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Christian GOUJET
Christian RAULET
Christiane RAULET
Comptabilité
de gestion
5
:10
80
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23
:10
73
51
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T:3
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OM
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EC
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7 édition
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ch
1.s
uh
LimsGoujet7e éd Page II Vendredi, 2. février 2007 4:15 16
Corinne Pasco-Berho
Marketing international (manuel et corrigés)
Commerce international (Collection Express)
5
:10
Outils de gestion pour les commerciaux (manuel et corrigés)
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ISBN 978-2-10-050950-8
1.s
uh
AVANT-PROPOS V
5
:10
80
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23
Partie 1
:10
73
La comptabilité de gestion
51
09
35
en coûts complets
T:3
TA
ET
-S
CHAPITRE 1 Les objectifs et les moyens de la comptabilité de gestion 3
ES
AL
CHAPITRE 2 L'organisation générale d'une comptabilité de gestion 14
CI
SO
CHAPITRE 3 Le calcul des charges incorporables 18
ET
CHAPITRE 4 Les charges directes et les charges indirectes 24
S
UE
CHAPITRE 5 Le traitement des charges indirectes 29
IQ
OM
CHAPITRE 6 La méthode fondée sur des coefficients d’équivalence 46
ON
EC
CHAPITRE 7 Les principes de comptabilisation 49
ES
CHAPITRE 8 Les coûts d'achat 53
QU
DI
CHAPITRE 9 La tenue des comptes de stocks 57
RI
JU
CHAPITRE 10 Les coûts de production 66
ES
NC
Partie 2
Analyse des coûts et calcul des marges
III
50950_ComptaGest_TDM.fm Page IV Lundi, 22. janvier 2007 1:25 13
Partie 3
Coûts préétablis
et contrôle de gestion
5
CHAPITRE 24 La gestion budgétaire des ventes : prévisions 193
:10
80
CHAPITRE 25 Budgétisation et contrôle des ventes 207
22
23
CHAPITRE 26 Gestion de la production : programme de production 213
:10
73
CHAPITRE 27 La gestion de la production : les coûts préétablis 227
51
09
CHAPITRE 28 Les écarts sur coûts variables de production 237
35
T:3
CHAPITRE 29 Les écarts sur coûts contenant des charges de structure 242
TA
ET
CHAPITRE 30 Le rapprochement entre coûts et budgets 250
-S
ES
CHAPITRE 31 La gestion des approvisionnements 256
AL
CI
CHAPITRE 32 Budgétisation et contrôle des approvisionnements 269
SO
CHAPITRE 33 La gestion des investissements : prévisions 279
ET
S
CHAPITRE 34 La gestion des investissements : budgétisation et contrôle 292
UE
IQ
CHAPITRE 35 Gestion de la trésorerie 303
OM
ON
CHAPITRE 36 La synthèse des prévisions : le budget général 312
EC
CHAPITRE 37 Le tableau de bord 319
ES
QU
DI
RI
Chaque série correspond à un chapitre de l’ouvrage JU
ES
SÉRIE 1 : 329 – SÉRIE 2 : 331 – SÉRIE 3 : 333 – SÉRIE 4 : 335 – SÉRIE 5 : 338 – SÉRIE 6 :
SC
S
343 – SÉRIE 7 : 345 – SÉRIE 8 : 347 – SÉRIE 9 : 349 – SÉRIE 10 : 353 – SÉRIE 11 : 358 –
DE
TE
SÉRIE 12 : 362 – SÉRIE 13 : 365 – SÉRIE 14 : 373 – SÉRIE 15 : 377 – SÉRIE 16 : 382 –
CUL
SÉRIE 17 : 386 – SÉRIE 18 : 389 – SÉRIE 19 : 394 – SÉRIE 20 : 398 – SÉRIE 21 : 404 –
FA
m:
SÉRIE 22 : 410 – SÉRIE 23 : 414 – SÉRIE 24 : 416 – SÉRIE 25 : 420 – SÉRIE 26 : 424 –
o
x.c
vo
SÉRIE 27 : 429 – SÉRIE 28 : 433 – SÉRIE 29 : 436 – SÉRIE 30 : 440 – SÉRIE 31 : 442 –
lar
o
SÉRIE 32 : 447 – SÉRIE 33 : 451 – SÉRIE 34 : 455 – SÉRIE 35 : 462 – SÉRIE 36 : 466 –
ch
1.s
ANNEXES
Nomenclature des comptes de la classe 9 483
Annexe statistique 485
Extraits de la table de la fonction intégrale de la loi normale centrée,
réduite N (0, 1) 487
INDEX 488
IV
50950_ComptaGest_TDM.fm Page V Lundi, 22. janvier 2007 1:25 13
AVANT-PROPOS
AVANT-PROPOS
Cet ouvrage, destiné aux étudiants préparant les examens et concours de l’enseignement
supérieur, propose une méthode d’apprentissage de la comptabilité de gestion, ou comptabi-
lité analytique et contrôle de gestion. Concis, mais très complet, il comporte de nombreux
exemples et beaucoup d’applications. Ainsi conçu, il peut être également utile aux praticiens.
5
:10
La comptabilité analytique s’est développée essentiellement au cours du XX e siècle. Utilisée
80
22
seulement par quelques entreprises industrielles au début du siècle, avec des objectifs limités,
23
:10
elle a peu à peu pris de l’ampleur à partir de la Seconde Guerre mondiale et cette évolution
73
s’est accélérée à chaque période de crise.
51
09
35
Progressivement, les problèmes de coûts sont devenus prépondérants dans la prise de déci-
T:3
sion des entreprises. La production de masse, qui suppose un bénéfice unitaire réduit pour
TA
ET
conquérir les marchés, la concentration industrielle, qui exige – pour bénéficier des économies
-S
ES
d’échelle – un contrôle rigoureux des charges de structure et des rendements, sont à l’origine
AL
d’une analyse de plus en plus serrée des charges de l’entreprise. Les évolutions récentes, liées
CI
SO
à l’automatisation et à la diminution des charges proportionnelles aux volumes de produc-
ET
tion, induisent de nouvelles nécessités d’observation des charges de structure et des charges
S
UE
indirectes.
IQ
OM
À la constatation des coûts de revient s’est ajoutée l’étude de leurs variations, d’où l’éclate-
ON
EC
ment du coût pour la recherche d’une meilleure adaptation d’une production diversifiée aux
ES
conditions du marché, à la prévision de l’exploitation et au contrôle de gestion. Ce qui peut
QU
DI
aller jusqu’à gérer des coûts pour ne pas dépasser un niveau préalablement fixé comme objec-
RI
tif, comme cela se fait actuellement dans la pratique des coûts cibles. JU
ES
NC
Quelles que soient les méthodes de calcul et leurs évolutions, les principes de base et la termi-
IE
nologie restent les mêmes, et l’ouvrage est construit en conséquence. Une première partie
SC
S
concerne l’étude des coûts constatés, dont la synthèse conduit au coût de revient. Lorsque la
DE
TE
méthode générale de calcul des coûts constatés est bien établie, une seconde partie présente
UL
les principes d’analyse des coûts. La variabilité des coûts en fonction du volume de produc-
C
FA
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
tion est ainsi mise en évidence. Cela conduit à l’étude du seuil de rentabilité, aux calculs de
m:o
x.c
structure et au coût marginal. Outre les principes de ces calculs, chaque notion est présentée
o
ch
Les bases de la comptabilité de gestion ainsi posées, il est possible dans une troisième partie
d’aborder la gestion sous son aspect prévisionnel et l’articulation des coûts avec les budgets.
Nous espérons que l’outil ainsi conçu rendra les services attendus aux étudiants confrontés
aux problèmes posés par l’apprentissage de cette discipline.
Nous souhaitons que les utilisateurs nous fassent part de leurs observations pour qu’il puisse
en être tenu compte lors des mises à jour de ce manuel.
LES AUTEURS
V
50950_ComptaGest_p001p124 Page 2 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
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om:
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SC
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50950_ComptaGest_p001p124 Page 1 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
PARTIE 1
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ET
-S
ES
AL
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La comptabilité
SO
ET
S
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IQ
OM
de gestion en coûts
ON
EC
ES
QU
complets NC
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JU
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SC
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50950_ComptaGest_p001p124 Page 2 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
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om:
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5
50950_ComptaGest_p001p124 Page 3 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Chapitre 1
LES OBJECTIFS ET
LES MOYENS DE LA
5
:10
COMPTABILITÉ
80
22
23
:10
73
DE GESTION
51
09
35
T:3
TA
ET
-S
ES
AL
1. Analyse des charges
CI
SO
2. Notion de coûts
ET
S
UE
3. Types de coûts
IQ
OM
ON
EC
ES
QU
DI
RI
JU
ES
NC
m:o
3
50950_ComptaGest_p001p124 Page 4 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
– fournir des bases afin d'établir les prévisions de charges et produits, et en assu-
rer le contrôle.
En conséquence, les objectifs d'une telle comptabilité conduisent à faire une
analyse des charges et des produits, à calculer des coûts(1) et à évaluer les stocks
apparaissant au cours du processus de fabrication.
Avant d'entreprendre l'étude détaillée de la comptabilité de gestion et afin de
bien préciser les buts recherchés, les principes de calcul et la terminologie qui
sera employée, envisageons les aspects essentiels de l'analyse.
5
:10
80
22
23
:10
Une comptabilité de gestion ayant pour but l'analyse des résultats, son existence
73
51
dans une entreprise conduit nécessairement à une analyse détaillée des charges.
09
35
Plusieurs procédures peuvent être envisagées.
T:3
TA
ET
-S
1.1 Analyse par fonctions
ES
AL
CI
SO
On entend par fonction un ensemble d'actions concourant à un même but.
ET
S
UE
EXEMPLES : approvisionnement, production, distribution, administration…
IQ
OM
L'ensemble des activités d'une entreprise peut être ainsi subdivisé suivant le rôle
ON
EC
qu'elles jouent et les charges correspondantes réparties suivant les mêmes critè-
ES
res.
QU
DI
RI
En fait, cette procédure, indépendante de la mise en place d'une comptabilité de JU
ES
gestion complète visant à calculer des coûts, est souvent utilisée pour une
NC
IE
produits, il est de première importance de répartir les charges entre ces produits :
ch
1.s
uh
– afin de savoir si tous sont rentables lorsque les prix de vente sont fixés indé-
pendamment de la volonté des dirigeants de l'entreprise ;
– afin de fixer des prix de vente permettant de réaliser des bénéfices sur tous les
produits lorsque l'entreprise peut fixer lesdits prix de vente.
(1) Retenons pour l'instant le sens courant de cette expression que nous définirons ci-après avec
plus de précision.
4
50950_ComptaGest_p001p124 Page 5 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
EXEMPLE : l'entreprise MOBURO fabrique des armoires métalliques de bureau. Elle vend
deux modèles A et B. Son compte de résultat se résume ainsi :
Les ventes de A s'élèvent à 200 000 € et les ventes de B à 700 000 €. Des estimations fai-
tes par le comptable, il résulte que 2/5 des achats concernent A, ainsi que 1/3 des charges
5
de personnel et la moitié des autres charges.
:10
80
22
23
Analyser les charges afin de déceler l'origine de la perte.
:10
73
51
09
35
SOLUTION
T:3
TA
ET
-S
Totaux Articles A Articles B
ES
AL
Achats 500 000 200 000 300 000
CI
SO
Charges de personnel 300 000 100 000 200 000
ET
S
UE
Autres charges 200 000 100 000 100 000
IQ
OM
1 000 000 400 000 600 000
ON
EC
Ventes 900 000 200 000 700 000
ES
QU
Résultats – 100 000 – 200 000 100 000
DI
RI
JU
ES
La perte de 100 000 est la résultante d'une perte de 200 000 sur A et d'un bénéfice
NC
IE
suivant.
DE
TE
CUL
m:
mais cet exemple est simplifié et n'apporte pas suffisamment d'informations pour
o
x.c
vo
peut-être pas de faire disparaître immédiatement toutes les charges qui lui sont
1.s
uh
Les entreprises, au lieu de fabriquer des produits pour les vendre sur stock
produisent parfois à la commande (généralement pour des biens coûteux ayant
des caractères particuliers). Une analyse des charges doit alors permettre de faire
apparaître celles qui concernent chaque commande :
5
50950_ComptaGest_p001p124 Page 6 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
L'exploitation industrielle ou commerciale est fragmentée entre des services ou
:10
80
centres d'activité divers, notamment :
22
23
:10
– des services techniques, tels que les ateliers, les bureaux d'études, les services
73
51
d'entretien ;
09
35
– des services commerciaux, tels que les services d'achat, la direction commer-
T:3
TA
ciale, les services d'expédition, les magasins de ventes ;
ET
-S
– des services généraux, tels que le secrétariat, la comptabilité, les services finan-
ES
AL
ciers, la direction générale, le service informatique.
