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Ecole Hassania des Travaux Publics Cours : Calcul Dynamique et Sismique des Structures Troisiéme Année Génie Civil A.W, : 2011/12 Pr. Mustapha RGUIG Table des matiéres 1 Comprendre les effets sismiques 4 1.1 Caractérisation des séismes oH 8 1.2 Effets sismiques . . . papecerareet( 1.2.1 Tassement . . See 10 1.2.2 Liquéfaction . ses 10 1.2.3 Tsunami : eee ul 1.3 Effets de site vee ee 12 2 Calcul dynamique des systémes discrets (Oscillateurs simples) 14 21 Cohérence des unités eee ee vee id 2.2 Oscillateurs simples 15 23. Oscillateur libre non amorti (régime conser : 16 24 Oscillateur libre amorti (régime dissipatif) . 7 2.4.1 Amortissement critique f=1 i 18 24.2 Amortissement sur-critique: | €>1 . Heres 2.4.3 Amortissement sous-critique <1 CHE etH CA 2.5 Oscillateur forcé harmonique non amorti ee - 20 2.6 Oscillateur forcé hermonique amorti 2 2.7 Oscillateur foreé quelconque (reponse & un chargement arbitraire queleonque). ait eed 3 Calcul des oscillateurs multiples 26 3.1 Mise en équation d’un systeme eee 26 3.2 Fréquences et modes propres . 29 3.2.1 Détermination des fréquences propres de vibrations. . 30 3.2.2 Détermination des modes propres de vibration 32 3.3 Conditions dorthogonalité : 34 3.3.1 Normalisation des veoteurs modes de vibration . 35 3.4 Méthode de la superposition des modes (reponse modale) 36 3.4.1 Equations découplées du mouvement non amorti 37 3.4.2 Equations découplées du mouvement amorti 38 PrM.RGUIG Cours Dynamique et siamique des structures Aente TABLE DES MATIERES 2 3.4.3 Analyse modale de la réponse - Méthode de superpo- sition des modes... 2... EE ESE eea et 4 Réponse a un séisme 42 4.1. Excitation par déplacement d'un oscillateur .. . . se a2 4.2 principe d’établissement d'un spectre de réponse... 2... 44 4.3 spectres de réponse des codes parasismiques .. 6.2... . 45 4.4 Spectre de calcul pour Panalyse élastique . .. . . 4B 44.1 Du spectre de réponse élastique au spectre de calcul. . 48 44.2 Importance de la construction . . EEpeteas 4.4.3 Séisme proche, séisme lointain . . . - wae 2. 49 44.4 Sols et sites oe oe eee 0 44.5 Ductilité de la structure. - 5 PL MRGUG Cours Dynamique et sismique des structures Avene Introduction générale Lobjet de ce cours est de comprendre le phénoméne sismique dans sa globalité notamment les causes de ce phénoméne, de comprendre les effets particuliers sur les structures de génie civil en vu de développer le calcul sismique des structures. Le role de Vingénieur civil étant de dimensionner les structures, notarament, les batiments, tout en justifiant et en prenant les dispositions nécessaires pour protéger ces structures contre les offets sismiques. Pr. M.RGUG Cours Dynamique et sismique des structures Avent Chapitre 1 Comprendre les effets sismiques Les séismes majeurs sont liés a l’existence de mouvements tectoniques globaux continuellement en action qui soulévent des chaines de montagnes et creusent des tranchées acéaniques & la surface de la terre. Ces mouvements affectent une quinzaine de "pleques" et engendrent des contraintes sur les, lignes de contact des plaques. Lorsque ces contraintes deviennent trop éle- vyées et supérieures a la "résistance aut frottement!, une rupture brutele se produit : c'est un tremblement de terre (séisme), la suite duquel un nouvel état. provisoire de stabilité est réalisé I résulte de cette description qu'il existe des régions du monde a plus ou moins haut risque sismique, suivant qu’elles sont plus ou moins proches des zones de jonctions des "plaques" (figure 1.1). Les zones de jonction inter - plaques ne sont, pas les seules od se passent des décrochages de failles. Des phénomenes similaires, d’amplitude moindre, ont liew dans des failles intérieures aux plaques mentionnées. On parle alors de séismes " intra - plaques " Pout les séismes importants, le mouvement rolatif des bords de la faille peut otre apparent on surface (voir figures 1.4 et 1.5). Il existe différents type de mouvement relatif : coulissage horizontal, coulissage vertical. Ces dépla- coments relatifs permanents du sol s’observent prés de l'épicentre du séisme, mais le choc du tremblement de terre entraine aussi la création et la propa- gation d’ondes de compression et: de cisaillernent dans le sol & des distances trés grandes; en fait ces ondes font le tour de la terre en s’atténuant pro- gressivement. A la surface du globe, V'effet de ces ondes est un mouvement de déplacement vertical et horizontal du sol. Le déplacement horizontal dif- férentiel entraine des rotations (figure 1.6). Po M.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Avent FIGURE 1.1 — Carte des plaques tectoniques Diatnce Elenite, A FIGURE 1.2 ~ Schématisation d’un séisme PrM.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Avene FIGURE 1.4 ~ Grandes lignes d’ouvertures horizontales Ltimportance relative des composantes du mouvement du sol en un point dépend de la position du point considéré par rapport an foyer (ou hypo- centre) du séisme. A aplomb de celui-ci (épicentre), la composante verticale est du méme ordre que la composante horizontale. A plus grande distance, Vimportance relative de la composante verticale diminue et vaut 50 4 70% de Phorizontale. Les composantes de rotation ont généralement des effets négligeables. Le mouvernent vertical est souvent pergu comme moins dom- Pe McRcuIG Cours Dynamique et sismique des structures AentP FIGURE 1.5 ~ Coulissage horizontal cause d'un séisme 6x * Eex Edx Edy oa Gel : z Ede FIGURE 1.6 ~ Déplacements et rotations dus & une action sismique Pe M.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Acure Caractérisation des séismes mageable que I'horizontal, partiellement en raison de I'importance générale- ment moindre de cette composante, mais surtout en raison du fait que les constructions sont naturellement congues pour reprendre l’action (verticale) de la pesanteur avec une sécurité convenable alors qu’elles ne présentent pes Jes mémes ressources pour une action horizontale. 1.1 Caractérisation des séismes On peut caractériser la "taille" du tremblement de terre par différents paramétres. La magnitude M (échelle de RICHTER) ost une évaluation de l’ener- gic libérée au foyer du tremblement de terre. Comme telle, cotte quantité n'est, pas utilisable par l'ingénieur des constructions qui s'intéresse & un mouve- ment en surface et dans une zone géographique donnée. Le foyer peut se trouver & plusicurs kilométres sous la surface et & plusieurs centaines de ki- lométres de la. zone donnée, Lrintensité I (échelle de MERCALLI) est une caractérisation de l'im- portance des effets matériels observés en surface ot de la perception par la population. Cette description vaut pour une zone géographique donnée, mais, est, assez qualitative. Lintensité en un point dépend non seulement de la taille du séisme (magnitude) mais aussi de la distance au foyer, de la géologie Tocale et. de la topographie Un paramétre important pour Pévaluation des effets des séismes a un endroit donné est l'accélération maximale a, du sol ou accélération de pointe, PGA (Peak Ground Acceleration) en anglais. Son ordre de grandeur est de 0,49 4 0, 6g en zone trés sismique (Japon, Turquie) et de 0 4 0, 1g en zone faiblement sismique (Belgique). L’amplitude de l'accélération maximale du sol permet de se faire une idée de la résultante de force F appliquée & la construction de masse m : F = m.ay si la construction est indéformable et bouge comme le sol (en général F > m.ag). C'est en terme d’accélération, maximale a, qu’on exprime les cartes de aonetion ou zonage sistnique quan- tifiant le niveau sismique & prendre en compte pour application des régles de constructions parasismiques. ‘Un autre paramétre utile pour l'évaluation des effets des séismes 4 un en- droit donné est le déplacement: maximal d, du sol, qui donne une idée de PrM.