ROUTIERE
I – Généralités
VI –Influences locales
Cours de Routes II
Chapitre III : Conception générale Professeur :Souleye Diom
de la Superstructure Routière
I. GENERALITES
La route étant construite pour supporter un trafic des charges dynamiques répétées, pour une
durée de vie et dans un environnement climatique agressif, la conception et le dimensionnement
des couches de chaussée doivent tenir compte de toutes ces contraintes. Nous allons essayer
d’analyser l’ensemble de ces facteurs déterminants pour le dimensionnement des chaussées, ainsi
que la nature et les propriétés des matériaux de la superstructures.
De grands efforts ont été faits et le sont encore pour modéliser convenablement les chaussées et
les soumettre aux conclusions incontestées de la science.
Il est évident que si l’on est en mesure pour une structure à priori :
Dans ce domaine les chercheurs ne désespèrent pas et les résultats sont multiples. Et si ces études
ont apporté des précisions considérables, il n’y a pas encore une méthode universelle et
indiscutée.
Il n’existe pas de méthodes de calcul rigoureux, raison pour laquelle d’une part, chaque pays a
ses règles et ses méthodes de perfectionnement.
Il est important de souligner trois principes fondamentaux sous-jacents dans toutes les méthodes :
a) Le sol naturel doit être l’objet de cisaillement faibles ou , que la pression verticale au droit
de la charge imposée en surface doit être compatible avec la résistance du sol, compte
tenu de sa teneur en eau d’équilibre. Cela grâce à une épaisseur suffisante de couche qui
épanouit les charges, soit par la présence d’une couche rigide qui joue le même rôle.
b) Si c’est le cas d’une couche rigide cohérente, son épaisseur doit être suffisante pour
qu’elle ne fragmente pas sous l’effet des flexions répétées.
c) Si une couche bitumeuse épaisse de surface est prévue ou si une base non traitée est
prévue, ces couches ne doivent pas fluer sous le trafic canalisé. Elles doivent avoir un
frottement interne ou une viscosité élevée.
Ces trois règles fondamentales sont combinées dans la plupart des méthodes qui ne font que les
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reprendre, à la lumière des résultats théoriques sur les modèles mécaniques et des observations
sur chaussée réelles.
II . ROLE DE LA SUPERSTRUCTURE
La superstructure routière doit être conçue pour supporter les charges du trafic et d’assurer leur
diffusion dans les différentes couches supportables par l’infrastructure. La superstructure doit
supporter l’agression des agents atmosphériques.
Un revêtement fiable doit pouvoir jouer les rôles énumérés ci- dessous :
- résister sans déformation ni usure trop rapide aux efforts des roues des véhicules
(portance)
- présenter un uni de surface durable, de façon à assurer durant toute sa durée de vie un
confort de roulement aux véhicules à vitesse élevée (sécurité).
- assurer une évacuation rapide des eaux de ruissellement et garantir une adhérence élevée
(sécurité)
- empêcher l’infiltration des eaux superficielles (imperméabilité).
Les revêtements servent à adoucir la surface de roulement et à distribuer les charges transmises
dans la chaussée et dans le sol, à augmenter la capacité de supporter et enfin à protéger la
fondation contre l’action du trafic et des intempéries. Les revêtements sont soit flexibles, soit
rigides. Pour les chaussées flexibles le revêtement comprend une couche de roulement (couche
d’usure) et bitumineuses.
Les techniques d’exécution évoluent, on distingue principalement trois types de revêtement pour
les chaussées flexibles :
- les enduits superficiels
- les enduits en enrobé dense
- les bétons bitumineux
La couche de support composée des couches de base et de fondation doit jouer comme son nom
l’indique un rôle de support et de protection :
- supporter les charges de trafic transmises par le revêtement et les répartir sur le sol
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d’infrastructure
- neutraliser les effets négatifs des agents atmosphériques.
La portance est comme indiqué précédemment une propriété commune à toutes les couches de la
superstructure routière et à l’infrastructure. Elle implique un comportement commun à toutes les
couches de la superstructure routière et à l’infrastructure. Elle implique un comportement entre
ces différentes couches lorsqu’un chargement est appliqué à la structure.