CI
SO
L'activité des services est à l'origine des charges ; c'est pourquoi il est logique de
ET
S
UE
chercher à répartir les charges d'une période par centres d'activité. Cette réparti-
IQ
OM
tion permet de mieux contrôler les charges et de mettre en jeu des responsabili-
ON
tés, une personne étant responsable de chaque centre d'activité et des charges
EC
ES
correspondantes.
QU
DI
RI
EXEMPLE : considérons le cas de l'analyse par produit du paragraphe 1.2. JU
ES
Les armoires A et B sont fabriquées par passages successifs dans deux ateliers.
NC
SOLUTION
m:o
x.c
vo
Service
lar
administratif
1.s
uh
Analyse par centres d'activité et analyse par produit peuvent être très proches.
C'est notamment parfois le cas lorsque l'entreprise a pour objet la prestation de
services.
6
50950_ComptaGest_p001p124 Page 7 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
80
22
Résultat
23
:10
73
Achats consommés 2 135 718 Ventes 3 896 000
51
09
Charges de personnel 841 260 Recettes Hôtel 625 200
35
T:3
Impôts et taxes 383 600 Perte 48 838
TA
Autres charges 587 460
ET
-S
Dotations aux
ES
amortissements 622 000
AL
CI
SO
4 570 038 4 570 038
ET
S
UE
IQ
M. Payron voudrait connaître les résultats de chacune des branches d'activité hôtel, res-
OM
taurant, bar. À cet effet, le comptable réunit les renseignements suivants.
ON
EC
ES
QU
1) Les ventes se décomposent comme suit :
DI
RI
– ventes restaurant : 2 096 000 JU
ES
NC
7
50950_ComptaGest_p001p124 Page 8 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
Présenter un tableau de répartition des charges par centre d'activité et un tableau des
80
22
23
résultats.
:10
73
51
SOLUTION
09
35
T:3
• Tableau des charges par activité
TA
ET
-S
ES
Nature des charges Hôtel Restaurant Bar
AL
CI
SO
Consommations de denrées 758 250 18 560
ET
Consommations de vins 4 000 224 178 296 480
S
UE
IQ
Consommations diverses 15 096 99 210 719 944
OM
ON
Charges de personnel 247 080 529 320 64 860
EC
ES
Impôts et taxes 8 400 191 200 184 000
QU
DI
Autres charges 179 480 277 060 130 920
RI
JU
ES
8
50950_ComptaGest_p001p124 Page 9 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
2. Notion de coûts
2.1 Définitions
D'une manière générale, les différents coûts d'un produit (bien ou prestation de
service) sont constitués par un ensemble de charges supportées par l'entreprise
en raison de l'exploitation de ce bien ou de cette prestation de service.
• Un coût est donc une accumulation de charges sur un produit (bien ou presta-
tion de service) à un certain stade de son élaboration.
On pourra calculer ainsi en particulier un coût d'achat, un coût de production.
5
:10
• Un coût de revient(1) est une accumulation de charges sur un produit au stade
80
22
23
final de son élaboration (vente incluse).
:10
73
• Une marge est une différence entre un prix de vente et un coût.
51
09
35
• Un résultat est une différence entre un prix de vente et un coût de revient.
T:3
TA
ET
-S
2.2 Composantes des coûts et coûts de revient
ES
AL
CI
SO
Les charges prises en considération pour calculer les coûts sont appelées charges
ET
incorporables ou charges incorporées(2).
S
UE
IQ
OM
Elles sont de deux types : les charges directes et les charges indirectes.
ON
EC
A. Charges directes
ES
QU
DI
Ce sont les éléments qui concernent le coût ou le coût de revient d'un seul
RI
JU
produit ou d'une seule commande. Il y a affectation des charges directes aux
ES
NC
m:
B. Charges indirectes
o
x.c
vo
Ce sont les éléments qui concernent plusieurs coûts et coûts de revient et doivent
lar
o
ch
(1) Cette notion correspond à l'expression usuelle de « prix de revient ». Il importe d'abandonner
cette expression car un prix correspond, non à une somme de charges, mais à une valeur déterminée
par le jeu de l'offre et de la demande sur un marché.
(2) La comptabilité de gestion reprend en principe les charges par nature de la comptabilité finan-
cière, mais elle ne les reprend pas toujours dans leur totalité. Elle ne retient pas les charges ayant un
caractère exceptionnel ou anormal, ce qui conduit à distinguer les charges incorporables et les char-
ges non incorporables, distinction qui sera étudiée au chapitre 3.
9
50950_ComptaGest_p001p124 Page 10 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
I
m
p
Charges u
Analyse t
indirectes a
t
i Coûts
Charges o partiels
incorporables n et coûts
de revient
5
Charges
:10
Affectation
80
directes
22
23
:10
73
51
09
35
T:3
TA
ET
-S
Ces deux types de charges seront étudiés plus en détail aux chapitres 4 et 5.
ES
AL
CI
SO
ET
2.3 Hiérarchie des différents coûts
S
UE
IQ
OM
ON
A. En l'absence de stocks
EC
ES
QU
DI
Le cycle d'exploitation d'une entreprise industrielle fait apparaître des phases
RI
JU
auxquelles correspondent des coûts successifs. Phases de l'exploitation et coûts
ES
NC
Coûts
o
ch
1.s
de
uh
distribution
Coûts Coûts
Charges d’achat de
incorporables Coûts revient
de
production
10
50950_ComptaGest_p001p124 Page 11 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
• Les coûts d'achat sont constitués par l'ensemble des charges supportées en rai-
son de l'achat des marchandises ou des matières.
• Les coûts de production sont constitués par l'ensemble des charges supportées en
raison de la création de produits ou services par l'entreprise.
• Les coûts de distribution sont constitués par l'ensemble des charges supportées
en raison des opérations relatives à la conclusion et à l'exécution de la vente.
Pour tenir compte de l'aspect chronologique de ces stades de calcul, on parle
souvent de hiérarchie. Il est à noter que, en l'absence de stocks(1) :
– les coûts d'achat sont inclus dans les coûts de production ;
– les coûts de revient sont la somme des coûts de production et des coûts hors
5
production(2).
:10
80
22
23
Remarque : nous parlons essentiellement de coûts de produits (incluant les
:10
73
coûts de commandes) mais il ne faut pas perdre de vue que l'on peut calculer des
51
09
coûts fonctionnels (étude par fonctions) et des coûts de centre d'activité et de
35
T:3
responsabilité (étude par centres).
TA
ET
-S
B. En présence de stocks
ES
AL
CI
En réalité, les produits qui parcourent le cycle d'exploitation ne le font pas de
SO
ET
manière instantanée. En conséquence, lorsque l'on observe la situation à un
S
UE
moment donné, il existe des stocks (sans parler des produits en cours de fabrica-
IQ
OM
tion dont il sera question plus tard) de matières, de produits finis…
ON
EC
Lorsqu'un stock apparaît à un stade quelconque du cycle de production, il modi-
ES
fie la procédure de calcul des coûts. Sans préciser pour l'instant les méthodes de
QU
DI
calculs nous pouvons signaler que l'existence de ces stocks conduit à compléter
RI
JU
les schématisations du type de celle du paragraphe A.
ES
NC
IE
Ainsi, dans le cas de matières achetées pour être progressivement utilisées dans la
SC
S
fabrication, nous pouvons schématiser les liens entre coûts et stocks ainsi :
DE
TE
CUL
FA
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
m:o
x.c
vo
lar
o
ch
1.s
uh
11
50950_ComptaGest_p001p124 Page 12 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Coûts
d’achat (1) (2)
Entrées Sorties
Coûts
Stock initial Stock final
de
production
Autres
charges
5
:10
80
22
(1) Coûts d'achat des matières achetées. (2) Coûts d'achat des matières utilisées.
23
:10
73
51
09
3. Types de coûts
35
T:3
TA
ET
-S
Dans ce qui précède, pour une première approche concrète, nous avons mis
ES
AL
l'accent sur les coûts que l'on peut constater aux différents stades du cycle
CI
SO
d'exploitation.
ET
S
Calculs et analyse conduisent à dégager de nombreux autres types de coûts. On
UE
IQ
peut les classer en les définissant par rapport à trois critères.
OM
ON
• Le contenu des coûts : chaque coût calculé peut prendre en considération tou-
EC
ES
tes les charges supportées au titre de l'élément étudié (coût complet) ; ou seule-
QU
DI
ment les charges ayant des caractéristiques particulières (coût partiel) telles que
RI
JU
la variabilité lorsque la production varie (coût variable), ou les liens manifestes
ES
NC
• Le moment de calcul des coûts : suivant que les coûts sont déterminés anté-
S
DE
• Le champ d'application du coût étudié : citons les plus usuels en les détaillant
lar
o
ch
plus ou moins :
1.s
uh
12
50950_ComptaGest_p001p124 Page 13 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
En résumé, chaque définition d'un coût implique de choisir l'une des caractéristi-
ques proposées par chacune des colonnes du tableau suivant :
5
:10
À chaque combinaison de ces critères correspond un type de coût.
80
22
23
EXEMPLES
:10
73
51
– Coût complet préétabli d'un atelier : a), b), b).
09
35
– Coût variable constaté d'un produit : b), a), c).
T:3
TA
Dans la première partie, nous étudions les coûts complets constatés, dans la
ET
-S
deuxième partie, les coûts partiels, et dans la troisième partie nous traiterons des
ES
AL
coûts préétablis.
CI
SO
Dans ce premier chapitre, nous avons précisé l'essentiel de la terminologie et les
ET
S
principes de base de la comptabilité de gestion.
UE
IQ
OM
Avant d'étudier plus en détail les méthodes employées nous consacrerons un
ON
chapitre à présenter schématiquement l'organisation d'ensemble en généralisant
EC
ES
les principes envisagés ci-dessus.
QU
DI
RI
JU
ES
EXERCICES : série 1.
NC
IE
SC
S
DE
MOTS-CLÉS
TE
CUL
FA
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
13
50950_ComptaGest_p001p124 Page 14 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Chapitre 2
L’ORGANISATION
GÉNÉRALE
5
D’UNE COMPTABILITÉ
:10
80
22
23
:10
73
DE GESTION
51
09
35
T:3
TA
ET
-S
ES
AL
1. Produit unique
CI
SO
2. Produits multiples
ET
S
UE
IQ
OM
ON
EC
ES
L'ensemble du processus de calcul des coûts peut être représenté par un organi-
QU
DI
gramme.
RI
JU
À chaque stade, des problèmes se posent. Les chapitres suivants auront pour but
ES
NC
– les objectifs,
UL
1. Produit unique
o
ch
1.s
uh
14
50950_ComptaGest_p001p124 Page 15 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Analyse
Coûts
hors
production
5
:10
Charges
80
22
indirectes
23
:10
73
51
09
Charges Coût
35
T:3
incorpo- Coût de
TA
rables d’achat revient
ET
-S
Charges
ES
directes
AL
CI
SO
ET
S
UE
IQ
OM
Entrées et sorties
ON
Charges directes Charges indirectes de stocks et divers
EC
ES
QU
DI
RI
JU
L'analyse des charges indirectes n'a pour but dans ce cas que leur partage entre
ES
NC
coût d'achat et coûts hors production. Il est bien évident que dans le cas d'un seul
IE
SC
produit une telle analyse ne s'impose pas pour le calcul du coût de revient, si ce
S
DE
n'est pour évaluer le stock et en tenir compte dans le calcul dudit coût de revient.
TE
CUL
FA
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
EXEMPLE : imaginons le cas d'une entreprise achetant une matière unique M qu'elle
o
ch
15
50950_ComptaGest_p001p124 Page 16 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Analyse
Coûts
hors
production
Charges
indirectes
Coût Coût
Coût
Charges de
5
d’achat de
:10
incorpo- production
de revient
80
rables de
22
Charges M de
P
23
directes M P P
:10
73
51
09
35
T:3
TA
Charges directes Charges indirectes Entrées et sorties de stocks et divers
ET
-S
ES
AL
CI
SO
Nous pouvons faire les mêmes commentaires que dans le cas précédent.
ET
S
UE
IQ
OM
2. Produits multiples
ON
EC
ES
QU
Les entreprises produisent plus généralement plusieurs produits ; l'organi-
DI
RI
gramme devient donc plus complexe. JU
ES
NC
EXEMPLE : l'entreprise PITA fabrique deux produits P et Q. Pour cela, elle utilise deux
IE
SC
16
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
SOLUTION
MOTS-CLÉS
EXERCICES : série 2.
