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FA117402 ISSN 0335-3931

NF ISO 14004
Décembre 2004

Indice de classement : X 30-204

ICS : 03.120.20 ; 13.020.10

Systèmes de management environnemental


Lignes directrices générales
concernant les principes, les systèmes
et les techniques de mise en œuvre

E : Environmental management systems — General guidelines on principles,


systems and support techniques
D : Umweltmanagementsysteme — Allgemeiner Leitfaden liber die Prinzipien,
Systeme und Anwendungsmethoden
© AFNOR 2004 — Tous droits réservés

Norme française homologuée


par décision du Directeur Général d'AFNOR le 20 novembre 2004 pour prendre effet
le 20 décembre 2004.
Remplace la norme homologuée NF ISO 14004, de novembre 1996.

Correspondance Le présent document reproduit intégralement la Norme internationale


ISO 14004:2004.

Analyse La prise de conscience de l’enjeu que représente la protection de l’environnement


aboutit à une demande de référentiels qui puissent permettre aux acteurs socio-éco-
nomiques d’évaluer leurs activités vis-à-vis de l’environnement, de mettre en œuvre
et de démontrer leur engagement pour sa protection. Pour répondre à cette
demande, le présent document donne des recommandations relatives à l’élabora-
tion, la mise en œuvre, la mise à jour et l’évaluation d’un système de management
environnemental. L’utilisation de ces lignes directrices doit permettre de mettre en
œuvre et rendre efficace ce système.

Descripteurs Thésaurus International Technique : protection de l’environnement, gestion, défi-


nition, principe, contrôle de conformité, mise en œuvre, planification, vérification,
audit de qualité.

Modifications Par rapport au document remplacé, révision de la norme.

Corrections

Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, avenue Francis de Pressensé — 93571 Saint-Denis La Plaine Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.fr

© AFNOR 2004 AFNOR 2004 1er tirage 2004-12-P


Outils d’aide au management environnemental AFNOR X30U

Membres de la commission de normalisation


Président : M GAUTHIER
Secrétariat : MLLE BRUN — AFNOR

M ALLOT PSA — PEUGEOT SA

M ARMAND EPE — ENTREPRISES POUR L’ENVIRONNEMENT

M BARETH FIEEC
M BASSET SCHNEIDER ELECTRIC INDUSTRIES SAS

MME BERTON UTAC UDS

M BIZEC EPE — ENTREPRISES POUR L’ENVIRONNEMENT

MME BOEGLIN ADEME

M BOLZE ECO EMBALLAGES

M BOUCHER AFNOR
MME BRICOUT EPE — ENTREPRISES POUR L’ENVIRONNEMENT

MLLE BRUN AFNOR

MME CERVONI GAZ DE FRANCE — DION RECHERCHE


MME CREUZET AESN — AGENCE EAU SEINE NORMANDIE

MME DUBOSCLARD SPMP

M EL OUAFI ENTIME

MME FAFIN FIEEC

MLLE FRANON AFNOR

MME GAILLARDE-THANNBERGER ADEME

M GANIER CETIM

M GAUCHER INERIS

M GAUTHIER SECHE ENVIRONNEMENT

M GONNET TOTAL SA

M GUINUT PEUGEOT CITROEN AUTOMOBILES

M HETZEL HSE MANAGEMENT

M JONQUIERES AEDIA CONSEIL

M JOUNOT AFNOR

M LABAIG BNPP

M LABOUZE BIO INTELLIGENCE SERVICE

M LAGARONNE APDD

M LANGERON DIGITIP SPIC SQUALPI


M LAURAIRE SCHNEIDER ELECTRIC INDUSTRIES

MME LE BOCQ EDF R&D

M LECOULS EPE — ENTREPRISES POUR L’ENVIRONNEMENT


M LEGER NATURE ET PROGRES

M LESTAGE ADEME

M LLUANSI CIE SAINT GOBAIN

MME MARAL DION PREVENTION POLLUTIONS RISQUES


—3— NF ISO 14004:2004

M MARIE RENAULT SAS

M MAZODIER CONSEIL GENERAL DU GREF

DR MILLET ENSAM
MME MORRONI OCCES

M PEYRICHOU EDF R&D

M PONTHIER AIMCC

MME QUAIREL UNIVERSITE PARIS IX DAUPHINE

M RAULINE ESSO SAF

M ROUMIEUX AEDIA CONSEIL

M SALAMITOU EPE — ENTREPRISES POUR L’ENVIRONNEMENT

MME SANCHO DGCCRF

MME SAVEANT COFRAC

M SCHIESSER APEDEC

M STRACZEK AFAQ

M SYLVESTRE EXXONMOBIL CHEMICAL FRANCE

M TROADEC ALIAXIS SERVICES

M VENTERE DION PREVENTION POLLUTIONS RISQUES

M VICARD STRATENE

M WETTERWALD ROHM AND HAAS FRANCE SAS

Liste complémentaire d’experts ayant participé à l’élaboration de la norme :


Rapporteur du Groupe de Travail : M SALAMITOU (EPE)

MME BECUWE HEI

M BOURDILA FNE (FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT)


M CROS ATOFINA

MME DEL CERRO AFNOR

MME LAFON MARIE-FRANCE LAFON 14001 — CONSEIL

M MERY CEMAGREF
ISO 14004:2004(F)

Sommaire Page

1 Domaine d'application ......................................................................................................................... 1


2 Références normatives ....................................................................................................................... 1
3 Termes et définitions ........................................................................................................................... 1
4 Éléments du système de management environnemental ................................................................ 5
4.1 Généralités ........................................................................................................................................... 5
4.2 Politique environnementale ................................................................................................................ 8
4.3 Planification ....................................................................................................................................... 11
4.4 Mise en œuvre et fonctionnement ................................................................................................... 21
4.5 Contrôle .............................................................................................................................................. 32
4.6 Revue de direction ............................................................................................................................ 35
Annexe A (informative) Exemples de liens entre les éléments du système de management
environnemental ........................................................................................................................................ 39
Bibliographie .............................................................................................................................................. 44

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ISO 14004:2004(F)

Avant-propos
L'ISO (Organisation internationale de normalisation) est une fédération mondiale d'organismes nationaux de
normalisation (comités membres de l'ISO). L'élaboration des Normes internationales est en général confiée
aux comités techniques de l'ISO. Chaque comité membre intéressé par une étude a le droit de faire partie du
comité technique créé à cet effet. Les organisations internationales, gouvernementales et non
gouvernementales, en liaison avec l'ISO participent également aux travaux. L'ISO collabore étroitement avec la
Commission électrotechnique internationale (CEI) en ce qui concerne la normalisation électrotechnique.

Les Normes internationales sont rédigées conformément aux règles données dans les Directives ISO/CEI,
Partie 2.

La tâche principale des comités techniques est d'élaborer les Normes internationales. Les projets de Normes
internationales adoptés par les comités techniques sont soumis aux comités membres pour vote. Leur
publication comme Normes internationales requiert l'approbation de 75 % au moins des comités membres
votants.

L'attention est appelée sur le fait que certains des éléments du présent document peuvent faire l'objet de droits
de propriété intellectuelle ou de droits analogues. L'ISO ne saurait être tenue pour responsable de ne pas avoir
identifié de tels droits de propriété et averti de leur existence.

L'ISO 14004 a été élaborée par le comité technique ISO/TC 207, Management environnemental, sous-comité
SC 1, Systèmes de management environnemental.

Cette deuxième édition annule et remplace la première édition (ISO 14004:1996), dont elle constitue une
révision technique.

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ISO 14004:2004(F)

Introduction

De plus en plus soucieux du respect et de l´amélioration continue de la qualité de l´environnement, des


organismes de toutes tailles et de tous types attachent une importance croissante aux impacts
environnementaux potentiels de leurs activités, produits et services. Les parties intéressées, qu´elles soient
internes ou externes, ont tendance à considérer comme prioritaires la performance environnementale d´un
organisme. Une bonne performance environnementale implique que tout l´organisme s´engage dans une
approche systématique doublée d´une volonté d´amélioration continue du système de management
environnemental (SME).

La présente Norme internationale a pour principal objectif d´aider les organismes qui souhaitent mettre en
œuvre ou améliorer un système de management environnemental et ainsi améliorer leur performance
environnementale. La présente Norme internationale est cohérente avec le concept de développement durable
et compatible avec des cadres culturels, sociaux et organisationnels différents et avec d'autres systèmes de
management.

La présente Norme internationale peut être utilisée par des organismes de tous types, de toutes tailles et de
tous niveaux de maturité, ainsi que dans tous les secteurs et dans toutes les régions. Les besoins spécifiques
des petites et moyennes entreprises (PME) sont couverts, et la présente Norme internationale s'adapte à leurs
besoins et favorise leur utilisation d'un système de management environnemental.

La présente Norme internationale fait partie de la série des normes sur le management environnemental
établies par l'ISO/TC 207. Dans cette série, seul l’ISO 14001 contient des exigences qui peuvent être
objectivement auditées à des fins de certification/enregistrement ou d´autodéclaration. La présente Norme
internationale contient des exemples, des descriptions et des options qui aident à la fois à mettre en œuvre un
système de management environnemental, et aussi à consolider son articulation avec le management global
de l´organisme. Même si les lignes directrices de la présente Norme internationale sont cohérentes avec le
modèle de système de management environnemental de l'ISO 14001, elles n'ont pas pour objet de fournir une
interprétation des exigences de l'ISO 14001. Afin de faciliter l'utilisation de la présente Norme internationale,
les paragraphes de l'Article 4 sont numérotés de la même façon que dans l'ISO 14001. Néanmoins, des
paragraphes supplémentaires ont été ajoutés en fin de chapitre (par exemple 4.3.1.1 ou 4.3.3.3), lorsqu'il a été
jugé utile d'ajouter ou de détailler des recommandations supplémentaires pour aider à la mise en œuvre
effective d'un système de management environnemental. À côté de la présente Norme internationale et de
l'ISO 14001, il y a de nombreuses autres Normes de management environnemental dans la série des Normes
internationales établies par l'ISO/TC 207. La référence et la description de ces Normes peuvent être trouvées
dans la publication de l'ISO La famille des Normes internationales ISO 14000.

La présente Norme internationale décrit les éléments d'un système de management environnemental et fournit
aux organismes des lignes directrices sur la façon d'établir, de mettre en œuvre, de tenir à jour et d'améliorer un
système de management environnemental. Un tel système peut substantiellement améliorer la capacité d'un
organisme à anticiper, identifier et gérer ses interactions avec l'environnement, à répondre à ses objectifs
environnementaux, ainsi qu'à s'assurer de sa conformité aux exigences légales applicables et aux autres
exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit.

Des exemples et approches sont présentés dans la présente Norme internationale dans un but illustratif. Ils ne
sont pas censés représenter toutes les possibilités et ne s'adaptent pas forcément à toutes les organisations.
Lors de la conception, de la mise en œuvre ou de l'amélioration d'un système de management
environnemental, il convient que l'organisme choisisse une approche adaptée à ses propres circonstances. Le
management environnemental fait partie intégrante du système global de management d´un organisme. La
conception d´un système de management environnemental résulte d´un processus dynamique et interactif. La
structure, les responsabilités, les pratiques, les procédures, les procédés et les ressources nécessaires à la
mise en œuvre de politiques, d´objectifs et de cibles en matière d´environnement peuvent être coordonnés avec
les efforts existant déjà dans d´autres domaines (comme l´exploitation, les finances, la qualité, l´hygiène et la
sécurité au travail).

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ISO 14004:2004(F)

Pour faciliter la lecture et la compréhension de la présente Norme internationale, des conseils pratiques et des
lignes directrices générales sont présentés séparément et sont encadrés.

Les principales tâches des responsables intervenant dans l'établissement, la mise en œuvre, la tenue à jour ou
l'amélioration d'un système de management environnemental comprennent le besoin de

— considérer le management environnemental comme une priorité majeure de l´organisme,

— établir et entretenir des contacts et des relations constructives avec les parties intéressées, qu´elles soient
internes ou externes,

— identifier les aspects environnementaux des activités, produits et services de l´organisme,

— identifier les exigences légales et les autres exigences auxquelles l'organisme a souscrit, relatives aux
aspects environnementaux de l'organisme,

— s'assurer l'engagement de la direction et de toutes les personnes travaillant pour ou pour le compte de
l'organisme pour la protection de l'environnement, en précisant clairement le partage des responsabilités
techniques et personnelles,

— encourager la planification environnementale sur toute la durée du cycle de vie du produit ou du service,

— établir un processus permettant d´atteindre les objectifs et cibles environnementaux,

— mettre à disposition les ressources suffisantes et appropriés, y compris la formation, pour assurer la
conformité aux exigences légales applicables et aux autres exigences applicables auxquelles l'organisme a
souscrit, et pour atteindre les objectifs et cibles environnementaux et s´y maintenir dans la durée,

— évaluer la performance environnementale par rapport à la politique environnementale de l´organisme et aux


objectifs et cibles environnementaux, et chercher, le cas échéant, à les améliorer,

— établir un processus de management permettant d´auditer et de passer en revue le système de


management environnemental, ainsi que d´identifier les opportunités d´amélioration du système et de la
performance environnementale qui en résulte, et

— encourager les sous-traitants et les fournisseurs à établir un système de management environnemental.

Les organismes peuvent utiliser la présente Norme internationale ou d'autres documents ISO couvrant des
sujets voisins de différentes manières, y compris

— en tant que lignes directrices pour établir, mettre en œuvre, tenir à jour ou améliorer leur propre système de
management environnemental, étant entendu que la présente Norme internationale n'a pas pour objet de
servir de base à une autodéclaration ou à d'autres fins d'attestation de conformité, et

— en soutien à la mise en œuvre ou à l'amélioration de son système de management environnemental.

Le choix va dépendre de facteurs tels que

— les buts de l´organisme,

— la maturité du système de management de l´organisme (c'est-à-dire si l'organisme a un système de


management en place capable d'intégrer les préoccupations environnementales),

— les avantages et les inconvénients possibles, déterminés par des facteurs tels que la position actuelle et
souhaitée de l'organisme sur le marché, son image, ses relations avec l´extérieur et le point de vue des
parties intéressées, et

— la taille de l´organisme.

Un système de management environnemental effectif contribue à ce qu'un organisme évite, réduise ou maîtrise
les impacts environnementaux négatifs de ses activités, produits et services, assure la conformité aux
exigences légales applicables et aux autres exigences auxquelles l'organisme a souscrit, et aide à
l'amélioration continue de la performance environnementale.

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ISO 14004:2004(F)

Avoir un système de management environnemental peut aider un organisme à donner confiance aux parties
intéressées sur le fait
— qu´il existe un engagement de la direction à satisfaire aux dispositions de sa politique et de ses objectifs et
cibles,
— que l´accent est mis sur la prévention,
— qu´il peut faire la preuve de l´importance qu´il accorde aux questions environnementales et de sa
conformité aux exigences, et
— que la conception du système inclut le processus d´amélioration continue.

La mise en œuvre d´un système de management environnemental peut engendrer des bénéfices du point de
vue économique. Un organisme dont le système de management comprend un système de management
environnemental a une structure qui permet de peser et d´intégrer les intérêts économiques et
environnementaux. Ces bénéfices peuvent aussi être identifiés de façon à démontrer aux parties intéressées
l´avantage que représente, pour l'organisme, la mise en place d´un bon système de management
environnemental. Ce dernier offre également à l´organisme la possibilité de lier les objectifs et cibles
environnementaux à des résultats financiers spécifiques et, ainsi, de garantir l´affectation des ressources
disponibles aux endroits où leur exploitation assure une rentabilité maximale en termes économiques et
environnementaux. La mise en œuvre d´un système de management environnemental peut se traduire, pour
l´organisme, par un gain de compétitivité significatif.

Outre l'amélioration de la performance environnementale, les bénéfices potentiels dégagés par la mise en
place d´un système de management environnemental efficace comprennent
— l´assurance apportée aux consommateurs de l´engagement à un management démontrable de
l´environnement,
— le maintien de bonnes relations avec le public et avec les instances locales,
— la satisfaction aux critères des investisseurs et la facilitation de l´accès aux emprunts,
— l´obtention d´assurances au meilleur prix,
— l´amélioration de l´image de marque et de la part du marché,
— l´amélioration du contrôle des dépenses,
— la limitation des incidents qui impliquent des responsabilités,
— la préservation des matières premières et de l´énergie,
— la simplification des démarches d´obtention des permis et des autorisations, tout en satisfaisant à leurs
exigences,
— le développement de la sensibilisation environnementale des fournisseurs, des sous-traitants et des autres
personnes travaillant pour ou pour le compte de l'organisme,
— l´encouragement au développement et au partage de solutions aux questions environnementales, et
— l´amélioration des relations entre l'industrie et les pouvoirs publics.

