ÉCONOMIQUE Le contexte
contexte économique du Marocéconomique du MarocBNPParibas
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March 18th, 2019
Le contexte économique
LA CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
Ces dernières années, l’économie marocaine a été caractérisée par une stabilité macroéconomique et une faible inflation.
L’économie du Maroc maintient sa croissance en se reposant principalement sur les exportations, l’essor des investissements
privés et le tourisme. La sécheresse de 2016 a sévèrement touché le pays entraînant un ralentissement de la croissance du PIB,
mais l’activité économique s'est relancée en 2017 et la croissance devait atteindre 4,8% selon le FMI et 4% selon le Haut-
commissariat au plan du Maroc. Elle a été stimulée principalement par le dynamisme de l’activité agricole (augmentation de
13,6% sur l’année) alors que les activités non agricoles ont crû plus modérément (augmentation de 2,8% sur l’année).
En 2017 le Maroc a poursuivi la consolidation de ses finances publiques, suivant la tendance établie en 2016. Suite à la baisse des
exportations de denrées alimentaires et produits agricoles en 2016, le déficit du compte courant s’est contracté en 2017 et les
réserves de liquidités internationales restent à un niveau relativement élevé (couvrant près de six mois d’importations selon les
estimations du FMI). Le déficit devrait poursuivre sa diminution ces prochaines années, même si cela dépend fortement de
l'augmentation ou non des cours du pétrole, qui constitue une grande partie des importations marocaines (plus de 15%). La
consolidation fiscale a continué en 2017, les recettes fiscales étant plus élevées que prévu. Les banques demeurent bien
capitalisées et les risques d’instabilité financière sont limités. La part des prêts non productifs (NPL) est en augmentation (jusqu’à
19% en 2017 selon Fitch) et pourrait encore grimper avec le ralentissement de l’expansion des banques marocaines dans les pays
d’Afrique sub-saharienne aux niveaux de NPL traditionnellement élevés. Le PIB du Maroc devrait progresser plus lentement en
2018 (estimations 2018 du Haut-commissariat au plan du Maroc) alors que l’activité agricole devrait se contracter légèrement en
2018 (-1,3%). L’inflation, bien que maîtrisée en 2017 (0,9%) grâce à un meilleur rendement agricole, devrait aussi augmenter
(1,6%). La réintégration dans l’Union africaine (UE) en janvier 2017 après plus de 30 ans d’absence a permis au Maroc de
renforcer son activité diplomatique et de faire pression pour obtenir un siège au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine
(élu en janvier 2018). La Maroc a aussi offert de jouer un rôle de médiateur dans la crise du Golfe entre le Qatar et plusieurs
autres pays de la région. Préférant la neutralité dans cette crise, le roi Mohammed VI a effectué une visite officielle au Qatar et
dans les Émirats arabes unis.
Le chômage, en augmentation depuis quelques années (9,5% en 2017), touche particulièrement les jeunes (26,5% chez les 15-24
ans) et les jeunes diplômés. Le taux de pauvreté reste l’un des plus élevés de la région méditerranéenne, 15% de la population
vivant en dessous du seuil de pauvreté. Il existe en outre de fortes disparités en termes de niveau de développement en fonction
des régions. Dans ce contexte, la politique d’austérité a généré des craintes de mouvements sociaux.
Indicateurs de croissance 2016 2017 2018 (e) 2019 (e) 2020 (e)
PIB (milliards USD) 103,35e 109,33e 118,18 122,46 130,42
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) 1,1e 4,1e 3,2 3,2 3,8
PIB par habitant (USD) 2.997e 3.137e 3.355 3.441 3.628
Solde des finances publiques (en % du PIB) -4,8 -4,2 -3,7 -3,2 -2,8
Endettement de l'Etat (en % du PIB) 64,9 65,1 64,4 63,8 62,8
Taux d'inflation (%) 1,6 0,8 2,4 1,4 2,0
Taux de chômage (% de la population active) 9,9 10,2e 9,5 9,2 8,9
Balance des transactions courantes (milliards USD) -4,36 -3,92 -5,05 -5,48 -5,55
Balance des transactions courantes (en % du PIB) -4,2 -3,6e -4,3 -4,5 -4,3
Le Maroc dispose d’une quantité relativement faible de ressources naturelles, les phosphates étant la principale source de
richesses. L’industrie contribue à près de 30% du PIB (29,5%), et emploie un cinquième de la population active. Les secteurs les
plus importants sont le textile, les articles en cuir, la transformation des aliments, le raffinage de pétrole et l’assemblage
électronique. De nouveaux secteurs sont cependant en plein essor : la chimie, les pièces automobiles, les ordinateurs, l’industrie
de l’électronique et l’aérospatiale. L’émergence de nouveaux secteurs devrait permettre au pays de réduire sa dépendance au
secteur agricole.