Analyse
Coûts hors
production
• Organigramme • Organisation
Coût
Charges de Coût
indirectes Coût production de
d’achat de revient
de P de
50950_ComptaGest_p001p124 Page 17 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Charges M1 P P
incorpo- M1
rables
Coût Coût
Charges d’achat Coût de
directes de de revient
M2 production de
M2 de Q
Q Q
DE
S
SC
IE
NC
17
ES
JU
RI
DI
QU
ES
EC
ON
OM
IQ
UE
S
ET
SO
CI
AL
ES
-S
ET
TA
T:3
35
09
51
73
:10
23
22
80
:10
5
50950_ComptaGest_p001p124 Page 18 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Chapitre 3
LE CALCUL DES
CHARGES
5
:10
INCORPORABLES
80
22
23
:10
73
51
09
35
T:3
TA
ET
-S
ES
AL
1. Importance de la périodicité des calculs
CI
SO
2. Importance du choix des charges
ET
S
UE
IQ
OM
ON
EC
ES
QU
DI
Les charges que la comptabilité de gestion incorpore dans les coûts et les coûts
RI
JU
de revient constituent les charges incorporables.
ES
NC
IE
Ces charges sont supportées par l'entreprise et pour la plupart constatées par la
SC
S
particularités.
CUL
La première est due à la différence de temps qui peut exister entre le moment où
FA
m:o
se fait le calcul des coûts et celui où une charge est constatée par la comptabilité
x.c
vo
générale.
lar
o
ch
1.s
EXEMPLE : si le calcul des coûts est mensuel, au mois de février on ne connaît pas, par la
uh
comptabilité générale, la prime d'assurances, si elle est payée pour l'année au mois de
juin.
La seconde difficulté tient au fait que l'on peut laisser de côté, pour le calcul des
coûts, des charges qui ont un caractère exceptionnel ou sans rapport avec des
productions déterminées.
EXEMPLE : frais de premier établissement.
Il faut donc identifier les charges à retenir pour le calcul des coûts.
18
50950_ComptaGest_p001p124 Page 19 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
La période de calcul des coûts est généralement plus courte que l'exercice :
période trimestrielle ou plus souvent mensuelle.
Certaines charges sont quotidiennes ou mensuelles et sont alors connues au
moment du calcul des coûts.
5
:10
EXEMPLE : loyers, amortissements, impôts.
80
22
23
On détermine alors le montant correspondant à la période de calcul des coûts
:10
73
par une répartition de la charge annuelle. Cette répartition est dite méthode de
51
09
l'abonnement.
35
T:3
TA
EXEMPLE : l'atelier d'usinage d'une entreprise fabrique chaque mois 2 500 pièces d'un
ET
-S
modèle unique. Les machines utilisées ont été acquises pour 3 000 000 € et sont amortis-
ES
AL
sables sur cinq ans.
CI
SO
ET
Amortissement annuel : 3 000 000/5 = 600 000 €
S
UE
Amortissement mensuel : 600 000/12 = 50 000 €
IQ
OM
Soit, pour une pièce fabriquée : 50 000/2 500 = 20 € d'amortissement à inclure
ON
EC
dans le coût de production.
ES
QU
DI
D'une manière générale, on dresse un tableau des charges dont la périodicité est
RI
JU
différente de celle de calcul des coûts, et on calcule pour chacune d'elles le
ES
NC
période.
S
DE
TE
UL
EXEMPLE : une entreprise calcule ses coûts mensuellement. Elle récapitule dans un
C
FA
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
tableau les charges à prendre en compte dans les coûts de revient et dont la périodicité
m:o
19
50950_ComptaGest_p001p124 Page 20 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
coût des produits, selon leur caractère plus au moins normal pour l'entreprise considérée.
80
Mais il convient, pour permettre la comparaison des coûts dans le temps, de retenir la
22
23
:10
même solution d'une période à l'autre.
73
51
09
35
2.1 Les charges supplétives
T:3
TA
ET
-S
Dans les calculs de coûts, la comptabilité de gestion peut prendre en compte des
ES
charges non enregistrées en comptabilité financière. Ces charges sont dites
AL
CI
supplétives et constituent des « différences d'incorporation pour éléments
SO
ET
supplétifs ».
S
UE
IQ
Elles sont notamment prises en considération par des entreprises voulant calcu-
OM
ler des coûts de revient qui ne dépendent ni du mode de financement de l'entre-
ON
EC
prise ni de son régime juridique (société ou entreprise individuelle par exemple).
ES
QU
On peut ainsi considérer comme charges supplétives certaines rémunérations.
DI
RI
JU
ES
Les coûts obtenus seront alors comparables à ceux d'une entreprise financée par
SC
S
DE
des emprunts.
TE
UL
EXEMPLE : les capitaux propres d'une entreprise s'élèvent à 1 000 000 €. Les capitaux
C
FA
m:
empruntés à long terme par ce type d'entreprise sont généralement rémunérés au taux
o
x.c
vo
20
50950_ComptaGest_p001p124 Page 21 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
80
calculs de coûts. Elles sont dites charges non incorporables.
22
23
Ce sont essentiellement :
:10
73
51
• des charges hors exploitation : c'est le cas en particulier des charges exception-
09
35
nelles, en raison de leur caractère anormal pour l'exercice ;
T:3
TA
• certaines charges d'exploitation à caractère non récurrent : il s'agit de charges
ET
-S
que l'on ne retrouvera pas chaque année dans la comptabilité de l'entreprise,
ES
AL
par exemple, une provision pour litige avec un salarié, des frais d'établisse-
CI
SO
ment ;
ET
S
UE
• certaines charges d'exploitation dont le montant ne correspond pas à l'estima-
IQ
OM
tion de l'entreprise. Ce sont notamment certains amortissements et certaines
ON
dépréciations ou provisions.
EC
ES
Pour les charges non incorporables, on parle de « différences d'incorporation
QU
DI
sur autres charges » et en exclut les différences liées aux amortissements, dépré-
RI
JU
ciations et provisions que la comptabilité de gestion appelle charges d'usage et
ES
NC
charges étalées.
IE
SC
S
DE
peuvent faire naître tantôt des charges non incorporables, tantôt des charges supplé-
o
ch
1.s
tions et provisions ».
21
50950_ComptaGest_p001p124 Page 22 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
80
Aux dotations aux dépréciations et aux provisions de la comptabilité financière
22
23
:10
se substituent des « charges étalées », déterminées selon des critères définis par
73
51
l'entreprise.
09
35
En résumé, les notions de charges supplétives et de charges non incorporables,
T:3
TA
de charges d'usage et de charges étalées peuvent s'illustrer ainsi :
ET
-S
ES
AL
CI
SO
Appellations en
ET
Exemples comptabilité de gestion Conséquences sur les coûts
S
UE
IQ
OM
Rémunération fictive
ON
EC
des capitaux propres Différences
ES
d’incorporation pour Charges supplétives
QU
Rémunération du éléments supplétifs
DI
RI
travail de l’exploitant
JU
ES
NC
IE
« Charges d’usage »
SC
(à la place des
S
DE
amortissements Différences
TE
UL
amortissements, ou
m:
dépréciations et
o
ch
provisions
1.s
comptabilisées)
uh
Charges Différence
d’incorporation sur Charges non
exceptionnelles
autres charges incorporables
22
50950_ComptaGest_p001p124 Page 23 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
doivent être calculés à « activité normale », ce qui peut conduire à exclure des
charges incorporables la part des charges dites « coût de la sous-activité » ou
coût du chômage. Nous envisagerons cet aspect seulement dans le cadre de
l'étude de l'imputation rationnelle des charges de structure (chapitre 19).
En conclusion, nous pouvons présenter le schéma et les égalités qui suivent :
Charges non
incorporables
Charges
enregistrées
par
5
:10
la Charges
80
22
comptabilité incorporables
23
:10
financière aux
73
coûts
51
09
35
T:3
Charges
TA
supplétives
ET
-S
ES
AL
CI
SO
ET
Charges de la comptabilité financière Charges incorporables
S
UE
– Charges non incorporables + Charges non incorporables
IQ
OM
ON
+ Charges supplétives – Charges supplétives
EC
= Charges incorporables = Charges de la comptabilité financière
ES
QU
DI
RI
On doit observer qu'il y aura lieu, en fin d'année, de faire un rapprochement JU
ES
égalités ci-dessus.
SC
S
Notons enfin que, en ce qui concerne le choix des charges incorporables, au-delà
DE
TE
des principes généraux chaque entreprise les détermine en fonction des caractè-
CUL
m:o
x.c
vo
lar
EXERCICES : série 3.
o
ch
1.s
uh
MOTS-CLÉS
23
50950_ComptaGest_p001p124 Page 24 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Chapitre 4
LES CHARGES
DIRECTES ET LES
5
:10
CHARGES INDIRECTES
80
22
23
:10
73
51
09
35
T:3
1. Les charges directes et leur affectation
TA
ET
-S
2. Les charges indirectes et leur imputation
ES
AL
CI
SO
ET
S
UE
IQ
OM
ON
EC
ES
La distinction entre charges directes et charges indirectes ainsi que la terminolo-
QU
DI
gie correspondante apparaissent clairement dans le schéma ci-après :
RI
JU
ES
NC
IE
SC
S
Charges Affectation
DE
directes
TE
CUL
Charges
FA
m:
incorporables Coûts
o
x.c
vo
Imputation
lar
Charges
o
Répartition
ch
indirectes
1.s
uh
24
50950_ComptaGest_p001p124 Page 25 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
80
indirectes.
22
23
:10
73
51
09
2. Les charges indirectes et leur imputation
35
T:3
TA
ET
-S
A. Notion de charges indirectes
ES
AL
CI
SO
Rappelons que l'on entend par charges indirectes celles qui ne concernent pas un
ET
seul mais plusieurs des coûts calculés.
S
UE
IQ
OM
EXEMPLE : les charges d'administration générale, l'énergie électrique consommée, les
ON
amortissements d'un atelier fabriquant plusieurs produits, etc.
EC
ES
QU
B. Traitement comptable des charges indirectes
DI
RI
JU
ES
Alors que les charges sont aisément affectées aux coûts, sans calculs intermédiai-
NC
IE
res, les charges indirectes doivent être analysées et réparties avant leur imputa-
SC
tion.
S
DE
TE
25
50950_ComptaGest_p001p124 Page 26 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
Fournitures consommables 13 000 1 000 1 000 3 000 8 000
:10
80
22
Dotations aux amortissements 65 000 7 000 38 000 14 000 6 000
23
:10
400 000 30 000 240 000 70 000 60 000
73
51
09
35
T:3
Dans une optique de répartition simple, les charges générales sont :
TA
ET
– soit réparties entre les fonctions approvisionnement, production, distribution ;
-S
ES
– soit imputées globalement au niveau des coûts de revient ; c'est l'optique préco-
AL
CI
nisée pour être en cohérence avec la comptabilité financière pour évaluer les
SO
stocks.
ET
S
UE
IQ
b) Seconde phase : imputation aux coûts
OM
ON
EC
Les totaux de charges indirectes de chaque fonction sont ensuite imputés aux
ES
coûts des produits proportionnellement à des coefficients d'imputation.
QU
DI
RI
Citons quelques exemples. JU
ES
NC
• Pour les charges d'approvisionnement, partage entre les coûts d'achat des matiè-
IE
SC
res proportionnellement :
S
DE
proportionnellement :
lar
o
ch
26
50950_ComptaGest_p001p124 Page 27 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
EXEMPLE : supposons que les 240 000 € de charges de production figurant dans l'exemple
précédent doivent être répartis entre deux produits P1 et P2, pour lesquels on fournit les
renseignements suivants sur les charges directes de production.
5
Supposons que le coût des matières soit de 20 € par kilogramme et le coût horaire de la
:10
80
main-d'œuvre directe de 32 €.
22
23
:10
73
Différentes clés de répartition sont envisageables pour les charges de production : les
51
09
35
quantités de matières, les heures de main-d'œuvre directe, le total des charges directes.
T:3
TA
ET
SOLUTION
-S
ES
AL
a) La répartition en fonction des quantités de matières conduit aux calculs
CI
SO
suivants :
ET
S
UE
– pour P1 : 240 000 1 500/4 000 = 90 000,
IQ
OM
ON
– pour P2 : 240 000 2 500/4 000 = 150 000.