Lors du dimensionnement d'une chaussée, les différentes couches de la superstructure sont
considérées simultanément comme un système multicouche. (Plusieurs qui agissent
simultanément). Le dimensionnement fait également intervenir les charges du trafic et les
conditions climatiques locales.
Les développements technologiques en construction routière ont débouché sur différents types de
superstructure dont les deux les plus utilisés sont les chaussée à revêtement dits souples et celle à
revêtement rigides.
Les chaussées à revêtement souple ont une couche de roulement à base de liants hydrocarbonés
les chaussée à revêtement rigide : dalle en béton de ciment armé sur une couche de fondation ou
directement sur le sol d'assise.
Particularités
1) Les chaussées rigides ont une base en dalle de béton sur fondation granulaire. La dalle de
béton transmet les charges directement sur le sol de fondation .
2) Les chaussées flexibles (ou souples) ont un revêtement hydrocarbhoné sur base et
fondation granulaire.
Les avantages
• coût 2 à 3 fois moins élevé que celui des enrobés denses
• meilleure adhérence grace à une plus grande rugosité.
Les inconvenients
• effets sonores,
• charges d'entretien plus importantes
• durée de vie plus courte
• faible tenue dans les zones critiques (virage)
• cout d'exploitation des véhicules élevé
Difficultés :
• Concernant le contrôle par manque de matériel adéquat
• les centrales à enrobage des entreprises spécialisées ne sont pas si mobiles (centralisées à
Dakar),
Les notes de cours présentent les différents cas de figure spécifiques à chaque type de
revêtement;
L'annexe à ce chapitre 7,5 permet d'appréhender la distribution des charges dans la chaussée
L'examen des dégradations des superstructures routières et l'évaluation de leurs causes probables
permettent de déterminer avec précision les différents facteurs à prendre en compte dans le
dimensionnement des corps de chaussées.
L'expérience montre que ces dégradation sont multiples. Par exemple, le Laboratoire Central des
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Ponts et Chaussées à Paris (LCPC) a établi un catalogue de dégradations de chaussées.
Selon LCPC, il existe 18 sortes de dégats pour les superstructures à revêtement souple, 8 sortes
de dégats pour les chaussées à revêtement rigides et 7 sortes pour les superstructures mixtes.
Les dégradations des chaussées entrainent une augmentation des coûts d'exploitation des
véhicules supportables par les usagers.
Il est établi que 90 % des échanges commerciaux terrestes s'effectuent par la route
En Afrique les prix des transports routiers sont en moyenne 2,5 à 3 fois supérieurs à ceux d'autres
régions dans le monde.
Un manque d'entretien des routes, entraine des hausses des coûts de transport de l'ordre de 20 à
40 %;
Lorsque l'entretien est négligé, le coût au km de réhabilitation est de 2,5 fois au moins supérieur à
celui de l'entretien régulier.
D'ou il devient nécessaire d'identifier et de suivre les sections de routes à entretenir pour une
meilleure gestion des ressources.
Il devient nécessaire d'identifier et de gérer les dégradations et orienter les techniques d'entretien :
c'est l'objet d'un catalogue de dégradation des chaussées.
Les types de dégradation d'une chaussée flexible sont directes ou indirectes, se traduisent par des
défauts à la surface du béton bitumineux et font l'objet d'un classement divers suivant les pays :
– Fissuration plus ou moins généralisée des dalles de béton armé provoquées par des efforts de
flexion excessifs ,par retrait du béton et par les variations de température.
– Ecaillage superficiel des joints dû à des dispositions constructives insuffisantes
– phénomène de « pumping » à la hauteur des joints (remontée des particules fines de
l'infrastructure et des couches de fondation jusqu'à la surface).
L'examen des dégradations des routes montre que les facteurs suivants sont déterminants pour la
qualité et la durabilité des superstructures routières :
1) Le trafic c'est à dire la charge par roue, la répartition de cette charge sur le revêtement et
le nombre de cycles de passage
2) les conditions climatiques et hydrologiques locales
3) la portance du sol d'assise (CBR)
4) les propriété mécaniques des matériaux de chaussée : leur aptitude à résister aux efforts
provoqués par les charges répétées du trafic et aux déformations résultant de l'effet des
saisons, de l'eau et des tassements de l'infrastructure.
