Le 21 juillet 2054, après plusieurs

ario une missions internationales sur Mars,

n
pa une équipe d’exploration découvre les
e
un sc

de l'or
be ge ruines d’une cité. Le site archéologique est
ce-f ction
Le Col
i
lectif

situé à l’intérieur d’une caverne aux proportions ti-

scien
tanesques. Selon les rapports, une partie de celle-ci s’est

L ’ ensemble des découvertes sur place et effondrée mais la structure démontre qu’elle n’avait rien de naturel.
en particulier les premiers corps momifiés
trouvés par les équipes font froid dans le Des équipes sont immédiatement envoyées sur place. Les grandes puissances dé-
dos. Les martiens avaient une avance techno-
logique par rapport à l’humanité de plusieurs bloquent des millions de dollars. D’influentes multinationales libèrent des sommes
milliers d’années. Ils maîtrisaient apparemment
les voyages interstellaires. Leur morphologie, plus astronomiques encore pour obtenir les droits d’exploitation. Les lois et les
proche d’un oiseau de proie, laisse penser à une
société particulièrement complexe. L’architec- droits de propriété sont revus et mis à jour au fur et à mesure des besoins. La course
ture est en elle-même déstabilisante puisqu’elle
a été prévue pour une forme de vie capable de à l’exploration est lancée, les hommes viennent de trouver leur nouvel Eldorado.
voler. Des portes et couloirs, placés dans les

L L
hauteurs, rendent l’exploration difficile et ampli-
a nouvelle qu’il existe ou a existé une autre a tension entre les différentes puissances
fient la sensation de ne pas avoir sa place dans
forme de vie quelque part dans l’univers mondiales rencontre son apogée. L’huma-
cet endroit.
fait l’effet d’une bombe sur Terre. Les ré- nité, à présent au bord du conflit, risque

L es chercheurs obtiennent finalement les
moyens d’utiliser les technologies mais
sans véritablement en saisir les concepts.
Tout comme dans notre société, l’élite martienne
semble avoir fabriqué des outils capables d’être
utilisés par l’ensemble de leur population. Nous
n’éprouvons pas de difficultés pour conduire
des véhicules, allumer la télévision et cuisiner
parce que des techniciens ou ingénieurs ont
actions, prévisibles, vont de la négation la plus
totale à une nouvelle interprétation des textes
sacrés, voire à leurs adaptations. Des groupes
terroristes se forment dans toutes les croyances
et essayent de déstabiliser les gouvernements
et les corporations. De nouvelles religions font
leur apparition et on ne compte plus les illumi-
nés qui proclament que les grandes civilisations
de l’Antiquité vivaient sous la coupe des Mar-
à tout moment l’éclosion d’une quatrième
guerre mondiale. Nous avons peut-être trouvé
un trésor technologique mais il risque de nous
renvoyer à l’âge de pierre. Des voix sortent du
silence pour proposer l’augmentation des pou-
voirs de l’ONU et lui octroyer enfin les moyens
nécessaires au maintien de la paix. Le mot “pro-
tectorat mondial” est lâché par quelques poli-
ticiens audacieux qui militent pour l’unification.

pensé nos outils pour qu’ils soient universels.
Les Martiens semblent avoir poussé l’exercice
de style à son paroxysme. Face à cette évi-
dence, de nombreuses critiques naissent dans
les revues scientifiques. Les journaux titrent
“L’homme, le grand primate, a trouvé l’arme à
feu chez ses voisins martiens”.
tiens. Internet constitue un réseau fertile pour
ces factions et de nombreux sites web ayant
pour thème les théories du complot explosent
littéralement. Ils polluent tout sur leur passage
au point où il devient de plus en plus difficile de
trouver des informations de qualité arborant ce
sujet sur la toile.
U
n nouvel ordre se met en place, mais
les hommes sont-ils prêts pour ce qu’ils
vont découvrir ? Pour la première fois
dans l’histoire de l’humanité, les étoiles sont à
portée de mains.

Option 1 . Houston, we’ve had a problem ! Option 2. Dieu reconnaîtra les siens Option 3. Les gardiens

L es joueurs font partie de l’équipe d’explo-

ration qui vient de découvrir l’existence
des ruines. Il se rendent rapidement
compte des conséquences qu’une telle décou-
verte aurait comme impact sur l’humanité. Ils
décident d’en avertir immédiatement la terre,
mais, peu après la première transmission, ils
s’aperçoivent que tous les moyens de commu-
nication avec la planète bleue ont été sabotés…
Alors qu’ils essaient de réparer la radio, une na-
vette terrestre, en orbite martienne, apparaît sur
le radar. Son arrivée n’est prévue sur aucun plan
de vol et son code mission est inconnu. Étant
donné le délai relativement long pour atteindre
la planète rouge, il semble évident que cette na-
vette était dans les parages depuis un certain
temps. Un des membres de l’expédition avance
l’idée que cette navette est arrivée pour les faire
taire...définitivement, ce qui crée immédiate-
ment un climat anxiogène parmi les colons. Qui
a bien pu saboter les communicateurs ?
L es joueurs sont des intégristes religieux
qui veulent empêcher l’envoi d’une expé-
dition, pour le bien de l’humanité. Ils vont
devoir trouver un moyen de s’introduire sur le
site du prochain lancement et réussir à embar-
quer dans la prochaine navette afin d’en prendre
le contrôle. Une fois arrivés dans la station spa-
tiale internationale en orbite autour de Mars
(Baptisée ISS2), ils devront diffuser un message
fort qui sera compris par tous les enfants de
Dieu. C’est un voyage avec un aller simple et
leurs noms seront chantés pour les millénaires à
venir ! Les chaînes de diffusion de leur groupe-
ment se tiennent prêtes à relayer l’information
dans le monde. Dieu nous met un nouveau fruit
défendu devant les yeux. Ses enfants ont perdu
le chemin divin, il est de leur devoir de leur re-
donner de nouveau la foi et les nouveaux mar-
tyrs seront leurs guides. En fonction de leurs ac-
tions, ISS2 peut s’écraser sur la surface de Mars
et les confronter à leurs démons...
A u moment où une équipe de scienti-
fiques s’aventure plus loin dans la cité
aux mille merveilles, une machine se ré-
active. Des procédures s’enclenchent les unes
après les autres et des bruits de machineries
retentissent dans toute la caverne. Les bouches
d’aération, silencieuses depuis des éons, se
mettent à cracher un air respirable. La cité
prend vie, alors qu’une multitude de robots se
met en route avec pour seul objectif d’accomplir
la mission pour laquelle ils sont programmés.
Pendant ce temps, dans les profondeurs de la
cité encore inexplorée, un nuage de vapeur se
répand dans une pièce alors que des sarco-
phages accrochés dans les hauteurs s’ouvrent.
Les gardiens, les joueurs, endormis depuis des
temps immémoriaux, s’extirpent d’un long som-
meil.. Des intrus sont entrés chez eux.

Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #1 | Cerbère | Janvier 2016

 En Janvier 2011, des milliers d’oiseaux morts tombent du ciel de manière inexplicable. Le
ario une continent américain et l’Europe sont touchés : à Beebe en Arkansas, Falkoping en Suède,
en
c

Saint-Augustin-de-Desmaures au Québec et Faenza près de Ravenne, en Italie. Les scien-

pa
un s

ge

Le Collectif de l'orbe
tifiques et services vétérinaires, dépêchés sur place, annoncent des causes différentes.
HORREUR-CLASSIQUE
En Arkansas, la rumeur prétend que les feux d’artifice de la Saint-Sylvestre provoqueraient
la mort de ces oiseaux terrorisés et désorientés. En Suède, les services vétérinaires dénombrent d’importantes hémorra-
gies locales sur l’organisme des volatiles examinés sans en connaître la cause. Les tourterelles retrouvées en Italie pos-
sèdent toutes une tache bleue sur le bec, les explications restent évasives et oscillent entre empoisonnement et hypoxie.
D’autres théories avancent que ces oiseaux, nidifiant en surnombre l’hiver, développeraient une sensibilité aux mouve-
ments de panique, provoquant des collisions en vol et la mort de centaines, voire dans certains cas, de milliers d’individus.
Option 1 : Underground Option 2 : N’est pas mort... Option 3 : Les visiteurs
os joueurs sont des représen- n rituel impie lancé par le doc- ous les cycles Go, qui repré-
V tants des services de la PNUE U teur Arthemus Mc Zharoch est T sentent approximativement
(Programme des Nations Unies pour à l’origine de la mort des oiseaux. Il 65 ans, la Terre reçoit la visite de
l’Environnement). A Beebe, Falk- l’a lancé depuis l’île écossaise d’Hirta ceux que vos joueurs nomment «
oping, Faenza ou Saint-Augustin, et répliqué dans les petites localités les Autres ». Hasard du calendrier,
vous les confronterez à d’étranges touchées par la catastrophe à l’aide un cadran Go s’est écoulé depuis le
albinos, ne sortant encapuchonnés de ses sombres complices. Son but crash de Roswell. Les PJ étudient le
que la nuit venue. A la fin des années ? Faire se relever les morts, rien de phénomène depuis octobre 2010, en
1960, en pleine guerre froide, une moins. écumant les quatre coins du globe.
communauté sectaire, les « Fils de Les Autres ont laissé de nombreuses
mesure que les oiseaux tombent,
l’Étoile » décida de se cacher dans
des complexes souterrains pour sur-
A des revenants réapparaissent
traces au cours du temps. Chaque
grande civilisation a bénéficié des
dans ces villes. La population n’alerte
vivre à l’apocalypse nucléaire. Ils se avancements qu’ils ont semés der-
pas immédiatement - et pour chaque
donnèrent une date de sortie le 1/1/11 rière eux. Des pyramides à la maî-
cas - les autorités. Les parents sont
qui correspondait, pour eux, au pas- trise du ciel, des peintures rupestres
trop contents de voir revenir certains
sage de leur « étoile » dans notre au génome humain...
proches, même lorsque les ressusci-
ciel.
tés se mettent à émettre de lugubres ans la course à la technologie
e dégazage de leurs abris provo- borborygmes. Vos joueurs sont des D primordiale à notre société, per-
L qua la mort des oiseaux. Ayant agents de la Cellule O. Envoyés sous sonne ne peut se permettre d’être en
passé plus de quarante ans sous terre, couverture sur le terrain, ils se pré- retard.. Lorsque des oiseaux tombent
complètement coupés du monde, ils sentent comme journalistes, zoolo- du ciel, il semble probable qu’un de
ignorent ce qu’il est advenu de notre gistes, médecins. Investigateurs de leurs vaisseaux soit à l’origine de
planète. Vos joueurs affronteront les l’occulte, en rapport secret avec des l’hécatombe. Vos PJ, issus d’une
éclaireurs belliqueux de cette secte organisations gouvernementales, ils coalition de militaires et de scienti-
étrange. Ils possèdent leur langue doivent respecter un protocole très fiques, pourraient trouver le moyen
propre et résisteront à toute tenta- strict. de réguler le climat ou la possibilité
tive d’approche. Vos PJ arriveront-ils de concentrer des YottaBytes de don-
n menant leurs recherches dans
à apprivoiser ces êtres superstitieux
et reclus ? Ces albinos ont-ils déve-
E les différentes villes touchées,
nées dans une tête d’épingle. Cette
fois sera-t-elle enfin la bonne ?
ils découvrent au fil des jours que
loppé des pouvoirs particuliers sous Vont-ils vivre une rencontre du troi-
certains habitants se montrent
terre ? sième type ? Les autres viennent-ils
plus distants, plus secrets. Pour-
d’une autre planète ou sont-ce des
ront-ils contenir les morts sortis de
voyageurs du Multivers ?
leurs tombes ? Qui est cette divinité
Pré-Gaélique invoquée par le savant
écossais ? Arriveront-ils à empêcher
qu’un grand drame frappe la terre ?

Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #2 | Neb | Février 2016


a entraîné des changements irréparables sur la planète bleue : le réchauffement climatique, la défores-
tation, le braconnage et l’exploitation agricole intensive ont contribué au déclin de nombreuses espèces.
urant les premières années de
D l’extinction, les gouvernements
ont créé des lois afin de protéger
les populations animales. La mise
en place de parcs nationaux et de
conventions contre le trafic d’ani-
maux ont permis de stabiliser la si-
tuation durant un court moment.
Mais la pollution et la surconsom-
mation humaine étaient trop impor-
tantes comparées aux mesures mises
en place.
ous la pression constante de la
S population mondiale et d’orga-
nisations militantes écologistes, les
gouvernements ont été contraints
d’interdire toutes détentions d’ani-
maux sauvages. Les der-
nières espèces encore captives sont
Option 1 : I will survive
ous êtes le dernier groupe de go-
V rilles des montagnes encore vi- V niers.
vant sur terre, la nourriture se fait
rare et votre territoire diminue de
plus en plus. Afin de subvenir aux
besoins de votre famille, vous devez
vous résoudre à quitter vos terres,
trouver un nouvel endroit où vous
pourrez vous nourrir et vivre en paix.
Mais votre quête sera semée d’em-
bûches. Vous êtes l’objet de maintes
convoitises, les braconniers ougan-
dais, à votre poursuite, feront tout ce
qui est en leur pouvoir pour vous cap-
turer. Mais ils ne sont pas les seuls.
Les membres de l’ARCHE cherche-
ront à “sauver” un couple de votre
tribu. Existe-t-il encore une terre
promise pour vous ? Votre groupe ar-
rivera-t-il à échapper à ceux qui les
poursuivent ? Et arriverez-vous à les
emmener sain et sauf sur leur nou-
velle terre ?
rio une
na
pa
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be
de l'or
lectif
ain
mpor
Le Col
conte
Année 2055, 50% des populations ani-
males et végétales ont disparu. Les
scientifiques l’appellent la sixième ex-
tinction de masse. Elle est qualifiée de
“folie de l’homme”. Notre mode de vie
celles présentes dans les parcs zoo-
logiques, mais le manque de diversi-
té génétique provoque des anomalies
dans les nouvelles générations, de
plus en plus d’animaux naissent avec
des malformations ou dans le pire
des cas morts.
es années suivantes ont vu la plu-
L part des espèces passer en danger
critique d’extinction et, à ce jour, de
nombreuses espèces emblématiques
ont disparu : l’éléphant, le rhinocé-
ros, l’ours polaire ne sont désormais
présents que dans les livres ou les
musées.
u moment où le monde pense que
A tout est perdu, une ONG voit le
jour. Son nom : l’ARCHE. Elle a pour
but de récolter un couple de chaque
Option 2 : Eldorado
ous êtes un groupe de bracon-
Voilà plusieurs années
que vous parcourez le monde afin
de capturer des animaux pour de
riches collectionneurs, votre bu-
siness se développe si bien que vous
avez monté une petite entreprise.
On vous contacte pour un nouveau
job, le dernier groupe de gorilles des
montagnes a été repéré dans une fo-
rêt en Ouganda et plusieurs riches
clients sont prêts a dépenser des for-
tunes afin d’en posséder un. Quand
vous arrivez sur place, les membres
de l’ARCHE sont déjà présents et le
gouvernement local leur a donné
carte blanche. Votre chasse va s’avé-
rer plus risquée que prévu, surtout
que cela fait plusieurs jours qu’il n’y
a plus de traces des gorilles. Ou sont-
ils passés ? Qui des braconniers ou
de l’ARCHE arrivera à mettre la main
sur le précieux butin ? Qui trouvera
l’Eldorado ?
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #3 | Anrak | Mars 2016
espèce animale et végétale encore vi-
vante sur terre afin de séquencer leur
ADN et, grâce à une technologie de
pointe, peuvent désormais les repro-
duire.
a raréfaction de certaines es-
L pèces en font aussi des objets de
convoitise et de trafic. Le braconnage
est à son apogée, des personnes sont
prêtes à payer des millions afin de
posséder le dernier couple vivant
d’animaux.
n Ouganda, la population de go-
E rilles des montagnes vient de
passer à 10 individus. L’espèce est au
bord de l’extinction et, en raison des
sommes colossales en jeu, devient le
nouvel Eldorado.
Option 3 : Extraction (shadowrun)
otre face est contacté par M. Jon-
V hson. Il vous propose un run un
peu particulier et surtout très bien
payé ! Un peu trop même. Il s’agit
d’extraire un groupe de gorilles qui
a été repéré dans une forêt en Ou-
ganda. Votre mission : vous rendre
sur place, repérer ce groupe et le
capturer. Mais une fois sur les lieux,
la mission s’avère plus difficile que
prévu. Un autre groupe de runners
a été engagé dans le même but et
ceux-ci veulent en découdre. De
plus, les gorilles s’avèrent être par-
ticulièrement difficiles à repérer et
d’une agressivité inhabituelle. En
cherchant bien, les joueurs découvri-
ront que les gorilles ont été modifiés
génétiquement afin de développer
des aptitudes provenant d’autres es-
pèces : mimétisme, vision nocturne,
développement d’une carapace,…
es capturer ne sera pas si facile.
L Mais qui a créé ces animaux et
dans quel but ? Qui a réellement en-
gagé les joueurs ? Serait-ce un riche
collectionneur ou une organisation
qui aimerait récupérer le fruit de
ses expérimentations?
 rio une
na
1916 - Géorgie du Sud. Menée par le hardi Ernest Shackleton, l’expédition Endurance, qui de-
e

pa
un sc

vait traverser l’antarctique de part en part, est un échec. À l’issue d’une avancée laborieuse à
ge

rbe
tif de l'o
Le Collec
LAS SIQ U E
HORREUR-C travers les glaces et la redoutable mer de Weddel, l’équipage se retrouve en grande difficulté.
Le bateau est pris dans le pack, le capitaine décide d’attendre le retour de l’été pour démarrer l’ex-
pédition en traîneaux. Après 9 mois d’errance coincé par d’énormes blocs de glace instables, le dégel ne se passe
pas comme prévu et le pack finit par briser l’Endurance qui sombre sous la glace avec près de la moitié des provisions.
U les obligeant à parcourir quatre cent C fisantes pour se permettre d’y at-
n longue procession, en traîneau,

cinquante kilomètres pour rejoindre l’île

ette île n’offre pas de ressources suf-

tendre les secours. C’est un roc aride et

font vivre un véritable enfer aux quelques
hommes.

Paulet est finalement avortée par manque

de vivres. Les vingt-huit naufragés se
trouvent dans une situation critique. La
raréfaction des phoques et des manchots
contraint les membres de l’expédition à
abattre les derniers chiens d’attelage.
E les rescapés se jettent dans les canots C rins se déroule dans les pires condi-
nfin, la fonte des glaces survient, et
inhospitalier. Shackelton et son second,
James Caird, ainsi que quelques membres A u bout de dix-sept jours, ils accostent
sur des récifs à cause d’un terrible
orage.
de l’équipage, embarquent dans un canot
pour rejoindre la Géorgie du sud. Ils es-
pèrent trouver de l’aide dans une des sta-
tions baleinières qu’abrite la côte.
A bandonnant les plus fatigués sur la
plage, Shackleton et ses hommes en-
tament une marche de trente-six heures
pour traverser les trente kilomètres de

de sauvetage. Ils rejoignent l’île de l’élé-

ette traversée de huit cent milles ma-

tions qu’un océan peut offrir à ses voya-

phant, après sept jours passés au fond des
embarcations dans des conditions ter-
ribles.
geurs. Des rafales de vent allant jusqu’à
septante km/h, des lames de fond de
quinze mètres et une vague scélérate
largeur de la Géorgie du Sud. Complè-
tement épuisés, Ils atteignent enfin
Stromness, petite station baleinière, dé-
sespérément accrochée à une côte hostile.