EC
ES
QU
b) La répartition en fonction des heures de main-d'œuvre directe donne les
DI
RI
résultats suivants : JU
ES
NC
m:
P1 P2 Total
ch
1.s
uh
27
50950_ComptaGest_p001p124 Page 28 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
En totalisant les charges directes et les charges indirectes calculées selon les trois
modes précédents, on aboutit aux coûts de production suivants :
P1 P2
Total
CD CI Coût CD CI Coût
Répartition a 54 000 90 000 144 000 66 000 150 000 216 000 360 000
Répartition b 54 000 144 000 198 000 66 000 96 000 162 000 360 000
Répartition c 54 000 108 000 162 000 66 000 132 000 198 000 360 000
Si le total des coûts est identique dans les trois méthodes, leur répartition entre P1
5
:10
et P2 apparaît très différente. Cet écart amène donc à s'interroger sur la perti-
80
22
nence de chacun des calculs réalisés.
23
:10
73
51
Sans autre justification, de telles méthodes peuvent apparaître comme arbitrai-
09
35
res et fausser la concurrence entre des entreprises qui fixeraient leurs prix de
T:3
TA
vente d'après leurs coûts de revient.
ET
-S
La méthode des centres d'analyse, que nous allons suivre vise à réduire cette
ES
AL
part d'arbitraire dans l'imputation des charges indirectes.
CI
SO
ET
S
UE
EXERCICES : série 4.
IQ
OM
ON
EC
MOTS-CLÉS
ES
QU
DI
RI
• Affectation • Charge directe • Charge indirecte • Coefficient d’imputation JU
ES
• Imputation
NC
IE
SC
S
DE
TE
CUL
FA
m:o
x.c
vo
lar
o
ch
1.s
uh
28
50950_ComptaGest_p001p124 Page 29 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Chapitre 5
LE TRAITEMENT
DES CHARGES
5
:10
INDIRECTES
80
22
23
:10
73
51
09
35
T:3
1. Principe des centres d'analyse
TA
ET
-S
2. Types de centres d'analyse
ES
3. Mise en œuvre de la méthode
AL
CI
SO
ET
S
UE
IQ
OM
ON
EC
ES
QU
1. Principe des centres d'analyse
DI
RI
JU
ES
NC
IE
laquelle sont groupés, préalablement à leur imputation aux coûts des produits,
C
FA
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
m:
• soit à une division fictive de l'entreprise, division qui équivaut alors souvent à
1.s
uh
29
50950_ComptaGest_p001p124 Page 30 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
A. Centres opérationnels
Ce sont les centres d'analyse dont l'activité peut être mesurée par une unité
physique dite « unité d'œuvre », comme l'heure machine, l'heure de main-
5
:10
d'œuvre directe, l'unité de produit fabriqué, etc.
80
22
23
Cette unité doit :
:10
73
51
– caractériser l'activité du centre : le montant des charges doit varier en fonction
09
35
du nombre de ces unités ;
T:3
TA
– permettre une imputation des charges du centre aux coûts des produits ou des
ET
-S
commandes intéressées.
ES
AL
On doit donc être en mesure de déterminer le nombre d'unités d'œuvre corres-
CI
SO
pondant aux différents produits ou aux différentes commandes.
ET
S
UE
On calcule :
IQ
OM
ON
Coût du centre analyse
EC
Coût de l’unité d’œuvre = --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
ES
Nombre d’unités d’œuvre du centre d’analyse
QU
DI
RI
B. Centres de structure JU
ES
NC
Ce sont les centres d'analyse pour lesquels il n'est pas possible de mesurer une
IE
SC
ment, etc.
TE
CUL
On calcule :
o
EXEMPLE : soit un centre « administration générale » dont on souhaite répartir les char-
ges entre les coûts de revient proportionnellement aux coûts de production des produits
vendus.
Dans ce cas :
30
50950_ComptaGest_p001p124 Page 31 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Ce taux de frais donne en fait le coût du centre pour un euro d'assiette (dans notre
exemple, pour un euro de coût de production). On peut également l'exprimer en
pourcentage.
Les centres de structure sont ainsi dénommés car ils regroupent des charges qui
varient peu dans le cadre d'une structure déterminée, tandis que les centres
opérationnels regroupent des charges dont le montant est en partie lié au volume
des opérations réalisées.
Remarque : la précision recherchée dans le calcul des coûts conduit parfois à
effectuer l'imputation du coût d'un centre d'analyse au moyen de plusieurs uni-
tés d'œuvre. Le centre est alors subdivisé en sections dites sections homogènes
5
:10
(homogénéité des charges par rapport à l'unité d'œuvre choisie pour la section).
80
22
23
:10
73
1.3 Utilité du centre d'analyse
51
09
35
T:3
A. Pour le calcul des coûts
TA
ET
-S
EXEMPLE 1 : dans l'atelier piquage d'une usine de confection sont fabriqués deux modèles
ES
AL
de chemise M1 et M2.
CI
SO
L'atelier comprend dix machines identiques, qui ont tourné chacune 160 heures pendant
ET
le mois, dont 1 000 heures pour fabriquer M1 et 600 heures pour fabriquer M2. Les char-
S
UE
ges indirectes du centre s'élèvent pour le mois à 240 000 €. Les heures machine sont rete-
IQ
OM
nues comme unités d'œuvre.
ON
EC
ES
QU
SOLUTION
DI
RI
Coût de l'unité d'œuvre : 240 000/1 600 = 150 JU
ES
NC
IE
Imputations :
SC
S
m:o
x.c
SOLUTION
70 000
Taux de frais = ------------------------ = 0,05 ou 5 %
1 400 000
Imputations
– à M1 : 0,05 800 000 = 40 000
– à M2 : 0,05 600 000 = 30 000
31
50950_ComptaGest_p001p124 Page 32 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
(1)
En résumé, on impute les charges d'un centre d'analyse en procédant ainsi :
nombre d’unités
coût de l’unité
d’œuvre consommées
d’œuvre du centre
Imputation d’un par l’élément étudié
centre d’analyse ou
au coût(1) d’un
élément part de l’assiette de
taux de frais
répartition attribuée
de centre
à l’élément étudié
5
:10
B. Pour la mise en jeu de responsabilités
80
22
23
Le traitement des charges indirectes dans les centres d'analyse facilite la mise en
:10
73
cause de responsabilités dans l'évolution des charges. Dans cette optique, des
51
09
charges directes peuvent être ajoutées aux charges indirectes d'un centre
35
T:3
d'analyse, surtout si elles ont un lien avec les unités d'œuvre qui mesurent l'acti-
TA
ET
vité du centre d'analyse.
-S
ES
AL
EXEMPLE : si un centre de travail « atelier de montage » a pour unité d'œuvre l'heure de
CI
SO
main-d’œuvre directe, ajouter la main-d’œuvre directe aux charges indirectes constitue
ET
un ensemble homogène dont on peut attribuer la responsabilité à un cadre.
S
UE
IQ
Un centre de travail conçu en centre de coût pour correspondre à un échelon de
OM
ON
responsabilités dans l'entreprise prend le nom de centre de responsabilité. Si à
EC
ces charges peuvent être associés des produits (produits courants) pour consti-
ES
QU
tuer un « compte de résultat élémentaire » dégageant un résultat, le centre prend
DI
RI
le nom de centre de profit. JU
ES
NC
IE
SC
Les centres d'analyse peuvent être plus ou moins nombreux selon l'entreprise et
o
ch
1.s
son type d'activité. Présentons une analyse plus ou moins détaillée sous la forme
uh
(1) Coût d'achat, coût de production, coût de distribution, coût de revient ou même coût d'un autre
centre d'analyse.
32
50950_ComptaGest_p001p124 Page 33 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Division Divison
fonctionnelle fonctionnelle
élémentaire évoluée
Administration
générale
Administration
Administration Gestion
financière
Gestion Gestion
5
du personnel du personnel
:10
80
22
23
Gestion
:10
Administration
73
Gestion des bâtiments
51
09
des bâtiments
35
T:3
et du matériel Gestion
TA
Services
ET
généraux du matériel
-S
ES
AL
CI
Prestations Prestations
SO
connexes connexes
ET
S
UE
IQ
OM
Gestion des appro- Gestion des appro- Gestion des appro-
ON
visionnements visionnements visionnements
EC
ES
QU
DI
RI
Études techniques Études techniques
JU
et recherches et recherches
ES
NC
IE
SC
S
Services Services
DE
TE
techniques techniques
CUL
Production Production
FA
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
m:o
x.c
vo
lar
o
ch
1.s
uh
33
50950_ComptaGest_p001p124 Page 34 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Ce sont les centres dont les coûts sont imputés à d'autres centres d'analyse car
l'essentiel de leur activité leur est consacré (y compris éventuellement à d'autres
centres auxiliaires).
EXEMPLE : dans le cadre de la gestion du matériel, un centre de travail « entretien du
5
:10
matériel » intervient dans les divers ateliers et fournit des prestations aux divers centres
80
22
de production.
23
:10
Les types de centres auxiliaires peuvent être décrits comme suit :
73
51
09
35
a) Centres « gestion du personnel »
T:3
TA
ET
Que l'on ait un centre d'analyse unique ou plusieurs centres de travail, les char-
-S
ES
ges qui y sont regroupées sont celles qui correspondent aux fonctions :
AL
CI
SO
– de gestion technique du personnel : embauche, formation, administration ;
ET
– de gestion sociale du personnel : services sociaux et relations avec le comité
S
UE
d'entreprise et les délégués du personnel.
IQ
OM
ON
Le coût des centres de gestion du personnel est imputé aux autres centres à
EC
raison du personnel qu'ils utilisent (en fonction de l'effectif, des heures ou des
ES
QU
rémunérations…).
DI
RI
JU
ES
Il s'agit des fonctions liées, pour les bâtiments, locaux et parcs de stationnement :
S
DE
réparation…),
o
x.c
Le coût de ces centres est généralement imputé à tous les centres occupant des
1.s
uh
surfaces et le plus souvent à raison des surfaces occupées (ou des surfaces corri-
gées).
34
50950_ComptaGest_p001p124 Page 35 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Le coût de ces centres est généralement imputé à tous les centres utilisateurs de
matériel à raison de prestations fournies (exprimées en heures par exemple). À
défaut d'unités d'œuvre, on peut envisager un taux de frais calculé d'après la
valeur des matériels.
d) Centres « prestations connexes »
Ces centres regroupent des charges correspondant à la production de services
internes à l'entreprise, au profit des autres centres. Citons la production d'éner-
gie, les transports, la production et la reproduction de documents, le traitement
des informations…
5
:10
80
22
Ce sont les centres dont les montants sont imputés aux coûts des produits. Nous
23
:10
les décrirons ultérieurement au fur et à mesure de l'étude des coûts.
73
51
Pour l'instant, classons-les en fonction de la destination de leurs coûts.
09
35
T:3
a) Imputation aux coûts d'achat (chapitre 8)
TA
ET
-S
– Centre « gestion des approvisionnements ».
ES
AL
CI
b) Imputation aux coûts de production (chapitre 10)
SO
ET
– Centres de production.
S
UE
– Centres « études techniques et recherches(1) » (dans la mesure où ils concernent
IQ
OM
les produits de la période).
ON
EC
c) Imputation aux coûts de revient (chapitre 13)
ES
QU
DI
– Centres de distribution (via un éventuel coût de distribution).
RI
JU
– Centres « administration générale ».
ES
NC
Les coûts de ces centres constituent ce que nous appelons des coûts hors produc-
TE
UL
m:o
x.c
vo
lar
o
ch
1.s
uh
(1) Les frais de recherche et développement sont toutefois imputés aux coûts de revient.
35
50950_ComptaGest_p001p124 Page 36 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
80
• par répartition si l'on utilise des clés de répartition entre les centres (exemple : la
22
23
répartition de l'électricité proportionnellement aux nombres d'ampoules ou
:10
73
aux surfaces, en l'absence de compteurs par centres).
51
09
35
La répartition secondaire est la répartition des prestations des centres auxiliaires
T:3
TA
entre les centres principaux.
ET
-S
D'où le schéma suivant, qui peut compléter les organigrammes présentés au
ES
AL
chapitre 2 :
CI
SO
ET
S
UE
Répartition primaire
IQ
OM
Centres
ON
Charges principaux Imputation Coûts
EC
ES
indirectes
QU
DI
RI
Centres JU
ES
auxiliaires Répartition
NC
IE
secondaire
SC
S
DE
TE
Répartition
lar
affectées
o
ch
Charges primaire
1.s
uh
indirectes ou
(par
réparties Répartition
nature)
secondaire
36
50950_ComptaGest_p001p124 Page 37 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
B. Application
Considérons une application théorique simple. Chacune de nos applications sera
évidemment simplifiée par rapport aux situations réelles, notamment quant au
nombre de centres.