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viii
NORME INTERNATIONALE ISO 14004:2004(F)

Systèmes de management environnemental — Lignes


directrices générales concernant les principes, les systèmes et
les techniques de mise en œuvre

1 Domaine d'application
La présente Norme internationale donne des lignes directrices concernant l'établissement, la mise en œuvre, la
mise à jour et l'amélioration d'un système de management environnemental, en indiquant comment le
coordonner aux autres systèmes de management existants.

NOTE Bien que le système de management environnemental n'ait pas pour objet de traiter des questions relatives à
l'hygiène et à la sécurité au travail, ces dernières peuvent être y incluses lorsque l'organisme cherche à mettre en œuvre un
système de management intégré de l'environnement et de l'hygiène et la sécurité au travail.

Ces lignes directrices sont applicables à tout organisme, indépendamment de sa taille, de sa localisation, de sa
nature ou de son niveau de maturité.

Les lignes directrices de la présente Norme internationale sont cohérentes avec le modèle de systèmes de
management environnemental de l'ISO 14001, mais n'ont pas pour objet de fournir une interprétation des
exigences de l'ISO 14001.

2 Références normatives
Aucune référence normative n'est citée. Cet article est inclus de manière à retenir une numérotation des
articles identique à celle de la précédente édition (ISO 14004:1996).

3 Termes et définitions
Pour les besoins du présent document, les termes et définitions suivants s'appliquent.

3.1
auditeur
personne ayant la compétence pour réaliser un audit

[ISO 9000:2000, 3.9.9]

3.2
amélioration continue
processus récurrent d´enrichissement du système de management environnemental (3.9) afin d'obtenir des
améliorations de la performance environnementale (3.11) globale en cohérence avec la politique
environnementale (3.13) de l´organisme (3.20)
NOTE Le processus ne nécessite pas d´être appliqué dans tous les domaines d´activité simultanément.

[ISO 14001:2004, 3.2]

3.3
correction
action visant à éliminer une non-conformité (3.18) détectée

NOTE Adapté de l'ISO 9000:2000, 3.6.6.

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ISO 14004:2004(F)

3.4
action corrective
action visant à éliminer la cause d'une non-conformité (3.18) détectée

[ISO 14001:2004, 3.3]

3.5
document
support d'information et l'information qu'il contient

NOTE 1 Le support peut être papier, disque informatique magnétique, électronique ou optique, photographie ou
échantillon étalon ou une combinaison de ceux-la.

NOTE 2 Adapté de l'ISO 9000:2000, 3.7.2.

[ISO 14001:2004, 3.4]

3.6
environnement
milieu dans lequel un organisme (3.20) fonctionne, incluant l'air, l'eau, le sol, les ressources naturelles, la flore,
la faune, les êtres humains et leurs interrelations

NOTE Dans ce contexte, le milieu s'étend de l'intérieur de l'organisme (3.20) au système global.

[ISO 14001:2004, 3.5]

3.7
aspect environnemental
élément des activités, produits ou services d'un organisme (3.20) susceptible d'interactions avec
l'environnement (3.6)

NOTE Un aspect environnemental significatif a ou peut avoir un impact environnemental (3.8) significatif.

[ISO 14001:2004, 3.6]

3.8
impact environnemental
toute modification de l'environnement (3.6), négative ou bénéfique, résultant totalement ou partiellement des
aspects environnementaux (3.7) d'un organisme (3.20)

[ISO 14001:2004, 3.7]

3.9
système de management environnemental
SME
composante du système de management d'un organisme (3.20) utilisée pour développer et mettre en œuvre
sa politique environnementale (3.13) et gérer ses aspects environnementaux (3.7)

NOTE 1 Un système de management est un ensemble d'éléments liés entre eux utilisé pour établir une politique et des
objectifs et pour atteindre ces objectifs.

NOTE 2 Un système de management comprend la structure organisationnelle, les activités de planification, les
responsabilités, les pratiques, les procédures (3.23), les procédés et les ressources.

[ISO 14001:2004, 3.8]

3.10
objectif environnemental
but environnemental général qu'un organisme (3.20) se fixe en cohérence avec la politique
environnementale (3.13)

[ISO 14001:2004, 3.9]

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ISO 14004:2004(F)

3.11
performance environnementale
résultats mesurables du management d'un organisme (3.20) de ses aspects environnementaux (3.7)

NOTE Dans le contexte des systèmes de management environnemental (3.9), les résultats peuvent être mesurés par
rapport à la politique environnementale (3.13) de l'organisme (3.20), aux objectifs environnementaux (3.10), aux
cibles environnementales (3.14) et aux autres exigences de performance environnementale.

[ISO 14001:2004, 3.10]

3.12
indicateur de performance environnementale
IPE
expression spécifique qui fournit des informations sur la performance environnementale (3.11) d'un
organisme (3.20)

[ISO 14031:1999, 2.10]

3.13
politique environnementale
expression formelle par la direction à son plus haut niveau des intentions générales et des orientations de
l'organisme (3.20) relatifs à sa performance environnementale (3.11)

NOTE La politique environnementale fournit un cadre pour mener des actions et établir des objectifs environnementaux
(3.10) et des cibles environnementales (3.14).

[ISO 14001:2004, 3.11]

3.14
cible environnementale
exigence de performance détaillée, pouvant s'appliquer à l'ensemble ou à une partie de l'organisme (3.20), qui
résulte des objectifs environnementaux (3.10), et qui doit être fixée et réalisée pour atteindre ces objectifs

[ISO 14001:2004, 3.12]

3.15
partie intéressée
individu ou groupe concerné ou affecté par la performance environnementale (3.11) d'un organisme (3.20)

[ISO 14001:2004, 3.13]

3.16
audit interne
processus systématique, indépendant et documenté en vue d'obtenir et d'évaluer des preuves d'audit de
manière objective afin de déterminer dans quelle mesure les critères d'audit du système de management
environnemental définis par l'organisme (3.20) sont respectés

NOTE Dans de nombreux cas, en particulier pour les petites entreprises, l'indépendance peut être démontrée par
l'absence de responsabilité dans l'activité auditée.

[ISO 14001:2004, 3.14]

3.17
indicateur de performance de management
IPM
indicateur de performance environnementale (3.12) qui fournit des informations sur les efforts accomplis par
la direction pour influencer la performance environnementale (3.11) d'un organisme (3.20)

[ISO 14031:1999, 2.10.1]

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ISO 14004:2004(F)

3.18
non-conformité
non-satisfaction d'une exigence

[ISO 9000:2000, 3.6.2]

3.19
indicateur de performance opérationnelle
IPO
indicateur de performance environnementale (3.12) qui fournit des informations sur la performance
environnementale (3.11) relative aux opérations d'un organisme (3.20)

[ISO 14031:1999, 2.10.2]

3.20
organisme
compagnie, société, firme, entreprise, autorité ou institution, ou partie ou combinaison de celles-la, à
responsabilité limitée ou d'un autre statut, de droit public ou privé, qui a sa propre structure fonctionnelle et
administrative

NOTE Dans les organismes constitués de plusieurs unités opérationnelles, une unité isolée peut être définie comme un
organisme.

[ISO 14001:2004, 3.16]

3.21
action préventive
action visant à éliminer la cause d'une non-conformité (3.18) potentielle

[ISO 14001:2004, 3.17]

3.22
prévention de la pollution
utilisation de procédés, pratiques, matériaux, produits, services ou énergie pour empêcher, réduire ou maîtriser
(séparément ou par combinaison) la création, l'émission ou le rejet de tout type de polluant ou déchet, afin de
réduire les impacts environnementaux (3.8) négatifs

NOTE La prévention de la pollution peut inclure la réduction ou l'élimination à la source, les modifications de procédés,
produits ou services, l'utilisation efficace des ressources, la substitution de matériaux et d'énergie, la réutilisation, la
récupération, la valorisation par recyclage et le traitement.

[ISO 14001:2004, 3.18]

3.23
procédure
manière spécifiée d'effectuer une activité ou un processus

NOTE 1 Les procédures peuvent être documentées ou non.

NOTE 2 Adapté de l'ISO 9000:2000, 3.4.5.

[ISO 14001:2004, 3.19]

3.24
enregistrement
document (3.5) faisant état de résultats obtenus ou apportant la preuve de la réalisation d'une activité

NOTE Adapté de l'ISO 9000:2000, 3.7.6.

[ISO 14001:2004, 3.20]

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ISO 14004:2004(F)

4 Éléments du système de management environnemental

4.1 Généralités

4.1.1 Le modèle de système de management environnemental

Le système de management environnemental décrit dans la présente Norme internationale suit le modèle de
management Planifier-Mettre en œuvre-Contrôler-Agir (Plan-Do-Check-Act, PDCA). Le modèle du système de
management environnemental et le processus d'amélioration continue sont illustrés à la Figure 1. Pour plus
d'information sur le modèle PDCA, se reporter aux Conseils pratiques — Le modèle de système de
management environnemental.

Figure 1 — Modèle de système de management environnemental pour la présente Norme internationale

Un système de management environnemental doit être vu comme une structure organisationnelle qui fait
l´objet d´une surveillance continue et d´une revue périodique, afin de fournir des orientations effectives pour le
management environnemental, en réponse aux changements de facteurs internes ou externes. Il convient que
chaque niveau de l´organisme accepte sa responsabilité quant aux progrès à réaliser en matière de protection
de l´environnement, lorsque cela lui est applicable.

Lorsque l'organisme met en place un système de management environnemental pour la première fois, il
convient que l´organisme commence par construire le système de management environnemental là où il en
retirera un bénéfice évident, par exemple en réalisant des économies immédiates, en concentrant ses efforts
sur la conformité aux règlements, notamment sur ses aspects environnementaux significatifs. Le système de
management environnemental commençant à prendre forme, l'organisme pourra alors se doter des
procédures, des programmes et des techniques qui lui permettront d´améliorer encore sa performance
environnementale. Puis, la maturité du système de management environnemental aidant, les considérations
environnementales peuvent être intégrées dans toutes les décisions d´entreprise.

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ISO 14004:2004(F)

Conseils pratiques — Le modèle de système de management environnemental

Le PDCA est un processus continu et itératif qui permet à un organisme d'établir, de mettre en œuvre et de
tenir à jour sa politique environnementale (voir 4.2), basée sur l'engagement de la direction à son plus haut
niveau dans le système de management environnemental (voir 4.1.2). Une fois que l'organisme a évalué sa
situation par rapport à l'environnement en réalisant une analyse environnementale (voir 4.1.4), les étapes de
ce processus continu sont les suivantes.
a) Planifier: établir un processus de planification continue (voir 4.3) afin de permettre à l'organisme
1) d'identifier ses aspects environnementaux et les impacts environnementaux associés (voir 4.3.1),
2) d'identifier et de suivre les exigences légales applicables et les autres exigences applicables
auxquelles l'organisme a souscrit, et d'établir des critères internes de performance lorsque cela est
approprié (voir 4.3.2),
3) d'établir des objectifs et cibles environnementaux et de définir un (des) programme(s) pour les
atteindre (voir 4.3.3.1 et 4.3.3.2), et
4) de développer et d'utiliser des indicateurs de performance (voir 4.3.3.3).
b) Mettre en œuvre: mise en œuvre et fonctionnement du système de management environnemental (voir
4.4), à savoir,
1) créer des structures de management, attribuer les rôles et les responsabilités avec une autorité
suffisante,
2) mettre à disposition les ressources appropriées (voir 4.4.1),
3) former les personnes travaillant pour ou pour le compte de l'organisme et s'assurer de leur
sensibilisation et de leur compétence (voir 4.4.2),
4) établir des processus pour la communication interne et externe (voir 4.4.3),
5) établir et tenir à jour la documentation (voir 4.4.4),
6) établir et mettre en œuvre la maîtrise de la documentation (voir 4.4.5),
7) établir et tenir à jour la maîtrise opérationnelle (voir 4.4.6), et
8) s'assurer de la réponse aux situations d'urgence (voir 4.4.7).
c) Contrôler: évaluer les processus du système de management environnemental (voir 4.5), c'est-à-dire
1) surveiller et mesurer de façon continue (voir 4.5.1),
2) évaluer l'état de la conformité (voir 4.5.2),
3) identifier les non-conformités et mener les actions correctives et préventives (voir 4.5.3),
4) gérer les enregistrements (voir 4.5.4), et
5) conduire périodiquement des audits internes (voir 4.5.5).
d) Agir: passer en revue et améliorer le système de management environnemental (voir 4.6), à savoir,
1) conduire des revues de direction du système de management environnemental à intervalles
appropriés (voir 4.6.1), et
2) identifier les zones d'amélioration (voir 4.6.2).

Ce processus continu permet à l'organisme d'améliorer de manière continue son système de management
environnemental et sa performance environnementale globale.

4.1.2 Engagement et leadership de la direction à son plus haut niveau

Le succès dès les premières étapes de l'établissement ou de l´amélioration d´un système de management
environnemental implique l´engagement de la direction de l´organisme à son plus haut niveau, afin d´améliorer
le management environnemental de ses activités, produits et services. Son engagement et son leadership
permanents sont essentiels. L'identification des avantages que peut apporter un système de management

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ISO 14004:2004(F)

environnemental, tout comme les défis qu'un système de management environnemental peut éviter, peut aider
la direction à conforter ses engagements et son rôle.

4.1.3 Domaine d'application du système de management environnemental

Il est nécessaire que la direction à son plus haut niveau définisse le domaine d'application du système de
management environnemental de l'organisme. C'est-à-dire, qu'il convient que la direction à son plus haut
niveau détermine les limites de l'organisme auxquelles s'applique le système de management
environnemental. Une fois que le domaine d'application du système de management environnemental a été
clairement défini, il convient que toutes les activités, produits et services de l'organisme, inclus dans le domaine
d‘application, soient couverts par le système de management environnemental.

4.1.4 Analyse environnementale initiale

Il convient qu'un organisme qui ne possède pas de système de management environnemental établisse
initialement sa situation par rapport à l'environnement en réalisant une analyse environnementale. Le but de
cette analyse est de tenir compte de tous les aspects environnementaux des activités, produits et services de
l'organisme pour établir son système de management environnemental.

Les organismes qui possèdent déjà un système de management environnemental n'ont pas à entreprendre une
telle analyse, bien que celle-là puisse les aider à améliorer leur système de management environnemental.

Il convient que cette analyse couvre les quatre domaines principaux suivants:
a) l'identification des aspects environnementaux, y compris ceux associés aux conditions normales de
fonctionnement, aux conditions anormales dont le démarrage et l'arrêt, ainsi qu'aux situations d'urgence et
aux accidents;
b) l´identification des exigences légales applicables et des autres exigences applicables auxquelles
l'organisme a souscrit;
c) l'examen des pratiques et procédures environnementales existantes, incluant celles associées aux activités
d'achats et de sous-traitances;
d) l'évaluation des situations d'urgence et des accidents qui se sont déjà produits.

L'analyse peut aussi inclure d'autres considérations, telles que


— l´évaluation de la performance par rapport à des critères pertinents internes, à des normes externes, à des
règlements, à des codes de bonne pratique, à des principes et à des lignes directrices,
— les occasions d´améliorer la compétitivité, y compris les occasions de réaliser des économies,
— les points de vue des parties intéressées, et
— les fonctions ou les activités d´autres systèmes d´organisation qui peuvent améliorer ou pénaliser la
performance environnementale.

Les résultats de l'analyse peuvent être utilisés pour aider l'organisme à établir le domaine d'application de son
système de management environnemental, à développer ou enrichir sa politique environnementale, à établir
ses objectifs et cibles et à déterminer l'efficacité de son approche à assurer sa conformité aux exigences
légales applicables et aux autres exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit.