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures ARTE 1.1 Caractérisation des séismes 9 Vordre de grandeur du déplacement relatif du centre de gravité de la struc- ture par rapport a la bese de la structure : quelques ern en zone faiblement sismique, jusqu’a plus d’un m en zone trés sismique. La durée du tremblement de terre est un parametre significatif dans les processus de fissurations ot dégradations progressives des éléments d’une construction. Bile est lige a la magnitude du séisme. Cette durée est au maxi- mum de Vordre de 60 en zone trés sismique, mais n'est que de quelques secondes en zone peu sismique. FIGURE 1.7 ~ Carte d’intensités sismiques duu Maroc La caractérisation la plus explicite d’un tremblement de terre est évi- demment constituée d’accélérogrammes enregistrés dans la zone géogra- phique considérée, qui contiennent A la fois les aspects accélérations, durée et contenu fréquentiel. Les accélérogrammes constituent une donnée d'action directement utilisable par la dynamique des structures. Engin, les spectres de réponse constituent la caractérisation des tremble- PrM.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures AvputP 1.2 Effets sismiques 10 ments de terre la plus courarnment utilisée par l'ingénieur des constructions Is sont des sous-produits des accélérogrammes et permettent un calcul simple des efforts internes dans une structure soumise 4 un séisme. 1.2 Effets sismiques 1.2.1 Tassement Des sables secs soumis & vibration peuvent subir des tassements impor- tants, qui peuvent étre estimés par des mesures des vides du sable. Ces tas- sements peuvent atteindre quelques dizaines de em. Différentiels ou non, is peuvent étre suffisants pour rendre une construction inutilisable. 1.2.2 Liquéfaction Les sables fins saturés en eau peuvent dtre le siege d’un phénoméne encore plus spécifique au contexte sismique : la liquéfaction des sols. L’explication du phénomene est le suivante La résistance au cisaillement d’un sol est donnée par la relation —u)tang a) avee } : angle de frottement interne du sol; (ou) : pression effective; co : pression non déjaugée ; ‘u: pression interstitielle de l'eau contenue dans le sol. Comme Ia mise en mouvement du sol entraine une montée de la pres- sion interstitielle u, il y a réduction de la résistance rg du sol, jusqu’2. son annulation ta = (o—u).tang =0 (1.2) Un matériau sans résistance au cisaillement se comporte comme un li- quide, d’o le terme "liquéfaction" du sol. Ce phénoméne peut entratner des effets catastrophiques ~ une couche non liquéfiable située au dessus d'une couche liquefiée peut glisser sur celle-ci, si des pentes existent. Des déplacements de sol de Pr M. RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures A\enTe Effets sismiques re grande amplitude sont possibles : ainsi, des glissements de terrain de plusieurs km ont été observés au Pérou. La Figure (1.8) montre un effet de ce phénomene. Des constructions situées dans ce genre de site sont entrainées dans le mouvement général du sol. FIGURE 1.8 ~ Dégts causés par des liquéfactions de sols — dans les sites dont la surface est: horizontale, on a observé des phéno- ménes d’inclinaison, voire de renversement des structures. seul le res- pect de la condition de stabilité des bateaux (centre de gravité plus bas que le centre de caréne) empécherait, ce renversement Les facteurs favorables l’apparition du phénoméne de liquéfaction sont = une énergie de vibration importante (fort tremblement de terre), né- cessaire pour lever significativement la pression interstitielle w, ~ un sable fin & moyen, de densité peu élevée, & grains arrondis (faible cohésion) et saturé en eau. Cette derniere circonstance se rencontre le plus souvent lorsque des loupes ou couches de sable sont comprises entre des couches d’argile impermeable. La sensibilité d’un sol au phénoméne de liquéfaction est déterminable par des ‘essais de laboratoire. 1.2.3 Tsunami Lorsque le mouvement relatif des bords de la faille est de type coulissage vertical et qu’il a lieu au fond de la mer, il entratne soit & une aspiration d’ean (si Je fond descend dun cdté de la faille, Yautre cbté restant fixe), soit une poussée appliquée & l'eau (si le fond monte dun cdté de la faille, autre cOt6 restant fixe), Ce phiénoméne provogne une formation donde en surface Pe M.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Avputp 1.3 Effets de site 12 tei oF wie avant eeiane be zone ce gustment Apres FIGURE 1.9 = Schéma explicatif du phénomene de liquéfaction causé par un mouvement sismique de l'eau (vague); cette vagne se propage depuis la zone épicentrale sur des centaines de km; sa hauteur peut atieindre des dizaines de métres pour des stismes majeurs. Le "tsunami" est V'effet du déferlement. de cette vague sur la cote : destruction de constructions, entrainement de bateaux a I'intérieur des terres, etc 1.3. Effets de site L’expérience montre que la distribution des sccélérations dans une région n’est pas uniforms. Les couches de sols situées au dessus du substratum su- bissent leur propre excitation par le séisme et jouent un réle de " filtre * pour les ondes transmises. Ce filtre est généralement un amplificateur. On note aussi que, toutes fréquences confondues, les zones d’irrégularité géomé- trique de la surface du sol sont le siége d’amplification des mouvements du sol = les accélérations mesurées sur le substratum sont plus importantes sur les crétes qu’en zone plate Pr.M.RGUIG Cours Dynamique ot sismique des structures Acute 1.3 Effets de site 13 — de méme dans les zones de discontinuité, telles des frontieres alluvion- substratum, en raison des déplacements différentiels de ces matériaux. Cos informations qualitatives sont utiles lorsque le choix de l'endroit d'im- plantation de la construction existe. Pe M.AGUG Cours Dynamique et sismique des structures AvenTP Chapitre 2 Calcul dynamique des systémes discrets (Oscillateurs simples) La réponse d’une structure de génie civil soumise aux mouvements du sol appliqués a sa base est un probléme de dynamique. On rappelle ci-aprés les principaux éléments de