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SOMMAIRE
INTRODUCTION
I. LE PROFIL SOCIOCULTUREL DE LA FEMME RURAL : VERS UNE
RECOMPOSITON DE L’IDENTITE FEMININE
1.1. La femme rurale est un stock de main-d’œuvre
1.2. La femme rurale est un stock de main d’œuvre éligible pour une éventuelle
mobilisation
1.3. Tendance à l’acquisition d’un capital culturel
II. LES CONTRAINTES A LA RECOMPOSITION DE L’IDENTITE
FEMININE
2.1. Le poids des traditions
2.2. Les contraintes de l’espace domestique
2.3. Le budget temps
III. LES ACTIVITES ECONOMIQUES
3.1. La production végétale
3..2 La production animale
3.3. Activités artisanales
IV. LES SAVOIR FAIRE
4.1. les savoirs faire valorisés et non valorisés
V .ACTIVITES POLITIQUES
5.1 la participation aux scrutins
5.2. la candidature aux élections
VI- LES ACTIVITES CULTURELLES
6.1 l’accès à la presse écrite
6.2 l’accès à la télévision
6.3 l’accès aux réseaux sociaux
VII LES ACTIVITES PARTICIPATIVES
7.1 la hiérarchisation des contraintes
7.2 les idées de projets
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
INTRODUCTION
Après avoir cerné les contraintes qu’elle rencontre et qui freinent son
épanouissement, le rapport tente de mesurer son niveau de participation, à travers
l’analyse de ses activités économiques et socioculturelles et de ses capacités
participatives.
Problématique
A cheval entre une ruralité éclatée et une urbanité idéalisée, la femme rurale vit
une situation frustrante et perturbatrice qui accroît sa vulnérabilité et,
paradoxalement, lui offre les facteurs de sa mutation pour devenir un acteur social.
Sous l’effet de l’action de l’Etat, la situation a sensiblement évolué comme en
témoignent les résultats enregistrés en matière de scolarisation et de formation,
d’accès à l’emploi et d’exercice des droits.
Il n’en demeure pas moins que son insertion dans la vie économique et sociale
accuse un retard qui devrait être cerné et mesuré à sa juste valeur, par un effort
d’évaluation des obstacles et des dysfonctionnements ainsi que par une mesure de
ses capacités de participation effectives ou potentielles.
Comment s’opère cette évolution, quel est son contenu et comment les femmes se
prennent position dans le jeu de l’appropriation d’un rôle nouveau et les enjeux
d’imitation et de tentation qui en découlent, sont autant d’interrogations qu’il
convient de prendre en charge à travers une investigation empirique des aspects
relatifs à la fonction socioéconomique de la femme.
L’objectif de cette tâche est non seulement de faire un diagnostic, mais également
d’identifier les tendances d’une évolution réelle qui fera l’objet d’un suivi
multiforme, aussi bien pour connaître les réalités de ce changement que pour
intervenir, dans le sens des mutations souhaitées.
Objectifs de l’étude
A la faveur des mutations économiques et sociales en cours, cette étude aura pour
objectifs de :
Approche méthodologique
Les éléments méthodologiques ont été centrés dans une première étape, sur la
portée empirique et analytique des différentes données recueillies.
L’étude a été réalisée par phases successives, lancées par séquences et à partir des
régions qui ont été déterminées.
• Enquête sur terrain d’une durée de 3 mois, réalisée sur la base d’un
échantillon représentatif de la population totale compte tenu des objectifs
assignés à cette étude et d’une stratification du territoire national en cinq
zones distinctes.
La situation de la femme rurale est traversée par un lent, mais néanmoins profond
processus d’évolution socioculturelle, sous l’effet des transformations socio-
économiques que connaît la société algérienne depuis l’indépendance.
Haut Total
Age Montagneuse Céréalière Plaines Steppiques
Plateaux
% % % % % %
- de 6 ans 579 7,90 37 8,67 190 9,92 95 11,93 18 13,04 919 8,66
6 à 14 ans 1321 18,02 84 19,67 399 20,82 151 18,97 42 30,43 1997 18,83
15 à 24 ans 2133 29,10 130 30,44 535 27,92 209 18,97 23 16,67 3030 28,57
25 à 59 2780 37,93 148 34,66 679 35,44 291 26,26 50 36,23 3948 37,22
60 et + 516 7,04 28 6,56 113 5,90 50 36,56 5 3,62 712 6,71
Total 7329 100,0 427 100,0 1916 100,0 796 6,28 138 100,0 10606 100,0
6,71 8,66
18,83 - de 6 ans
6 à 14 ans
37,22 15 à 24 ans
25 à 59
60 et +
28,57
1.2. La femme rurale est un stock de main d’œuvre éligible pour une
éventuelle mobilisation
Zone P. S.
Situation Haut Total
Montagneuse Céréalière Plaines Steppiques
matrimoniale Plateaux
% % % % % %
Célibataire 2818 51,91 147 48,04 665 50,11 267 48,55 31 39,74 3928 51,08
Marié 2294 42,25 143 46,73 588 44,31 265 48,18 40 51,28 3330 43,30
Divorcé 58 1,07 3 0,98 17 1,28 6 1,09 4 5,13 88 1,14
Séparé(e) 13 0,24 2 0,65 2 0,15 1 0,18 - - 18 0,23
Veuf(ve) 246 4,53 11 3,59 55 4,14 11 2,00 3 3,85 326 4,24
Total 5429 100,0 306 100,0 1327 100,0 550 100,0 78 100,0 7690 100,0
0,23 4,24
1,14
Célibataire
Marié
Divorcé
51,08 Séparé(e)
43,3
Veuf(ve)
Zone P. S.
Situation Plaines Haut Total
Montagneuse Plaines Steppiques
individuelle Céréalière Plateaux
% % % % % %
Occupé 311 5,73 11 3,59 139 10,47 12 2,18 4 5,13 477 6,20
Chômeur 291 5,36 11 3,59 49 3,69 13 2,36 4 5,13 368 4,79
Fem foyer 3941 72,59 236 77,12 945 71,21 491 89,27 59 75,64 5672 73,76
Etu/Ecol/Form/app 733 13,50 40 13,07 159 11,98 29 5,27 7 8,97 968 12,59
Ret/pensionné 117 2,16 7 2,29 22 1,66 5 0,91 2 2,56 153 1,99
Handicapé 36 0,66 1 0,33 13 0,98 - - 2 2,56 52 0,68
Total 5429 100,0 306 100,0 1327 100,0 550 100,0 78 100,0 7690 100,0
73,76
Zone P. S.
Situation Plaines Haut Total
Montagneuse Plaines Steppiques
Professionnelle Céréalière Plateaux
% % % % % %
Employeur 6 1,93 - - 1 0,72 - - - - 7 1,47
Indépendant 66 21,22 3 27,27 24 17,27 - - 2 50,00 95 19,92
Salarié permanent 90 28,94 6 54,55 13 9,35 7 58,33 1 25,00 117 24,53
Salarié non perm. 48 15,43 1 9,09 7 5,04 3 25,00 1 25,00 60 12,58
Apprenti 1 0,32 - - - - - - - - 1 0,21
Aide familial 100 32,15 1 9,09 94 67,63 2 16,67 - - 197 41,30
Total 311 100,0 11 100,0 139 100,0 12 100,0 4 100,0 477 100,0
Zone P. S.
Plaines Haut Total
Montagneuse Plaines Steppiques
Céréalière Plateaux
% % % % % %
Sans instruction 139 87,42 3 100,0 16 66,67 2 50,00 2 50,00 162 83,51
Ecole coranique 2 1,26 - - 2 8,33 - - - - 4 2,06
Primaire 7 4,40 - - 4 16,67 - - 1 25,00 12 6,19
Moyen 4 2,52 - - - - 1 25,00 - - 5 2,58
Secondaire 7 4,40 - - 2 8,33 1 25,00 1 25,00 11 5,67
Total 159 100,0 3 100,0 24 100,0 4 100,0 4 100,0 194 100,0
Sans instruction
Ecole coranique
Primaire
Moyen
Secondaire
83,51
Zone P. S.
Plaines Haut Total
Age Montagneuse Plaines Steppiques
Céréalière Plateaux
% % % % % %
15 à 24 ans - - - - - - 1 25,00 - - 1 0,52
25 à 59 ans 87 54,72 3 100,0 19 79,17 2 50,00 3 75,00 114 58,76
60 ans et + 72 45,58 - - 5 20,83 1 25,00 1 25,00 79 40,72
Total 159 100,0 3 100,0 24 100,0 4 100,0 4 100,0 194 100,0
Le taux scolarisation des filles de 6 à 14 ans atteint dans deux zones des niveaux très
élevés : 97,62% dans les plaines céréalières, 92,86% dans les zones steppiques et
91,48% dans les plaines. Le taux le plus faible est enregistré dans les hauts plateaux.
Zone P. S.
Plaines Haut Total
Scolarisation Montagneuse Plaines Steppiques
Céréalière Plateaux
% % % % % %
En cours 1162 87,96 82 97,62 365 91,48 118 78,15 39 92,86 1766 88,43
Interrompu 79 5,98 1 1,19 9 2,26 16 10,60 - - 105 5,26
Jamais scolarisé 80 6,06 1 1,19 25 6,27 17 11,26 3 7,14 126 6,31
Total 1321 100,0 84 100,0 399 100,0 151 100,0 42 100,0 1997 100,0
Situation de scolarisation
des filles de 6 à 14 ans
6,31
5,26
En cours
Interrompu
Jamais scolarisé
88,43
Les différences relevées entre les taux de scolarisation enregistrés dans les cinq
zones sont en fait la conséquence des niveaux relevés en matière d’interruption de
la scolarisation et de la réduction des effectifs de filles jamais scolarisées. Dans les
zones où le taux de scolarisation est très élevé, les deux phénomènes sont soit
faibles ou proches l’un de l’autre. En revanche, dans les zones où la scolarisation
se situe à un niveau inférieur, le taux de filles jamais scolarisées est dans tous les
cas, supérieur au taux de filles ayant interrompu leur scolarisation.
Zone P.S
Plaines Haut Total
Causes Montagneuse Plaines
Céréalière Plateaux
% % % % %
NC 12 15,19 - - 1 11,11 2 12,50 15 14,29
Eloignement 11 13,92 - - 1 11,11 7 43,75 19 18,10
Moyens transport 2 2,53 - - - - 1 6,25 3 2,86
Manque d’écoles 3 3,80 - - - - 1 6,25 4 3,81
Moyens financiers 6 7,59 - - - - - - 6 5,71
Exclusion 16 20,25 - - 5 55,56 2 12,50 23 21,90
Arrêt volontaire 17 21,52 - - 1 11,11 2 12,50 20 19,05
Décision parentale 20 12,66 - - 1 11,11 1 6,25 12 11,43
Autre 2 2,53 1 100,0 - - - - 3 2,86
Total 79 100,0 1 100,0 9 100,0 16 100,0 105 100,0
Eloignement
Arrêt volontaire 23%
24% Moyens transport
Moyens financiers Manque d’écoles 4%
7% 5%
Les causes se rapportant à l’attitude humaine, soit des filles ou de leurs parents,
représentent 51,38% des causes d’interruption de la scolarisation. Si on y ajoute le
manque de transport comme cause commune aux aspects humains et matériels, on
constate que la décision humaine joue un grand rôle dans la poursuite de la
Ministre délégué chargé du développement rural 14 CENEAP
LA FONCTION SOCIOECONOMIQUE DE LA FEMME EN ZONE RURALE
Zone P. S.
Plaines Haut Total
Causes Montagneuse Plaines Steppiques
Céréalière Plateaux
% % % % % %
NC 33 41,25 - - 4 16,00 5 29,41 - - 42 33,33
Eloignement 8 10,00 - - 8 32,00 - - 3 100,0 19 15,08
Moyens financiers 12 15,00 - - 1 4,00 11 64,71 - - 24 19,05
Doit aider la
- - - - 4 16,00 - - - - 4 3,17
famille
Handicap 5 6,25 1 100,0 - - 1 5,88 - - 7 5,56
Décision parentale 9 11,25 - - 2 8,00 - - - - 11 8,73
Autre 13 16,25 - - 6 24,00 - - - - 19 15,08
Total 80 100,0 1 100,0 25 100,0 17 100,0 3 100,0 126 100,0
Zone P. S.
