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Remettre à
Marie-Jacquard Handy, Ph.D.
Par
Julie Pinsonnault
Le 10 avril, 2012
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Introduction………………………………………………………………………… 3
1. Problématique……………………………………………………………………..5
1.1 Description contexte……………………………………………………………….. 5
1.2 Définition du problème ………………………………………………… ……… 6
2. Objectif du projet………………………………………………………………..…8
2.1 Formulation de l’objectif…………………………………………………………… 8
3. Méthodologie………… ………………………………………………………….. 8
3.1 Mode d’investigation………………………………………………………………..8
3.2 Sélection des moyens …………………………… ………………………………..10
5 Conclusion…………………………………………………………………………..32
Bibliographie………………………………………………………………………...…35
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Introduction
Je suis professeur en français immersion depuis plus de 24 ans. Lorsque j’enseignais la
6e année, ma collègue et moi avions remarqué à plusieurs reprises que nos élèves avaient
atteint un plateau à l’oral. Ils étaient très à l’aise avec une langue pleine d’erreurs
mot anglais tel pour ‘a binder’ il disait : un bindère ou bien, ‘je regarde pour’, un anglicisme
pour ‘I look for’. Nos élèves avaient développé au fil des années une langue qui leur
semblait adéquate, car la communication soit disant en ‘français’ pouvait avoir lieu tout en
étant compris par leurs amis de la classe. En fait, ils avaient adopté une langue ajustée à leur
Nous étions souvent frustrées et surtout impressionnées par ce manque d’essai de la part des
élèves à s’améliorer. Pour eux, il n’y avait aucun problème de la façon dont ils parlaient.
Nos élèves se sentaient à l’aise de parler avec cette interlangue et n’y voyaient aucune raison
à s’améliorer, car pour eux, ils se comprenaient! De plus, ils n’y trouvaient aucun
inconvénient, car c’était seulement le professeur dans leur entourage qui semblait être frusté.
Cet engagement à l’usage d’une interlangue m’a toujours intrigué et je me suis sentie souvent
Lorsque je suis arrivée au secondaire, il me semblait que la bataille était presque perdue.
Essayer de changer les erreurs des communications orales de mes élèves semblait très
difficile. Les élèves avaient ancré ce vocabulaire depuis plus de 7ans. J’ai vu les professeurs
ce que les élèves améliorent leur français oral et souvent la tâche semblait être remise au
professeur de français.
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Était-il trop tard, où beaucoup d’efforts de la part des professeurs étaient faits pour y voir si
peu de changement auprès des étudiants? Est-ce qu’il y avait d’autres facteurs à part de la
Dans nos programmes de français, nous y retrouvons une feuille d’erreurs communes que les
élèves y font partout au Canada. Je me suis posée plusieurs questions comme en autre, si
‘l’erreur’ dans la communication orale de nos élèves est si répandue à travers le Canada que
nous y avons créé une feuille dans nos programmes d’étude et de plus, sachant que les
stratégies d’enseignement des milliers de professeurs doivent sûrement y être variées partout
cible ou un niveau de français oral qui n’est pas atteignable ou surréelle? Si cela en est le
cas, avons-nous le droit d’être déçus avec toutes ces erreurs que nous entendons et qui nous
semblent anormales mais d’après les programmes d’étude me semble une généralisation?
Peut-on vraiment parvenir à un seuil de français acceptable pour l’ensemble de nos élèves?
seconde?
Étant maintenant au retour à l’élémentaire en 2e année. Je me suis dit que j’avais peut-être
une chance de sensibiliser les élèves afin d’améliorer leur français oral, car à cet âge ils n’ont
Je me suis aperçue que le thème de ‘fossilisation’ existe bien, mais que cependant, il est très
complexe et que plusieurs facteurs, causes, explications, méthodes didactiques sont adressées
être que je vais mieux comprendre mes élèves et aussi mieux adaptée mes pratiques
1. Problématique
Les programmes d’immersion française précoces existent au Canada depuis les années
soixante-dix. La première Loi sur les deux langues officielles, le français et l’anglais, a été
adoptée par le Parlement en 1969. L’un des objectifs de cette loi était de privilégier
officielles dans l’enseignement ont été mis en 1970. Comme programme d’enseignement, il
immersion tardif et de français immersion précoce. Ces programmes se trouvent dans les
tardif est un programme d’immersion qui commence en 7e année. Les élèves auront eu leur
commence à la maternelle et les élèves suivront en français le même curriculum que les
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m’interpelle.
