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Orland Guedes
orland.guedes@free.fr
30 septembre 2005
1 Introduction
Dans ce chapitre, on expose quelques principes liés à la propagation des ondes ul-
trasonores appliqués au CND.
Dans un premier temps, on fait un rappel de la physique des ondes élastiques ainsi
que de la propagation linéaire dans les fluides et les solides élastiques et isotropes.
Puis, nous ferons un point sur le fonctionnement et la modélisation des traducteurs
piézoélectriques. Enfin, on décrit quelques principes liés au CND concernant la repré-
sentation des données ultrasonores et les différentes techniques pour la détection et le
dimensionnement des défauts.
2 Ondes élastiques
2.1 Principaux types d’ondes
Les ondes ultrasonores sont des vibrations mécaniques représentatives d’un dépla-
cement particulaire. Ces ondes se propagent dans un milieu fluide ou solide mais ne
peuvent être transmises dans le vide comme les ondes électromagnétiques. On peut
observer plusieurs modes de propagation suivant la nature du milieu. Lorsque la po-
larisation1 est parallèle à la direction de propagation, on a à faire à une onde longitudi-
nale notée L. Dans un milieu fluide, la vitesse c0 de cette onde dépend des propriétés
intrinsèques du matériau :
s
CP
c0 = (1)
ρ0 CV βis
1
2.2 Équation de propagation dans les milieux isotropes
Dans un fluide, on peut décrire le comportement d’une onde acoustique par le po-
tentiel des vitesses φ, à partir duquel on peut définir la vitesse particulaire ~v , la sur-
pression acoustique p, ou encore la variation de densité ρ :
~
~v = −∇φ (3a)
∂φ
p = −ρ0 (3b)
∂t
ρ0 ∂φ
ρ = − 2 (3c)
v ∂t
L’équation de propagation s’écrit en fonction de φ, défini en un point M à l’instant t :
1 ∂ 2φ
M φ(M, t) − (M, t) = 0 (4)
c20 ∂t2
où c0 la vitesse de propagation. On définit Φ comme une décomposition spectrale du
potentiel φ :
Z +∞
φ(M, t) = Φ(M, ω)e−jωt dω (5)
−∞
où ω la pulsation. Dans ce cas Φ vérifie l’équation (4) qui devient l’équation de Helm-
holtz :
2
2 ONDES ÉLASTIQUES
ω
où k0 = c0
est le nombre d’onde. La solution temporelle d’une telle équation est une
fonction harmonique de pulsation ω. Dans le domaine spatial, si on connaît Φ et sa
∂Φ
dérivée normale ∂~
n
sur une surface fermée S, on peut, grâce aux théorèmes de Green,
calculer Φ en tout point de V limité par S, et établir la relation de Rayleigh-Sommerfeld :
ZZ µ ¶
1 ∂Φ ∂G
Φ= G −Φ dS (7)
4π S ∂~n ∂~n
où G est une fonction de Green s’annulant pour r → ∞ et est une solution de l’équation
de Helmholtz (6).
Π0
Σ0
M0 M
ejkr
G(P ) = (8)
r
où P un point appartenant à la surface S détourant le volume V où évolue le point
d’observation M , et r la distance du point M au point P . La résolution de (7) nous
impose donc de connaître Φ, G ainsi que leur dérivées respectives sur toute la surface S
pour le calcul de Φ en tout point de V. Pour cela, à partir de G on définit G+ telle que :
0
ejkr ejkr
G+ (P ) = + 0 (9)
r r
3
2.2 Équation de propagation dans les milieux isotropes
Cette solution nous permet alors de calculer le champ rayonné par un traducteur
considéré comme une source de vitesse normale dans un fluide en régime harmonique.
Pour le régime impulsionnel on peut sommer toutes les composantes spectrales de la
relation (5) :
ZZ Z +∞ −jω(t− cr )
e 0
φ(M, t) = Vn (P, ω) dω dS (12)
Σ0 −∞ 2πr
Cette expression permet ainsi de calculer le potentiel scalaire φ, généré par l’excitation
du type distribution de Dirac δ(t − t0 ) à la surface d’émission Σ0 appartenant au plan
Π0 (voir figure 1).