Plaines Haut Total
Localisation Montagneuse Plaines Steppiques
Céréalière Plateaux
% % % % % %
NC 18 1,55 - - 4 1,10 - - 1 2,56 23 1,30
Dans la
1046 90,02 80 97,56 349 95,62 112 94,92 38 97,44 1625 92,02
commune
Hors commune 98 8,43 2 2,44 12 3,29 6 5,08 - - 118 6,68
Total 1162 100,0 82 100,0 365 100,0 118 100,0 39 100,0 1766 100,0
La majorité des filles sont scolarisées dans les chefs lieu de commune. Aucune
zone ne fait exception. Cette situation épargne à la majorité des filles les
désagréments que peuvent leur causer les des moyens de transport.
Zone P. S.
Total
Plaines Haut
Montagneuse Plaines Steppiques
Céréalière Plateaux
% % % % % %
NC 28 2,41 2 2,44 - - - - 1 2,56 31 1,76
A pied 851 73,34 67 81,71 303 83,01 89 75,42 33 84,62 1343 76,05
Transport public 64 5,51 - - 2 0,55 3 2,54 2 5,13 71 4,02
Transport privé 182 15,66 11 13,41 34 9,32 23 19,49 3 7,69 253 14,33
Ramassage 32 2,75 1 1,22 25 6,85 3 2,54 - - 61 3,45
Autre moyens 5 0,43 1 1,22 1 0,27 - - - - 7 0,40
Total 1162 100,0 82 100,0 365 100,0 118 100,0 39 100,0 1766 100,0
4,02 NC
A pièd
Transport public
Transport privé
Ramassage
Autre moyens
76,05
76,05% de filles scolarisées rejoignent leur école à pied. Celles qui se trouvent
dans l’obligation d’utiliser les moyens de transport sont servies plutôt par le
transport privé qui reste omniprésent devant l’insuffisance du transport public et du
ramassage scolaire.
Zone P.S
Plaines Haut Total
Montagneuse Plaines Steppiques
Céréalière Plateaux
% % % % % %
0 312 14,63 12 9,23 95 17,76 55 26,32 3 13,04 477 15,74
Oui 1446 67,79 104 80,00 352 65,79 132 63,16 15 65,22 2049 67,62
Non 375 17,58 14 10,77 88 16,45 22 10,53 5 21,74 504 16,63
Total 2133 100,0 130 100,0 535 100,0 209 100,0 23 100,0 3030 100,0
Non NC
17% 16%
NC
Oui
Non
Oui
67%
Les jeunes filles ayant interrompu leur scolarisation représentent 67,62%. Celles
qui n’ont jamais fréquenté l’école représentent un taux inquiétant de 15,74% qui
est sans commune mesure avec celui enregistré au primaire.
Zone P.S
Plaines Haut Total
Montagneuse Plaines Steppiques
Céréalière Plateaux
% % % % % %
O 170 11,76 19 18,27 51 14,49 18 13,64 1 6,67 259 12,64
Eloignement 101 6,98 8 7,69 14 3,98 27 20,45 3 20,00 153 7,47
Moyens transport 57 3,94 5 4,81 13 3,69 1 0,76 3 20,00 79 3,86
Manque d’écoles 13 0,90 1 0,96 6 1,70 2 1,52 2 13,33 24 1,17
Moyens
102 7,05 5 4,81 12 3,41 12 9,09 1 6,67 132 6,44
financiers
Exclusion 493 34,09 35 33,65 123 34,94 31 23,48 - - 682 33,28
Arrêt volontaire 296 20,47 11 10,58 81 23,01 28 21,21 2 13,33 418 20,40
Décision
157 10,86 11 10,58 42 11,93 9 6,82 3 20,00 222 10,83
parentale
Mariage 7 0,48 - - - - 3 2,27 - - 10 0,49
Autre 50 3,46 9 8,65 10 2,84 1 0,76 - - 70 3,42
Total 1446 100,0 104 100,0 352 100,0 132 100,0 15 100,0 2049 100,0
Zone P.S
Plaines Haut Total
Montagneuse Plaines Steppiques
Céréalière Plateaux
% % % % % %
0 267 12,52 7 5,38 46 8,60 22 10,53 3 13,04 345 11,39
Oui 199 9,33 9 6,92 40 7,48 9 4,31 - - 257 8,48
Non 1667 78,15 114 87,69 449 83,93 178 85,17 20 86,96 2428 80,13
Total 2133 100,0 130 100,0 535 100,0 209 100,0 23 100,0 3030 100,0
Les causes d’une telle situation sont multiples et il serait difficile de faire ressortir
une cause déterminante.
Zone P.S
Montag- Plaines Haut Total
Plaines Steppiques
neuse Céréalière Plateaux
% % % % % %
O 63 3,78 4 3,51 23 5,12 5 2,81 2 10,00 97 4,00
Centre inexistant 157 9,42 5 4,39 89 19,82 28 15,73 6 30,00 285 11,74
Eloignement 278 16,68 35 30,70 64 14,25 41 23,03 3 15,00 421 17,34
Moyens financiers 203 12,18 11 9,65 40 8,91 9 5,06 3 15,00 266 10,96
Préfère travailler 235 14,10 12 10,53 39 8,69 23 12,92 - - 309 12,73
Marié 28 1,68 2 1,75 17 3,79 10 5,62 - - 57 2,35
Décision parentale 237 14,22 17 14,91 76 16,93 27 15,17 1 5,00 358 14,74
En cours de scolar 322 19,32 14 12,28 72 16,04 17 9,55 5 25,00 430 17,71
Autre 144 8,64 14 12,28 29 6,46 18 10,11 - - 205 8,44
Total 1667 100,0 114 100,0 449 100,0 178 100,0 20 100,0 2428 100,0
Le degré de causalité de ces facteurs n’est cependant pas absolu. Il peut être
modulé par une variation des spécialités proposées qui restent dans l’immédiat,
limitées à trois activités : la coiffure, la couture et l’informatique.
C’est ainsi qu’en matière de gestion de sa santé, la femme rurale tend à faire valoir
un savoir-faire et une culture qui lui permet de prévenir et de prendre de son corps.
En ce qui concerne les maladies chroniques on constate que la femme rurale a non
seulement su se prévenir plusieurs maladies; mais elle a également fait preuve de
rationalisme en respectant les traitements prescrits.
Zone P.S
Montag- Plaines Haut Total
Plaines Steppiques
neuse Céréalière Plateaux
% % % % % %
. 41 5,35 4 7,69 - - 2 2,50 - - 47 4,40
0 33 4,31 - - 3 1,87 7 8,75 - - 43 4,03
Encore malade
676 88,25 48 92,31 154 96,25 70 87,50 10 100,0 958 89,70
sans traitement
Décédé suit à la
15 1,96 - - 1 0,63 1 1,25 - - 17 1,59
maladie
Décédé pour autre
1 0,13 - - 2 1,25 - - - - 3 0,28
cause
Total 766 100,0 52 100,0 160 100,0 80 100,0 10 100,0 1068 100,0
Les femmes ayant contracté des maladies chroniques au cours de la période allant
de mai 2002 à mai 2003 représentent 12,37% du total de la population enquêtée.
Les femmes qui sont encore sous traitement représentent 82,70% des femmes
malades, mais ce taux ne constitue pas pour autant un facteur d’inquiétude
puisqu’il s’agit de maladies chroniques nécessitant de longs traitements. On peut
même l’interpréter comme un bon résultat, dans la mesure où le respect des
traitements prescrits a permis à la grande majorité de guérir. Les décès des suites
de maladies chroniques n’a touché que 1,5% des femmes malades au cours de la
période étudiée. Dans deux zones : les plaines céréalières et les zones steppiques
on n’enregistre aucun décès de ce genre.
La majorité des femmes ayant contracté une maladie chronique ont consulté un
service spécialisé. Celles qui n’ont pu suivre le traitement prescrit ne représentent
que 11,24% des femmes malades.
Les raisons évoquées pour l’absence de suivi de la maladie concernent des facteurs
objectifs tels que le manque de moyens financiers. L’ignorance n’apparaît que dans
0,28% des cas et ne concerne que deux zones : la zone montagneuse et les plaines.
Zones P.S
Plaines Haut Total
Montagneuse Plaines Steppiques
Céréalière Plateaux
% % % % % %
. 41 5,35 4 7,69 - - 2 2,50 - - 47 4,40
O 1 0,13 - - 2 1,25 5 6,25 - - 8 0,75
Cabinet privé 497 64,88 41 78,85 109 68,12 57 71,25 3 30,00 707 66,20
Centre de santé 68 8,88 5 9,62 10 6,25 4 5,00 3 30,00 90 8,43
Polyclinique 33 4,31 - - 5 3,12 1 1,25 - - 39 3,65
Hôpital 99 12,92 1 1,92 23 14,38 7 8,75 2 20,00 132 12,36
Marabou/taleb 2 0,26 - - - - - - - - 2 0,19
Aucun 25 3,26 1 1,92 11 6,87 4 5,00 2 20,00 43 4,03
Total 766 100,0 52 100,0 160 100,0 80 100,0 10 100,0 1068 100,0
Zones P.S
Plaines Haut Total
Montagneuse Plaines Steppiques
Céréalière Plateaux
% % % % % %
O 2 0,29 - - - - - - - - 2 0,21
Spécialiste 418 59,97 22 46,81 74 50,34 38 55,07 4 50,00 556 57,44
Généraliste 275 39,45 25 53,19 73 49,66 31 44,93 4 50,00 408 42,15
Aucun 2 0,29 - - - - - - - - 2 0,21
Total 697 100,0 47 100,0 147 100,0 69 100,0 8 100,0 968 100,0
Zones P.S
Plaines Haut Total
Montagneuse Plaines Steppiques
Céréalière Plateaux
% % % % % %
O 4 0,57 - - 1 0,68 - - - - 5 0,52
Cne de résidence 135 19,37 21 44,68 26 17,69 10 14,49 1 12,50 193 19,94
Hors commune 452 64,85 18 38,30 91 61,90 55 79,71 7 87,50 623 64,36
Hors wilaya 106 15,21 8 17,02 29 19,73 4 5,80 - - 147 15,19
Total 697 100,0 47 100,0 147 100,0 69 100,0 8 100,0 968 100,0
15,19 0,52
19,94
NC
Cne de résidence
Hors commune
Hors wilaya
64,36
Cette difficulté touche avec autant d’acuité l’ensemble des femmes résidant dans
les quatre zones. Les femmes des plaines céréalières sont les seules à avoir la
possibilité de choisir entre des établissements locaux et ceux implantés à
l’extérieur de la commune.
La lecture du tableau suivant montre que ces progrès sont des indicateurs d’une
évolution certaine.
Zones P.S
Lien de Montag- Plaines Haut Total
Plaines Steppiques
parenté neuse Céréalière Plateaux
% % % % % %
O 168 7,98 2 1,53 26 4,71 62 26,50 1 2,38 259 8,45
Cousin germain
307 14,58 17 12,98 103 18,66 22 9,40 15 35,71 464 15,14
paternel
Cousin germain
222 10,55 14 10,69 72 13,04 19 8,12 1 2,38 328 10,70
maternel
Autres liens 107 5,08 8 6,11 18 3,26 10 4,27 7 16,67 150 4,90
Voisin 132 6,27 9 6,87 25 4,53 16 6,84 - - 182 5,94
Total 2105 100,0 131 100,0 552 100,0 234 100,0 42 100,0 3064 100,0
54,86% des femmes ont épousé un conjoint qui n’a pas de liens de parenté avec
elles. Ce taux est élevé dans trois zones : montagneuses, plaines céréalières et les
hauts plateaux. Dans les deux autres zones, les femmes de cette catégorie ne sont
minoritaires.
Le mariage endogène n’a pas disparu, mais il est peu présent comme en
témoignent les taux relativement faibles des mariages avec des cousins germains
paternels qui concerne 15,14% des femmes et avec des cousins germains
maternels, qui ne concerne que 10,70% des femmes.
Des progrès ont été réalisés également au niveau des contrats de mariage. Le
recours au mariage civil est devenu une pratique courante dans toutes les zones. Le
recours à la seule Fatiha a pratiquement disparu dans deux zones : les plaines
céréalières et les zones steppiques. Dans les trois autres zones le taux de mariages
contractés par cette modalité est insignifiant.