simulation mécanique de ces effets en vue de com- prendre les réglementations parasismiques en vigueur. Contrairement & un probléme statique, le chargement et les paramétres de réponse sont fonction du temps dans un probléme dynamique. Il existe done plusieurs solutions au cours du temps et n’existe pas de solution unique. La différence principale entre un probléme statique et un probléme dynamique est la présence de forces d’inerties fr(¢) qui résistent au mouvement , Puisqu'il y a une multitude de solutions pour les différents paramétres, on s"intéresse plutot & leurs valeurs maximales 2.1 Cohérence des unités Pour obtenir des résultats corrects dans les problémes de dynamique, il est nécessaire de caractériser chaque grandeur physique dans son unité signi- ficative : ainsi, un plancher ou sa charge sont des masses et "unite de masse est le kg (pas le kiV'!). Test aussi nécessaire d’utiliser un systéme d’unités cohérent, SI (Systéme International) par exemple. Les unités du systéme SI utilisées en dynamique sont Pr Cours Dynamique et sismique des structures Aen 2.2 Oscillateurs simples masse m. accélération a force F Jlongueur temps s (souvenir : F = ma) Si on omet ces régles, on s’expose & des erreurs quantitatives graves : ainsi, si on exprime les masses en kN et qu’on applique F = m.a, la force trouvée est 10 fois trop grande, soit une erreur de 1000%, erreur classique de débutant ... 2.2 Oscillateurs simples Un oscillateur simple est constitué d'une masse m concentrée reliée & un point fixe par un ressort (Figure 2.1). On considére qu’il ne peut se déplacer que dans une seule direction et Je mouvement est, dans le cas général, amorti position Ressort :F=-ku Poutre eneastrée : F° FIGURE 2.1 ~ Exemples d’oscillateurs simples On peut écrire 'équation de mouvement de cet oscillateur simple soumis & une force variable p(t). Soit u(t) Ie déplacement de la masse m par rap- port & la position d’équilibre, (2) sa vitesse et ii(t) son accélération. Lors du mouvement, m est soumise F(t) = —ku(t) _foroe de rappel du ressort Fy(t) = cit) résistance de Pamortisseur ple) force extérieure imposée, Pe. M. RGUIG. Cours Dynamique et sismique des structures Acute 16 La loi fondamentale de la dynamique s’écrit F(t) + Fa(Q) + p(t) = mai(t) (2.4) oe a ec. k 1 a9 + 2u + £ue = 20) (22) 2.3 Oscillateur libre non amorti (régime conser- vatif) Pour un oscillateur libre, on a p(t) =0 Pour un amortissement nul : L’équation du mouvement devient done k t+ = ; it) + Fale) (23) On appelle pulsation propre du systéme la grandeur kn an ) faZ (enrad/s) (2.4) > = ii(t)+w°u(t) =0 (2.5) La solution de l'équation différentielle a la forme : u(t) =Asinut+Beosut ou —Asin(wt + 9) (2.6) Le mouvement est sinusoidal de période: T= =2n/E (ens) Le fréquence f du mouvement vaut: f= + (en Hertz = 1 cycle/s) Si on a des conditions initiales up et tlo a l'origine des temps, le déplace- ment u(t) aura pour expression ult) = uocosut + sinwe (2.7) Pr RourG Cours Dynamique et sismique des structures Acute FIGURE 2.2 ~ Mouvement sinusoidal permanent d'un oscillateur libre non amorti 2.4 Oscillateur libre amorti (régime dissipatif) Oscillations libres: p(t) = Amortissement non nul: ¢ £0 equation différentielle du mouvement a donc la forme (0+ Eu) + *uy =o (28) ay + 2a + Eu = ) La solution dépend de la valeur de c. Si ¢> 2mw, le mouvement ne comporte pas d'oscillation et s'arréte sans repasser au-dela de la position d’équilibre statique. Si c < 2mw, le mouvement est pseudo-périodique, avec des extrems dé- croissants avec le temps. On caractérise le degré defficacité de Vamortisseur par le paramétre £ = 5S; appelé Coefficient d’amortissement relatif. Pe M.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Avene 2.4 Oscillateur libre amorti (régime dissipatif) L’équation du mouvement devient : 4{t) + 2Ewui(t) +u7u(e (2.9) €=1 : amortissement critique, €>1 : amortissement sur-critique, £ <1: amortissement sous-critique (cas réels des structures) Léquation caractéristiques est : (en posant u(t) = Ce") a+ ws tw? =0 (2.10) a’ot 8 bw & (Eu)? — w? = Ew tw 1 (2.11) = of-€4 Ve —-1) (2.12) 2.4.1 Amortissement critique s=-~Wwtué (2.13) La solution de Péquation du mouvement est u(t) = (A+ Bie (2.14) les constantes A et B peuvent étre déterminées en fonction des conditions initiales up ot tig. on trouve u(t) = (uo(1 + ut) + tigthe* (2.15) Dans ce cas, on dit que ’amortissement est critique. La structure écartée de sa position d'équilibre revient, 4 celle-ci sans aucune oscillation, 2.4.2 Amortissement sur-critique: € > 1 On pose wp =o fF La solution de l'équation différentielle @ Ia forme : u(t) = (Ac?! + Benton (2.16) il s'agit d'un mouvement non périodique. PrM.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Avene 2.4 Oscillateur libre amorti (régime dissipatif) 19 FIGURE 2.3 ~ Oscillateur critique (non périodique) 2.4.3 Amortissement sous-critique: <1 Comme mentionné auparavant, il s'agit du cas qui correspond aux cas réels des structures. En fait, toutes les structures ont toujours un amortis- sement, inférieur & Yamortissement critique. L’ordre de grandeur de £ est de 1% pour les constructions en acier et 2% pour les constructions en béton. Toutefois, dans le contexte sismique, il existe des facteurs additionnels d’amor- tissement, tels que des fissurations, des déplacements avec frottement, dans les assemblage, des frottements entre cloisons et structures. Pour cette raison, on admet une valeur unique de € = 0,05, soit 5% de Pamortissement critique. La psoudo-pulsation est : wp =wfi-@ et Ia solution de ’équation du mouvement est de le forme u(t) = (Asinwpt + Beoswpt)e (2.17) Le mouvement est pseudo-périodique, amplitude des extrema décrott avec Je temps 8 cause de l'amortissement. Pour la valeur € = 0,05 , la pseudo-période T' de loscillateur amorti vaut : Qn 2 ow = eS = 100125! Tr (2.18) Elle peut donc en pratique étre confondue avec la période de l’oscillateur libre, Si on considere les conditions initiales up et ti on a u(t) = (stu sinwpt + up cmul) ew (2.19) wp Pr M.RoWG Cours Dynamique et sismique des structures Ante 2.5 Oscillateur forcé harmonique non amorti_ 20 Vibrations amorties FIGURE 2.4 ~ Oscillateur pseudo-périodique 2.5 Oscillateur forcé harmonique non amorti Un oscillateur forcé est sollicité par une force p(t) qui est fonction du temps. Une force d’excitation harmonique (périodique) s°écrit v(t) = Posin at (2.20) ‘Lrequation différentiolle du mouvement s'éerit dans ce cas mii(t) + ku(t) = Posinat (2.21) PR > tft) +uru(t) jpsinat (2.22) avec weak La solution est compasée de deux membres, une solution de Véquation ho- mogéne et une solution particuliére un(t) = Asinwt + Booswt (2.23) up(t) = Csinat (2.24) On peut déterminer la constante C’ en vérifiant l"équation du mouvement P, Cir ear er (2.25) fe er etet ecco posons : 2 Pol : CFR fee. Pe MRGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Azure 2.5 Oscillateur forcé harmonique non amorti 21 LYvolution de la. constante C, et par conséquent le déplacement u,(t), em fonction de a est présenté sur la figure suivante : 4 Phénoméne de résonance Pofk} ' FIGURE 2.5 ~ Justification du phénomene de la résonance on constate que pour 2 = w , on a un déplacement infini du systéme, Crest le phénoméne de la résonance. La solution globale de l'équation est ‘ Rl ult) = Asinust + Beosut + Pop sinat (2.27) sion prend (0) = 40 alors P ij = —f, B= . A=-Teip tt 0 (2.28) la solution globale devient : 1 See eeeeeecee (-Bsinwt + —_sinat) k i-8@ Cee baat) aatensommerrd . 