Dans les milieux solides, on caractérise l’onde acoustique par le déplacement par-
ticulaire ui et la contrainte mécanique σij , plutôt que par la vitesse et la surpression
2
Le traducteur fournit une vitesse normale à la surface d’émission.
4
2 ONDES ÉLASTIQUES
moins explicites que dans le cas des fluides. Le tenseur des déformations Skl se définit
à partir du déplacement par :
µ ¶
1 ∂ui ∂uj
Sij = + (14)
2 ∂xj ∂xi
Soulignons que la trace de ce tenseur correspond en fait à la variation de volume due
à un déplacement ui :
∂ui
Sii = div(ui ) = (15)
∂xi
Le tenseur des contraintes se déduit du tenseur des déformations par la relation de
Hooke généralisée :
∂ 2~u ~
ρs = µ M ~u + (λ + µ) ∇(div~
u) (17)
∂t2
où λ et µ sont les coefficients de Lamé et ρs la densité du solide. Pour résoudre ce type
d’équation, on peut utiliser la décomposition du champ de déplacement telle que :
où φ le potentiel scalaire analogue au potentiel des vitesses décrit pour les milieux
→
fluides, représentant la partie irrotationnelle de l’onde ultrasonore (rot φ = 0) matéria-
~ est un potentiel vecteur représentant la partie dite solénoïdale du
lisée par l’onde L. ψ
même champ. Il s’agit en fait de l’onde T pour laquelle la variation relative de volume
(i.e. la trace de Sij ) est nulle (div ~uT = 0). On utilise ainsi la décomposition (18) pour
exprimer de façon découplée, l’équation de propagation pour les deux potentiels :
1 ∂2φ λ + 2µ
M φ − 2 2 = 0 avec c2L = (19a)
cL ∂t ρs
2~
Mψ~ − 1 ∂ ψ = 0 avec c2 = µ (19b)
T
c2T ∂t2 ρs
Les équations (19) sont le résultat du découplage de la propagation ultrasonore dans
les solides : on représente ainsi la propagation en onde L (resp. d’une onde T) à la
5
vitesse cL (resp. cT ). Dans la suite, on exprime de ces équations le champ vectoriel de
déplacement rayonné par un traducteur au contact d’un milieu solide semi-infini. On
suivra une démarche analogue à celle décrite précédemment dans les fluides, mais les
conditions à l’interface ne seront pas les mêmes. En effet, le plan du traducteur (Π0 )
n’est plus un baffle rigide (vitesse normale nulle) mais une surface libre (contrainte
nulle) ; d’autres fonctions de Green seront donc à prendre en compte.
3 Traducteurs ultrasonores
Les ondes ultrasonores atteignent des fréquences supérieures à la gamme audible
qui s’étend de 20Hz à 20kHz. En imagerie médicale comme en CND, on utilise des
fréquences généralement comprises entre 0.5 et 20MHz, ce qui implique l’utilisation
de procédés spécifiques pour réaliser des émetteurs-récepteurs ultrasonores.
Un solide est dit piézoélectrique s’il se polarise électriquement sous l’action d’une
contrainte (effet direct) et se déforme si un champ électrique lui est appliqué (effet
inverse). Pour cela on utilise le phénomène mis en évidence par Pierre et Jacques Curie
[4] qui est la conséquence d’un couplage entre les propriétés mécaniques et électriques
d’un matériau piézoélectrique. On peut décrire des équations d’état piézoélectrique,
reliant des grandeurs mécaniques comme la déformation S et la contrainte T, à des
grandeurs électriques comme l’induction D et le champ électrique E [2, 3] :
T = cE S − e t E S = sE T + dt E
T = cD S − ht D S = sD T + g t D
(20)
D = d T + εT E E = βT D − g T
D = εS E + e S E = βS D − h S
où c le tenseur des constantes élastiques (en Pa), s le tenseur des raideurs élastiques
(inverse de c), ε la constante diélectrique (en F/m) et β inverse de ε. La transposée de
la matrice X est notée X t et X Y indique que X est considéré à Y constant ou nul. Nous
trouvons aussi dans les équations (20) d’autres constantes représentatives du couplage
piézoélectrique :
– La constante de charge d traduisant la proportionnalité entre la contrainte et l’in-
duction à champ électrique nul ou constant (en C/N).