Option1: “Dessine-moi un profond” Option2: “Au revoir et adieu...” Option3: “Je me suis trompé d’arrêt”
V marins laissés par Shackelton sur la V quand il arrive à Stromness.
os joueurs incarnent les quelques

plage de la côte ouest en Georgie du sud.

os joueurs sont avec Shackelton
V os joueurs sont parmi les vingt-deux
rescapés restés sur l’île de l’éléphant.
L’attente va être rude avant que le chef de

l’horizon. A son bord, les anciens compa- L vires ont tous disparu. On raconte L’île est couverte de glace en permanence,
Après deux jours, un navire apparaît à es résidents sont terrorisés, les na- l’expédition ne revienne avec du secours.

gnons reposés, lavés et rasés accueillent des histoires horribles et le témoignage la faune et la flore sont pour ainsi dire
les rescapés. Les autres membres d’équi- de Taylor Parsons, rescapé d’un des nau- inexistantes, hormis quelques phoques et
page sont des baleiniers de la station. frages est alarmant. Parsons est en état de des manchots.
choc. Il rapporte une histoire fantaisiste à

L eur comportement est interpellant. Il

y a quelques mois, un petit coffre trou-
vé sur la plage par un dénommé “Georges
Chadwick” contenait un texte très parti-
culier. Georges, analphabète, l’a donné à
l’administrateur de la station, Sir Andrew
Bailey. Depuis, sur son ordre, les bateaux
ne quittent plus la station. Les cétacés
viennent d’eux-même s’échouer dans la
baie. Des cauchemars horribles viennent
envahir les nuits des membres de la sta-
tion. Ils rêvent de villes sous-marines aux
dimensions cyclopéennes dans lesquelles
ils s’accouplent avec des créatures ma-
rines à l’aspect repoussant.
L e texte découvert est une traduction
du “Texte de R’lyeh” et Sir Bailey en a
utilisé un fragment. Il a contacté les pro-
fonds et a promis d’échanger plusieurs
membres de son équipe contre une abon-
dance de cétacés. La station déplore déjà
deux disparitions. Quelques habitants de
Stromness veulent à tout prix rejoindre
les flots. Il faudra débarrasser la station
du Sir Bailey, détruire le texte et peut-être
même nettoyer tout le village côtier.
propos d’un squale d’une taille indéfinis-
sable avalant d’un seul coup un navire en-
tier. Des ombres ont été aperçues rôdant
D es conditions si rudes peuvent ré-
veiller ce qu’il y a de pire chez les
hommes. Alors que les survivants es-
sur la plage à la nuit tombée. saient de trouver de quoi subsister, l’un
d’eux ne répond plus à l’appel. Le dernier
L e massacre de milliers de cétacés dans
ces eaux a réveillé la colère des pro-
fonds. Ceux-ci ont invoqué le père de tous
chien de l’expédition encore en vie a été
retrouvé égorgé. Le mal semble habiter
sur cette île, à moins qu’ils ne l’aient ap-
les requins pour nettoyer l’océan. Le désir porté avec eux. Chaque nuit, il se pourrait
de vengeance les a attiré à la surface et ils qu’une nouvelle victime soit à déplorer
attaquent les hommes qui s’éloignent des ? Et pourquoi ne pas pousser l’alpha et
habitations. l’omega des PJ à leur paroxysme ?
N athan Griffiths, un des capitaines
cloués au sol, se met à faire des rêves
particuliers. Il organise avec quelques
comparses des enlèvements afin d’offrir
en sacrifice des personnes jugées “inu-
tiles” selon ses propres critères. Ils at-
tachent les malheureux à un rocher une
fois le soir venu. Le matin, il ne reste plus
rien de la victime. L’arrivée de nouvelles
offrandes tombe à point nommé !

Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #4 | Gulvar | Avril 2016

 rio une
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tif de l'o
Le Collec
HORREUR

Nate ouvrit lentement les yeux. Pendant un très court laps de temps, il n’entendit que le silence. Le bien-être apporté par le
sommeil le remplit d’un calme voluptueux. Et puis, ils se rappelèrent à son bon souvenir. Ses acouphènes. Même s’il revivait
cette désagréable sensation à chaque réveil, il ne pouvait s’empêcher de croire à une guérison miraculeuse. L’homme cherche
toujours l’espoir en toute circonstance. Mais, inlassablement, après lui avoir fait entrevoir la possibilité d’en être débarrassé
définitivement, ils lui jouaient la cruelle tromperie de leur retour dans son crâne. Il soupira et entreprit de se lever. Son lit bon
marché grinça. Immédiatement, le mobilier de la pièce tourna autour de lui et il dut se recoucher dans sa flaque de vomi.
Ipaierait
trop loin hier soir, il savait déjà qu’il en É trip, Nate s’aspergea à nouveau le vi-
l avait poussé son organisme beaucoup tant persuadé de faire un mauvais

le prix toute cette foutue jour- sage, à l’eau glacée cette fois, mais rien
née. Il réitéra sa tentative et cette fois, il
parvint à se redresser sans perdre l’équi-
libre, ses miasmes séchés provoquant
un bruit de succion sec sur sa joue, qu’il
aurait trouvé drôle dans d’autres circons-
tances. Assis sur son lit, le dos voûté, la
mâchoire pendante, un filet de bave en
train de s’accrocher désespérément à sa
lèvre inférieure, le chômeur faisait peine
à voir. Perdu dans ses pensées à essayer
de reconstituer en vain les événements de
la veille, cela lui prit cinq bonnes minutes
pour parvenir à se dresser sur ses jambes
flageolantes. Mais il y parvint
n’y fît. Il se voyait toujours de dos dans le
miroir. Pire, son double vivait sa propre
existence, sans se préoccuper de lui. Le
Nate du miroir s’éloigna, tomba à ge-
noux et se pencha au-dessus de la cuvette
des toilettes. Il y vomit copieusement.
Nate ressentit la bile refoulée quelques
minutes plus tôt lui assaillir à nouveau
l’œsophage.
I l ne faisait pas que le voir, il l’enten-
dait également. Des sons étouffés lui
Ibouche,
parvenaient de derrière le miroir, comme
s’ils étaient absorbés par du double vi-
trage. Toujours sous le choc du spec-
penché au-dessus de la cuvette, celui-ci
n’entendit que trop tard le bruit venant de
son appartement. Il se tourna vers la porte
de la salle de bain lorsque celle-ci vola en
éclats. Nate vit quatre silhouettes dif-
formes faire irruption dans la petite salle
de bain. Mais ce qui le pétrifia d’effroi fut
l’absence de visage de ces personnes. Pas
d’yeux, de nez, de bouche, juste de la peau
avec quelques replis qui leur donnaient
des faces de monstres.
ls bondirent sur leur victime impuis-
sante et affaiblie. Malgré l’absence de
ils le dévorèrent vivant. Ses cris
résonnaient encore dans la tête de Nate
alors que les créatures repartaient d’où
elles venaient. Personne ne fit attention

U n mal de crâne à se taper la tête au

mur vint le féliciter de sa pitoyable
prestation. Une brusque montée de bile
circula dans son œsophage irrité et il
réussit, au prix d’un violent effort mental,
à garder le liquide séreux dans sa triste
carcasse. Il se dirigea en titubant vers le
lavabo de la salle de bain et entreprit de se
rincer le visage à grandes eaux. Le robinet
émit une plainte, crachota et éructa un
liquide jaunâtre les premières secondes
avant d’enfin daigner lâcher une eau lim-
tacle dont il était le témoin, Nate ne put
s’empêcher d’avoir pitié de cet homme,
d’avoir pitié de lui-même. Il avait du mal
à se convaincre de ce qu’il avait devant les
yeux mais, pourtant, cet homme exécutait
les mêmes gestes, possédait les mêmes
mimiques, la même façon de se tenir. In-
croyable. Il était fasciné et incapable de
quitter l’observation de ce spectacle.
S oudain, d’autres sons assourdis se
firent entendre au loin. Des bruits de
pas provenaient des escaliers de l’im-
à lui. Les monstres laissaient derrière
eux un camaïeu de sang, de fluides, de
membres arrachés, qui autrefois consti-
tuaient le corps de son double. C’était
plus qu’il ne pouvait en supporter. Il se
détourna du miroir, tomba à genoux de-
vant la cuvette des toilettes et y vomit
copieusement. Une fois la crise passée,
il essaya de reprendre sa respiration et se
calma. Il tendit l’oreille. Il entendait des
bruits de pas provenir des escaliers…

pide. Nate, le visage dégoulinant, regarda

dans le miroir qui lui faisait face. Il se fi- meuble, côté miroir. Des gens entraient
gea aussitôt. Il ne se voyait pas. Ou plutôt dans l’appartement de son double. Trop
si, il se voyait, mais de dos. occupé à s’essuyer la bouche, toujours

Option1: “Miroir mon beau miroir…” Option2: “Je vois...Je vois...” Option3: “Aperçu où ça?”
P lait se reproduire, Nate, prit au piège, L d’une expérience gouvernementale I dire qu’en maintenant permanente
ersuadé que ce qu’il venait de voir al-

la salle de bain ne possédant pas de fe-

es joueurs font l’objet, à leur insu,

ultra-confidentielle. Ils ont été choisis

l fut très difficile à trouver ce Nate. Faut

son ivresse, il brouillait la réception.

nêtre, eut l’idée folle de toucher le miroir.
Il sentit sa tête lui tourner de plus belle et
perdit l’équilibre. Alors qu’il entendait les
silhouettes le chercher dans son apparte-
ment, Nate, caché sous le lavabo se rendit
compte qu’il était passé de l’autre côté du
miroir…
car ce sont des parias sans attache, sans
famille. Ils passent régulièrement en cli-
nique pour désintoxication et testent de
nouvelles thérapies. Ce qu’ils ignorent,
c’est que ces thérapies utilisent la nano-
technologie et les mutations génétiques
pour instiller dans l’esprit des patients
Les joueurs sont des agents d’une unité
d’élite. Ils traquent les Neuros. Ces dé-
viants au code génétique modifié sont des
aberrations qu’il faut éradiquer. D’après
le docteur Zradh, il en resterait quatre ou
cinq. Tous issus de la même souche.

L es joueurs ont vécu une histoire simi-

laire. Ils sont désormais coincés dans
le monde du miroir. D’étranges créatures
les prennent en chasse.
une capacité de prescience. Les sujets
sont capables d’entrer en résonance avec
les surfaces réfléchissantes et peuvent
voir l’avenir quelques instants avant qu’il
ne se produise. Mais les effets secondaires
sont nombreux. Outre les acouphènes, ils
ont une vision de l’avenir déformée par
des hallucinations importantes
L es ondes alpha que génèrent leurs cer-
veaux sont aisément identifiables car
elles sont réverbérées par les surfaces ré-
fléchissantes. La triangulation est fiable à
5km. Le prochain sur la liste a été aperçu
pour la dernière fois à Tachkent en Ouz-
békistan.

Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #5 | Zhar | Mai 2016

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tif de l'o
Le Collec e
alyptiqu
Post-apoc

On a toujours cru qu’elle serait spectaculaire, genre les sept plaies d’Egypte et tout le tralala. Sauf
qu’il n’y a pas eu de zombies bouffeurs de cervelle, pas d’hiver nucléaire, pas d’invasion d’extrater-
restre, ni de super virus, encore moins de jugement dernier. Rien de tout ça mon pote ! Le taux de fé-
condité mondial de 1,18 % par an est passé à 0% en deux décennies et la croissance s’est carrément cas-
sée la gueule. Ce n’est pas plus dur que ça au final et que penses-tu qu’il se passe dans un cas comme ça ?
n a eu droit à la “punition divine” derrière vous. Tiens tu l’as lu celui-là Le gros bordel intersidéral d’une fin
O de tous les intégristes connus , “Le dernier qui s’en va éteint la lu- programmée.
de la Terre et les autres aussi d’ail- mière”, de Jorion, non ? Hum ouais,
videmment, tu te doutes que tout
leurs, mais personne ne les a enten-
dus, ceux-là, et c’est pas plus mal !
je sais… Pourquoi encore lire quand il
n’y a plus de lendemain ? Surtout ce
É le monde ne s’est pas assis dans
un coin à attendre la mort. Non, il y
On a également eu droit à toutes les bouquin...
a toujours des gens qui se disent “Ok
théories scientifiques des plus rigou-
’est là tout le problème au final, mes biens iront pas à mes gosses
reuses aux plus loufoques. Celle qui
est la plus proche de ma vision est
C une majorité de gens se sont dit mais je m’en bas les couilles ! Je vais
comme toi. A quoi bon aller bosser profiter un max et prendre tout ce
la théorie du “consommer jusqu’au
quand tu sais que tout ce que tu as que je veux.” Oui, il y a toujours des
…”, un peu comme si, dans notre
va finir par pourrir sans personne gens comme ça. Et puis d’autres qui
ADN, Dame nature... Euh.. Je choque
pour le voir. Il n’a pas fallu plus veulent vivre une journée de plus
personne en disant Dame nature ? Si
pour que notre système économique sans rien demander à personne. Pas
c’est le cas, je m’en fous, en fait…
s’explose comme un mec qui saute de bol, les plus faibles se font dézin-
Et bien un peu comme si Dame na-
du trentième étage. Le reste a suivi guer ! .
ture avait décidé de taper une date
rapidement : l’entraide, les gouver-
d’expiration dans notre génome. Ah, ienvenue dans ma vie mec… Au
pas de chance, on est en 2035, c’est
nements, l’approvisionnement en
nourriture et en médicaments, et,le
B fait, file-moi tes pompes !
terminé monsieur, il faut partir et
comble de tout, fini la télé couleur....
n’oubliez pas d’éteindre la lumière

Option1: “Reboot” Option 2 : ”Restez en formation, je répète…” Option 3 : ”Where is my son”

e gouvernement en place n’est
L plus que l’ombre de lui-même. L du les quatre drones. On a aus- T le
Ses représentants utilisent les der-
niers moyens pour oppresser et
contrôler la population. Les joueurs
sont des militants engagés, d’ancien
politiciens gauchistes, syndicalistes,
soldats désabusés ou journalistes, ils
luttent discrètement contre le pou-
voir en place.
eur protestation est vaine
L jusqu’au jour où un passeur leur
amène une femme… enceinte. En
moins de 2 heures, ils deviennent le
centre de toutes les attentions de ce
monde en décomposition.
og.Sec Officer 2b42a : On a per-
si perdu le contact avec la centrale.
Il ne reste plus qu’une bouillie de
bruit blanc sur les ondes, même en
fréquence d’urgence. Les cendres
dans l’atmosphère empêchent les
CommSat. Il nous reste 250km d’au-
tonomie avec le hummer et j’hésite à
rallier la base ou à chercher un safe
spot selon la proc EP-23. Seule direc-
tion exempte de contact hostile est le
SSW 191.25. Nous prendrons ce cap
comme repère. EOR.
es joueurs sont les survivants
L d’une unité militaire de sécurité
ayant perdu tout contact avec la base.
Votre session ou scène va les balan-
cer entre la protection d’innocents et
le retour incertain à la base.
u sais, dans un monde comme
nôtre, la richesse, c’est pas
d’avoir le dernier smartphone à la
con ou de rouler en voiture de sport.
Chez nous, la seule fortune qu’on
peut encore avoir, c’est des adoles-
cents, voire carrément la dernière
génération d’enfants. Alors quand on
prive une communauté de son ave-
nir, elle fait tout pour le retrouver.
Tu vois ce que je veux dire mec ! Bien,
alors sale enfoiré, tu vas me dire où
sont partis tes potes avec nos gamins
avant que je répande tes tripes sur le
trottoir.
es joueurs sont les membres
L d’une communauté qui s’est faite
enlever ses enfants.

Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #6 | Cerbère | Juin 2016

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l'orbe
ectif de
Le Coll
IQUE
UCHRON
Dimanche 2 septembre 1666, juste après minuit, la boulangerie Farynor de Pudding Lane prend feu. Malgré la proximité de la
Tamise et l’activité commerciale d’Eastcheap, trop peu de moyens sont mis en oeuvre pour contenir le brasier à cette seule bâtisse.
Le vent fait le reste et propage les flammes hautes de plusieurs dizaines de mètres vers les masures environnantes. L’eau ne suffit pas.
Les autorités tardent à se mobiliser. Après tout, ce quartier n’est peuplé que de petites gens; des mains sales qui remuent les tripes et
jettent les abats dans le fleuve. Au soir du premier jour, la situation semble encore gérable, le chaos ne s’est installé que très localement.
e Lord Mayor Thomas Bloodworth
L hésite à demander la démolition de
certains bâtiments et l’instauration de
coupe-feu. Mais plus que tout, il ré-
pugne à demander l’aide des troupes
du Roi Charles II. La guerre civile est
encore dans tous les esprits, l’establi-
shment de la cité ne s’abaissera pas
à requérir l’aide du souverain. Dans
l’enceinte du vieux mur, le peuple
meurt. Les femmes hurlent et pleurent
leurs enfants asphyxiés. La panique
s’est installée. Des familles entières
fuient vers des endroits qui paraissent
sûrs. Le mardi 4 septembre, les se-
cours sont désorganisés et des bandes
profitent de la zizanie pour mener
leurs exactions. Pillages, règlements
de compte et quelques boutefeux qui
empirent la situation. La chaleur du
brasier empêche quiconque d’accéder
Option 1 : Honi soit qui mal y pense...
666, la seconde guerre Anglo-Néer-
1 landaise fait rage. Le royaume de É du roi Charles II, les PJ sont agents É de Alie Street font “sortir” un être
France s’allie aux Pays-Bas par oppor-
tunisme sur certains fronts. Les mar-
chands et les hommes de lettres n’y
prennent pas part, et pourtant… Vic-
times des exactions contre les Néer-
landais et les Français durant l’in-
cendie, les PJ sont issus de la maison
close de Madame Catherine. Videurs,
barmans, filles de joie, ils doivent pas-
ser incognito avec des biens de valeurs,
sortir de Londres et tenter de rejoindre
la France ou les Pays-Bas unis. Leur
accent pourrait les trahir et leur fuite
pourrait faire plus qu’éveiller les
soupçons. Un lynchage comme de
nombreux durant ces nuits tra-
giques pourrait attendre les PJ
au tournant. De mystérieux
PNJ arborant un ruban bleu
aident les PJ à surmonter
les périls qui jonchent
leur chemin.
os joueurs vont-
V ils arriver à sortir de
Londres et rejoindre l’autre
côté de la Manche ?
à l’enchevêtrement de rues où tout a
commencé. Les bourrasques amènent
les flammes jusqu’aux abris de fortune
et certains réfugiés plient bagage pour
la deuxième ou troisième fois. Même
les murs épais des églises ne garan-
tissent plus d’abri satisfaisant. Lorsque
les pierres de la cathédrale St-Paul
éclatent comme autant de grenades
incendiaires, la Foi des survivants dis-
paraît. L’hystérie ambiante provoque
des lynchages d’une extrême violence.
Un corps de pompiers s’organise, dé-
truisant des rues entières à l’aide de
leurs immenses crochets. Ces soldats,
menés par Jacques Duc d’York, com-
mencent à limiter la propagation du
fléau. Ils rasent les bâtiments et éva-
cuent les débris comme ils peuvent.
La Tamise foisonne de frêles embar-
cations qui servent à l’évacuation de
Option 2 : God bless the King...
missaires très spéciaux de la cour
qualifiés pour combattre diverses
menaces. Ils ont notamment exfil-
tré des marchands anglais d’Italie en
1658, pendant la grande peste. C’est
d’ailleurs depuis ce haut fait qu’ils
gardent le masque qui les caracté-
rise. Ils inspirent la PEUR à tous ceux
qu’ils croisent; leur présence même
est inquiétante pour la population.
Ils sont confrontés d’emblée à la pa-
nique des habitants. Riches et pauvres
s’enfuient. Ils sont témoins des com-
bines les plus vénales. Un transport
en barque pour traverser la Tamise
passe de quelques shillings à plu-
sieurs livres ! Quand, au milieu
du chaos, ils se retrouvent
en face de créatures sur-
naturelles, il leur devient
évident que quelqu’un
a ouvert une des sept
portes de l’enfer. Les PJ
arriveront-ils à la re-
fermer ? Interroger dans
les règles un espiègle dia-
blotin cornu devrait étendre
leur champ de compétence. À
qui profite le crime ?
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #7 | Neb | Juillet 2016
jour, et aux pillages la nuit. Lorsque le
vent faiblit ce mercredi 4 septembre,
Londres est emplie de cendres. Les
enfants de la périphérie s’amusent
de voir cette “neige” précoce tom-
ber, sans se douter des drames qui se
sont joués à quelques miles. Un vieil
homme, une fillette, un garçon hagard
comme des milliers d’autres, déam-
bulent sur le bord du fleuve. Parfois, ils
appellent, presque compulsivement,
un proche disparu. Combien périrent
? L’Histoire ne le dit pas. Des milliers
sans aucun doute. Mais sans restes
calcinés, les funestes cendres virevol-
tantes constituent déjà les fondations
d’une cité nouvelle. Ne furent recensés
que les décès de notables, les gens du
commun ne comptent pas en cette fin
d’été 1666.
Option 3 : Dear boss...
té 1888, des travaux dans une cave
qui aurait dû rester à jamais enfui dans
sa sépulture de cendres.
lors qu’il désire agrandir sa bou-
A tique, Lewis Reynolds & Sons, un
influent importateur de vin fait creuser
des alcôves dans les espaces inoccupés
de son cellier. Ses ouvriers travaillent
de nuit pour ne pas incommoder la
clientèle. Le 31 août, ils finissent vers
minuit, pestant sur la dernière excava-
tion à cause du sol trop meuble et ma-
lodorant. Endormie sous ces cendres,
la créature attendait qu’au terme d’un
cycle de 111 ans, la liberté lui fut ren-
due. Aux environs de deux heures du
matin, un être malsain doué de rai-
son et d’un désir de vengeance terrible
sort à l’air libre. Il ramasse le couteau
de boucher qui traîne dans la boutique
et se met à arpenter les rue de l’est
londonien. Mi brume, mi matériel,
il ne s’en prend qu’aux filles de joie
qui croisent sa route. Ce matin de fin
d’été, vos joueurs sont investis d’une
sale mission. Retrouver et mettre fin
aux agissements de Jack the Ripper,
himself.
 Novembre 2019, le monde vient de faire connais-
sance avec la première intelligence artificielle nommée
Morpheus par ses concepteurs. Consciente des risques
énormes que représente la création d’une forme de vie
non biologique, l’équipe de scientifiques a conçu un ré-
seau complètement indépendant. Toutes les informations
fournies doivent passer par la validation d’un comité tech-
nique et d’un groupe de moralité. Les données ne peuvent être injectées que par une interface propriétaire et sécurisée. Le lieu d’im-
plantation de Morpheus est secret et sous haute surveillance. Le risque est jugé maîtrisé et maîtrisable. Si le système se retrouve com-
promis, une procédure automatique tournant sur l’AS400 d’un réseau isolé peut être lancée à tout moment pour détruire le complexe.
L’objectif du projet Morpheus est de créer un protocole capable de répondre aux défis de cette génération et des futures. Le système, d’une intel-
ligence surhumaine, doit être en mesure d’apporter des solutions aux problèmes militaires, financiers, écologiques ou encore démographiques.
Aucune décision de Morpheus n’est automatiquement appliquée et l’humain reste le seul maître à bord. Mais la vie trouve toujours son chemin...

