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Un roulement mécanique permet le positionnement, la transmission des efforts et la rotation entre deux pièces
par le remplacement du glissement en un roulement. Ce composant mécanique optimise le frottement et la
précision de la liaison.
Différents types de roulements
Il existe de nombreux types de roulements, chacun ayant été conçu pour un type d'application précise, ou afin de
répondre à des contraintes imposées par les mécanismes industriels. Vous trouverez ci-dessous une liste des
principaux types. Pour chaque catégorie, il existe des centaines de roulements différents, différant soit pas leurs
dimensions (diamètre intérieur, diamètre extérieur, diamètre primitif, diamètre des billes, des rouleaux), soit par
leurs propriétés mécaniques (résistance aux charges, à la température, ...).
Le plus gros roulement construit à ce jour (par SKF, leader mondial du roulement), pèse 55 tonnes et mesure 11
mètres de diamètre.
-Butée à billes :
La butée à billes possède la plupart des avantages du roulement du même nom (simplicité, faible frottement),
mais présente plusieurs inconvénients. Le plus important : elle ne permet pas de guider radialement l'axe en
rotation. Il existe deux types de butées à billes : la butée à simple effet (1 rangée de billes) et la butée à double
effet (2 rangées de billes). La butée à simple effet n'admet des charges axiales que dans un seul sens, tandis que
la butée à double effet supporte la charge axiale dans les deux sens. L'intérêt de ces butées est limité. Il faut en
effet une charge axiale minimale pour garantir le roulement des billes et le bon fonctionnement de la butée.
-Butée à rouleaux :
Ce type de butées est très rare car on lui privilégie souvent le roulement à rouleaux coniques.
La butée à rouleaux présente les avantages suivants : forte capacité de charge axiale et possibilité de supporter
des charges radiales relativement importantes (jusqu'à la moitié des charges axiales). Elle autorise également un
désalignement de 0,5° de l'axe de rotation par rapport au reste du mécanisme.
-Roulement à aiguilles :
Ces roulements sont assez particuliers. Ils ont une forme très allongée, ce qui leur permet de supporter de fortes
charges radiales dans un encombrement très réduit, mais ils n'acceptent aucune charge axiale. Seuls les
roulements combinés, composés d'une buté à aiguilles et d'une cage à aiguilles, supportent les deux charges à la
fois.
-Charge :
L’intensité et la direction (radiale, axiale, combinée, dans les 2 sens) orientent le choix.
-Défauts d'alignement :
Cela impose des roulements à alignement automatique comme les roulements à rotule sur billes ou sur rouleaux,
qui supportent des déversements de 1 à 3 ° suivant les cas.
-Vitesse de rotation :
Une vitesse élevée impose un roulement à faible frottement : roulement rigide à billes pour les charges purement
radiales, ou roulement à contact oblique pour les charges combinées.
-Montage, démontage :
Dans le cas de montage / démontage fréquents, il vaut mieux éviter les roulements rigides à billes, à contact
oblique, et les roulements à rotules sur billes ou sur rouleaux.
-Ecaillage :
La surface des pistes présente des lésions superficielles. Par la suite, l’écaillage des pistes se généralise.
-Blocage :
Le roulement chauffe de façon continue la matière change de couleur. Le roulement peut se bloquer.
- Fissures et cassures:
Ecaillages ponctuels Présence de fissures et de cassures.
-Détérioration de la cage :
Cage déformée, rupture de la cage, rupture de rivets
Engrenage
Un engrenage est un système mécanique composé de deux roues dentées servant :
soit à la transmission du mouvement de rotation entre elles.
soit à la propulsion d'un fluide (on parle alors de pompe à engrenages).
Dans le cas de la transmission de mouvement, les deux roues dentées sont en contact l’une avec l’autre et se
transmettent de la puissance par obstacle. Un engrenage est composé d’un pignon c’est ainsi que l’on nomme la
seule roue ou la roue la plus petite et d’une roue, d’une crémaillère ou d’une couronne. Quand plus de deux
roues dentées sont présentes, on parle de train d’engrenages.
Le profil le plus répandu, en mécanique générale, est le profil en développante de cercle. Deux types de dentures
sont distinguées : les dentures droites et les dentures hélicoïdales. De même, il existe plusieurs types
d’engrenages : les engrenages à axes parallèles, à axes concourants, à axes non concourants dont font partie les
engrenages à roue, vis sans fin et les engrenages à pignon et crémaillère.
