Parmi ces projets, figurent la formation de 1.000 nouvelles recrues des forces armées
centrafricaines par la mission de l'UE et la construction d'armureries et de sites de stockage,
condition préalable à la levée de l'embargo sur les armes imposé au pays, a expliqué à la presse
Mme Mogherini, en déplacement dans la ville de Bouar, dans l'ouest de la Centrafrique.
La rénovation du camp Leclerc de Bouar, destiné à devenir le quartier général des forces armées
centrafricaines dans la zone ouest, est également prévue. Bouar a longtemps été une base de
l'armée française dans le pays.
«Ici à Bouar nous pouvons voir les premières preuves tangibles de la paix. C'est ici que le
désarmement a démarré et donné des premiers résultats, certes encore très timides, mais
significatifs», a déclaré la diplomate de l'UE, accompagnée à Bouar par le président centrafricain
Faustin-Archange Touadera,
L'accord de paix de Khartoum, signé en février, «a des chances concrètes de réussir», a-t-elle
estimé.
Les principaux groupes armés, qui tiennent les territoires en province, n'ont pas encore désarmé.
La Centrafrique, pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus miséreux au monde, a
basculé dans la violence et le chaos en 2013, après le renversement du président François Bozizé
Cette visite est la dernière étape africaine de la tournée internationale de Federica Mogherini qui
s'est rendue au Burkina Faso, au Mali et au Niger, pays membres du G5 Sahel engagés dans la
lutte contre les groupes jihadistes de la région.