– La constante de tension g traduisant la proportionnalité entre la contrainte et le
champ électrique à induction nulle ou constante (en V.m/N).
6
3 TRADUCTEURS ULTRASONORES
D3 = εS33 E3 (21)
Dans la suite, nous verrons qu’il est possible de caractériser le rendement d’un tel dis-
positif qui consomme de l’énergie électrique pour fournir de l’énergie mécanique.
7
3.2 Génération des ondes ultrasonores
Polarisation d31
2 k31 = p
sE T
11 ε33
Vibration
1
Polarisation e33
2 kt = p
cD S
33 ε33
1
Vibration
2
Polarisation d33
1
k33 = p
sE T
33 ε33
3 Vibration
8
3 TRADUCTEURS ULTRASONORES
Si le transducteur considéré comme une plaque assez large pour ne pas avoir de
vibrations parasites suivant les dimensions latérales, on utilise alors une modélisation
à une dimension, en ne considérant que l’axe de propagation de l’onde ultrasonore :~z.
Ce type de modélisation considère une plaque d’épaisseur d composée d’un solide
piézoélectrique, avec une électrode de chaque coté, à z = 0 et à z = d, comme illustré
figure 4. Le système mécanique considéré peut être facilement mis en analogie avec
un système électrique, ou schéma équivalent. C’est pourquoi on peut considérer notre
transducteur comme un système linéaire à trois ports, ou accès :
– un port électrique alimenté par une intensité I, sous une tension U.
– deux ports acoustiques alimentés par les vitesses v1 et v2 analogues à des intensi-
tés, sous l’action des forces F1 et F2 analogues à des tensions.
Une excitation du port électrique, à l’aide d’un générateur de tension, provoque une
sollicitation mécanique sous la forme d’une onde ultrasonore. Les deux ports acous-
9
3.2 Génération des ondes ultrasonores
tiques représentent en fait les faces arrière et avant du transducteur. L’effet inverse se
traduit par une sollicitation mécanique mettant le transducteur en résonance et excite
le port électrique.
De la même façon qu’on définit l’impédance électrique par le rapport entre la ten-
sion et l’intensité, on définit une impédance acoustique comme le rapport entre la force
F
et la vitesse de vibration par Z = . Si on utilise les relations (20), on peut mettre en
v
relation les paramètres mécaniques et électriques sous forme matricielle [5, 3] :
F1 Z/ tan(kd) Z/ sin(kd) h/ω v1
F2 = −i Z/ sin(kd) Z/ tan(kd) h/ω v2 (23)
U h/ω h/ω 1/ωC0 I
εS33 S
C0 = . (25)
e
10
3 TRADUCTEURS ULTRASONORES
tan(ϕ/2) = 0
(n)
ωa d π
⇒ = (2n + 1) (27)
2vL 2
(n) vL
⇒ fa = (2n + 1)fa , avec fa =
2d
L’admittance tend vers l’infini (i.e. pour Ze = 0) pour les fréquences de résonance
(n)
notées fr avec n ∈ N, ce qui d’après l’équation (26) nous donne :
k 2 tan(ϕ/2)
à ! = ϕ/2
(n) (n)
πfr πfr
⇒ k 2 tan =
v vL (28)
à L !
(n) (n)
π fr π fr
⇒ k 2 tan =
2 fa 2 fa
vL = 2fa d (29a)
r ³ ´
π fr
k= 2 fa
tan π2 faf−f
a
r
(29b)
Divers schémas électriques issus de la matrice des impédances sont connus comme
le schéma équivalent de Mason [8] ou encore de Redwood. Dans la suite de cette étude
nous utiliserons la méthode KLM, due à Krimholtz, Leedom et Matthaei [9], particu-
lièrement utile pour l’étude de transducteurs à large bande fréquentielle comprenant
plusieurs couches adaptatrices. Le logiciel commercial PiezoCAD utilise ce modèle et
permet de simuler un système comprenant le transducteur piézoélectrique, avec une
ou plusieurs lames adaptatrices à l’avant comme à l’arrière du transducteur. Il permet
aussi d’intégrer au système des lignes d’adaptation électrique utilisées si nécessaire
pour la connexion au système d’acquisition. Le logiciel peut également réaliser des cal-
culs en fréquentiel afin de produire une réponse impulsionnelle du traducteur. Ainsi,
on peut facilement convoluer à l’excitation d’un générateur de tension pour obtenir sa
forme temporelle.