Dans l'entreprise CLAMA, on a enregistré, entre autres, en classe 6 de la comptabilité
générale, les charges suivantes considérées comme des charges indirectes pour le calcul
des coûts et coûts de revient d'un mois.
Fournitures consommables 12 000
Services extérieurs – comptes 61 10 000
Services extérieurs – comptes 62 8 000
5
:10
80
Impôts et taxes 5 000
22
23
Charges de personnel 260 000
:10
73
51
Dotations aux amortissements (abonnement) 15 000
09
35
Dotations aux dépréciations et provisions (abonnement) 5 000
T:3
TA
ET
Il est d'autre part décidé de tenir compte de charges supplétives s'élevant à 15 000 €. En
-S
revanche, les charges d'usage relatives aux amortissements figurant ci-dessus ne seront
ES
AL
retenues que pour 10 000 €.
CI
SO
ET
La répartition des charges indirectes se fait entre les centres suivants :
S
UE
IQ
– centre auxiliaire : prestations connexes,
OM
ON
– centres principaux : approvisionnement, ébauchage, finissage, ventes au détail, ventes
EC
en gros, selon les clés ci-après.
ES
QU
DI
RI
Adm. JU
Presta- Appro-
ES
connexes nement
SC
cement
S
DE
Fournitures
TE
5 5 5 5 50 30
UL
consommables
C
FA
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
m:
Services extérieurs
o
65 5 5 5 10 10
x.c
(comptes 61)
vo
lar
o
Services extérieurs
ch
10 30 10 50
1.s
(comptes 62)
uh
Impôts et taxes 20 50 30
Charges de personnel 5 5 30 40 10 10
Dotations aux
20 5 15 20 20 20
amortissements
Dotations aux
dépréciations et 40 60
provisions
Charges supplétives 20 50 30
37
50950_ComptaGest_p001p124 Page 38 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
(1)
Distribution coût de production 360 000
80
22
23
Administration générale et
:10
financement coût de production(1) 360 000
73
51
09
35
T:3
SOLUTION : voir le tableau d'analyse ci-après.
TA
ET
-S
ES
sements et provisions
poration sur amortis-
Centres
Différence d’incor-
AL
CI
SO
Administration
et financement
Approvision-
Distribution
Prestations
Ébauchage
ET
Finissage
connexes
générale
nement
S
UE
IQ
OM
ON
EC
ES
Charges et dotations
QU
DI
Fournitures consommables 12 000 600 600 600 600 6 000 3 600
RI
Services extérieurs (comptes 61) 10 000 6 500 500 500 500 1 000 1 000 JU
ES
Charges de personnel 260 000 13 000 13 000 78 000 104 000 26 000 26 000
S
DE
Dotations dépréciations et
5 000 2 000 3 000
TE
aux provisions
UL
Dotations aux amortissements 15 000 2 000 500 1 500 2 000 2 000 2 000 5 000
C
FA
Différences d’incorporation
m:
primaire 330 000 26 100 15 400 83 000 107 100 47 800 45 600 5 000
1.s
(1) Calculés en fait ultérieurement dans le processus de détermination des coûts. Nous les fournis-
sons ici car l'application n'est que partielle.
38
50950_ComptaGest_p001p124 Page 39 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Remarque : le coût des unités d'œuvre et les taux de frais doivent être calculés
avec précision en évitant des arrondissements trop importants (on conserve cou-
ramment quatre décimales).
Par exemple, dans ce cas, si le centre « administration générale et financement »
doit être réparti entre plusieurs produits et si l'on avait arrondi le taux de frais à
0,14, l'imputation globale ne serait que de 0,14 360 000 = 50 400, soit une diffé-
rence de 50 820 – 50 400 = 420. Avec 0,1411 la différence n'est que 50 820 –
(0,1411 360 000) = 24. Ces différences (positives ou négatives) constituent des
frais résiduels de centres d'analyse (1).
Il va de soi que les taux de frais ne peuvent être calculés que lorsque l'on a déter-
5
miné les coûts de production.
:10
80
22
23
:10
3.2 Cessions de prestations entre centres auxiliaires
73
51
09
Les centres auxiliaires fournissent des prestations aux centres principaux mais
35
T:3
éventuellement aussi à d'autres centres auxiliaires.
TA
ET
-S
A. Sans réciprocité : transfert en escalier
ES
AL
CI
SO
EXEMPLE : considérons la répartition primaire suivante.
ET
S
UE
Centres auxiliaires Centres principaux
IQ
OM
ON
Gestion du Prestations
EC
Atelier Distribution
ES
personnel connexes
QU
DI
Total après répartition
RI
25 000 40 000 100 000 25 000 JU
primaire
ES
NC
IE
SC
Gestion du Prestations
Atelier Distribution
C
FA
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
personnel connexes
m:
o
x.c
Gestion du personnel 20 % 50 % 30 %
vo
lar
o
Prestations connexes 60 % 40 %
ch
1.s
uh
(1) Il a été suggéré de les considérer comme « autres frais à couvrir ». Il nous semble préférable de
les traiter en différences de traitement comptable : différences sur taux de cession. En effet, notam-
ment dans notre exemple, « autres frais à couvrir » serait à imputer aux coûts de revient et le pro-
blème des arrondis se poserait alors de la même manière.
39
50950_ComptaGest_p001p124 Page 40 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
SOLUTION
Le calcul de la répartition secondaire peut être présenté dans le tableau ci-des-
sous :
Gestion du Prestations
Atelier Distribution
personnel connexes
Total après répartition
25 000 40 000 100 000 25 000
primaire
Gestion du personnel – 25 000 5 000 12 500 7 500
5
:10
80
Prestations connexes – 45 000 27 000 18 000
22
23
:10
Total après répartition
0 0 139 500 50 500
73
secondaire
51
09
35
T:3
TA
Remarque : il convient dans ce cas, pour éviter toute erreur, de faire figurer les
ET
centres dans l'ordre des prestations fournies.
-S
ES
AL
CI
B. Avec réciprocité : transferts croisés
SO
ET
S
Plusieurs centres auxiliaires peuvent échanger entre eux des prestations.
UE
IQ
OM
EXEMPLE : un centre « transports » a eu sur une période une activité de 100 000 km dont
ON
EC
10 000 ont été réalisés pour un centre « entretien ».
ES
QU
L'entretien a pour sa part travaillé 2 000 heures dont 600 pour le centre « transports ».
DI
RI
JU
ES
Le total après répartition primaire est de 260 000 pour le centre « transports » et de
NC
IE
Le problème apparaît clairement du fait que pour connaître le total définitif du centre
TE
UL
SOLUTION
x.c
vo
lar
40
50950_ComptaGest_p001p124 Page 41 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
Centres auxiliaires
Centres
80
22
principaux
23
Transports Entretien
:10
73
51
Total après
09
260 000 168 000
35
répartition primaire
T:3
TA
ET
Transports – 320 000 32 000 288 000
-S
(10 000 km à 3,20 €) (90 000 km à 3,20 €)
ES
AL
CI
Entretien 60 000 – 200 000 140 000
SO
(600 heures à 100 €) (1 400 heures à 100 €)
ET
S
UE
Total après répartition
IQ
0 0 428 000
OM
secondaire
ON
EC
ES
2) Certains préconisent une évaluation de ces transferts croisés à des taux stan-
QU
DI
dard. Ceux-ci peuvent être fondés, par exemple, sur les taux des périodes précé-
RI
JU
dentes.
ES
NC
Supposons ici que ces taux standard soient respectivement de 110 € par heure
IE
SC
m:
Centres auxiliaires
o
x.c
Centres
vo
lar
principaux
Transports Entretien
o
ch
1.s
uh
41
50950_ComptaGest_p001p124 Page 42 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Les charges imputées aux centres principaux sont de 424 000 pour 428 000 de
charges à répartir au départ, soit une différence sur taux de cession de 4 000 €.
3) Résolution par un calcul itératif.
Revenons aux équations :
E = 168 000 + 0,10 T
T = 260 000 + 0,30 E
On part de E = 0 ou T = 0 et on applique les valeurs aux équations, puis on utilise
les valeurs nouvelles trouvées, et ainsi de suite...
– Première itération :
5
:10
80
T = 0 ⇒ E = 168 000
22
23
E = 168 000 ⇒ T = 260 000 + 0,30(168 000) = 310 400
:10
73
51
09
– Deuxième itération :
35
T:3
T = 310 400 ⇒ E = 168 000 + 31 040 = 199 040
TA
ET
E = 199 040 ⇒ T = 260 000 + 0,30(199 040) = 319 712
-S
ES
AL
– Troisième itération :
CI
SO
T = 199 040 ⇒ E = 168 000 + 31 971 = 199 971
ET
S
E = 199 971 ⇒ T = 260 000 + 0,30(199 971) = 319 991
UE
IQ
OM
On voit qu'à la troisième itération on est déjà proche des solutions données par la
ON
EC
méthode algébrique.
ES
QU
Beaucoup de logiciels tableurs utilisent d'ailleurs cette méthode de résolution.
DI
RI
JU
ES
une solution automatique, une fois le problème posé, par une procédure de
IE
SC
« références circulaires ».
S
DE
TE
CUL
Ce choix est fondamental. Il convient de trouver une unité telle que le montant
vo
lar
o
Le choix peut dans certains cas s'appuyer sur une étude statistique de corréla-
tion.
42
50950_ComptaGest_p001p124 Page 43 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Heure Matière
Heure-
Mois Charges de main- consommée
machine
d’œuvre (kg)
1 80 000 700 850 8 000
2 60 000 1 000 650 8 000
3 70 000 850 700 6 500
4 85 000 1 300 900 9 500
5
:10
5 90 000 950 900 7 500
80
22
6 70 000 1 350 800 10 500
23
:10
7 50 000 700 550 6 000
73
51
09
8 30 000 500 300 5 000
35
T:3
9 90 000 1 550 1 000 12 500
TA
ET
-S
10 80 000 1 100 950 13 500
ES
AL
11 100 000 1 700 1 100 11 500
CI
SO
12 95 000 1 200 1 000 10 500
ET
S
UE
IQ
SOLUTION
OM
ON
Ces données nous permettent de présenter les graphiques suivants :
EC
ES
QU
DI
RI
Charges JU
ES
NC
IE
SC
100 000
S
DE
90 000
TE
UL
80 000
C
FA
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
70 000
m:o
x.c
60 000
vo
lar
50 000
o
ch
1.s
40 000
uh
30 000
43
50950_ComptaGest_p001p124 Page 44 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Charges
100 000
90 000
80 000
70 000
60 000
50 000
40 000
30 000
5
:10
80
22
23
:10
300 500 700 900 1 100 Heures-
73
400 600 800 1 000
51
machine
09
35
T:3
Charges en fonction des heures-machine
TA
ET
-S
ES
AL
CI
Charges
SO
ET
S
UE
IQ
100 000
OM
90 000
ON
EC
80 000
ES
QU
70 000
DI
RI
60 000 JU
ES
50 000
NC
IE
40 000
SC
S
DE
30 000
TE
CUL
FA
Kilogrammes
o
44
50950_ComptaGest_p001p124 Page 45 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
∑ XiYi
Ainsi, un calcul de r = --------------------------------- conduit aux résultats suivants :
∑ X i2 ∑ Yi2
– en fonction des heures de main-d’œuvre, r = 0,74 ;
– en fonction des heures-machine, r = 0,98 ;
– en fonction des matières consommées, r = 0,70.
Ces résultats confirment l'impression donnée par les graphiques et conduisent à
choisir l'heure-machine pour unité d'œuvre puisque à cette unité correspond le
coefficient de corrélation le plus proche de 1.
Il faut noter que ces recherches technico-comptables ne doivent pas avoir un coût
5
:10
trop élevé. Pour éviter ce coût, bon sens et observation permettent un choix
80
22
convenable. Pour des centres de production, il a été souvent conseillé de recourir
23
:10
aux heures de main-d’œuvre, ou aux heures-machine, aux unités de fournitures
63
21
25
travaillées, ou aux unités de produits suivant les possibilités de pointage et les
32
T:3
types de charges des centres.
TA
ET
Ces conseils ne sont plus toujours judicieux. C'est ainsi que, dans une entreprise
-S
ES
très automatisée, le nombre d'heures de main-d’œuvre constituerait un choix
AL
CI
contestable.
SO
ET
S
UE
EXERCICES : série 5.