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Conseils pratiques — Analyse environnementale initiale

Les méthodes pouvant être utilisées pour examiner les pratiques et les procédures de management
environnemental comprennent
a) des interviews des personnes travaillant ou ayant travaillé pour ou pour le compte de l'organisme, afin de
déterminer le domaine d'application des activités, produits et services passés et présents de l'organisme;
b) l'évaluation des communications internes et externes qui ont été mises en place avec les parties
intéressées, y compris les plaintes, les événements liés aux exigences légales applicables et aux autres
exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit, les incidents et accidents environnementaux
intervenus;
c) la collecte d'informations liées aux pratiques actuelles de management, telles que
1) les procédures de contrôle de l'achat de produits chimiques dangereux,
2) le stockage et la manipulation des produits chimiques (par exemple double enveloppe, entretien des
locaux, stockage de produits chimiques incompatibles),
3) la maîtrise des émissions fugitives,
4) les méthodes d'élimination de déchets,
5) les équipements et la préparation nécessaires pour répondre aux situations d'urgence,
6) l'utilisation des ressources (par exemple l'utilisation des lumières en dehors des heures de travail),
7) la protection de la végétation et de l'habitat lors de la construction,
8) les changements des processus dans le temps (par exemple changement de modèle de rotation des
récoltes pouvant avoir des conséquences sur le passage des engrais dans l'eau),
9) les programmes de formation à l'environnement,
10) le processus pour la revue et l'approbation des procédures de maîtrise opérationnelle, et
11) le fait que les enregistrements de contrôle soient complets et/ou la facilité de retrait des
enregistrements anciens.

L'analyse peut être conduite en utilisant des listes de questions (check-lists), des diagrammes de procédés,
des interviews, des inspections directes et des mesures passées ou actuelles, des résultats d'audits
précédents et d‘autres analyses, selon la nature des activités, produits et services de l'organisme. Il convient
que les résultats de l'analyse soient documentés afin qu'ils puissent être utilisés pour la définition du domaine
d'application et pour l'établissement ou l'amélioration du système de management environnemental, y compris
sa politique environnementale.

4.2 Politique environnementale

Une politique environnementale établit pour un organisme ses principes d'action. Elle a pour objectif de fixer le
niveau de responsabilité vis-à-vis de l´environnement et le niveau de performance environnementale requis. Ce
niveau sert de référence pour évaluer toutes les actions ultérieures de l'organisme. Il convient que la politique
soit adaptée aux impacts environnementaux des activités, produits et services de l'organisme (couverts par le
domaine d'application du système de management environnemental) et serve de guide lors de l'établissement
de ses objectifs et cibles.

Un nombre croissant d´organismes internationaux, incluant des gouvernements, des associations industrielles
et des mouvements de citoyens, ont adopté des principes d'action. Ces principes ont permis aux organismes
de définir le domaine général de leur engagement pour la défense de l´environnement. Ils permettent
également de doter des organismes différents d´un certain nombre de valeurs communes. De tels principes
aident les organismes à mettre au point leur politique, qui est aussi unique que l´organisme pour lequel elle est
développée. La mise en place d´une politique environnementale relève de la responsabilité de la direction au
plus haut niveau de l´organisme. La politique environnementale peut être intégrée dans, ou associée à, d'autres
documents relatifs à la politique de l'organisme. La direction de l´organisme est responsable de la mise en
œuvre de la politique et de la mise à disposition des données qui permettront de la formuler ou de la modifier.

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Il convient que la politique soit communiquée à toutes les personnes travaillant pour ou pour le compte de
l'organisme. De plus, il convient que la politique soit mise à disposition du public (voir 4.4.3.2 pour quelques
éléments sur les méthodes de communication externe).

Lorsqu'il développe sa politique environnementale, il convient qu'un organisme tienne compte des points
suivants:
a) sa mission, sa vision, ses valeurs et ses convictions essentielles;
b) la coordination avec les autres politiques de l´organisme (par exemple en matière de qualité, et d´hygiène
et sécurité au travail);
c) les exigences des parties intéressées et la communication avec celles-là;
d) les principes fondamentaux;
e) les conditions locales ou régionales spécifiques;
f) son engagement de prévention de la pollution et d'amélioration continue;
g) son engagement de conformité aux exigences légales et aux autres exigences auxquelles l´organisme a
souscrit.

Conseils pratiques — Politique environnementale

Il convient que la politique environnementale reflète que toutes les activités, produits et services, inclus dans
le domaine d'application du système de management environnemental, peuvent avoir des impacts sur
l´environnement.

Les questions abordées dans la politique environnementale dépendent donc de la nature de l´organisme. Il
convient que la politique environnementale définisse les engagements de l´organisme, entre autres, à
a) se conformer ou dépasser les exigences légales applicables et les autres exigences applicables
auxquelles l'organisme a souscrit, relatives à ses aspects environnementaux,
b) prévenir la pollution (voir Conseils pratiques — Prévention des pollutions), et
c) améliorer de façon continue le système de management environnemental à travers le développement de
procédures d'évaluation de la performance environnementale et des indicateurs associés.

La politique environnementale peut aussi inclure d'autres engagements pour


d) minimiser les impacts environnementaux significatifs négatifs des nouveaux développements à travers
l'utilisation de procédures intégrées de management environnemental et la planification,
e) prendre en compte les aspects environnementaux dans la conception des produits, et
f) établir un exemple de leadership dans le domaine du management environnemental.

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Conseils pratiques — Prévention des pollutions

La prévention des pollutions peut être intégrée à la conception et au développement de nouveaux produits et
services, ainsi qu'au développement des procédés associés. De telles stratégies peuvent, par exemple aider
un organisme à préserver ses ressources ainsi qu'à réduire les déchets et les émissions associées à ses
produits et services (l'ISO/TR 14062 fournit des lignes directrices pour l'intégration de l'environnement dans la
conception et le développement).

La réduction à la source peut souvent être le moyen le plus efficace, en raison de son double avantage d'éviter
la production de déchets et d'émissions et, simultanément, de préserver les ressources. Malgré cela, la
prévention des pollutions par la réduction à la source n'est pas toujours applicable à toutes les circonstances
ni à tous les organismes. Il convient que l'organisme prenne en compte l'utilisation d‘une hiérarchisation des
approches pour la prévention des pollutions. Il convient qu'une telle hiérarchie donne la préférence à la
prévention des pollutions à la source. Elle peut être structurée comme suit:
a) réduction ou élimination à la source (y compris la prise en compte de l'environnement dans la conception
et le développement, le remplacement de matériaux, le changement de processus, produits et
technologies, et l'utilisation efficace des matériaux et des ressources énergétiques);
b) réutilisation interne ou recyclage (réutilisation ou recyclage de matériaux dans le processus ou dans
l'installation);
c) réutilisation externe ou recyclage (transfert de matériaux en dehors du site pour réutilisation ou recyclage);
d) valorisation et traitement (valorisation à partir de flux de déchets dans le site ou à l'extérieur, et traitement
des émissions et des rejets ou des déchets dans le site ou à l'extérieur, afin de réduire leurs impacts
environnementaux);
e) mécanismes de contrôle, tels que l'incinération ou le stockage contrôlé, lorsque cela est possible.
Toutefois, il convient que l'organisme n'utilise de telles méthodes qu'après que les autres options ont été
envisagées.

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4.3 Planification

Lignes directrices — Planification

La planification est une étape critique de la réalisation de la politique environnementale de l'organisme, ainsi
que de l'établissement, de la mise en œuvre et de la tenue à jour de son système de management
environnemental. Il convient que l'organisme ait un processus de planification qui comprenne les éléments
suivants:
a) l'identification des aspects environnementaux et la détermination de ceux ayant un caractère significatif;
b) l'identification des exigences légales applicables et des autres exigences applicables auxquelles
l'organisme a souscrit;
c) la détermination des critères de performance environnementale lorsque cela est adapté;
d) la définition des objectifs et cibles, et l'établissement d'un (ou de plusieurs) programme(s) pour les
atteindre.

Un tel processus de planification peut aider un organisme à concentrer ses ressources sur ceux de ses
secteurs qui sont les plus importants pour l'accomplissement de ses buts. L'information produite par le
processus de planification peut également être employée dans l'établissement et l'amélioration d'autres
parties du système de management environnemental, telles que la formation, la maîtrise opérationnelle, la
surveillance et le mesurage.

La planification est un processus continu. Elle est utilisée à la fois pour établir et mettre en application des
éléments du système de management environnemental et pour les tenir à jour et les améliorer, en se basant
sur l'évolution des circonstances ainsi que sur les entrées et les sorties du système de management
environnemental lui-même. Dans le cadre du processus de planification, il convient qu'un organisme prenne
en compte la façon dont il mesure et évalue sa performance pour satisfaire aux engagements de sa politique,
à ses objectifs et cibles et à ses autres critères de performance. Une approche qui peut être utile est d'établir
des indicateurs de performance pendant le processus de planification.
NOTE Voir les paragraphes 4.3.3.3 et 4.5.1 et l'ISO 14031 pour des lignes directrices sur les indicateurs de performance et l'évaluation.

4.3.1 Aspects environnementaux

4.3.1.1 Généralités

Un système de management environnemental efficace commence par identifier comment un organisme peut
interagir avec l'environnement (voir 4.3.1.2). Les éléments des activités, produits et services d'un organisme
pouvant interagir avec l'environnement sont appelés aspects environnementaux. Il peut s'agir, par exemple,
d'un rejet, d'une émission, de la consommation ou de la réutilisation d'un matériau, ou encore de la génération
de bruit. Il convient qu'un organisme mettant en place un système de management environnemental identifie
les aspects environnementaux qu'il a les moyens de maîtriser et ceux qu'il a les moyens d'influencer (voir
4.3.1.3).

Les modifications de l'environnement, qu'elles soient négatives ou bénéfiques, et qui résultent totalement ou
partiellement des aspects environnementaux, sont appelées impacts environnementaux. Les impacts négatifs
comprennent par exemple la pollution de l'air et l'épuisement des ressources naturelles. Les impacts
bénéfiques peuvent être par exemple l'amélioration de la qualité de l'eau ou du sol. La relation entre aspects
environnementaux et impacts environnementaux est une relation de cause à effet. Il convient que l'organisme
ait une bonne compréhension de ceux de ses aspects qui ont ou qui peuvent avoir des impacts significatifs sur
l'environnement, c'est-à-dire, les aspects environnementaux significatifs (voir 4.3.1.4).

Puisqu'un organisme peut avoir beaucoup d'aspects environnementaux et d'impacts associés, il convient qu'il
établisse des critères et une méthode pour déterminer ceux qu'il considère significatifs (voir 4.3.1.5). Il convient
de prendre en compte plusieurs facteurs lors de l'établissement de ces critères, tels que les caractéristiques
environnementales, l'information sur les exigences légales applicables et les autres exigences applicables
auxquelles l'organisme a souscrit, et les préoccupations des parties intéressées (internes et externes).

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Certains de ces critères peuvent être appliqués directement aux aspects environnementaux d'un organisme et
certains à leurs impacts environnementaux associés.

L'identification des aspects environnementaux significatifs et des impacts associés est nécessaire pour
déterminer les besoins de maîtrise et d'amélioration, ainsi que pour établir les priorités dans les actions de
management (voir 4.3.1.5). Il convient que la politique, les objectifs et cibles, la formation, la communication, la
maîtrise opérationnelle et les programmes de surveillance de l'organisme soient avant tout basés sur la
connaissance de ses aspects environnementaux significatifs, même s'il est également nécessaire de prendre
en compte des questions telles que les exigences légales applicables et les autres exigences applicables
auxquelles l'organisme a souscrit, ainsi que les points de vue des parties intéressées. L'identification des
aspects environnementaux significatifs est un processus continu qui améliore la compréhension des relations
d'un organisme avec l'environnement et qui contribue à l'amélioration continue de la performance
environnementale de l'organisme par le perfectionnement de son système de management environnemental.

Il n'existe pas d'approche unique pour l'identification des aspects environnementaux et des impacts
environnementaux, ni pour l'évaluation de leur importance, qui convienne à tous les organismes. Les lignes
directrices qui suivent ont donc pour objet d'expliquer les principaux concepts à ceux qui mettent en place ou
qui améliorent un système de management environnemental. Il convient que chaque organisme choisisse une
approche qui est appropriée à son domaine d'application, à sa nature et à sa taille et qui satisfait ses besoins
en termes de détail, de complexité, de temps, de coût et de disponibilité des données fiables. L'utilisation d'une
(de) procédure(s) pour mettre en pratique l'approche choisie peut aider à assurer une cohérence.

D'autres conseils et exemples additionnels sont contenus dans les paragraphes suivants et dans le
Tableau A.1.

4.3.1.2 Appréhender les activités, produits et services

La quasi-totalité des activités, produits et services ont des impacts sur l'environnement qui peuvent se produire
à chacune ou à toutes les étapes du cycle de vie de ces activités, produits ou services, c'est-à-dire, de
l'acquisition et la distribution des matières premières à l'utilisation et l'élimination. De tels impacts peuvent être
locaux, régionaux ou globaux, et à court ou long terme, et peuvent avoir des niveaux d'importance variables. Il
convient qu'un organisme appréhende les activités, produits et services qui entrent dans le domaine
d'application de son système de management environnemental. Il peut trouver utile de les regrouper pour
l'identification et l'évaluation des aspects environnementaux. Grouper ou classer les activités, produits et
services par catégories peut aider l'organisme à identifier des aspects environnementaux communs ou
semblables. Un groupe ou une catégorie peut être basé(e) sur des caractéristiques communes, telles qu'unités
d'organisation, localisations géographiques, organigrammes d'opérations, utilisation de matériaux et d'énergie
dans des groupes de produits, ou milieux environnementaux affectés (par exemple l'air, l'eau, la terre). Pour
être utiles, il convient que les catégories soient de taille assez large pour que leur examen soit pertinent et en
même temps assez petite pour être clairement appréhendées.

NOTE Voir l'ISO 14031 pour des exemples de catégories d'activités, produits et services.

4.3.1.3 Identification des aspects environnementaux

Il convient qu'un organisme identifie les aspects environnementaux entrant dans le domaine d'application de
son système de management environnemental qui sont associés à ses activités, produits et services passés,
en cours et prévus. Dans tous les cas, il convient que l'organisme prenne en compte les conditions de
fonctionnement normales et anormales, y compris l'arrêt, la mise en marche et l'entretien, ainsi que les
situations d'urgence et les accidents.

En plus de ces aspects environnementaux que l'organisme a les moyens de maîtriser directement, il convient
qu'il prenne également en compte les aspects sur lesquels il a les moyens d'avoir une influence, c'est-à-dire
ceux relatifs aux produits et services utilisés par l'organisme et ceux relatifs aux produits et services que
l'organisme fournit. En évaluant sa capacité à influencer les aspects environnementaux associés à une activité,
produit ou service, il convient qu'un organisme tienne compte de l'autorité légale ou contractuelle, de ses
politiques, des problèmes locaux ou régionaux et de ses obligations et responsabilités vis-à-vis des parties
intéressées. Il convient que l'organisme tienne également compte des implications sur sa propre performance
environnementale, par exemple en achetant des produits contenant des matériaux dangereux. Des exemples

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ISO 14004:2004(F)

de situations où ces considérations peuvent s'appliquer incluent les activités effectuées par des fournisseurs ou
des sous-traitants, la conception des produits et des services, les matériaux, les biens et services fournis et
utilisés, et le transport, l'utilisation, la réutilisation et le recyclage des produits mis sur le marché.

Pour identifier et avoir une bonne compréhension de ses aspects environnementaux, il convient qu'un
organisme rassemble des données quantitatives et/ou qualitatives sur les caractéristiques de ses activités,
produits et services, telles que les matériaux ou l'énergie entrants et sortants, les processus et la technologie
utilisés, les équipements et leur localisation, les méthodes de transport et les facteurs humains (par exemple
vision ou audition altérée). En outre, il peut être utile de rassembler des informations sur
a) la relation de cause à effet entre les éléments des activités, produits et services et les altérations possibles
ou réelles de l'environnement,
b) les préoccupations environnementales des parties intéressées, et
c) les aspects environnementaux possibles identifiés dans les règlements et les autorisations administratives,
dans d'autres normes ou par des associations professionnelles, des institutions universitaires, etc.

La participation de personnes ayant une bonne connaissance des activités, produits et services de l'organisme
facilite le processus d'identification des aspects environnementaux. Bien qu'il n'y ait pas qu'une seule approche
pour identifier les aspects environnementaux, l'approche choisie peut, par exemple, prendre en compte
— les émissions dans l'air,
— les rejets dans l'eau,
— les rejets dans le sol,
— l'utilisation des matières premières et des ressources naturelles (par exemple utilisation du sol, de l'eau),
— les préoccupations environnementales des communautés locales,
— l'utilisation de l'énergie,
— l'énergie produite (par exemple chaleur, radiation, vibration),
— les déchets et sous-produits, et
— les éléments physiques (par exemple taille, forme, couleur, apparence).

Il convient aussi de prendre en compte les aspects relatifs aux activités, produits et services de l'organisme, tels
que
— la conception et le développement,
— les procédés de fabrication,
— l'emballage et les moyens de transport,
— la performance environnementale et les pratiques des sous-traitants et fournisseurs,
— la gestion des déchets,
— l'extraction et la distribution des matières premières et des ressources naturelles,
— la distribution, l'utilisation et la fin de vie, et
— la faune et la biodiversité.