Zones P.S
Plaines Haut Total
Mode mariage Montagneuse Plaines Steppiques
Céréalière Plateaux
% % % % % %
O 137 6,51 4 3,05 15 2,72 67 28,63 - - 223 7,28
Etat civil 1874 89,03 127 96,95 511 92,57 164 70,09 42 100,0 2718 88,71
Fatiha 94 4,47 - - 26 4,71 3 1,28 - - 123 4,01
Total 2105 100,0 131 100,0 552 100,0 234 100,0 42 100,0 3064 100,0
88,71
C’est au niveau du choix du conjoint que les résistances sont plus fortes.
Zones P.S
Choix du Plaines Haut Total
Montagneuse Plaines Steppiques
conjoint Céréalière Plateaux
% % % % % %
O 196 9,31 5 3,82 31 5,62 66 28,21 1 2,38 299 9,76
Le père 638 30,31 59 45,04 173 31,34 68 29,06 10 23,81 948 30,94
La mère 129 6,13 1 0,76 25 4,53 8 3,42 - - 163 5,32
La famille 724 34,39 41 31,30 203 36,78 54 23,08 22 52,38 1044 34,07
En concertation 27 1,28 1 0,76 15 2,72 - - 3 7,14 46 1,50
Autre 7 0,33 1 0,76 1 0,18 1 0,43 - - 10 0,33
Total 2105 100,0 131 100,0 552 100,0 234 100,0 42 100,0 3064 100,0
Le choix du conjoint échappe dans la majorité des cas à la décision des femmes.
On constate, en effet, que seules 15,08% des femmes enquêtées ont choisi elles-
mêmes leur conjoint.
Dans les autres cas, c’est la famille et le père qui choisissent à la place des femmes.
Contrairement à ce qu’ on est tenté de croire, les mères n’ont pas une influence
directe, ou du moins manifeste, dans le choix du conjoint de leurs filles.
Dans tous les cas de figure, l’avis de la femme n’est que rarement pris en
considération. Le taux de mariage contracté sur la base d’une concertation est
insignifiant dans quatre zones. Il est pratiquement inexistant dans les hauts
plateaux.
Zone P. S.
Type de Montag- Plaines Haut Total
Plaines Steppiques
construction neuse Céréalière Plateaux
% % % % % %
Immeuble 340 6,26 7 2,29 35 2,64 9 1,64 - - 391 5,08
Villa 1506 27,74 188 61,44 259 19,52 115 20,91 3 3,85 2071 26,93
Maison
3361 61,91 105 34,31 894 67,37 381 69,27 75 96,15 4816 62,63
traditionnelle
Habitat
183 3,37 4 1,31 99 7,46 35 6,36 - - 321 4,17
précaire
Autres 39 0,72 2 0,65 40 3,01 10 1,82 - - 91 1,18
Total 5429 100,0 306 100,0 1327 100,0 550 100,0 78 100,0 7690 100,0
Immeuble
Villa
Maison traditionnelle
Habitat précaire
62,63 Autres
62,63% des femmes habitent dans des maisons traditionnelles, 26,93% dans des
villas ou des maisons particulières. Le nombre de femmes habitant un immeuble
représente un taux insignifiant au même niveau que celui de femmes vivant dans
un logement précaire. Il est inutile de démontrer que cette situation est liée au
cachet de l’habitat rural qui explique les raisons de l’inexistence des immeubles et
de l’habitat précaire dans les zones steppiques.
D’un point de vue matériel, cette configuration des types de construction ne semble
pas poser des problèmes de confort. La lecture du tableau suivant montre que la
grande majorité des femmes habitent dans des logements construits en dur.
Zone P. S.
Matériaux Total
Plaines Haut
de Montagneuse Plaines Steppiques
Céréalière Plateaux
construction
% % % % % %
Dur 4680 86,20 304 99,35 905 68,20 516 93,82 78 100,0 6483 84,30
Préfabriqué 170 3,13 - - 14 1,06 12 2,18 - - 196 2,55
Toub 530 9,76 2 0,65 368 27,73 16 2,91 - - 916 11,91
Autres 49 0,90 - - 40 3,01 6 1,09 - - 95 1,24
Total 5429 100,0 306 100,0 1327 100,0 550 100,0 78 100,0 7690 100,0
L’utilisation quasi généralisée des matériaux en dur explique en partie l’état plutôt
bon des constructions.
Zone P. S.
Etat de Plaines Haut Total
Montagneuse Plaines Steppiques
construction Céréalière Plateaux
% % % % % %
Bon 1702 31,35 179 58,50 331 24,94 139 25,27 18 23,08 2369 30,81
Moyen 2498 46,01 113 36,93 575 43,39 283 51,45 53 67,95 3522 45,80
Mauvais 973 17,92 10 3,27 299 22,53 109 19,82 6 7,69 1397 18,17
Très mauvais 256 4,72 4 1,31 122 9,19 19 3,45 1 1,28 402 5,23
Total 5429 100,0 306 100,0 1327 100,0 550 100,0 78 100,0 7690 100,0
5,23
30,81
18,17
Bon
Moyen
Mauvais
Très mauvais
45,8
30,81% des femmes enquêtées habitent des logements en bon état, 45,80% vivent
dans des logements jugés dans un état moyen, ce qui donne une majorité de
femmes vivant dans des logements dans un état acceptable. Le taux de femmes
habitant des logements dans un mauvais et très mauvais état ne dépasse pas
23,40%.
Zone P. S.
Date de Plaines Haut Total
Montagneuse Plaines Steppiques
construction Céréalière Plateaux
% % % % % %
0 110 2,03 179 58,50 331 24,94 10 1,82 - - 164 2,13
Avant 1962 470 8,66 113 36,93 575 43,39 95 17,27 - - 775 10,08
1962 à 1971 572 10,54 54 17,65 145 10,93 30 5,45 - - 801 10,42
1972 à 1981 1008 18,57 63 20,59 283 9,19 108 19,64 - - 1462 19,01
1982 à 1991 2339 43,08 78 25,49 465 35,04 255 46,36 45 57,69 3182 41,38
1992 à 1995 397 7,31 27 8,82 129 9,72 26 4,73 - - 579 7,53
1996 à 1998 246 4,53 15 4,90 71 5,35 5 0,91 - - 337 4,38
1999 et plus 287 5,29 9 2,94 40 3,01 21 3,82 33 42,31 390 5,07
Total 5429 100,0 306 100,0 1327 100,0 550 100,0 78 100,0 7690 100,0
Zone P. S.
Date de Plaines Haut Total
Montagneuse Plaines Steppiques
construction Céréalière Plateaux
% % % % % %
0 104 1,92 22 7,19 31 2,34 5 0,91 - - 162 2,11
Avant 1962 346 6,37 22 7,19 105 7,91 72 13,09 - - 545 7,09
1962 à 1971 1237 22,79 108 35,29 376 28,33 134 24,36 - - 1855 24,12
1982 à 1991 2210 40,71 85 27,78 456 34,36 249 45,27 43 55,13 3043 39,57
1992 à 1995 472 8,69 30 9,80 141 10,63 20 3,64 - - 663 8,62
1996 à 1998 442 8,14 19 6,21 108 8,14 27 4,91 - - 596 7,75
1999 et plus 618 11,38 20 6,54 110 8,29 43 7,82 35 44,87 826 10,74
Total 5429 100,0 306 100,0 1327 100,0 550 100,0 78 100,0 7690 100,0
86,53% des femmes habitent des logements occupés à titre de propriétaire. Ce taux
avoisine les 100% lorsqu’on y ajoute le taux de femmes habitant des logements
occupés à titre de copropriétaire.
Zone P. S.
Plaines Haut Total
Statut d’occupation Montagneuse Plaines Steppiques
Céréalière Plateaux
% % % % % %
Propriétaire 4685 86,30 276 90,20 1152 86,81 486 88,36 60 76,92 6659 86,59
Copropriétaire 213 3,92 - - 57 4,30 22 4,00 1 1,28 293 3,81
Locataire public 175 3,22 - - 32 2,41 23 4,18 - - 230 2,99
Locataire privé 29 0,53 2 0,65 3 0,23 1 0,18 3 3,85 38 0,49
Logem. de fonction 50 0,92 - - 9 0,68 7 1,27 5 6,41 71 0,92
Logé gratuitement 155 2,86 20 6,54 36 2,71 9 1,64 4 5,13 224 2,91
Logé par un tiers 34 0,63 - - 34 2,56 2 0,36 5 6,41 75 0,98
Autres 88 1,62 8 2,61 4 0,30 - - - - 100 1,30
Total 5429 100,0 306 100,0 1327 100,0 550 100,0 78 100,0 7690 100,0
L’analyse des autres indicateurs des conditions d’habitat révèle que contrairement
à ce qu’on est tenté de penser, la femme rurale ne dispose pas d’un confort
domestique. La moitié des femmes enquêtées vivent dans des logements composés
de trois pièces et moins de trois pièces. Le nombre de celles qui habitent des
logements plus spacieux régresse au fur et à mesure qu’on progresse dans le
nombre de pièces.
Zone P. S.
Nombre Plaines Haut Total
Montagneuse Plaines Steppiques
de pièces Céréalière Plateaux
% % % % % %
0 33 0,61 3 0,98 6 0,45 12 2,18 - - 54 0,70
1 255 4,70 23 7,52 68 5,12 22 4,00 2 2,56 370 4,81
2 991 18,25 52 16,99 256 19,29 133 24,18 6 7,69 1438 18,70
3 1375 25,33 110 35,95 378 28,49 170 30,91 29 37,18 2062 26,81
4 1314 24,20 88 28,76 282 21,25 111 20,18 22 28,21 1817 23,63
5 546 10,06 14 4,58 148 11,15 35 6,36 12 15,38 755 9,82
6 408 7,52 6 1,96 100 7,54 43 7,82 5 6,41 562 7,31
6 et plus 507 9,34 10 3,27 89 6,71 24 4,36 2 2,56 632 8,22
Total 5429 100,0 306 100,0 1327 100,0 550 100,0 78 100,0 7690 100,0
Zone P.S
Plaines Haut Total
Commodité Montagneuse Plaines Steppique
céréalières plateaux
% % % % % %
Cuisine 78,06 79,41 80,93 76,91 96,15 78,71
Salle de bain 43,16 45,10 38,81 26,91 41,03 41,30
W.C 88,58 97 ?06 80 ?11 83 ?09 93 ?59 87,11
Cour 82,39 65,03 78,37 85,64 83,33 21,25
Jardin 43,89 48,04 25,40 26,36 29,49 39,47
39,47
78,71
21,25
Cuisine
Salle de bain
W.C
41,3 Cour
87,11 Jardin
Le budget temps des femmes nous renseigne sur le volume horaire journalier des
femmes. Il s’agit d’une estimation du travail invisible et non rémunéré des
femmes, ainsi que de la mesure de leur contribution dans l’ensemble de l’activité
productive des ménages ruraux en quêtés à travers l’analyse de leurs emplois du
temps.
Le budget temps des femmes enquêtées a porté sur l’ensemble des activités
journalières des femmes en moyenne pour une journée de travail.
Les femmes célibataires représentent 51,1% de l’échantillon contre 43,3% pour les
femmes mariées et 1,2% pour les femmes chef de ménage.
La fourchette d’âges de ces femmes varie entre 15 et 83 ans. Les filles sont
considérées pleinement actives dans le foyer à partir de 15 ans.
Les femmes célibataires ont une journée d’activités domestiques de 7,39 heures
par jour, les femmes mariées travaillent 8,01heures par jour. Quant aux femmes
chef de ménage, leur journée se compose 4,58 Heures de travaux domestiques.
Le temps consacré aux petits élevages vient en seconde position, ce qui montre
l’importance de la pratique de l’élevage chez les femmes rurales. Les jeunes filles
consacrent 01 heure 05 minutes à cette activité par jour, les femmes mariées y
consacrent 01 heure 13 minutes par jour.
Les femmes chef de ménage réservent 41,58 minutes à l’activité des petits
élevages.
L’importance du temps consacré aux petits élevages est liée dans un premier lieux
à la multitude des types d’élevage, et la multiplication des actions liées à chaque
espèce. Une même femme peut conduire, dans une même période, dans l’espace
domestique ou à l’entoure immédiat, des élevages avicole, cunéicole, apicole et
ovin.
Les femmes, chefs de ménage, consacrent 12,18 minutes en moyenne par jour à
l’entretien du gros élevage, soit 4,4%.