IQ
OM
ON
EC
ES
MOTS-CLÉS
QU
DI
RI
• Affectation • Centre d’analyse • Centre de structure • Centre de travail JU
ES
NC
m:o
x.c
vo
lar
o
ch
1.s
uh
45
50950_ComptaGest_p001p124 Page 46 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Chapitre 6
LA MÉTHODE FONDÉE
SUR DES COEFFICIENTS
5
D’ÉQUIVALENCE
:10
80
22
23
:10
63
21
25
32
T:3
1. Mise en œuvre de la méthode
TA
ET
-S
2. Avantages et limites de la méthode
ES
3. Utilisation partielle de la méthode
AL
CI
SO
ET
S
UE
IQ
OM
ON
EC
ES
On reproche parfois à la méthode des centres d'analyse ses difficultés de mise en
QU
DI
œuvre lorsque l'on veut pousser l'analyse jusqu'à obtenir des sections à activité
RI
JU
réellement homogène. La mise en application de la méthode devient en effet
ES
NC
devenant alors trop important. Elle convient donc surtout dans le cas de produc-
S
DE
46
50950_ComptaGest_p001p124 Page 47 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Éléments Montants
Matières consommées 80 000
Main-d’œuvre 130 000
5
:10
Autres charges 50 000
80
22
23
Total 260 000
:10
63
21
25
Pièces A Pièces B Pièces C
32
T:3
Production en quantités 2 500 1 500 900
TA
ET
-S
ES
Dégager des équivalences entre les produits par référence à leurs coûts.
AL
CI
SO
SOLUTION
ET
S
UE
IQ
En se fondant sur les coûts de production prévisionnels et en considérant la pièce
OM
A comme l'unité de référence, on peut écrire :
ON
EC
ES
– qu'une pièce B correspond à 62/50 = 1,24 unité de référence ;
QU
DI
– qu'une pièce C correspond à 43/50 = 0,86 unité de référence.
RI
JU
ES
d'équivalence. :
SC
S
Unités d’équivalence 2 500 1 500 1,24 = 1 860 900 0,86 = 774 5 134
m:o
x.c
vo
lar
Le montant total des charges (260 000) est donc à répartir sur 5 134 unités d'équi-
o
ch
1.s
------------------- = 50,64
5 134
47
50950_ComptaGest_p001p124 Page 48 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Part de l’élément
Coefficient Pièces B
de référence
Matières 15/50 = 30 % 21/15 = 1,40 0,31,4 = 0,42
Main-d’œuvre 25/50 = 50 % 30/25 = 1,20 0,51,2 = 0,60
Autres charges 10/50 = 20 % 11/10 = 1,10 0,21,1 = 0,22
5
:10
Total 1,24
80
22
23
:10
63
21
25
2. Avantages et limites de la méthode
32
T:3
TA
ET
-S
2.1 Avantages
ES
AL
CI
SO
L’utilisation de la méthode dispense d'avoir à relever au niveau de l'atelier les
ET
S
quantités des différents éléments (matières, main-d’œuvre, autres charges)
UE
IQ
imputables à chacun des produits.
OM
ON
En cas de productions très nombreuses, il peut y avoir là un gain important en
EC
ES
temps de saisie de données.
QU
DI
RI
JU
2.2 Limites
ES
NC
IE
SC
lence. Ces coefficients résultant d'une moyenne pondérée, il faut donc à la fois :
TE
UL
Ces coefficients doivent donc être revus avec une périodicité suffisante.
1.s
uh
EXERCICES : série 6.
MOTS-CLÉS
48
50950_ComptaGest_p001p124 Page 49 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Chapitre 7
LES PRINCIPES DE
COMPTABILISATION
5
:10
80
22
23
:10
1. Utilisation de procédures comptables
63
21
2. Utilisation de procédures paracomptables
25
32
T:3
TA
ET
-S
ES
AL
CI
SO
ET
S
UE
IQ
OM
ON
EC
ES
À ce stade de l'étude de la comptabilité de gestion, nous pouvons envisager les
QU
DI
principes qui régissent la comptabilisation.
RI
JU
Deux conceptions sont possibles :
ES
NC
IE
m:o
x.c
vo
lar
o
49
50950_ComptaGest_p001p124 Page 50 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
– elle fait disparaître les comptes de charges et produits qui sont soldés au fur et
à mesure que les informations y sont puisées pour déterminer coûts, coûts de
revient et résultats.
• 2e solution : comptabilité de gestion autonome. Dans cette solution, l'articu-
lation avec la comptabilité financière est assurée par l'emploi de comptes réflé-
chis, images des comptes de gestion de la comptabilité financière et des comptes
de stocks.
Dans la suite, on regroupera ces comptes en :
903 – Stocks réfléchis (reprise des stocks) ; 904 – Achats réfléchis (achats de la
période) ; 905 – Charges réfléchies (charges de la classe 6 autres que Achats et
5
:10
Dotations) ; 906 – Dotations réfléchies ; 907 – Produits réfléchis (produits de la
80
22
23
classe 7).
:10
63
21
En prenant pour exemple la répartition des charges indirectes provenant de la
25
32
classe 6 entre les centres, nous obtenons la schématisation suivante :
T:3
TA
ET
Charges et dotations réfléchies Centres
-S
ES
AL
CI
SO
ET
S
UE
IQ
OM
Image de la
ON
comptabilité
EC
ES
financière
QU
DI
RI
JU
Remarque : les comptes réfléchis reprennent les soldes des comptes de la comp-
ES
NC
CLAMA.
vo
lar
o
ch
Admi-
1.s
Approvi- Distri-
uh
Sur les 325 000 €, 15 000 € sont des éléments supplétifs ; par contre, 5 000 € d'amortis-
sement n'ont pas été incorporés dans les coûts. Comptabiliser la répartition des charges
indirectes incorporables.
50
50950_ComptaGest_p001p124 Page 51 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
SOLUTION
5
:10
20 000
80
22
23
:10
9272 – Centre finissage
63
21
25
120 150
32
T:3
972 – Différences d’incorporation
TA
ET
pour éléments supplétifs
-S
928 – Centre distribution
ES
AL
15 000
CI
50 410
SO
ET
S
UE
IQ
920 – Centre administration
OM
ON
EC
50 820
ES
QU
DI
RI
971 – Différences d’incorporation JU
ES
sur amortissements
NC
IE
SC
S
5 000
DE
TE
CUL
FA
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
m:o
51
50950_ComptaGest_p001p124 Page 52 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
– des ventilations plus explicites,
80
22
– une compréhension plus aisée pour
23
:10
des non-comptables, notamment pour
63
21
Crédits
25
les personnels des services techniques.
32
T:3
= La comptabilité de gestion n'étant
TA
ET
soumise à aucune obligation légale, rien
-S
Contrôle : somme des crédits (somme verticale) =
ES
somme des débits (somme horizontale) ne s'oppose au remplacement des écritu-
AL
CI
res par des tableaux. En pratique, cette
SO
présentation est généralement préférée. Lorsque nous l'emploierons dans la suite
ET
S
UE
de cet ouvrage, nous respecterons cependant les intitulés de comptes.
IQ
OM
En effet il ne faut pas perdre de vue qu'il s'agit d'un jeu de comptes, comptes que
ON
EC
nous serons amenés à présenter au niveau des stocks. Cette notion doit rester
ES
présente à l'esprit pour les contrôles, les rapprochements entre la comptabilité de
QU
DI
gestion et la comptabilité financière, et les balances.
RI
JU
ES
NC
IE
SC
EXERCICES : série 7.
S
DE
TE
CUL
MOTS-CLÉS
FA
m:o
x.c
vo
• Compte réfléchi
1.s
uh
52
50950_ComptaGest_p001p124 Page 53 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Chapitre 8
LES COÛTS
D'ACHAT
5
:10
80
22
23
:10
1. Généralités
63
21
2. Composantes d'un coût d’achat
25
32
T:3
3. Application
TA
ET
-S
ES
AL
CI
SO
ET
S
UE
IQ
OM
1. Généralités
ON
EC
ES
QU
Dans le cadre de la fonction approvisionnement, l'entreprise achète des biens,
DI
RI
soit pour les revendre (entreprises commerciales), soit pour les utiliser dans son JU
ES
A. Les marchandises
TE
CUL
Les marchandises sont des biens achetés pour être revendus sans transforma-
FA
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
m:
tion.
o
x.c
vo
lar
Ce sont des biens consommés pour obtenir un produit destiné à la vente après
transformation.
On distingue :
• les matières premières : biens destinés à être incorporés aux produits fabri-
qués comme le fer, le coke dans la fabrication de fonte ou d'acier.
• les matières et fournitures consommables : biens qui concourent à la fabrica-
tion ou même à la distribution, sans être incorporés aux produits, comme le
charbon utilisé comme combustible.
53
50950_ComptaGest_p001p124 Page 54 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Remarque : alors que les matières premières sont toujours des charges directes,
les matières et fournitures consommables constituent souvent des charges indi-
rectes, réparties alors entre les centres d'analyse ou affectées à ces centres.
5
A. Le prix d'achat
:10
80
22
Il s'agit du prix d'achat hors taxes récupérables. Car l'entreprise ne doit faire
23
:10
figurer dans ses coûts que les impôts et taxes restant définitivement à sa charge.
63
21
25
Ainsi la TVA payée aux fournisseurs mais qui sera récupérée par déduction sur
32
T:3
la TVA payée par les clients n'est pas à prendre en considération dans le calcul
TA
ET
d'un coût d'achat.
-S
ES
Il s'agit d'autre part du prix d'achat net, déduction faite de tous rabais, remises
AL
CI
ou ristournes connus ou prévisibles mais incluant éventuellement les droits de
SO
ET
mutation, honoraires et frais d'actes.
S
UE
Il n'y a, en revanche, pas lieu de déduire du prix d'achat les escomptes de règle-
IQ
OM
ment comptabilisés en charges financières.
ON
EC
ES
B. Les frais accessoires
QU
DI
RI
Les frais accessoires comprennent les frais autres que le prix d'achat liés à l'achat JU
ES
et à la mise en stock.
NC
IE
SC
Ce sont des frais généralement payés à des tiers, qui concernent les marchandi-
TE
UL
ses et les matières ou fournitures avant leur arrivée dans l'entreprise, comme les
C
FA
Ces frais peuvent être inclus dans le prix d'achat. Ils peuvent aussi être enregis-
vo
lar
o
trés séparément dans les autres comptes de charges mais peuvent constituer des
ch
1.s
(1) On parle aussi de « coût d'acquisition », expression plus générale relative à toutes les formes
d'acquisition. « Coût d'achat », est utilisé lorsque l'opération acquisitive stipule un prix d'achat.
54
50950_ComptaGest_p001p124 Page 55 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
80
Les coûts des centres d'approvisionnements sont imputés aux coûts d'achats en
22
23
:10
fonction des unités d'œuvre des centres attribuables à chaque type d'approvi-
63
21
sionnements, ou, à défaut, en prenant pour assiette de frais les valeurs des
25
32
approvisionnements.
T:3
TA
ET
-S
3. Application
ES
AL
CI
SO
ET
L'entreprise ANAGRO achète à des producteurs des légumes frais qu'elle revend sous
S
UE
forme de plats préparés, conditionnés sous vide, et distribués en grande surface.
IQ
OM
Les achats du mois de septembre ont été les suivants :
ON
EC
Quantités
ES
Date Nature Prix unitaire Montant
QU
en tonnes
DI
RI
2.9 Petits pois 9 700 6 300 JU
ES
comprennent :
– les frais de transports, assurés par la société ANAGRO, soit le salaire du conducteur de
1 600 € brut par mois, et l'amortissement du camion de 2 000 € par mois ;
– les charges liées au contrôle des livraisons ; un salarié rémunéré sur la base de 1 300 €
par mois et 408 € d'amortissement des installations.
Les charges sociales représentent 40 % des salaires bruts. L'unité d'œuvre est la tonne de
légumes achetée.
Déterminer les coûts d'achat des différents légumes.
55
50950_ComptaGest_p001p124 Page 56 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
SOLUTION
5
:10
80
22
Coût d’achat Coût d’achat Coût d’achat
23
:10
des petits pois des carottes des haricots verts
63
21
25
Quan- Coût Quan- Coût Mon- Quan- Coût
32
Montant Montant
T:3
tité unitaire tité unitaire tant tité unitaire
TA
ET
Prix d'achat 17 11 740 (l) 15 4 720 23 20 440
-S
ES
Frais d'achat 17 117,6 1 999,2 15 117,6 1 764 23 117,6 2 704,8
AL
CI
SO
Coût d'achat 17 808 13 739,2 15 432 6 484 23 1 006 23 144,80
ET
S
(1) 6 300 + 3400 + 2 040.