En dehors des dégradations citées ci-dessus, notons que le revêtement d'une route subit une usure
progressive de la couche de roulement dont la rapidité depend de l'intensité du trafic et de la
dureté (résistance à l'abrasion, à l'attribution des matériaux utilisés)
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Exemple : le revêtement d'une autoroute soumise à un trafic journalier moyen de 30 000
véhicules / jour verra diminuer son épaisseur de 1 à 2 mm par an durant les deux premieres
années et de 0,3 à 0,6 mm par an à partir de la 3ème année
• Une destruction progressive de la chaussée sous l'effet des charges et il faut procéder à une
reconstruction (notion de durée de vie)
• La durée de vie s’étale depuis la mise en oeuvre jusqu’à ce qu’une période de réhabilitation
ou de reconstruction s’impose.
Cette conception constitue la base du dimenssionnement des superstructures; elle est importante
pour 2 raisons:
– les routes coutent chers (les prévisions sont nécessaires)
– une fissure si minime soit elle peut avoir des répercussions considérables.
La construction des routes ayant servi comme base des expériences démarra en avril 1956 et les
expériences proprement dites en octobre 1958. C'est en 1960 que les expériences ont été arrétées.
Les expériences étant faites près d'Ottawa à l'Illinois situé à 80 miles au Sud – Ouest de Chicago.
Les expériences furent effectuées sur des chaussées flexibles, chaussées rigides, sur des ponts à
courte portée;
Les sections de route étaient construites de sorte qu'il y ait des variations (pentes, courbes) d'un
bout à l'autre.
La chaussée flexible principale ayant servi de test est constituée d'une couche de surface en béton
bitumineux, d'une couche de base en grave concassé et d'une couche de fondation en apport sable
granulat
Les facteurs étudiés durant les expériences concernent les épaisseurs des couches de surfaces, des
couches de base, et des fondations.
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Trois épaisseurs de couches de surface ont été étudiées en combinaison avec trois couches de
base (9 cas) chacun des 9 cas pouvant être comibiné avec 3 niveaux de couche de fondation.
Plusieurs arrangements avaient été étudiés sur les épaisseurs, les variations des couches de
sturctures (traitement ,sans traitement), sur le matériel (plusieurs combinaisons et arrangements
de charges à l'essieu).
Chaque section de test subit des milliers de chargement avant d'être retiré des expériences.
Les expériences de AASHO ont fait l'objet de bases de données d'une très grande importance.
(observations, mesures sur les comportements des chaussées), profil en long, en travers.
Les bases de données furent analysées par des experts et des organisations de haut niveau
intéressées par l'expérience.
Le PSI peut être évalué par des moyens de mesures (comme fait durant les tests R. AASHO)
Les expériences prouvérent que le PSI est de 4,2 pour les chaussées flexibles à la mise en service.
Cette valeur baisse sous l'effet du trafic. Quand la valeur du PSI chute à 1,5 pour une section
(mesurée toutes les 2 semaines), cette section fut retirée des tests (ou chaussée impraticable). La
valeur du PSI de 2,5 est une valeur intermédiaire ,c'est un seuil d'intervention.
Voir courbe relation entre différentes valeurs de la charge à l'essieu et la variation d'un facteur
d'épaisseur.
Indice de viabilité
Les formules suivantes donnent les valeurs de l’indice de viabilité
En chemin de fer cette remorque existe, et elle coûte chére d'utilisation : (enregistrement
MAUZIN)
• La législation routière fixe le poids maximum des véhicules autorisés à circuler dans chaque
pays.
• La charge maximum autorisée par essieu est déterminante
• charge par essieu pour certains pays
➢ Etats Unis : 8,16 tonnes
➢ France : 14,5 (13 t + 1,5 t de tolérence)
➢ Hollande : 8 tonnes
➢ Norvége : 7 tonnes
➢ Suisse : 10 tonnes + 20 %
Au Sénégal : 13 tonnes comme la France ( relation entre la France et le Sénégal), les véhicules
utilisés viennent en majeur partie de la France.