7 (2.29) Dépl. amplif, régime transitoire régime perm. statique dyn. libre foros Pe M-RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Acute 2.6 Oscillateur forcé harmonique amorti 22 2.6 Oscillateur forcé harmonique amorti Dans ce cas, Véquation du mouvement est donnée par : fit) + 2eesi(t) + ult) = 2 snat (2.30) La solution sans second membre est donnée par : ua(t) = e-®"(Asinupt + Bcoswyt) (2.31) la solution particuliare est tip(t) = Crsin at + Cy cos at (2.32) Ja solution particulidre up(t) doit vérifier Pequation du mouvement, d’ot oe “k= BP + (266 Ja solution globale est a Creep oe ermeeraiatCeetaeae (2.33) ~kO- PP + ee u(t) = e™(Asinwpt+ Booswyt) + Crsinat +C2cosat (234) ea i a ag cert ee régime transitoire régime perm. forcé Je terme e~" du régime transitoire représente l'amortissement, FIGURE 2.6 — Oscillateur foreé harmonique En général on est intéressé par la solution permanente qui est, 1 BT Gea Msinal-2Beosat) (2.85) PrMRGuIG Cours Dynamique et sismique des structures Azur 2.6 Oscillateur forcé harmonique amorti 23 eee u(t) = psin(at — 6) (2.36) aves ie ! ‘ ee 2.37) Oe aaa FE rn 268 et @ =arctan +? = arctan (24) (2.38) Le facteur d’amplification dynamique ) est défini par le rapport entre la déformation maximale (amplitude) et la déformation statique : d (2.39) eee ee eer RB VU- BP + eeoF avec: B On note que = ~ In période du mouvement permeneat, et exe de la force dexcitation ~ #2 est le déplacement statique du ressort sous la force Po. On constate que pour un oscillateur infiniment raide (T -+ 0,w ~+ 00,8 = 0) le mouve- ment, est sinusoidal d'amplitude & ; — pour un oscillateur trés souple (I —> 00, > 0,8 grand) le facteur amplification du déplacement A est trés faible. Le mouvement est sinusoidal ~ lorsque la période propre de ’oscillateur est égale & la période de la force @excitation, Voscillateur entre en résonance (6 = 1) et amplitude du mouvement vaut 4= 2. Ainsi, pour €= 0,05, on a: 4= 10 pour éviter des problémes de résonance, il faut que la période propre de l'oscillateur s’écarte au minimum d’environ 20% de la période de la force d’excitation. PE M.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures, Autre 2.7 Oscillateur forcé quelconque (réponse a un chargement arbitraire quelconque) 24 Tosciltation excitation FIGURE 2.7 ~ aa 2.7 Oscillateur forcé quelconque (réponse a un char- gement arbitraire quelconque) Pour une excitation extérieure p(t) de forme quelconque, la solution de Véquation différentielle du mouvement est fournie par I'intégrale de Duha- mel. Dans ce cas, l’équation du mouvement devient : a(t) + 2Gvii(t) + 0%u(0) 200) (2.40) Liintégrale de Duhamel qui fournit la solution est exprimée par w= [ * pirje MP sin (un lt —)) dr (2.41) Pendant Ia durée dapplication de Pexcitation p(t), la masse est soumise & des oscillations foreées auxquelles succédent des oscillations libres amorties (voir figure 2.8) Dans le cas d’un oscillateur non amorti, V'intégrale de Duhamel prend Ia. forme suivante p(r) sin (w(t — 7)) dr (2.42) Pr. M.RGUIG Cours Dynamique ot sismique des structures Ante 2.7 Oscillateur fores quelconque (réponse & un chargement arbi quelconque) uit) Apt) force appliquée p(t) déplacement u(t) | | | ‘oscliations forcées oscillations libres amorties FIGURE 2.8 — aa PeM.RGUG Cours Dynamique et sismique des structures Assure Chapitre 3 Calcul des oscillateurs multiples 3.1 Mise en équation d’un systéme Considérons une poutre chargée par un chargement quelconque. La poutre pout étre discrétisée par plusieurs masses concentrées (m;,mz,...,7™m,) dont les déplacements sont (1 (¢),tio(t),-..,tm(0)) (voir figure 3.1). vit) my mans my Uy FIGURE 3.1 ~ Diserétisation d’une poutre chargée en masses concentrées Le aystéme est dit de n degrés de liberté (DDL) avec n représente le nombre de masses vibrantes du systéme. On peut définir les grandeurs suivantes Px M.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Acute 3.1 Mise en équation d’un systéme 27 {u} = (ur,ua,-.-,ttn)” — + vecteur déplacement ; [M} matrice de masse; ic] matrice d’amortissement ; [K) matriee de rigidite ; Un = (MI (a} vecteur des forces d’inertie {fo} = [C}{a} vocteur des forces d’amortissement ; (K]{u} vecteur des forces élastiques ; Lréquilibre des forces intérieures et extérieures donne {fr} + {fo} + {fs} = {p(t} (3.1) ’od équation du mouvement dynamique d'un systéme a plusieurs DDL. (Mf) + (Cla + Ki = (o)}) (3.2) °° Exemple d’application : Ecrire equation de mouvement du bétiment simplifié de la figure (3.2). Us'agit dun mouvement horizontal dé & un séisme. palt) pat s(t) FIGURE 3.2 - Exemple d'1n batiment & masses concentrées PeM.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Aut? 3.1 Mise en équation d’un systéme 28 On suppose que Is, masse totale est concentrée anx planchers ‘by, hp et ky veprésentent les raideurs des étages du batiment, © Solution : fg Feces oe fey nf 7 te FiGuRe 3.3 - Représentation des déplacements et efforts appliqués aux plan- chers Les équations d’equilibre des planchers sont (voir figure 3.3) fi + fy pilt) I+ fy = Prit) (3.3) Fig + fy = alt) avee fs, fs +8, = Rata + ha(ur ~ ua) fs. fe, +48, = Rola — ui) + haltia — tua) (3.4) fisy = ks(us ~ va) Les forces d'inertie associées aux masses mj, ma et my subissent respec- tivement les accélérations ti, tip et tis. On @ done : Si, = mth Sn = tain fy = mii doit le systéme d'équations dynamiques myiiy + kits + ky(un — ta) = mi(t) i + faluy—t) + ke(u2—us) = molt) (3.6) +_ks(us~ 2) = alt) Pe Mercuic Cours Dynamique et sismique des structures AveuTP 3.2 Fréquences et modes propres 29 ce systéme peut étre écrit sous la forme matricielle suivante m 0 0 iy kith -kz 0 mH pi(t) 0 mz 0 | 4 tig b+] kp keths hy |) us p=4 malt) 0 0 ms J {is 0 wks ks us, ps(t) (3.7) ce qui s’écrit sous la forme simplifiée : (Mit + [K]{u} = {2} (3.8) On constate que la matrice de masse [/] est diagonale. 3.2 Fréquences et modes propres Nous supposons que : {p(}} = 0 régime libre ic] 0 amortissement nul (9) Péquation du mouvement dynamique devient [Aa {ie} + LC] {u} = (0} (3.20) Pour un systéme 4 n DDL, ce systéme d’équations aura n solutions en frequences propres w et n modes propres relatifs & wi. On les classes dans Vordre suivant, wy Sy Sy << (3.11) Les périodes propres du systéme sont définies par Qn T, ; sign (3.12) a les T; ont donc l’ordre suivant T>Rh>h>..>T (3.18) Soit >, le vecteur propre associé & la fréquence propre wi. ¢; est appelé mode de vibration. PreM.