UE
IQ
OM
ON
La comptabilisation des opérations correspondantes serait la suivante :
EC
ES
QU
DI
925 Centre d'approvisionnement 6 468
RI
905 Charges réfléchies 4 060 JU
ES
EXERCICES : série 8.
MOTS-CLÉS
56
50950_ComptaGest_p001p124 Page 57 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Chapitre 9
LA TENUE DES
COMPTES DE STOCKS
5
:10
80
22
23
:10
1. Notion d'inventaire permanent
63
21
2. Suivi en quantités : la comptabilité matières
25
32
T:3
3. Suivi en valeur dans les comptes de stocks
TA
ET
4. Différences d'inventaire
-S
ES
AL
CI
SO
ET
S
UE
IQ
OM
1. Notion d'inventaire permanent
ON
EC
ES
QU
Nous avons déjà indiqué que le cycle de production comportait des phases et
DI
RI
qu'à certains stades du processus il y avait des stockages(1). JU
ES
NC
A. Définition
IE
SC
S
DE
une organisation des comptes de stocks qui, par l'enregistrement des mouve-
CUL
FA
m:o
(1) Il s'agit seulement ici d'envisager la tenue de comptes de stocks et leur place dans la comptabilité
de gestion. Les problèmes de gestion des stocks seront étudiés dans le cadre de la gestion budgétaire.
57
50950_ComptaGest_p001p124 Page 58 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
B. Différents stocks
Nous pouvons les classer en deux catégories.
a) Produits achetés
Entrent dans cette catégorie les :
– marchandises,
– matières premières,
– matières et fournitures consommables,
– emballages commerciaux.
b) Produits fabriqués
5
:10
80
22
Dans cette catégorie, on trouve les :
23
:10
– produits finis,
63
21
25
– produits intermédiaires (produits semi-finis),
32
T:3
– produits résiduels (déchets et rebuts).
TA
ET
À ce stade de l'étude, nous pourrions n'envisager que les stocks de produits
-S
ES
achetés (les coûts de production n'étant pas encore étudiés). Toutefois, les princi-
AL
CI
pes concernant la tenue des comptes de stocks étant identiques quels que
SO
ET
soient les produits, nous traiterons dans ce chapitre de tous les inventaires
S
UE
permanents.
IQ
OM
La tenue de cet inventaire permanent suppose que tous les mouvements de stock
ON
EC
puissent être suivis en quantités et en valeurs.
ES
QU
DI
RI
JU
ES
Pour ce suivi, tous les mouvements doivent donner lieu à l'établissement d'un
DE
TE
document.
CUL
FA
m:
Elles doivent faire l'objet d'un bon de réception, établi après vérification des
o
ch
58
50950_ComptaGest_p001p124 Page 59 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
C. Le stock
À partir de ces documents, on peut établir une fiche de stock donnant, à tout
moment, la situation du stock en quantités. Il peut bien entendu s'agir d'une
fiche « papier » ou d'un ensemble d'enregistrements, dans une base de données
informatique consultable sur écran.
EXEMPLE : pour la fabrication de tubes électroniques, la société RCA achète les culots de
tubes qui lui sont livrés au début de chaque quinzaine.
Au mois de juin N, on a eu les mouvements suivants :
5
:10
2.6 Bon d'entrée N° 275 1 500 25 37 500
80
22
5.6 Bon de sortie N° 425 800
23
:10
9.6 Bon de sortie N° 426 400
63
21
25
7.6 Bon d'entrée N° 284 2 000 27 54 000
32
T:3
21.6 Bon de sortie N° 435 1 200
TA
ET
-S
24.6 Bon de sortie N° 439 900
ES
AL
Les frais d'achat représentent 10 % du prix d'achat.
CI
SO
Le stock initial comprenait 1 000 unités d'un coût d'achat unitaire de 28,50 €
ET
S
UE
La fiche de stocks se présente ainsi :
IQ
OM
ON
Désignation : culots pour tubes électroniques
EC
ES
Rérérence : XW 105
QU
DI
RI
Référence docu-
Date Entrées Sorties Stock JU
ment
ES
NC
IE
1.6 1 000
SC
59
50950_ComptaGest_p001p124 Page 60 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
APPLICATION À L’EXEMPLE
80
22
23
L’entrée du 2.6 sera évaluée au coût d'achat soit : 37 500 + 10 % de 37 500 =
:10
63
41 250 €.
21
25
Celle du 17.6 sera évaluée à : 54 000 + 10 % de 54 000 = 59 400 €.
32
T:3
TA
ET
3.2 Évaluation des sorties
-S
ES
AL
Les matières ou produits sortant de stock et individuellement identifiables
CI
SO
doivent être évalués au coût pour lequel ils sont entrés.
ET
S
UE
Mais les biens stockés étant souvent fongibles (non identifiables) plusieurs
IQ
OM
méthodes d'évaluation sont utilisables.
ON
EC
A. Méthode du coût moyen
ES
QU
DI
a) Méthode classique
RI
JU
ES
Les sorties sont évaluées au coût moyen pondéré (CMP) des entrées, stock initial
NC
IE
CMP = ---------------------------------------------------------------------------------------------------------
C
(1) Que nous appellerons, « stock réfléchi », conformément à la terminologie du plan comptable.
60
50950_ComptaGest_p001p124 Page 61 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
APPLICATION À L’EXEMPLE
Toutes les sorties seront donc évaluées à 28,7. On peut ainsi sans difficulté com-
pléter le compte de stocks avec les sorties.
Stock culots
Entrées Sorties
5
tité unitaire tant tité unitaire tant
:10
80
22
1.6 Stock
23
:10
initial 1 000 28,5 28 500 5.6 BS 425 800 28,7 22 960
63
2.6 BE 275 1 500 27,5 41 250 9.6 BS 426 400 28,7 11 480
21
25
32
17.6 BE 284 2 000 29,7 59 400 21.6 BS 435 1 200 28,7 34 440
T:3
24.6 BS 439 900 28,7 25 830
TA
ET
Stock
-S
ES
final 1 200 28,7 34 440
AL
CI
Total 4 500 28,7 129 150 Total 4 500 28,7 129 150
SO
ET
S
UE
IQ
OM
On vérifie facilement que le stock final peut être obtenu de deux façons :
ON
EC
– par la différence entre le total des entrées (129 150) et celui des sorties :
ES
QU
(22 960 + 11 480 + 34 440 + 25 830)
DI
RI
– par le produit entre les quantités en stock et le coût moyen pondéré : JU
ES
1 200 28, 7
NC
IE
SC
S
nécessite d'attendre la fin de la période pour évaluer les sorties et donc pour
FA
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
m:
b) Variantes
o
ch
1.s
méthode du CMP.
• Prise en considération d'un coût théorique, le coût pouvant être le CMP de la
période précédente.
APPLICATION À L’EXEMPLE
Les sorties seraient évaluées en cours de période au CMP du mois de mai, soit
28,50. Il conviendrait alors en fin de mois, après calcul du CMP de juin (28,70), de
corriger les sorties de (28,70 – 28, 50) 3 300 = 660.
61
50950_ComptaGest_p001p124 Page 62 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
28 500 + 41 250
--------------------------------------- = 27,90
1 000 + 1 500
Avant l'entrée du 17 juin, il reste en stock 1 000 + 1 500 – 800 – 400, soit 1 300 uni-
tés à 27,90 = 36 270 €.
5
:10
80
Le CMP après l'entrée du 17 juin sera donc :
22
23
:10
36 270 + 59 400
63
--------------------------------------- = 28,99
21
1 300 + 2 000
25
32
Le compte de stocks se présente de la façon suivante.
T:3
TA
ET
Stock culots
-S
ES
AL
Entrées Sorties
CI
SO
ET
Quan- Coût Mon- Quan- Coût Mon-
S
Date Libellé Date Libellé
UE
tité unitaire tant tité unitaire tant
IQ
OM
1.6 Stock
ON
EC
initial 1 000 28,50 28 500 5.6 BS 425 800 27,90 22 320
ES
2.6 BE 275 1 500 27,50 41 250 9.6 BS 426 400 27,90 11 160
QU
17.6 BE 284 2 000 29,70 59 400 21.6 BS 435 1 200 28,99 34 788
DI
RI
24.6 BS 439 900 28,99 26 091 JU
ES
Stock
NC
IE
Cette méthode consiste à retenir comme coût de sortie les coûts exacts d'entrée
lar
o
ch
(et non plus une moyenne), mais pris dans un certain ordre. Cet ordre est un
1.s
uh
62
50950_ComptaGest_p001p124 Page 63 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
APPLICATION
Envisageons le même cas que précédemment en admettant que le stock initial ait été
acquis en une fois.
Stock culots
5
:10
1 500 27,5 41 250
80
22
5.6 BS 425 800 28,5 22 800 200 28,5 5 700
23
:10
1 500 27,5 41 250
63
9.6 BS 426 200 28,5 5 700 1 300 27,5 35 750
21
25
200 27,5 5 500
32
T:3
17.6 BE 284 2 000 29,7 59 400 1 300 27,5 35 750
TA
2 000 29,7 59 400
ET
-S
ES
21.6 BS 435 1 200 27,5 33 000 100 27,5 2 750
AL
CI
2 000 29,7 59 400
SO
ET
24.6 BS 439 100 27,5 2 750 1 200 29,7 35 640
S
UE
800 29,7 23 760
IQ
OM
Total 100 650 93 510
ON
EC
ES
QU
L’inconvénient de cette méthode est que les coûts suivent avec retard les varia-
DI
RI
tions de prix. JU
ES
NC
Les sorties sont considérées comme s'effectuant dans l'ordre inverse des entrées.
TE
C UL
APPLICATION
FA
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
m:
o
x.c
63
50950_ComptaGest_p001p124 Page 64 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Stock culots
5
:10
17.6 BE 284 2 000 29,7 59 400 1 000 28,5 28 500
80
300 27,5 8 250
22
23
2 000 29,7 59 400
:10
21.6 BS 435 1 200 29,7 35 640 1 000 28,5 28 500
63
21
300 27,5 8 250
25
32
800 29,7 23 760
T:3
TA
24.6 BS 439 800 29,7 23 760 1 000 28,5 28 500
ET
100 27,5 2 750 200 27,5 5 500
-S
ES
Total 100 650 95 150
AL
CI
SO
c) Incidence de la méthode utilisée sur le résultat
ET
S
UE
Selon la méthode utilisée, les sorties de matières n'ont pas la même valeur.
IQ
OM
Dans notre exemple, cette valeur est de 93 510 € avec la méthode PEPS, de 95 150 € avec
ON
EC
la méthode DEPS, soit une différence de 1 640 €
ES
QU
Cette différence se retrouve dans l'évaluation du stock final : 35 640 € avec la méthode
DI
RI
PEPS et 34 000 € avec la méthode DEPS. JU
ES
Les sorties de matières entrant dans le coût des produits, le résultat sera modifié
NC
IE
Pour l'évaluation des stocks en comptabilité financière et sur le plan fiscal, seules
C
FA
m:
d'une autre méthode que l'on considère plus proche de la réalité économique. En
o
ch
1.s
particulier, la méthode DEPS (dernier entré-premier sorti) intègre dans les coûts
uh
des valeurs plus proches des prix actuels, et peut donc s'avérer plus pertinente
en période de fortes variations de prix.
64
50950_ComptaGest_p001p124 Page 65 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
4. Différences d'inventaire
La tenue des comptes de stocks permet d'évaluer les stocks. Elle ne dispense pas
d'un contrôle par un inventaire physique intermittent. Des différences quanti-
tatives peuvent apparaître, notamment lors de l'inventaire de fin d'exercice, par
5
:10
exemple lorsque des produits ont été détruits ou ont disparu. Cet inventaire est
80
22
imposé par la législation commerciale et fiscale.
23
:10
63
Reprenons l'exemple d'évaluation du stock au coût moyen pondéré mensuel.
21
25
32
APPLICATION À L’EXEMPLE
T:3
TA
ET
Supposons que le stock de culots de l'entreprise RCA, résultant d'un inventaire physique,
-S
soit de 1 190 unités, c'est-à-dire un manque de 10 unités par rapport aux données du
ES
AL
compte de stock.
CI
SO
En prenant pour base l'évaluation au coût moyen pondéré sur le mois, la perte est
ET
S
de 10 x 28,70 = 287 €.
UE
IQ
OM
Le jeu du compte de stock, pour l'ensemble du mois, serait le suivant :
ON
EC
ES
935 – Coût de production
QU
903 – Stocks réfléchis 941 – Stock de culots
DI
des tubes
RI
JU
ES
m:
Stock réel :
lar
o
34 153
ch
1.s
uh
EXERCICES : série 9.
