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ANTENNES VERTICALES
I. DOUBLET DE HERTZ
I.1 DEFINITION
Le doublet de Hertz est une antenne filaire de longueur l très faible
devant la longueur d’onde λ et donc parcourue par un courant
constant.
Cette antenne élémentaire est généralement considérée pour
calculer le rayonnement d’une antenne de longueur quelconque
considérée comme la succession de plusieurs éléments dont
chacun constitue un doublet de Hertz.
longueur d’onde (2 / 10) , on dit qu’il s’agit d’un dipôle infinitésimal ou
doublet.
1
I.2 Rayonnement du doublet
A partir du potentiel vecteur A( M , t ) dû au doublet, on détermine le
champ magnétique H puis le champ électrique E .
l j 2 R
A( M , t ) 0 I .e .z
4R
1 1
H A, E H
j
Le potentiel vecteur A peut aussi s’écrire sous la forme suivante :
A Az z AR u R A u , Az
Avec : AR Az cos , A Az sin -Aθ uR
θ
AR
uθ
A A
Comme, A 0, 0 et R 0
1 A
Alors, A . RA R .u
R R
H 0
R
D’où, H H .u , Donc : H H 0 .u
H
I l sin
R
R j 2
Avec : H (1 j 2 ).e
4R 2
Pour déterminer E , il suffit de tenir compte de H R H 0 .
1 1
D’où : H ( H ( R, ).u ) (sin .H ).u R ( R.H ).u
R sin R R
1
Or, E H
j
2
ER
D’où : E ER .u R E u , Donc : E E .u
E 0
I l cos
R
R j 2
E R (1 j 2 ).e
2 jR 3
Avec :
E I l sin (1 j 2 R 4( R ) 2 ).e j 2
R
4 jR 3
En particulier, à grande distance, c'est-à-dire, pour R>>λ (champ
lointain), nous pouvons écrire : H H .u , E E u .
jI l sin j 2
R
H .e
2R c
Avec : R , car : 2f 2 .
E jI l sin .e j 2
2 cR
Nous remarquons que dans ce cas, E et H ont un rapport d’amplitude
de 120π, sont en phase, perpendiculaires à la direction de
propagation. Nous retrouvons les caractéristiques d’une onde plane.
Donc, il est maximal à , et s’annule le long de l’axe du dipôle.
2
L’ouverture à -3dB, notée 3dB . Il s’agit alors d’une antenne très
2
peu directive.
3
P( , ) 1 1
en rapport de puissance , f ( )
2
Remarque :
P max 2 2
1 2
Donc, f ( ) en rapport de champs
2 2
1 I l sin 1
2
l
2
2
par : Rr
I2 S P( , )ds 80. (à calculer en TD)
Soit pour une longueur l , la résistance du rayonnement du
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doublet est égale à 8 Ω. Nous remarquons qu’il s’agit d’une antenne à
faible gain et peu directive, d’autre part sa résistance de rayonnement
est faible, d’où la nécessité d’une adaptation à l’équipement
radioélectrique.
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Chaque doublet placé au point de côte z est parcouru par un
courant I(z) supposé constant le long du doublet.
Donc,
0 jI l sin j 2 R jI l sin j 2
R
jI l sin j 2
R
E M ( ) .e 120 . .e 60 . .e
0 2 R 2 R R
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e jkR
l’expression du champ rayonné . Ce champ peut être donné par
R
e jkR
une expression de la forme suivante : E M ( ) f ( ) .
R
Il s’agit bien dans ce cas d’une onde sphérique dont le centre de
phase se trouve au centre géométrique de l’antenne. Comme r et R
sont reliés entre eux par la relation suivante : r 2 R 2 z 2 2Rz cos .