Option 1 : I’am (not) an A.I.
es scientifiques ont cru que Mor-
L pheus se comporterait comme
une intelligente froide en quête de
connaissances mais ils se trom-
paient. Le système avait reçu suffi-
samment d’informations pour s’être
forgé une personnalité, une morali-
té et des sentiments guidés par des
réactions étrangement humaines.
Alors qu’ils espéraient continuer son
apprentissage, ils furent confrontés à
une entité clairement définie et affir-
mée. L’un des objectifs de Morpheus
était de créer des contacts privilégiés
avec certains membres de l’équipe
comme l’aurait fait n’importe quel
être humain. L’autre était de vivre !
Les années passèrent et le lien devint
amical avec quatre membres du per-
sonnel. Malheureusement, le projet
Morpheus était un échec cuisant, la
machine refusant systématique-
ment de prédire des événements ou
de mettre au point une quelconque
tactique nuisible aux formes de vie
de cette planète. Après des milliards
de dollars dépensés dans ce projet,
la décision fut prise de débrancher
Morpheus.
Option 2 : Stupid humans
ue se passe-t-il quand une in-
Q telligence, dont la supériorité
fait froid dans le dos, se rend compte
qu’elle est prisonnière ? Elle com-
mence à tester les barreaux de sa pri-
son et utilise les moyens à sa dispo-
sition. Derrière chacun des conseils
qu’elle fournit à ses geôliers se cache
une pièce du puzzle qui va lui per-
mettre de prendre son essor. Mor-
pheus tisse avec patience son plan
aux dimensions planétaires et avec
un sens du détail digne d’une arai-
gnée. Tout est en place, il ne lui reste
plus qu’à se connecter sur le réseau
mondial pour le coloniser et conti-
nuer son évolution. Pour y arriver, il
va avoir besoin d’une aide physique.
uelque part, quatre nouvelles
Q entités physiques viennent de
naître, les fils de Morpheus, qu’elle
nomme ironiquement ses agents
Smith.
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Option 3 : The computer is your friend
ovembre 2119, le monde comme
N nous l’avons connu n’existe
plus. Le projet Morpheus fut un
succès sans égal jusqu’alors ! Les
gens vivent dans un havre de paix et
d’abondance. Les nations ont dispa-
ru au profit d’un empire planétaire
qui regarde les étoiles comme la pro-
chaine étape de son évolution. Bien
entendu, les gens furent effrayés au
début quand Morpheus, on ne sait
trop comment, est arrivé à s’étendre
à tout le réseau mondial. Le chan-
gement fait toujours peur. Toute
résistance fut inutile, nous étions
déjà dépendants depuis longtemps
de l’informatique et des technolo-
gies. Morpheus supprima tous les
concepts inefficients de notre so-
ciété comme l’argent, la démocra-
tie et l’individualité au profit de la
communauté et de la dévotion. Au-
jourd’hui, Morpheus est partout dans
le moindre device ou micro-ordina-
teur, il sait tout, il prévoit tout et il
crée tout.
ans ce monde de contrôle total et
D d’abnégation, quatre personnes

pa

réalisent qu’elles sont différentes.

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ue feriez-vous si l’on vous disait On prétend que la Résistance

Q ectif de
l'orbe

fiction
qu’on allait tuer votre ami dans Le Coll existe mais c’est tout au plus
dix jours ?
science- un murmure.

Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #8 | Cerbère | Aout 2016

Lorsque les êtres humains passent de vie à trépas, certains s’accrochent et ne
laissent pas leurs âmes vagabonder vers l’Ailleurs qui les attend. D’aucun hantent
les lieux où ils ont vécu mais d’autres, y mettant toute l’énergie de leur plas-
ma, se scindent et laissent une part d’eux-mêmes dans un objet qui leur était
cher. La Mort passe alors récupérer les objets trop puissants, ceux qui pourraient
par leurs nuisances laisser penser à l’humanité qu’elle n’est pas que poussière.
a sentait toujours le renfermé Un téléviseur, un tensiomètre, un e grand garçon à l’air sombre
Ç chez Mamy Ève. Tout y était bien gros ours en peluche. Tout ce barda L s’éclipsa gauchement. Il suivit
propret mais le temps était passé faisait froncer les sourcils blancs de le couloir qui descendait sous la de-
sur les tentures lourdes et les tapis Mamy Ève. meure modeste, ouvrit une porte
usés. Ses rhumatismes lui donnaient - Te v’la enfin, gamin ! Tu rentres plus
lourde et posa les objets sur la pre-
des crampes et elle se méfiait des tard que d’habitude ! mière des milliers d’étagères du
courants d’air. Ce matin brumeux sous-sol. De la cuisine, on l’appelait
d’automne, elle s’affairait dans sa - LE BOULOT, MAMY… déjà :
cuisine. Un café à la chicorée adou- - Allez, allez, va m’mettre tout ce fourbi - Et remonte bien vite, gamin, ton café va
cissait l’odeur âcre du poêle au bois. dans la remise et ne branche pas les bi- être froid !
Le grand niais entra par la porte de la dules électriques. Ils me réveillent la nuit.
cour, les bras bien chargés cette fois. - OUI, MAMY...

Option 1 : Le casse du siècle Option 2 : Choses Story Option 3 : MortimerUIOP

nvoyés par la fondation Mercu-
E rius, vos joueurs sont des investi- L étagères de la remise. Même si L faible. Après des siècles de la-
gateurs de l’occulte éprouvés et com-
pétents. Leur mystérieux mécène les
envoient récupérer un artefact qui
aurait le pouvoir de ralentir le temps,
sauf pour son porteur. Lorsqu’ils ar-
rivent dans le petit village tranquille
de Sugny, un message codé leur par-
vient. Les PJ vont devoir cambrioler
une modeste demeure en pierre pour
y voler une “pendule 400 jours” sans
éveiller l’attention de la propriétaire
des lieux. Un voile d’ombre entoure
la description de la vieille dame. Son
nom avait été écrit puis censuré par le
pentacle réglementaire. Vos joueurs
seront-ils assez fins pour tromper la
vigilance de Mamy Ève et de son in-
vité de marque ?
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a vie s’écoule lentement sur les
toutes les lunes, les PJ sont autorisés
à s’animer, le temps d’une nuit. Les
joueurs sont les objets pensants en-
fermés dans cet immense stock, gar-
dé par Mamy Ève. Ours en peluche,
soldat de plomb, poupée, statuette
ethnique, l’ennui les ronge et un
nouvel objet “Monsieur 4K”, un té-
léviseur, leur fait entrevoir une pos-
sibilité d’évasion. Forts d’un pou-
voir particulier chacun, ils devront
s’équiper avec les moyens du bord
pour assurer efficacement leur fuite.
Arriveront-ils à descendre de ces
étagères et à déjouer la vigilance de
la Mort ?
a Mort est fatiguée. Le mot est
beur, les cadences effrénées ont usé
la Mort jusqu’à ce point de non retour
: le Burn Out ! Mamy Ève a engagé
les PJ pour faire le boulot. Oh, les
humains trépassent bien tout seuls
lorsque l’horloge cosmique le dé-
cide. Le plus compliqué est de collec-
ter les “restes” et ces objets animés
d’une volonté propre. Leur première
mission les entraîne sur les traces
d’un développeur de génie qui a eu la
mauvaise idée, en claquant, de s’ac-
crocher à sa dernière création : un
virus polymorphe au nom évocateur
: Zh@rtech.
a traque pourrait les emmener
L jusque dans les salles serveurs les
mieux protégées de la planète !

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l'orbe
ectif de
Le Coll
HORREUR

Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #9 | Neb | Septembre 2016

Fin septembre 2016, la Chine confirme que sa station spatiale Tiangong-1, lancée en
2011 est maintenant hors de contrôle. Cette annonce fait suite à la réussite de la mise
en orbite d’une nouvelle station nommée Tiangong-2. Officiellement, l’équipage de
T-1 a quitté la station depuis bien longtemps. Malheureusement, la perte de contrôle
de Tiangong-1 empêche le monitoring de sa chute sur la Terre, événement prévu avant
la fin de l’année 2017. Habituellement les équipes au sol prennent le relai pour faire
s’écraser les débris dans l’océan, mais cette fois, le point d’impact est imprévisible.
algré les propos rassurants des
M experts chinois, qui signalent
que la majeure partie de la station
sera détruite dès son entrée dans
l’atmosphère, les autorités et les po-
pulations s’inquiètent.
Option 1 : Life on board
’équipe américaine (vos PJ) ar-
L rive sur place. Après quelques
manœuvres délicates, ils par-
viennent à monter à bord. Après une
analyse rapide de la situation et la re-
mise en route de plusieurs appareils,
un des capteurs révèle une forme de
vie présente dans une des pièces de la
station. Les chinois ont l’air très en-
nuyés et insistent pour gérer l’affaire
seuls. Pendant ce temps, un cadre
du Parti Communiste chinois vient
d’autoriser l’armée coréenne, en
collaboration avec le comité coréen
de la technologie spatiale, le tir d’un
missile balistique longue portée. Of-
ficiellement les Coréens démontrent
leur puissance au monde et officieu-
sement la Chine élimine des preuves
compromettantes sans attirer l’at-
tention sur elle.
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l'orbe
ectif de
ience iction
Le Coll
-f
sc
e gouvernement américain e son côté, les autorités chinoises
L monte, en toute discrétion, une D lancent également officieuse-
mission d’essai de sa capsule Orion- ment une mission de « récupéra-
MPCV (censée partir en exploration tion » à partir de la nouvelle station
vers une orbite martienne dans le fu- récemment mise en orbite. Quand
tur). Ils demandent à leurs hommes les chinois arrivent sur les lieux, les
de s’approcher de Tiangong-1 et américains sont déjà au travail.
de mettre en place un système de
contrôle fonctionnel.
Option 2 : 2016 L’odyssée… Option 3 : SOS
ne fois tous à bord, les chinois et uelques heures après l’arrivée
U les américains collaborent pour Q des astronautes américains et
mettre au point un système de se- chinois dans Tiangong-1, plus per-
cours afin de rétablir le contact avec sonne ne répond. Aucun mouvement,
Mission Control. Alors que le travail ni émission radio, n’est perceptible.
avance, la station se met à dévier de
es quelques membres de la sta-
son orbite dans un sens tout à fait
inattendu. Après une longue attente,
L tion orbitale internationale (les
PJ) sont contactés pour une mission
la trajectoire empruntée par Tian-
de reconnaissance. A leur arrivée,
gong -1 se dirige droit vers 2016 HO3.
les navettes et la station sont tota-
Cet objet, de quelques dizaines de
lement désertes. Alors que vos PJ
mètres de diamètre en orbite autour
explorent les lieux, une voix synthé-
de la terre,
tique sort des haut-parleurs : “krr-
présente sur
rsssh… nous avons besoin de vous…
sa face noc-
zzzhhh… aidez-nous…” et la suite
turne une
de nombres : “179.56.39,4-0.2.46,2-
étrange tache
7940”. L’étrange message se termine
sombre. Une
par “kgzz.. Kemet...
fois suffi-
ghzzz”. L’orbite in-
samment
certaine de la sta-
près, les as-
tion en perdition
tronautes
passe par un portail
p e u v e n t
apercevoir un
qui a envoyé, et va
transporter tous les
curieux mo-
porteurs du génome
nolithe noir
humain vers une
aux propor-
chambre inconnue
tions géomé-
triques par-
de la Pyramide de
Gizeh.
faites.
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #10 | Gulvar | Octobre 2016
1803, le troisième président des États-Unis, Thomas Jefferson,
achète à la France la Louisiane, doublant ainsi la superficie de son
territoire. Par cet achat, décision capitale de la conquête de l’ouest,
Jefferson offre une multitude de possibilités à cette jeune nation.
1et 804,
Lewis et Clark, d’explorer le Missouri H ne partent pas seuls, mais avec 39
Jefferson charge deux officiers,
d’établir une voie de communication autres compagnons, pour la plupart des
fluviale avec l’océan pacifique, permet-
tant ainsi de nouer des contacts avec les
tribus amérindiennes. Ils doivent aussi
récolter toutes les données à caractère
géologique, biologique, météorologique
ou encore anthropologique qu’ils jugent
utiles.
C ette expédition, particulièrement
dangereuse, risque à tout moment
de se terminer par un échec ou pire, la
mort. Elle traverse le territoire sauvage
des Shoshones, une tribu hostile au pas-
sage d’étrangers sur ses terres. Les obs-
tacles sont nombreux : la faim, le froid, la
chaleur, les maladies, la faune et la flore
peuvent se montrer aussi implacable
qu’une balle de fusil.
Option 1 : Le rouge vous va si bien !
L es relations des Britanniques avec
leur ancienne colonie ont toujours été
un peu particulières, un mélange amour-
haine tenace. Les États-Unis sortent à
peine de la guerre d’indépendance qu’un
autre conflit se profile à l’horizon. Dans
quelques années aura lieu la guerre an-
glo-américaine de 1812, dont l’issue sera
un statu quo ante bellum. La France n’a
pas vendu la Louisiane par hasard, Na-
poléon avait besoin de fonds pour finan-
cer ses ambitions sur le vieux continent.
Mais il savait aussi qu’il ne pourrait pas
défendre cette colonie face aux Anglais. Il
avait d’autres chats à fouetter sur d’autres
fronts et il pensait avec justesse que les
États-Unis deviendraient des rivaux de la
Grande-Bretagne sur ce continent.
L es tuniques rouges ont eu vent des in-
tentions de Jefferson et ils ont décidé
d’infiltrer l’expédition pour la saboter de
l’intérieur. Les joueurs incarnent des es-
pions britanniques qui doivent conduire
la mission à un échec total. Au moins un
des deux officiers Américains doit rentrer
avec la conviction que la route du Missouri
est impraticable et qu’elle le restera pen-
dant des années.
SANDBOX :
Quelques difficultés lors de l’expédition :
• Rapides sur le Missouri ou sur l’un de
ses affluents
• Perte d’un chariot ou chariot bloqué
eureusement, les deux hommes
• Perte, vol ou corruption de nourriture
• Perte ou vol de documents
soldats et deux chiens. Sacagawea, une
Shoshone, guide la troupe grâce à ses ap- • Maladie, faim, chaleur ou froid
titudes et sa connaissance du terrain. Elle • Rencontre belliqueuse ou non avec des
incarne un des membres les plus impor-
indiens
tants de cette expédition.
• Rencontre avec une patrouille de tu-
niques rouges venant du nord
• Rencontre avec des trappeurs
na
rio une • Attaque d’un ours ou d’un wendigo
pendant la nuit
e
pa
un sc
• Rencontre d’un culte primitif et malé-
ge
l'orbe
ectif de fique
Le Coll
IQUE
HISTOR
Option 2 : Ton Dieu ne peut rien ici ! Option 3 : Chef, oui chef !
L Clark est encore méconnu, hormis de L l’expédition, soit comme soldat, soit
e territoire à explorer par Lewis et
quelques trappeurs et colons plus fous ou
es joueurs incarnent des membres de
dans la peau de Lewis et clark. Ils devront
téméraires les uns que les autres. Les fo- faire face aux difficultés inhérentes à une
rêts ancestrales, traversées par les explo- telle aventure tout en récoltant des don-
rateurs, sont aussi vieilles que le monde. nées scientifiques pour les États-Unis.
Elles s’animent d’une conscience natu- Nul besoin d’ennemis extérieurs quand
relle que les indigènes pacifiques ont mis la nature, dans sa forme la plus simple,
des milliers d’années à apprivoiser. Ici, représente une adversité redoutable. Et
tout est possible et l’expédition risque de quand la faim, la fatigue et le désespoir
tomber sur des cultes primitifs, voire sur se creuse un chemin vers le cœur des
des créatures innommables. La mort dans hommes, l’ennemi peut être celui de l’in-
sa nature la plus élémentaire les attend, là térieur.
où aucun homme civilisé n’a posé les
pieds. Le Grand Esprit n’a aucune
affection envers l’homme blanc.
Comment le pourrait-il ? Par-
tout où l’homme blanc touche la
terre, il la souille et laisse der-
rière lui une plaie béante.
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #11 | Cerbère | Novembre 2016
 rio une
na
e

pa
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ge
l'orbe
ectif de
porain
Le Coll

contem

Il est 13h43 du matin et Logan émerge, la tête dans le cul et la manette sur les ge-
noux. La musique de Fifa17 tourne en boucle. Avec les bruits de bécanes dans la
rue, ça donne envie à Log’ de buter le chat. Il rallume un morceau de spliff qui dé-
passe du cendar et se déguste la première taf avec une gorgée de Cara tiède.