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Apne 3.2 Fréquences et modes propres 30 3.2.1 Détermination des fréquences propres de vibra- tions Le vecteur des déplacements peut s’écrire sous la forme : {ul} = (@}sin(wt + 9) (3.14) oi {4} représente les modes de déformation possibles qui ne change pas avec Te temps Ona {ii} = —w? {a} sin(wt + 8) (3.15) Péquation de mouvement devient : a? [M] {a} sin(we + 6) + [K]{4} sin(wt + 6) = {0} (3.16) WMI {a} + [K1{a} = 0} (3.17) il s’agit de ’équation aux valeurs propres. En multipliant Péquation par [4]-2, on obtient : (M)[K] {a} =o {a} (3.18) > (ENa} =w*{a} (3.19) a [2] = [M]~>[K] représento la matrice dynamique du systéme Dans le cas d’un seul DDL, on a: k (M)—"[K] = — ) IMMIK] = = (3.20) L’équation (3.19) est équivalente & (21 - "U7 {a} = {0} (3.21) Le déterminant {[E] — w?[J]| = 0 représente le systéme d’équations aux fréquences propres qui a n solutions (w?,w},.... a2). Les vecteurs propres associés & ces fréquences sont les modes propres. -° Exemple : Calculer les fréquences propres de la structure de la figure (3.4). PaM-RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Agure 3.2 Fréquences et modes propres 31 any = 2008 mn ey = 120000 AN fire = 21000 EV /nn nig = 100E uy lies = 360000 KN fn FIGURE 3.4 - Exemple d’un batiment A masses concentrées © Solution : Comme on I’a développé pour le premier exemple, on peut avoir ko Wk 0 [K] = | =k kth hk (3.22) 0 mk, kathy ae = 120000kN/m 3 (3.23) 0 -2 10 0 {M]=200t] 0 1,5 0 (3.24) 00 2 on peut donc avoir expression de la matrice dynamique : 1 : tp) _ 120.10°N/m |", [z) TK =e ioky | 3 (3.25) (la rigidité est en N/m ot la masse est en kg). > (3.26) Pr. M.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Acute 3.2 Fréquences et modes propres 32 1 > 2 (3.27) 0 posons \ = 3%, on a done : A? 5,5? +7,54-2=0 (3.28) les trois racines de équation sont w? = 210 > Jub = 966 (3.29) wi 2124 46,1 u,5 > w-{art (3.30) les fréquences propres sont & classer dans le sens croissant, 3.2.2 Détermination des modes propres de vibration On a démontré que : (12) — [A] {a} = (0} (3.31) > [LK] — ila] {a} = {0} (3.32) ot {7;} est le mode de déformation correspondant a la fréquence de vibration 4, avec {i} =(% dy ow YT (3.33) 1 et déterminer les autres composantes. On peut supposer que dy +> Exemple : Calculer les amplitudes de vibration de Vexemple précédent, © Solution + 1 = 0 om 7 jib 2 Blom cao Pe M-RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures A\muTP ona, 3.2 Fréquences et modes propres 33 on a trouvé que eos a= A= Gp O35 ou wy = 210 (3.35) > (3.36) 1 > {a} 0,644, (3.37) 0,3 On fait de la méme fagon pour {da} et {a3} et on trouve 1 1 1 fy td fy} = | 0,644 -0,601 2,57 (3.38) 0,3 -0,676 2,47 Nous schématisons les modes de vibration de Pexemple dans la figure (3.5). mode 2 FIGURE 3.5 — Modes de vibration de la structure & Fin de l’exemple 8 Il est plus commode d’exprimer les vecteurs des modes sous forme non dimensionnelle (sans dimensions) en divisant les composantes de chaque vec- teur propre par la composante de référence qui est en général la composante P.M.ROUIG Cours Dynamique et sismique des structures Agate 3.3 Conditions d’orthogonalité 34 maximale. On obtient ainsi (vecteur mode de vibration normalisé) = oy 1 {ap= 4 & (8.39) bn iin ou Oe din (l=(o de d=] ML any dnt One Pon 3.3 Conditions d’orthogonalité On a pu avoir auparavant la relation : [A] {ta} = wF[M] {a} (3.41) En divisant les deux membres de l’équation par é,,,,,, on obtient : [KU (o:} = PLM {os} (3.42) pour la fréquence wj, cette équation devient UEH{Os} = w|i {os} (3.43) en multipliant les équations (3.42) et (3.43) par {4;}7 et {di}? respective- ment, on obtient { {o}TIKI (oi) {oi} Ky} En faisant la différence entre les deux équations du systéme en transpasant Pune des deux équations, on trouve (w? — 3) {4:7 MI{9;} = 0 (3.45) WL} MII bs} (valeur scalaire) GHOsTIM|{6,} (valeur scalaire) 44) Sion prend w; # w,, alors {ei} IMI,} { feos (3.46) PrM.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Acute 3.3 Conditions d’orthogonalité 35 il s'agit des conditions d’orthogonalité des modes propres. Les vecteurs raodes de vibration normalisés sont dits orthogonaux par rapport aux matrices (M] et [K], de méme que les vecteurs modes de vibra- tion d’amplitude {a,} En conséquence & ces conditions d’orthogonalité, nous obtenons {o}TIMI {hr} {Or}TIMMoa} ..- (r}?[MI (tn) rina {oe} Mos} {oa} "(MM en} {oa} [MH bn} {OMG} ConFTIMIGa) «(bn MI Cab (347) ot [J] =[41 ge -.. dy J est la matrice des modes de vibration. ‘Tous les termes hors diagonale sont nuls et tous les termes diagonaux sont positifs, on peut écrire alors : hy 0 | wrania=| of | =u} (3.48) 0 0 fit, j ot ris = {4.}7(M1{ 94). 7 [1] est Ia matrice de masse généralisée qui est diagonale, de méme pour [K] qui devient (3.49) 0 Fi = (he) UO}. [K] est la matrice de rigidité généralisée qui est diagonale. 3.3.1 Normalisation des vecteurs modes de vibration Tlest avantageux de normaliser les vecteurs propres de déformation pour obtenir une matrice de masse généralisée unitaire en plus de diagonale, ¢--d : {gM} (3.50) PeM.RGUG Cours Dynamique ot sismique des structures Asute 3.4 Méthode de la superposition des modes (réponse modale) 36 ceci est possible en calculant le scalaire : {d}"[MI{ ai} = thy (3.51) > Seti) = 1 (a2) et on pose {6 = alu) te (3.53) Oe Vi V(t} 7TMI {as} ‘ doi on obtient : (oP titel = [4 (3.54) Les vecteurs modes de vibration sont dits orthonormaux par rapport a[M| 3.4 Méthode de la superposition des modes (ré- ponse modale) Tout vectour de déplacement {u} peut étre trouvé par superposition des amplitudes des modes de vibration {u} = {@;} + {da} +... + {tn} (3.55) si on pose {ii} = {6% (3.56) ‘ot {¢;} est le vecteur modal et Y; est l'amplitude modale. ‘on trouve alors en remplagant {u} = {di}% + {bo}¥o +... + {on}¥n (357) ys Ys = (hw bn] (3.58) Yn = (Air) (3.59) {u} est Ie vecteur des coordonnées géométriques (déplacement rée!). {Y} est le vecteur des coordonées généralisées (3.59) > [Mi{u} = [M][9}{¥} (3.60) Pe M-RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Avpare 3.4 Méthode de la superposition des modes (réponse modale) _37 > (G} TMI} = ATOM} (3.61) = (837MM +. + (GF MICO Y + + {Gi} (MI{bn}¥n (3.62) = {es} IMI(Od% (3.63) _ {hs IM I (uh fed IM io} ¥; représente la coordonnée modele relative au mode de vibration @ > (3.64) 3.4.1 Equations découplées du mouvement non amorti Considérons les équations du mouvement d’un systéme non amorti an DDL (M]{t} + [K](u} = (P)} (3.65) od ona {u} = [e{¥} (3.66) > fi} =) (3.67) sachant que (¢] ne dépend pas dui temps. (3.65) [MI[AI(Y} + [KI{Y} = {oO} (3.68) multiplions les deux termes de l’équation par (6;}" {OMI} + (.