le niveau de vie réalisée en 2006–
2007 et actualisées sur la base des résultats de l’enquête de
consommation de 2014. Elles représentent la structure des dépenses de
consommation des ménages urbains.
 Les prix sont relevés à l’aide d’une enquête permanente dans 17 des
principales villes représentant les 16 régions du Royaume, à savoir :
Agadir, Casablanca, Fès, Kénitra, Marrakech, Oujda, Rabat, Tétouan,
Meknès, Tanger, Laâyoune, Dakhla, Guelmim, Settat, Safi, Béni–mellal et
Al Hoceima.
 La formule de calcul de l’indice est celle de « Laspeyres en chaîne ».
Cette formule offre la possibilité d’actualiser en continu le panier et les
coefficients de pondération. Elle permet aussi de résoudre les problèmes
induits par les produits saisonniers.

Tableau n° 2 : Panier de l’IPC


Divisions Groupes Classes Sections Produits Variétés
1-Produits alimentaires et boissons 2 11 29 159 309
non alcoolisées
2- Boissons alcoolisées et tabacs 2 4 4 5 12
3- Articles d’habillement et 2 6 11 73 134
chaussures
4- Logement, gaz eau et électricité 4 7 7 24 50
5-Meubles, articles de ménages et 6 10 11 59 98
entretien courant du foyer
6-Santé 3 7 7 32 231
7-Transport 3 10 10 27 49
8-Communication 3 3 3 9 26
9-Loisirs et culture 5 15 15 42 73

8
HCP : Haut Commissariat au Plan

14
10-Enseignement 5 5 5 10 14
11-Restaurants et hôtels 2 3 3 4 15
12-Biens et services divers 4 7 7 34 56
Total 41 88 112 478 1067
Source : HCP (2018)

Figure n° 3 : Les coefficients de pondération de l’IPC en 2014

1-Produits alimentaires et boissons non alcoolisées

2-Boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants


1.343
7.069 3-Articles d’habillement et chaussures

2.72 6.253 4-Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles

2.938 5-Meubles, articles de ménage et entretien courant du


37.289
foyer
6-Santé
9.983
7-Transports

8-Communications
7.689
9-Loisirs et culture
1.499
14.549 10-Enseignement
4.36 4.308
11-Restaurants et hôtels

12-Biens et services divers

Source : HCP (2018)

La figure ci-dessus montre la place importante qu’occupent les produits alimentaire


et les boissons non alcoolisées dans la consommation des ménages marocains dans
le milieu urbain.

15
V. Evolution de l’IPC au Maroc: Commented [SBAI3]: Revoir cette partie

1. Evolution annuelle de l’IPC global


Figure n° 4: Evolution de l’IPC au Maroc de 1960 à 2016

Source : perspective.usherbrooke.ca | Banque mondiale (2019)

2. Evolution annuelle de l’IPC par grande division


Comme on peut le remarquer à partir du graphique ci-dessous, la volatilité de l’indice
général est due principalement à la volatilité de celui des produits alimentaires.
Tandis que l’indice des produits non alimentaires paraît croissant avec une tendance
presque linéaire.

Figure n° 5 : Evolution annuelle de l’IPC par grande division

130

125

120

115

110

105

100
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Alimentation Produits Non Alimentaires Indice Général

Source : HCP (2019)


16
Figure n° 6 : Evolution annuelle de l’IPC des produits alimentaires et boissons non
alcoolisées et de l’indice général

130.0

125.0

120.0

115.0

110.0

105.0

100.0
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Produits alimentaires et boissons non alcoolisées Indice général

Source : HCP (2019)

On remarque à partir de la figure ci-dessus que les deux courbes, celle représentant
l’évolution de l’IPC des produits alimentaires et l’autre l’évolution de l’indice général,
ont presque la même allure. D’où l’importance d’étudier et d’analyser la composante
principale de l’IPC qui est la composante des produits alimentaire et boissons non
alcoolisées.

VI. Calcul de l’inflation :


Les taux d’inflation sont calculés à partir de l’évolution mensuelle de l’indice des prix
à la consommation, on parle donc du taux d’inflation en glissement mensuel, ou de
l’évolution annuelle de l’IPC d’où on obtient la mesure du taux d’inflation en
glissement annuel.

Dans la suite de ce document, le niveau des prix du mois t de l’année n est


représenté par 𝐼𝑛,𝑡 .

Le taux de croissance de l’indice des prix entre les mois t-1 et t, donne le taux
d’inflation en glissement mensuel pour le mois t.

