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age principal, puis, par extension de sens, celui qui tient un rôle de premier plan ou le rôle d'un
personnage clé dans la littérature, théâtre, cinéma ou récit. Autour de lui se développent les
événements d'une histoire et pour lui le public est souvent censé éprouver de l'empathie...
Les termes « protagoniste », « personnage principal » et « héros » ne sont pas équivalents et
dépendent de leur origine et du contexte. Dans la fiction, l'histoire du protagoniste peut être racontée
à partir des perspectives d'un personnage différent (qui peut également, mais pas nécessairement,
être le narrateur). Un exemple notable est qu'un narrateur raconte le destin de protagonistes.
Dans La Dramaturgie, Yves Lavandier définit le protagoniste d'une œuvre dramatique comme le
personnage qui vit le plus de conflit dynamique et, par conséquent, celui avec lequel le spectateur
tend à s'identifier. Alors que le personnage principal, toujours d'après Yves Lavandier, est le
personnage qui correspond au sujet de l'œuvre. Ainsi, Tartuffe, le dévot hypocrite, est le personnage
principal de Le Tartuffe. Mais il n'en est clairement pas le protagoniste (d'autant qu'il n'apparaît qu'à
l'Acte III). De même, le robot joué par Arnold Schwarzenegger est le personnage principal
de Terminator mais pas du tout son protagoniste. Il est l'antagoniste du film.
Condition de « protagonis
L’art du récit s’apprend, comme toutes les activités humaines.
La dramaturgie est un jeu qui se joue à deux : auteur-spectateur. C’est pourquoi l’ironie
dramatique – qui consiste à donner au spectateur une information qu’au moins l’un des
personnages ignore – est un mécanisme fondamental, omniprésent dans tous les genres
(tragédie, comédie, mélodrame, suspense, thriller, etc.) et toutes les formes de récit.
Tous les grands conteurs connaissent les règles de la narration, ne serait-ce
qu’inconsciemment.
On peut respecter les règles et tenir compte des spectateurs tout en gardant sa liberté et en
restant authentiques.
Les règles sont appelées « recettes » ou « ficelles » par ceux qui les craignent ou les méprisent.
Il est instructif de s'interroger sur le bien-fondé des règles. On ne peut pas se contenter d'écrire :
« Je vois ça dans le répertoire, donc j'en déduis une règle ». La justification des règles n'est pas
seulement utile aux théoriciens. Les auteurs aussi peuvent en tirer profit.
La dramaturgie ne doit pas être placée dans le même panier que la littérature, Molière et William
Shakespeare aux côtés de Gustave Flaubert et Franz Kafka.
Le dialogue, au théâtre ou en fiction radiophonique, est la partie visible de l’iceberg. Même en
radio, la structure et la caractérisation jouent un rôle capital.
Le théâtre est, comme le cinéma, un art de l’image.
Pour écrire une bonne histoire, il faut trois éléments : du conflit, du conflit et du conflit.
Le spectaculaire et le sensationnel sont des générateurs d’émotion faciles qui flirtent souvent
avec le voyeurisme et la toute-puissance.
Quand un comédien est brillant, il faut l'en féliciter en premier lieu, bien entendu, féliciter son
metteur en scène mais aussi ne pas oublier de féliciter l'auteur dramatique qui lui a écrit sa
partition (c'est-à-dire le personnage et la structure qui va avec).
Le langage le plus puissant du récit est celui de la structure, loin devant le dialogue. Mais c'est
aussi le plus difficile à maîtriser.
Pour autant, le dialogue est inévitable quand on raconte une histoire humaine, y compris dans le
cinéma muet où les dialogues sont nombreux, soit donnés à lire sur des cartons soit donnés à
deviner par le spectateur.