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M1 2010-2011
Vendredi 28 janvier 2011
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Exercice : Projecteurs et produits normaux.
Soit F l’espace de Fock associé à la paire d’opérateurs â, ↠tels
que [â, ↠] = 1. On rappelle que cet espace a une √ base orthonormée
{| n i; n = 0, 1, · · · } telle
√ que â| 0 i = 0, â| n i = n| n − 1 i pour n =
1, 2, · · · et â | n i = n + 1| n + 1 i pour a = 0, 1, · · · .
†
par X
:f: ≡ fm,n (↠)m ân .
m,n=0,1,···
∗a
I.1 : Pour m = 0, 1, · · · , développer : eλa :| m i sur la base des états
| n i. .
−a∗ a
I.2 : En déduire que : e : = | 0 ih 0 |, le projecteur orthogonal sur
l’état | 0 i. .
On se propose de généraliser ce résultat.
I.3 : En développant le résultat de la première question au voisi-
∗ a)m ∗
nage de λ = −1, montrer que : (am! e−a a : = | m ih m |, le projecteur
orthogonal sur l’état | m i. .
2
Problème :
On démontre en théorie des champs un théorème général appelé
représentation de Kählen-Lehmann, dont l’énoncé est le suivant.
– Si φ̂ est un champ scalaire réel dans une théorie des champs
minkovskienne de vide | Ω i, invariante de Poincaré sur l’espace-
temps 1 Rd , sa fonction à deux points se décompose comme une
combinaison linéaire positive de propagateurs du champs scalaire
réel libre. Plus précisément, il existe une fonction ρ > 0 telle que :
Z +∞
h Ω |T φ̂(x)φ̂(y)| Ω i = dµ2 ρ(µ2 )∆F (x − y, µ2 )
0
Partie A : Préliminaires.
Soit ϕ̂(x), x = (x0 , · · · , xD ) ∈ Rd un opérateur agissant dans un
espace de Hilbert H qui contient un vecteur | Ω i avec les propriétés
suivantes. On peut décomposer ϕ̂(x) sous la forme ϕ̂(x) = ϕ̂+ (x) +
ϕ̂− (x) avec
– ϕ̂− (x)| Ω i = 0 et h Ω |ϕ̂+ (x) = 0 et
– [ϕ̂− (x), ϕ̂+ (y)] est proportionnel à l’opérateur identité Id (donc
commute avec tous les opérateurs agissant dans H).
On définit φ̂(x) ≡ ϕ̂+ (x)2 + 2ϕ̂+ (x)ϕ̂− (x) + ϕ̂− (x)2 .
A.1 : [ Rappeler brièvement pourquoi les deux propriétés ci-dessus
sont vraies si ϕ̂(x) est un champ libre réel (dans la représentation
1. On considère une dimension générique d = D + 1. À part cette générali-
sation, les définitions et notations qui suivent sont celles du cours et devraient
être familières. Pour mémoire, D ' 3 dans le monde réel.
3
de Heisenberg) sur Rd de masse m agissant dans l’espace de Fock.
Qu’elle est dans ce cas l’interprétation de φ̂(x) ? .
4
où ∆E (x, µ2 ) est le propagateur Euclidien
Z d
2 d k eikx
∆E (x, µ ) ≡ . (2)
(2π)d k2 + µ2
Z
2 dd q 1 1
I(k, m ) ≡ .
(2π) q + m (k − q)2 + m2
d 2 2
.
En déduire que
Z +∞
2 td/2−2 −m2 /t−tx2 /4
∆E (x, m ) = dt e . (4)
0 (4π)d/2
puis que
Z +∞
2 2 1 2 (u+v)/(uv)−(u+v)x2 /4
∆E (x, m ) = dudv (uv)d/2−2 e−m .
(4π)d 0
.
5
R+∞
On insère dans cette formule l’identité 1 = 0 dt δ(t − u − v)
puis, pour t fixé, on fait le changement de variables u = tα, v = tβ.
A priori α, β ∈ [0, +∞[ mais on remarque qu’à cause de la fonction
δ, leur domaine de variation effectif est plus réduit.
B.4 : Vérifier que l’on obtient
Z +∞
2 2 2
2∆E (x, m ) = dt e−tx /4 L(t)
0
avec Z1
2td−3 2 /(tα(1−α))
L(t) ≡ dα (α(1 − α))d/2−2 e−m .
(4π)d 0 .
d/2
dα (α(1 − α)) e = dµ2 ρ(µ2 )e−µ /t . (5)
(4π) 0 0
.
d/2
dw dα (wα(1 − α))d/2−2 e−m /(tα(1−α))−w/t .
(4π) Γ (d/2 − 1) 0 0
6
.