Beaucoup de recherches ont été fait sur les effets du programme de français immersion sur le
niveau de compétences orales et écrites en français des élèves. Les chercheurs sont d’accord
que le niveau de compétence à l’orale chez les élèves immersion précoce est inférieur à celui
des élèves francophones. En autres, on y retrouve des recherches sur les erreurs
Problème général.
Lors de l’acquisition d’une langue seconde chez l’apprenant, souvent l’erreur persiste lors de
les élèves en immersion. Cela est peut-être causé par des conditions sociolinguistiques des
élèves en français immersion: souvent seul le professeur parle français. Pellerin (2008)
classe d’immersion précoce favorisent le développement d’un système d’interlangue entre les
élèves qui peut engendrer le développement d’une dialecte en soi caractérisant les élèves
Pourquoi tous les apprenants n’arrivent-ils pas à corriger les erreurs fossilisées à l’oral?
Peut-on dire que nos élèves gradués du programme de français immersion sont bilingues?
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Est-ce que les élèves ont atteint une compétence acceptable? Le bilinguisme se définit de
quelle manière? Qu’est-ce que le professeur peut-il vraiment faire devant ce problème
l’acquisition d’une langue seconde? Quelles sont les variables que l’on doit tenir en compte?
Problème spécifique.
dans tous ses angles et aspects. Je crois qu’une meilleure connaissance et réflexion sur
meilleure emprise sur ce problème préoccupant que nous, professeurs frustrés, avons
difficultés envers l’élimination de la fossilisation chez nos élèves, peut-être qu’avec plus de
connaissances sur ce phénomène; cela me facilitera à mettre des objectifs et des attentes plus
réels vis-à-vis de mes élèves et à transformer mes pratiques d’une façon plus objectives,
adéquates et pertinentes.
Question de recherche
a. Quels sont facteurs et les causes de la fossilisation lors de l’acquisition d’une langue
2. Objectif du projet
3. Méthodologie
suivant une démarche systématique, je préciserai en premier lieu, les éléments essentiels à la
fossilisation.
Une recherche documentaire commence par la réflexion sur un sujet dont le mien est celui de
chercheurs reconnus, il y aura une acquisition d’une meilleure connaissance sur les concepts
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de la fossilisation. Dès lors, il y aura une construction d’une analyse et d’une interprétation
fossilisation qui se produit lors de l’acquisition d’une langue seconde chez un apprenant
durant son apprentissage. Cette étude consiste à expliquer, clarifier les relations entre les
l’apprentissage d’une langue seconde. C’est une recherche théorique et/ ou documentaire,
car elle consiste aussi à expliquer et à comprendre les relations entre les phénomènes de la
L’approche d’analyse des données est une analyse heuristique. Elle est orientée vers
Les enjeux de ma recherche sur la fossilisation d’une langue seconde est nomothétique. Le
critiquer et reformuler les théories selon les principes. (Van der Maren, 2003).
Dans les critères de scientificité, on y retrouve la validité interne: Les articles sont reconnus
reconnus par leurs pairs. Pour ce qui est de la validité externe, il y a la transférabilité, car les
articles proviennent de différents milieux dans le monde où la langue seconde est minoritaire.
De plus, les données sélectionnées auprès de différents chercheurs dans les revues, traitent de
données multiples. Pour ce qui est de la fiabilité, les articles font sources de différentes
la bibliothèque. Je vais premièrement trouver des descripteurs qui sont liés au terme de la
catégories partitives.