NOTE Voir l'ISO/TR 14062 pour des lignes directrices sur la prise en compte de l'environnement dans la conception des
produits.

4.3.1.4 La compréhension des impacts environnementaux

La compréhension des impacts environnementaux d'un organisme est nécessaire pour identifier les aspects
environnementaux et pour déterminer leur caractère significatif. Beaucoup d'approches sont disponibles. Il
convient que l'organisme en choisisse une qui convienne à ses besoins.

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ISO 14004:2004(F)

L'information directement disponible sur les types d'impacts environnementaux associés aux aspects
environnementaux d'un organisme peut être considérée comme suffisante par certains organismes. D'autres
organismes peuvent choisir d'employer des diagrammes ou des schémas reliant les causes aux effets, afin
d'illustrer les masses entrantes et sortantes et les équilibres énergétiques, ou d'autres approches, telles que les
études d'impacts environnementaux ou les analyses de cycle de vie.

NOTE Voir l'ISO 14040, l'ISO 14041, l'ISO 14042 et l'ISO 14043 pour des conseils sur les évaluations des cycles de vie.

Il convient que l'approche retenue permette d'identifier


a) les impacts environnementaux positifs (bénéfiques) et négatifs (non bénéfiques),
b) les impacts environnementaux réels et potentiels,
c) le secteur de l'environnement qui peut être altéré, tel que l'air, l'eau, le sol, la flore, la faune, l'héritage
culturel, etc.,
d) les caractéristiques géographiques qui peuvent affecter l'impact, telles que les conditions climatiques
locales, l'humidité, le type de sol, etc., et
e) la nature des altérations de l'environnement (telle que problématique locale/globale, durée de l'impact,
potentiel d'accumulation avec le temps).

4.3.1.5 Détermination du caractère significatif des aspects environnementaux

Le caractère significatif est un concept relatif; il ne peut pas être défini en termes absolus. Ce qui est significatif
pour un organisme peut ne pas l'être pour un autre. L'évaluation du caractère significatif implique de mettre en
œuvre à la fois des techniques d'analyse et un jugement par l'organisme. L'utilisation de critères peut aider
l'organisme à établir, parmi ses aspects environnementaux et ses impacts associés, ceux qu'il considère
comme significatifs. L'établissement et la mise en œuvre de tels critères peuvent permettre d'assurer la
cohérence et la reproductibilité de l'évaluation du caractère significatif.

Lors de l'établissement de critères pour déterminer le caractère significatif, un organisme peut prendre en
compte les éléments suivants:
a) critères environnementaux (tels que le degré, la sévérité et la durée de l'impact ou le type, la taille et la
fréquence d'un aspect environnemental);
b) les exigences légales applicables (telles que les limites d'émissions et de rejets fixées dans les
autorisations ou autres réglementations, etc.);
c) les préoccupations des parties intéressées internes et externes (telles que celles liées aux valeurs de
l'organisme, à son image, au bruit, aux odeurs et aux dégradations visuelles).

Les critères pour déterminer le caractère significatif peuvent être appliqués aussi bien aux aspects
environnementaux de l'organisme qu'à leurs impacts associés. Les critères environnementaux peuvent
s'appliquer à la fois aux aspects environnementaux et aux impacts environnementaux, mais dans la plupart des
cas ils s'appliquent aux impacts environnementaux. Lors de l'application de ces critères, un organisme peut
définir des niveaux (ou des valeurs) d'importance associée à chaque critère, par exemple basée sur une
combinaison de probabilité d'occurrence (probabilité/fréquence) et de ses conséquences (sévérité/intensité).
Certains types d'échelle ou de hiérarchie peuvent être utiles pour la pondération, par exemple quantitativement
en termes de données chiffrées, ou qualitativement en termes de niveaux, tels qu'élevé, moyen, faible ou
négligeable.

Un organisme peut choisir d'évaluer le caractère significatif d'un aspect environnemental et des impacts
associés, et peut trouver qu'il est utile de combiner les résultats de différents critères. Il convient que
l'organisme décide quels sont les aspects environnementaux significatifs, par exemple en utilisant des valeurs
seuil.

Pour faciliter la planification, il convient que l'organisme tienne à jour l'information adéquate sur les aspects
environnementaux identifiés et sur ceux considérés comme significatifs. Il convient également que l'organisme
utilise cette information afin de comprendre les besoins de maîtrise opérationnelle et de déterminer les moyens
correspondants. Il convient d'intégrer l'information sur les impacts identifiés partout où cela est approprié. Il

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convient que cette information soit passée en revue et mise à jour périodiquement, et lorsque les circonstances
changent, il convient de s'assurer qu'elle est à jour. À cette fin, il peut être utile de tenir à jour ces informations
sous forme de liste, de registre, de base de données ou sous d'autres formes.

NOTE La détermination des aspects environnementaux significatifs n'exige pas une étude d'impacts environnementaux.

Conseils pratiques — Sources d'information possibles pour déterminer les aspects environnementaux
et les impacts environnementaux

Les sources d'information possibles comprennent


a) des documents d'information générale, tels que brochures, catalogues et rapports annuels,
b) des manuels opérationnels, les diagrammes de procédés ou les plans de production et qualité,
c) des rapports d'audits, d'évaluations et de revues précédents, des évaluations et des revues telles que la
revue environnementale initiale ou l'analyse du cycle de vie,
d) des informations provenant d'autres systèmes de management, tels que qualité ou hygiène et sécurité au
travail,
e) des rapports contenant des données techniques, des études ou analyses publiées, ou des listes de
substances dangereuses,
f) les exigences légales applicables et les autres exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit,
g) des codes de bonne pratique, des politiques, des programmes et des lignes directrices nationaux ou
internationaux,
h) des données d'achat,
i) des spécifications de produits, des données de développement de produit, des fiches de données de
sécurité (FDS) ou des données sur la balance énergétique et sur le bilan matière,
j) des inventaires de déchets,
k) des données de surveillance,
l) les demandes de permis ou d‘autorisations d'exploitation,
m) les points de vue, les demandes ou les accords passés avec les parties intéressées, et
n) les rapports sur les situations d'urgence et les accidents.

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4.3.2 Exigences légales et autres exigences

Lignes directrices — Exigences légales et autres exigences

II convient que l´organisme établisse, mette en œuvre et tienne à jour des procédures visant à identifier et à
avoir accès aux exigences légales et aux autres exigences auxquelles il a souscrit, qui sont applicables aux
aspects environnementaux de ses activités, produits et services. Le but de ces procédures est de permettre à
l'organisme d'avoir connaissance des différentes exigences et de déterminer comment elles s'appliquent aux
aspects environnementaux de ses activités, produits et services. Il convient que l'organisme s'assure que les
informations appropriées, concernant ces exigences légales applicables et les autres exigences applicables
auxquelles il a souscrit, soient communiquées à toutes les personnes travaillant pour ou pour le compte de
l'organisme, telles que les sous-traitants ou les fournisseurs, dont les responsabilités sont liées à ces
exigences ou dont les actions peuvent affecter la conformité de l'organisme à ces exigences.

Il convient que l'organisme dispose d'un processus pour anticiper et se préparer à des modifications ou à de
nouvelles exigences, afin qu'il puisse prendre les actions appropriées pour maintenir sa conformité. Il convient
également que l'organisme prenne en compte la façon dont les exigences légales applicables, et les autres
exigences applicables auxquelles il a souscrit, peuvent s'appliquer aux activités, produits et services (qu'ils
soient nouveaux ou modifiés) ou les affecter.

Plusieurs sources peuvent être utilisées pour identifier et pour tenir à jour les informations relatives aux
exigences légales applicables et aux autres exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit. De telles
sources comprennent les différents niveaux de l'administration, les associations d'industriels ou les
associations professionnelles, les bases de données et les publications commerciales, ainsi que les services
et les consultants professionnels.

4.3.2.1 Exigences légales

De façon générale, les exigences légales font référence à toutes les exigences et autorisations liées aux
aspects environnementaux d'un organisme, telles qu'elles sont formulées par les autorités administratives (y
compris les autorités internationales, nationales, régionales ou locales) et elles ont force de loi.

Les exigences légales peuvent prendre différentes formes, telles que

a) lois, y compris des statuts et des règlements,

b) décrets et directives,

c) permis, licences et autres formes d'autorisation,

d) injonctions provenant des agences réglementaires,

e) jugements des cours ou des tribunaux administratifs,

f) loi coutumière ou traditionnelle, et

g) traités, conventions et protocoles.

Afin de faciliter le suivi des exigences légales, un organisme peut trouver utile de tenir à jour un registre ou une
liste des exigences légales applicables.

Un organisme peut aussi envisager d'aller au-delà des exigences légales. L'amélioration de sa réputation, les
avantages concurrentiels, l'anticipation ou l'influence sur les nouvelles exigences légales, l'amélioration de la
performance environnementale et l'amélioration des relations avec le public et les autorités peuvent compenser
le coût additionnel potentiel.

NOTE Voir 4.5.2 pour des lignes directrices sur l'évaluation de la conformité avec les exigences légales.

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ISO 14004:2004(F)

4.3.2.2 Autres exigences

Selon les circonstances et ses besoins, un organisme peut souscrire volontairement à des exigences autres
que les exigences légales qui s'appliquent aux aspects environnementaux de ses activités, produits et services.
De telles autres exigences peuvent inclure, lorsque cela est applicable,
a) des accords avec les autorités publiques,
b) des accords avec les clients,
c) des lignes directrices non réglementaires,
d) des principes ou codes de conduite volontaires,
e) des engagements d'étiquetage environnemental volontaire ou de gestion responsable des produits,
f) des exigences des associations professionnelles,
g) des accords passés avec des communautés ou des organisations non gouvernementales,
h) des engagements publics de l'organisme ou de son organisme parent, et
i) des exigences internes de l'organisme ou du groupe auquel il appartient.

Certains de ces engagements et accords peuvent concerner une large palette de questions, en plus des
questions environnementales. Le système de management environnemental a uniquement besoin de prendre
en compte ceux de ces engagements et accords qui sont liés aux aspects environnementaux de l'organisme.

Il convient qu'un organisme identifie et suive les autres exigences auxquelles il a souscrit. Dans ce but,
l'organisme peut
— identifier les autres exigences dans sa politique environnementale, et
— tenir à jour une compilation des autres exigences sous forme de liste, de registre, de base de données ou
sous d'autres formes.

Les informations sur les critères de performance interne, ainsi que sur les exigences légales applicables et les
autres exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit, peuvent aider l'organisme au développement
de ses objectifs et cibles. Lorsqu'il n'existe pas d'exigences légales ou autres, ou que celles-là sont
insuffisantes pour répondre aux besoins de l'organisme, un organisme peut développer et mettre en œuvre des
critères de performance interne pour répondre à ses besoins. Des exemples de critères de performance interne
peuvent inclure des limites relatives aux types et aux quantités de combustibles ou matières dangereuses qui
peuvent être utilisées ou gérées dans une usine, ou encore des limites sur les émissions dans l'air, allant
au-delà de la conformité réglementaire.

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Conseils pratiques — Engagement de conformité

La conformité aux exigences légales applicables et aux autres exigences applicables auxquelles l'organisme a
souscrit est un engagement central d'un système de management environnemental. Il convient que cet
engagement ressorte dans le processus de planification du système de management environnemental et soit
mis en œuvre à travers le système de management environnemental. Il convient que la direction à son plus
haut niveau examine périodiquement l'adéquation du système de management environnemental pour
s'assurer de son efficacité, y compris pour les composantes liées à la conformité.

Pour faciliter la lecture, les principales composantes de la conformité du système de management


environnemental sont résumées dans la liste suivante. Il convient qu'un organisme établisse, mette en œuvre
et tienne à jour les processus et fournisse les ressources nécessaires pour
a) établir une politique qui comprenne un engagement de conformité aux exigences légales applicables et
aux autres exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit (voir 4.2),
b) identifier et rendre accessible et compréhensible toutes les exigences légales applicables et les autres
exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit (voir 4.3.2),
c) établir les objectifs et cibles qui tiennent compte du besoin de conformité (voir 4.3.3),
d) atteindre les objectifs et cibles liés à la conformité en mettant en œuvre
1) des programmes qui identifient les rôles, les responsabilités, les procédures, les moyens et le
calendrier pour atteindre les objectifs et cibles liés à la conformité (voir 4.3.3.2), et
2) des contrôles opérationnels (y compris les procédures lorsque cela est nécessaire) pour répondre à
l'engagement de conformité et au besoin de conformité par rapport aux objectifs et cibles (voir 4.4.6),
e) s'assurer que toutes les personnes travaillant pour ou pour le compte de l'organisme, et dont le travail est
lié à un (des) aspect(s) significatif(s), ont reçu une formation adaptée aux exigences légales applicables et
aux autres exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit, aux procédures qui leur sont
applicables et aux conséquences liées au non-respect des exigences légales (voir 4.4.2),
f) évaluer périodiquement la conformité aux exigences légales applicables et aux autres exigences
applicables auxquelles l'organisme a souscrit (voir 4.5.2),
g) identifier les cas de non-conformité réglementaire ou autre (ainsi que les cas de non-conformité
réglementaire ou autre potentiellement prévisible) et prendre rapidement les actions pour identifier, mettre
en œuvre et assurer le suivi des actions correctives (voir 4.5.3),
h) tenir à jour et gérer les enregistrements relatifs à la conformité aux exigences légales applicables et aux
autres exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit (voir 4.5.4),
i) traiter les thèmes liés à la conformité lors de la conduite périodique d'audits du système de management
environnemental (voir 4.5.5), et
j) tenir compte des changements des exigences légales applicables et des autres exigences applicables
auxquelles l'organisme a souscrit, lors de la revue de direction (voir 4.6.1).

L'engagement de conformité reflète l'attente qu'un organisme utilise une approche systématique pour
atteindre et maintenir sa conformité aux exigences légales applicables et aux autres exigences applicables
auxquelles l'organisme a souscrit.

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4.3.3 Objectifs, cibles et programme(s)

Lignes directrices — Objectifs, cibles et programme(s)

Dans le processus de planification, un organisme établit des objectifs et cibles afin de répondre aux
engagements annoncés dans la politique environnementale et afin d'atteindre d'autres buts de l'organisme. Le
processus d'établissement et de passage en revue des objectifs, ainsi que celui pour mettre en œuvre le
programme pour répondre à ces objectifs, fournissent une base systématique pour permettre à l'organisme
d'améliorer sa performance environnementale dans certains domaines, tout en maintenant son niveau de
performance environnementale dans d'autres domaines. Des objectifs peuvent être fixés tant pour les
performances managériales que pour les performances opérationnelles.

4.3.3.1 Établissement des objectifs et cibles

Lors de l'établissement des objectifs et cibles, il convient qu'un organisme prenne en compte différentes
entrées, y compris
a) les principes et les engagements de sa politique environnementale,
b) ses aspects environnementaux significatifs (et les informations qui ont permis de les déterminer),
c) les exigences légales applicables et les autres exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit,
d) les effets de l'atteinte des objectifs sur d'autres activités et processus,
e) le point de vue des parties intéressées,
f) les options et la faisabilité technologiques,
g) les considérations financières, opérationnelles et organisationnelles, y compris les informations provenant
des sous-traitants et des fournisseurs,
h) les effets possibles sur l'image publique de l'organisme,
i) les renseignements tirés des analyses environnementales, et
j) les autres buts de l'organisme.

Il convient que les objectifs soient établis par la direction à son plus haut niveau, ainsi qu'aux autres niveaux et
fonctions où sont conduites les activités importantes, pour satisfaire aux engagements de la politique
environnementale et aux buts généraux de l'organisme. Il convient que les objectifs soient cohérents avec la
politique environnementale, y compris les engagements de prévention de la pollution, de conformité aux
exigences légales applicables et aux autres exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit, et
d'amélioration continue.

Un objectif peut être exprimé directement par un niveau spécifique de performance ou peut être exprimé de
manière générale et être plus détaillé par une ou plusieurs cibles. Lorsque des cibles sont définies, il convient
qu'elles soient mesurables par les niveaux de performance qui doivent être satisfaits pour assurer l'atteinte des
objectifs associés. Un calendrier spécifique peut être nécessaire pour atteindre les cibles. Ce calendrier est
alors fourni dans le programme.

Il convient de considérer les objectifs environnementaux qu'un organisme a établis comme faisant partie des
objectifs généraux de management. Une telle intégration peut enrichir non pas seulement le système de
management environnemental mais aussi les autres systèmes de management concernés par l'intégration.

