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Official Development Assistance Report, FY 2011-2012 MINECOFIN, Government of Rwanda – Estimation in June 2014 is 12,337,138 (CIA World Factbook)
2
Figures from Government of Rwanda, based on fiscal year Jul 12-Jun 13
3
Source, si non précisée: Rapport mondial sur le développement humain 2014 – PNUD : http://hdr.undp.org/sites/default/files/hdr14-report-fr.pdf
4
Recensement national de 2012, publié en 2014
5
GDP per capita not PPP adjusted (current USD) = 632 (2013); see : http://data.worldbank.org/indicator/NY.GDP.PCAP.PP.CD
p.1
Classement selon l’indice d’inégalité de
79 sur un total de 187 pays
genre
Classement selon l’indice de perception de
49 sur un total de 177 pays (Transparency International - 2013)
la corruption
Classement de la liberté de la presse 161 sur un total de 179 pays (Reporters sans frontières - 2013)
3. Zones d’intervention de la coopération bilatérale belge et informations sur la sécurité
La coopération bilatérale directe belge est active sur tout le territoire du Rwanda.
La sécurité est garantie sur tout le territoire. La police est bien organisée et peu
corrompue. L’armée est présente au quotidien et disciplinée. Le niveau des petits
incidents reste limité, voire faible (vols).
Le contexte politique régional rend possible à tout moment une évolution vers une
situation instable.
Depuis 4 ans, on déplore une vingtaine de petits attentats à la grenade. Aucun n’a
toutefois visé des étrangers ou des infrastructures stratégiques ou touristiques.
Le droit d’association et la culture de l’expression publique sont très faibles 6.
7
Les valeurs négatives représentent les suppressions de poste dans la période écoulée.
p.2
œuvre les réformes prévues dans EDPRS2, au risque de ne pas sécuriser la durabilité des
changements. Ceci entraîne des gaspillages considérables. Il existe aussi une distorsion entre
les discours et la capacité sur le terrain, dans les ministères, les agences et dans les districts
et secteurs, à implémenter les réformes au rythme attendu.
La volonté du Rwanda de vouloir présenter toute innovation comme «home grown»
ralentit aussi l’adoption de modèles de développement externes et réduit la capacité du
gouvernement et des autorités à se laisser influencer, rendant particulièrement difficile le
travail des assistants techniques et des partenaires de développement en général.
Le secteur de la santé est relativement bien organisé. Le dialogue sectoriel s’est
considérablement amélioré en 2014, avec une bien meilleure préparation des réunions du
groupe de travail sectoriel et des groupes de travail techniques. La visibilité de la BE dans le
secteur s’est accrue, grâce aux nouveaux experts de la CTB et à l’excellente collaboration
avec l’Ambassade.
La coordination des partenaires de développement demeure une difficulté. USAID co-
préside le groupe de travail sectoriel, mais son représentant change tous les 6 mois depuis
deux ans, ce qui crée des discontinuités dans le suivi des dossiers et dans le dialogue avec le
ministère de la santé. Comme l’aide de USAID, la plus importante dans le secteur, est aussi
mise en œuvre de manière totalement parallèle aux systèmes rwandais, le co-président est
très peu sensible aux problématiques plus générales liés à la fourniture d’une aide
budgétaire. A ce niveau, la BE et la CTB sont isolées (seul bailleur donnant de l’aide
budgétaire en santé).
Secteur Santé Le Rwanda fait des progrès considérables dans le secteur de la santé vers l’atteinte des
OMD.
Le secteur manque d'efficacité (le soutien financier étranger important autorise voire
entraîne des gaspillages énormes), la planification des infrastructures (type, emplacement,
services à rendre) reste approximative (correspondance limitée aux demandes attendues),
l'entretien des bâtiments et de l'équipement est très faible.
La DGD a décidé fin décembre 2014 de prolonger le PIC 2011-2014 jusqu’en 2017 en
octroyant, à la place de la tranche incitative de 40 M EUR, une rallonge de 18 M EUR, sous la
forme d’une prolongation de l’aide budgétaire sectorielle dans le secteur santé, d’un
montant de 18 M EUR, à dépenser en deux tranches de 9 M EUR dans les années fiscales
2016 et 2017. Cette décision a été prise sans concertation aucune avec la CTB, ni au siège,
ni au Rwanda. Vu que la Belgique est le seul bailleur qui octroie une aide budgétaire dans la
santé, ce choix sectoriel n’apparait pas comme le plus indiqué. Nous aurions pu considérer
d’accorder nos violons avec l’UE et prévoir une aide budgétaire en Energie. La Belgique
assure en effet depuis peu la co-présidence du secteur.
p.3
Le secteur est considéré comme stratégique par le gouvernement. Il est cependant mal
organisé. Le Ministère de l’infrastructure ne dispose pas d’assez de ressources humaines
compétentes (4 personnes s’occupent à temps plein d’énergie au Ministère).
