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Historique
«On ne construit pas l'avenir sur un passé vide de mémoire ». Cette phrase d'Edgar Faure,
homme politique français de 1908 à 1988, justifie parfaitement l'intérêt de ce paragraphe.
En effet, l'origine de la fertilisation est très lointaine. D'aucuns la situent depuis le début du
1er millénaire avant Jésus-Christ (J-C) avec l'emploi des déjections animales, humaines,
additionnées ou non de déchets végétaux, de pailles, de chaumes et de terre pour fertiliser les
sols. De plus les ouvrages babyloniens du siècle avant J-C. et même la Bible ont montré les
propriétés de ces apports, ainsi que celles des cendres et de la pratique de l'écobuage (Daujat
et al., 2015).
Depuis l'antiquité la nutrition des plantes a intéressé l'homme. C'est ainsi qu'Aristote supposait
que les plantes recevaient directement du sol une « nourriture élaborée » qui leur permettrait
de croître et de se développer. Mais ce n'est qu'au XVIème siècle que le céramiste français
Bernard Palissy, suite à des observations empiriques, donnait clairement le rôle des « sels »
sur la vie des végétaux. Quant à Malpighi, il prouva au XVIIIème siècle que les feuilles
joueraient un rôle dans la transformation des substances nutritives reçues des racines (Carles,
1967).
À la fin du XVème siècle, l'agronome allemand Daniel Albrecht Thaer émet la fameuse
«théorie de l'humus» selon laquelle les plantes tirent du sol les substances organiques
nécessaires à leur croissance.
Ce n'est qu'en 1840 que le chimiste allemand Julius Von Liebig, utilisait les travaux de
Saussure et de Boussingault pour ruiner la théorie de l'humus et établit enfin le caractère
purement minéral de l'alimentation des plantes. Ces travaux sont confirmés par Raulin, Sachs,
Ville, Kop. Entre 1840 et 1870, ces chercheurs réalisent des cultures de plantes sur milieu
hydroponique artificiel et montrent le rôle primordial des racines dans l'absorption de l'azote,
du phosphore, du potassium et des autres éléments minéraux (Boulaine, 1990 ; Robin et al. ,
2007).
fut émise par le chimiste allemand Eilhard Mitscherlich (1794-1863) (Boulaine 1989, 1992 ;
Robin et al., 2007).