Des objectifs et cibles peuvent être applicables à l'organisme dans son ensemble ou peuvent être spécifiques à
un site ou à des activités particulières. Par exemple, une usine peut avoir un objectif général de réduction de sa
consommation énergétique, objectif qui peut être atteint par des économies d'énergie dans un département
particulier. Cependant dans d'autres situations, l'ensemble de l'organisme peut être mis à contribution pour
répondre aux objectifs généraux de l'organisme. Il est aussi possible que différentes parties d'un organisme,
poursuivant un même objectif général, soient amenées à mettre en œuvre des actions différentes pour
atteindre les objectifs de leur département.

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ISO 14004:2004(F)

Il convient que l'organisme identifie les contributions de ses différents niveaux et fonctions dans l'atteinte des
objectifs, et s'assure que ses membres individuels soit conscients de leurs responsabilités.

Les indicateurs de performance peuvent être utilisés pour suivre les progrès dans la réalisation des objectifs et
cibles (voir 4.3.3.3). La documentation et la communication des objectifs et cibles améliorent la capacité d'un
organisme à atteindre ses objectifs et cibles. Il convient que l'information relative aux objectifs et aux cibles
associées soit fournie aux responsables de leur réalisation ainsi qu'aux autres personnes qui ont besoin de
telles informations pour mener leurs missions, telles que la maîtrise opérationnelle.

4.3.3.2 Programme(s) pour la réalisation des objectifs et cibles

Il convient qu'une partie du processus de planification comprenne l'élaboration d'un programme pour l'atteinte
des objectifs et cibles environnementaux d'un organisme. Il convient que les programmes de management
environnemental traitent des rôles, des responsabilités, des processus, des ressources, du calendrier, des
priorités et des actions permettant d´atteindre les objectifs et cibles environnementaux. Ces actions peuvent
avoir trait à des procédés spécifiques, à des projets, à des produits, à des services, à des sites ou à des
installations particulières dans un site. Un organisme peut intégrer ses programmes pour l'atteinte des objectifs
et cibles à d'autres programmes dans le cadre du processus de planification stratégique. Des programmes pour
la réalisation des objectifs et cibles aident un organisme à améliorer sa performance environnementale. Il
convient qu´ils soient dynamiques. Lorsque des changements interviennent dans les processus, les activités,
les services et/ou les produits, couverts par le domaine d'application du système de management
environnemental, il convient que les objectifs et cibles et les programmes associés soient révisés en tant que
nécessaire.

Pour atteindre ses objectifs et cibles, un organisme peut trouver utile de suivre un processus: pour chaque
engagement de sa politique, identifier chaque objectif et cible correspondant à cet engagement, établir un ou
plusieurs programmes pour atteindre chaque objectif et cible et identifier des indicateurs spécifiques de
performance et des actions permettant de mettre en œuvre chaque programme. Les objectifs et cibles
spécifiques peuvent alors avoir besoin d'être redéfinis pour s'assurer que les indicateurs de performance et les
actions peuvent bien les concerner. Ce processus peut être répété autant que cela est nécessaire, comme
lorsque la politique est modifiée ou après une revue de direction. Le Tableau A.2 donne des exemples des
étapes de ce processus.

4.3.3.3 Indicateurs de performance

Il convient qu'un organisme établisse des indicateurs de performance environnementale mesurables. Il convient
que de tels indicateurs soient objectifs, vérifiables et reproductibles et qu'ils soient adaptés aux activités,
produits et services de l'organisme, en cohérence avec la politique environnementale, pratiques et
économiquement et technologiquement réalisables. Ces indicateurs peuvent être utilisés pour suivre les
progrès de l'organisme dans la réalisation des objectifs et cibles. Ils peuvent également être utilisés à d'autres
fins, comme faisant partie d'un processus global pour l'évaluation et l'amélioration de la performance
environnementale. Il convient que l'organisme prenne en compte l'utilisation des indicateurs opérationnels et
managériaux de performance environnementale adaptés à ses aspects environnementaux significatifs.

Les indicateurs de performance environnementale de l'organisme sont un outil important pour le suivi de
l'amélioration continue.

NOTE Voir l'ISO 14031 et l’ISO/TR 14032 pour des recommandations plus détaillées sur le choix et sur l'utilisation des
indicateurs de performance environnementale.

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ISO 14004:2004(F)

Conseils pratiques — Indicateurs de performance

Les progrès dans la réalisation d'un objectif peuvent généralement être mesurés en utilisant des indicateurs de
performance environnementale, tels que
a) la quantité de matière première et d'énergie utilisée,
b) la quantité d'émissions, telles que de CO2,
c) la quantité de déchets produits par quantité de produit finis,
d) l'utilisation efficace des matières premières et de l'énergie,
e) le nombre d'incidents environnementaux (par exemple le dépassement des seuils),
f) le nombre d'accidents environnementaux (par exemple les rejets imprévus),
g) le pourcentage de déchets recyclés,
h) le pourcentage de matériaux recyclés utilisés dans les emballages,
i) le nombre de kilomètres des véhicules de service par unité de production,
j) les quantités de polluants spécifiques émis, par exemple NOx , SO2, CO, COV, Pb, CFC,
k) les investissements pour la protection de l'environnement,
l) le nombre de poursuites en justice, et
m) la surface de terre laissée à l'habitat sauvage.

4.4 Mise en œuvre et fonctionnement

Lignes directrices — Mise en œuvre et fonctionnement

Il convient qu'un organisme mette à disposition les ressources, les capacités, les structures et les mécanismes
support, nécessaires pour
a) satisfaire à sa politique environnementale et à ses objectifs et cibles,
b) répondre aux nouvelles exigences de l'organisme,
c) communiquer sur le système de management environnemental avec les parties intéressées, et
d) fournir les moyens pour le fonctionnement en cours et l'amélioration continue du système de management
environnemental pour améliorer la performance environnementale de l'organisme.

Pour gérer de manière efficace les événements environnementaux, le système de management


environnemental peut être conçu ou être révisé de telle sorte qu'il soit effectivement aligné et intégré à des
processus de système de management existants. Une telle intégration peut aider un organisme à équilibrer et
à résoudre les conflits entre les objectifs et priorités environnementaux et les autres objectifs et priorités de
l'organisme, lorsqu'ils existent.

Les éléments du système de management qui peuvent bénéficier de l'intégration comprennent: les politiques
de l'organisme, l'allocation des ressources, les contrôles opérationnels et la documentation, les systèmes
d'information et leurs supports, la formation et le développement, la structure de l'organisation et des
responsabilités, le système de récompense et d'évaluation, les systèmes de mesurage et de surveillance, les
processus d'audits internes, la communication et l'établissement de rapports.

4.4.1 Ressources, rôles, responsabilité et autorité

II convient que la direction d'un organisme détermine et mette à disposition les ressources appropriées,
nécessaires à l'établissement, à la mise en œuvre, à la tenue à jour et à l'amélioration du système de
management environnemental. Il convient que ces ressources soient mises à disposition selon un calendrier
approprié et de manière efficace.

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ISO 14004:2004(F)

Lors de l'identification des ressources nécessaires pour l'établissement, la mise en œuvre et la tenue à jour du
système de management environnemental, il convient qu'un organisme prenne en compte

— l'infrastructure,

— les systèmes d'information,

— la formation,

— la technologie, et

— les ressources financières, humaines et autres, spécifiques à son fonctionnement.

Il convient que l'allocation des ressources prenne en compte les besoins actuels et futurs de l'organisme. Lors
de l'allocation des ressources, un organisme peut développer des procédures pour suivre les avantages et le
coût de ses activités environnementales ou de ses activités associées à l'environnement. Cela peut couvrir des
questions telles que le coût de la surveillance de la pollution, des déchets et de leur stockage.

Il convient de revoir périodiquement les ressources et leur allocation et, lors de la revue de direction, de
s'assurer de leur adéquation. Lors de l'évaluation de cette adéquation des ressources, il convient de tenir
compte des modifications et/ou des nouveaux projets ou des nouvelles activités.

Conseils pratiques — Ressources humaines, physiques et financières

Les ressources et la structure organisationnelle d'une petite ou moyenne entreprise (PME) peuvent limiter la
mise en œuvre du système de management environnemental. Afin de dépasser ces limites, une PME peut
prendre en compte des stratégies de coopération impliquant
a) des entreprises clients et fournisseurs plus grandes, pour partager savoir et technologie,
b) d'autres PME le long de la chaîne d'approvisionnement, ou voisines, pour définir et traiter les questions
communes, partager l'expérience, faciliter le développement technologique, utiliser conjointement les
installations et engager collectivement des ressources extérieures,
c) des organismes de normalisation, des associations de PME, des Chambres de Commerce, pour la
formation et les programmes de sensibilisation, et
d) des universités et autres centres de recherche, pour soutenir l'amélioration de la productivité et
l'innovation.

Le succès de l'établissement, de la mise en œuvre et de la tenue à jour d'un système de management


environnemental dépend dans une large mesure de la façon dont la direction définit et attribue les
responsabilités et l'autorité au sein de l'organisme (voir Conseils pratiques — Structure et responsabilité).

Il convient que la direction attribue à un (des) représentant(s) ou à une (des) fonction(s) suffisamment
d'autorité, de sensibilité, de compétence et de ressources pour

a) s'assurer de l'établissement, de la mise en œuvre et de la tenue à jour du système de management


environnemental, à tous les niveaux de l'organisme concernés, et

b) rapporter à la direction les performances du système de management environnemental et les opportunités


d'amélioration.

Les responsabilités du représentant de la direction peuvent inclure les relations avec les parties intéressées sur
les questions relevant du système de management environnemental. Le représentant de la direction peut avoir
d'autres responsabilités au sein de l'organisme. Dans les petits organismes, cette fonction peut être assurée
par le directeur général.

Il convient que l'organisme définisse et communique les responsabilités et autorités des personnes travaillant
pour lui ou pour son compte, dont le travail est lié à son management environnemental. Il convient de ne pas
percevoir les responsabilités environnementales comme étant confinées aux fonctions environnementales;
elles peuvent aussi couvrir d'autres champs de l'organisme, tels que le management opérationnel et d'autres

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ISO 14004:2004(F)

fonctions liées au personnel (telles que les achats, l'ingénierie, la qualité, etc.). Il convient que les ressources
mises à disposition par la direction permettent de répondre aux responsabilités attribuées. Lorsqu'une
modification dans la structure de l'organisme intervient, il convient de revoir les responsabilités et autorités
attribuées.

Conseils pratiques — Structure et responsabilité

Pour assurer un développement et une mise en œuvre effective du système de management environnemental,
il est nécessaire d'attribuer les responsabilités appropriées.

Les exemples suivants illustrent les responsabilités environnementales.


Exemple de responsabilités
Personne(s) typiquement responsable(s)
environnementales
Établir l'orientation générale Le président, le directeur général, le conseil
d'administration
Développer la politique environnementale Le président, le directeur général et les autres
directeurs, selon les cas
Développer les objectifs, les cibles et les Les responsables concernés
programmes environnementaux
Suivre la performance générale du système de Le responsable environnement
management environnemental
S'assurer de la conformité aux exigences légales L'ensemble des responsables
applicables et aux autres exigences applicables
auxquelles l'organisme a souscrit
Promouvoir l'amélioration continue L'ensemble des responsables
Identifier les attentes des clients Les équipes de marketing et vente
Identifier les exigences pour les fournisseurs Les acheteurs
Développer et tenir à jour des procédures Les responsables comptables et financiers
comptables
Être conforme aux exigences du système de Toutes les personnes travaillant pour ou pour le
management environnemental compte de l'organisme
Passer en revue le fonctionnement du système de La direction à son plus haut niveau
management environnemental
NOTE Les entreprises et les institutions diffèrent de par leur structure organisationnelle. Il faut qu´elles en tiennent
compte pour définir les responsabilités environnementales à partir de leurs propres processus de travail. Pour une PME,
par exemple, le propriétaire peut être la personne responsable pour toutes ces activités.

4.4.2 Compétence, formation et sensibilisation

La direction au plus haut niveau a une responsabilité fondamentale dans la sensibilisation du personnel et sa
motivation, en expliquant les valeurs environnementales de l´organisme, en communiquant son propre
engagement dans la politique environnementale et en encourageant toutes les personnes travaillant pour ou
pour le compte de l'organisme à reconnaître l'importance d'atteindre les objectifs et cibles environnementaux
pour lesquels elles sont responsables. C´est grâce à l´engagement de chacun, dans le contexte des valeurs
environnementales partagées, que l´on peut transformer un système de management environnemental sur
papier en un système véritablement efficace. Il convient d'encourager les personnes travaillant pour ou pour le
compte de l'organisme à faire des suggestions qui peuvent permettre d'améliorer la performance
environnementale.

II convient que l'organisme s'assure que toutes les personnes travaillant pour lui ou pour son compte sont
conscientes de l'importance de se conformer à la politique environnementale et aux exigences du système de
management environnemental, de leurs rôles et responsabilités au sein du système de management
environnemental, des aspects environnementaux significatifs réels ou potentiels et des impacts associés liés à

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ISO 14004:2004(F)

leurs activités, des bénéfices liés à l'amélioration de la performance, et des conséquences des écarts par
rapport aux exigences applicables du système de management environnemental.

NOTE 1 Toutes les personnes travaillant pour ou pour le compte de l'organisme comprennent les employés, les
sous-traitants et, lorsque cela est applicable, d'autres parties concernées.

Il convient que ces personnes, dont les activités peuvent causer un (des) aspect(s) environnemental(aux)
significatif(s), réel(s) ou potentiel(s) ou un (des) impact(s) associé(s), soient compétentes pour réaliser leur
activité de manière à répondre aux exigences du système de management environnemental. Pour les activités
les plus importantes dans la gestion des aspects environnementaux, il convient que l'organisme identifie les
connaissances, la compréhension, les aptitudes et les capacités qui permettent à un individu d'être compétent
pour les réaliser. Une fois les compétences requises identifiées, il convient que l'organisme s'assure que les
personnes menant ces activités ont les compétences requises.

NOTE 2 Voir 4.5.5 pour des lignes directrices sur la compétence des auditeurs.

La compétence est basée sur une formation initiale, une formation professionnelle, un savoir-faire et/ou une
expérience appropriés. Il convient que les exigences de compétence soient prises en compte lors des
recrutements, de la formation et du développement des aptitudes et capacités futures des personnes travaillant
pour ou pour le compte de l'organisme. Il convient également de prendre en compte la compétence lors du
choix des sous-traitants et des autres personnes travaillant pour ou pour le compte de l'organisme.

Il convient qu'un organisme identifie et évalue toutes les différences entre la compétence nécessaire pour
réaliser une activité et celle de l'individu devant réaliser cette activité. Ces différences peuvent être comblées
par la formation initiale, la formation professionnelle, le développement du savoir-faire, etc.

Il convient que les programmes de formation reflètent les responsabilités définies au sein du système de
management environnemental et prennent en compte les connaissances et la compréhension de la thématique
par l'auditoire. Les programmes de formation liés au système de management environnemental peuvent
comprendre
a) l´identification des besoins en formation des employés,
b) la mise au point et le développement d´un plan de formation destiné à répondre aux besoins définis,
c) la vérification de la conformité aux exigences de formation du système de management environnemental,
d) la formation de groupes ciblés d´employés,
e) la documentation et le contrôle de la formation reçue, et
f) l´évaluation de la formation reçue au regard des besoins de formation et des exigences définis.

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Conseils pratiques — Compétence, formation et sensibilisation

Des exemples de types de formation relative à l´environnement qui peuvent être fournis par l´organisme sont
présentés ci-dessous.
Type de formation Assistance/public Objectif
Formation destinée à La haute direction Obtenir l'engagement et l'alignement à la
sensibiliser à l'importance politique environnementale de l'organisme
stratégique du management
environnemental
Formation destinée à L'ensemble du personnel Obtenir son engagement à la politique
sensibiliser aux questions environnementale, aux objectifs et cibles de
environnementales en l'organisme, pour lui instiller le sens de la
général responsabilité individuelle
Formation relative aux Les personnes ayant des Instruire la façon de répondre aux
exigences du système de responsabilités dans le exigences de conduire les procédures, etc.
management système de management
environnemental environnemental
Amélioration des Les employés ayant des Améliorer les performances dans certains
compétences responsabilités domaines spécifiques de l'organisme, par
environnementales exemple l'exploitation, la recherche et le
développement et l'ingénierie
Formation relative à la Les employés dont les Assurer la conformité aux exigences de
conformité actions peuvent affecter la formation réglementaire et améliorer la
conformité conformité aux exigences légales
applicables et aux autres exigences
applicables auxquelles l'organisme a
souscrit

4.4.3 Communication

Lignes directrices — Communication

Il convient qu'un organisme établisse et tienne à jour des procédures pour communiquer en interne et en
externe sur sa politique environnementale, sa performance et d'autres informations, basées sur ses propres
besoins et les besoins des parties intéressées. Les parties intéressées peuvent comprendre, par exemple, le
voisinage, les organisations non gouvernementales, les clients, les sous-traitants, les fournisseurs, les
investisseurs, les services d'urgence et les autorités réglementaires.