• La roue d'un véhicule automobile, exerce sur la chaussée (quand il est immobile) un effort
vertical, réparti sur la surface de contact du pneu.
• La dimension dépend de la charge et de la pression de gonflage des pneus.
• Forme de l'empreinte Ellipse, pour des besoins de calculs, on l'assimile à un cercle de rayon r
• On admet que la pression exercée est légérement supérieure à la pression de gonflage
• les expériences estiment l'augmentation à 10 % d'où la formule :
S = P/ pi (1+ r) = π a²
p = P/S = P / π a² = pi + r pi = pi (1 + r)
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Faire l'exemple de la page 7
L'effort statique vertical augmente lorsque le véhicule est en mouvement, les raisons
on note 3 facteurs :
• importance de la charge
• durée de l'application
• fréquence des passages.
Les chercheurs butent à trouver un coefficient de majoration adéquat.
• Néanmmoins on peut estimer la valeur des efforts horizontaux par la pression de contact xf (f
= coefficient d'adhérence)
• il existe d'autres types d'efforts : cissaillement transversaux
• en bref : il existe beaucoup d'efforts qui s'ajoutent à ceux cités jusque là
Ce que l'on peut tirer des expériences de AASHO qui ont permis à l'aboutissement à cette
formule :
– ont permis d'établir des lois d'équivalence entre essieux de poids défférents
– ont permis d'avoir des relations entre déflexion et structures de chaussée
– plus la vitesse augmente, plus les déformations diminuent exemple : la déflexion à 60 km / h
est la moitié de la déflexion à l'arrêt.
– Exemple les déflexions peuvent baisser jusqu'à 30 % à 100 km (pour les routes en béton de
ciment)
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pour les matéiaux traités aux liants hydrauliques, la formule de fatigue s'écrit d'une façon
générale
σN = σ0 ( 1 –a*log(N) )
La valeur de a est proche de 1/12 pour la plupart des matériaux traités aux liants hydrauliques
On admet que :
1) σ0 = Rf (rupture au 1er chargement)
2) la valeur de a est proche de 1/12 pour la plupart des matériaux traités aux liants
hydrauliques
3) si σ= Rf /2 pour (NB :σ0 = Rf) la rupture intervient pour 106 cycles de chargement
Ces essais ont permis d'étudier l'influence de la charge par essieu, confirmée par beaucoup
d'autres études ultérieures :
Exemple : un essieu de 130 KN est équivalent à celui de (130/8)4= 69729 essieux de voiture
de
tourisme de charge moyenne par essieu de 8 KN
Exercices : complémentaires
V. / Influences locales
Ces influences locales résultent de l'effet des conditions météoroloques et hydrologiques ,elles
affectent d'avantage les routes à revêtement hydrocarbonés que les routes en béton de ciment
Les effets des conditions hydrologiques font l'objet d'un autre chapitre
Par contre les effets de températures sont à prendre en compte. Les effets directs sur la chaussée
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sont :
V. 3 / Sol d'infrastructure
La portance est évaluée soit par l'indice CBR, soit pa l'essai de la plaque
ME = fo(PS)
fo = coefficient de forme
P = variation du palier de charge
S = variation du tassement
Ks = module de portance
D = diamètre de la plaque
E = v
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Pour l'essai de la plaque
Qui permet d'apprécier directement le module d'un sol par un essai sur le terrain, par chargement
d'une plaque circulaire et mesure du déplacement verticla (t) sous la charge
Boussinesq donne une relation entre Z , la pression qo et le rayon de charge a, les caractéristiques
du massif E2, V2 :
-essai d'orneirage en faisant circuler un véhicule chargé sur le plateforme et detecter les zones de
déformation importantes (exemple cité)
Pour les plateformes homogénes, les coefficients de variation sont les suivants :
Effet de la température sur les propriétés des matériaux bitumineux et son importance dans la
prise en compte du dimensionnement des superstructures
Lorsqu'on exerce sur une plaque circulaire posée sur le sol une pression uniforme, si la plaque est
très souple, la pression de contact sera distribuée uniformément.
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