}ERIGYY = (47 OO} (3.69) tous les termes du membre de gauche s'annulent a cause des propriéiés dor thogonalité saut {GJ IMU OHH + (6) TAICO% Pour simplifier l'éeriture, on peut définir les termes suivants oF" {le} (3.70) My, = (637IMiod Ja masse généralisée Ki = {63K} (6} la rigidité généralisée (3.71) Pit) = {637 @O} Ja charge genéralisée on aura done (3.72) il s'agit d'une équation a1 DDL. PrM-RGUG Cours Dynamique et sismique des structures Acute 3.4 Méthode de la superposition des modes (réponse modale) _38 Nous savons que FIM oi} = [FA (¢3} (3.73) Fh IMI {9} = COLA) (3.74) > FM,=K, (3.75) Pi) (3.72) % Y+ur¥ (@=1,2,...,n) (3.76) (3.7) il s'agit du systéme découplé d’une structure vibrante. Une fois tous les ¥; irouvés, cela nous permet davoir {¥'}. Ce qui veut dize que nous pouvons avoir {u} tel que : {u} = [#]{¥} (3.78) 3.4.2 Equations découplées du mouvement amorti Les vecteurs modaux ne sont pas en général orthogonaux par rapport ala matrice d’amortissement. {C]. On ne peut donc pas découpler les équations du mouvement d'un systéme amorti, Cependant, sous certaines conditions impo- sées aux expressions des coefficients d'amortissement, les propriétés d’ortho- gonalité des vectours modaux sont applicables a la matrice d’amortissement. L’équation du mouvement amorti est sous la forme matricielle [M) fii} + [C}{a} + [K]{a} = {r()} (3.79) > [AMI + (CHANY} + [KIYS = OT (3.80) > Gad IMIUGIP} + C6} ICOM} + (4) LAE} = ta" Ge) ) 81 si nous supposons pour i # j que {4} ICa} =0 (3.82) nous obtenons alors : (3.83) Pe M.RGUIG Cours Dynamique et sismique dee structures Apart 3.4 Méthode de Ja superposition des modes (réponse modale) _39 Kt Gai + oP (3.84) vee : cet Me = iM} Ke = {eo} IKifo} = ofl ie Ge = {a}TICH{e} = rude (385) Pelt) = {d} {rl} Comme il a été indiqué précédemment, il est plus facile et plus logique de définir le rapport d’amortissement & pour chaque mode que de définir les coefficients ci; 3.4.3 Analyse modale de la réponse - Méthode de su- perposition des modes Cette méthode est utilisée pour calculer la réponse de tout systéme struc- tural linéaire & cause du principe de superposition. Les étapes a suivre sont les suivantes = 1. Ecrire les équations couplées du mouvement [M]{ai} + [Cl {a} + [Kuh = {r} (3.86) 2. Calculer les fréquences et les modes propres de vibration pour le pro- bléme de vibration libre now amorti {[H] ~ w?1a}} {a} = {0} (3.87) cela nous permet davoir [g} et {ux}. 3. Calculer la masse et le chargement généralisés relatifs & chaque mode : {oi}TIMI{¢s} i; By i 3.88) { Pa) = {0}"((0} Ge) 4. Ecrire n équations du mouvement indépendantes ¥j+ 2wiYi + wf ¥i 3 (=1,2, (3.89) 5. Calculer la réponse modale au chargement imposé. Chaque équation obtenue a l'6tape précédente correspond 4 un mode de vibration et re- présente un systéme 8 1 DDL et se résoud par toute méthode convenant Pe M.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Acurr 3.4 Méthode de la superposition des modes (réponse modale) 40 au type de chargement. L’expression générale de la réponse est donnée pour le mode i par lintégrale de Duhamel 1 M0) = Fo f[ ; Pree" sin wp,{t — 1) dr (3.90) a 6. Ajouter l'expression de lintégrale de Duhamel, la réponse en vibration libre due aux conditions initiales : Yi) + YO) Ge ¥i(t) = eet [ sinwp,t + ¥(0) cons (3.91) oa ie ¥(o) = (22 IMHO} 6.2) Mi, ¥,(0) = (expen (3.93) 7. Calculer la réponse en coordonnées géométriques : {u(t} = [el{v(o} (3.94) = Yen (399) cette étape complete le calcul de Ia réponse par la méthode de super- position modale. 8, Déterminer les forces élastiques lors de la réponse A partir de ’équation suivante {fs} = [K]{u@} (3.96) [K\eH¥ O} (3.97) = [Ki{ayn() + [Al {do}%o() + HE] {Gn} Ya) (3.98) sion tient compte de : [K](Gs} = FM] {os} (3.99) on trouve {fs(t)} = wiIMI{er}M +e2[M]{b2}¥a +... +URLMM{n}¥_ (3-100) Prt RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Agar 3.4 Méthode de la superposition des modes (réponse modale) _41 wi “ih : > UstO} = [lel @.10) w2¥y A noter que dans le calcul des forces élastiques, chaque contribution modale est multipliée par le carré de la fréquence modale. Il s'en suit donc que les modes supérieurs ont une plus grande importance dans. la détermination des forces élastiques que dans la détermination des déplacernents. PrM.RauIG Cours Dynamique et siomique des structures Assure Chapitre 4 Réponse 4 un séisme 4,1 Excitation par déplacement d’appui d’un oscillateur simple Lt mm dytt) Ey + a | fed} feted Figure 4.1 ~ Excitation sistnique d’une structure par déplacement horizontal @appui Un tremblement de terre impose aut point A d’encastrement de la console verticale un déplacement dy(t) (indice » pour "ground", sol en anglais). Les déplacements d,(t) sont considérés dans un repére absolu, Pour connaitre les effets du séisme dans la structure de Poscillateur, on considére les déplace- ments relatifs u(t) par rapport au point A, car ils permettent le calcul des grandeurs liées & la déformation du solide "oseillateur" Po M.ROUIG Cours Dynamique et sismique des structures Assure 4.1 Excitation par déplacement dun oscillateur 43 = Ia force de rappel : Fy = —ku(t) Ia force d’amortissement : F, = —ci(t) L'équation fondamentale de la dynamique s*éerit ici Fi + F= mde) (41) > md{t) + ou(t) + ku(t) (4.2) or on @ d’aprés la figure (4.1) : d{t) = ult) + do(t) (43) > dij =i+d(y (4.4) (4.2) % | mii(t) + c(t) + kulé —mdg(t) (45) L’équation (4.5) est similaire & celle d’un oscillatenr simple foreé amorti, si on note p(t) = md, (t) L’étude de Voscillateur simple soumis & un déplacement imposé du monde extérieur auquel il est fixé est un probléme mathématique identique & celui de Voscillateur simple considéré dans le repére relatif mobile fixé a sa liaison au monde extéricur et soumis & une force fictive p(t) = —mdg(¢) proportionnelle & 'accélération absolue dg(t) de sa liaison au sol Lorsque w(t) est calculé, on trouve : Er A) = -ku(t) = Fm) (46) Les efforts internes dans la console se déduiseut de la force élastique de rappel F(0. On dispose ainsi d’une méthode d’étude de toute Phistoire des efforts internes fonction du temps dans Voscillateur simple dont le déplacement d’appui suit une loi d'accélération a(t) = dg(t). Une telle étude est dite "time-history" ou analyse chronologique (linéaire ici). Compte tenu de la definition de la pulsation w = vi on peut écrire la relation précédente sous la forme : F(t) = ~ku(e) = -mw u(t) = -ms(t) (a7 et dire que le résultat est similaire & celui obtenu lorsque la masse m est soumise @ une "pseudo accélération" Ale) = wut) = a(t) 4s) On voit au paragraphe suivant que cette formulation permet une présen- tation simple du calcul de Voscillateur soumis & un tremblement de terre PrM.RcuIc Cours Dynamique et sismique des structures Anat 4.2 principe d’établissement d’un spectre de réponse _ 44 4.2 principe d’établissement d’un spectre de ré- ponse élastique en accélération Dans une zone géographique donnée od un accélérogramme d,(#) repré- sentatif des mouvements sismiques en base de la fondation de la structure éiudiée est connu, on peut penser & simplifier la vie des ingénieurs auteurs de projet en résolvant une fois pour toutes l'ensemble des cas des divers os- cillateurs simples possibles. A cotte fin, on effectue n fois 'opération suivante On considere un oscillateur composé