Dans la présentation des résultats de ma recherche documentaire, je vais aborder les thèmes
puis celle d’une langue seconde. Ensuite j’élaborerai sur l’interlangue et aussi sur la théorie
une explication innéiste. Durant la première partie du 20e siècle, les linguistes pensaient que
l’enfant apprenait sa langue par simple imitation en écoutant et reproduisant ce que les
adultes disaient. Les linguistes affirmaient que l’apparition soudaine du langage s’expliquait
par essais, erreurs et récompenses successives. Cette vision des choses a été remise en
D’après Chomsky, il existerait un dispositif inné (LAD, language acquisition device). Il croit
grammaire qui est la grammaire universelle (GU). D’après lui, ce dispositif est spécifique à
grammaire universelle (GU) présuppose que l'acquisition de la langue maternelle (L1) par ses
locuteurs se fait de manière innée et inconsciente. Les grammaires internes des enfants et
universelle s'appuie sur le principe que certaines subtilités de la langue sont ambigües et
complexes pour avoir été acquises sans accepter l'existence d'une faculté innée.
Preis Garcia (2004) ajoute que d’après la théorie d’acquisition de Chomsky, l’enfant
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n’apprend pas la langue maternelle seulement par imitation, « … il crée ses propres énoncés,
qui sont universaux, car tout enfant, n’importe dans quelle langue, créera les mêmes énoncés
et passera par les mêmes difficultés » (p.2). Elle ajoute que l’acquisition de la première
langue caractérise l’acquisition comme formation de règles et que d’après les chercheurs les
D’ailleurs, Chomsky croit que cette boite ‘LAD’ acquiert toutes les données de la langue
l’apprentissage du langage est facilité par une prédisposition de nos cerveaux pour certaines
structures de la langue. Chomsky pense que les difficultés rencontrées par un adulte dans
l’apprentissage d’une L2 sont dues au fait que la GU a fixé certains paramètres lors de
l’apprentissage de la L1 et que l’apprenant devra refaire des paramètres pour acquérir une
d'abord chez l'enfant en interaction avec une autre personne. Narcy-Combes et al. (2008)
citent que d’après la théorie Vygosky: « toutes les fonctions psychologiques relèvent de
Ils en concluent que, d’après cette théorie, les fonctions intellectuelles se bâtiraient en
premier lieu dans des interactions sociales avant de s’intérioriser par l’individu. Dans
développement du langage (et de la parole) permet à l'enfant de faire son entrée dans la
Une autre théorie qui est importante de noter est ‘le modèle de compétition’ développé par Bates
& MacWhinney en 1987. Cette théorie implique que lorsque les interactions langagières sont
linguistiques : par exemple, le traitement des flexions est plus facile que celui de
l’ordre des mots, celui des flexions régulières que celui des flexions irrégulières (p.2).
Par flexion, nous voulons dire de la manière dont les mots se déforment selon sa place dans la
phrase comme par exemple: les verbes et leurs conjugaisons, ou bien d’un article, un adjectif
note que le français est une langue plus flexionnelle que l’anglais. Ces auteurs indiquent que
les indices recherchés varient selon les langues tel pour les anglophones ce sera l’ordre des
mots, pour les germanophones ce sera les indices morphologiques. Les stratégies sont propres
à une langue maternelle, cependant l’apprenant les transfèrera lors du traitement d’une langue
seconde. De plus, le traitement et les stratégies sont propres et restent guidés par les
façon continue pour arriver finalement à une langue reconnue par les locuteurs de ladite
langue. Elle ajoute qu’il n’en est pas du tout le cas pour l’apprentissage d’une langue
seconde. L’auteur cite que les méthodes d’enseignement du français langue seconde font
certain. Cependant, Desvaux note qu’il semble qu’après être arrivé à un certain degré, cet
questionne sur cette particularité à viser l’excellence dans le domaine de l’apprentissage des
unanimement réduite par les locuteurs de ladite langue. Il n’est rien : les étrangers
Il est très important de noter que quel que soit l’approche adoptée par les chercheurs sur
l’acquisition d’une langue seconde, tous sont unanimes pour dire que l’interlangue est une
4.3 Interlangue
L’interlangue est définie comme la ‘langue de l’apprenant’ lors de l’acquisition d’une langue
seconde. Il est important de noter que l’interlangue a reçu d’autres appellations par différents
‘interlanguage’ proposée par Selinker qui sera adopté dans le vocabulaire des linguistes.