Tandis que le taux de croissance de l’indice des prix entre les mois t de l’année n-1
et de l’année n, génère le taux d’inflation en glissement annuel pour le mois t.

17
Tableau n° 3 : Formules de calcul de glissements
Formule de calcul
𝐼𝑛,𝑡 − 𝐼𝑛,𝑡−1
Taux d’inflation en glissement mensuel ∗ 100
𝐼𝑛,𝑡−1
𝐼𝑛,𝑡 − 𝐼𝑛−1,𝑡
Taux d’inflation en glissement annuel ∗ 100
𝐼𝑛−1,𝑡
Source : moi-même

Dans cette étude, le taux d’inflation en glissement mensuel a été utilisé.

18
Chapitre 3 : Les dépenses de la consommation
alimentaires
L’estimation de la dépense alimentaire, considérée parmi les objectifs primordiaux
des enquêtes sur la consommation et les dépenses des ménages, est l’un des
indicateurs clés de l’évaluation et de la détermination du niveau de vie des ménages
vis-à-vis de la satisfaction de leurs besoins alimentaires.

I. Niveau, évolution et caractéristiques de la dépense de la


consommation alimentaire
Depuis 1960, le poids de l’alimentation a régressé au profit d’autres postes de
dépenses, tel que la part du budget de consommation consacrée aux produits
alimentaires a diminué de 11.6% durant presque trois décennies, en passant de
48,6% en 1985 à 37% en 2014. Toutefois, la dépense de la consommation
alimentaire garde son premier rang dans le budget de consommation total des
ménages en 2014. Cette régression montre ainsi la volonté des ménages à changer
leur style de vie, notamment leur comportement alimentaire.

Tableau n° 4 : Evolution de la dépense alimentaire annuelle moyenne par personne et du


coefficient budgétaire alimentaire selon le milieu de résidence
Dépense alimentaire annuelle moyenne par personne (DAAMP
en DH courant)

Source Période Taux


Ecart d’accroissement
Urbain Rural Ensemble
U/R annuel moyen
(en %)
ENCDM 1959/60 366 298 316 1,2 4
ENCDM 1970/71 616 421 486 1,5
ENCDM 1984/85 2 119 1 490 1 762 1,4 8,9
ENCDM 2000/01 4 034 2 638 3 418 1,5 4,2
ENNVM 2006/07 5 113 3 838 4 558 1,3
ENCDM 2013/14 6 504 4 929 5 874 1,3 4,4
Source : ENCDM9 (2014)

L’écart de la dépense alimentaire annuelle moyenne par personne (en DH courants)


entre le milieu urbain et le milieu rural a légèrement baissé, passant de 1.5 en 2001 à
1,3 en 2014.

9
ENCDM : Enquête Nationale sur la Consommation et les Dépenses des Ménages

19
On remarque aussi une croissance de la DAAMP avec l’évolution du niveau de vie,
accompagnée d’une décroissance de sa part dans la dépense de consommation
globale (figure ci-dessous) quand le niveau de vie s’élève. Ceci prouve la vérification
de la loi d’Engel, d’après laquelle la part du revenu destinée aux dépenses
alimentaires (ou coefficient d'Engel) est d'autant plus faible que le revenu est élevé,
cela n’empêche pas que la dépense allouée à l’alimentation augmente si le revenu
augmente. Commented [SBAI4]: Commenté la différence entre les
milieux de résidence

Figure n° 7 : Evolution de la part budgétaire alimentaire (en %) selon le milieu de


résidence au Maroc

80
75.9
70.2
70
59.7
60 56.5
49.3 1959/60
50 48.6
47.3
43.1 1970/71
40.6 1984/85
40 37
36.8
33.3 2000/01
30
2006/07

20 2013/14

10

0
Urbain Rural Ensemble

Source : ENCDM (2014)

Concernant l’évolution de la part budgétaire des produits alimentaires et boissons


non alcoolisées dans les autres pays Commented [SBAI5]: Commenté le graphe ci-dessous

Figure n° 8 : Evolution entre 1994 et 2011 de la part de budget (en %) en produits


alimentaires et boissons non alcoolisées dans quelques pays de l’Union Européen

20
25.0

20.0

15.0
1994
1999
10.0
2005
2011
5.0

0.0

Source : Source : Eurostat – Enquête budget des familles, traitement Eurostat.