Les objectifs et les avantages d'une telle communication peuvent inclure


a) la démonstration des engagements de l'organisme et ses efforts pour améliorer la performance
environnementale, ainsi que les résultats de tels efforts,
b) l'amélioration de la prise de conscience et l'encouragement du dialogue autour de la politique
environnementale de l'organisme, de sa performance environnementale et d'autres réalisations
pertinentes,
c) la réception, la prise en compte et la réponse aux questions, préoccupations et autres suggestions, et
d) la promotion, voir l'amélioration continue, de la performance environnementale.

4.4.3.1 Communication interne

La communication entre et au sein des différents niveaux et fonctions de l'organisme est essentielle pour
l'efficacité du système de management environnemental. Par exemple, la communication est importante pour
résoudre les problèmes, pour coordonner les activités, pour assurer le suivi des plans d'action et pour le

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ISO 14004:2004(F)

développement futur du système de management environnemental. La mise à disposition auprès des employés
d'informations appropriées contribue à les motiver et à leur faire accepter les efforts de l'organisme pour
améliorer sa performance environnementale. Cela peut aider les employés à remplir leurs responsabilités et
l'organisme à satisfaire ses objectifs et cibles environnementaux. Il convient que l'organisme ait un processus
permettant d'encourager les retours de tous les niveaux de l'organisme et leur implication, ainsi que de recevoir
et de répondre aux suggestions et aux préoccupations des employés. Il est souvent important de fournir de
l'information aux personnes travaillant pour ou pour le compte de l'organisme, telles que les sous-traitants et les
fournisseurs. Il convient que les résultats du suivi du système de management environnemental, des audits et
de la revue de direction soient communiqués aux personnes appropriées au sein de l'organisme.

Différentes méthodes de communication interne sont disponibles, par exemple, les comptes-rendus de
réunions, l'affichage sur des tableaux d'information, les lettres d'information internes, les boîtes de suggestions,
les sites Web, les messages électroniques, les réunions et les groupes mixtes.

4.4.3.2 Communication externe

La communication avec les parties intéressées externes peut être un vecteur important et efficace pour le
management environnemental. Des méthodes proactives peuvent améliorer l'efficacité de la communication
externe. Il convient qu'un organisme prenne en compte le coût potentiel et les avantages des différentes
approches lors du développement d'un plan de communication, adapté à chaque circonstance particulière. Il
convient également que l'organisme considère s'il communique ou non en externe avec les parties intéressées
sur ses aspects environnementaux, y compris ceux relatifs à sa chaîne de fournisseurs ou d'acheteurs.

Il convient qu'un organisme établisse, mette en œuvre et tienne à jour au moins des procédures pour recevoir,
documenter et répondre aux demandes pertinentes des parties externes. Un organisme peut également
trouver utile de documenter sa procédure pour la communication externe.

Quelle que soit la décision adoptée par l'organisme concernant son choix de communiquer ou non en externe
de manière proactive, il convient que cette décision soit enregistrée. Pour les cas de situations d'urgence ou
d‘accidents pouvant affecter ou concerner des parties intéressées externes, il convient que l'organisme dispose
d'un processus de communication avec ces parties.

Différentes méthodes de communication externe, pouvant encourager la compréhension et l'acceptation des


efforts de management environnemental de l'organisme et promouvoir le dialogue avec les parties intéressées,
sont disponibles. Ces méthodes de communication comprennent, par exemple, les discussions informelles, les
journées portes ouvertes, les groupes dédiés, le dialogue avec la collectivité locale, l'implication dans les
événements locaux, les sites Web et les messages électroniques, les communiqués de presse, la publicité et
les lettres d'information périodiques, les rapports annuels (ou d'autres périodicités) et un numéro vert.

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Conseils pratiques — Communication interne et externe

Les informations à communiquer comprennent, par exemple:


a) informations générales sur l'organisme;
b) déclaration de la direction, si cela est applicable;
c) politique environnementale et objectifs et cibles;
d) processus de management environnemental (y compris l'implication des employés et des parties
intéressées);
e) engagement de l'organisme à l'amélioration continue et à la prévention de la pollution;
f) informations relatives aux aspects environnementaux des produits et services, communiquées par les
déclarations et labels environnementaux, par exemple;
g) informations sur la performance environnementale de l'organisme, y compris les tendances (par exemple
la réduction des déchets, la gestion des produits, la performance passée);
h) conformité de l'organisme aux exigences légales applicables et aux autres exigences applicables
auxquelles l'organisme a souscrit et les actions correctives adoptées pour répondre aux cas identifiés de
non-conformité;
i) informations supplémentaires dans des rapports, tels que des glossaires;
j) informations financières telles que les économies réalisées ou les investissements dans des projets
environnementaux;
k) stratégies potentielles pour améliorer la performance environnementale d'un organisme;
l) informations liées aux incidents environnementaux;
m) sources pour des informations plus détaillées, telles qu'un contact ou des sites Web.

Tant pour la communication interne qu'externe, il est important de se rappeler qu'il convient que
— l'information soit compréhensible et expliquée de manière appropriée,
— l'information soit traçable,
— l'organisme présente une image fiable de sa performance, et
— l'information soit présentée, dans la mesure du possible, sous une forme comparable (par exemple unités
similaires de mesure).

4.4.3.3 Méthodes de communication

Il convient qu'un organisme prenne en compte sa nature et sa taille, ses aspects environnementaux significatifs
et la nature et les besoins des parties intéressées, lors de l'établissement d'un programme de communication.

Les étapes suivantes du processus peuvent être prises en compte par l'organisme:
a) rassembler l'information, ou réaliser des enquêtes y compris des parties intéressées;
b) déterminer le(s) destinataire(s) visé(s) et l'information ou les besoins de dialogue;
c) sélectionner l'information pertinente pour les intérêts du (des) destinataire(s);
d) décider de l'information à communiquer au(x) destinataire(s) visé(s);
e) déterminer quelles méthodes sont adaptées pour la communication;
f) évaluer et périodiquement déterminer l'efficacité du processus de communication.

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ISO 14004:2004(F)

4.4.4 Documentation

Pour s'assurer que son système de management environnemental est compris et fonctionne effectivement, il
convient qu'un organisme développe et tienne à jour une documentation adaptée. Le but d'une telle
documentation est de fournir l'information nécessaire aux employés et aux autres parties intéressées, de façon
appropriée. II convient que la documentation, basée sur le système d'information existant et contribuant à son
amélioration, soit rassemblée et tenue à jour de façon à refléter la culture et les besoins d'un organisme,. La
portée de la documentation peut varier d'un organisme à un autre, mais il convient au moins de décrire le
système de management environnemental (voir Conseils pratiques — Documentation).

Un organisme peut choisir de résumer cette information sous la forme d'un manuel, lequel constitue une vue
d'ensemble ou un résumé du système de management environnemental et peut fournir des orientations pour la
documentation associée. Il n'est pas nécessaire que la structure d'un tel manuel suive la structure de
l'ISO 14001 ou d'une autre norme.

Pour le management efficace de ses principaux processus (c'est-à-dire ceux liés à ses aspects
environnementaux significatifs identifiés), il convient qu'un organisme établisse une (des) procédure(s) qui
décrive(nt), de manière suffisamment détaillée, une façon spécifique de mettre en œuvre chaque processus.
Lorsqu'un organisme décide de ne pas documenter une procédure, il est nécessaire d'informer les employés
concernés par une communication ou une formation concernant les exigences à satisfaire (voir 4.4.2).

Les enregistrements, qui fournissent l'information sur les résultats atteints ou les preuves des activités
réalisées, font partie intégrante de la documentation de l'organisme, mais sont généralement gérés par un
processus de management différent (voir 4.5.4).

Les documents peuvent être gérés par différents supports (papier, électronique, photos, affiches). Il convient
que ces supports soient utiles, lisibles, facilement compréhensibles et accessibles à ceux qui ont besoin de
l'information contenue. Il peut y avoir des avantages à conserver des documents électroniquement, tels que la
facilité de la mise à jour le contrôle d'accès et l'assurance que tous les utilisateurs utilisent la bonne version des
documents.

Lorsque les processus du système de management environnemental sont alignés avec ceux d'autres systèmes
de management, un organisme peut combiner la documentation environnementale pertinente avec la
documentation de ces autres systèmes de management.

Conseils pratiques — Documentation

Les documents peuvent inclure, par exemple:


a) des déclarations relatives à la politique, aux objectifs et cibles;
b) la description du domaine d'application du système de management environnemental;
c) les descriptions des programmes et des responsabilités;
d) des informations sur les aspects environnementaux significatifs;
e) des procédures;
f) des informations sur les procédés;
g) des diagrammes organisationnels;
h) des normes internes et externes;
i) des plans d'urgence du site;
j) des enregistrements.

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ISO 14004:2004(F)

4.4.5 Maîtrise de la documentation

La maîtrise de tous les documents du système de management environnemental est importante pour s'assurer
que
a) l'identification des documents peut se faire par le biais du nom de l'organisme approprié, du département,
de la fonction, de l'activité ou de la personne à contacter,
b) les documents (autres que les enregistrements) sont régulièrement passés en revue, révisés si nécessaire
et approuvés par le personnel autorisé avant leur publication,
c) les versions actuelles des documents correspondants sont disponibles en tout point où des opérations
essentielles au fonctionnement efficace du système sont effectuées, et
d) les documents obsolètes sont rapidement retirés de tous les points de diffusion et d'utilisation. Dans de
telles circonstances, par exemple pour des raisons légales et/ou de conservation des connaissances, ces
documents obsolètes peuvent être conservés.

Les documents peuvent être effectivement maîtrisés par


— le développement d'un format de document approprié unique qui comprend les titres, les numéros, les
dates, les révisions, l'historique et l'autorité chargée de la révision,
— l'affectation de la revue et de l'approbation des documents aux personnes disposant de la compétence
technique suffisante et de l'autorité hiérarchique, et
— la tenue à jour d'un système de distribution effective des documents.

4.4.6 Maîtrise opérationnelle

Lignes directrices — Maîtrise opérationnelle


Il est nécessaire qu'un organisme mette en œuvre un système de maîtrise opérationnelle pour répondre aux
engagements de sa politique environnementale, pour atteindre ses objectifs et cibles, pour se conformer aux
exigences légales applicables et aux autres exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit, et pour
gérer ses aspects environnementaux significatifs. Pour planifier une maîtrise opérationnelle effective et
efficace, il convient que l'organisme identifie où et dans quel but des moyens de maîtrise sont nécessaires. Il
convient qu'il établisse les types et les niveaux de maîtrise qui répondent à ses besoins. Il convient de tenir à
jour et d'évaluer périodiquement les moyens de maîtrise opérationnelle choisis pour s'assurer qu'ils sont
toujours efficaces.

4.4.6.1 Identifier les besoins de maîtrise opérationnelle

Un organisme peut mettre en œuvre une maîtrise opérationnelle pour


a) gérer les aspects environnementaux significatifs identifiés,
b) s'assurer la conformité aux exigences légales et aux autres exigences auxquelles l'organisme a souscrit,
c) atteindre les objectifs et cibles et assurer la cohérence avec sa politique environnementale, y compris
l'engagement de prévention de la pollution et d'amélioration continue, et
d) éviter ou minimiser les risques environnementaux.

Lors de l'identification des besoins de maîtrise opérationnelle, il convient qu'un organisme prenne en compte
toutes ses opérations, y compris celles liées aux fonctions de management, telles que les achats, les ventes, le
marketing, la recherche et le développement, la conception et l'ingénierie; les activités liées à la production au
jour le jour, telles que la fabrication, l'entretien, les analyses de laboratoire et le stockage des produits; et les
processus externes, tels que les produits et services fournis.

Il convient qu'un organisme considère également la façon dont les sous-traitants et fournisseurs peuvent
affecter sa capacité à gérer les aspects environnementaux, à atteindre les objectifs et cibles et, le cas échéant,
à se conformer aux exigences légales applicables et aux autres exigences applicables auxquelles l'organisme
a souscrit. Il convient que l'organisme établisse les moyens de maîtrise opérationnelle nécessaires, tels que les

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ISO 14004:2004(F)

procédures documentées, les contrats ou les accords avec les fournisseurs, et qu'il les communique à ses
sous-traitants et fournisseurs de façon appropriée.

4.4.6.2 La mise en place des contrôles opérationnels

Les contrôles opérationnels peuvent prendre différentes formes, telles que des procédures, des instructions de
travail, des contrôles physiques, l'intervention de personnel formé ou toute combinaison de ces différentes
formes. Le choix d'une méthode de contrôle spécifique dépend de nombreux facteurs, tels que le savoir-faire et
l'expérience des personnes en charge de l'opération et la complexité et l'importance environnementale de
l'opération elle-même.

Une approche commune pour établir les moyens de maîtrise opérationnelle comprend
a) le choix d'une méthode de contrôle,
b) le choix de critères opérationnels acceptables,
c) l'établissement de procédures, en fonction des besoins, définissant la façon dont les opérations identifiées
sont planifiées, conduites et vérifiées, et
d) la documentation de ces procédures, si nécessaire, sous la forme d'instructions, d'affiches, de formulaires,
de vidéos, de photos, etc.

En sus des procédures, instructions de travail et autres mécanismes de contrôle, la maîtrise opérationnelle peut
inclure des dispositions nécessaires pour assurer le mesurage et l'évaluation des critères opérationnels et pour
déterminer si ces derniers ont été respectés.

Un organisme peut choisir d'établir des procédures pour accroître sa capacité à mettre en place des contrôles
cohérents. Les contrôles opérationnels peuvent constituer un élément significatif du (des) programme(s) de
management environnemental d'un organisme (voir 4.3.3.2).

Il convient que la maîtrise opérationnelle traite de la formation des personnes impliquées dans les fonctions de
contrôle afin d'assurer que la maîtrise opérationnelle est menée conformément à la planification.

NOTE Voir 4.4.2 pour des informations plus détaillées sur la formation.

Une fois les contrôles opérationnels établis, il convient que l'organisme surveille l'application continue de ces
contrôles, ainsi que leur efficacité, et qu'il prévoie et mène les actions correctives nécessaires.

Conseils pratiques — Maîtrise opérationelle


Lors de la mise au point ou de modifications des contrôles et procédures opérationnels, il convient que
l´organisme prenne en compte les différentes opérations associées aux aspects environnementaux
significatifs. De telles opérations comprennent, par exemple:
a) l'acquisition, la construction ou la modification d'une propriété ou d'une installation;
b) la sous-traitance;
c) le service consommateurs;
d) la manipulation et le stockage des matières premières;
e) le marketing et la publicité;
f) les processus de production et de maintenance;
g) les achats;
h) la recherche, la conception et l´ingénierie de développement;
i) le stockage des produits;
j) le transport;
k) les processus liés aux services (par exemple la fourniture d'eau et d'énergie, le recyclage, la gestion des
déchets et des eaux usées).

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4.4.7 Préparation et réponse aux situations d´urgence

Il convient qu'un organisme établisse, mette en œuvre et tienne à jour une (des) procédure(s) détaillant
comment identifier les situations d‘urgence et les accidents potentiels qui peuvent avoir un (des) impact(s)
environnemental(aux) négatif(s), et les mesures de remédiation et les réponses appropriées, si de telles
situations se produisent. Il convient que la (les) procédure(s) et les contrôles associés prennent en compte, le
cas échéant
a) les émissions accidentelles vers l’atmosphère,
b) les rejets accidentels dans l’eau ou le sol, et
c) les effets spécifiques des émissions accidentelles sur l’environnement et l’écosystème.

Il convient que la (les) procédure(s) tienne(nt) compte des conséquences potentielles des conditions anormales
d´exploitation ainsi que des accidents et des situations d´urgence potentiels.