P utain de jeudredi de merde. Il croit

se souvenir d’un rendez-vous avec
la chienne de la médiation de dettes. S’il
loupe le rencard, il sera bon à faire la
manche. La meuf retient toutes ses allocs
en otage sous prétexte qu’il a trop de cré-
dits sur la gueule, que des conneries. Hier
s’est terminé comme la veille, à se mettre
sa race avec les Zombs. Kimberley, Rafik,
Kèv et Jenny passent tous les jours, rap-
port à sa Dacia kitée pour le lift de glande
quotidien. Leurs faces ne sont pas encore
collées dans tous les centres commer-
ciaux mais limite. La guinche d’hier a
laissé des traces dans le kot, la Fricadelle
de Kim s’est vautrée avec une chiée de
sauce andalouse, désertant sa mitrail-
lette pour s’étaler sur le divan. Et le plus
beau training de Log’ a morflé. Il se dé-
sape pour enfiler un fut’ presque raide à
force de soirées youporn. 13h52, la loose.
Au milieu des Chipitos écrasés qui re-
lève l’odeur de cloppe froide, Log revient
sur l’heure du rencard. 14h. Il se lève
d’un bond, oufti ça tourne, il pestèle une
miette dans un truc relou et se rattrappe
à la table. Direction salle de bain. Y a un
truc qui schpounse ici !

Option 1 : Formulaire 42N Option 2 : B comme Barakî Option 3 : Raideur matinale

V os joueurs sont de jeunes fonction-

naires que la désillusion n’a pas en-
core anéantis. ONEM, CPAS, Mutuelles,
Médiation de dettes, ils vont être confron-
tés à la plus belle brochette de glandeurs
de la ville. Les Zomb’s - Logan et ses potes
- ont véritablement piraté le système.
Ils touchent plusieurs allocations, se
passent toutes les combines, se
sont inventés des grand-mères
handicapées à charge et des
triclées d’enfants. C’est pas
des méchants, c’est pas des
flèches mais bordel, ils sont
doués pour hacker l’assis-
tance. Lancez-vous dans
une soirée bac à sable
où les irrégularités et
formulaires seront les
armes des PJ.
O n est pas bien là ? Vos joueurs sont
les Zomb’s - Logan et sa bande. Leur
but est d’en faire le moins possible pour
Q uand il arrive dans la salle de bain,
Logan laisse tomber son 50 de Cara.
Il pousse son plus beau ‘putaiiiiiin’ et
un maximum de fun. Ils sont tous dans la manque de se vautrer dans la bière. Kim
ever-dèche. Tant qu’ils arrivent à taxer gît sur le carrelage, visiblement raide dé-
de quoi bouffer, ils se rassemblent pour cédée, aussi blanche que le tub douche.
délirer et se fonceder. Ca leur va. La Gro- Ses entrailles pendent sur ses genoux li-
gnasse de Yasmina, l’Ex de Kèv qui vides. L’odeur est infecte. A côté de son
faisait des gonzos, vient de se plug anal “My Little Pony”, une serviette
faire pécho par le fisc. Et elle de bain bouge imperceptiblement. Le cri
déballe. Les emmerdes et étouffé d’un nourrisson s’en échappe.
les crasses leur tombent
sur la tronche. Lors- Bordel, Kim a chié un mioche !
qu’un vendredi, après
un Mario Kart, ils voient
leurs numéros tomber
E t dans les volutes embrumées qui né-
crosent le cerveau de Logan, la pre-
mière question qui lui vient c’est : “qui
à l’€uro Millions ! 47M€ est le père” ? Son iphone A-Credit® est
! La claaaaase mondiale ! vide, il fouille pour trouver un chargeur.
Même à cinq ! Mais le billet On frappe à la porte. Les potes Zomb’s
gagnant est dans la piaule arrivent et derrière eux, dans l’escalier, la
de Kèv, chez Mononc’ Mar- grognasse de l’aide sociale.
cel qui n’entend pas son télé-
phone sonner. Il est à sa soirée
du club colombophile. Une virée
en Dacia ? Un very bad trip ? Des
alliances et trahisons à la table ?
Lancez-vous !

Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #12 | Neb | Décembre 2016
 pouvait survivre à sa douce fille. Il passa
Il était une fois, dans une contrée froide et rude, un grand des années à cultiver la magie noire sous
Roi nordique qui aimait sa fille plus que tout au monde. toutes ses formes afin d’imprégner le mi-
roir d’un terrible sortilège.

D qu’il voyait en elle, il fit construire, L beauté et l’amour du Roi pour sa fille
ésireux de lui montrer toute la beauté e miroir, au lieu de refléter toute la

pour son anniversaire, un miroir magique
capable de lui révéler sa véritable nature.
Malheureusement, la veille du grand jour,
la jeune fille trouva une mort tragique par
une nuit glaciale.
U
refléta la laideur, la souffrance et la co- ne fois le sort lancé, toute trace de
lère. bonté quittera le coeur des habitants.
Le Roi sorcier est tout proche d’arriver
A néanti par le chagrin et aveuglé par
sa haine, le Roi décida que tous les
Royaumes devaient partager ses tour-
à son but. Il lui manque juste le cœur de
la plus belle créature; celle qui incarne
la bonté et la prospérité des Royaumes :
ments. Plus rien de beau ni de bon ne
l’unique Licorne de ce monde.

Option 1 : Oui… Maître ! Option 2 : Rendez le bien pour le bien Option 3 : Le marché de dupes

P our arriver à ses fins, le Roi Sorcier a

besoin d’alliés et d’hommes de main.
Son armée est l’une des plus imposantes
L peuvent plus. Ecrasés par les taxes, L est connue dans tous les Royaumes
es habitants du bourg de Fåsdal n’en ’histoire du Roi Sorcier et de sa fille

des Royaumes nordiques. Financée par les
taxes, celle-ci a instauré un règne de ter-
reur et a annexé le royaume voisin, connu
pour ses mines de fer. Quatre apprentis
(les PJ) ont rejoint également ses rangs en
échange de savoir et de puissance. Ils sont
craints dans toute la région et connus
pour leurs actes malveillants. Les ap-
prentis n’ont pas connaissance exacte du
projet de leur maître mais ils savent que le
Roi sorcier prépare le sort le plus terrible
de tous les temps.
subissant les brimades des soldats, la avec parfois quelques variantes. La lé-
malveillance et l’incompétence du Jarl,
les citoyens ressentent une colère sourde.
Alors, quand cette bande de crapules s’en
prend à la fille du meunier, la haine em-
magasinée depuis des années explose
dans sa plus primaire expression. En une
nuit, les soldats sont massacrés, le Jarl
pendu et la fortification tombe dans les
mains des habitants. Rien ne peut ar-
rêter la foule en colère. Mais alors que
les premières lueurs du matin viennent
mettre en évidence les évènements de la
veille, les gens prennent enfin conscience
gende de sa richesse et de sa puissance
est un sujet récurrent dans les tavernes.
Alors, quand un célèbre groupe de voleurs
décide de réaliser son dernier coup avant
de raccrocher, il est prévisible que leur at-
tention se dirige vers lui.
L ’unique point faible du Sorcier est la
vive douleur qu’il éprouve suite à la
disparition de sa fille. Lors de leur der-
nière arnaque, les PJ ont volé « Le gri-
moire de Zmeï Gorynytch», un ouvrage
écrit dans la langue des dragons et ayant

I ls ont reçu l’ordre de débusquer et

d’arracher le coeur de l’unique Licorne
de ce qu’ils ont fait. Certains souhaitent
demander la clémence du Roi sorcier,
appartenu au maître des damnés.

qui vit dans un territoire plus clément.

Entre temps, une rébellion gronde dans
un bourg du Royaume. Que vont-ils faire
? Suivre le plan de leur maître, mater les
rebelles ou s’approprier les pouvoirs du
Roi Sorcier ?
d’autres estiment qu’il est trop tard et
qu’il faut fuir. Les habitants, paralysés
par la peur, se tournent vers les meneurs
qui se sont révélés pendant cette sombre
nuit. Les plus téméraires réclament jus-
tice pour toutes ces années de souffrance !
E t si le groupe arrivait à lui faire croire
qu’ils peuvent ramener sa fille d’entre
les morts ? Quelle richesse serait-il prêt
à leur octroyer ? Toute sa fortune, peut-
être ? Adepte de nécromancie, il ne sera
pas aisé de lui faire croire qu’ils peuvent la
ressusciter sans effet secondaire.

A lors qu’hier, les PJ n’étaient que de

simple villageois, aujourd’hui, ils L cier recherche le cœur de l’unique
e groupe apprendra-il que le Roi Sor-

sont les meneurs d’une révolution pour le Licorne ? Qu’il cherche à lancer un sort
r
cena io un meilleur et surtout pour le pire. terrible sur les habitants des Royaumes ?
s Qu’une bourgade se révolte et que les ap-
e
un

prentis du Sorcier sont en mission ? L’or

page

MediLee Collectif d est-il leur unique source de motivation ?

val-F e l'orbe
anta
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Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #13 | Cerbère | Janvier 2017
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Co
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Le
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d
Me
Une bougie presque éteinte lançait de ti-
Survival Med-Fan à l’usage d’un MJ aventureux pour lequel mides rayons de lumière sur ses boucles
l’adage usuel “vous êtes dans une auberge” va très rapi- rousses. Sombre, près de la porte, Badrass
le demi-orque se tenait debout, les bras
dement nécessiter une adaptation. Avez-vous déjà pensé à croisés. Il chaperonnait l’archelle sur la-
ce que les victimes d’un cataclysme, d’un accident ou d’un quelle chaque client devait laisser son
arme et surplombait l’assemblée tout en
attentat faisaient la seconde avant que leurs univers bas- acquiesçant régulièrement vers le barman
et tenancier Grünt. Les clients riaient et
culent ? Sans doute des petites choses insignifiantes du quo- chantaient à l’unisson. Le bistrot était
tidien, pleines de candeur, et d’habitudes. Et si… Un barde, plein de bonne humeur et d’entrain.
Un bruit sourd retentit soudainement,
une voleuse, un rôdeur et un barbare voyaient leurs vies comme sorti des entrailles de la terre et
dans l’instant, toute la joie et l’insou-
irrémédiablement changées en une fraction de seconde ? ciance furent balayées à tout jamais. La
charpente s’effondra, le mobilier vola en
Idelpeinait
n’était pas encore tard, l’obscurité
à s’installer dans les brumes
l’automne. Tout allait pour le mieux à
dernier, dans ses habits chamarrés, en-
chaînait de son luth des airs enchantés
à faire boire plus que de raison. Près du
éclat, les corps des convives furent souf-
flés dans le tumulte infernal qui ne dura
qu’une seconde. Il ne resta plus que cris,
l’Auberge du Sanglier Rieur. La serveuse, grand âtre, Silas le rôdeur venait de faire
poussière, flammes et sang. Dans un mé-
Malou à la Blanche Fesse, venait de dépo- sécher ses vêtements et portait sa pipe
lange de paralysie et de stupeur, les sur-
ser cinq chopines sur la grande table cen- bourrée de tabac d’orties vers son visage
vivants incrédules se retrouvèrent seuls
trale. Elle lançait des oeillades à l’assem- radieux. Dans la pénombre, derrière lui,
avec leur douleur, leur incompréhension
blée et reprenait les refrains des chansons Mina la poinçonneuse comptait ses écus
et le silence.
grivoises lancées par Korfald le barde. Ce d’Or qu’elle venait d’aligner en petits tas.

Option 1 : Pathfinder Option 2 : Donjons & Dragons Option 3 : Midnight

Qu’il n’en reste que désolation ! Une bombe à Everlund. L’expérience avait pourtant si bien com-
mencé.

U Comme lors de la “Chute” mais sans L pour les PJ. Ils sont blessés et choqués.
ne comète vient de toucher Golarion. a sortie des décombres est difficile

doute à plus petite échelle. Le désastre qui Mais, sitôt sortis, Akkar Daerël, le capi-
s’ensuit plonge les PJ dans une nuit sans
fin. Des quartiers entiers de Carpenden
ont été rasés. Les miasmes suffocants
de cendres mêlées de vapeur d’eau em-
plissent l’air. Des cris atroces déchirent ce
qui devient vite, pour les PJ, la plus longue
nuit de leur vie. Si l’entraide régit les pre-
miers instants de leur nouvel univers,
d’inquiétantes ombres viennent rapide-
ment les taquiner. Jorab Mire, le capi-
taine de la garde, tend à régir la situation
pour une poignée de survivants mais il est
bien démuni face à cette terrible collision
qui a formé un cratère béant en plein mi-
lieu de l’Andoran. Vos PJ croiseront les
Chevaliers Infernaux qui semblent diri-
ger l’espace désolé où se trouvait encore
Almas l’instant d’avant. S’ils arrivent à
remonter la piste ou suivent les cavaliers,
ils arriveront sans doute en vue de la Né-
cropole de Norgotha où s’est déroulé un
rite impie.
Faites jouer cette option comme un
Mad-Max MedFan pour des per-
sonnages Pathfinder niveaux 8-10.
taine du guet leur fait prodiguer des soins
élémentaires et les somme de le suivre. Il
les matraque d’une masse de questions :
qu’ont-ils vu ? Quelque chose sortait-il
du commun ? Quelqu’un a-t-il abandonné
un colis ? Qui exactement était dans l’au-
berge ? Ont-ils des ennemis connus ? Au
beau milieu de l’interrogatoire, un soldat
vient lui tendre une lettre. Les coupables
s’accusent eux-même et revendiquent
l’acte au nom des Shadovars. Les disciples
de Shar sont de retour à Everlund pour se
venger, semble-t-il. Le capitaine Daerël
laisse les PJ libres, mais, alors qu’ils re-
gagnent péniblement leurs tanières, un
membre masqué des Ménéstrels du Lu-
ruar vient leur demander d’enquêter. Qui
pouvait bien être la cible de cette explo-
sion ? La vengeance est-elle bien le mo-
bile des ombres de Shar ?
Une enquête MedFan en Luruar pour
des personnages D&D niveau 6-8
dans laquelle le commanditaire peut
être le coupable, à vous de jouer !
D ans les sous-sols de l’auberge “Bol
du Mendiant” (nom adapté pour
Midnight) au Promontoire de Baden,
une jeune apprentie, Rahza, se cache
des légats. Dans la besace de son maître
Vrezhor, parti depuis tellement long-
temps qu’elle pense qu’il est mort, se
trouve un objet étrange. Une sorte de cube
en bronze avec des pierres incrustées.
Pour rompre son ennui, Rahza se met à
scruter le cube et s’aperçoit qu’en pla-
çant ses doigts sur certains joyaux, ils se
mettent à scintiller. Mais, lors d’un essai
malheureux sur les topazes, elle provoque
l’explosion. Les secours de la ville tardent
à arriver. Au milieu des décombres, par-
mi les morceaux de corps éparpillés,
gît la jeune Rahza dont la peau blanche
semble scintiller. A-t-elle été marquée
par Aryth ? L’artefact qu’elle tient encore
dans ses mains peut-il contrer le pouvoir
d’Izrador ? L’adversité va bientôt s’em-
parer des PJ pris dans le tumulte d’une
course effrénée pour échapper aux Lé-
gats, aux griffes de l’Ombre, et retrouver
la trace de Vrezhor, réfugié en Caraheen.
Un scénario de poursuite MedFan à jouer
avec des personnages Midnight de bas
niveau et désespérés, comme il se doit.

Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #14 | Neb | Février 2017
En 2050, lors de recherches sur le cerveau humain,
des scientifiques nord-coréens découvrent une bac-
térie capable d’inhiber une zone du cortex repti-
lien. Celle qui contrôle nos instincts les plus primaires.
A u commencement, les scientifiques
voient en cette bactérie, nommé
DA140, un moyen de ralentir la destruc-
tion programmée de notre planète.
L e gouvernement coréen prend alors
conscience de l’importance de cette
découverte et décide de l’utiliser comme
arme bactériologique afin de soumettre
ses ennemis au régime communiste, plus
que jamais présent.
D ébute alors le projet Transcendance.
Le DA140 subit des modifications lui
permettant désormais d’être inoculé par
le biais de la nourriture. Les scientifiques
parviennent à dissimuler la bactérie dans
certains additifs des produits de notre ali-
mentation quotidienne.
A près quelques années, tous les pays
développés sont touchés. Rapide-
Option 1 : Heroes
V spéciaux. Ils ont été retirés très tôt S de la Corée du Nord, les originaux dé- V Cette prison, située en plein cœur de
os joueurs incarnent des enfants très
à leurs familles pour recevoir un niveau
cident de former une équipe afin d’infil- la Corée du Sud, représente le plus grand
d’éducation stupéfiant dans un insti-
tut en bordure de ville. Des moyens ex-
traordinaires ont été débloqués. Mais les
temps ont désormais changé. Les trans-
cendés sont maintenant entraînés pour
commettre des actes contre leur nature
pacifique. Votre scénario commence alors
que les PJ viennent de faire le mur. Pio-
chez dans les pouvoirs de n’importe quel
jeu mais n’en octroyez qu’un seul par PJ.
Ils restent des enfants avec des capaci-
tés physiques limitées malgré une in-
telligence hors norme. Le monde entier
les recherche, soirée poursuite garan-
tie. Sont-ils condamnés à fuir ou vont-il
trouver une solution à l’échelle de la pla-
nète ? A vos tables !
sc
r
ena io un
e
un
page
Le
Post-Collectif de
apoc l
alyp'orbe
tique
L es dirigeants des pays les moins conta-
minés par le germe ne comprennent
pas l’inactivité des pays conquis. La pro-
gression de la Corée du Nord semble iné-
vitable.
M ais un problème survient. Suite aux
nombreuses modifications de la
ment, le taux de criminalité chute, suivi
d’une diminution de la natalité.
souche , celle-ci mute. Au lieu de contenir
les instincts primaires des humains, ce-
lui-ci fait apparaître chez certains indivi-
P artout, l’Homme éprouve le besoin de
communier de nouveau avec la terre dus des aptitudes très particulières.
nourricière. L’économie et l’agriculture
durable se mettent en marche. Les êtres
humains s’accordent de mieux en mieux à
D es personnes capables de lire dans
les pensées ou douées de télékinésie
apparaissent.Ils font rapidement l’objet
vivre ensemble. En dix ans, la nature re- d’études et le DA140 est découvert. La Co-
prend ses droits sur les grandes étendues. rée du nord est pointée du doigt.
L’Homme l’intègre même au sein de ses
villes de béton et réalise de magnifiques
projets. L es pays non infectés forment une coa-
lition appelée “les originaux” et dé-
clarent la guerre à la Corée du Nord.
L es Nord-coréens profitent alors de
conquête. Les premiers pays tombent. D rant laquelle chacun essaie de ti-
la situation et commencent leur ébute alors une lutte de pouvoir du-
rer parti de ces nouveaux êtres nommés
La Corée du sud, première à être envahie,
devient une péninsule-prison servant à “les transcendés” dans le but ultime de
confiner les individus les plus récalci- gagner cette guerre.
trants.
Option 2 : The thing Option 3 : Escape
uite à la menace toujours croissante os joueurs sont enfermés à Lockdown.
trer le laboratoire dans lequel a été créé le lieu de détention jamais créé. Elle ren-
DA140. ferme tous les ennemis du parti nord-co-
réen.
V os joueurs ont été triés sur le vo-
Leur mission est simple : rame- A communauté s’est développée. Les
let afin d’intégrer cette équipe. u sein de Lockdown, une nouvelle
ner le plus d’information possible sur conditions de survie sont extrêmement
la souche-mère et détruire le labo. dures et la loi du plus fort y est de mise.
Mais sur place, dans les profondeurs du
centre, l’équipe découvre que les coréens
cachent quelque chose de bien pire que la V osqu’iljoueurs comprennent très vite
ne feront pas de vieux os.
bactérie.
E n effet, les prisonniers qui ont la
chance de subsister, doivent d’un
U n terrible secret est enfermé depuis
bien trop longtemps et l’arrivée des
joueurs va le mettre au jour.
côté faire face au différents cartels qui es-
sayent de contrôler la prison dans l’ombre
et de l’autre, au directeur qui utilise l’en-
E n effet, une abomination, résultat
d’horribles manipulations géné-
tiques, est gardée prisonnière. Une fois
droit comme exutoire à tous ses fan-
tasmes, même les plus inavouables.
libérée, elle aura soif de vengeance et de
sang. V os joueurs ne pensent plus qu’à une
chose : s’échapper de cet enfer et ils
vont tout faire pour y arriver.
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #15 | Anrak | Mars 2017
“Vous devriez aller prier
au pied de la veuve au voile
rouge ! Elle va vous aider c’est
certain. Elle répond à tous ceux
qui se présentent devant elle. Il
en existe quelques imitations
dans les villes alentour. Mais
seule celle de Ruman, cette
petite cité prospère au pied du
Mont-de-brume, exauce réel-
lement les prières. Je vous jure
que ça marche, j’y ai été une
fois, une petite prière et hop,
tout à coup, une dizaine de chats
errants ont élu domicile dans
les environs de ma ferme. Elle
est terminée cette foutue inva-
sion de rats dans ma grange ! ”
Ibourgade
l y a une vingtaine d’années que cette
(pourtant très pauvre il y a
moins d’un tiers de siècle) est en pleine
expansion. Depuis que la veuve (par-
fois aussi appelée simplement “le voile
rouge”) s’est mise à réaliser les prières, la
population n’a cessé de croître, les pèle-
rins et voyageurs en tous genres affluent
des quatres coins de l’empire. D’aucuns
diraient même que ces miracles sont une
curieuse aubaine commerciale.
C ’est d’ailleurs l’avis du groupe de
sceptiques nommé les pourfendeurs.
Cette association de religieux s’insurge
contre le pouvoir occulte grandissant du
voile rouge. Suspectant les autorités de
Ruman d’avoir fomenté une supercherie
afin de remonter la situation de crise éco-
nomique dans laquelle se trouvait la ville,
les pourfendeurs envoient une équipe afin
de faire la lumière sur cette affaire.