2
z z
Nous pouvons alors écrire : r R 1 2 cos
R R
z
Soit en effectuant un développement limité à l’ordre 2 en :
R
z 2
z
2
r R 1 cos 1 cos 2
1 z
R 2 R R
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Si nous considérons que le dipôle de longueur 2l est parcouru par
un courant identique à celui sur une ligne ouverte sans pertes, ce
courant est alors donné par : I ( z) I 0 sink l z
Nous montrons alors que le champ total rayonné par ce dipôle est
l
j 60 e jkR
donné par : E M ( ) sin( ) 2 I 0 sink (l z )e jkz cos dz
R 0
l l
cos 2 cos cos 2
E M (à calculer en TD)
f ( )
EM 2
l
sin .1 cos 2
En particulier,
cas du dipôle demi-onde : 2l 2 , on a :
cos cos
f ( ) 2
sin
Comparaison des diagrammes de rayonnement en champ d’un doublet, d’un dipôle / 2 et d’un dipôle
pour 0
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Cas du dipôle demi-onde
La longueur du fil est 2l et la répartition du courant est la
2
suivante :
z
L’expression donnant ce courant est : I ( z ) I 0 cos(2 ) . Le champ
cos( cos )
I 0 jkr 2
électrique rayonné est alors donné par : E ( ) j 60 e .(à
R sin
calculer en TD)
La fonction caractéristique de rayonnement en champ vaut alors :
cos( cos )
2
f ( ) .
sin
Le maximum de rayonnement est donc obtenu pour , soit dans le
2
plan perpendiculaire à l’axe de l’antenne.
Le gain du dipôle demi-onde est calculé à partir de la relation suivante :
4R 2 Pm ax
G
P( , )ds
S
cos( cos )
I 0 jkr 2
Comme : E ( , ) 60 e , et comme
R sin
1 1
P( , ) E ( , ) alors la densité de puissance moyenne P( , ) est
2
2 120
cos2 ( cos )
2
1 1 I0 2
donnée par : P( , ) 60
2 120 R sin 2
8
Ce gain est légèrement supérieur à celui du doublet de Hertz.
La résistance de rayonnement Rr est donnée par :
cos 2 ( cos )
2 2
P( , )ds I Pm ax 2R 2
Rr 2 d
I0
2
S 0
2
0 sin 2
2
1 I0
Avec : Pmax la densité de puissance maximale donnée par : Pmax 60
240 R
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III. ANTENNE MONOPOLE
L'antenne « monopôle » ou « quart d'onde » est constituée d'un élément de longueur
égale au quart de longueur d'onde, perpendiculaire à un plan conducteur. Elle se
comporte comme un demi dipôle, le plan conducteur agissant en miroir.
Alimenter l’antenne /2 au centre n’est pas toujours facile, donc il existe une astuce
qui consiste à remplacer le brin inférieur /4 par un plan de masse (en théorie de
dimension infinies) lequel est capable de remplacer le brin manquant. Voir fig. 19.
Cette antenne « monopôle /4 » est aussi appelée « antenne fouet » ou « verticale au
sol » Ce plan de masse est parfois appelé « contrepoids d’antenne ». Dans nos
émetteurs RC ce plan de masse est constitué :
La figure ci-dessous représente en vert les diagrammes d’émission et de réception
théoriques. L’amplitude des courants dans les antennes est visualisée en trait rouge.
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1) CAS D’UNE ANTENNE FILAIRE PLACEE AU-DESSUS
D’UN PLAN CONDUCTEUR
On considère une antenne placée à une hauteur H au-dessus dun plan
infini parfaitement. Soit f0() son diagramme de rayonnement. Suivant que la
polarisation de la source soit verticale ou horizontale, l’image est en phase ou
en opposition de phase avec la source réelle et nous montrons que le
diagramme de rayonnement de l’ensemble antenne-image ou encore antenne-
plan conducteur est donné par les fonctions caractéristiques suivantes :
12
Figure10. Illustration du principe des images :
a. pour une source ponctuelle. b. pour une antenne oblique
c. verticale. d. horizontale.