Selon J-P Cuq (2003) dans Nehaoua (2010), il mentionne que dans la didactique des langues
cible intériorisé par un apprenant à un stade donné » (p.86). De plus, Nehaoua ajoute que
l’interlangue n’est pas la langue d’une communauté, mais que chaque apprenant développe
1. Le transfert langagier : C’est lorsque l’apprenant transfert certaines règles ou des éléments
de la langue maternelle.
langue ciblée.
3. Les stratégies d’apprentissage de la langue ciblée : Souvent dans cette stratégie, il y aura
4. Les stratégies de communication :Ici, on parle des stratégies que l’apprenant adopte
lorsqu’il parle avec des locuteurs natifs dans cette langue ciblée.
L’apprenant appliquera la règle générale de la langue ciblée parce qu’il n’a pas tout
intériorisé la règle.
par les chercheurs, qu’un bon nombre d’élèves plafonnent quant à leur niveau de
consisterait en une construction graduelle d’une série d’interlangues, dont les règles
perspective, les erreurs ne sont plus vues comme une source d’inhibition, mais
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‘plateau’ (p.61).
Bref, dans l’interlangue les erreurs font parties du processus d’apprentissage et ne devraient
pas être perçue comme ‘faute’ chez l’apprenant; un point important à considérer de la part
des enseignants. Preis (2004) cite que Vogel (1995) affirme que «l’analyse des interlangues
traitement des informations qui déterminent l’acquisition des L2 en vue d’élaborer des aides
Han (2010) cite une anecdote très intéressante d’une situation réelle d’une physicienne
renommée dont à l’âge de 83 ans, elle adresse l’audience en ayant toujours une fossilisation
dans sa langue seconde; cela même après avoir été exposée pendant 56 ans à l’Anglais.
L’auteur mentionne que sans aucun doute, la physicienne n’avait pas été capable de
surmonter les difficultés avec l’anglais et cela malgré son intelligence et ses nombreux
Le terme ‘fossilisation a été introduit par Selinker en 1972. Apparemment, Selinker avait
compétence langagière de la langue maternelle ou la langue ciblée. Ceci est un peu comme
Frauenfelder et al. (1980) ont écrit que Selinker (1972) a remarqué que :
les éléments, les règles et les sous-systèmes que les locuteurs d’une L1 donnée
tendent à conserver dans leur IL orientée vers une langue cible donnée, quel que soit
l’acquisition d’une langue seconde. Ils citent que: « La réapparition d’erreurs elle-même
n’est pas forcément un indice de régression, car la même forme erronée observée à deux
stades différents peut, la seconde fois, être la manifestation d’un nouvel état de la LA, dans
lequel l’erreur n’a pas le même statut qu’auparavant.» (p.48). Les auteurs ajoutent que selon
dans le cerveau.
reconnu par les chercheurs mais que cependant, peu de recherches scientifiques et empiriques
ont été fait jusqu’à présent. De plus, on y retrouve peu de définitions sur ‘la fossilisation’
que ce soit dans les encyclopédies ou dans les travaux de chercheurs. Beaucoup de
chercheurs abordent le terme de la fossilisation mais aucun ne cite une définition spécifique
comme tel.