La réduction du temps consacré à l’entretien du gros élevage par rapport aux petits
élevages, s’explique par ailleurs par le fait que, les femmes dans ce cas, ne
s’occupent pas de l’ensemble des aspects liés à cet élevage, hormis les travaux
d’entretien à apporter pendant la période d’entrave des animaux, tels que
l’alimentation pendant cette période, la traite des vaches, les soins particuliers et la
surveillance pendant les périodes précédant le vêlage, ainsi que les soins à
prodiguer après cette période.
Les femmes célibataires consacrent du temps pour s’occuper des enfants en tant
que sœur, cousine ou tante.
La « corvée » de l’eau occupe 25 minutes en moyenne par jour chez les femmes
célibataires, ce qui représente 5,65% du temps d’activité journalière. Les femmes
mariées consacrent 28,4 minutes à la tâche de la procuration de l’eau, soit 5,85%
du temps consacré à l’ensemble de ces activités.
Les femmes célibataires consacrent en moyenne 26,6 mn soit 5,99% de leur temps
pour la corvée du bois, contre 27,05 mn représentant 5,61% du temps d’activité des
femmes mariées par jour.
Les femmes chef de ménage consacrent moins de temps à ces deux tâches, soit
18,69 mn pour la corvée de l’eau et 20,16 mn pour se procurer du bois.
Par leur qualité de chef de ménage ces femmes se déchargent en partie de certaines
corvées pour consacrer plus de temps à des travaux rémunérés.
Tableau n°33 : Part des travaux rémunerables dans le budget temps des femmes
rurales
Tableau n° 34 Part des travaux rémunérables dans le budget temps des femmes
rurales en pourcentages
Il est important, par ailleurs, de signaler que le temps consacré aux activités
marchandes est pris ici par défaut, sachant que les femmes ont une multitude
Zone
N.O N.C N.E. H.P.O H.P.C H.P.E S.O. S.E. Total
0 1087 2873 722 206 294 1371 32 204 6789
% 16,01 42,32 10,63 3,03 4,33 20,19 0,47 3,00 100
Indépendant 13 20 7 1 1 7 1 18 68
% 19,12 29,41 10,29 1,47 1,47 10,29 1,47 26,47 100
Aide 77 60 211 - 79 221 69 106 823
familiale
% 9,36 7,29 25,64 - 9,60 26,85 8,38 12,88 100
Salariées - - - - - - 3 - 3
saisonnières
% - - - - - - 100 - 100
autre - - 7 - - - - - 7
% - - 100 - - - - - 100
total 1177 2953 947 207 374 1599 105 328 7690
% 15,31 38,40 12,31 2,69 4,86 20,79 1,37 4,27 100
Sur 7690 femmes enquêtées, seulement 901 femmes pratiquent une activité
agricole de production végétale, soit 11,71%.
total des femmes « agricultrices végétales » et la région du Nord Est avec 225
productrices, représentent 24,97% du total des « productrices végétales ».
Aide 297 36,09 479 58,20 9 1,09 3 0,36 35 4,25 823 100
familial.
Salariée 2 66,67 1 33,33 - - - - - - 3 100
s saison.
autre 3 42,86 4 57,14 - - - - - - 7 100
total 3927 51,07 3331 43,32 88 1,14 18 0,23 326 4,24 7690 100
Généralement pour les activités féminines, les femmes s’initient aux activités par
le besoin essentiellement celles ayant des enfants.
Sur les 533 femmes productrices végétales mariées,49 productrices, soit 9,19%
exercent à titre indépendant contre une majorité qui exerce comme aide familiale
avec 89,86% de femmes dans ce cas.
Les femmes célibataires exercent plus l’activité végétale à titre d’aide familiale.
297 femmes célibataires sur les 318 productrices végétales célibataires sont des
aides familiales soit 93,33% contre seulement 5% de femmes célibataires
exerçant à titre indépendant.
Tot.
Sans Ecole Primaire Moyen Secondaire Universitaire
instruction coranique
nbre % nbre % nbre % nbre % nbre % nbre %
0 2995 44,12 105 1,55 1165 17,16 1249 18,40 959 14,13 316 4,65 6789
Indép. 37 54,41 5 7,35 11 16,18 9 13,24 5 7,35 1 1,47 68
Aide 440 53,46 38 4,62 176 21,39 108 13,12 45 5,47 16 1,94 823
familial.
Salariées 1 33,33 - - - - 2 66,67 - - - - 3
saison.
autre 4 57,14 1 14,29 1 14,29 1 14,29 - - - - 7
total 3477 45,21 149 1,94 1353 17,59 1369 17,80 1009 13,12 333 4,33 7690
L’exercice des activités de production végétale pour les femmes se fait à titre
d’aide familiale principalement et quel que soit le niveau d’instruction.. Sur les 901
femmes ayant répondu positivement au questionnaire 823 sont des aides familiales,
ce qui représente 91,34%.
La catégorie des aides familiales est dominée par les femmes sans instruction qui
représentent 53,46%, suivie par les femmes de niveau d’instruction primaire qui
représentent 21,39%.
54,41% des femmes exerçant l’activité à ce titre sont sans instruction et 16,18% de
niveau primaire.
Les foyers ruraux enquêtés se suffisent d’après ces résultats de la main d’œuvre
familiale, puisque les salariées saisonnières ne sont qu’au nombre de 03 sur 901
femmes, soit seulement 0,33%.
Lieu Zone
d’exercice
N.O N.C N.E. H.P.O H.P.C H.P.E S.O. S.E. Total
0 1008 2781 718 206 247 1220 33 204 6417
% 15,71 43,34 11,19 3,21 3,85 19,01 0,51 3,18 100
Domicile 182 156 222 - 130 377 63 95 1225
% 14,86 12,73 18,12 - 10,61 30,78 5,14 5,14 100
Hors domic. 8 45 9 1 - 3 9 37 112
% 7,14 40,18 8,04 0,89 - 2,68 8,04 33,04 100
total 1198 2982 949 207 377 1600 105 336 7754
% 15,45 38,46 12,24 2,67 4,86 20,63 1,35 4,33 100
Les femmes exerçant hors domicile sont concentrées dans les régions du Nord
Centre et du Sud Est avec respectivement 40,18% et 33,04%.
Il faut rappeler aussi que les conditions de sécurité de la dernière décennie ont
beaucoup influé sur les activités dans les vergers éloignés des zones d’habitation
des villages, en particulier pour les femmes.
L’exercice de l’activité à domicile est dominé par les femmes mariées qui
représentent 62,94% contre 32,578% des femmes célibataires.
A l’origine de cette situation, les traditions ne sont pas à exclure. Dans les zones
rurales, les jeunes filles, lorsqu’elles ne sont pas contraintes, exercent des activités
domestiques, alors que leurs mères ou les femmes mariées en général sortent dans
les champs et vergers pour les besoins des travaux agricoles.
Un phénomène social n’est pas à exclure de cet état de fait, les mères en général et
en particulier dans les zones de montagne ménagent leurs filles, au dépens des
brus, sachant qu’une fois mariées, leurs tâches seront encore plus rudes, et elles ne
pourraient s’en alléger, en aucun cas.
Sur les 1337 femmes exerçant l’activité de production végétale, 1225, soit 91,62%
exercent à domicile.
Les femmes exerçant à domicile sont représentées par 90,52% des femmes sans
instruction, 85,18% des femmes issues de l’école coranique, 94,57% des femmes
productrices végétales de niveau d’instruction primaire, et 97,53% de niveau
d’instruction secondaire.
Destination Zone
N.O N.C N.E. H.P.O H.P.C H.P.E S.O. S.E. Total
0 1019 2799 732 206 255 1236 43 210 6500
% 15,68 43,06 11,26 3,17 3,92 19,02 0,66 3,23 100
Auto-
consommat. 167 168 151 - 116 338 57 95 1092
% 15,29 15,38 13,83 - 10,62 30,95 5,22 8,70 100
Vente en
totalité - 1 - - - 3 - - 4
% - 25 - - - 75 - - 100
Mixte 12 14 66 1 6 23 5 31 158
% 7,59 8,86 41,77 0,63 3,80 14,56 3,16 19,62 100
total 1198 2982 949 207 377 1600 105 336 7754
% 15,45 38,46 12,24 2,67 4,86 20,63 1,35 4,33 100
Cet aspect est plus apparent dans la région des hauts plateaux Est où 30,95% des
produits végétaux des femmes sont consommés dans le ménage.
Situation matrimoniale
Célibat. Mariée Divorcée Séparée Veuve Total
Nbre % Nbre % Nb. % Nbre % Nbre % Nbre %
0 3535 54,38 2595 39,92 73 1,12 14 0,22 283 4,35 6500 100
Auto-
consom 342 31,32 692 63,37 14 1,28 3 0,27 41 3,75 1092 100
mat.
Vente
en - - 4 100 - - - - - - 4 100
totalité
Mixte 58 36,71 92 58,23 2 1,27 1 0,63 5 3,16 158 100
total 3935 50,75 3383 43,63 89 1,15 18 0,23 329 4,24 7754 100
63,37% des femmes qui cultivent des produits végétaux pour la consommation du
ménage sont des femmes mariées. Seulement 4% des femmes mariées vendent la
totalité des produits.
85,5% des femmes célibataires, 87,5% des femmes divorcées, 75% des femmes
séparées et 89,13% des veuves produisent pour l’autoconsommation.
14,5% des femmes célibataires, 12,5% des femmes divorcées, une femme séparée
sur quatre et 10,86% des veuves produisent pour une destination mixte.
Quel que soit le niveau d’instruction des femmes pratiquant la production végétale,
celles qui destinent leurs produits à l’autoconsommation sont majoritaires, elles
représentent au total 87%.
Zone
N.O N.C N.E. H.P.O H.P.C H.P.E S.O. S.E. Total
0 1183 2966 883 206 371 1567 102 304 7582
% 15,60 39,12 11,65 2,72 4,89 20,67 1,35 4,01 100
Conjoint 8 4 38 - 5 24 2 11 92
% 8,70 4,35 41,30 - 5,43 26,09 2,17 11,96 100
Enfant 2 2 6 - - 3 - 3 16
% 12,5 12,5 37,5 - - 18,75 - 18,75 100
Frère ou sœur - - 1 - - 2 - 11 14
% 21,43 35,71 28,57 7,14 - 14,29 - 78,57 100
Personne
elle-même 3 5 4 1 - - - 1 14
% 21,43 35,71 28,57 7,14 - - - 7,14 100
Voisin ou ami - - 4 - - - - - 4
% - - 100 - - - - - 100
Proches - - - - - - 1 6 7
% - - - - - - 14,29 85,71 100
Autres 2 5 13 - 1 4 - - 25
% 8 20 52 - 4 16 - - 100
total 1198 2982 949 207 377 1600 105 336 7754
% 15,45 38,46 12,24 2,67 4,86 20,63 1,35 4,33 100
Sur l’ensemble des femmes ayant répondu à cette question, et qui sont 172 sur un
total de 7754 femmes, soit 2.21%, seulement 8,1% vendent elles-mêmes leurs
produits, ce qui nous renseigne en partie sur l’accès des femmes au marché.
La vente des produits par la femme elle-même semble être relativement plus aisée
pour les régions du Nord Ouest et du Nord Est, où respectivement 20% et 31,25%
des femmes commercialisent elles-mêmes ce qu’elles récoltent de leur activité de
production végétale.
Zone
N.O N.C N.E. H.P.O H.P.C H.P.E S.O. S.E. Total
0 1185 2966 885 206 371 1572 102 305 7592
% 15,61 39,07 11,66 2,71 4,89 20,71 1,34 4,02 100
La personne 9 5 11 1 - 7 - 1 34
elle-même
% 26,47 14,71 32,35 2,94 - 20,59 - 2,94 100
Le chef du 4 11 53 - 6 21 3 30 128
ménage
% 3,12 8,59 41,41 - 4,69 16,41 2,34 23,44 100
total 1198 2982 949 207 377 1600 105 336 7754
% 15,45 38,46 12,24 2,67 4,86 20,63 1,35 4,33 100
Les femmes de la région du Nord Ouest et du Nord Centre disposent des revenus
de leurs activités dans de plus grandes proportions en comparaison avec les
femmes des hauts plateaux et du Sud.
Dans la région du Nord Ouest, 69,23% des femmes disposent de leurs revenus,
30,76% cèdent leurs revenus au chef du ménage.