R+∞
C.2 : En insérant dans cette expression l’identité 1 = 0 dµ2 δ(µ2 −
m2 /(α(1 − α)) − w) et en effectuant l’intégrale sur w, vérifier que le
membre de gauche de l’identité (5) peut s’écrire
Z +∞ Z1
H(µ2 α(1 − α) − m2 )
2 2 2
dµ d/2
dα 2 2 2−d/2
e−µ /t ,
0 (4π) Γ (d/2 − 1) 0 (µ α(1 − α) − m )
1 H(µ2 − 4m2 )
ρ(µ2 ) = . (7)
192π3 µ(µ2 − 4m2 )−3/2
.
7
Les réponses aux questions de cette partie sont des adaptations
mineures de résultats vus en cours. Il est inutile de donner des jus-
tifications détaillées. On raisonnera par analogie avec le cas de la
théorie φ4 à d = 4.
On considère une théorie des champs d’action
Z
6 1 µ 1 2 2 λ 3
S(ψ) = d x (∂µ ψ)(∂ ψ) − m ψ − ψ .
2 2 3!
h Ω |T ψ̂(x)ψ̂(y)| Ω i
à l’ordre n en λ ? .
8
à l’ordre n en λ ? .
Par invariance par translation, la fonction à deux points ne dé-
pend que que x − y et l’on définit
Z
GF (k) ≡ d6 x e−ikx h Ω |T ψ̂(x)ψ̂(0)| Ω ic .
où Z
2 dd q i i
IF (k, m ) ≡
(2π) q − m + i0 (k − q) − m2 + i0+
d 2 2 + 2
9
Partie E : Renormalisation à une boucle.
On part de la formule
λ2
1/G(k) = k2 + m2 − I(k, m2 ) + 0(λ4 )
2 Z
λ2 +∞ 1
= k2 + m2 − d µ2 ρ(µ2 ) 2 + 0(λ4 ).
4 0 k + µ2
La fonction
Z
2 d6 q 1 1
I(k, m ) =
(2π) q + m (k − q)2 + m2
6 2 2
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d’une certaine échelle d’énergie de référence fixée, notée K2 , la re-
lation 1/Gr (k) − 1/Gr (K) ∼ k2 − K2 . On peut aussi définir une masse
mr par la condition m2r = 1/Gr (0). Notez que les conditions sont im-
posées directement à la fonction de corrélation, qui est en principe
mesurable dans les expériences.
1 1 k2
− +
k2 + µ2 µ2 (K2 + µ2 )2
pour µ2 grand ? .
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est convergente. .
2 2
On suppose que ρ(µ ) (en y substituant mr pour m) et r(µ ) ne
diffèrent de façon appréciable qu’à partir d’une échelle d’énergie
d’ordre Λ2 .
E.6 : En déduire par analyse dimensionnelle naïve que pour k2 , K2 , m2r <<
Λ2 (la fenêtre de basse énergie) on a
2 Z +∞
k2
2 2 λr 2 2 1 1
1/Gr (k) = k +mr − dµ ρ(µ ) − + +0(λ4r ),
4 0 k2 + µ2 µ2 (K2 + µ2 )2
3. Un calcul plus soigneux montrerai qu’il y a en fait des termes en Λ−2 log Λ
qui ne changent rien à la discussion.
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Glossaire de concepts et formules
– Intégrale gaussienne unidimensionnelle :
Z +∞
du 2 2
√ e−u +iuv = e−v /4 .
−∞ π
– Fonction δ de Dirac :
Si f est une fonction dérivable,
X 1
δ(f(w)) = δ(w − a).
|f 0 (a)|
a,f(a)=0
– Transformation de Laplace-Fourier :
Si f est une fonction continue définie pour w > 0, intégrable au
voisinage de l’origine et telle que pour un certain réel A, f(w) =
0(eAw ) lorsque w → +∞, on définit sa transformée de Laplace F par
Z +∞
F(a) = dw e−aw f(w), a > A.
0
– Représentations diverses :
La fonction Γ d’Euler est définie pour s > 0 par la formule
Z +∞
Γ (s) = dw e−w ws−1 . (8)
0
Γ (n + 1) = n! pour n = 0, 1, · · · .
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et que
√ (2n − 1)!! √ (2n)!
Γ (n + 1/2) = π = π n pour n = 0, 1, · · · .
2n 4 n!
Par changement de variable on vérifie que, pour a, s > 0,
Z
1 1 +∞
= dw e−aw ws−1 . (9)
as Γ (s) 0
ws−1
Pour être un peu pédant, La transformée de Laplace de Γ (s)
est
1/as ...
La cas particulier s = 1 est élémentaire :
Z +∞
1
= dw e−aw a > 0. (10)
a 0
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