La fossilisation peut se définir comme étant une forme non grammaticale de la langue
seconde (L2) qui devient fixe dans l’interlangue (Selinker 1972). La langue maternelle (L1)
serait la cause primordiale de la fossilisation en langue seconde (L2) puisque les formes
fossilisation est: qu’il y a fossilisation lorsque qu’un locuteur d’une langue seconde, peu
locuteur transpose et garde des règles ou éléments de sa langue maternelle dans son
atteint un plateau et sera fossilisée. De plus, ces structures de cette interlangue fossilisées
Il est important à noter que la fossilisation de l’interlangue affecte autant les enfants et
adultes qui sont incapables d’atteindre la compétence parfaite de la langue cible comme les
natifs de cette langue. Ceci est autant vrai à l’écrit qu’à l’orale. «Le phénomène de
fossilisation joue autant pour les enfants sauf les très jeunes, que pour les adultes»
Desvaux (2005) cite que l’acquisition d’une langue est: « la somme l’ensemble de différents
de la ‘syntaxe’ » (p. 225). Après avoir observé le discours en français de locuteurs d’origine
étrangère, elle remarque que ces locuteurs bilingues rencontraient «certaines difficultés
récurrentes, source d’écarts de la langue par rapport à la langue reconnue » (p. 223).
Desvaux nomme ces écarts des ‘noyaux résistants’ ou des ‘ erreurs résiduelles’. Elle ajoute
que ce sont les fautes de morphologie et de syntaxe qui sont les erreurs les plus reconnues et
Maarit (1999) mentionne que d’après Grosjean : « La maîtrise d’une langue donnée pourra
se fossiliser (tout au moins chez l’adulte) lorsque les besoins de la communication seront
assurés » (1984:32). Ceci est bien courant dans les programmes de français immersion et
Han (2010 : 97) cite les termes que les chercheurs ont utilisés pour noter la ‘fossilisation’.
On y rencontre les termes comme :‘plateau’, ‘sieste’, ‘erreur typique’, ‘variations fossilisées’,
‘optionalité permanente’, ‘halte virtuelle’. De plus dans mes recherches, j’ai trouvé d’autres
‘difficulté persistante’.
avec les noms des auteurs. J’ai utilisé la traduction libre de Google.
Comme vous le remarquez, les chercheurs du domaine linguiste ont apporté multiple
4.5 L’origine des erreurs qui persistent dans une langue seconde.
Apparemment, il y a environ trente ans, la recherche sur le traitement des langues était faite
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surtout dans les pays anglophones et que la recherche sur le bilinguisme « était subordonnée
Nehaoua (2010) ajoute que l’apprentissage d’une langue seconde fait place à la manifestation
de plusieurs types d’erreurs, car l’apprenant d’une langue seconde ne part pas d’un terrain
vierge ou neutre comme le fait l’apprenant d’une langue maternelle. L’auteur cite que
l’apprenant d’une langue seconde a déjà acquis des connaissances linguistiques et un savoir-
faire dans sa langue maternelle. Il cite que: « Ce double bagage cognitif et linguistique
erreurs interlanguales, étaient alors perçues comme un transfert négatif de la langue source
vers la langue cible» (p.85). L’auteur aborde, le terme d’interférence qui serait à l’origine
Les interférences: erreurs interlinguisquiques. Nehaoua, cite que les erreurs appelées
interférences ou erreurs interlanguales, sont vus comme un transfert négatif causés par les
différences entre la langue maternelle et la langue cible. L’auteur classifie ces erreurs
comme des erreurs contrastives. Nehaoua prend la citation de Mackey (1976) pour décrire
l’interférence :
L’interférence est l’utilisation d’éléments d’une langue quand on parle ou écrit une
autre langue. C’est une caractéristique du discours et non du code. Elle varie
varie aussi chez un même individu, cela peut aller de la variation stylistique
Les erreurs intralinguistiques. Thompson (1997) mentionne que les erreurs intralinguistiques
sont le résultat de la surgénéralisation des règles d’une langue seconde, causées par la
connaissance incomplète de cette langue. Il cite que d’après les règles que l’élève a déjà
apprises dans sa nouvelle langue, il organise tous ses autres structures d’une façon générale
quand il communique. Un exemple d’erreur intralinguistique est par exemple: ‘j’ai allé’.
Il est important de comprendre l’origine des erreurs car, la production orale de l’apprenant
indiquera à l’enseignant ce que l’élève sait et ce qu’il ne sait pas encore. De plus,
l’enseignant verra à quel state l’apprenant est dans l’acquisition de la langue cible.