II. Structure du panier alimentaire des marocains


Après avoir examiné l’évolution de la structure du budget alimentaire de 2001 à
2014, nous constatons que le panier alimentaire des ménages marocains tend de
plus en plus vers un équilibre et une diversification tout en gardant presque la même
architecture. L’allure générale montre, en fait, que :

- Les poids relatifs aux produits de première nécessité riches en calories


poursuivent leur diminution en passant de 24,8% à 19.4% entre 2001 et 2014,
exception faite aux corps gras qui tendent plutôt à augmenter (8,6% en 2001
contre 10.6% en 2014).
- Concernant les produits riches en protéines, à savoir les produits laitiers, les
œufs, les viandes et les poissons, leurs poids relatifs continuent leur tendance
à la hausse qui reste relativement modérée (de 33,0% en 2001 à 35,8% en
2014). Cette hausse concerne aussi les fruits dont la part budgétaire a
augmenté de 6 à 7,3% entre 2011 et 2014 tandis que celle des légumes frais
a enregistré une baisse de 1,8 point (8.1% au lieu de 9.8%). Une baisse très
légère, ne dépassant pas 0,3 point (3,9 au lieu de 4,2%), a touché le niveau
de consommation de certains stimulants, notamment le thé, le café et les
plantes d’infusion.
- Quant au poids du groupe « aliments et boissons pris à l’extérieur du domicile
», ce dernier devient de plus en plus important dans le panier alimentaire des
ménages, avec une augmentation de 4,7% à 6,5%.

Il est aussi important d’indiquer, que certains produits alimentaires fonctionnent


comme de véritables « marqueurs sociaux » de la population. Tel qu’un ménage peut
être classé parmi les moins aisés, s’il consomme davantage de céréales (18,7%), de
21
corps gras (12,7%), de sucre (4.2%) et de légumes et légumineuses (14.9%) en
dépassant les niveaux nationaux, et moins de poissons (2,7%), de fruits (4,7%) et de
produits laitiers et œufs (6%) avec des pourcentages inférieurs aux moyennes
nationales. L’inverse est remarqué chez les ménages les plus aisés (figure ci-
dessous).

Figure n° 9 : Structure du panier alimentaire (en %) selon le niveau de vie des ménages

Source : ENCDM (2014)

22
CHAPITRE 4 : TRAVAUX SIMILAIRES
La littérature abonde d'études traitant des indices de prix et des tendances de court
terme de l’inflation. Les références ci-dessous présentent quelques travaux sur la
modélisation des indices de prix.

 En septembre 1999, Eric Jondeau, Hervé Le Bihan et Franck Sédillot ont


effectué pour la Banque de France un travail intitulé : « Modélisation et
prévision des indices de prix sectoriels ». L’objectif de la recherche était
l’effectuation d’une analyse rapide et détaillée des tendances de court terme
de l’inflation en France et la réalisation des prévisions à intervalles
rapprochés.
 BOHOUN Ghislain et AVODAGBE Donald (2004) ont modélisé l’indice des
prix à la consommation des ménages à Berlin afin étudier les comportements
des douze fonctions à travers une étude économétrique intitulée :
« MODELISATION DES INDICES DE PRIX SECTORIELS AU BENIN » en
commençant par une analyse descriptives des 12 séries, suivi par une étude
de la saisonnalité et de la stationnarité des séries et puis l’identification,
l’estimation et la validation des modèles ARIMA, en finissant par l’analyse des
chocs qui a montré qu’ un choc sur l’une des douze fonctions affecte les
autres fonctions puis l’indice global des prix.
 Pour chaque poste de l’indice, l’Insee utilise aussi des modèles purement
statistiques pour suivre à niveau fin les évolutions de l’indice harmonisé des
prix à la consommation de la zone euro et des modèles ARIMA sont estimés,
incorporant parfois des variables explicatives exogènes (comme le prix du
pétrole par exemple).
 En avril 2014, la FAO quant à elle, et ayant pour but de garantir la sécurité
alimentaire, s’intéresse à l’étude de l’indice des prix des produits alimentaires
au niveau mondiale, régionale et sous régionale grâce à une modélisation
économétrique de type ARIMA (autorégressif à moyenne mobile intégrée)
adaptés à chaque sous-régions afin de prévoir les variations mensuelles des
prix des aliments. Pour l’obtention des prévisions régionales et mondiales, une
procédure d’agrégation des prévisions des indices sous régionaux, reposant
sur l'utilisation de pondérations de populations, a été suivie.

A la suite de ces auteurs et vu l’intérêt des produits alimentaires nous nous


attellerons à modéliser l’indice des prix des produits alimentaires et boissons non
alcoolisées au Maroc.

23

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