d'une masse M, située A une hauteur H d'une poutre console d'inertie J et de module d’élasticité E. La constante de rappel & de la console "ressort" est égale & : k = 37. La période propre 7; de l'oscillateur ainsi constitué vout : (4.9) 2 Tame (4.10) SET En résolvant Péquation (4.5), on établit le valeur du déplacement relatif d= u(t) de la masse m par rapport & Pencastrement A de sa. console support et de la pseudo accélération A(t) = uu(t) & chaque instant. L'amplitude du déplacement d de la masse par rapport & la base est influencéo par l'amortis- sement du systéme ; on attribue & ce dernier pour !a plupart des applications une valeur standard égale A 5% de l'amortissement critique On rotient la valeur maximale de A(¢) sur la durée du tremblement de terre, et on Yon associe a la période T} , soit O(T;) = max A(t). On reporte A(T;) dans un diagramme (6(7)),7;) (voir figure 4.2) En faisant varier les parametres qui définissent la console de référence (autres masses m, autres raideurs k, qui correspondent & d’autres périodes fondamentales (T’ = T;,Ta,.--;Ta), on tablit un ensemble de paires de va leurs [7;, 8(Z))|- L’ensemble des points (T;, 8(;)] constitue ce qu’on appelle le spectre de réponse élastique (7) en accélération (en fait en pseudo accélération) correspondant & un accélérogramme de la zone étudiée EE Pr MeRGUIG Cours Dynamique et sismique des structures, AgxrP 4.3 spectres de réponse des codes parasismiques 45 L’ auteur de projet qui dispose de ce spectre peut obtenir directement, pour un oscillateur simple donné dont il évalue la période propre T, la force maximale Frax "équivalente” au tremblement. de terre Frac = mp(Ti) (4.11) L'equivalence mentionnée correspond au fait que le déplacement caloulé sous application de ce Fax est égal au déplacement relatif maximum d = tage entre la masse m ot la base de la console. st) 7 Ty Tits) koi Foun = 10 UT 4 m => aie FIGURE 4.2 ~ Construction d’un spectre de réponse élastique en accélération correspondant & un accélérogramme donné et définition d’une Force statique Fag "équivalente" au séisme 4.3 spectres de réponse des codes parasismiques Des incertitudes affectent la connaissance de l’accélérogramme qui sera mesuré 4 un endroit donné lors du prochain tremblement de terre . Le "spectre de réponse en accélération " établi comme indiqué ci-dessus corres- pond & wn seul accélérogramme et ne peut pas bien représenter la sismicité smigue des structures Assure Pr M. RGUIG Cours Dynamique et 4.3 spectres de réponse des codes parasismiques 46 du site. On rencontre les incertitudes quant aux prochains séismes en établissant plusieurs spectres de réponse 6(T;) qui correspondent A plusieurs accélé- rogrammes et en retenant comme spectre pour le code parasismique une "moyenne" de tous ces spectres (voir figure 1.8). SAT) Spectre caleulé 1 Spectre moyen Spectre calculé 2 Tish FicurE 4.3 ~ Définition d’un spectre "moyen" $,(T) des codes parasis- miques Le spectre "moyen" résulte d’une approche statistique, associée & un "} gement d’ingénieur" et au souci d’un confort d'utilisation du spectre nor- matif, de sorte que la forme du spectre de réponse de projet $,(T) est plus schématique que celle de chaque spectre de réponse 8(Ti). On présente dans Ia figure (4.4) le spectre de réponse élastique S.(T) de VBurocode 8 & titre d’exemple, od on distingue des périodes "de coin" Ty , To et Tp. Les codes parasismiques définissent généralement une seule sché- matisation de base pour le spectre de réponse élastique en accélération de référence. L’évaluation de la déformée et des sollicitetions dune console de masse met de raideur £! est effectuée comme expliqué précédemment et la force horizontale F maximale vaut Fras = mS.(T) (4.12) Pr M.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Aut? 4.3 spectres de réponse des codes parasismiques a7 Ts fk Tp T FIGURE 4.4 ~ Spectre de réponse élastique de "Burocode 8 Remarque : Il ne faut pas oublier de considérer le spectre de réponse en unité daceélération (m/s?) pour des calculs pratiques. Si on pent établir que Pamortissement est différent de la valeur standard de 5%, le spectre de réponse élastique peut étre corrigé par un coefficient 7 L’examen d’un spectre de réponse élastique en accélération (4.4) met en éyidence plusieurs faits : ~ pour une structure trés raide (T’ ~ 0s), la pseudo accélération S.(T') est égale A Paccélération maximale Sa, = Sdp(é) du sol (si on construit sur le substratum, $ = 1). ceci est logique logique car une structure infiniment raide suit exactement les mouvements du sol, sans avoir de déformée propre; = la réponse dynamique des structures modérément flexibles (7 compris entre Tp et Te , ordre de grandeur 0, 25 s et 0,8) entratne a une ampli- fication des aceélérations par rapport a l'accélération du sol. La pseudo aceélération $,(T) est de Vordre de 2,5 fois Vaccélévation meximale Pe M.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Atpure 4.4 Spectre de calcul pour analyse élastique 48 Say = Sd,(t) du sol. Le contenu fréquentiel des accélérogrammes qui est plus important dans cette gamme de périodes, favorise un aspect "résonance" dans la réponse de la structure; ~ los structures trés flexibles sont les moins sollicitées en terme de force, car elles fléchissent de telle sorte que u(t) ~ dg(£) et "ne voient pas passer" le séisme. On conclut que les effets d'un tremblement de terre sur une structure dépendent de sa rigidité ; une structure plus rigide (période propre T faible) subit des forces plus élevées qu'une structure flexible. 4.4 Spectre de calcul pour l’analyse élastique 44.1 Du spectre de réponse élastique au spectre de cal- cul D’autres facteurs que ceux considérés dans l’établissement du spectre de réponse élastique S.(T) interviennent dans la réponse des structures aux tremblements de terre. on note par exemple le coefficient du site S, Ia charge transmise par la structure & sa base W, .. .ete. Les spectres de calcul pour l'analyse élastique S(T) prennent en compte ces facteurs additionnels, qu'on définit aux paragraphes suivants. 