Les interlangues. Nehaoua mentionne que les apprenants font d’autres sortes d’erreurs qui ne
sont pas attribués à la langue maternelle, mais au processus d’apprentissage lui-même qui est
l’interlangue. Il cite que plusieurs recherches ont prouvé « qu’à côté des erreurs contrastives
l’apprenant commet d’autres erreurs qui s’expliquent aux facteurs psychologiques, cognitifs
De plus, il ajoute que selonJ-F. Harmers et M.Blanc (1983) : « ces erreurs sont dues, non à la
partielle à la langue cible» (p.87). Ces stratégies sont comme par exemple: la
concepts erronés.
Les causes et les facteurs de la fossilisation sont nombreux. Han (2010) cite les différentes
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causes que les chercheurs de la littérature sur l’acquisition d’une langue seconde ont apporté
envers la fossilisation. J’ai traduit les dénotations mentionnées par les différents chercheurs
Hawkins, 2000.
Déficits de représentation dans la faculté .
langagière Han & Selinker, 2001.
L’instruction DeKeyser, 2000
Le manque de compétences analytiques
verbales Long, 2003.
Manque de sensibilité à l’input N. Ellis, 2002
Entrenchement neural
Han mentionne que ces causes ou facteurs qui expliquent ‘la fossilisation’ sont classés dans
Google.
Han mentionne qu’il y a une confusion dans l’acquisition de langue seconde parmi les
chercheurs. Parfois, la fossilisation est adoptée comme une perceptive ou processus que
l’apprenant a pour atteindre une langue cible et parfois le terme de fossilisation est vu du
point de vue de l’apprenant. De plus, il mentionne que peu de recherches clarifie ce que la
langue ciblée représente ou combien proche de la langue maternelle cette langue seconde
doit-elle être. Han cite que d’après Gregs’s (1996), la compétence véridique d’une langue
fossilisation parmi les élèves du secondaire. Elle se demande si cette ‘faiblesse’ ou cause
serait attribuée à une trop grande tolérance à l’erreur et/ou à une approche pédagogique
des langues au début des années 1980 prônait une expression fluide, la plus
(p. 76).
de langue seconde. Pellerin mentionne que le phénomène de la fossilisation des erreurs chez
les élèves d’immersion pourrait être l’absence du locuteur natif (seul l’enseignant parle la
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langue cible). Il écrit que: « Selon Selinker et al. (2001) les conditions sociolinguistes de la
classe d’immersion précoce favorisent le développement d’un système d’interlangue entre les
élèves qui peut engendrer le développement d’un dialecte en soi caractérisant les élèves
Pellerin mentionne que les différentes enquêtes sur l’état actuel du bilinguisme au Canada
grand défi serait le manque d’enseignant ou francophile. Elle ajoute qu’il y a un manque de
supervisons adéquates des enseignants en immersion précoces. Souvent ces professeurs sont
supervisés par des directeurs monolingues qui ont parfois une connaissance limitée du
français et qu’il y a aussi un manque d’appui de la part du système scolaire avec lequel les
ont ainsi été soulevées par de nombreuses recherches (Safty, 1992; Cummins, 2005).
Un très grand besoin a été observé chez les enseignants de disposer de connaissances
(p.311).
d’éducation à travers les universités canadiennes. Très peu d’entre eux auraient eu une
formation dans l’enseignement d’une langue seconde et encore moins en français immersion.