Le dialogue entre le gouvernement et avec les partenaires de développement est jusqu’à
présent mal organisé (dialogue de forme). Il n’est pas coordonné (en raison de la co-
présidence plutôt approximative assurée par la Banque Mondial au sein du groupe de travail
sectoriel Energie).
La BE a encore gagné en crédibilité en 2014, notamment en raison de sa participation active
dans le groupe de travail technique sur la géothermie 8, (seul groupe technique actif en 2013
et 2014 dans le secteur, ainsi qu’ au démarrage en juin 2014 de la centrale hydroélectrique
de Rukarara II (2.4 MW) et au démarrage de deux nouvelles interventions en 2014 (Electricity
Access Roll Out Programme et Capacity Development Energy Utility).
La BE a été désignée comme nouveau co-président du groupe de travail sectoriel Energie
en octobre 2014.
Le secteur dispose d’un plan stratégique très ambitieux mais peu précis pour augmenter la
puissance électrique et l’accès à l’électricité à l’horizon 2018. Fin 2014, la puissance
électrique est de 115 MW (en Belgique : 15.000 MW) et 22% des ménages sont connectés au
réseau. L’objectif à la fin de 2018 est de disposer d’une capacité de 536 MW et d’atteindre
70% des ménages, 48% via le réseau électrique national (on grid) et 22% via des solutions
isolées (off grid).
L’importance de la biomasse est totalement sous-estimée dans le plan stratégique énergie.
Les Ministères de l’Infrastructure et de l’Environnement sont mal coordonnés sur ce sujet, ce
qui menace à terme la sécurité énergétique de la majorité de la population qui compte
Secteur Energie toujours sur le bois pour subvenir à 85% de ses besoins énergétiques.
Les interventions du PIC 2007-2010 consistaient à fournir des infrastructures (barrages
micro-hydro, lignes électriques, panneaux solaires). Le PIC 2011-2014 a étoffé la présence
(volume et stratégie) de la BE et de la CTB dans le secteur, avec un objectif explicite
supplémentaire de renforcement de capacités institutionnelles.
L’appui à l’exploration du potentiel géothermique a été définitivement abandonné. Il sera
réorienté vers un appui supplémentaire au programme d’électrification nationale (EARP).
Cette décision doit être confirmée en décembre 2014 (Comité Spécial des Partenaires).
Le risque principal est lié au manque de capacité et d’efficacité des institutions du secteur
(manque de management et pilotage des RH), résultant tous les 2 ans en une décision
politique consistant à « réformer » (dissoudre et recréer) les institutions, créant incertitudes
et inefficiences. Les interlocuteurs de la CTB sont dès lors temporaires et avec influence
limitée. A noter que plusieurs infrastructures construites (barrages hydro) et transmises au
partenaire sont actuellement mal gérées (entretien et pilotage). Actuellement, le Ministère
ne dispose simplement pas des capacités nécessaires pour opérationnaliser et suivre
l’avancement du plan stratégique du secteur. Les bailleurs cherchent des solutions à cette
situation (voir possibilité de coopération déléguée de l’UE à la CTB plus bas).
L’organisme public de gestion de l’électricité, de l’eau et de l’assainissement (EWSA) a été
scindée en juillet 2014 en deux entités distinctes. D’une part, une société spécialisée pour
l’eau et l’assainissement (WASAC) et d’autre part, un holding (Rwanda Energy Group) lui-
même composé de deux sociétés, l’une de production (Energy Development Company
Limited - EDCL) et une utilité (Energy Utility Company Limited - EUCL) . Cette opération
constitue tout à la fois un risque général pour le secteur mais aussi une opportunité pour
notre projet de renforcement de la capacité de EUCL.
Secteur Ce secteur est nouveau pour la BE et pour la CTB. Deux interventions sont prévues, l’une de
8
Heureusement, le refus de l’inspection des finances en juin 2014 de financer le programme géothermie n’a pas eu de conséquence néfaste sur la
crédibilité de la BE et de la CTB dans le secteur.
p.4
renforcement des capacités des districts (convention spécifique signée en Q4 2014) et l’autre
de financement des plans de développement des districts (formulation à finaliser en Q1
2015, pour signature de la convention spécifique en Q2 2015).
