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MOURENX…

Les taux de la HONTE


Le syndicat CGT n’aura pas de mots assez durs pour dénoncer la situation dans laquelle se
trouvent les salariés de Mourenx privés de leur outil de travail par une direction responsable de
l’arrêt précipité de l’outil de production de SANOFI MOURENX ; doublé d’une mise en demeure par
l’Etat Français d’être en capacité de neutraliser tous les rejets toxiques dans les trois mois sous
peine d’interdire la production chimique de Mourenx.
Depuis des mois, la direction de SISTERON et MOURENX cherche à discréditer par tous les moyens
la CGT, et tous les élus qui œuvrent dans l’intérêt des salariés. Manipulation allant jusqu’à montrer
du doigt notre organisation syndicale comme « destructrice de l’outil industriel de SANOFI ».
L’actualité de MOURENX nous force à constater que ce sont bien les négligences de nos
dirigeants qui font prendre des risques aux salariés et non la CGT.
Comment croire une direction qui jure découvrir la pollution du site de
Mourenx, alors même que tous les chimistes en recherche ou
développement des procédés peuvent démontrer le contraire. Il faut savoir
qu’en recherche et en développement, les synthèses sont décortiquées afin
de connaitre tous les sous-produits de réaction. Il est donc évident qu’au
stade d’une production commerciale SANOFI est en capacité de connaitre
l’ensemble des éléments chimiques rejetés. La direction cherche donc des
excuses afin de se déculpabiliser, malheureusement même les meilleures
excuses ne permettent pas de se racheter une virginité.. La responsabilité de
SANOFI est totale, La CGT accuse la direction de négligence.
Quel crédit pouvons nous donner à SANOFI, ce monstre du CAC 40 plus obsédé à satisfaire les actionnaires
qu’à investir massivement dans la recherche, et l’outil industriel. Comment tolérer qu’entre 2009 et 2016
ce sont 37,9 milliards € qui ont été dilapidés pour les actionnaires et que dans le même temps SANOFI
distribuait aux salariés des taux hors norme de bromopropane ? Sur l’exposition des salariés, SANOFI veut
aussi nous faire croire qu’aucun salarié de la plateforme SOBEGI et/ou riverains ont été incommodés par
des émanations toxiques. Là encore, SANOFI fait preuve d’irresponsabilité et de négligence en se cachant
derrière une expertise qui se réfère aux vents dominants et à leurs vitesses, pour expliquer la dilution dans
l’atmosphère des gaz toxiques. Mais quels impacts en dehors des conditions optimales ? A croire que sur
Mourenx il n’y a pas de période sans vent, voire même peut être avec un temps bas!!! Tous les salariés de
Mourenx ont vu des fumées retomber dans l’enceinte du site et à l’extérieur.

Nos exigences pour les salariés et les riverains


Si l’on en croit SANOFI, incapable de connaitre la totalité
Il est temps d’exiger de réelles actions en
les sous-produits de réaction, nous exigeons de SANOFI
termes de suivi des salariés et riverains de la
de mettre un grand plan rejets toxiques sur d’autres
plateforme SOBEGI. Dans un premier temps
sites, afin d’avoir la certitude que de telles situations
SANOFI doit veiller à ce que soit délivrée une
n’apparaitront pas dans les mois ou années ailleurs. Au
fiche d’exposition, à la totalité des personnes
vu de la confiance que nous pouvons accorder à SANOFI,
ayant travaillé sur le site, et faire un suivi
ce plan devra être conduit par les futurs CSE, les
médical spécifique pour toutes ces personnes.
associations de protection de l’environnement et les
Pour les riverains, il en va de même.
services de l’état.
A la lecture de la fiche toxicologique N° 250 de l’INRS
nos exigences sont plus que justifiées

BROMOPROPANE

Danger
H225 - Liquide et vapeurs très inflammables
H360Fd - Peut nuire à la fertilité. Susceptible de nuire au
fœtus.
H373 - Risque présumé d'effets graves pour les organes
à la suite d'expositions répétées ou d'une exposition
prolongée.
H319 - Provoque une sévère irritation des yeux
H335 - Peut irriter les voies respiratoires
H315 - Provoque une irritation cutanée
H336 - Peut provoquer somnolence ou vertiges

Bien moins grave, mais très symbolique, il serait bien mal intentionné que SANOFI demande
aux salariés de Mourenx de poser des congés supplémentaires afin de palier à l’inactivité du
site du aux négligences de nos décideurs.

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