Approches pédagogiques. Nehaoua (2010) mentionne que « les apprenants d’une langue
étrangère commettent des erreurs qui sont différemment prises en charge par les approches
pédagogiques » (p.84). Il ajoute que dans les méthodes traditionnelles basées sur le
considérées comme des « fautes imputables aux élèves et aux dysfonctionnements didactiques et
sont sévèrement sanctionnées. » Cependant, il ajoute que depuis quelques années, cette
‘conception négative’ des erreurs, a fait place à une conception positive. Il cite l’auteur J-Astolfi
ont permis de passer d’une conception négative des erreurs donnant lieu à
Pellerin (2008) s’interroge sur la pédagogie d’enseignement utilisé dans les programmes de
français immersion précoce au Canada. Elle cite que Cummins (2005) avait observé que
l’enseignement en immersion précoce favorisait une approche centré sur l’enseignant au lieu
de l’élève. Elle ajoute que la théorie de Krashen a beaucoup influencé la pédagogie des
c’était surtout lui qui parlait tandis que les élèves avaient peu d’opportunité de le pratiquer de
Selon, la théorie de Krashen (1982), l’élève doit être immergé-e dans ‘un bain d’input
compréhensible’ qui lui permettra d’acquérir la L2n plus ou moins selon un processus
écouter (de l’input compréhensible) et puis par la suite serait en mesure de reproduire
négatives au niveau des habiletés expressions où les élèves auraient des lacunes
(p.311).
Idiosyncrasies scolaires. Nehaoua (2010), ne se réfère pas au terme de ‘fossilisation’ mais plutôt
aux ‘idiosyncrasies’ scolaires dans l’apprentissage d’une langue seconde. Par idiosyncrasie, on
veut dire le comportement particulier de l’apprenant face aux influences de divers agents
extérieurs. Il mentionne que ces écarts par rapport aux normes linguistiques ou socioculturelles
sont attribués en grande partie à la langue maternelle (transfert négatif ou interférences), soit au
Selinker, Perdue, Py, Véronique, Vogel et Corder, insiste sur les stratégies
de sa langue maternelle et que cette langue seconde serait une langue intermédiaire ou
interlangue. Cela constituerait une étape dans l’apprentissage de la langue ciblée. Cependant,
l’interlangue est variable elle évolue et se fossilise souvent. Mather parle de transfert positif
et négatif. Il précise qu’un transfert négatif c’est quand l’apprenant intègre une structure qui
n’existe que dans sa langue première, ou lorsqu’il évite certaines structures de la langue
seconde qui sont absentes de sa première. L’auteur mentionne que le transfert est un facteur
parmi d’autres dans l’acquisition d’une langue seconde et que certaines structures sont plus
susceptibles à être transférées et que les apprenants d’une langue seconde ont tendance à
plafonner, ou à rester à certains niveaux de maîtrise de la langue ciblée. Il ajoute que les
apprenants ont tendance à se fossiliser en un système plus ou moins stable qui crée parfois
auprès des élèves. Thompson (1997) mentionne que pour les élèves il n’y a pas vraiment de
motivation réelle pour bien se servir de la langue, car ils se comprennent bien avec leur
interlangue et l’enseignant comprend aussi. Thompson ajoute aussi que la fossilisation est
causée par ‘un environnement linguistique pauvre’. On retrouve dans les salles de classe 25
à 30 élèves qui apparemment doivent parler en français pour un enseignant qui devraient
exiger qu’ils emploient le français. Elle ajoute : «Pellerin et Hammerly expliquent donc la
Thompson ajoute que d’après Lyster l’immersion n’est pas une expérience immersive. « La
vrai immersion existe quand les élèves sont immergés parmi des locuteurs natifs de la langue
cible et qu’il partagent la culture associée à cette Langue (Lyster 1987). Or le contexte est
académique.» (p.7).
Je crois que ceci est pertinent et que c’est l’une des raisons à pourquoi nous devrions y avoir
une approche objective plutôt que subjectives et émotionnels vis-à-vis des erreurs orales
commises par nos élèves à l’oral. De plus, je crois que l’on doit arrêter de se sentir coupables
ou frustrés en tant que professeurs vis-à-vis non pas de ce ’problème’ mais plutôt de cette
‘réalité’ de l’apprentissage.