4.4.2. Importance de la construction La définition de accélération maximale “de calcul" a, résulte d'un pro- cossus statistique et correspond Pacceptation d’un certain niveau de risque. en découle que Paccélération maximale de calcul a, devrait étre plus grande pour les structures considérées comme plus précieuses ou plus importantes & divers points de vue. Par exemple, dans |'Eurocode 8, on définit une accélération de référence ay, correspondant un niveau standard de risque acoépté. ay, est com- pris entre 0,059 (0,5%/s*) dans les zones trés faiblement sismiques et 0,4g (4m/s*) dans les zones trés sismiques. L’accélération maximale de celeul a, est trouvée en multipliant @,,, par le coefficient d'importance 7; de la structure considérée dy = 710yp (4.13) Pe M.RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Acute 4.4 Spectre de calcul pour Vanalyse élastique 49 rest égal A 1 pour les batiments courants et vaut jusqu’é 1,4 pour les struc tures dont Pintégri est vitale en cas de stisme. On donne au Tableau (4.1) les valeurs de yy recommandées dans Euro code 8 pour differentes eatépories mportance de batiments. Catégorie Pimportance | Batiments um | T Batiments (importance mineure pour la s& | 0,8 | curité des personnes : batiments agricoles, ete | It Batiments courants n'appartenant pas aux | 1,0 autres catégories ii Batiments dont la résistance aux séismes est [2 importante compte temu des conséquences dun effondrement : 6coles, salles de réunion, institutions culturelles, |. ete Ww Batiments dont Vintégrité en cas de stisme | T4 est d’importance vitale pour la protection ci- vile : hOpitawx, casernes de pompiers, cen- | trales électriques, ... ete ‘TABLE 4.1 ~ Valeurs du coefficient d'importance ~y; selon l’Eurocode 8 Dans le réglement merocain RPS2000, ce coefficient est noté I et ses valeurs seront présentées dans un exposé séparé dédié & I'RPS2000. 44.3. Séisme proche, séisme lointain Une accélération de pointe ay, donnée & un endroit donné peut étre en- gendrée par différents types de séisme : un fort stisme dont Pépicentre est Aloigné ou un séisme plus faible dont ’épicentre est proche. Le séisme réel affectant une zone est fonction de la géologie, proche et loin- taine. Mais les spectres de réponse correspondant aux deux types de séismes ‘mentionnés sont différents, parce que des ondes propagtes de loin ou de pres produisent des effets différents. Dans I’Burocode 8, cette possibilité est, considérée et des formes de spectres de types 1 et 2 sont définies ee Pr. M. RGUIG Cours Dynamique et sismique des structures Assure 4.4 Spectre de calcul pour l’analyse élastique 50 Le type 1 correspond & des séismes lointains de magnitude suffisante (Ms > 5,5) pour engendrer au site de construction des accelerations si- gnificatives dont la contribution est prépondérante dans le risque sistnique. Le type 2 est & considerer si des tremblements de terre de megnitude (Mg < 5,5) constituent le facteur prépondérant de risque. Dans certaines régions, le spectre de calcul résulte d'une combinaison des spectres des types 1 et 2. Dans I'RPS2000, ce coefficient n’est pas pris en compte jusqu’a présent, 4.4.4 Sols et sites Les couches de sol présentes entre le rocher sous-jacent et la fondation d'un batiment modifient la forme et les amplitudes du spectre de réponse Glastique ou "aléa", établies au niveau du rocher. Un paramétre de sol S prend en compte cette influence, de sorte que V'accélération maximale & la fondation est égale & So, - Les sites sont classifiés en types A, B, C, D et E selon des profils stra- tigraphiques et des valeurs des paramétres caractérisant les sols. Le tableau (4.2) définit les valeurs de 3 associées & ces types de sols et sites. On voit que Pinfluence sur le miouveent en base de la structure est significatif, puisque 5 est compris entre 1 (sur le rocher) et 1,8 (sol trés meuble). De plus, les valeurs des périodes "de coin" Tp et Te , assez. différentes selon les sites et sols ot visibles & la Figure (4.5), influencent significativement le spectro. En examinant la Figure (4.5), on constate que — plus les couches cont meubles (origine du snot «meuble» : mobile), plus amplification est élevée a période égale (penser au mouvement de l'eau dans un bassin agité, per comparaison au mouvement de la méme eau, mais gelée, dans le méme bassin) ; ~ Pamplification relative du site D par rapport au site A atteint pratique- ‘ment 3 pour des oscillateurs (batiments, chateau d’ean,etc) de période égale Als; ~ la période To de «ooiny du spectre se déplace vers la droite quand on passe d'un sol rocheux & sol meuble. ——_— Pe M.RGuiG Cours Dynamique ot sismique des structures Assure 4.4 Spectre de calcul pour l’analyse ¢lastique Il apparatt clairement qu’ignorer les conditions du sol et du site peut conduire & de grandes sous-estimations de l'action sismique. Séisme de type T Séisme de type 2 | Sol et site i S [Ts [Te [To |S | Ts | To [To Ay Rocher ou autre formation géologique | 1,0 | 0,15 | 0,4 )2,0 | 1,0 | 0,05 | 0,25 | 1,2 de ce type comportant une couche super cielle d'au plus 5m de matériau moins ré- | sistant EE | B : Dépite raides de sable, de gravier ou d'argile surconsolidés, d'at moins plu- Sours dizaines de matres c'épaisseur, ca- | ractérisés par une augmentation progres- | tivo deo propriétés mécaniques avee le pro- fondeur | C : Dépéts profonds de sable de densité | 1,15 | 0,20 1,5 | 0,10 | 0,25 moyenne, de gravier ou d'argile moyen- | nement raide, ayant des epaisseurs de wielques dizaiaes & plusieurs centeines de | | tres 2 D : Dépéts de sol sans cohésion de densité | 1,35 | 0,20 | 0,8] 2,0] 1,8 | 0,10] 0,30 | 1,2 faible & moyenne (avec cu sans couches co- hérentes molles) ou comprenant une mjo- Hite de cols cohrents mous & fermes BE: Profilde sol comprenant une couchesu- | 1,4 [0,15 10,5} 2,0) 1,6 0,05 | 0,25 | 1,2 perfcello dalluvions ave des valeurs de ze Ge classe C ou D et une épaisseur comprise fntze 6 m environ et 207m, reposant sor um tuateriau plus raide avec, > 800m/s O15 [08 | 2,0 | 1,38 | 005 | 0,25) 1.2 12 ‘TABLE 4.2 ~ Paramétres de I’Eurocode 8 tenant compte des conditions de sol et site Dans 'RPS2000, trois types de sites sont pris en compte : $1, $2 et $3 (8 présenter dans exposé dédié & ce fait) 4.4.5 Ductilité de la structure Une structure est "ductile" si elle a la capacité de subir sans perte de résistance des déformations plastiques alternées. La ductilité peut avoir une influence positive sur l'économie d'un projet, car ~ la structure ductile est capable de subir avec succés le méme dépla- ent qu'une structure qui répondrait de fagon purement élastique, eee Pr M.RGuiG Cours Dynamique et sismique des structures AsutP 4.4 Spectre de calcul pour analyse élastique 52 So ee 4 3 B 3 : : Ficure 4.5 ~ Spectres de calcul 5.(T) de 'Eurocode 8 pour les tremblements de terre des types 1 et 2 et pour différentes conditions des sols et des sites mais qui atteint ce résultat avec des éléments structuraux de sections moindres ; — les sollicitations & la fondation sont réduites. Cette capacité & se déformer plastiquement sans perte de résistance est traduite par Pattribution @un coefficient de comportement, g dans |'Eu- rocode 8, dont la valour dépend du type de structure résistante. Le coefficient qintervient comme réducteur du spectre élastique $.(7)) lors de la définition du spectre de calcul $,(T). La réduction est comprise entre 1,5 pour les siruc tures peu dissipatives et 6 pour les structures trés dissipatives. Le facteur q permet de tenir compte de la capacité de déformation plastique dune struc- ture tout en effectuant une analyse purement élastique sous un spectre Se() Dans RPS2000 le coefficient de comportement est appelé Facteur de comportement et est noté K. Ce facteur K dépend de trois niveaux de ductilité : ND1, ND2 et ND3. — wercuc Cours Dynamique et sismique des structures AveuTP

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