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Introduction :

Le Maroc jouit une position géographique privilégiée, puisqu'il s'ouvre à


la fois sur l'océan atlantique et sur la méditerranée il dispose d'une Côte
maritime de 3000 km environ qui présente des diversités biologiques et
des richesses halieutiques considérables avec un potentiel de production
annuelle qui dépasse 1,5 millions de tonnes de poisson. Cependant, la
consommation de produits de la pêche par les Marocains reste limitée à
des niveaux inférieurs à la moyenne mondiale (13,3 kg / habitant contre
19,3 kg / habitant à l’échelle mondiale en 2012) (Système marocain de
production halieutique et sa dépendance du reste du monde, 2018)

Le littoral est aujourd’hui soumis à de multiples pollutions provoquées


par les activités humaines, développées essentiellement le long des côtes
du nord et du centre. Le secteur nord, de Tanger à Casablanca, regroupe
les plus grandes agglomérations urbaines et concentre plus de 2 /3 des
unités industrielles du pays (textile, tannerie, parachimie, pétrochimie,
agroalimentaire,…). Le secteur du centre (Casablanca - Agadir) se
caractérise par des agglomérations urbaines et des infrastructures
industrielles importantes, notamment les unités de transformation des
phosphates, implantées au niveau des zones littorales d’El Jadida (Jorf
Lasfar) et de Safi. Le secteur sud d’Agadir à Dakhla, connaît un
développement urbain et industriel moins important, qui se limite surtout
au niveau de la ville d’Agadir.

Ces différentes activités humaines génèrent une contamination non


négligeable du milieu littoral, notamment par les métaux lourds qui sont
des micropolluants pouvant affecter la salubrité du milieu marin, puisqu’ils
ne subissent pas de dégradation biologique ou chimique. Ils peuvent de ce
fait s'accumuler dans les différents maillons des chaînes trophiques à des
concentrations toxiques dans les organismes marins on influençant la
qualité du milieu et menacer son équilibre écologique, tout en mettant en
péril la santé animal et humaine (Benbrahim et al., 2006)

Et la toxicité par ces métaux est très dépendante du type d’élément


concerné, de la dose et de la durée de l'exposition
Le mercure fait partie des métaux lourds. Il peut engendrer une
pollution. Celle-ci est essentiellement due à la phase gazeuse qui va
permettre les différents transferts dans l'espace et avec la matière.
(“Métaux lourds : la pollution au mercure | Dossier,” n.d.)

Au moment où le mercure est rejeté dans l’environnement, il s’évapore,


se déplace sur les courants d’air, et puis retombe sur la terre, soit près du
site de rejet initial et soit plus loin de ce dernier. Quand le mercure
pénètre dans le milieu aquatique, les microorganismes peuvent le
transformer en méthyle de mercure, qui est plus toxique en faibles doses
que le mercure élémentaire.

Une fois dans l’environnement, le méthyle de mercure fait partie de


la chaîne alimentaire. Les petits organismes aquatiques ingèrent ce métal
qui se trouve dans leur environnement immédiat. Ces petits organismes sont
à leur tour consommés par les poissons et d’autres organismes aquatiques
de la chaîne. Par conséquent, le méthyle de mercure bio-accumulé, devient
de plus en plus concentré au fur et à mesure que le polluant progresse le
long de la chaîne alimentaire. En générale, les grands poissons prédateurs
ont des taux plus élevés de méthyle de mercure dans leurs tissus. Comme le
thon, l'espadon, le requin … par rapport au petits poissons (Weinberg, n.d.)

Et selon la Commission du Codex Alimentarius, la limite maximale


autorisée pour le mercure est de 1mg/kg pour les grands poissons
prédateurs et 0,5mg /kg pour les petits poissons

Les gens qui consomment régulièrement du poisson peuvent aussi


devenir suffisamment contaminés par le méthyle de mercure jusqu’au point
où il nuit à leur santé.

Cette mémoire pour but est de rassembler les connaissances


concernant l’accumulation de mercure dans les poissons et les dommages
causés sur la santé humaine et l’environnement conduit à penser que
l’intoxication mercurielle demeure un problème d'environnement à suivre
avec soin.

Refaire le point sur l'état des connaissances sur ce sujet est donc
nécessaire.
Le premier chapitre aborde d’un point de vue général les propriétés
physiques et chimiques du mercure, son comportement dans
l’environnement et ses méthodes d’analyse

Le second chapitre est consacré sur la contamination des poissons


par le mercure, sa bioaccumulation dans les organismes marins, les
organes du poisson préférentielle au mercure pour s’accumuler et la
distribution du mercure dans quelques espèce de poissons.

Le troisième chapitre fait le point des connaissances sur les voies


principales de pénétration du mercure dans l’organisme, métabolisme du
méthylmercure chez les humains, sa toxicocinétique et toxicodynamique
chez l’humain et les symptômes d’intoxication

Des recommandations de recherche en soutien aux processus


réglementaires sont proposées à la fin du rapport.

Référence :
Benbrahim, S., Chafik, A., Chfiri, R., Bouthir, F. Z., Siefeddine, M., &
Makaoui, A. (2006). Etude des facteurs influençant la répartition
géographique et temporelle de la contamination des côtes atlantiques
marocaines par les métaux lourds: cas du mercure, du plomb et du
cadmium. Marine Life, 16, 37–47.

Métaux lourds  : la pollution au mercure | Dossier. (n.d.). Retrieved May


10, 2019, from https://www.futura-
sciences.com/sciences/dossiers/matiere-tout-savoir-mercure-
698/page/6/

Système marocain de production halieutique et sa dépendance du reste du


monde. (2018).

Weinberg, J. (n.d.). Manuel pour ONG sur la Pollution par le Mercure Par.

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