-Denture hélicoïdale :
La génératrice de forme des dents est une ligne hélicoïdale de même axe que l’axe de rotation. Ce type de
denture présente l’avantage d’être plus silencieux que la denture droite, en créant moins de vibrations. Les
dentures hélicoïdales permettent également d’augmenter la conduite de la transmission, en faisant en sorte que le
nombre de dents simultanément en contact devienne constant, ce qui permet de transmettre des efforts plus
importants et surtout d’atténuer les vibrations et les bruits.
En contrepartie ce type de denture engendre un effort axial dont l’intensité dépend de l’angle d’inclinaison de
denture. Les roulements ou les paliers doivent être dimensionnés pour reprendre cet effort. Pour les engrenages à
axes parallèles, les hélices sont obligatoirement de sens contraires pour que les dentures puissent engrener, sauf
dans le cas très particulier de l’engrenage paradoxal.
Type d’engrenage.
-Engrenages à chevrons :
Une denture à chevrons, ou denture « Citroën », est composée de deux dentures hélicoïdales mises en opposition
de manière à annuler l’effort axial. Bien que séduisant du point de vue théorique, ce type de denture est en
pratique compliqué à réaliser car nécessitant un excellent usinage pour une utilisation optimale. Il est de ce fait
cher à réaliser. Les dentures à chevrons ne sont utilisées que dans l’industrie lourde. La plupart du temps, il
s’agit de deux engrenages conjugués à hélices contraires et non de pignons monoblocs.
-Engrenages à vis :
Un engrenage à vis est un engrenage gauche constitué d’une vis sans fin et d’une roue à vis conjuguée, appelé «
roue et vis sans fin ». Le profil de la vis est en général trapézoïdal.
Dans de nombreux cas, ce dispositif est irréversible, ce qui signifie que si la vis peut entraîner la roue, la roue ne
peut pas, en raison des frottements et de l'angle de l'hélice de la vis, entraîner celle-ci. Cet aspect est intéressant
notamment pour la commande d’un treuil qui ne peut pas se dérouler tout seul. Son rôle de réducteur de vitesse
est aussi très intéressant, car il permet un rapport de rotation très élevé avec seulement deux éléments, et ce dans
un espace réduit et avec un renvoi d'angle à 90° de meilleur rendement qu'un engrenage conique.
-Engrenage à roue et crémaillère :
En tant qu'élément d'engrenage, la crémaillère peut être considérée comme un secteur de couronne dentée de
rayon très grand (infini, si la crémaillère est parfaitement droite). Son mouvement relatif devient alors
pratiquement un mouvement linéaire.
La crémaillère est largement utilisée dans des systèmes de transmissions d'effort. Les engrenages permettant
d'amplifier l'effort (ou le déplacement), on utilise ensuite la crémaillère afin de créer un déplacement linéaire de
grande amplitude ou de grande force. On retrouve des systèmes utilisant la crémaillère pour des presses,
machines-outils de découpe, ou encore outils de manutention. Il est cependant important de noter que si la
crémaillère offre généralement une bonne précision, elle dissipe beaucoup de puissance en comparaison avec les
autres engrenages. On ne l'utilise donc que pour une fonction de déplacement précise, pas pour transmettre des
efforts à d'autres engrenages.
Lorsque que le pignon fait une rotation, la crémaillère subit une translation.
-Engrenages gauches :
Les axes des deux roues dentées ne sont pas dans le même plan. C'est notamment le cas des engrenages gauches
hélicoïdaux, des engrenages hypoïdes (à ne pas confondre avec les engrenages coniques) ou encore la roue et vis
avec engrenage restreint.
Appelés souvent <<renvoie d’ange>>, ces engrenages permettes d’entraîner par des roues de forme conique des
arbres qui sont dans la plus part des cas perpendiculaires et concourants. Les dentures peuvent être de différentes
formes : droites, hélicoïdales, spirales, ou hypoïde (axes non concourants).
Différent montage d’engrenage.
-Train planétaire (ou épicycloïdal) :
Ce sont des systèmes composés de satellites montés sur un port satellite tournant autour de deux planétaires. Ils
présentent donc trois éléments mobiles par rapport à un autre fixe. Ils sont utilisés tels quels dans les systèmes
différentiels. En bloquant un élément, on obtient, avec la même géométrie, différents rapports de réduction entre
les éléments encore mobiles. C’est d’ailleurs le principe utilisé dans les boîtes de vitesses « automatiques ».Ces
trains sont très utilisés en mécanique car ils peuvent fournir des rapports de réduction élevés, avec des pièces de
taille raisonnable, et des rendements acceptables. De plus leur géométrie aboutit souvent à une configuration où
l’arbre d’entrée est coaxial avec l’arbre de sortie. On trouve dans le commerce des réducteurs épicycloïdaux
compatibles avec des moteurs électriques (devenant du coup moto réducteurs).