Conseils pratiques — Préparation et réponse aux situations d´urgence

Chaque organisme est responsable d'établir une (des) procédure(s) de préparation et de réponse aux
situations d'urgence, répondant à ses besoins spécifiques. Lors de l'établissement de ces procédures,
l'organisme peut prendre en compte
a) la nature des dangers sur site (par exemple les liquides inflammables, les réservoirs de stockage, les gaz
sous pression et les mesures à prendre en cas de fuites ou de rejets accidentels),
b) le scénario le plus probable pour un accident ou une situation d'urgence,
c) l'éventualité d'une (de) situation(s) d'urgence ou d'un (d')accidents dans une installation voisine (par
exemple une usine, une route, une voie ferrée),
d) la (les) méthode(s) la (les) plus appropriée(s) pour répondre aux accidents et aux situations d'urgence,
e) la (les) action(s) nécessaire(s) pour minimiser les dommages environnementaux,
f) la formation du personnel intervenant pour répondre aux situations d'urgence,
g) l´organisation des secours et les responsabilités correspondantes,
h) les circuits d'évacuation et les points de rassemblement,
i) la liste du personnel clé et des organismes d'assistance, y compris leurs coordonnées détaillées
(pompiers, services d'intervention spécialisés),
j) les possibilités d'assistance mutuelle par des organismes voisins,
k) les plans de communication interne et externe,
l) les mesures ou actions à prendre pour répondre aux différentes situations d´urgence ou accidents et pour
en atténuer les effets,
m) le besoin d'une méthode d'évaluation après accident, de façon à établir et mettre en œuvre des actions
correctives et des actions préventives,
n) les tests périodiques des procédures de réponse aux situations d'urgence,
o) les informations sur les matières dangereuses, y compris les impacts environnementaux potentiels de
chaque matériau et les mesures à prendre en cas de rejets accidentels,
p) les plans de formation et les exercices permettant de vérifier l´efficacité des mesures, et
q) les processus pour l'évaluation a posteriori, afin de définir les actions correctives et préventives.

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4.5 Contrôle

Lignes directrices — Contrôle

Le contrôle implique le mesurage, la surveillance et l'évaluation de la performance environnementale de


l'organisme. Il convient de mettre en œuvre une action préventive pour identifier et prévenir les problèmes
possibles avant qu'ils n'arrivent. Une action corrective consiste à identifier et à corriger les problèmes au sein
du système de management environnemental.

Un processus pour identifier les non-conformités au sein du système de management environnemental et la


mise en place d'actions correctives ou préventives peuvent aider un organisme à faire fonctionner et à tenir à
jour le système de management environnemental, selon ses intentions. Conserver les enregistrements et les
gérer efficacement fournit à l'organisme une source fiable d'informations sur le fonctionnement et les résultats
du système de management environnemental. Des audits périodiques du système de management
environnemental aident l'organisme à contrôler que le système est conçu et fonctionne selon ses prévisions.
Tous ces outils contribuent à l'évaluation de la performance.

4.5.1 Surveillance et mesurage

II convient que l'organisme ait une approche systématique pour le mesurage et la surveillance de sa
performance environnementale, sur des bases régulières. La surveillance implique la collecte d'informations,
telles que les mesurages et les observations dans le temps. Les mesurages peuvent être quantitatifs ou
qualitatifs. La surveillance et le mesurage peuvent servir plusieurs objectifs dans un système de management
environnemental, tels que
a) le suivi des progrès du respect des engagements de la politique, de l'atteinte des objectifs et cibles et de
l'amélioration continue,
b) le développement d'information, pour identifier les aspects environnementaux significatifs,
c) la surveillance des émissions et des rejets, pour satisfaire aux exigences légales applicables et aux autres
exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit,
d) la surveillance de la consommation en eau, énergie et matières premières, pour répondre aux objectifs et
cibles,
e) la fourniture de données, pour aider ou évaluer la maîtrise opérationnelle,
f) la fourniture de données, pour évaluer la performance environnementale de l'organisme, et
g) la fourniture de données, pour évaluer la performance du système de management environnemental.

Pour atteindre ces objectifs, il convient que l'organisme planifie ce qui doit être mesuré, où et quand, et selon
quelle méthode le mesurage doit être fait. Afin de concentrer ses ressources sur les mesurages les plus
importants, il convient que l'organisme identifie les caractéristiques principales des processus et activités qui
peuvent être mesurés et qui peuvent fournir les informations les plus utiles.

NOTE Voir 4.3.3.3 pour des informations plus détaillées sur les indicateurs de performance.

Il convient que les mesurages soient réalisés dans des conditions contrôlées, accompagnés d'un processus
assurant la validité des résultats, tel que l´étalonnage approprié ou la vérification des instruments de mesure et
de surveillance, le recours à du personnel qualifié et l'utilisation de méthodes de contrôle qualité appropriées.

Lorsqu'il est nécessaire de s'assurer de la validité des résultats, il convient que l‘équipement de mesures soit
étalonné ou vérifié à intervalles définis ou avant utilisation. Il convient d'effectuer cet étalonnage ou cette
vérification selon les normes de mesurage rattachées aux normes de mesurages nationales ou internationales.
Lorsque de telles normes n'existent pas, il est recommandé d'enregistrer la référence utilisée pour l'étalonnage.
Des procédures écrites pour réaliser ces mesurages et cette surveillance peuvent contribuer à apporter de la
cohérence dans le mesurage et à améliorer la fiabilité des données produites.

Il convient d'analyser les résultats du mesurage et de la surveillance et d'identifier tant les succès que les points
nécessitant des corrections ou des améliorations.

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4.5.2 Évaluation de la conformité

Il convient qu'un organisme établisse, mette en œuvre et tienne à jour une procédure pour évaluer de façon
périodique sa conformité aux exigences légales applicables à ses aspects environnementaux, comme faisant
partie de son engagement de conformité. Il convient que l'organisme enregistre les résultats de cette
évaluation.

L'étendue de l'évaluation de la conformité peut recouvrir de multiples exigences légales ou une seule exigence.
De nombreuses méthodes peuvent être utilisées pour évaluer la conformité, y compris des processus tels que
a) des audits,
b) une revue des documents et/ou des enregistrements,
c) des inspections des installations,
d) des interviews,
e) des revues de projet ou de chantier,
f) une analyse de routine des échantillons ou des résultats d'essais, et/ou la vérification de
l'échantillonnage/de l'essai, et
g) une visite des installations et/ou des observations directes.

Il convient qu'un organisme définisse une fréquence et une méthodologie pour l'évaluation de sa conformité,
adaptées à sa taille, à son type et à sa complexité. La fréquence peut être affectée par des facteurs tels que la
performance passée de conformité ou des exigences légales spécifiques. Il peut être intéressant de conduire
de façon périodique une revue indépendante.

Un programme d'évaluation de la conformité peut être intégré à l'évaluation d'autres activités. Cela peut inclure
des audits du système de management, des évaluations ou inspections de l'hygiène et la sécurité au travail, ou
des contrôles d'assurance qualité.

De façon similaire, il convient qu'un organisme évalue périodiquement sa conformité aux autres exigences
auxquelles il a souscrit (pour une information plus détaillée sur d'autres exigences, voir 4.3.2.2). Un organisme
peut souhaiter établir un processus séparé pour conduire de telles évaluations ou il peut choisir de combiner
ses évaluations avec l'évaluation de sa conformité aux exigences légales (voir ci-dessus), avec son processus
de revue de direction (voir 4.6) ou avec d'autres processus d'évaluation. Il convient de tenir à jour des
enregistrements de ces évaluations périodiques.

4.5.3 Non-conformité, action corrective et action préventive

Pour qu'un système de management environnemental repose de façon efficace sur une base de progrès, il
convient qu'un organisme ait une méthode systématique pour l'identification de (des) non-conformité(s)
réelle(s) et potentielle(s), pour les corriger et pour mener les actions correctives et les actions préventives, de
préférence pour prévenir les problèmes avant qu'ils n'arrivent. Une non-conformité est une non-satisfaction
d'une exigence. Une exigence peut être définie soit vis-à-vis du système de management, soit en termes de
performance environnementale. De telles situations (non-conformité) peuvent arriver lorsqu'une partie du
système ne fonctionne pas comme il le devrait ou que les exigences de performance environnementale ne sont
pas respectées.

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ISO 14004:2004(F)

De telles situations comprennent les exemples suivants.


a) Relatives à la performance du système:
1) défaillance dans l'établissement des objectifs et cibles environnementaux;
2) défaillance dans la définition des responsabilités requises par un système de management
environnemental, telles que les responsabilités de l'atteinte des objectifs et cibles ou de la préparation
et de la réponse aux situations d'urgence;
3) défaillance dans l'évaluation périodique de la conformité aux exigences légales.
b) Relatives à la performance environnementale:
1) les cibles de réduction de la consommation d'énergie ne sont pas atteintes;
2) les exigences d'entretien n'ont pas été réalisées comme prévu;
3) les critères opérationnels (par exemple les limites autorisées) n'ont pas été remplis.

Le processus d'audit interne du système de management environnemental décrit en 4.5.5 est l'une des façons
d'identifier régulièrement les non-conformités. L'identification des non-conformités peut faire partie des
responsabilités de routine confiées au personnel le plus proche des opérations en cause, qui note les
problèmes réels ou potentiels.

Une fois qu'une non-conformité est identifiée, il convient d'en rechercher la cause afin que l'action corrective
puisse cibler la partie appropriée du système. Lors de l'élaboration d'un plan pour traiter une non-conformité, il
convient que l'organisme considère quelles sont les mesures à prendre pour traiter les problèmes (ou y
remédier), quels sont les changements nécessaires pour corriger la situation (pour restaurer un fonctionnement
normal), et qu'est-ce qu'il convient de faire pour éviter que le problème ne se répète (pour en éliminer la cause).
Il convient que le caractère et le délai de réalisation de telles actions soient adaptés à la nature et au degré de
la non-conformité et de l'impact environnemental.

Lorsqu'un problème potentiel est identifié mais que la non-conformité n'est pas avérée, il convient de mener
une action préventive en se servant d'une approche similaire. Les problèmes potentiels peuvent être identifiés
grâce à des méthodes telles que l'extrapolation d'une action corrective liée à des non-conformités réelles à
d'autres secteurs dans lesquels des activités similaires sont réalisées, l'analyse des déviations ou les études de
dangers.

Il convient que la direction s'assure que les actions correctives et préventives ont été mises en œuvre et qu'il y
a un suivi systématique pour s'assurer de leur efficacité.

L'élaboration de procédures pour traiter les non-conformités réelles et potentielles et pour mener les actions
correctives et préventives contribue à la cohérence du processus. Il convient que de telles procédures
définissent les responsabilités, les autorités et les étapes à fixer dans la planification et la conduite des actions
correctives et préventives. Lorsque les actions menées se traduisent par des modifications du système de
management environnemental, il convient que le processus assure que la documentation correspondante, la
formation et les enregistrements sont mis à jour et approuvés et que les changements ont été communiqués à
toutes les personnes devant en être informées.

4.5.4 Maîtrise des enregistrements

Les enregistrements apportent les preuves concernant le fonctionnement et les résultats du système de
management environnemental. Une caractéristique principale des enregistrements est qu'ils sont permanents
et que, en général, ils ne sont pas révisés. Il convient que l'organisme détermine quels sont les enregistrements
requis pour gérer effectivement les données environnementales. Il convient que les enregistrements
comprennent
a) les informations sur la conformité aux exigences légales applicables et aux autres exigences applicables
auxquelles l'organisme a souscrit,
b) les détails relatifs aux non-conformités et aux actions correctives et préventives,
c) les résultats des audits du système de management environnemental et des revues de direction,

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ISO 14004:2004(F)

d) l'information sur la composante environnementale des produits (par exemple composition chimique et
propriétés),
e) les preuves du respect des objectifs/cibles,
f) l'information sur la participation aux formations,
g) les permis, licences et autres formes d'autorisations légales,
h) les résultats de l'inspection et des activités d'étalonnage, et
i) les résultats de la maîtrise opérationnelle (maintenance, conception, fabrication).

La maîtrise effective de ces enregistrements est essentielle pour assurer le succès de la mise en œuvre du
système de management environnemental. Les principales caractéristiques de la maîtrise des enregistrements
environnementaux incluent les moyens d'identification, de collecte, d'indexation, de classement, de stockage,
de maintenance, d'extraction et de conservation.

4.5.5 Audit interne

II convient de réaliser, à intervalles réguliers, des audits internes du système de management environnemental,
pour déterminer et fournir des informations à la direction précisant si le système est conforme aux dispositions
prévues et s'il a été correctement mis en œuvre et tenu à jour. Ces audits peuvent aussi être réalisés pour
identifier les opportunités d'amélioration du système de management environnemental de l'organisme.

Il convient que l'organisme établisse un programme d'audits pour permettre la planification et la conduite des
audits et pour identifier les besoins d'audits pour répondre aux objectifs du programme. Il convient que le
programme soit basé sur la nature des opérations de l'organisme, en termes d'aspects environnementaux et
d'impacts potentiels, de résultats d'audits précédents et d'autres facteurs pertinents.

Il n'est pas nécessaire que chaque audit interne couvre l'intégralité du système, dès lors que le programme
d'audit assure que toutes les unités fonctionnelles et supports, les éléments du système et l'intégralité du
domaine d'application du système de management environnemental sont audités périodiquement.

Il convient que les audits soient planifiés et conduits par un (des) auditeur(s) objectif(s) et impartial(aux), aidé(s)
par un (des) expert(s) technique(s), lorsque cela est approprié, choisi(s) parmi les membres du personnel de
l'organisme ou parmi des personnes extérieures. Il convient que leur compétence collective soit suffisante pour
satisfaire aux objectifs et au périmètre d'un audit particulier et crédibilise la fiabilité des résultats.

Les résultats d'un audit interne d'un système de management environnemental peuvent être fournis sous forme
de rapport et peuvent être utilisés pour corriger ou prévenir des non-conformités spécifiques, pour répondre à
un ou à plusieurs objectifs du programme d'audits, et pour fournir des données d'entrée pour la revue de
direction.

NOTE Voir l'ISO 19011 pour des recommandations sur l'audit d'un système de management environnemental.

4.6 Revue de direction

Lignes directrices — Revue de direction

Il convient que l'organisme passe en revue périodiquement, et qu'il améliore de façon continue, son système
de management environnemental, en se fixant pour objectif d'améliorer sa performance environnementale
globale.

4.6.1 Revue du système de management environnemental

Il convient que la direction de l'organisme, à son plus haut niveau, conduise, à des intervalles qu'elle a
déterminés, une revue de son système de management environnemental pour évaluer la pertinence,
l'adéquation et l'efficacité de son système. Il convient que cette revue couvre les aspects environnementaux

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ISO 14004:2004(F)

des activités, produits et services inclus dans le domaine d'application du système de management
environnemental.

La revue de direction peut comprendre les données d'entrée suivantes:

a) les résultats des audits internes et des évaluations de la conformité aux exigences légales applicables et
aux autres exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit;

b) les informations venant des parties intéressées externes, y compris les plaintes;

c) la performance environnementale de l'organisme;

d) le niveau de réalisation des objectifs et cibles;

e) l'état des actions correctives et préventives;

f) le suivi des actions décidées lors des revues de direction précédentes;

g) les changements de circonstances, y compris

1) les modifications des activités, produits, et services de l'organisme,

2) les résultats de l'évaluation des aspects environnementaux à partir des nouveaux développements ou
des développements planifiés,

3) les modifications des exigences légales applicables et des autres exigences applicables auxquelles
l'organisme a souscrit,

4) le point de vue des parties intéressées,

5) les avancées scientifiques et technologiques, et

6) les leçons tirées des situations d'urgence et des accidents;

h) des recommandations pour l'amélioration.

Les données de sortie de la revue du système de management environnemental peuvent comprendre des
décisions sur

— le caractère approprié, adéquat et effectif du système,

— les modifications concernant les ressources humaines, physiques et financières, et

— les actions relatives aux modifications possibles de la politique, des objectifs, des cibles et des autres
éléments du système de management environnemental.

Les enregistrements de la revue de direction peuvent comprendre des copies des ordres du jour des réunions,
la liste des participants, les supports de présentation ou communiqués, et les décisions de la direction
enregistrées sous forme de note pour les dossiers, les rapports, les comptes rendus ou le système de
traçabilité.

Chaque organisme peut décider pour lui-même qui participera à la revue de direction. Typiquement, cela
comprend les responsables environnement (qui compilent et présentent les informations), les responsables des
principales unités (dont les opérations comportent des aspects environnementaux significatifs ou qui sont
responsables d'éléments essentiels du système de management environnemental, tels que la formation ou les
enregistrements, etc.) et les directeurs (qui évaluent la performance du système de management
environnemental, identifient les priorités d'amélioration, fournissent les ressources et s'assurent que le suivi est
effectif).