Le secteur est complexe, politique, peu transparent et moyennement bien organisé. Le
groupe de travail sectoriel ne se réunit pas de manière régulière, les groupes de travail
techniques encore moins
Les partenaires de développement actifs sont: DE, NL, EU, UNDP, WB, et BE. Ils sont
Décentralisation relativement divisés sur les approches pour soutenir le secteur et ne partagent facilement
l’information entre eux. Les choses semblent cependant évoluer favorablement. Une réunion
très constructive a eu lieu en décembre 2014 entre BE, CTB, KfW, NL concernant le nouveau
MoU à conclure avec le LODA (Local Administrative Entities Development Agency), un des
bénéficiaires de notre nouvelle intervention.
Le risque majeur est la possible absence de volonté de l’état central d’effectivement
accorder plus d’autonomie aux gouvernements locaux. La décentralisation serait abordée
comme une manière d’augmenter par la bande, le contrôle du pouvoir central sur les
processus locaux.
p.5
6. Interventions financées sur le PIC 2011-2014 – Mise à jour novembre 2014
Santé RWA1208511 JHSS III Contrat de l’expert PFM prend fin le 28/2/2015. Pas
EXE Analyse en cours
Budget Support (9 Meur) clair si cette personne sera prolongée ou remplacée
Démission de l’expert Santé public (départ : 10 déc) DOP lancé pour remplacement expert
RWA1208711 CDPF (2
EXE Décaissement de la tranche de 1Meur prévu en Q4 Suivi par l’expert sur rapport d’audit sur
Meur)
2014 probablement reporté à Q1 2015 le CDPF afin de pouvoir libérer le 1Meur
RWA1309311 JHSS III bis
EXE Rien à signaler (CS signée en avril 2014)
Budget Support (18 Meur)
p.6
Le program officer et le manager
RWA1308911 RDSP-ECD Lenteur du démarrage suite à l’arrivée tardive de administration and finance de la
EXE
(13.5 Meur) l’équipe internationale représentation assisteront le démarrage
autant que possible.
Fin de formulation prévue en octobre 2014 mais
Assurer un suivi permanent de la
Gouvernance reportée à janvier 2015, qui pourrait engendrer un
RWA1209011 RDSP-DDP progression de la formulation et du
FOR retard d’engagement, alors que les fonds sont
(14.5 Meur) processus de validation et d’engagement
attendus au plus tard pour le début de la nouvelle
par l’Etat belge
année fiscale rwandaise 2015/2016 (juillet 2015)
9
Problèmes récurrents au Rwanda : 1. Réforme institutionnelle trop rapide et insuffisamment pensée ; 2. Extrême lenteur des recrutements (sujet risqué, donc personne ne prend les devants) ; 3. Only « home grown » solutions
are accepted (les observations à caractère « négatif » (challenge/issues) de la part de la CTB ne sont pas écoutées)
p.7
7. Interventions (toujours en cours) financées sur le PIC 2007-2010 – Mise à jour novembre 2014
Durabilité : gros risques que ex-EWSA n’est pas prête Poursuivre le travail de sensibilisation et
Dév. rural EXE RWA0705511 EPRER pour gérer bien (organisation institutionnelle faible) de renforcement de capacité, dans le
les infrastructures transmises en fin de projet cadre du nouveau projet Energie
p.8
Organisation d’un steering committee sur le
Le cadre de la politique TVET et de la
thème de la durabilité en janvier 2015, après
stratégie ToT porté par le Work Force
concertation avec les bailleurs dans le
Development Agency (WDA) et le
RWA0906911 FormProf secteur.
Education EXE MINEDUC n’est toujours pas validé et
(« Programme commun ») Suivi de la question de la durabilité pendant
ce malgré l’effort continu de la
toute l’année 2015, même si les chances de
communauté des bailleurs. Ce met en
succès sont faibles (exit de la Belgique du
péril la durabilité de l’intervention.