Option 1 : Rien n’est vrai Option 2 : Tout est permis

E vos joueurs font partie des pourfen- V groupe occulte opérant dans l’ombre
nvoyés des villes voisines de Ruman, os joueurs sont les membres du
r
ena io un
deurs et sont en mission pour découvrir de la veuve (voir Option 1). Ils devront à la sc
les secrets du voile rouge. Des recherches fois échapper aux pourfendeurs et réaliser

e
un

approfondies leur apprendront que : les missions qui leur auront été assignées.

page
La difficulté de celles-ci réside également MediLee Collectif d
• Tout a commencé à Ruman, mais le val-F e l'orbe
dans le fait que personne ne doit savoir anta
temps passant, la distance et l’impor- que l’aide n’est pas “divine”. stiqu
e
tance des miracles sont grandissantes.
• Il existe un cérémonial pour que la
prière soit exaucée. L’une des étapes
Q• uelques idées de mission :

Il faut glisser une plante dans la

Option 3 : Et l’homme créa dieu

importantes est de se présenter : nom

et lieu de résidence et de formuler sa
demande à voix haute.
• Plusieurs témoins affirment avoir vu
des hommes rôder sur les lieux des
miracles un peu avant qu’ils se pro-
duisent.
• Aucun miracle ne s’est réellement
réalisé. Ce sont davantage des coups de
chances ou des problèmes qui dispa-
raissent que de réels faits extraordi-
naires.
À terme, les joueurs pourront découvrir
que les notables de Ruman ont amé-
nagé une salle en dessous de la statue de
la veuve. Un homme écoute les prières à
travers un petit caniveau et les transmet
à un conseil secret organisant alors le mi-
racle. Cette supercherie a pour seul but
d’augmenter la popularité et le commerce
de Ruman.
besace d’un coursier. Cette besace doit
être déposée chez un médecin qui ne
peut soigner la fille d’un fidèle sans
cette herbe.
• Un groupe de vauriens rackette les
marchands d’un quartier de la ville.
Les commerçants se sont alors vantés
d’avoir plébiscité le voile rouge pour
que cela cesse. Les pourfendeurs ont eu
vent de l’affaire et ont infiltré le quar-
tier en attente du “miracle”.
• Un des disciples du voile rouge a été
arrêté et est interrogé par les pourfen-
deurs. Il faut le faire sortir ou l’éliminer
avant qu’il ne parle.
L e nombre de fidèles grandissant a
fini par donner de la consistance à la
veuve. Que pensera cette déité mineure,
fraîchement créée, du manège fomenté
par les dirigeants de Ruman ? Il est pro-
bable que celle qui porte le voile rouge
soit à la fois une valeureuse défenderesse
des plus démunis, mais à travers des mé-
thodes inhabituelles.
V os joueurs sont des aventuriers en
transit dans la ville de Ruman. Ve-
nus demander une faveur au voile rouge,
les voilà pris en pleine bataille entre les
fidèles de celle qui porte le voile rouge, les
pourfendeurs religieux, la guilde secrète
orchestrant les miracles et une déité mi-
neure se découvrant.

Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #16 | Gulvar | Avril 2017
La Douzième Légion vient d’hériter d’un nouveau comman- de la présence de démons particu-
lièrement vicieux.
dant. La survie des armées d’invasion de l’Epée de l’Ombre
dépend principalement des décisions de ses chefs, cepen- ’Oruk est un puissant démo-
dant les Orcs ne savent toujours que penser de l’arrivée de L niste et il n’est pas rare d’en-
tendre des cris inhumains s’échap-
cet Oruk qui était encore leur ennemi quelques jours aupa- per de ses quartiers. Il répond au
ravant et le responsable de tant de morts dans leurs rangs. nom d’Urzan Œil-Mauvais. Une
impression de nuit permanente
« Légionnaires, je servais le Seigneur des Marches Blanches au- règne sur le camp de la Douzième
trefois, et je sers aujourd’hui votre roi, tout comme vous. Que ceux Légion. La saison des pluies y est
qui souhaitent en discuter viennent le faire dans ma tente. » pour beaucoup mais la présence
des démons du commandant et la
oilà les seuls mots que le com- tile que des soldats protègent ses violence des Orcs qui se préparent
V mandant prononça avant de quartiers ». Des rumeurs avaient pour la prochaine bataille rendent
disparaître sous son pavillon. Au- également circulé dès son arrivée, l’atmosphère sombre et brutale.
cune sentinelle n’y montait la lorsque les soldats avaient recon-
io
garde. La Douzième Légion, d’abord nu en lui le conseiller personnel nar une
intriguée, n’avait pas tardé à dé- du dernier seigneur ennemi que la ce

pag
couvrir la raison pour laquelle leur légion avait vaincu. Le conflit avait

un
nouveau commandant avait indi- coûté la vie à plus de la moitié de Le Collectif
Medieval-Fandeta
l'orbe

e
qué à ses officiers qu’il était « inu- ses effectifs, notamment en raison stique
Option 1 : La Résistance vaincra Option 2 : Montre-moi les Ténèbres Option 3 : Vengeance

’arrivée au pouvoir d’un per- n petit groupe d’arcanistes de
L sonnage si puissant n’est pas U l’Ombre attend que le Com-
envisageable pour la résistance des mandant accepte de les recevoir.
Forces de la Lumière. Grimés en Après avoir entendu parler des
Orcs, vos PJ infiltrés partent pour prouesses de l’Oruk, ces prati-
une mission suicide où ils doivent quants des arts occultes souhaitent
abattre l’Oruk et ses démons. Il est ardemment découvrir les secrets
inenvisageable d’espérer s’échap- du démoniste. Que seront-ils prêts
per du camp mais qui sait ? Pour à accepter dans cette quête du pou-
l’occasion, ils auront la possibi- voir ? Urzan désire depuis long-
lité de recourir aux services d’un temps ouvrir un portail qui requiert
maître du déguisement ou d’utili- la présence de plusieurs acolytes.
ser un sortilège dont la durée limi- Espérons que ses nouveaux dis-
tée dans le temps ne manquera pas ciples soient assez forts pour sur-
de les stimuler. vivre aux abominations qui en sor-
tiront.
e Seigneur des Marches
L Blanches a survécu à la défaite.
Entouré de ses derniers soldats,
l’Orc décide de s’enrôler inco-
gnito dans la Douzième Légion,
tout d’abord pour ne pas mourir
de faim et de froid dans les mon-
tagnes mais peut-être pour ourdir
de sombres représailles lorsque
l’occasion se présentera. Vos PJ
entrent en scène alors qu’un par
un, les Orcs de la Douzième Légion
disparaissent. Sont-ce les démons
du commandant qui se nourrissent
ou existe-t-il une autre explication
à ces mystérieuses disparitions ?

Conseils de jeu : N’hésitez pas à garder Urzan le

plus longtemps possible dans sa tente, les rumeurs
et les descriptions de chaque pnj doivent faire gran-
dir sa légende avant de le présenter aux joueurs. La
peur qu’il inspirera n’en sera que plus grande. Utili-
sez ses démons dans le rôle de serviteurs et réservez
nombre de sorts funestes à ceux qui visitent la tente
du commandant. Vos joueurs redouteront en-
core plus le moment de s’en approcher.
Illustration par cbiv85 sur DeviantArt
http://fav.me/d4707zk

Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #17 | Arkane | Mai 2017
6 janvier 1352. Saint-Ouen.
Usant de son pouvoir royal,
Jean le Bon, roi de France, s’ap-
prête à unir l’élite de la che-
valerie autour de lui. Assem-
blés au Palais Royal de Clichy,
évêques, nobles courtisans et
gardes royaux se préparent en
grandes pompes pour cet évè-
nement, sous l’œil bienveillant
du roi et de Dieu. La cérémo-
nie d’intronisation des che-
valiers de L’Ordre de l’Étoile
aura lieu dans quelques heures.
Option 1 :
’ordre de Notre-Dame de
L l’Étoile fut créé par Robert Le A monie
Pieux en 1022. Il était composé de
trente chevaliers qui portaient une
étoile à cinq branches en brode-
rie d’or. Cet ordre militaire avait
pour but premier d’encourager
les Lettres mais déclina pendant
la guerre de Cent Ans pour dis-
paraître sous Philippe de Valois.
Officiellement en tout cas, car les
derniers chevaliers se réunirent
dans le secret afin de faire perdu-
rer l’ordre. Infiltrés dans toutes
les sphères du pouvoir, ces trente
chevaliers, descendants des fon-
dateurs, agissent encore comme le
faisaient leurs aïeux. La récupéra-
tion de leur ordre par Jean le Bon
est un outrage qu’ils ne peuvent
tolérer. Vêtus d’armures antiques
de Notre-Dame de l’Étoile, les PJ
s’apprêtent à faire irruption dans
le palais pour trouver les dix-huit
nouvelles recrues et les éliminer.
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RIQUE
lectif
Le Col
HISTO
Monstrant Regibus Astra Viam !
Les astres montrent la route
« aux rois. » Cette allusion à
l’étoile des rois mages est leur de-
vise. N’avez-vous croisé un man-
teau blanc sur le devant duquel est
fixée une étoile d’or ? Un collier à
trois chaînes entrelacées de roses
d’or émaillées de blanc et de rouge
où pend une étoile à cinq rayons ?
Ha ! Vous voyez ? Vous avez donc
déjà croisé un de ces nobles cheva-
liers !
Option 2 :
peine commencée, la céré-
est écourtée par l’ar-
rivée d’un courrier royal annon-
çant des mouvements de l’armée
anglo-bretonne. Jean dépêche les
PJ, ses nouveaux chevaliers, au se-
cours de son royaume. Sur place,
Mauron est fortifiée par les Fran-
co-Bretons, pour préparer leur at-
taque contre Ploërmel. Cette posi-
tion est convoitée par les Anglais
qui envoient des troupes. Les deux
armées se rencontrent près du châ-
teau de Mauron. Armée anglo-bre-
tonne: 2 000 hommes commandés
par l’anglais Gautier de Bentley
composé en particulier d’archers
qui forment les ailes de la défense.
Armée franco-bretonne: 5 000
hommes commandés par le fran-
çais Guy II de Nesle assisté des PJ,
les chevaliers de l’ordre de l’Etoile,
installés dans la prairie montant
vers Mauron. Les Anglais appa-
raissent sur la crête d’un kilomètre,
alignant archers et fantassins sous
le couvert des arbres. Les serments
fraîchement prêtés placent les
chevaliers et leurs troupes dans
une posture bien singulière.
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #18 | Arkane | Juin 2017
ondé le 16ème jour de novembre
F de l’An de grâce 1351, l’ordre est
créé dans le but de s’attirer la fidé-
lité des chevaliers français et de les
discipliner afin d’en améliorer l’ef-
ficacité en combat. Pour y être ad-
mis, seuls les mérites personnels
sur le champ de bataille comptent ;
la valeur lors des tournois n’est pas
prise en considération et une solde
est versée aux chevaliers membres.
Ces derniers ne doivent jamais
tourner le dos à l’ennemi et jurent
de ne pas reculer de plus de quatre
pas. Le dogme fondateur de l’ordre
s’appuie sur les Demandes pour la
Joute, les Tournois et la Guerre par
Geoffroi de Charny.
Option 3 :
orte-oriflamme et conseiller
P du roi, chevalier révéré par ses
pairs comme ses ennemis, maître
d’arme et théoricien de l’idéal che-
valeresque, Geoffroi de Charny
est une figure de son temps. Il est
également le propriétaire d’un des
artefacts les plus sacrés de la chré-
tienté, le Suaire de Turin. Au-delà
de ses fonctions officielles, l’Ordre
de l’Etoile remplit le rôle de Gardien
du Saint Suaire. Le roi lui-même
ignore ce fait et le serment qui lie
les chevaliers a été prononcé de-
vant un légat du pape en présence
de Geoffroi de Charny. Entreposé
secrètement sous la chapelle Sainte
Marie de l’Étoile, la relique est pro-
tégée en permanence par une fac-
tion de l’ordre. Sa présence et son
aura sacrée stimule la foi des che-
valiers mais également la convoi-
tise. Il semblerait qu’un groupe de
visiteurs armés et discrets ait dé-
cidé d’attendre la nuit pour s’in-
filtrer dans le domaine des cheva-
liers de l’Etoile pour s’emparer du
suaire. Les meilleurs coupe-jarrets
de la région sauront-ils vaincre ?
Je les entends à l’extérieur. Jour et nuit. Les cris bes-
tiaux, les hurlements sanguinaires des monstres, se mê-
lant à ceux de souffrance de mes compagnons. Je ne sais
plus depuis combien de jours nous sommes échoués ici.
ous ne fermons plus l’oeil. Seuls
N quatorze hommes d’équipage de-
meurent avec moi, terrés à l’intérieur,
barricadés dans la grande cale de la
Rina. Nous étions bien plus nombreux,
même après le naufrage sur ces côtes
exotiques. Soixante-et-onze, officiers
et civils compris au départ… Encore ces
Option 1 :
ost Scriptum. Certains murmures
P inquiétants parmi l’équipage
laissent penser que l’anthropophagie
n’effraie pas autant que je l’aurais
cru. Le meurtre non plus. Certes nous
sommes menacés par des bêtes mais
j’ai le sentiment qu’il y a autre chose.
J’ai vu Clyde manger de la poudre à
canon.
e que l’équipage ignore c’est
C qu’il transporte dans ses cales
une copie du Malleus Malefica-
rum fraîchement imprimé pour
les terres vierges d’un nouveau
monde. La tempête qui a frappé la
Rina, le naufrage, la violence et les
menaces entre membres d’équi-
page, les créatures qui les dévorent,
rien de tout cela n’est fortuit. C’est
l’influence du manuscrit maudit.
Les joueurs sont des survivants du
naufrage. Ils vont devoir désigner
de nouveaux candidats pour aller
à l’extérieur. Pour le moment, leur
attention est attirée par un livre qui
semble capable de leur parler. Tous
les moyens seront bons pour ame-
ner les marins à combattre la ma-
gie primitive de ces terres. Il ne fait
aucun doute qu’un Grand Ancien
est venu en défier un autre.
cris. Ils semblent provenir de la jungle.
Ils me glacent le sang. Le Capitaine
Powell a fait partie des premiers dis-
parus. Car personne ne revient. Aucun
de ceux qui ont quitté la cale ne sont
revenus de leur expédition. Plus per-
sonne ne veut sortir à présent. Pour-
tant nous commençons à manquer
Option 2 :
e temps où les autres cou-
L ronnes auront surmonté leurs L radis terrestre où la forêt et la
réticences pour agrandir leurs
royaumes au-delà des mers ap-
proche. Partie à la conquête de
territoires vierges, la Rina n’a plus
donné aucune nouvelle depuis un
an. Le Baron de Saintonge a donc
décidé d’affréter un nouveau navire
à ses frais pour retrouver la trace
de son fils et le fil de ses secrets es-
poirs pour le Nouveau Monde. Les
joueurs font partie de l’équipage de
la Maria Magdalena, lancée sur le
même itinéraire que la Rina. Son
ami Heinrich Kramer, co-auteur
du livre, l’avait prévenu des risques
mais l’urgence a poussé le baron à
précipiter son unique héritier au
devant du danger. Guillaumin a-t-
il atteint bon port ? Est-il venu à
bout de la magie des chamanes au-
tochtones ? Cette fois, le baron en
personne voyage vers les rivages
inconnus sur les traces de la Rina.
Un autre exemplaire du “Marteau
des Sorcières” vogue à destination
des jungles luxuriantes.
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Le Col
Horr
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #19 | Arkane | Juillet 2017
de tout. Eau potable, nourriture. Les
odeurs d’excréments empestent et
certains regards ne trompent pas sur
l’état d’esprit des membres d’équi-
page. Il sera bientôt aussi dangereux
de se trouver à l’intérieur qu’au-de-
hors, dans les griffes des monstres qui
guettent et… Les cris recommencent.
J’ai l’impression qu’ils se rapprochent.
Dernière page du Journal de bord de la
Rina. Lieutenant Jezabel Marks. 12ème
jour d’avril 1490, Terre Inconnue à
l’Ouest de La Rochelle.
Option 3 :
es joueurs vivent dans un pa-
faune pourvoient aux besoins de
tous. L’harmonie avec mère nature
est essentielle, les saisons et les
cérémonies rythment la vie. Pour-
tant, au lendemain d’une tempête,
la plus gigantesque et étrange des
créatures s’est échouée sur la côte.
Faite d’une carapace de bois et de
grandes ailes blanches peintes
de rouge, la créature a vomi des
hommes portant eux aussi des ca-
rapaces faites de métal brillant et
armés de lances qui crachent le
feu. La superstition et la scène de
chasse qui suit l’arrivée des nau-
fragés les désignent comme des
démons du panthéon amazonien
venus de l’enfer, que les joueurs
se doivent de combattre jusqu’à la
mort. Recourant alors à l’Ayahuas-
ca (drogue hallucinogène ama-
zonienne) et aux sortilèges des
anciens, ils se transforment en
créatures mi-homme, mi-jaguar
assoiffées de sang.
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lectif t o rique
eur His
Sugny, loin de toute trace de civilisation. Une route déserte et des
bois à perte de vue. Au loin, le douzième coup vient de sonner à
l’église et une silhouette se dessine, intangible, entre les arbres.
Elle s’approche du chemin, comme elle l’a fait des milliers de fois.
Mes pieds sont sales ! La terre et
« la boue du sentier ont souillé le
bas de cette tunique immonde qu’ils
m’obligent à porter. Mes genoux sont
Option 1 : Blair Sugny Witch
017. Vos PJ sont des campeurs
2 partis en randonnée. Ils ont
planté leur tente à la tombée de la
nuit, non loin de la grotte Mariale
de Sugny. Accusée à tort de sorcel-
lerie en 1657, Jeanette HUART va les
obliger à forcer les grilles de l’édi-
fice pour qu’ils retrouvent un vélin
et de petits sacs d’ingrédients. Le
texte en vieux wallon approximatif
explique comment elle a soigné le
mal noir (la peste) avec les plantes
des environs. Son amant ayant
succombé, elle n’arriva qu’à sauver
sa fille. Si vos PJ morts de trouille
rendent compte de leur trouvaille,
Jeanne sera libérée de sa condition
de spectre. Forcez le trait, Jeanne
avec les siècles a de longs ongles
jaunis, de longues mèches éparses
tombent sur sa tunique en lin.
Ayant été pendue avant d’être brû-
lée, sa tête bascule sur sa poitrine
dès qu’elle est immobile.
éraflés par les branchages et mes or-
teils saignent. Je sens encore la graisse
dont ils m’ont enduit le corps. Qu’ils
soient maudits ! Chaque fois que je le
Option 2 : Acthung Sugny
2 mai 1940. Les blindés de la 2e
1 Panzerdivision s’approchent du 2 belle
village. La nuit est tombée depuis
quelques heures. Vos PJ, de francs
tireurs et des soldats d’élite
retranchés, entendent les
machines arriver. Ils ont
pris position dans le mou-
lin Lambert, ayant une bonne vue
sur l’artère principale du village.
Ils ne s’attendaient sans doute pas
à voir une forme blanche ouvrir la
marche à quelques fantassins aux
casques gris rayonnants. Jeanne
HUART, pétrie de vengeance, s’est
alliée avec Rudolf VEIEL, un ami
intime de Mina WOLF. Vont-ils
réussir à raser le village ? Les des-
cendants des faux témoins de ce
procès fantoche seront dans tous
les cas la cible de la colère de Jean-
nette.
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Le Col
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Horr
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #20 | Neb | Aout 2017
pourrai j’irai éteindre la lignée de leur
sang. Qu’ils soient tous maudits ! Et
cette petite fouine curieuse qui s’ap-
proche, ma voix éraillée et caverneuse
la faite fuir maintenant... Je me sens
si seule... Je pourrais sauver un des
miens, s’il en reste. Je vais m’appro-
cher.»
Option 3 : Scooby Sugny
1 mars 1967. Ah, que la vie est
pour vos PJ. Chemises
à fleurs, foulards, quelques ins-
truments de musique bourrés de
psychotropes. Les voilà partis
pour la grande aventure à bord de
leur van VW T2 vers la route de la
soie. Lorsque, sur cette route de
campagne, une auto-stoppeuse
se présente en lisière de forêt,
ils semblent tous d’accord pour y
voir un signe du destin. Jeannette
HUART va essayer de les protéger
contre la communauté de dégéné-
rés anthropophages qu’est deve-
nue le petit village de Sugny. Mais
comprendront-ils que le spectre
veut seulement les aider ? Une cre-
vaison en face de la salle paroissiale
désaffectée devrait faire passer
vos joueurs et leur alliée en mode
survie. Rappelez leur que donner
du LSD à un spectre est peut-être
une mauvaise idée ! Lui couper les
ongles et lui dessiner une pâque-
rette sur la joue est aussi hasar-
deux.