La zone du Nord Centre concentre 31,25% des femmes disposant des revenus de
leur production végétale.
Dans le Nord Est, 17,18% seulement des femmes disposent de leurs revenus, les
82,81% des femmes de cette région cèdent les revenus de leur production végétale
au chef du ménage.
Dans les Hauts Plateaux Est, 25% des femmes disposent de ces revenus.
Dans le Sud Est seulement 3,2% des femmes disposent de ces revenus ce qui
représente le plus faible pourcentage, ce qui dénote de la faiblesse du niveau de
développement en général dans ces zones, les femmes subissent ces faiblesses en
particulier.
Situation matrimoniale
Célibat. Mariée Divorcée Séparée Veuve Total
Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre %
0 3880 51,11 3284 43,26 87 1,15 17 0,22 324 4,27 7592 100
la personne
elle- même 6 17,65 24 70,59 1 2,94 - - 3 8,82 34 100
Le chef du ménage
49 38,28 75 58,59 1 0,78 1 0,78 2 1,56 128 100
total 3935 50,75 3383 43,63 89 1,15 18 0,23 329 4,24 7754 100
Les femmes célibataires et les femmes mariées, sont destinataires des revenus de
leurs produits végétaux à hauteur de 10,90% et 24,24% respectivement. La part qui
revient au chef du ménage pour ces deux catégories est de 89% et 75,75%
respectivement.
Pour les deux femmes divorcées de l’échantillon, les revenus sont destinés à parts
égales soit 50% des à la productrice et au chef du ménage.
Les veuves conservent 60% des revenus de leurs produits végétaux, 40%
reviennent au chef du ménage. Les veuves ont en général plus de dépenses à leur
charge.
total 3522 45,42 151 1,95 1359 17,53 1373 17,71 1013 13,06 336 4,33 7754
Pour les 162 femmes ayant répondu à la question de la destination des revenus de
l’activité de production végétale et qui représentent 2,08% des femmes
questionnées, l’instruction ou le niveau d’instruction n’ont aucune influence sur la
destination de leurs gains.
Les femmes et quel que soit leur niveau d’instruction, cèdent dans une grande
partie les revenus de leur activité de production végétale au chef du ménage.
Les femmes sans instruction qui destinent les revenus de leur production végétale
au chef du ménage représentent 82%, contre 18% à conserver entièrement les
revenus.
Parmi les femmes rurales exerçant une activité de production végétale, 59,15%
sont des femmes mariées, 35% sont célibataires, 4,2% des veuves et 0.99% des
femmes divorcées.
Quelles soient instruites ou non et quel que soit leur situation matrimoniale les
femmes des zones rurales exercent l’activité de production végétale à domicile
avec 91,62% des productrices.
Cet état de fait trouve une explication dans les difficultés d’accès au marché, de par
les us et traditions rurales algériennes, le «Souk » lorsqu’il existe reste un espace
exclusivement masculin. D’autres causes viennent appuyer cette situation tel que
les faibles quantités produites.
Ministre délégué chargé du développement rural 57 CENEAP
LA FONCTION SOCIOECONOMIQUE DE LA FEMME EN ZONE RURALE
Quel que soit leur niveau d’instruction, les femmes destinant leurs produits à
l’autoconsommation, sont majoritaires, elles représentent au total 87%, 12,5% des
femmes produisent pour l’autoconsommation et pour la vente. Par ailleurs, 79.01%
des productrices cèdent les revenus au chef du ménage
3. 2 Production animale
Type d’élevage
bovin Ovin-caprin volaille cuniculture autres
mé- Personne Aut. mé- Personne Aut. mé- Personne Aut. mé- Personne Aut. mé- Personne Au
nage elle-mêm nage elle-mêm nage elle-mêm nage elle-mêm nage elle-mêm
A l’échelle de l’ensemble des zones concernées par l’enquête, le cheptel qu’il soit
du gros ou du petit élevage, appartient dans sa plus grande proportion au ménage,
même si l’activité d’élevage est pratiquée par la femme
Le cheptel appartient au ménage pour 94,04% dans l ‘élevage ovin et caprin, pour
90,52% du cheptel bovin et respectivement 75,57% et 90% pour les élevages
avicole et cunéicole.
Les femmes propriétaires de leur cheptel bovin sont prédominantes dans la région
du Nord : 23% du cheptel appartient aux femmes pratiquant l’élevage et 33,67%
du cheptel ovin-caprin appartient aux femmes pour la même région.
Dans la zone du Nord Centre, 39,39% du cheptel avicole appartient aux femmes.
Le pourcentage est de 26,71% pour l’élevage cunéicole et de 20,66% pour
l’élevage ovin et caprin.
Pour les régions du Sud, l’élevage bovin, introduit ces dernières années en intensif,
est l’apanage des hommes dans le cadre de projets d’investissements soutenus et
accompagnés par les services concernés.
Les femmes sont propriétaires des petits élevages qui ne demandent pas de fonds
importants à l’acquisition et dont l’élevage se fait dans des espaces réduits, et dont
l’écoulement ne nécessite pas forcément le recours au marché. La vente des
animaux d’élevage et de leurs produits se fait en général à domicile entre femmes.
Hormis la cuniculture, les femmes veuves détiennent le cheptel dans les plus
grandes proportions, à hauteur de 27,94% pour les élevages bovins, 35,27% pour
les élevages ovin caprin, et 24,15% pour les élevages avicoles.
Le niveau d’instruction n’influe pas, d’après les résultats du tableau précédant, sur
la propriété du cheptel concernant les élevages classiques.
Par ordre décroissant, 14,08% du cheptel bovin appartient à des femmes issues du
cycle moyen, 10,24% du cheptel appartient aux femmes sans instruction, et
7,84% aux femmes de niveau secondaire ou celles instruites par l’école coranique.
L’élevage cunéicole attire plus les femmes de niveau moyen qui détiennent
36,36% des effectifs, contre 11,77% du cheptel qui appartient à des femmes sans
instruction et 2,10% du cheptel à des femmes de niveau d’instruction primaire.
Lieu Zone
d’exercice
N.O N.C N.E. H.P.O H.P.C H.P.E S.O. S.E. Total
0 968 2722 747 199 328 1330 59 212 6565
% 14,74 41,46 11,38 3,03 5,00 20,26 0,90 3,23 100
Domicile 204 220 198 8 45 261 46 86 1068
% 19,10 20,60 18,54 0,75 4,21 24,44 4,31 8,05 100
Hors domic 5 11 2 - 1 8 - 30 57
% 8,77 19,30 3,51 - 1,75 14,04 - 52,63 100
total 1177 2953 947 207 374 1599 105 328 7690
% 15,31 38,40 12,31 2,69 4,86 20,79 1,37 4,27 100
Pour la région du Nord Ouest 97,60% des femmes exercent l’activité à domicile
elles représentent respectivement 95,23% dans le Nord Centre et le Nord Est.
La zone du Sud Est se caractérise par l’importance des femmes exerçant l’activité
d’élevage hors domicile, par rapport aux autres zones, elles représentent 25,86%.
74,13% des femmes de cette zone l’exerce à l’intérieur du domicile.
Il s’agit pour cette zone de bergères, l’élevage ovin-caprin étant le plus pratiqué
dans cette zone, dans les parcours sahariens quand ils existent, le cheptel est sinon
entretenu en entrave dans les oasis.
Sur les 7690 femmes interrogées sur le lieu de leur activité d’élevage, seulement
1125 ont répondu, soit 14,62%.
Quel que soit le niveau d’instruction, les élevages sont plus entretenus par les
femmes au niveau du domicile. Les proportions des femmes dans ce cas sont de
98,36% pour les femmes de niveau moyen, 96,57% pour les femmes de niveau
primaire, 94,60% pour les femmes de niveau secondaire et pour les femmes sans
instruction et de 92,45% pour les femmes issues de l’école coranique.
Destination Zone
N.O N.C N.E. H.P.O H.P.C H.P.E S.O. S.E. Total
0 975 2725 752 199 328 1329 61 213 6582
% 14,81 41,40 11,43 3,02 4,98 20,19 0,93 3,24 100
Auto- 122 154 99 5 36 223 38 50 727
consommat.
% 16,78 21,18 13,62 0,69 4,95 30,67 5,23 6,88 100
Vente en 13 10 2 1 3 3 - 12 44
totalité
% 29,55 22,73 4,55 2,27 6,82 6,82 - 27,27 100
Mixte 67 64 94 2 7 44 6 53 337
% 19,88 18,99 27,89 0,59 2,08 13,06 1,78 15,73 100
total 1177 2953 947 207 374 1599 105 328 7690
% 15,31 38,40 12,31 2,69 4,86 20,79 1,37 4,27 100
Elle concerne plus de 50% des élevages des femmes dans le Nord avec
respectivement 60,39% des femmes pour le Nord Ouest, 67,54% des femmes du
Nord Centre et 50,76% des femmes du Nord Ouest.
Quant à la vente en totalité elle ne concerne que 6,43% des femmes pratiquant
l’élevage dans le Nord Ouest contre 4,38% et 1,02% des femmes dans le Nord
Centre et le Nord Ouest respectivement.
Dans la région des Hauts Plateaux, 12,5% des femmes pratiquant l’élevage
destinent les produits d’élevage entièrement à la vente, contre 6,52% des femmes
dans les Hauts Plateaux Centre et seulement 1,11% des femmes dans les Hauts
Plateaux Est.
86,36% des femmes enquêtées dans la région du Sud Ouest pratiquent l’élevage
pour l’autoconsommation, contre 13,63% des femmes qui destinent les produits de
leur élevage à la consommation du ménage et à la vente.
Situation matrimoniale
Célibat. Mariée Divorcée Séparée Veuve Total
Nbre % Nbre % Nb. % Nbre % Nbre % Nbre %
0 3722 56,55 2497 37,94 76 1,15 15 0,23 272 4,13 6582 100
Auto- 110 15,13 574 78,95 5 0,69 1 0,14 37 5,09 727 100
consommat.
Vente en 13 29,55 26 59,09 1 2,27 - - 4 9,09 44 100
totalité
Mixte 82 24,33 234 69,44 6 1,78 2 0,59 13 3,86 337 100
total 3927 51,07 3331 43,32 88 1,14 18 0,23 326 4,24 7690 100
La vente en totalité des produits des femmes pratiquant l’élevage reste faible, elle
concerne seulement 6,34 des femmes célibataires, 3,11% des femmes mariées,
8,33% des femmes divorcées et 7,4% des femmes veuves.
Les femmes pratiquant l’élevage pour une destination mixte représentent les 2/3
des femmes séparées, la moitié des femmes divorcées, 40% des femmes
célibataires et 28,05% des femmes mariées.
Le niveau d’instruction n’a pas d’effet sur la destination des produits d’élevage des
femmes.
Les femmes qui pratiquent l’activité d’élevage et quel que soit leur niveau
d’instruction destinent leurs produits dans une plus grande partie à
l’autoconsommation.
Elles représentent 65,09% des femmes sans instruction, 78% des femmes formées
en école coranique, 65,75% des femmes de niveau primaire, 63,88% des femmes
de niveau secondaire.
La destination des produits à la vente concerne seulement 3,9% des femmes sans
instruction, 6,84% des femmes de niveau primaire et 3,2% des femmes de niveau
moyen.
Pour la région du Sud Ouest, elles sont 48,61% des femmes à confier la
commercialisation de leurs produits d’élevage à leurs conjoints.
Les régions du Nord, le Nord Centre en particulier et des Hauts Plateaux Est
offrent plus de possibilités aux femmes d’écouler elles-mêmes leurs produits
un tiers des femmes des Hauts Plateaux Ouest, 4,2% des productrices du Nord Est,
1/3 des femmes des Hauts Plateaux Centre, 14,81% des femmes dans les Hauts
Plateaux Est, et 1,38% des femmes du Sud Est.
Sur les 413 femmes ayant répondu à la question portant sur la commercialisation
de leurs produits, celles qui confient la commercialisation au conjoint représentent
54,30% des femmes sans instruction, 58,33% des femmes issues de l’école
coranique, 50% des femmes de niveau primaire. Le pourcentage baisse à 38,46%
pour les femmes de niveau moyen et secondaire.
La part du revenu des activités d’élevage des femmes revient en grande partie au
chef du ménage, avec toutefois quelques particularités par zone.