MOTS-CLÉS
65
50950_ComptaGest_p001p124 Page 66 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Chapitre 10
LES COÛTS
DE PRODUCTION
5
PRODUITS FINIS ET PRODUITS
:10
80
22
23
INTERMÉDIAIRES
:10
63
21
25
32
T:3
TA
ET
1. Catégories de coûts de production
-S
ES
2. Composantes du coût de production
AL
CI
3. Application
SO
ET
S
UE
IQ
OM
ON
EC
ES
QU
DI
RI
Le coût de production est un coût obtenu après des opérations de transforma- JU
ES
NC
66
50950_ComptaGest_p001p124 Page 67 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
• des coûts de production de produits finis – produits ayant subi les dernières
transformations avant la vente comme le tissu fini.
Dans les deux cas, les coûts sont portés au débit du compte de stock correspon-
dant.
Remarque : dans l'exemple cité, si l'entreprise avait mis en œuvre une fabrica-
tion continue passant de la laine brute ou du coton au tissu fini, sans stade inter-
médiaire, il n'y aurait pas de produits intermédiaires.
5
ou sur des biens différents les uns des autres souvent fabriqués sur commande.
:10
80
En conséquence, on peut calculer divers coûts de production.
22
23
:10
63
a) Coûts de production par produit
21
25
Si l'exploitation porte sur des ensembles de produits identiques, on calcule
32
T:3
TA
– un coût global par type de produit,
ET
-S
– un coût unitaire par division du coût global par le nombre d'unités.
ES
AL
CI
b) Coûts de production par commande
SO
ET
Si, au contraire, l'exploitation porte sur des biens différents les uns des autres, on
S
UE
détermine par unité produite des coûts par commande.
IQ
OM
ON
EXEMPLE : si une entreprise fabrique, au cours d'un mois, un pont roulant et une char-
EC
pente métallique, on calculera séparément le coût du pont et celui de la charpente.
ES
QU
En fait, que ce soit un coût global de produit ou un coût de commande, les principes
DI
RI
de calcul sont les mêmes et les coûts résultent des mêmes composantes. JU
ES
NC
IE
SC
S
fabrication.
o
ch
1.s
uh
67
50950_ComptaGest_p001p124 Page 68 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
80
plus des salaires.
22
23
:10
EXEMPLE : dans un atelier, les ouvriers sont payés sur une base de 2 000 € par mois sur
63
21
13 mois pour 35 heures par semaine. Les congés payés sont de 5 semaines et le taux de
25
32
charges sociales patronales est de 40 %. Le taux d'emploi (rapport entre le temps de tra-
T:3
TA
vail effectif et le temps de présence) est évalué à 0,9.
ET
-S
ES
Déterminer le coût de main-d'œuvre à imputer à une commande sur laquelle les bons de
AL
travail totalisent 20 heures de main-d'œuvre directe.
CI
SO
ET
SOLUTION
S
UE
IQ
Salaire annuel : 2 000 l3 = 26 000
OM
ON
Charges sociales : 40 % de 26 000 = 10 400
EC
ES
QU
Total : 36 400
DI
RI
Nombre de semaines de travail : 52 – 5 = 47 semaines JU
ES
NC
Les charges indirectes des centres de production sont réparties entre les coûts de
production des produits ou des commandes, proportionnellement aux unités
d'œuvre qui leur sont fournies par ces centres.
Il faut concevoir ces centres de production de manière relativement large du
point de vue des fonctions assurées et des centres de travail correspondants. Ils
doivent couvrir :
– la préparation du travail (bureaux des méthodes, de l'ordonnancement, de
l'étude d'outillage) ;
68
50950_ComptaGest_p001p124 Page 69 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
et qui prennent en compte les charges des laboratoires, des bureaux d'études, des
80
22
23
centres de calcul…
:10
63
Les coûts de ces centres d'études techniques et recherches sont imputés aux
21
25
32
coûts des services (lorsqu'ils participent à la préparation de prestations de services
T:3
TA
telles que des travaux d'ingénierie par exemple) ou aux coûts des produits fabri-
ET
qués, lorsque c'est possible. Par contre, s'il s'agit d'études de « recherche et
-S
ES
développement » ou d'« études libres » sans lien avec la production de la période,
AL
CI
les charges correspondantes doivent être imputées aux coûts de revient via les
SO
ET
coûts hors production et non aux coûts de production, à moins de les considérer
S
UE
comme « travaux en cours » s'ils doivent déboucher sur une production ulté-
IQ
OM
rieure.
ON
EC
Rappelons enfin que les centres principaux de caractère technique (production,
ES
QU
études techniques et recherche) reçoivent des prestations de centres auxiliaires :
DI
RI
gestion du personnel, gestion des bâtiments, gestion du matériel, prestations JU
ES
coûts imputés aux coûts de revient et non aux coûts de production. Cela évite
S
DE
m:o
x.c
vo
lar
o
3. Application
ch
1.s
uh
69
50950_ComptaGest_p001p124 Page 70 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
Stocks initiaux de produits
80
22
Achats du mois de janvier N fabriqués
23
:10
63
Prix Coût
21
Quantité Quantité
25
unitaire unitaire
32
T:3
TA
Lanoline 300 kg 44 Mélange
ET
malaxé 40 kg 96
-S
Glycérine 400 kg 18
ES
AL
CI
SO
Entrées en stocks Sorties de stocks
ET
de produits fabriqués de produits fabriqués
S
UE
IQ
Mélange malaxé 600 kg Mélange malaxé 550 kg dont 110 pour la
OM
ON
Pots A remplis 1 000 fabrication de pots A et
EC
Pots B remplis 2 000 440 pour la fabrication
ES
de pots B
QU
DI
RI
JU
Toutes les sorties de stock sont évaluées au coût moyen pondéré mensuel arrondi au cen-
ES
NC
time.
IE
SC
S
et 200 pour B.
vo
lar
o
Charges indirectes
ch
1.s
uh
70
50950_ComptaGest_p001p124 Page 71 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
SOLUTION
Pour le calcul des coûts de production, un schéma du processus de fabrication
peut s'avérer utile en symbolisant les stockages par un triangle :
Pots A
vides
Pots A
Matière pleins
L Coût de Coût de
produc- produc-
5
tion des
:10
tion du
80
produits Pots B
22
produit
23
condi- pleins
:10
Matière malaxé
63
G tionnés
21
25
32
T:3
TA
ET
-S
Pots B
ES
AL
vides
CI
SO
ET
S
Calcul des prix d'achat
UE
IQ
OM
ON
Matière L Matière G Total
EC
ES
Achats en quantités 300 400
QU
DI
RI
Prix unitaire 44 18
JU
ES
m:o
Nombre d'unités
o
ch
assiette de frais
Coût de l'unité
d'œuvre ou taux 0,10 50 2
de frais
71
50950_ComptaGest_p001p124 Page 72 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
80
22
23
Élément Quantité en kg Coût unitaire Montant
:10
63
Lanoline 250 48,45 12 112,5
21
25
32
Glycérine 360 19,81 7 131,6
T:3
TA
Main-d'œuvre 520 24,81 12 480,8
ET
-S
Charges indirectes 26 000,8
ES
AL
CI
Produit malaxé 600 57 724,10
SO
ET
S
UE
40 × 96 + 57 724,10
IQ
CMP du produit malaxé : -----------------------------------------------
- = 96,20
OM
40 + 600
ON
EC
ES
Pour les pots vides, aucun achat n'ayant eu lieu dans la période, le CMP est égal
QU
DI
au coût du stock initial.
RI
JU
ES
NC
Modèle A Modèle B
TE
CUL
Coût Coût
FA
unitaire unitaire
o
x.c
vo
directe
Charges indirectes 1 000 2 2 000 2 000 2 4 000
conditionnement
Pots vides 1 000 1,50 1 500 2 000 2,60 5 200
Total 1 000 16,48 16 482 2 000 28,16 56 328
72
50950_ComptaGest_p001p124 Page 73 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
5
:10
9451 Stock produit malaxé 52 910
80
22
9412 Stock pots A 1 500
23
:10
9413 Stock pots B 5 200
63
905 Charges réfléchies 7 200
21
25
9272 Centre conditionnement 6 000
32
T:3
TA
ET
-S
ES
AL
EXERCICES : série 10.
CI
SO
ET
S
UE
MOTS-CLÉS
IQ
OM
ON
• Commandes • Coût de production • Produits finis
EC
ES
• Produits intermédiaires • Produits semi-finis
QU
DI
RI
JU
ES
NC
IE
SC
S
DE
TE
CUL
FA
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
m:o
x.c
vo
lar
o
ch
1.s
uh
73
50950_ComptaGest_p001p124 Page 74 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Chapitre 11
LES COÛTS
DE PRODUCTION
5
PRODUITS EN COURS,
:10
80
22
23
PRODUITS DÉRIVÉS
:10
63
21
25
32
T:3
TA
ET
1. Les produits en cours
-S
ES
2. Les produits dérivés
AL
CI
SO
ET
S
UE
IQ
OM
ON
Dans le chapitre précédent, nous avons considéré que la somme des consomma-
EC
tions de matières, de main-d’œuvre directe et de charges de centres pour la fabri-
ES
QU
cation donnait les coûts de production.
DI
RI
JU
En réalité le problème peut être compliqué :
ES
NC
– par le fait que certaines productions ou certains services peuvent ne pas être
S
DE
1.1 Principe
En fin de période de calcul, la totalité de la fabrication peut ne pas être achevée.
Dans ce cas, une partie des charges de la période concerne la fraction des
produits(1) qui reste en cours de fabrication.
74
50950_ComptaGest_p001p124 Page 75 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
Charges de la période n
En-cours En-cours
en fin(1) en fin(1)
de période n–1 de période n
Coût de la production
terminée en n
5
:10
80
22
23
:10
63
21
25
32
Coût de production = charges de la période + en-cours initiaux – en cours finals
T:3
TA
ET
EXEMPLE : l'entreprise MEURAMA fabrique des armoires en orme massif. Un atelier
-S
ES
« Découpe » fournit les planches aux dimensions requises à un atelier « Assemblage »,
AL
CI
dans lequel les armoires sont montées avant d'être livrées à un centre « Finition ».
SO
ET
Au mois de mars, on a enregistré pour le centre « Assemblage » 153 750 € de charges
S
UE
ainsi réparties :(1)
IQ
OM
ON
– consommation de planches : 88 000 €
EC
ES
– main-d'œuvre directe : 47 250 € ;
QU
DI
– charges indirectes : 18 500 €.
RI
JU
ES
Au cours de ce mois 100 armoires terminées ont été livrées au centre « Finition ». Un cer-
NC
IE
tain nombre de ces armoires (15) étaient déjà en cours de fabrication au début du mois,
SC
S
sur lesquelles des charges avaient déjà été engagées en février. En revanche, en fin de mois,
DE
TE
25 armoires restent en cours de fabrication, sur lesquelles des charges ont été engagées en
UL
mars, mais qui n'entreront en stock de produits finis qu'au mois d'avril.
C
FA
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
m:o
x.c
75
50950_ComptaGest_p001p124 Page 76 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09
A. Évaluation globale
On considère qu'un en-cours représente une fraction de produit fini.
Supposons que, dans notre exemple, cette fraction soit de 1/4 pour l'en-cours initial
comme pour l'en-cours final.
Les 153 750 € de charges doivent donc être imputées :
5
:10
80
– aux (100 – 15) soit 85 armoires commencées et terminées en mars ;
22
23
– pour partie aux 15 armoires en cours de fabrication en début de période qui ont
:10
63
reçu encore 3/4 des charges et sont donc équivalentes à (3) (15)/4 = 11,25
21
25
armoires ;
32
T:3
– pour partie aux 25 armoires en cours en fin de période, équivalentes à 25/4 uni-
TA
ET
tés, soit 6,25 unités.
-S
ES
La production équivalente de la période est donc : 85 + 11,25 + 6,25, soit
AL
CI
102,50 unités. Elle est aussi égale à :
SO
ET
S
UE
IQ
OM
Production terminée + en-cours final – en-cours initial
ON
pendant la période
EC
ES
QU
évalués en unités équivalentes
DI
RI
JU
ES
Le coût par unité terminée est donc de 153 750/102,5 = 1 500 € et par unité en
CUL
Supposons que l'on ait obtenu le même coût unitaire, soit (15)(375) = 5 625 €, on
aura donc :
coût des armoires terminées = en-cours + charges de – en-cours
initial la période final
5 625 + 153 750 – 9 375 = 150 000
Il faut donc bien faire la différence entre « production équivalente de la
période » et « production terminée ».
76
50950_ComptaGest_p001p124 Page 77 Mardi, 9. janvier 2007 9:56 09