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4.6.2 Amélioration continue

Lignes directrices — Amélioration continue

L'amélioration continue est une composante essentielle d'un système de management environnemental
effectif.

L'amélioration continue est accomplie à travers l'atteinte des objectifs et cibles environnementaux et
l'enrichissement global du système de management environnemental ou de l'une de ses composantes.

4.6.2.1 Les axes d'amélioration

Il convient qu'un organisme évalue de façon continue sa performance environnementale et la performance du


système de management environnemental, afin d'identifier les axes d'amélioration. Il convient que la direction à
son plus haut niveau soit directement impliquée dans cette évaluation à travers le processus de revue de
direction.

L'identification des défaillances du système de management environnemental (y compris les non-conformités


réelles ou potentielles) fournit aussi des axes significatifs d'amélioration. Afin de réaliser de telles améliorations,
il convient que l'organisme ne se contente pas de connaître l'existence de ses défaillances mais comprenne
pourquoi elles existent. Cela peut être atteint en analysant l'origine des causes des défaillances du système de
management environnemental.

Les sources d'information utiles pour l'amélioration continue comprennent


a) l'expérience acquise des actions correctives et préventives,
b) un benchmarking en matière de bonnes pratiques dans les autres organismes,
c) les propositions ou les intentions de modifications des exigences légales applicables et des autres
exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit,
d) les résultats du système de management environnemental et des audits de conformité,
e) les résultats de la surveillance des principales caractéristiques des opérations,
f) les résultats des progrès réalisés pour atteindre les objectifs et cibles, et
g) le point de vue des parties intéressées, y compris celui des employés, des clients et des fournisseurs.

4.6.2.2 La mise en œuvre de l'amélioration continue

Lorsque des axes d'amélioration ont été identifiés, il convient de les évaluer pour déterminer quelles actions
mettre en œuvre. Il convient que les actions d'amélioration soient planifiées et que les modifications du système
de management environnemental soient mises en œuvre selon ces plans. Il n'est pas nécessaire que les
améliorations soient mises en place dans tous les domaines en même temps.

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Conseils pratiques — Exemples d'amélioration

Les améliorations peuvent être réalisées au sein ou en dehors du processus d'établissement et de revue des
objectifs et cibles environnementaux. Ces améliorations peuvent, par exemple, consister en
a) l'établissement d'un processus, pour évaluer les nouveaux matériaux et pour promouvoir l'utilisation de
matériaux moins nuisibles,
b) l'amélioration du processus de l'organisme, pour identifier les exigences légales applicables, afin que la
conformité soit évaluée dans de meilleurs délais,
c) l'amélioration de la formation des employés sur les matériaux et leur manipulation, afin de réduire la
production de déchets,
d) l'introduction d'un processus de traitement des eaux usées, pour permettre la réutilisation de l'eau,
e) la mise en œuvre des changements du réglage des équipements de reproduction, permettant une
impression recto verso dans un service de reprographie,
f) la redéfinition des itinéraires de livraison, pour réduire la consommation d'énergie fossile par les sociétés
de transports, et
g) l'établissement des objectifs et cibles, pour mettre en place des combustibles de substitution dans les
chaudières et réduire les émissions de particules.

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Annexe A
(informative)

Exemples de liens entre les éléments du système de management


environnemental

Les exemples donnés dans la présente annexe ont pour objet d'illustrer les liens entre les différents éléments
d'un système de management environnemental. Ces exemples ne sont pas censés représenter toutes les
possibilités et ne s'adaptent pas forcément à toutes les régions, pays ou organismes.

Le Tableau A.1 fournit des exemples illustrant les relations entres les activités, produits et services d'un
d'organisme, les aspects environnementaux et les impacts réels et potentiels. Ils ont pour objet d'illustrer la
diversité des scénarios, des conditions de fonctionnement et des types possibles d'impacts.

Le Tableau A.2 reprend certaines activités, produits et services du Tableau A.1 pour montrer comment ils
peuvent se traduire à travers le système de management environnemental d'un organisme. Le Tableau A.2
présente un nombre d'exemples possibles de relations entre les processus relatifs aux aspects
environnementaux, aux objectifs et cibles, aux programmes, aux indicateurs de performance, à la maîtrise
opérationnelle et à la surveillance et au mesurage.

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Tableau A.1 — Exemples d'activités, produits et services et leurs aspects


et impacts environnementaux associés
Activité/Produit/
Aspects Impacts réels et potentiels
Service
Activité: Construction routière
Compactage mécanique Émission de particule dans l'air Pollution de l'air
(poussière)
Construction sous une Rejets de terre et de graviers sur le Épuisement supplémentaire des ressources naturelles
forte pluiea sol et dans l'eau non renouvelables (remplacement des graviers fins)
Dégradation localisée des terres
Érosion du sol
Pollution de l'eau
Dégradation de l'habitat des zones humides
Activité: Conception d'une chaudière (considération des aspects opérationnels)
Efficacité énergétique Consommation de combustible Conservation des ressources énergétiques non
renouvelables (combustibles fossiles)
Émissions faibles Rejets dans l'air Atteinte des objectifs de qualité de l'air
Matériaux non Élimination en fin de vie Éviter les déchets dangereux
dangereux
Activité: Fonctionnement d'une chaudière au combustible fossile
Fonctionnement de la Consommation de mazout Épuisement des ressources naturelles non renouvelables
chaudière Émissions de dioxyde de soufre Pollution de l'air
(SO2), d'oxyde nitreux (N2O) et de Impacts respiratoires sur les résidents voisins
dioxyde de carbone (CO2)
(c'est-à-dire, de gaz à effet de serre) Impacts des pluies acides sur les eaux de surface
Réchauffement global et changement climatique
Rejets d'eau chaude Modifications de la qualité de l'eau (par exemple
température)
Stockage du mazout Rejets de mazout sur le sola Pollution du sol
dans des réservoirs
Pollution du sous-sol
sous-terrains
Livraison et transport du Rejets incontrôlés de mazout dans les Pollution des eaux de surface
mazout drains de surfaceb
Bioaccumulation de substances toxiques par la faune
Activité: Agriculture — Culture de grain
Activité sur site durant la Consommation d'eau Épuisement des nappes d'eau souterraine
phase de pousse
Utilisation de pesticides Pollution du sol
Bioaccumulation de substances toxiques par la faune
provoquant des effets chroniques sur la santé ou la
disparition d'espèces
Émission de méthane (c'est-à-dire, Réchauffement global et changement climatique
d'un gaz à effet de serre)
Activité: Gestion des eaux usées
Industrie de traitement Production de boue (qui est utilisée Amendement du sol par ajout de nutrimentsd
des eaux usées d'une en agriculture)
industrie
agroalimentaire

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Tableau A.1 — Exemples d'activités, produits et services et leurs aspects


et impacts environnementaux associés (suite)
Activité/Produit/
Aspects Impacts réels et potentiels
Service
Produit: Cartouche d'encre pour imprimante
Cartouche d'encre Utilisation de matière première Préservation des ressources
réutilisable
Fin de vie – élimination Production de déchets solidesc Utilisation des sols
Récupération et réutilisation des Préservation des ressources naturelles
composants
Produit: Climatiseur
Utilisation par le Utilisation d'électricitéc Épuisement des ressources naturelles non renouvelables
consommateur d'un
climatiseur
Fin de vie – élimination Production de déchets solidesc Utilisation des sols
Récupération et réutilisation des Préservation des ressources naturelles
composants
Service: Services d'entretien et de réparation
Manipulation chimique Rejets incontrôlés lors d'une situation Pollution de l'air
et utilisation d'urgenceb
Pollution du sol
Dommages aux populations
Sous-traitance de la Rejets de certaines substances Destruction de la couche d'ozone
réparation du détruisant la couche d'ozone (c'est-à-
climatiseur dire, réfrigérant)a
Service: Transport et distribution de biens et produits
Flotte de véhicules Consommation de combustible Épuisement des ressources en carburant fossile non
renouvelables
Émission d'oxydes d'azote (NOx ) Pollution de l'air – production d'ozone – brouillard
Réchauffement global et changement climatique
Génération de bruit Gênes et désagrément au voisinage
Maintenance de routine Émission d'oxydes d'azote (NOx ) Atteinte des objectifs de qualité de l'air
de la flotte (y compris le
changements d'huiles) Production de déchets huileux Pollution du sol
a Conditions anormales.
b Conditions d'urgence.
c
L'organisme peut être capable d'avoir une influence sur l'aspect.
d
Impact positif.

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Tableau A.2 — Exemples d'activités, produits et services et leurs aspects, objectifs et cibles,
programmes, indicateurs environnementaux, moyens de maîtrise opérationnelle, et surveillance et
mesurage associés
Maîtrise Surveillance et
Aspects Objectifs Cibles Programmes Indicateurs
opérationnelle mesurage
Activité: fonctionnement d'une chaudière à combustible fossile
Consommation Réduire la Réduction de Installation de • Étapes • Procédures pour • Évaluation
de mazout. consommation la brûleurs plus intermédiaires l'installation des trimestrielle
de ressources consommation efficaces. du projet. brûleurs modifiés. des progrès
non de mazout par rapport au
renouvelables (basée sur la • Consommation • Procédures pour projet.
consommation de mazout par documenter et
courante de heure de enregistrer la • Suivi mensuel
l'année) de fonctionnement consommation de des taux de
20 % en 1 an. de l'installation mazout. consommation
de chauffage. de mazout.
Rejets d'eau Minimiser les Réduire la Installation et • Température • Procédures • Surveillance
chaude. impacts négatifs température conception des moyenne des d'échantillonnage continue de la
sur la qualité du moyenne des opérations rejets d'eau. et d'analyse de la température
bassin versant rejets en eau d'ingénierie et de qualité de l'eau. des rejets.
en raison de de 1 ◦ C d'ici réingénierie pour • Paramètres de
l'élévation de 2008. extraire et réutiliser qualité de l'eau • Plan • Surveillance
température des la chaleur des eaux du bassin d'échantillonnage trimestrielle de
effluents. usées (c'est-à-dire, versant. des poissons/de la qualité de
cogénération). la faune. l'eau du
• Nombre et bassin.
diversité des • Procédures
poissons/ opérationnelles
espèces dans pour la
le bassin. cogénération.
• Contrôles
d'ingénierie.
Produit: climatiseur (unité de consommation par opération et fin de vie – élimination)
Utilisation Encouragement Réduire de Éduquer le • Accroître • Conception de Enquête auprès
d'électricité. du 5 % la consommateur sur l'intérêt du produit à partir de des utilisateurs.
consommateur température de l'impact de la consommateur matériaux ayant
à utiliser moins fonctionnement consommation pour la une meilleure
d'énergie. à partir de la excessive d'énergie, consommation efficacité.
température de à travers la énergétique.
fonctionnement distribution de • Utilisation de
de l'année matériaux ayant un • Accroître l'énergie
passée et meilleur rendement l'intérêt du électrique.
jusqu'à la fin de énergétique avec le consommateur
pour des • Prise en compte
l'année produit (c'est-à-dire, des demandes
courante. réalisation produits ayant
une plus grande d'efficacité
d'économie, énergétique par
réduction d'impacts efficacité
énergétique. les clients lors de
environnementaux). la conception de
nouveaux
produits.
Production de Réduire la Atteindre la • Reconcevoir • Quantité de • Procédures de • Surveillance
déchets quantité de réduction de l'emballage matériau contrôle de la trimestrielle de
solides. déchets 35 % de (département d'emballage par conception. la quantité de
d'emballages du matériau utilisé ingénierie, unité. matériau
consommateur dans 6 mois). • Procédures d'emballage
par la réduction l'emballage sur • % de matériau d'emballages du utilisé (les
de la quantité la ligne actuelle • Mettre en d'emballage produit. achats moins
des matériaux de production œuvre les utilisé pour la les rebuts).
utilisés dans les d'ici 2008. changements ligne de produit
emballages du dans la économisé. • Unités de
climatiseur. production produits
(6 mois). • Réduction expédiés dans
estimée de la ligne de
• Faire un test production de produits.
avant de déchets solides
passer à plein par le
régime. consommateur
volume/unité.

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ISO 14004:2004(F)

Tableau A.2 — Exemples d'activités, produits et services et leurs aspects, objectifs et cibles,
programmes, indicateurs environnementaux, moyens de maîtrise opérationnelle, et surveillance et
mesurage associés (suite)
Maîtrise Surveillance et
Aspects Objectifs Cibles Programmes Indicateurs
opérationnelle mesurage
Service: transport et distribution de biens et de produits (entretien de la flotte de véhicules)
Émissions Améliorer les Atteindre 25 % • Identifier les • % d'entretien en • Procédures de • Suivi de la
d'oxydes impacts positifs de réduction principaux temps réel. maintenance. fréquence de
d'azote (NOx ). sur la qualité de des émissions paramètres de maintenance
l'air en de NOx d'ici maintenance • émissions de • Formation des par rapport au
améliorant 2008. pour réduire les NOx /km. techniciens de planning
l'efficacité de émissions de maintenance. établi.
l'entretien de la NOx . • Informatiser la
flotte. • Surveiller la
• Revoir le notification du consommation
programme de calendrier de des véhicules.
maintenance maintenance.
pour y • Tester de
incorporer les façon
principaux axes trimestrielle le
de réduction de niveau
NOx . d'émissions
de NOx des
• Optimiser la véhicules.
planification de
la maintenance • Réaliser une
de la flotte par évaluation
l'utilisation d'un annuelle des
programme émissions de
informatique. NOx évitées.

Production de Gérer les Atteindre une Développer et • % des • Procédures de • Surveillance


déchets huileux déchets huileux conformité de mettre en œuvre employés du gestion des des formations
en conformité 100 % avec les des programmes de centre de déchets. conduites pour
avec les exigences formation au service formés. les employés
exigences relatives à la management dans • Programme de du centre
l'élimination les centres • Nombre de formation pour les d'entretien.
des déchets d'entretien déchets employés du
huileux dans éliminés de centre de service. • Suivi des
les centres manière non quantités de
d'entretien, en conforme. déchets
un an huileux
• % de déchets éliminés et
huileux éliminés des méthodes
selon les d'élimination.
exigences.
• Réaliser des
évaluations
trimestrielles
des pratiques
de gestion des
déchets
huileux.

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ISO 14004:2004(F)

Bibliographie

[1] ISO 14001:2004, Systèmes de management environnemental — Exigences et lignes directrices pour son
utilisation

[2] ISO 9000:2000, Systèmes de management de la qualité — Principes essentiels et vocabulaire

[3] ISO 9001, Systèmes de management de la qualité — Exigences

[4] ISO 9004, Systèmes de management de la qualité — Lignes directrices pour l'amélioration des
performances

[5] ISO/TR 10013, Lignes directrices pour le développement de la documentation sur les systèmes de
management de la qualité

[6] ISO 14020, Étiquettes et déclarations environnementales — Principes généraux

[7] ISO 14021, Marquage et déclarations environnementaux — Autodéclarations environnementales


(Étiquetage de type II)

[8] ISO 14024, Marquage et déclarations environnementaux — Étiquetage environnemental de type I —


Principes et méthodes

[9] ISO/TR 14025, Marquage et déclarations environnementaux — Déclarations environnementales de


type III

[10] ISO 14031:1999, Management environnemental — Évaluation de la performance environnementale —


Lignes directrices

[11] ISO/TR 14032, Management environnemental — Exemples d'évaluation de la performance


environnementale (EPE)

[12] ISO 14040, Management environnemental — Analyse du cycle de vie — Principes et cadre

[13] ISO 14041, Management environnemental — Analyse du cycle de vie — Définition de l'objectif et du
champ d'étude et analyse de l'inventaire

[14] ISO 14042, Management environnemental — Analyse du cycle de vie — Évaluation de l'impact du cycle
de vie

[15] ISO 14043, Management environnemental — Analyse du cycle de vie — Interprétation du cycle de vie

[16] ISO/TR 14047, Management environnemental — Evaluation de l'impact du cycle de vie — Exemples
d'application de l'ISO 14042

[17] ISO/TS 14048, Management environnemental — Analyse du cycle de vie — Format de documentation
de données

[18] ISO/TR 14049, Management environnemental — Analyse du cycle de vie — Exemples d'application de
l'ISO 14041 traitant de la définition de l'objectif et du champ d'étude et analyse de l'inventaire

[19] ISO/TR 14062, Management environnemental — Intégration des aspects environnementaux dans la
conception et le développement de produit

[20] ISO 19011, Lignes directrices pour l'audit des systèmes de management de la qualité et/ou de
management environnemental

[21] La famille des Normes internationales ISO 14000, Organisation internationale de normalisation, Genève,
2002

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