Pour les régions du Nord du pays le revenu est conservé par la productrice elle-
même pour 47,5% des femmes du Nord Ouest, 30,58% des femmes dans le Nord
Centre, 20,87% des femmes de la région du Nord Est, et 37,5% dans les Hauts
Plateaux Est.
Les femmes ayant répondu à la question portant sur la destination du revenu sont 3
dans la région des Hauts Plateaux Ouest et elles détiennent l’ensemble des revenus.
Pour les régions du sud, les réponses des femmes de la zone du Sud Ouest au
nombre de 15 et les 70 femmes ayant répondu dans la région du Sud Est, versent
l’ensemble des revenus de leur activité d’élevage au budget du ménage. Ces
dernières ne semblent guère avoir d’autres choix, pour des raisons économiques
qui poussent les femmes à participer aux dépenses du ménage d’un côté et, la
difficulté ou l’impossibilité d’accès au marché pour l’acquisition de biens
matériels, d’un autre.
Situation matrimoniale
Célibat. Mariée Divorcée Séparée Veuve Total
Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre %
0 3880 52,48 3061 41,94 81 1,11 16 0,22 310 4,25 7298 100
la personne elle- 23 23,23 69 69,70 1 1,01 - - 6 6,06 99 100
même
Le chef du ménage 74 25,26 201 68,60 6 2,05 2 0,68 10 3,41 293 100
total 3927 51,07 3331 43,32 88 1,14 18 0,23 326 4,24 7690 100
Les femmes productrices qui destinent leurs revenus au chef du ménage sont
majoritaires quel que soit le niveau d’instruction.
Les femmes qui détiennent les revenus de leur activité d’élevage représentent
25,78% des femmes sans instruction, 21,42% des femmes formées en école
coranique, 20,37% des femmes de niveau primaire, 36% des femmes de niveau
moyen et 16,66% femmes de niveau secondaire.
Les femmes de niveau universitaires qui sont seulement au nombre de deux à avoir
répondu confient la totalité des revenus de leur activité d’élevage au chef du
ménage.
A l’échelle de l’ensemble des zones concernées par l’enquête, le cheptel qu’il soit
du gros ou du petit élevage, appartient dans sa plus grande proportion au ménage,
même si l’activité d’élevage revient à la femme
Dans la zone du Nord Centre, les aides familiales représentent 92,5% des artisanes,
elles représentent 58,89% dans le Nord Centre, 70,68% dans le Nord Est, 92,59%
dans les Hauts Plateaux Ouest, 82,48% dans les Hauts Plateaux Centre et 95% dans
les Hauts Plateaux Est.
Pour la région du Sud les aides familiales représentent 98,85% des artisanes dans
le Sud Ouest, contre seulement 1,1% des femmes qui exercent l’activité d’artisanat
à titre indépendant.
Dans le Sud Est, les aides familiales représentent 68,57% alors que les artisanes
exerçant à titre indépendant représentent un pourcentage important par rapport au
reste des régions. Elles représentent 30,95% des femmes artisanes pour cette zone.
Les femmes de situation sociale plus vulnérables telles que les séparées et les
veuves sont dans l’obligation d’exercer à titre indépendant, elles représentent
36,36% des artisanes pour les divorcées et 33,33% des veuves.
En outre, 63,63% des femmes séparées exercent comme aides familiales, contre
65,33% des femmes veuves.
90% des femmes divorcées artisanes sont des aides familiales, contre seulement
7,5% qui exercent à titre indépendant.
Par ailleurs, le mariage ne semble pas être une entrave à l’apprentissage, même si
le nombre de femmes apprenties est très réduit, il compte néanmoins un tiers de
femmes mariées et deux tiers de femmes célibataires.
Les femmes artisanes sans instructions sont majoritaires quel que soit le titre
d’exercice de l’activité. On les retrouve même dans une proportion de 33,33%
parmi les apprentis.
Les femmes artisanes exercent plus à titre d’aide familiale quel que soit le niveau
d’instruction.
Les artisanes à titre d’aide familiale représentent 81,55% des femmes sans
instruction, 80,23% des femmes de niveau secondaire, 80,20% des femmes de
niveau moyen, 77,10% des femmes issues de l’université et 76,25 des femmes
instruites à l’école coranique
Ministre délégué chargé du développement rural 76 CENEAP
LA FONCTION SOCIOECONOMIQUE DE LA FEMME EN ZONE RURALE
Les artisanes salariées saisonnières ne représentent que 0,15% des artisanes sans
instruction, 0,19% des artisanes issues du cycle primaire et 0,79% des artisanes de
niveau secondaire.
Les artisanes apprentis constituent 0,79% des artisanes de niveau secondaire, 0,5%
des artisanes de niveau moyen et 0,15% des artisanes sans instruction.
L’activité de l’artisanat est exercée par les femmes plus à domicile qu’à l’extérieur.
Sur les 2448 femmes artisanes, ayant répondu à la question portant sur le lieu de
l’exercice de l’activité, 2408 soit 98,36% déclarent exercer à domicile, contre
seulement 1,63% des femmes artisanes qui exercent à l’extérieur du domicile.
L’activité est exercée à domicile pour l’ensemble des artisanes ayant répondu dans
les zones du Nord Est, des Hauts Plateaux Ouest et du Sud Est.
99,19% des femmes artisanes des Hauts Plateaux Est exercent à domicile contre
99,15% des artisanes des Hauts Plateaux Centre, 98,87% des artisanes du Nord
Ouest, 96,25%des artisanes du Sud Ouest et 95,78% des artisanes du Nord Centre.
2448 femmes sur les 7706 femmes questionnées ont répondu à la question portant
sur le lieu d’exercice de leur activité artisanale, soit 31,76% de réponses.
Que ce soit à domicile ou hors domicile l’activité est exercée surtout par les
femmes mariées qui représentent 52,41% des artisanes. Les femmes artisanes
célibataires viennent en seconde position avec plus de 42% des femmes artisanes.
La proportion des femmes exerçant hors domicile reste faible, elle concerne plus
les veuves dont 2,8% sont concernées contre seulement 1,62% des artisanes
célibataires et 1,63% des artisanes mariées.
Les femmes artisanes exerçant à domicile représentent 98,68% des femmes sans
instruction, 97,29% des femmes issues de l’école coranique, 98,94% des femmes
de niveau primaire, 97,49% des femmes de niveau moyen, 97,50 % des femmes de
niveau secondaire et 97,36% des femmes de niveau universitaire.
La production artisanale pour une destination mixte concerne 23,63% des femmes
artisanes des Hauts Plateaux Centre, 18,18% des femmes artisanes des Hauts
Plateaux Est, 10,71% des femmes artisanes du Sud Est, 5,07% des femmes
artisanes du Nord Est, 4,63% des femmes artisanes du Nord Centre, 3.77% des
artisanes du Nord Ouest, et respectivement 2,4% et 1,30% des artisanes des régions
du Sud Ouest et Hauts Plateaux Est.
Situation matrimoniale
Célibat. Mariée Divorcée Séparée Veuve Total
Nbre % Nbre % Nb. % Nbre % Nbre % Nbre %
0 2946 54,59 21,23 39,34 52 0,96 9 0,17 267 4,95 5397 100
Auto- 929 43,21 1128 52,47 31 1,44 9 0,42 53 2,47 2150 100
consom.
Vente en 17 39,53 21 48,84 2 4,65 - - 3 6,98 43 100
totalité
Mixte 43 37,07 65 56,03 3 2,59 - - 5 4,31 116 100
total 3935 51,06 3337 43,30 88 1,14 18 0,23 328 4,26 7706 100
7,5% des artisanes comptent sur leurs enfants pour la commercialisation et 15,18%
sur leurs frères ou sœurs.
Dans le cas particulier de l’artisanat, la vente est plus pratiquée par la personne
elle-même car il s’agit dans la plus part des cas de ventes entre femmes ou bien la
réalisation de commandes pour des commerçants par un intermédiaire dans les
zones rurales à l’entoure des grands centres urbains.
Sur les 158 artisanes ayant répondu, 66% des femmes artisanes sans instruction
confient la commercialisation de leurs produits à leurs conjoints, contre 18,42% de
femmes de niveau primaire et 10,52% des femmes de niveau d’instruction moyen.
Hormis les femmes ayant fait l’école coranique et dont 50% confient leurs
produits à leurs conjoints, et pour l’ensemble des femmes artisanes n’excédant pas
le niveau d’instruction moyens plus les femmes sont instruites et moins elles
confient leurs produits à leurs conjoints.
Sur les 148 artisanes ayant répondu à la question portant sur la destination du
revenu de leur activité, 97 artisanes soit 65,54% disposent elles-mêmes des
revenus, contre 51 femmes représentant 34,45% qui cèdent le revenu de la vente
des produits d’artisanat qu’elles fabriquent au chef du ménage.
Selon les zones, les artisanes qui disposent des revenus de leurs produits se
concentrent dans la région du Nord Centre avec 34,02% de l’ensemble des
artisanes disposant des revenus de leur activité, suivie par la région du Nord Ouest
avec 23,71% des artisanes et de la région des Hauts Plateaux Centre avec 11,34%
des artisanes.
Situation matrimoniale
Célibat. Mariée Divorcée Séparée Veuve Total
Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre %
0 3880 51,34 3256 43,08 84 1,11 18 0,24 320 4,23 7558 100
la person. 42 43,30 46 47,42 3 3,09 - - 6 6,19 97 100
elle-même
Le chef du 13 25,49 35 68,63 1 1,96 - - 2 3,92 51 100
ménage
total 3935 51,06 3337 43,30 88 1,14 18 0,23 328 4,26 7706 100
Pour les femmes veuves ou séparées le revenu revient pour la personnes elle-même
pour trois femmes sur quatre.
Pour les femmes célibataires et les femmes mariées la proportion des femmes
cédant les revenus au chef de ménage est plus importante, elle représente prés de
24% et 43% respectivement.
Cette question a eu seulement 148 réponses sur 7706 femmes questionnées. Soit
seulement 1,92% de réponses.
Les femmes interrogées semblent avoir des réticences à répondre lorsqu’il s’agit
des questions pécuniaires.
Nonobstant les femmes issues de l’école coranique et dont un tiers dispose des
revenus de leurs produits, la disposition des femmes des revenus de leurs produits
est proportionnelle au niveau d’instruction jusqu’au niveau moyen. Les femmes
qui disposent du revenu représentent respectivement 57,89% des femmes sans
instruction, 75,75% des femmes de niveau primaire, et 83,33% des femmes de
niveau moyen.
Les femmes de niveau d’instruction secondaire sont 64,7% à disposer des revenus
de leur production artisanale.
L’activité de l’artisanat est exercée par les femmes plus à domicile qu’à l’extérieur.
98,36% artisanes exercent à domicile contre seulement.
80,24% des artisanes exercent à, titre d’aide familiale. 17% exercent à titre
indépendant et seulement 0,19% exercent comme salariées saisonnières.
Ministre délégué chargé du développement rural 84 CENEAP
LA FONCTION SOCIOECONOMIQUE DE LA FEMME EN ZONE RURALE
93,11% des artisanes produisent exclusivement à cette fin. 5,23% des artisanes
produisent pour une destination mixte, à savoir l’usage domestique et la vente. Les
artisanes qui produisent dans un but commercial ne représentent que 1,86%.
Ainsi, 39,87% des artisanes écoulent elles-mêmes leurs produits, 28,48% confient
la commercialisation à leurs conjoints.
7,5% des artisanes comptent sur leurs enfants pour la commercialisation et 15,18%
sur leurs frères ou sœurs.
Dans le cas particulier de l’artisanat, la vente est plus pratiquée par la personne
elle-même car il s’agit dans la plupart des cas de ventes entre femmes ou bien la
réalisation de commandes pour des commerçants par un intermédiaire.
65,54% des artisanes disposent elles-mêmes des revenus de leur activité, contre
34,45% qui cèdent au chef du ménage le revenu de la vente des produits d’artisanat
qu’elles fabriquent.
Sur un nombre de 6973 femmes, 550 ont déclaré qu’elles participent aux dépenses
familiales sur leurs propres revenus, ce qui représente seulement moins de 10%,
contre 5592 ayant répondu par la négative.
Sur les 452 femmes concernées par ces dépenses, 71 soit 15,70% consacrent leurs
dépenses aux produits alimentaires, suivis par les dépenses pour l’habillement qui
concerne 50 femmes, soit 11,06%.