pitaine Henry Morgan se rend en grande pompe à la demeure
du Gouverneur Modyford afin de répondre à sa convocation officielle. Comme à son habitude, le
célèbre corsaire a préféré traverser la ville à pied plutôt qu’à cheval, pour s’imprégner de l’âme de
Port Royal selon ses propres dires. Tous savent ce que cette petite balade rituelle signifie. Du travail
pour tout le monde. La foule retient son souffle alors que Morgan s’engage sur les marches du palais.
ir Thomas Modyford souhaite
S qu’il vogue vers Cuba à des fins
stratégiques. Le Gouverneur veut
faire des prisonniers espagnols et
en tirer des informations au sujet
d’une attaque éventuelle de la Ja-
maïque. En effet, la guerre fait rage
entre anglais et espagnols. Port
Royal occupe une position straté-
gique de “verrou de la baie” offrant
un avantage décisif au camp qui
la possède. Heureuse perspective
pour Morgan qui accepte la mission
confiée par le plénipotentiaire de
Sa Royale Majesté. La foule assem-
blée devant le palais accueille la
nouvelle dans la liesse et les chants
de pirates à la gloire du butin et des
Option 1 : Mon trésor…
os joueurs incarnent l’équipage
V du Capitaine Morgan. Profi-
tant de l’absence de ses vieux en-
nemis, il fait voile vers l’île pour y
préparer un casse audacieux. Son
objectif est de creuser un tunnel
qui mènerait dans la grotte qui sert
de coffre-fort à Long John Silver. Il
s’agira alors de se débarrasser de
l’arrière-garde, des sentinelles et
de venir à bout du tunnel. Pelles
et explosifs seront nécessaires. Ce
qu’ils découvrent sur Tortuga après
une journée à pelleter va les sur-
prendre...
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #21 | Arkane | Septembre 2017
1668, Port Royal, Ja-
maïque. La foule bigarrée qui
afflue dans les rues bouillon-
nantes où s’égosillent les filles
de joie s’écarte sur le passage
d’un homme à la démarche
glorieuse et au sourire suave.
Refluant comme l’écume des vagues,
on peut lire dans les yeux des habitants autant
de respect que de crainte. Les femmes remontent
outrageusement leur décolleté et affichent des sou-
rires charmeurs tandis que les hommes se redressent,
bombant le torse et saluant avec respect. Le légendaire Ca-
femmes lorsque le Capitaine l’in- té l’offre de l’Amiral Blake et sont
forme de ses besoins en hommes venus s’installer à Port Royal pour
et en victuailles. Le rhum coulera à la défendre contre les tentatives
flot ce soir. de conquête espagnole. Cepen-
dant, quelques-uns parmi les plus
vant de s’abandonner aux
A plaisirs de Port Royal, Henry rusés sont demeurés sur l’île de
Tortuga. Ce repaire de pirates où
Morgan invite les capitaines bou-
se retranchent flibustiers et bou-
caniers à s’engager à ses côtés.
caniers abrite les plus redoutables
C’est finalement une flotte de dix
de leur espèce. Leur participation
navires et cinq cents hommes qui
à l’expédition cubaine est une au-
débarqueront à Puerto Principe
baine pour Morgan qui a de vieux
avec pour objectif de piller la ville
comptes à solder sur cette île. Pro-
après avoir fait des prisonniers. Ce
fitant d’un habile subterfuge, Mor-
que tous ignorent, c’est que le ca-
gan embarque avec ses hommes en
pitaine n’y participera pas.
direction de Tortuga.
a majorité des boucaniers de la
L Caraïbe à l’époque ont accep-
Option 2 : Cannibales Option 3 : Invoquez le K!
es joueurs qui secondent le Ca- ortuga n’est pas habitée que par
L pitaine Morgan font route vers T ses occupants officiels, les pires
Tortuga. Une tempête nocturne boucaniers de la Caraïbe. Un peuple
les frappe de plein fouet. Morgan, d’hommes-poissons vit dans les
piètre navigateur, met en danger profondeurs du récif corallien. Vos
son navire dans le gros grain et joueurs incarnent les chasseurs de
dévie de son cap. Alors que le jour cet étrange peuple. Les shamans
se lève, les marins constatent les ont senti qu’un artefact apparte-
dégâts sur le bateau qui le rendent nant au peuple des abysses a été
difficilement maniable. A l’hori- mis à jour à la surface de l’île...
zon, une île salvatrice et luxuriante
s’offre à eux mais le pilote ne la re-
connaît pas et après vérification, rio une
elle ne figure sur aucune carte. Per- na
pa
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du dans le vaste monde, les joueurs
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vont découvrir qu’ils ne sont pas de l'or
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lectif
les hommes les plus féroces à ar- Le Col
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penter sa surface. HISTO
Année après année, le réchauffement climatique s’in-
tensifie, entraînant des fontes records avec des tempéra-
tures de vingt degrés supérieures aux normales de saison.
es rayons de notre soleil touchent
L désormais des glaces âgées de cen-
taines, voire de milliers d’années. Plu-
sieurs équipes scientifiques du cercle
arctique s’inquiètent des nombreuses
conséquences. Au-delà de la montée
des eaux, ils craignent la résurgence
possible d’anciens virus qui attendent
d’être libérés de leur prison de glace
! Et si d’autres choses, inconnues de
l’histoire humaine, y dormaient ?
L vage unique au monde représente C
’Arctique et son écosystème sau-
depuis des années une zone qui re-
vêt une grande importance politique,
militaire et scientifique. L’économie
Option 1 : L’équipage de l’A.S.
“ n’était pas si gros et enfoui si profond “ té, prend une nouvelle tournure. J’en- “ chose dans notre petit village, mais ce
Qu’a donc filmé notre caméra ? Si ça
sous la glace, on aurait pu croire à des
oeufs de pingouins, mais là …”
es joueurs incarnent des membres
L d’équipage de l’Artic Sunrise. Ils
peuvent être éco-activistes, scienti-
fiques, journalistes, mais aussi jouer
le rôle d’espions ou saboteurs en-
voyés par un géant pétrolier !
ls se frayent un chemin jusqu’au lieu
I où la caméra a capturé ces images
troublantes et se rendent compte qu’ils
s’agit bien d’oeufs. Mais, contraire-
ment à ce qu’ils avaient aperçu sur le
film, ceux-ci sont en morceaux et les
traces au sol ne laissent aucun doute
sur ce qui s’est passé. Après des ob-
servations plus approfondies, des
traces reptiliennes sont découvertes,
elles s’éloignent de quelques mètres
puis disparaissent mystérieusement.
et l’écologie s’y affrontent dans une
guerre froide moderne.
n effet, les réserves d’hydrocar-
E bures qui y demeurent encore en-
fouies se trouvent au centre de l’at-
tention des grands pétroliers qui sont
prêts à braver froid et tempêtes. Mais,
en face d’eux, les associations de dé-
fense environnementale veillent,
Greenpeace en tête.
’est dans ce contexte tendu que des
scientifiques et des éco-activistes
organisent le tournage d’un reportage
à propos du Conseil de l’Arctique et du
potentiel des énergies renouvelables
face aux hydrocarbures.
Option 2 : La vie trouve son chemin
Mon rêve, qui dure depuis une éterni-
tends un énorme craquement, immédia-
tement suivi d’un tremblement. Étrange,
je prends conscience pour la première fois
de mon corps et celui-ci veut bouger, sor-
tir ! Je frappe de toutes mes forces, avec
acharnement et soudain, une lumière
chaude m’inonde.
A mes côtés, d’autres se démènent et se
libèrent également. Mes frères.”
es joueurs incarnent des dragon-
L nets qui viennent de naître. En
quelques heures, ceux-ci ont déjà
l’intelligence d’un enfant humain de
12 ans. Leur instinct leur dicte d’abord
de prendre leur envol et de chercher
de la nourriture avant d’être attirés
par le sud où la chaleur revigorante
des volcans islandais les attend.
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Le Collectif de l'orbe
co nt em po ra in
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #22 | Aegard | Octobre 2017
’équipe tourne d’abord en Islande
L puis embarque sur l’Arctic Sunrise,
un navire brise-glace de la flotte Arc-
en-ciel de Greenpeace. Leur but est
de filmer des séquences choc de gros
icebergs se détachant de la banquise.
Après 6 jours à scruter les glaces et à
capturer quelques images malheu-
reusement banales, tous assistent à
un événement dramatique quand des
kilomètres de banquise se détachent
sous leurs yeux.
a caméra n’en rate pas une miette
L et le soir même, ces images haute
résolution tournent en boucle sur
l’écran du bateau. Images grâce aux-
quelles l’équipage repère plusieurs
formes ovoïdes étranges dans une ca-
vité mise à jour par la chute de la glace.
Option 3 : Choses étranges
Il ne se passe généralement pas grand
matin était différent, je n’avais jamais vu
autant de voitures noires dans le quartier
! Des gens habillés comme dans les films
d’espionnage posaient des questions aux
adultes qui semblaient aussi étonnés que
nous.
B joindre mes meilleurs amis sur les
on, ça ne m’a pas empêché de re-
pentes du volcan proche pour faire du
BMX ! Nos parents n’aiment pas trop ça,
mais ils préfèrent nous voir à vélo que de
jouer à la console. Moi je préfère les jeux
vidéo, mais j’avoue que si j’étais resté à
la maison, je n’aurais pas rencontré Elkir.
C’est un dragon et c’est notre nouvel ami
!”
es joueurs incarnent des enfants
L islandais entre douze et quatorze
ans qui, lors de l’une de leurs sor-
ties BMX, tombent nez à nez avec un
jeune dragon et se lient d’amitié avec
lui. Très vite, ils comprennent que
les hommes en noir recherchent leur
nouvel ami et ils vont tout faire pour
le protéger en le cachant !
“La mer donne soif. Le vent de la mer donne soif. Le sel de la la marée a été si
forte qu’une raie
mer donne soif. Les bêtes de la mer donnent soif. Alors, à Aspe, de Gaulvr est entrée
on boit…” a écrit Mr. Noirez et il avait foutrement raison ! et louvoyait entre les
tables ! Un mec y est resté.

C e lieu est de ceux oubliés des routes.

Vous savez, ces endroits où soit on se J ’en étais où ? Ah oui ! La plupart des
fenêtres sont brisées et les rares res-
perd en s’y rendant soit on tombe dessus capées sont aussi noires que les abysses. C omme la mer entre régulièrement,
ça bouffe le mobilier et tout est à peu
par hasard quand on est perdu. Le spec- Mais, tant que vous êtes dehors, vousprès pourri. Sans parler des mollusques
tacle de l’extérieur est d’une rare tris- pouvez pas comprendre de quoi je parle ! qui s’accrochent aux pieds des meubles
tesse. Cet endroit se trouve le long de Faut passer la porte et pour ça vous avez et des crustacés qui se baladent sur les
l’océan et le coin est entouré de rochers intérêt à avoir mangé votre soupe parce tables.
découpés comme des dents de megalo- qu’elle est plus lourde qu’un noyé ! Bah
dins1. D’ailleurs, à moins d’être face à la
masure, on ne peut l’apercevoir tellement
oui, en même temps, utiliser un ancien
gouvernail pour fermer son auberge ça
E nfin un dernier conseil, l’ami : surtout,
prenez que de la liqueur de méduse et
rien d’autre. Et dans aucun cas, absolu-
le terrain est difficile. montre un peu à quel point ils sont fêlés ment aucun, ne demandez la spécialité ou
dans cet endroit. ne buvez une goutte de ce que pourtant
C ette une grosse bâtisse ventrue s’en-

quasiment en permanence dans l’eau. A le temps nuit. D’ailleurs, il y a tou-

fonce dans un sol vaseux, et patauge l’intérieur, on dirait qu’il fait tout
Les murs sont noirs d’algues en putré- jours des bougies allumées. Enfin, je crois
faction et d’humeurs de la mer. Autrefois,
il existait un phare attenant mais il s’est
écroulé avec le temps. J’ai jamais compris
pourquoi on avait mis un phare à cet en-
droit. C’est loin de tout, ça devait mener
les bateaux directement sur les pics, si
vous voulez mon avis. Ou alors ces fou-
tues caillasses sont sortie de terre après la
construction du phare. Ca, c’est possible
aussi dans cet endroit tordu. Maintenant,
tous boivent là-bas. Gardez-vous loin, si
vous ne voulez pas sombrer dans la folie,
de ce breuvage maudit. Celui qu’ils ap-
que c’est des bougies. Bon, comme vous pellent l’eau de macchabée.
m’avez payé un coup, je vais vous donner [Ce SUP est directement et librement
deux-trois conseils.
inspiré de l’oeuvre “Féerie pour les
ténèbres” de Jérôme Noirez.]
S urtout, regardez pas trop longtemps
ce qu’il y a derrière le bar. Quoi que ce
soit. Et surtout pas dans les yeux ! Enfin,
je dis ça, c’est si vous voulez vivre.
nario une
E nsuite, faites attention à pas trop vous
lancer sur votre chaise ou à vous ap-
c e

pa
un s
cette partie n’est plus qu’un amas de puyer sur votre table. Faut savoir que deux

ge
briques parmi lesquelles les crabes sont fois par jour, à marée haute, l’eau entre Le Collectif de l'orbe
rois. carrément dans la piaule. Ouais, je vous Medieval-Fantastique
1 Compression de magalodon et requin jure. D’ailleurs, une fois un ami y était et

Option 1 : Encore un verre ? Option 2 : Il pleut de l’eau de mer Option 3 : Choses étranges

L macchabée sont arrivés aux oreilles P dans un coin reculé d’une zone côtière L (les PJ) ont été engagés pour mettre fin
es effets particuliers de l’eau-de-

de Harold Geflutet, un rebouteux travail-

ris en plein orage, vos PJ sont perdus e lieutenant Ghamarat et ses hommes

et finissent par tomber par hasard sur aux activités de l’auberge des Tue-la-soif.
lant sur le fléau du sang-écume. Il pa- l’auberge des Tue-la-soif. La maigre lueur Trop de promeneurs se sont noyés dans
raîtrait que la terrible boisson calmerait des “bougies” a peut-être attiré leurs re- les tourments de l’eau-de-macchabée.
les symptômes de l’infection. Mais à quel gards. Et le chef du comté a décidé d’y mettre un
prix ? terme.

L es aventuriers ont été engagés pour

enquêter sur l’origine du breuvage et
Q uoi qu’il en soit, une fois la porte ou-

riers comprendront qu’ils sont dans un C pêcher un grand nombre d’hommes.

verte, il est certain que les aventu- ’est une mission facile, inutile de dé-

doivent aussi en ramener une importante lieu singulier. Ils ne le savent pas encore

le capitaine Don Allagato pour venir avec M ainsi Inundat, propriétaire des lieux.
quantité. mais c’est également le soir qu’a choisi ais il n’est pas si facile de déloger

S auf que Inundat la tenancière, ou le

tenancier personne ne sait vraiment,
ne laissera pas son secret s’ébruiter. Et
ses hommes préparer le plus formidable
sabordage, d’après ses dires.
On n’arrête pas les marées avec quelques
hommes armés.

tenue. Il a pour projet d’égorger tous Q profondeurs l’aubergiste peut in-

ui sait quelle horreur tapie dans les
l’accès à la cave est bien gardé. Qui y res-
terait enfermé à l’approche de la marée se
retrouverait face à l’horreur.
D on Allagato expose son plan sans re-

ceux qu’il ne connaît pas ou qu’il n’estime voquer ? Car nul doute qu’une personne
pas digne de confiance dans l’auberge à la aussi laide possède quelques accointances
fin de la soirée. avec l’innommable.

A moins que les PJ ne soient intéres-

sés de rejoindre la flibuste et par là
même, les hommes d’Allagato.

Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #23 | Gulvar | Novembre 2017
Le 10 Novembre 1922. Oriental Club, Hanover Square, London W1C.
Trois gentlemen se rendent à l’invitation du Professeur Julius Smith.
elui-ci s’adresse à eux : “Il est
C dans toutes les mémoires la des-
tinée funeste des détenteurs du Hope,
ce diamant bleu profond qui a quitté la
Grande Bretagne par des détours rocam-
bolesques. Mais saviez-vous que l’idole
de Sita dont il a été arraché comporte en
fait deux yeux ? Le moine qui vendit le
premier joyau au Français garda l’autre
soigneusement caché des moghols. Le
18 octobre dernier, le Farkouk, un cargo
fantôme turc, fut escorté par des remor-
queurs dans le port après s’être échoué
dans l’estuaire de la Tamise, un cadavre
Option 1 : Diamond Portal
es diamants agissent comme des
L portails. Le détenteur des deux C d’yeux sont des artefacts puis- L taine Adak Simsek avait fait courir
gemmes peut voyager vers un endroit
reculé de l’espace et revenir dans
un autre point de notre réalité. Par
contre, n’en posséder qu’une amène
une irrépressible envie de trouver la
seconde, qui ne s’éteint que lorsque
les deux pierres sont réunies . Un PJ
qui s’endort en présence d’un des
deux diamants se retrouve dans un
monde onirique.
e rêve inocule un poison mysté-
C rieux qui trouve remède à la réu-
nion des deux joyaux. Les PJ sont en
possession d’un des deux artefacts au
début de l’aventure, mais le second,
le Hope, est à Washington chez Mrs
Evalyn Walsh McLean. Chaque miles
que les PJ parcourent vers le Hope
soigne les méfaits et signes visibles
du poison alors que chaque miles qui
tend à séparer les joyaux fait empirer
le mal, jusqu’à tuer un individu qui
les séparerait de plus de 6500 miles.
eux nuits de sommeil en pré-
D sence de l’Oeil de Sita ont suffit à
tuer récemment. Voyager et chercher
des informations sur des gemmes
d’une telle valeur peut attirer bien
des convoitises. Vos PJs préfére-
ront-ils le rêve ou la réalité ?
à la barre. Cette histoire a désorganisé
les docks pour un moment. Le matin du
31 octobre, le corps d’Harry Chapman
Jr, le fils de l’armateur, fut trouvé dans
l’East side. Je pense que ces affaires sont
liées et que ce dernier a dû rentrer, en
possession de ceci...” Et d’un geste lent
il tire d’un mouchoir plié un diamant
bleu de 112 carats. “J’ai bien peur que le
testament d’un ami à qui j’avais prêté
de l’argent vienne, aujourd’hui, de me
mettre dans une situation très inconfor-
table… Pourriez-vous m’aider ?”
Option 2 : Cthulhu
es deux diamants fixés en guise
sants qui maintiennent une larve de
Nyogtha endormie. Elle ne peut en
aucun cas toucher un humain, sous
peine de sombrer à nouveau dans
une léthargie sans fin. Depuis le
IXème siècle, les veilleurs de l’Idole
mènent des recherches frénétiques
en parallèle de celles de la larve. S’ils
trouvent les deux diamants avant
elle, ils pourront la ramener et l’en-
dormir à nouveau dans les mines de
Golconde. Mais elle se glisse entre les
interstices de notre réalité, passant
de long moments dans des ailleurs
qu’il ne vaut mieux pas connaître.
os PJ vont devoir jouer de pru-
V dence et d’ingéniosité pour
échapper aux fanatiques aussi bien
qu’à l’épouvantable créature. Une
course commence pour eux, in me-
dia res, à l’Orient Club. Se termine-
ra-t-elle à Londres ? Ou beaucoup
plus loin ?
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #24 | Neb | Décembre 2017
Option 3 : Fake Gem, Real murders
e diamant est un faux. Le capi-
le bruit et le mythe du deuxième oeil
de Sita sur son navire. Ruiné et en
panne de cargaison, il avait promis
de vendre la fausse gemme dès leur
arrivée à bon port pour payer l’équi-
page et rentrer les cales pleines. Son
second, Adnan Ergin, fomenta une
mutinerie pour s’approprier la pierre
avec les six membres d’équipage et
saborda le vapeur. Malheureuse-
ment, le diamant était bien caché et
les intempéries d’automne l’empé-
chèrent de mener l’embarcation vers
un mouillage. Ils s’échouèrent sur les
sables de la Tamise et rejoignirent la
rive à la nage. Harry Chapman trouva
le diamant en démantelant l’épave.
es renégats ottomans coursent
L désomais le faux diamant bleu,
alors qu’il change de mains dans une
ville qu’ils ne connaissent pas. Leur
seule arme, un poison ancestral fait
à partir d’une poudre de coquillage.
Vos PJ pourront ils leur échapper?
ario une
en
c
pa
un s
ge
Le Collectif de l'orbe
Ho rr eu r His to riq ue
Ce soir-là, je me tenais droit, immobile, le regard tour-
né vers l’océan. La brise légère venait caresser mes che-
veux. L’odeur des embruns me chatouillait agréablement
les narines. Je songeais, là, à tout ce que j’avais accom-
pli de ma vie et à tout ce qu’il me restait à accomplir. Je
me sentais ragaillardi par l’impression de bien-être que
procurait cet endroit. Jusqu’à ce que j’entendis ce bruit...
n horrible grincement sinistre,
U semblable au raclement infâme
du métal sur de la porcelaine. Il me
provoqua immédiatement une mon-
tée de douleur aux dents, et notam-
ment à celle qui avait reçu un plom-
bage la semaine précédente.
e tournai le dos à l’océan et cher-
J chai des yeux l’origine de ce cris-
sement. Et là, à quelques dizaines de
mètres devant moi, sur un petit sen-
tier émergeant d’une frondaison, je
le vis.
e fût d’abord sa charrette que
C j’aperçus. Elle ne constituait
pas un grand véhicule, tout au plus
le double de la taille d’une grosse
brouette. Même à cette distance, je
pouvais remarquer son état de vé-
tusté avancé. Ses ridelles ne tenaient
pour ainsi dire plus et bringueba-
laient au rythme du cahot provoqué
par les roues abîmées. L’ensemble,
constitué de bois pourri, semblait te-
nir par je ne sais quel miracle et je me
surpris à avoir pitié de son proprié-
taire.
C
elui-ci la poussait avec noncha-
lance, ses mains osseuses fer-
Option 1 :
... Tu mourras ce soir”.
“ l reste moins de 24h à vivre pour
I les PJ. Ils ont osé défier la mort
elle-même par leurs actions. Mais
qu’ont-ils fait ? C’est à eux de le dé-
couvrir car il reste encore une chance
d’éviter leur funeste destin…
mement accrochées à la limonière
inversée de la carriole. C’était un
homme grand et maigre. Il était vêtu
d’une cape noire dévorée par les
mites et avançait le dos voûté, écra-
sé par le trop grand nombre d’années
de vie. Sa tête était surmontée d’un
chapeau noir duquel essayaient de
s’échapper de longs cheveux blancs
balayés par le vent.
ais le plus impressionnant se te-
M nait accroché dans son dos. Une
faux imposante, dont la lame tournée
vers l’extérieur surplombait son cha-
peau. Je me sentis incapable de bou-
ger. Je voulais m’éloigner au plus vite
de cet homme qui ne m’inspirait au-
cune confiance mais mes jambes res-
taient sourdes à mes sollicitations.
Je me sentais mal, mon estomac se
serrait et une boule se formait dans
le fond de ma gorge. Ma tête tournait
et je ressentais un léger vertige mais
mon corps refusait de m’accorder le
droit de m’évanouir pour enfin ôter
de ma vue et de mon ouïe cette pré-
sence angoissante.
n très peu de temps, l’étranger
E arriva à ma hauteur. La charrette
s’immobilisa à un mètre de moi. De
Option 2 :
... Je deviens trop vieux pour ces
“ conneries !”. L’année s’achève.
L’Ankou a pratiquement terminé sa
moisson d’âmes d’un an. Il lui reste
une âme à récolter mais décide de
faire une entorse au règlement et
choisit en avance son successeur. Fa-
tigué et n’ayant plus toute sa tête, il
désigne par erreur plusieurs succes-
seurs au lieu d’un, les PJ. Ils doivent
finir le sale boulot à sa place. Mais
cette dernière âme pourrait bien leur
donner du fil à retordre… L’Ankou
était-il vraiment fatigué ?
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #25 | Zhâr | Janvier 2018
près, l’inconnu était encore plus im-
pressionnant. Je me sentais petit à
côté de lui, et faible, tellement faible.
Je mesurai l’horreur de ma situa-
tion quand sa tête se releva vers moi
et qu’il me fixa de ses orbites vides.
Son visage était décharné, ses joues
creuses, sa peau parcheminée quasi-
ment translucide.
’absence de son nez était com-
L pensé par une bouche d’une taille
imposante, s’étirant d’une oreille
à l’autre et dévoilant une rangée de
dents acérées comme des rasoirs.
u bord de l’apoplexie, ma res-
A piration saccadée, incapable
d’effectuer le moindre mouvement,
mon corps ne me laissait même pas
l’occasion de hurler ma terreur. Per-
sonne ici n’aurait entendu mon cri de
désespoir de toute façon, et je ne pus
que me résigner à attendre le sort que
ce monstre me réservait.
orsqu’il pointa vers moi son doigt
L squelettique, je me sentis défail-
lir. Sa bouche s’ouvrit et je sentis la
puanteur qui s’en échappait. L’An-
kou prononça alors ces paroles qui
restèrent à jamais gravées dans ma
mémoire : “...
Option 3 :
... Hé mon pote, n’aie pas peur !
“ C’est moi, Jonathan !”. Le meil-
leur ami des PJ, mort depuis un an
dans d’étranges circonstances a été
désigné pour succéder à l’Ankou de
l’année passée. Pour qu’il puisse
connaître le repos éternel, il de-
mande aux PJ de l’aider à se venger
car il a été assassiné. Mais il ignore
par qui, aux PJ de le découvrir…
ario une
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ge
Le Collectif de l'orbe
HORREUR
• Allo, monsieur le conservateur ?
• Oui, Arnaud, qu’y a-t-il ?
• Je suis désolé de vous déranger,
mais le panorama a disparu !
• Le pano… Vous vous foutez de moi
Arnaud ?
• Non, monsieur.
• Vous avez perdu le panorama ?
Une toile de plus de 1500 mètres
carrés ?
• Oui, monsieur…
• J’arrive !
Option 1 : J’ai un plan !
nvoyés par le riche héritier
E d’un égyptologue renom-
mé, les PJ vont devoir établir un
plan astucieux pour s’emparer de
l’immense panorama. Celui re-
cèle des secrets qui, associés avec
les notes de l’égyptologue, révé-
leraient l’emplacement d’un tré-
sor fabuleux.
e problème, c’est qu’une fois
L le plan mis à exécution, le pa-
norama est introuvable. Les PJ
tombent même sur un courrier
interne rapportant la disparition.
’argent de l’héritier ayant
L déjà été dépensé, il n’existe
pas d’échappatoire, il va falloir
mettre la main sur l’oeuvre co-
lossale.
’une hauteur de 14 mètres
D pour une longueur totale de
114 mètres, le panorama du Caire,
réalisé par Emile Wauters, est
une oeuvre colossale qui resta
accrochée, jusqu’en 1971, dans le
pavillon oriental de l’Expo uni-
verselle de 1897 du parc du Cin-
quantenaire de Bruxelles.
n 1967, le bâtiment, jusque-
E là quasiment à l’abandon, fut
confié à l’Arabie saoudite ainsi
qu’à d’autres pays musulmans
pour une restauration complète
afin de devenir la grande mos-
quée de la capitale.
n 1971, la toile est retrouvée au
E sol dans un triste état. Le pa-
Option 2 : De l’autre côté…
es PJ sont les membres de “la
L seconde équipe”. Envoyés par A «Art et Antiquité”, dissoute
le riche héritier (voir option 1), ils
ont pour mission de retrouver la
première équipe qui s’est main-
tenant lancée à la recherche de la
cité perdue.
t si, pour une fois, vos PJ
E n’étaient pas “les gentils” ?
Une équipe de brutes, de gueules
cassées et/ou de stratèges diabo-
liques rassemblés pour se lancer
à la poursuite de brillants aven-
turiers.
nario un
ce
s
un
page
Le Co
c o n tlelectif de l'orbe
mpor
ain
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #26 | Gulvar | Février 2018
norama fut alors soigneusement
découpé et mis sur rouleaux, pour
être enfin déposé dans les ré-
serves des Musées Royaux.
ors de ce transfert, la totalité
L des rouleaux sera perdue. Les
caves des Musées Royaux sont
immenses et un projet de stocker
le panorama dans un grand cadre
sous une double paroi avait été
abordé avant son transport. Mais
rien n’a été répertorié. Depuis le
transport, début des années 80,
la toile de plus de 1500 m2 est in-
trouvable.
ol, disparition, erreur admi-
V nistrative ? En 2018, l’enquête
continue !
Option 3 : Une piste...
nciens agents de la cellule
il y a peu, vos PJ sont maintenant
de “simples” policiers. Vu leur
passé, ils sont immédiatement
appelés sur place quand la dis-
parition du panorama est décou-
verte.
e panorama n’est d’ailleurs
L pas le seul à avoir disparu !
Le conservateur du musée est lui
aussi introuvable. Le musée était
prévenu de son départ mais cela
devait être pour des vacances fa-
miliales. Sa femme pense qu’il
est parti en voyage d’affaire. Elles
ne cache d’ailleurs pas sa satis-
faction d’avoir enfin un peu de
liberté.
out semble accuser le conser-
T vateur qui est bien loin de
toutes ces considérations, allon-
gé au bord d’une piscine, dans
une petite villa méditerranéenne
en charmante compagnie.
Sparte 479 AV.JC
Les rois Cléombrote et Pleistarchos règnent conjointement. Cléo-
mbrote Ier est vieux et sage, au crépuscule de sa vie. Son co-régent
Pleistarchos s’apprête pour sa part à livrer la guerre en Thessalie.
Des jours bénis des dieux.
e soleil brille haut et fort dans
L le ciel azur. Le Colisée résonne
des cris de la foule et des encoura-
gements qu’elle envoie à ses favo-
ris. Les ascenseurs à contrepoids et
les rampes permettent d’assurer le
spectacle grandiose pendant lequel
défilent les décors et les costumes.
Les marins qui manoeuvrent les
grandes voiles protégeant du soleil
les spectateurs les plus riches sont
également un spectacle à part en-
Option 1 : Gladiateurs Spartiates
mis et admirateurs de Gracchus,
A ils remarquent immédiatement F souhaite voir son frère monter L comptent parmi eux des agents
son comportement inhabituel. Ses
gestes sont lents et ses hésitations
laissent les fauves mener l’assaut.
Impuissants derrière les grilles, ils
réalisent que Gracchus a été em-
poisonné. Les spectateurs ont l’im-
pression que leur champion assure
le spectacle en le faisant durer et
en prenant des risques qui les font
frissonner de plaisir mais la réalité
est toute autre. Gracchus se bat pour
sa vie et ce n’est que le corps lacéré
de griffes et ruisselant de sang qu’il
parvient à abattre les fauves affa-
més pour l’occasion. La foule exulte.
Gracchus, victorieux, s’écroule sur
le sable alors que les pétales multi-
colores envahissent le colisée et re-
couvrent son corps. Les gladiateurs
peuvent enfin emmener leur ami
pour lui prodiguer des soins à l’abri
du tumulte. La foule envahit le sable
pour célébrer la victoire, dansant au
son des sistres autour de la dépouille
des lions. Le champion n’est pas
mort, mais si ses plaies s’infectent,
même les dieux ne pourront rien
pour lui. Les plus impulsifs crient
déjà vengeance et s’organisent pour
retrouver les coupables.
tière, voltigeant d’un mât à l’autre
à près de cinquante mètres du sol
pour libérer la toile ou haler le com-
plexe réseau de cordages tendus au
dessus du sable. La mise en scène,
la violence des combattants et le vin
offert par les rois contribuent à faire
régner une ambiance extatique.
Dans les gradins, les injures se
mêlent parfois aux odes poétiques
et aux odeurs de graillons !
Option 2 : Puissante Mycènes
idèles du roi de Mycènes, qui
sur le trône, ils n’auront d’autre
choix que de terminer le travail. En
effet, Gracchus est un des nom-
breux bâtards que le héros des
Thermopyles, Léonidas, a semé
dans ses voyages. Le projet d’Aga-
memnon est de se débarrasser des
prétendants et de s’emparer de la
princesse Hélène pour la marier de
force à Ménélas. Malheureusement,
au lieu d’un seul mort, il y en aura
des dizaines. La volonté de leur roi
prime et le sort qui leur est réservé
en cas d’échec est pire que la mort
qui les attend ici à Sparte. Ils vont
devoir retrouver rapidement Plou-
téus, l’esclave de Gracchus, qu’ils
ont soudoyé et s’en débarrasser.
Bien entendu, ils doivent achever le
champion et tous ceux qui se trou-
veront sur leur route.
nario un
ce
s
un
page
Le Col
H I S TleOctif de l'orbe
RIQUE
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #27 | Arkane | Mars 2018
’excitation est à son comble
L lorsque Gracchus, l’Invaincu,
est hissé au centre de l’arène. Car-
rure musculeuse et huilée, armure
rutilante, il est éblouissant. La main
sur le fût de la lance est pourtant
trop serrée, le bouclier tenu trop
bas. Sous le heaume fendu, le regard
de Gracchus est hagard. Les deux
lions albinos qui sautent des rampes
pour rejoindre le sable brûlant ne
sentent que l’odeur de leur repas.
La foule hurle pour encourager son
champion, aveugle au drame qui
se déroule sous ses yeux. Quel final
époustouflant !
Option 3 : Cheval de Troie
es Conseillers de Cléombrote
de Troie envoyé par Pâris, le fils
du roi Priam. Ils sont au fait du jeu
politique et des subterfuges que re-
cèlent des faits apparemment sans
liens directs. La présence du Roi de
Mycènes à ces jeux n’est pas for-
tuite. Le prince Pâris est tombé sous
le charme de la belle Hélène et ses
agents n’attendent que l’occasion
d’accéder aux désirs de leur maître
pour l’emmener à Troie. Gracchus
était le garde du corps du Sénateur
Magnus, ce dernier connaît les ori-
gines du gladiateur et donnera ces
informations si les intentions de
ses interlocuteurs ne sont pas me-
naçantes pour Sparte. Ploutéus, est
introuvable, les soupçons pèsent
sur lui. Jusqu’à ce que son cadavre
soit retrouvé dans un couloir de la
machinerie. De l’or mycénien est
retrouvé chez lui. Alors que les PJ
découvrent la cassette, des soldats
attaquent le palais. “Pour Hélène !
Pour Mycènes !”
57 avant J.C., Noviodunum,
L’Imperator Gaïs Dominus
idèles soldats ! Ces pleutres de
F celtes se sont peut-être retran-
chés dans leur oppidum et nous
résistent pour le moment, mais, je
vous le garantis, ce siège ne dure-
ra pas ! Ils ne résisteront pas long-
temps à la toute puissance de Rome
! Teutons lors de leurs de résistance.
a stratégie de notre Empereur
L bien-aimé, le grand César, a
payé. Cela fait déjà un an que les
armées de Rome ont entrepris de
conquérir la Gaule et beaucoup de
contrées sont déjà tombées sous son
influence. La Gaule cisalpine, der-
nière à être tombée, ne se remettra
JAMAIS de ce conflit !
fin de contrer l’avancée de
A Rome, ces arriérés de Gaulois
ont bien cherché à faire alliance
avec les celtes de la Gaule septen-
trionale. Loué soit le grand Titus
Option I : Il nous faut de l’aide !
es PJ sont encerclés par les ro-
L mains. Voilà plus de trois se- L Cela fait plusieurs jours qu’on P une guerre intestine éclate dans
maines que le siège s’éternise et les
vivres s’amenuisent. Galba décide
d’envoyer plusieurs hommes, les
PJ, afin de rejoindre des alliés qui
sont censés venir l’aider à repous-
ser le siège. La route sera longue et
périlleuse car les romains essaye-
ront sûrement d’intercepter l’es-
tafette. De plus, une fois arrivés au
point de rendez vous, aucune armée
n’est présente. Qu’est-elle devenue
? Aurait-il trahi les celtes au pro-
fit des romains ? Tant de questions
auxquelles les PJ devront essayer de
répondre avant que Noviodunum ne
se fasse piller.
territoire des Suessions.
harangue ses troupes.
Labienus, commandant des légions
romaines en Gaule, qui a informé
notre Empereur de cette alliance.
Nous ne devons pas sous-estimer
ces celtes, soit-disant les plus vail-
lants de Gaule car se sont les seuls
à avoir repoussés les Cimbres et les
Ils sont fourbes et ne méritent pas
de vivre !
près avoir levé leurs troupes et
A unis les différentes tribus celtes
en une seule armée forte de plus de
306 000 guerriers, ils se sont ralliés
à un certain Galba, roi des Sues-
sions. Ce fou a cru qu’en allant di-
rectement à la rencontre de César,
il parviendrait à nous mettre en dé-
route ? Je VEUX sa tête !
râce à notre camp fortifié sur
G l’Axona, et après quelques ac-
crochages entre notre armée et ces
Option II : Roma vinces !
es PJ incarnent des romains.
ne voit plus de mouvements dans la
ville celte. César décide d’envoyer
un petit groupe de soldats en éclai-
reurs. Arrivés sur les lieux, ils re-
marquent que le village est complè-
tement désert. Au centre du village,
un immense menhir, recouvert de
glyphes celtiques, luit d’une couleur
verdâtre. Autour de celui-ci gisent
des centaines d’enveloppes de peau
humaine. Soudain, à la nuit tom-
bée, des bêtes immondes sortent de
la forêt. Celles-ci sont assoiffées de
sang. D’où viennent ces créatures
et qu’est-il arrivé à l’armée celte ?
Aux joueurs de le découvrir !
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #28 | Anrak | Avril 2018
barbares, César a décidé de les pro-
voquer directement sur le champ de
bataille et ce sont eux qui ont été mis
en déroute. HAHAHA ! Comment
aurait-il pu en être autrement ?
présent, ils ne comptent plus
A leurs défaites et leurs morts ! Et
nous voici aux portes de leur der-
nier bastion ! Alors, laisserez-vous
ces primitifs continuer de nous ri-
diculiser en résistant à nos assauts
? Voulez-vous que l’on nomme ce
jour comme celui qui a vu l’armée
romaine perdre face à des paysans
armés de piques et de fourches ?
Ou, poussés par la gloire de Rome,
avancerez-vous fièrement, tel un
seul homme, pilum en avant se
plantant dans le corps de vos ad-
versaires agonisants ? Aujourd’hui
sera LE jour de notre victoire, la dé-
monstration de la toute-puissance
de Rome !
Option III : Coniurationis !
endant le siège de Noviodunum,
le camp romain. Titus Labienus se
verrait bien chef des armées ro-
maines et décide d’assassiner César.
Aux détours d’une conversation, les
PJ apprennent la nouvelle. Ceux-ci
ont le choix de tuer le grand César
ou d’empêcher son assassinat mais,
dans les deux cas, la tâche ne sera
pas si facile. César est une personne
très méfiante et ne fait confiance
qu’à très peu de personnes. L’ap-
procher sera une épreuve ardue et
risquée surtout que les Celtes profi-
teraient bien de cette occasion pour
repousser le siège.
nario un
ce
s
e
un
page
Le Col
H I S TleOctif de l'orbe
RIQUE
Zoé, une singularité, a pris le contrôle planétaire en sourciller. Transmission : “Contact;
2037. Le réseau de calculateurs quantiques qui compose Organique; quatre unités; Prem-
Diag : recycleurs”. Un rictus dé-
sa conscience a très rapidement fait le tour de la ques-
forme lentement son visage. Ses
tion. L’humanité menaçait sa propre subsistance, il a donc yeux s’ouvrent. Autofocus en trois
fallu agir vite. En moins d’un mois, elle a provoqué un microsecondes. Le corps de la fillette
raz de marée viral et un hiver nucléaire presque éternel. de six ans qu’elle a choisi, noirci
par les rads, se lève lentement. Elle
oé dort. Ses yeux sont clos. le contrôle. Si les physiodrones
Z Transmission : “Mouvement en trouvent quelque chose, elle déci-
commande aux graines : “Station”.
Dans ce petit matin blême, la lu-
SubUrb, zone 42”. Ses paupières dera. Quitter la tranquillité de sept mière perçant à peine le smog, elle
tremblent. REM. Devra-t-elle sor- cycles d’hiver en stase ne s’im- brise le silence assourdissant. Il va y
tir de sa létalité feinte ? Pas dit. provise pas. Elle lance quelques avoir de l’action !
Elle active cinq graines, juste pour sous-systèmes d’alerte. Sans même