l’acquistion d’une langue cible a eu des répercutions positives dans la didactique des langues
l’acquisition d’une langue seconde. On constate que l’erreur n’a pas seulement source dans
Il cite que l’erreur a été longtemps considérée comme un obstacle à l’apprentissage. Cette
conception existe encore beaucoup parmi les enseignants de langue seconde. Nehaoua cite que
la didactique basée sut les théories constructivistes croit que ‘l’erreur’ est incontournable dans
l’apprentissage d’une langue seconde. Il ajoute que le terme ‘faute’ est connoté péjorativement
et que souvent elle renvoie la culpabilité à l’élève qui se trompe, la faute relève de la
performance et que ‘l’erreur’ relève de la compétence, qui renvoie à l’analyse des causes
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externes liés au système éducatif et à l’activité des apprenants. D’après lui, l’erreur est
envisagée comme un écart par rapport à la norme. Nehaoua se questionne sur la norme visée :
« Mais de quelle norme s’agit-il? S’agit-il d’une norme purement linguistique, d’une réponse
attendue ou d’un but à atteindre? Sur quelle norme se base l’enseignant pour évaluer les
réalisations de ses élèves?(p.90). Je crois que cela est une bonne question à se demander dans
Conclusion
Ma question de recherche est : Quels sont facteurs et les causes de la fossilisation lors de
l’acquisition d’une langue seconde dans un milieu minoritaire auprès des élèves de français
Notre objectif de comprendre le phénomène de fossilisation a été atteint quant à nous. Tout
lecteur de notre mémoire pourrait en identifier les facteurs ou donner une définition du
phénomène. Cette étude a été une occasion de comprendre qu’il y a multiples facteurs qui
causent la fossilisation d’une langue seconde. Ces erreurs sont incontournables dans
l’apprentissage d’une langue seconde dans un milieu minoritaire. C’est un processus normal
pour une école de pensée à laquelle nous adhérons l’acquisition d’une langue seconde.
De plus, cette recherche documentaire m’a permis, dorénavant, de prendre une attitude objective
plutôt que subjective et émotionnelle vis-à-vis de ‘l’erreur’ observée chez mes élèves lors de leur
communication à l’orale. Les erreurs que font nos élèves dans leur apprentissage du français, ne
sont pas des inconvénients inséparables du processus d’apprentissage, mais ils reflètent une
langue seconde.
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fossilisation est un phénomène naturel mais que plus d’études longitudinales devraient être faites
pour mieux cerner ce phénomène. Je pense aussi, tout comme mentionné par Besse et Proquier
(19984) dans Preis (2009), qu’il faut «‘dédramatiser les erreurs dès l’accès initial à la langue
étrangère’, puisque des productions erronées ont un ‘caractère banal’ et ‘naturel’ et elles
étrangère » (p.4). Ce qui est important c’est l’attitude de l’enseignant et aussi des élèves face à
l’erreur.
Enfin, je pense que si l’acquisition d’une langue cible semble très difficile à atteindre et que
notre système éducatif semble s’interroger à propos du français de nos élèves finissants; des
statistiques montrant que le niveau de compétence des élèves est médiocre; ceci sont des
bilingue à Ludi et Py (2003) « être bilingue signifie, entre autres, être capable de passer d’une
langue à l’autre dans de nombreuses situations si cela est possible ou nécessaire, même avec une
bilingue idéal avec son «native-like control of two or more languages » prôné par Bloomfield
(1933) » (p.3).
Si la présence des erreurs dans l’apprentissage d’une langue seconde est un fait acquis, la
question suivante est de savoir de comment gérer ce problème pour qu’il n’existe plus. Et si le
phénomène de fossilisation était induit par le système? Devrait-on s’interroger sur quelle
norme se base les programmes d’immersion? Est-ce une norme fantasmée décrite par Moreau
(1995) une norme conçue comme un ensemble abstrait et inaccessible faisant défaut à tout le
monde. Devrait-on définir, d’une façon collective, ce que l’on attend par bilinguisme avant de
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s’attendre à avoir des finissants bilingues parlant comme un locuteur de ladite langue. Est-ce
vraiment un objectif possible dans nos milieux ou le français est en minorité. Mettons nous
Bibliographie
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