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La décision multicritère consiste à faire un choix parmi plusieurs objets ou actions possibles
en fonction d’un certain nombre de caractéristiques (qui sont les critères).
On peut prendre l'exemple du choix d’un candidat pour un emploi, du choix d’un
emplacement pour la construction d’une usine, du choix à faire pour l'achat d’une voiture, ... .
Exemple
...
Le tableau de décision ci-dessous donne les valeurs de 5 critères sélectionnés pour faire notre
choix parmi 5 appareils photos (données du 05/01/2004) :
Critères et poids
Dans l'exemple ci-dessus, les critères sont tous quantitatifs (numériques); or on manipule
souvent des critères qualitatifs comme la qualité, le risque, la couleur, ... . Dans ce cas là, il
est souvent utile et nécessaire de transformer l'échelle qualitative en échelle quantitative. Pour
cela, on construit une fonction d'utilité.
Par exemple, si un critère qualitatif indique un niveau de satisfaction (Très bon, Bon, ...), une
utilité dite ordinale n'indiquerait que l'ordre entre ces niveaux; alors qu'une utilité cardinale
indique l'ordre et les écarts entre ces niveaux :
Critère qualitatif Utilité ordinale Utilité cardinale
Dans la plupart des problèmes, un poids est associé à chacun des critères. Ce poids indique
l’importance du critère aux yeux du décideur. Comme pour les utilités, on peut construire un
jeu de poids, soit ordinal n'indiquant que le rang d'importance des critères, soit cardinal où
l'écart entre les valeurs des poids à une signification.
Il est évident que la construction du tableau de décision, des utilités et des poids ont une
influence significative sur la décision finale. Ces paramètres doivent être déterminés avec
soin, en collaboration étroite avec le décideur. Par exemple, le problème d’affectation des
poids est quelque chose de subjectif, et il est difficile à un décideur de déterminer directement
une valeur numérique indiquant l’importance d’un critère. Pour cela, il existe plusieurs
techniques permettant d'aider le décideur à fixer ces poids.
Les méthodes
o l'approche de Condorcet compare les actions (ou objets) 2 à 2, puis agrège les
résultats. Cette méthode n'assure pas l'obtention d'un classement sur les actions
(ou objets).
o les méthodes lexicographiques qui privilégient les critères dont les poids sont
les plus importants.
les méthodes de surclassements comme Electre I, Iv, Is, Tri, III, IV, Promethée. Dans
ces méthodes, on compare également les actions (ou objets) 2 à 2 en établissant un
surclassement d'une action sur l'autre si elle est meilleure pour une majorité de critères
sans être trop mauvaise pour les autres critères.