6,63% des femmes contribuent aux dépenses pour les charges du logement, et
3,76% seulement pour les ustensiles de cuisine.
Les autres dépenses concernent le plus grand nombre de femmes, soit prés de la
moitié, dont les dépenses ne concernent pas les rubriques suscitées. En général il
s’agit d’achats à réserver pour des occasions particulières comme le mariage , par
l’achat de bijoux ou d’articles d’habillement concernant les jeunes filles pour leur
propre personne et les mères de familles pour leurs filles.
6.3 Savoir-faire
Titre Zone
N.O N.C N.E. H.P.O H.P.C H.P.E S.O. S.E. Total
Sans - - 1 - - 2 - - 3
réponse
% - - 33,33 - - 66,67 - - 100
Poterie 14 153 51 11 5 53 - 1 288
% 4,86 53,13 17,71 3,82 1,74 18,40 - 0,35 100
Vannerie 2 7 - - - 4 - 3 16
-% 12,5 43,75 - - - 25 - 18,75 100
Natte 19 14 1 - 3 - 2 - 39
couffin
% 48,72 35,90 2 ,56 - 7 ,69 - 5 ,13 - 100
Trav du 2 3 - - - - - - 5
raphia
% 40,00 60,00 - - - - - - 100
Dinanderie - 20 3 - - 6 - - 29
% - 68,97 10,34 - - 20,69 - - 100
Ferblanterie 1 - - - - - - - 1
% 100 - - - - - - - 100
Coutellerie - 1 - - - 2 - - 3
% - 33,33 - - - 66,67 - - 100
La répartition des savoir-faire selon la zone nous renseigne que le plus grand
nombre se concentre dans la région du Nord Centre qui englobe 50,13% des
femmes ayant un savoir-faire en poterie, 43,75% des femmes ayant un savoir-faire
en vannerie, 60% des femmes ayant un savoir-faire en vannerie, 56,38% des
femmes ayant un savoir-faire en couture, 63,12% des femmes ayant un savoir-faire
en tricotage, 100% des femmes ayant un savoir-faire en bijouterie, 33,33% des
femmes ayant un savoir-faire en séchage des produits agricoles et 55,56% des
femmes ayant un savoir-faire en agriculture.
La région des Hauts Plateaux Est vient en première position pour les savoir-faire
en tissage, avec 32,48% des femmes possédant ce savoir-faire en tissage, en
distillerie avec 62,50% des femmes, en vinification, avec 66,67% des femmes, en
savoir-faire agricoles avec 33,33% des femmes, en savoir-faire horticole avec
76,19% et en savoir-faire de transformation du lait qui concerne 31,03% de
l’ensemble des femmes transformatrices de lait, les Hauts Plateaux Est renferment
les terroirs de quelques fromages traditionnels tel que le Bouhezza et le Klila, ainsi
que la fabrication du Smen traditionnel.
Les savoir-faire de cette région, qui occupent la seconde position par rapport à
l’ensemble des zones enquêtées concernent la poterie pour laquelle 18,40% des
femmes possèdent le savoir-faire, le séchage des produits agricoles (29,03%), la
transformation des olives (36,36%), la couture (19,13%), la dinanderie (20,69%) et
le tricotage pour 15,60% des femmes.
Ces répartitions, loin d’être établies par un choix délibéré, sont liées directement à
la nécessité de l’exercice, cas de la transformation des produits alimentaires,
entrant dans le cadre de la préparation et la conservation des aliments qui est
l’apanage des femmes et qui constitue un exercice domestique et quotidien.
Une seconde explication se trouve dans la disponibilité des outils de travail qui ont
une durée d’utilisation pouvant atteindre des décennies, voir des siècles, sans
perdre de leur efficacité, et qui sont en outre hérités de mère en fille, cas des
outils du tissage.
Pour ce qui est de l’élevage, les tâches quotidiennes de cette activité sont en
général à la charge de la mère. Les jeunes filles rurales, lorsqu’elles ne sont pas
dans l’obligation de l’entretien des animaux d’élevage, tendent à se désintéresser
de cette activité au profit d’autres occupations.
Le savoir-faire de l’élevage présente plus d’attrait, par ailleurs chez les femmes
ayant des enfants, dans le soucis de l’amélioration des revenus du ménage d’un
côté et pour l’alimentation d’un autre.
La vannerie est une activité artisanale locale, ce qui explique le nombre réduit de
femmes détentrice de ce savoir-faire, et qui représentent 0,29% du total des
femmes concernées par un savoir-faire.
Pour ce qui est des bijoux, il s’agira de produire des bijoux plus fins et à la portée
des bourses moyennes.
Situation matrimoniale
Célibat. Mariée Divorcée Séparée Veuve Total
Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre %
0 5 100 - - - - - - - - 5 100
Valorisé 125 44,17 146 51,59 5 1,77 - - 7 2,47 283 100
Non 2088 41,01 2765 54,31 67 1,32 14 0,27 157 3,08 5091 100
valorisé
total 2218 41,23 2911 54,12 72 1,34 14 0,26 164 3,05 5379 100
Les savoir-faire restent très mal valorisés malgré leur multiplicité et le nombre
important de femmes qui en sont dépositaires. Sur les 5374 femmes ayant répondu
à la question portant sur les savoir-faire valorisés ou non valorisés, seulement 283
femmes ont répondu par l’affirmative, ce qui se traduit en pourcentage par
seulement 5,26%.
94,73% des femmes possèdent des savoir-faire qui restent sans valorisation, ce qui
pose le problème de la transmission de ces savoir-faire et de leur perpétuation.
Quel que soit le niveau d’instruction des femmes possédant un quelconque savoir-
faire, la part de la transmission par la mère vient en première position. Sur les 5070
femmes ayant révélé la source de leur apprentissage, 3977 ont acquis le savoir-
faire par l'intermédiaire de leurs mères soit 78,44%.
Le champ de la pratique politique est l’un des champs qui semblent offrir le plus
d’opportunités à la femme pour exprimer son entité sociale. Si le niveau de
participation n’a pas encore une dimension à la mesure de ses ambitions; il n’en
demeure pas moins que le champ investi aussi limité que soit-il exprime une
tendance certaine à l’irruption des acteurs féminins sur le champ politique local.
Le taux le plus élevé est enregistré dans les zones steppiques et le taux le plus
faible est relevé dans les zones montagneuses.
O Oui Non
Zone pastorale et steppique Total
% % %
Montagneuses 51 1,11 2274 49,33 2285 49,57 4610 100,0
Plaines céréalières 3 1,17 134 52,34 119 46,48 256 100,0
Plaines 7 0,63 666 60,22 433 39,15 1106 100,0
Hauts plateaux 18 3,90 255 55,19 189 40,91 462 100,0
Steppiques - - 60 89,55 7 10,45 67 100,0
Total 79 1,22 3389 52,13 3033 46,65 6501 100,0
Tableau n°65 : Taux de femmes ayant présenté leur candidature aux élections
O Oui Non
Zone pastorale et steppique Total
% % %
Montagneuses 85 1,84 27 0,59 4498 97,57 4610 100,0
Plaines céréalières 3 1,17 - - 253 98,83 256 100,0
Plaines 7 0,63 14 1,27 1085 98,10 1106 100,0
Hauts plateaux 21 4,55 - - 441 95,45 462 100,0
Steppiques - - - - 67 100,0 67 100,0
Total 116 1,78 41 0,63 6344 97,58 6501 100,0
Montagneuse Plaines
Zone pastorale et steppique Total
% %
Non concerné 17 62,96 5 35,71 22 100,0
Elue au sein des Assemblées locaux 1 3,70 4 28,57 5 100,0
Assemblée nationale 4 14,81 5 35,71 9 100,0
Non 5 18,52 - - 5 100,0
Total 27 100,0 14 100,0 41 100,0
O Oui Non
Zone pastorale et steppique Total
% % %
Montagneuses 110 2,39 515 11,17 3985 86,44 4610 100,0
Plaines céréalières 3 1,17 1 0,39 252 98,44 256 100,0
Plaines 17 1,54 85 7,69 1004 90,78 1106 100,0
Hauts plateaux 17 3,68 14 3,03 431 93,29 462 100,0
Steppiques 3 4,48 - - 64 95,52 67 100,0
Total 150 2,31 615 9,46 5736 88,23 6501 100,0
l’entraide, ce niveau de participation est exprimé dans une certaine mesure par une
cache une mutation profonde dans la mesure où elle fait ressortir une tendance à
Plaines Hauts
Montagneuse Plaines
céréalières plateaux Total
% % % %
Non concerné 18 3,50 1 100,0 15 17,65 - - 34 5,53
Dans un cadre
10 1,94 - - 5 5,88 12 85,71 27 4,39
associatif
Dans un cadre
159 30,87 - - 62 72,94 1 7,14 222 36,10
communautaire
Titre personnel 328 63,69 - - 3 3,53 1 7,14 332 53,98
Total 515 100,0 1 100,0 85 100,0 14 100,0 615 100,0
53,98% des femmes ont participé aux activités bénévoles à titre personnel, le
communautaire attire 36,10% de femmes participantes au moment où la forme
associative éprouve des difficultés à drainer la participation féminine.
La participation aux activités associatives n’a pas encore atteint le niveau d’une
alternative à la régression de l’activité communautaire où la vitalité individuelle en
plein essor. La lecture de la répartition des effectifs de femmes adhérents par type
d’association est appelée à remplacer, dans l’avenir, la participation individuelle
non institutionnalisée.
En pratique, l’attrait des associations locales pour les femmes est grandissant pour
trois raisons essentielles :
- Les prestations intéressant les femmes et les jeunes filles rurales en matière de
formation sans conditions.
- La proximité -ces associations quand elles existent sont situées dans les villages
même ou au chef lieu- ce qui assure des facilités d’accès.
Contrairement à ce qu’on est tenté de penser, la société rurale n’est plus dominée,
comme dans le passé, par la tradition orale. La lecture tend à devenir une pratique
culturelle quotidienne même chez les femmes.
collective de lecture, il n’en demeure pas moins que ce taux est révélateur d’une
tendance certaine.
Plaines Haut
Montagneuse Plaines Steppiques Total
Céréalière Plateaux
% % % % % %
Liberté 63 6,95 - - 3 1,73 1 1,59 - - 67 0,51
Liberté
3 0,33 - - 5 2,89 3 4,76 - - 11 0,90
économie
El Watan 19 2,09 4 5,51 6 3,47 - - - - 29 2,38
Le quotidien
2 0,22 - - 1 0,58 - - - - 3 0,25
d’Oran
El Moudjahid 2 0,22 - - 2 1,16 1 1,59 - - 5 0,41
La Tribune 2 0,22 - - - - - - - - 2 0,16
Le Soir
48 5,29 - - - - - - - - 48 3,94
d’Algérie
L’authentique 2 0,22 - - 12 6,94 1 1,59 - - 15 1,23
Le Matin 63 6,95 - - 3 1,73 1 1,59 - - 67 5,51
El-Khabar 638 70,34 43 91,49 130 75,14 47 74,60 25 92,59 883 72,56
Ech Chaab 1 0,11 - - - - - - - - 1 0,08
Le Siècle 1 0,11 - - - - - - - - 1 0,08
El Bilad 1 0,11 - - - - - - - - 1 0,08
APS/Economie 1 0,11 - - - - - - - - 1 0,08
El Massa 3 0,33 - - - - - - - - 3 0,25
Le jeune
1 0,11 - - - - - - - - 1 0,08
Indépendant
Horizons 1 0,11 - - - - 1 1,59 - - 2 0,16
El Youm 7 0,77 - - - - 2 3,17 - - 9 0,74
El Ahrar 4 0,44 - - - - - - - - 4 0,33
Université Info 1 0,11 - - - - - - - - 1 0,08
En Nasr 2 0,22 - - 1 0,58 1 1,59 - - 4 0,33
Chourouk El
34 3,75 - - 3 1,73 5 7,94 2 7,41 44 3,62
Youmi
El Fedj 1 0,11 - - - - - - - - 1 0,08
L’actualité 1 0,11 - - - - - - - - 1 0,08
Er-Rai 2 0,22 - - 7 4,05 - - - - 9 0,74
Autre 4 0,44 - - - - - - - - 4 0,33
Total 907 100,0 43 100,0 173 100,0 63 100,0 27 100,0 1217 100,0
Le Matin
6%
El-Khabar
76%
Répartition du taux de lecture de la presse par titres de quotidiens
Plaines Haut
Montagneuse Plaines Steppiques Total
Céréalière Plateaux
% % % % % %
ENRS (1) 1241 48,03 62 87,32 232 51,67 155 65,96 11 57,89 1701 50,66
ENRS (2) 561 21,71 - - 1 0,22 1 0,43 - - 563 16,77
ENRS (3) 100 3,87 1 1,41 7 1,56 1 0,43 - - 109 3,25
UFC 17 0,66 - - - - 6 2,55 - - 23 0,68
Coran 15 0,58 - - 5 1,11 3 1,28 - - 23 0,68
Culture 7 0,27 - - - - - - - - 7 0,21
Mitidja 3 0,12 - - - - - 20,00 - - 3 0,09
El-Bahdja 292 11,30 5 7,04 66 14,70 47 - 6 31,58 416 12,39
Soummam 105 4,06 - - 4 0,89 - 0,43 - - 109 3,25
El Bahia 32 1,24 1 1,41 - - 1 - 1 5,26 35 1,04
Tlemcen 40 1,55 - - - - - - - - 40 1,19
Béchar - - - - - - - - 1 5,26 1 0,03
Constantine 22 0,85 - - - - - - 1 - 22 0,66
Batna 37 1,43 - - - - - - 1 - 37 1,10
Annaba 27 1,04 - - - - - - 1 - 27 0,80
Ouargla - - - - 60 13,36 - - 1 - 60 1,79
Laghouat 19 0,74 - - 14 3,12 - 4,26 1 - 33 0,98
Tébessa - - - - - - 10 4,26 1 - 10 0,30
Tiaret - - - - 51 11,35 - - 1 - 51 1,52
Autre 66 2,55 2 2,82 - 2,00 11 4,68 1 - 88 2,62
Total 2584 100,0 71 100,0 449 100,0 235 100,0 100,0 100,0 3358 100,0
La situation diffère légèrement d’une zone à une autre mais la tendance est à la
baisse de l’écoute. Cette tendance risquerait d’évoluer soit vers une stabilisation ou
vers une reprise de l’audience radiophonique si les expériences de radios locales
feront l’objet d’une attention particulière.