secteur)
RWA110781T
2.212 + 3ATI+5ATNs 13en
EDUAPEFE Bonne collaboration sur le terrain avec APEFE –
APEFE11 complément de En cours, sans problème particulier
(« Programme programme se termine fin 2015
RWA0906911 FormProf (5)
commun »)
10 Partie du budget EPRER (17 Meur au total) qui a été utilisé pour la construction de Rukara II
11 APEFE, comme VVOB, apporte du budget au programme commun + ATI/ATN (payé par budget propre à APEFE)
13 Situation in the field au 04/2014; chiffre très mouvant suivant les périodes considérées
p.9
En cours, sans problème particulier
RWA110791T 14 15
0.8 +1 ATI+2ATNs en (sinon, une plainte envoyée par le project
EDUVVOB Bonne collaboration sur le terrain avec VVOB –
VVOB complément de co-manager de la CTB sur la performance
(« Programme programme se termine fin 2015
RWA0906911 FormProf (5) d’un AT VVOB sans coordination avec la
commun »)
représentation et le siège de la CTB)
p.10
Le principe de la coopération déléguée à
la CTB de cette composante est inscrit
ISOPP2014_61
dans la fiche d’identification du
Appui institutionnel
programme d’aide budgétaire sectorielle La délégation UE espère une approbation de la
et organisationnel
EU 3à4 dans le secteur Energie de l’Union fiche d’identification en Q2 2015
au MININFRA
Européenne.
(Ministère de
Une analyse fonctionnelle du MININFRA
l’infrastructure)
va se faire en 2015 (via le fonds d’étude)
pour formuler le programme d’appui.
9. Taux d’engagement et de dépense du PIC 2011-2014 (signé le 18/05/2011) - Mise à jour 30/09/2014
Modalités d’aide Secteurs Budgets PIC (EUR) Engagements (EUR) % engagé Dépenses (EUR) % dépensé
Infrastructure 55.000.000 22.000.000 40% 252.748 1%
Santé 21.000.000 0 0 0 0
Projets/Programmes
Gouvernance 28.000.000 13.500.000 48% 0 0
Autres 4.000.000 4.000.000 100% 158.130 4%
p.11
Aide budgétaire Santé 34.000.000 34.000.000 100% 15.000.000 44%
FEE 2.000.000 400.000 20% 880.332 220%16
Multisectoriel
Bourses 2.000.000 1.507.101 75% 1.476.177 98%
Total 146.000.000 75.407.101 52% 17.767.387 12%
10. Taux d’engagement et de dépense du PIC 2007-2010 (signé le 23/10/2006) - Mise à jour 30/09/2014
Modalités d’aide Secteurs Budgets PIC (EUR) Engagements (EUR) % engagé Dépenses (EUR) % dépensé
Développement rural 66.078.572 66.078.572 100% 55.546.599 84%
Santé 29.256.073 29.256.073 100% 26.821.659 92%
Projets/Programmes
Gouvernance 13.000.000 13.000.000 100% 12.914.441 99%
Education 5.000.000 5.000.000 100% 2.631.026 53%
Aide budgétaire Santé 13.000.000 13.000.000 100% 13.000.000 100%
Education 8.000.000 8.000.000 100% 8.000.000 100%
FEE 2.000.000 1.086.111
MIP Multisectoriel 6.677.809 1.260.238 100% 1.260.238 85%
Bourses 3.417.571 3.417.571
Total 141.012.454 141.012.454 100% 124.677.645 88%
16
Le budget total s’élève à 1.554.936 EUR, grâce au solde de 1.154.936 EUR de l’ancien PAREE RWA0605211. Tenant compte de ce budget total, le % dépensé est de 57%
p.12
11. Evolution dépenses (millions EUR)
Les 9 M EUR d’aide budgétaire sectorielle dans le secteur de la santé en cours de discussion avec le Rwanda, proposés pour l’année 2016 (et aussi 2017), ne sont pas inclus dans ce
graphique.
p.13
Orientation stratégique des comités de pilotage
Approche sectorielle appliquée Proportion des programmes de coopération mis en œuvre à travers une approche sectorielle
Application effective du système d’assurance qualité
Management de la qualité effectif Traitement et mise en œuvre des recommandations acceptées des MTR/ETR et des audits externes à travers des
plans d’action
Efficience des interventions
Réalisation du budget
Performance accrue des processus
Réalisation des programmations financières de référence
métiers
Respect de la planification
Durée des processus de formulation et d’exécution
13. Suivi des recommandations d’audit interne
Le plan d’action suite à l’audit de la Cour des Comptes et des réviseurs d’entreprise en 2013 est entièrement clôturé.
Nous n’avons pas encore reçu le rapport de l’audit 2014. Le suivi de ses recommandations sera repris dans le prochain rapportage, en mars 2015.
p.14