Le secteur tertiaire contribue à 56,8% du PIB et emploie 46,8% de la population active. Il dépend presque exclusivement du
tourisme, qui demeure très dynamique (augmentation de 10% sur l’année dans le nombre d’arrivées fin 2017). Outre l’octroi de
concessions dans de nombreux services publics dans les grandes villes, les politiques concernant la tarification du pétrole et du
gaz ainsi que les règles sur leur exploitation ont été libéralisées depuis 2015. Les procédures d'appel d’offres sont de plus en plus
transparentes.
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Définition
Note : 61,5/100
Rang mondial : 86
Rang régional : 9
Définition
Note : 5.49
RISQUE PAYS
Le contexte politique
La nature de l'Etat Le Maroc est une monarchie constitutionnelle avec un parlement élu.
Le pouvoir exécutif Le pouvoir exécutif est partagé entre le gouvernement et le roi. Le Premier ministre est élevé au
rang de chef du gouvernement et préside à ce titre le Conseil de gouvernement mais le Conseil
des ministres continue d'être présidé par le roi. Le Conseil du gouvernement se compose de tous
les ministres, ministres délégués et secrétaires d'État. Il délibère sur les politiques publiques et
sectorielles, l’engagement de la responsabilité du gouvernement devant la Chambre des
représentants, les questions d’actualité liées aux droits de l'homme et à l’ordre public, les projets
de loi, décrets-lois, projets de décrets réglementaires. C'est également le Conseil du
gouvernement qui nomme les secrétaires généraux, les directeurs centraux des administrations
publiques, les présidents d’universités, les doyens et les directeurs des écoles et instituts
supérieurs. Le Conseil de gouvernement n'a qu'un pouvoir délibératif en matière de politique
générale de l’État, des conventions internationales et du projet de loi de finances. Le Conseil des
ministres, où siègent uniquement le chef du gouvernement et les ministres, est compétent en
matière d'orientations stratégiques de la politique de l’État, de révision de la Constitution, des
projets de lois organiques, des orientations générales du projet de loi de finances, d’amnistie, des
projets de textes relatifs au domaine militaire, de la déclaration de l’état de siège, de la
déclaration de guerre.
Le pouvoir législatif Le Parlement est composé de la Chambre des Représentants (395 députés élus au suffrage
universel direct pour cinq ans) et la Chambre des Conseillers (120 membres élus au suffrage
universel indirect pour six ans).
Le Parlement vote la loi ; tout projet de loi doit être successivement examiné par les 2 chambres.
Il partage en outre l'initiative des lois avec le Premier ministre.
Les principaux partis Système multipartiste avec de nombreux partis. Ces derniers collaborent dans le but de former
politiques des gouvernements de coalition.
- Le Parti de la Justice et du Développement (PJD) : islamiste modéré, dirige la coalition au
pouvoir
- Le Parti de l'Istiqlal (PI) : conservateur nationaliste
- le Rassemblement National des Indépendants (RNI) : centriste, relativement tourné vers le
libéralisme social
- le Parti Authenticité et Modernité : moderniste et réformiste, fondé par un conseiller du Roi et
ancien Ministre de l'Intérieur
- l'Union socialiste des forces populaires (USFP) : mouvement socialiste de gauche
- le Mouvement Populaire (MP): centriste, dominé par des représentants berbères, sans pour
autant que les intérêts de cette minorité ne soient au centre des préoccupations du parti.
- l'Union constitutionnelle (UC): libéral sur le plan économique et socialement conservateur
- Parti du Progrès et du Socialisme (PPS): socialiste, précédemment communiste
Définition
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