11
3.3 Matériaux piézocomposites
Pas de découpe p0
Largeur de découpe
Épaisseur du
Piézocomposite
Barreau de PZT
12
3 TRADUCTEURS ULTRASONORES
13
3.4 Caractéristiques du rayonnement des traducteurs à ultrasons
a2
L= , (30)
λ
où a le rayon de l’émetteur et λ la longueur d’onde dans le fluide. En champ lointain,
la divergence du faisceau est donnée par
λ
θ = 1.22 . (31)
2a
Notons que le maximum global du champ est théoriquement atteint à la distance
de champ proche L. Le contrôle ultrasonore se fait autour de cette distance ou au début
de la zone de Fraunhöffer en ce qui concerne les traducteurs monoéléments.
14
3 TRADUCTEURS ULTRASONORES
sans incidence, on utilise des mises en forme sphériques, où le point de focalisation est
au niveau du centre de la sphère dans laquelle s’inscrit la surface du traducteur. Cer-
taines applications en CND utilisent des mises en formes bifocales3 pour l’inspection
de pièces cylindriques. On peut aussi utiliser une mise en forme en surface de Fermat.
Ce type de surface est issue d’une équation de conservation de la phase entre la surface
émettrice et le point de focalisation, prenant en compte les déphasages induits par les
interfaces présentes dans le milieu de propagation [13].
Réseau
multiéléments éléments actifs
Faisceau US
Pièce solide
15
3.5 Traducteurs multiéléments
F IG . 12 – Les trois phases pour la détection d’une inclusion par le retournement tem-
porel.
16
4 CONTRÔLE NON DESTRUCTIF PAR ULTRASONS
cible est insonifiée sans focalisation particulière à travers un milieu aberrateur ; la cible
renvoie une onde divergente dont le signal est enregistré par les émetteurs ; le signal
enregistré est inversé temporellement, puis re-émis de façon à ce que l’onde converge
vers la cible.
D’autres travaux réalisés à ce propos ont permis d’améliorer cette technique en ap-
pliquant plusieurs fois le processus décrit ci-dessus. A chaque itération, la cible est
mieux insonifiée, améliorant encore sa réponse ; le signal à inverser est donc plus apte
à atteindre la cible [15]. Cette technique a aussi été appliquée au CND par ultrasons
pour l’amélioration de la détection d’inclusions « hard-alpha » dans les billettes de Ti-
tane [16].
17
4.2 Représentation des données ultrasonores
18
RÉFÉRENCES
De la même façon que la méthode à -6dB décrite ci-dessus, on relève les contours de
-6dB en -6dB à partir d’un niveau de référence en utilisant des traducteurs focalisés. Si
le premier contour ne s’écarte du second que d’un demi diamètre utile, les dimensions
estimées du défaut sont celles du premier contour. Sinon on répète le procédé entre le
second et le troisième contour.
Si un défaut plan est atteint par un faisceau ultrasonore avec une incidence non
nulle, on observe des échos de diffraction sur le haut et le bas du défaut. Ces échos
ont des polarités inversées ce qui permet de les identifier. La distance entre ces deux
échos donne la taille du défaut. Une méthode précise mais, l’amplitude de ces échos
de diffraction est plus faible que des réflexions spéculaires ou autres échos de coin, ce
qui peut les rendre invisibles si le rapport signal sur bruit est trop faible.
Cette méthode utilise les échos de diffraction pour déterminer la taille des défauts.
Deux traducteurs sont utilisés en tandem, c’est-à-dire sur la même face du matériau
à inspecter. Une méthode plus difficile à mettre en œuvre mais qui se révèle utile si
on ne peut détecter les échos de diffraction directs. On montre en effet que les échos
de diffraction sont moins sensibles à l’angle d’incidence sur le défaut que les échos de
réflexion directe.
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