Plaines Haut
Montagneuse Plaines Steppiques Total
Céréalière Plateaux
% % % % % %
ENTV 3199 76,99 214 87,70 707 74,19 318 75,89 44 72,13 4482 76,85
Canal Algérie 104 2,50 - - 30 3,15 7 1,67 - - 141 2,42
Chaînes arabes 601 14,46 30 12,30 202 21,20 86 20,53 17 2787 936 16,05
Chaînes
168 4,04 - - 13 1,36 7 1,67 - - 188 3,22
francophones
Autres 83 2,00 - - 1 0,10 1 0,24 - - 85 1,46
Total 4155 100,0 244 100,0 953 100,0 419 100,0 61 100,0 5832 100,0
La lecture du tableau précédent montre que 50,66% de femmes qui suivent les
elles sont des fidèles de la chaîne 2 au moment où le chaîne 3 n’obtient que 3,25%
de l’audience.
L’attrait de l’image télévisuelle a pénétré la société rurale au fait elle est devenue
Plaines Haut
Montagneuse Plaines Steppiques Total
Céréalière Plateaux
% % % % % %
Une fois / sem 111 23,87 3 37,50 23 37,10 20 54,05 2 40,00 159 27,56
Une fois / mois 166 35,70 1 12,50 16 25,81 7 18,92 1 20,00 191 33,10
Une fois / 2 mois 46 9,89 1 12,50 3 4,84 6 16,22 2 40,00 58 10,05
Une fois / trimestre 64 13,76 - - 5 8,06 1 2,70 - - 70 12,13
Une fois / semestre 25 5,38 2 25,00 2 3,23 - - - - 29 5,03
Une fois / an 53 11,40 1 12,50 13 20,97 3 8,11 - - 70 12,13
Total 465 100,0 8 100,0 62 100,0 37 100,0 5 100,0 577 100,0
Pratiquement la quasi totalité des régions rurales sont arrosées par les chaînes de
télévisions. L’évaluation du discours émis par les différents stations est difficile à
faire avec exactitude et sans tenir compte des possibilités d’accès des femmes à ces
stations. Si on se limite aux résultats de l’enquête on constate que les femmes
rurales expriment une nette préférence pour la chaîne nationale et les chaînes
arabes. L’audience de canal Algérie et des chaînes francophones est limité sans
commune mesure où l’audience de la chaîne nationale et des chaînes arabes.
0 0 N Total
% % % %
Montagneuse 382 8,29 154 3,34 4074 88,37 4610 100,0
Plaines céréalières 1 0,39 3 1,17 252 98,44 256 100,0
Plaines 41 3,71 17 1,54 1048 94,76 1106 100,0
Haut plateaux 28 6,06 5 1,08 429 92,86 462 100,0
Steppiques 4 5,97 1 1,49 62 92,54 67 100,0
Total 456 7,01 180 2,77 5865 90,22 6501 100,0
L’irruption de la femme rurale sur l’espace social semble s’inscrire dans une
dynamique sociale de revalorisation de son rôle économique et social. La
mobilisation de cette irruption pour ses propres intérêts ne semble pas faire l’objet
d’une attention particulière.
0 0 N Total
% % % %
Montagneuse 143 3,10 4228 91,71 239 5,18 4610 100,0
Plaines céréalières 2 0,78 247 96,48 7 2,73 256 100,0
Plaines 20 1,81 1043 94,30 43 3,89 1106 100,0
Haut plateaux 10 2,16 442 95,67 10 2,16 462 100,0
Steppiques - - 64 95,52 3 4,48 67 100,0
Total 175 2,69 6024 92,66 302 4,65 6501 100,0
1106
Montagneuse
Plaines céréalières
Plaines
Haut plateaux
256
Steppiques
4610
La participation aux manifestations géré par des réseaux fermés est en revanche
plus forte comme en témoigne le taux élevé de femmes qui participent à des
rencontres et visites familiales et à un degré moindre à des manifestations
communautaires telles que EL OUAADA, ZERDA et ZIARA et autres.
0 0 N Total
% % % %
Montagneuse 216 4,69 1418 30,76 2976 64,56 4610 100,0
Plaines céréalières 4 1,56 212 82,81 40 15,63 256 100,0
Plaines 18 1,63 655 59,22 433 39,15 1106 100,0
Haut plateaux 13 2,81 189 40,91 260 56,28 462 100,0
Steppiques - - 14 20,90 53 79,10 67 100,0
Total 251 3,86 2488 38,27 3762 57,87 6501 100,0
7% 1% Montagneuse
Plaines céréalières
17% Plaines
Haut plateaux
Steppiques
4%
71%
L’analyse des entretiens organisés avec les hommes et avec les femmes révèle des
préoccupations communes ainsi que des préoccupations propres à ces dernières et
liées étroitement à leur statut de femme.
Les préoccupations communes portent sur des questions liées au niveau de vie en
général et aux infrastructures de base. Ces préoccupations tournent essentiellement
autour de :
- Du logement
- Du chômage
D’autres difficultés sont évoquées dans une moindre mesure, il s’agit des
difficultés liées à :
- L’analphabétisme.
Contrainte prioritaire %
Manque de la ressource en eau 30
Enclavement / Etat dégradé des routes 20
Chômage 15
Problèmes de logements / Précarité et/ou manque 10
Faiblesse du taux de raccordement au réseau d’électrification ou baisse de
5
tension électrique
Pollution 5
Manque d’investissements pour les zones rurales 5
Par ailleurs, la corvée de l’eau est généralement le lot des femmes en zone rurale,
en particulier pour les zones éparses.
L’enclavement est cité comme contrainte majeure dans 20% des cas, vu qu’il
constitue des limites au reste des activités tel que l’accès à l’école.
Quant aux solutions aux problèmes de santé, évoquées avec insistance dans les
contraintes et avec des détails, il a été relégué aux dernières préoccupations, alors
que les femmes l’ont évoqué lors des fucus groupes avec des détails, telle une
femme d’une zone montagneuse du Nord Centre qui a rapporté que 08
accouchements sur dix dans son village se font à domicile.
Une partie des ces idées restent communes à l’ensemble des femmes ayant
participé aux focus groupes quelque soit la région ; ces idées peuvent être résumées
en :
Dans les régions riches en Alfa des hauts plateaux, l’accent a été mis sur la
réhabilitation valorisation du travail de l’Alfa.
Dans les hauts plateaux du Centre, l’accent a été mis sur la réhabilitation et
la valorisation du travail de la laine, par l’installation d’une chaîne
d’activités artisanales basée sur les laveries, la filature de la laine, la teinture
et enfin les ateliers de tissage. Avec l’organisation de coopératives
féminines.
Il est à noter par ailleurs une réelle motivation des femmes à impulser un
changement à leur situation actuelle, dans un sens susceptible de donner à la
femme un rôle plus positif et valorisant dans la société, ce qui s’est traduit lors des
entretiens par une forte demande en formation, information et lutte contre
l’analphabétisme à travers :
Il est nécessaire de rappeler ici une remarque apportée par des femmes lors d’un
des focus groupe, à savoir qu’il est important de dissocier les travaux ménager des
CONCLUSION
Les résultats de l’étude des activités des femmes en zone rurale et de leur budget-
temps, montre que le temps consacré au travail est important.
La femme rurale joue un rôle indéniable dans la sécurité alimentaire du foyer rural,
au vu de la destination en majorité à la l’autoconsommation, produits de la femme
et quelle que soit leur nature, qu’ils soient des produits végétaux, d’élevage ou
artisanaux, sans occulter son rôle socioculturel de gardienne des traditions
indéniable.
Par ailleurs, les actions envers les femmes rurales se sont réduites à deux volets,
les petits élevages, en particulier l’apiculture et l’élevage avicole fermier, le tissage
et la couture à la machine. Le fait de confiner la femme rurale dans ces activités
dénote un manque d’investigations sur terrain, et des actions pré établies, alors
qu’en réalité, une multitude d’autres activités rémunératrices peuvent être créées
pour peu, que l’intérêt porté au savoir faire des femmes rurales, en tenant compte
des spécificités locales, soit suscité.
Les activités génératrices de revenus pourraient être une simple intervention à une
phase du circuit de production tel que la trituration, le calibrage et l’emballage, la
transformation par de simples procédés tel que le séchage ou le salage, pour
l’agroalimentaire, ou bien une adaptation des produits artisanaux, à la demande
actuelle.
Il est intéressant également d’attirer l’attention sur le sort qui risque d’être voué
aux savoir faire et à des pratiques féminines de nos terroirs en l’absence de prise
en compte de ces savoir par un accompagnement adéquat de leur valorisation, par
le conditionnement des produits selon les normes requises et la création de circuits
de commercialisation.
La prise en compte de la formation aux métiers ruraux est plus que recommandée
Les faits suivants devraient être pris en considération, pour l’élaboration des
projets :
- Les activités menées surtout par des femmes à bas niveau d’instruction
RECOMMANDATIONS
Jusque là, les activités des femmes ont été prises en compte comme des
compléments ou des appoints aux activités de l’homme, sans pour autant consulter
ces femmes dans les moindres mesures.
- L’alphabétisation,
3. Le renforcement institutionnel
Ces services, quoi que bien dotés à l’échelle centralisées doivent être renforcés à
l’échelle locale par :
L’effort de la formation des femmes doit être orienté vers des formations pratiques
avec des programmes cours et non contraignants basés sur des démonstrations. Ces
formations devraient se dérouler localement.
Il serait plus adéquat de dispenser ces formations par des équipes de formatrices
itinérantes, à former à cet effet sur la base d’un programme à définir selon la
vocation de la zone, ses spécificités et conformément aux programmes nationaux
de développement.
Par ailleurs et s’agissant des formations à dispenser dans les centres de formation
professionnels, ces dernières doivent répondre à la demande spécifique des jeunes
filles et des femmes rurales.
genre d’actions, à travers des campagnes à concevoir à cet effet et à piloter par des
associations à l’instar de l’association «IQRA ».
8. L’inventaire des produits du terroir et des métiers qui leur sont liés et qui sont
pratiqués par les femmes, et l’élaboration de fiches techniques sur les produits
du terroir.
9. L’initiation des maisons des métiers ruraux, à l’instar des maisons des arts qui
existent dans quelques wilayas.