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Lire aussi Cette étude qui explique la colère des Gilets jaunes
71 millions pour remettre les radars en marche
Dans ce rapport qui ressemble une liste à la Prévert des pertes enregistrées, les
députés citent également la baisse de fréquentation des hôtels au premier
trimestre 2019 (- 2,5 % par rapport à l'année précédente alors qu'ils avaient
enregistré deux ans de hausse trimestrielle continue).
Le rapport liste surtout le coût budgétaire de la crise des Gilets jaunes. « L'État a
fait face à des coûts directs de rémunération de forces de l'ordre au titre des
heures supplémentaires effectuées » – au moins 46,08 millions d'euros ont dû
être mobilisés pour permettre aux policiers et aux gendarmes de répondre à la
crise – et à la prise en charge de certaines dégradations physiques. Quant à la
remise en état des 2 410 radars détruits et des 577 abîmés, elle pourrait « à
terme coûter 71 millions d'euros ».
Plus de 12,4 millions de coûts pour Bordeaux, Toulouse et Rouen
Les collectivités locales ont aussi dû mettre la main au portefeuille.
L'association France urbaine évalue les coûts, pour ses adhérents, les grandes
villes de France, à 30 millions d'euros. Une estimation qui comprend
« notamment le coût des dégradations d'équipements et de mobiliers urbains,
ainsi que des dépenses exceptionnelles engendrées par les manifestations, dont
le bouleversement de l'agenda de certaines missions de services public et de
travaux, ou encore la rémunération des agents sollicités au-delà de leur temps de
travail habituel ». Pour Paris, le coût atteindrait 10,43 millions d'euros.
La mission s'est particulièrement concentrée sur les dégâts constatés à Toulouse
(7,5 millions), Bordeaux (3 millions) et Rouen (1,9 million), trois villes
particulièrement frappées par les violences. À elles seules, ces trois villes ont
enregistré une perte de 12,4 millions entre les dégâts enregistrés et les mesures
exceptionnelles nécessaires pour y faire face.
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