Le principe des images permet de tenir compte d’une manière très simple de la
présence du sol au voisinage d’une antenne. Le champ produit en un point P de
l’espace par une source S située à une hauteur h au dessus du sol est le même que
celui qui serait produit en l’absence du sol, par cette source S et une source S'
symétrique de S , appelée source image. Le champ rayonné par S' est affecté d’un
facteur de pondération égal au coefficient de réflexion sur le sol.
Dans le cas d’une surface plane parfaitement conductrice, ce coefficient est égal à -1 et
l’on doit donc considérer que la phase de S' est opposée à celle de S (fig.10a). Par
l’antenne
A ' B' sont en sens inverses.
Les modélisations pour le cas d’une antenne verticale ou d’une antenne horizontale
sont représentées sur les figures 10c et 10b qui se déduisent de la figure 10b par
continuité.
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Ce principe des images est très utile : ainsi, le rayonnement d’un dipôle isolé, dans
(dans le cas où (/4 /2) , est le même que le rayonnement d’un monopôle
de longueur situé verticalement au dessus d’un plan conducteur, ce qui est le cas,
notamment, des antennes utilisées sur les véhicules automobiles pour la réception en
radiodiffusion F.M
r 1 SP , r 2 SR RP
S source réelle, S’ source virtuelle, SS’ = 2h
Source S et point D’observation P au-dessus d’un plan métallique ; géométrie du problème.
Pour la mise en équations, nous allons traiter le cas d’un doublet, dont la fonction
Caractéristique de rayonnement en sinus est plus simple que celles des dipôles ou / 2
1) Cas où le doublet est perpendiculaire au plan de la figure
Dans ce cas, le diagramme de rayonnement du doublet est omnidirectionnel ; sa fonction
caractéristique de rayonnement est donc égale à 1. Le champ total E ( P ) est la somme :
E (P)
*du champ 1 dû à la source S selon le parcours SP r 1 :
14
e jkr 1
E V E e jkr 1 (39)
1 0 r1 0
E (P)
*du champ 2 dû à la source S' selon le parcours : S'P r 2
e jkr 2
E V (40)
2 0 r2
Le champ total est donc :
r r1 )
E(P) E 1 1 e jk ( r 2 (41)
1 r2
En zone lointaine, on peut considérer que SP//S’P et alors :
r2 r1 S'H r1 2h sin
r1 2h
1 sin 1
r
d’où 2 r2
Dans ces conditions :
E(P) E 1 1 e jk 2 h sin
Ee jkh sin
e jkh sin
e jkh sin
1
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2h
sin m
il y a des minima pour ,
soit pour sin m /2h 1.
m
m arcsin
Donc : 2 h (46)
Exemple
Si h : m 2 m 0 ,1et 2 ;(2n 1) 4 ou n 1,5 n 0 et 1
Il y a donc deux max et trois min pour 0 /2 (fig.12a)
Si h /2 : m 1 m 0 et 1;(2n 1) 2 ou n 0,5 n 0
Il y a donc un max et deux min pour 0 /2 (fig .12b).
Figure12.
Diagramme de rayonnement d’un doublet perpendiculaire à la figure et à h au dessus du sol .
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calculs du premier cas d’un facteur cos . D’autre part, la source image est maintenant en
phase avec la source réelle.
Par conséquent, le champ total en P est donné par :
r1 jk ( r2 r1 )
E(P) E 1 e cos
1 r2 (48)
Compte tenu des approximations effectuées en zone lointaine, le module de ce champ total
est :
2h
E(P) 2E 0 cos sin cos
(49)
Dans la direction du plan métallique ( 0): E 2E 0 ; le champ est donc
maximum h .
Dans la direction perpendiculaire au plan métallique ( /2) :E 0 le champ
est annulé h .
Dans les directions obliques (0 /2) , les résultats sont inversés par rapport
au deuxième cas (§ 2.8.2) ;
Nous avons donc des maxima relatifs pour (2h/)sin m et des minima pour
(2h/)sin (2n 1) /2 .
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