-Train sphérique :
Sur le principe le train sphérique se rapproche du train épicycloïdal. Les engrenages sont coniques et semblent
donc disposés sur une sphère. C’est la géométrie du différentiel des essieux moteurs des véhicules automobiles.
Ils combinent aisément la fonction renvoi d’angle, la réduction, et la fonction différentielle.
Usure d’un engrenage.
-Usure normale :
La perte lente et régulière de l'épaisseur des dents ne provoque pas de dégradation de l'état de surface. Ce n'est
pas une avarie mais au contraire le signe d'un fonctionnement normal des dentures et la tenue de l'engrenage n'est
pas affectée pendant la durée prévue pour l'utilisation.
-Usure courante :
C'est une abrasion à deux corps caractérisée par un amincissement des zones de glissement (les sommets et les
pieds des dents) tandis que la perte de matière est à peu près nulle au niveau du primitif. Il en résulte une
déformation du profil, mais sans dégradation notable de l'état de surface. L'aspect de la zone usée est en général
gris et mat.
-Poli miroir :
Il traduit une plastification superficielle des flancs de dents, son évolution est lente et il témoigne d'un bon
fonctionnement : on n'a jamais à la fois usure importante et poli miroir. Par ailleurs cette modification de la
surface des dentures favorise leur portée.
Cependant, en cas de surcharge ou de lubrification défectueuse, la température de surface peut devenir suffisante
pour permettre la formation de microsoudures localisées, alors le grippage n'est pas loin. Pour éviter un tel
risque, on peut augmenter quelque peu la viscosité du lubrifiant. De même on prendra soin d'éviter toute
surcharge, même brève, qui ne manquerait pas de provoquer des dégâts irrémédiables.
Le poli miroir apparaît communément sur les dentures durcies en surface comme celles des boîtes de vitesses ou
des différentiels automobiles.
-Grippage localisé :
Il correspond à des arrachements ou des adhérences qui modifient soudain l'état d'une petite partie de la surface
des dents, 5 % par exemple. Il concerne souvent les dentures neuves ou dans l'état de poli miroir et il peut
disparaître à la longue.
Les causes de ce phénomène sont multiples : imperfection d'usinage, défaut d'alignement des dentures,
déformation en charge, passage d'une particule étrangère dans la denture, surcharge brutale, défaut temporaire de
lubrification. Dans tous les cas il y a surcharge locale, rupture du film d'huile et formation d'une microsoudure
immédiatement cisaillée.
On pense souvent, mais à tort, que ce n'est pas forcément une avarie grave ; en réalité les arrachements
s'accompagnent souvent de fissures qui partent de la surface et risquent, en s'étendant à toute l'épaisseur de la
dent, de provoquer sa rupture rapide. Sur des engrenages traités en surface, un contrôle par ressuage est souvent
utile. Par contre, les engrenages traités dans la masse présentent un risque bien moindre.
Il est parfois possible de « réparer » les dentures pas trop sévèrement grippées en les faisant fonctionner quelque
temps avec une graisse de rodage appropriée.
- Usure modérée :
Elle est caractérisée, comme son nom l'indique, par une perte de matière plus forte que lors de l'usure normale.
Elle apparaît le plus souvent lorsque les limites de la lubrification sont atteintes, et concerne presque tous les
engrenages très chargés tournant à faible vitesse et réalisés en acier traité dans la masse. Il est à noter que si des
traces notables d'enlèvement de matière sont visibles là où se produit le glissement, au sommet et au pied des
dents, en revanche la surface primitive de fonctionnement n'est pratiquement pas altéré. L'usure modérée peut en
général être tolérée à condition d'améliorer la lubrification par refroidissement de l'huile ou par augmentation de
sa viscosité, ou encore en remplaçant la graisse par de l'huile. Le niveau de bruit et de vibrations peut toutefois
devenir inacceptable.
On n'oubliera pas que parfois une mauvaise portée des dentures provient de déformations excessives des arbres,
de leurs appuis (roulements ...), voire du carter. Les dilatations différentielles sont aussi à prendre en compte, de
même que les surcharges ou encore les vibrations transmises par les organes voisins. Parfois, c'est la conception
d'ensemble de l'engrenage qu'il faudra revoir !