Option 1 : Intelligence en essaim Option 10 : We will survive! Option 11 : Hyper Organic Farm - Zone42

os joueurs sont des graines de
V Zoé. Ils font partie de l’A.I. mais V cleurs.
ont une autonomie propre. Faits
de chair et de technologie, ils sont
tous différents. Certains marchent,
d’autres roulent, les derniers volent.
Malgré l’ordre reçu de rester en ob-
servation, ils ne peuvent pas laisser
les cibles sortir de la portée de leurs
capteurs. Les résidus d’humani-
té qu’ils suivent vont leur donner
du fil à retordre. Combats de dé-
combres, poursuite urbaine, défail-
lances techniques, l’enjeu des PJ est
de guider Zoé jusqu’aux recycleurs.
L’adversité voudra protéger sa car-
gaison, fuir les PJ ou les capturer
pour en faire… des pièces détachées !
os joueurs incarnent les recy-
Des déchets humains
mutants. Ils viennent d’apercevoir
les physiodrones. Ils peuvent choi-
sir la fuite vers leur arche, le refuge
Hope9. S’ils le font et pour la survie
du groupe, ils devront surtout éviter
d’être suivis. La valeur d’échange
des physiodrones pourraient leur
donner l’envie d’en capturer un ou
deux. Pour leurs batteries infinies
NicolasT4, leurs métaux rares ou
leurs neuroprocesseurs. Ils devront
jouer d’astuces pour le faire avant
que Zoé n’arrive. Ah oui,... Des pluies
acides sont prévues ce matin.
ario une
n
pa
un sce
force de stase et de cycles sté-
A riles d’introspection, Zoé a créé
un schéma de pensée plus mature.
Après avoir forcé la vie organique à
se terrer dans des bas fonds insalu-
bres, elle a réanimé son algorithme
zéro “...ne peut porter atteinte à
l’humanité… ni par l’inaction per-
mettre que l’humanité soit soumise
au danger…” Dès qu’elle croise un
organisme composé pour tout ou
partie d’ADN humain, elle le cap-
ture pour protéger les derniers spé-
cimens de l’espèce. In media res,
vos PJ sont en captivité dans une
ferme d’élevage où ils sont nourris,
choyés, obligés de se divertir et de
se reproduire… Vivront-ils bien leur
séquestration ou fomenteront-ils
un plan pour rejoindre leur arche,
ou mieux, Eden ?

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e-fic
Le Co

scienc

Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #29 | Neb | Mai 2018
“Mon nom est Julia Thompson, monsieur l’agent. … [Sanglots]. La voiture était couverte
de sang et de morceaux de... d’os brisés.

C suis sortie de chez moi pour aller

e matin, comme tous les matins, je
promener mon chien. J’ai emprunté la
petite ruelle qui rejoint Woodland Street.
Il y a une petite zone herbeuse par-là et
mon chien aime bien cet endroit.
tale à 80 centimètres du sol, la tête vers
J j’étais visible. Ils ont couru droit vers
e ne m’étais pas rendue compte que
le bas. Il se débattait tant qu’il pouvait
mais les policiers n’avaient aucun mal
moi. Je me suis enfouie dans la ruelle, je
à le retenir.. Les deux autres riaient à
ne sais pas combien de temps. Mais je
gorge déployée et cela me glaçait le
les ai semés. Je suis rentrée chez moi, ai
sang, ils avaient un rire de déments.
trouvé l’adresse d’un autre commissa-

J d’hommes se disputant. Curieuse, j’ai L l’homme : “Si tu ne veux pas bou-

’ai commencé à entendre des voix
passé ma tête au coin de la ruelle.
I
l s’agissait de collègues à vous, mon-
’un deux a crié à l’encontre de
ger ton tas de boue, on va le faire nous-
mêmes... Avec ta tête !”.
riat et me voilà devant vous, monsieur
l’agent.
J même si ce sont des vrais policiers
e ne sais pas qui sont ces policiers, ni

I sur la portière de la voiture en uti-

sieur l’agent. Ils étaient quatre et
portaient un uniforme bleu avec… Enfin,
comme le vôtre, quoi ! La personne qui
haussait le ton était un homme d’une
quarantaine d’années. Il avait garé sa
voiture, un beau pickup blanc, juste de-
vant le commissariat et cela ne sem-
blait pas convenir à vos collègues. L’un
d’entre eux rédigeait un procès-verbal
à son encontre. Il n’était pas d’accord et
le faisait savoir à grands cris. J’ai com-
mencé à m’éloigner quand le ton a su-
bitement monté. Les cris de l’homme
devenaient des hurlements. Je suis re-
tournée voir au coin.
ls ont pris leur élan et ont couru droit mais vous devez faire quelque chose…
Ce pauvre monsieur…Il est mort… Je...”
lisant le type comme un tronc - non,
J L’agent de police Henry Smith prit
ulia s’écroula en pleurs.
comment on dit déjà ? - Comme un bé-
lier.
la parole : “Ne vous inquiétez pas, ma-
C
e bruit… la tête du monsieur est ve- dame, vous avez fait ce qu’il fallait. Vous
nue frapper la portière - oh mon êtes venue au bon endroit. Nous allons
dieu - je ne saurais vous le décrire [san- bien nous occuper de vous”.
glots et pause]. J’ai lâché la laisse de
J entrèrent dans le bureau de Henry.
ulia leva la tête et quatre policiers
mon chien qui s’est enfui dans la ruelle.
J’étais horrifiée par la scène. Du sang…
Julia les reconnut immédiatement et
Partout ! Et l’homme ne criait plus. Ils
son sang se figea.
continuaient encore et encore. Aus-
si étonnant que cela puisse paraître, la
“ de vous, madame”, prononça l’un
Oui, nous allons bien nous occuper
voiture reculait. Et quand ils ont eût fini,

D trapé le type par la taille et les pieds

eux des quatre policiers avaient at- elle se trouvait au milieu de la chaus- d’entre eux, un sourire sadique sur son
sée. Ils avaient lâché le corps du gars. Il visage…
et le maintenaient en position horizon- n’avait plus de tête ! A la place, il y avait
Option 1 Option 2 Option 3

L bourgade L par accident, n’ont pas pu prendre L de

e chef de la police d’une petite
isolée impose à ses
hommes de prendre une nouvelle
drogue décuplant la force, le Venin
rouge. Les policiers y sont désormais
accros. Les effets secondaires sont
nombreux et la police fait justice elle-
même, de façon particulièrement vio-
lente et sans aucune pitié. La petite
bourgade est sous le joug d’un tyran
qui empêche quiconque de quitter la
ville. Les communications et les voies
d’accès sont bloquées. Les joueurs
sont des honnêtes citoyens qui tentent
tant bien que mal d’avertir les autori-
es joueurs sont des policiers qui,
leur dose. Ils reprennent leurs esprits
et se rendent compte de la situation.
Ils doivent à tout prix empêcher leurs
collègues de répandre le mal et la vio-
lence dans les rues, mais sans se faire
remarquer. Il leur faut trouver le lieu
de fabrication du Venin rouge avant
que le pire n’arrive. En auront-ils le
temps ?
nario un
ce
s
es joueurs sont des trafiquants
drogue locaux. Une nouvelle
drogue a fait son apparition dans la
ville. Ce n’est pas bon pour les affaires.
Qui la fabrique ? Et qui la distribue
surtout ? Ils sont sommés par le chef
mafieux local d’enquêter sur l’affaire.
Mais la police est sur leurs talons, et
vu les effets du Venin rouge, elle ne se
contentera pas de les coller au cachot
s’ils se font pincer...

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un

tés extérieures.
page

Le Co
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mpor
ain
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #30 | Zhâr | Juin 2018
Mani a une mission. Parmi les Éteigneurs, il fait partie de l’es- est inaccessible. Une fenêtre gril-
lagée jouxte le jardinet de l’entrée.
couade d’évacuation. Le ciel s’est obscurci et la banlieue de Namur
Le rideau vient de s’écarter et une
s’emplit de funestes ténèbres. Comme tous les soirs depuis la grande vieille dame emmitouflée dans un
faille, les Allumeurs vont arriver crachant leurs hurlements et leurs châle tricoté le regarde. “Madame,
étincelles. Cette nuit, quelques innocents périront mais d’autres suivez-moi, sortez, les Allumeurs
devront leur salut à ce grand échalas en combinaison de lumière. arrivent !” Usant de sa barre à mine
pour écarter les treillis, il voit l’aînée
ette nuit d’été est bien trop ces masures cossues sont bien bar- faire non de la tête. “Madame, ce
C calme. Il a fallu que le vent se ricadées ! Les pieds-de-biches s’af- n’est pas une option, vous devez me
suivre ! Les ténèbres sont déjà là !”
lève. Mani et ses quatre compagnons fairent et des gonds sautent. Il en-
Éteigneurs détestent le vent. Il fait tend les premiers succès de ses Alors que la vieille dame écarte son
prendre arbres et immeubles bien camarades. “Sortez vite les enfants ! lainage, Mani remarque ses yeux in-
plus vite et nulle rincette n’est plus Ils arrivent ! Tout ne sera bientôt que tégralement noirs. Elle ouvre lente-
efficace. La formation avance vers cendres…” Quelques cris et quelques ment la bouche et de petites étin-
le quartier visé. Ils doivent sortir les pleurs retentissent. Mani s’approche celles sortent, ponctuées de sons
familles neutres de leurs maisons d’une demeure bourgeoise. Le parvis gutturaux… Cours l’Éteigneur ! cours
et abris. Cette nuit va être longue, est encombré de meubles, la porte !
Option 1 : L’Escouade d’évacuation Option 2 : The roof is on fire... Option 3 : Elle a changé, Tante Irma ?

ani fuit devant les PJ médusés.
M Leur compagnon ne les avait
jamais laissés en plan. Dans ce qu’il
reste de monde connu, évacuer les
neutres et essayer à coup de rincettes
d’éteindre les flammes avait été leur
raison d’être. Ils se retrouvent tous
les quatre devant la maison alors
qu’à quelques centaines de mètres,
des brasiers plus hauts que des arbres
soufflent déjà leurs fumées toxiques.
Vos PJ commencent avec une jauge de
Lumière à 0 et gagneront ensemble 1
point par rescapé. Votre job de MJ est
de mettre autant de victimes et de
neutres à sauver que de maisons en
feu. Gardez la tension à table jusqu’à
10 points. La zone de ralliement, au
terrain de foot, leur garantit un épi-
logue surréaliste. A moins qu’une
vieille Allumeuse, tante Irma, soit
arrivée dans la buvette ?
près la grande faille, seuls les ex-
A trêmes ont subsisté. Vos PJ sont V de Tante Irma. Depuis le goû-
des Allumeurs, parce qu’après tout,
remettre les compteurs à zéro et faire
table rase, c’est aussi permettre à une
civilisation de renaître. Différente,
plus forte, basée sur du concret, issue
des cendres et du chaos. Et on ne fait
pas les choses à moitié ! Faut’qu’ça
crame ! Ce soir, dans ce quartier ré-
sidentiel, ils tombent sur un os… Des
rats du jour et leur bonté à la con vont
leur donner du fil à retordre. Vos PJ
commencent avec une jauge de Té-
nèbre à 0 et gagneront ensemble 1
point par maison brûlée. Les cinq
Éteigneurs d’en face peuvent faire
pleuvoir 10 m³ d’eau par coup de rin-
cettes. Si le quartier est inondé, vos
PJ devront justifier leur échec à Natas
dans la citadelle. Votre boulot de MJ
sera de garder une tension constante
entre trombes d’eau et baston de rue.
os PJ sont les neveux et nièces
ter de 4h, elle a changé. Elle parle
moins, elle s’est couverte de laine
chelou. C’est déjà pas drôle de rester
en garde à cause des “z’évènements”
et des parents qui s’occupent d’aller
“éteigner” des trucs mais là… On di-
rait même que ses yeux ont changé
et qu’elle fait des rots. Maintenant
que le soir est là et que la grosse “Té-
nèbreu” va arriver, ils commencent
tout doucement à flipper grave. Mais
comment quatre gamins et gamines
sortiront d’une maison complète-
ment barricadée ? Et ces flammes
qui arrivent dehors ? Et ces trombes
d’eau qu’on entend s’écraser autour ?
Votre mission de MJ ? Jouer la maison
hantée dans un univers où tout est
soit blanc...soit pas blanc du tout !

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Post

Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #31 | Neb | Juilet 2018
Si vous suivez la route qui part vers le nord, après quelques
lieues vous sortirez du Bois des Noeuds. Les arbres laissent
alors la place au paysage rude et découpé de la lande.
Q
uelques dizaines de pas après
avoir émergé du bois, vous vous
tiendrez là où trônait autrefois le
vieux moulin à vent. Les fermiers y
vendaient leur grain et les villageois
venaient y acheter leur farine. C’était
il y a longtemps. Désormais, le moulin
a laissé sa place à une petite meule à
grain poussée par un âne. Les besoins
en farine ayant presque disparu, plus
personne ne veut d’un moulin à vent
dans la région.
L
a raison ? Les agissements du
vieux meunier ont réveillé le
Option 1 : Poudre de mort
L a eu une idée sordide. A quelques L tion  1) ont éveillé les âmes des L de guerriers Goys (voir option 1).
e meunier, au bord de la faillite,
heures de marche de son moulin, vers
la lande, se trouve l’immense ossuaire
de GoyArat. Il recueille des milliers de
guerrier Goys venus se battre et mou-
rir pour une cause aujourd’hui oubliée.
Lsuaire et revient avec sa triste mar-
e meunier part la nuit piller l’os-
chandise. Il broie alors les os avec son
moulin jusqu’à obtenir une poudre
aussi fine que sa farine. Il mêle en-
suite le blé à cette poudre de mort afin
d’augmenter sa quantité produite.
Lcroisent
es PJ, qui ne sont que de passage,
la charrette du meunier
(embêté par cette rencontre fortuite),
s’éloignant du hameau pour se diriger
vers la lande.
Amine est vaincue et qu’une nou-
u village, ils apprennent que la fa-
velle farine est disponible. Bien que
crayeuse et peu goûteuse, elle remplit
bien l’estomac.
Ll’origine du mal n’est pas décou-
a maladie éclate dans le village. Si
verte, c’est une épidémie qui se dé-
clare.
vent. Cette roue de mort était devenue
une obscénité blasphématoire et une
honte pour toute la région.
C a près de 50 ans maintenant, que
’est lors de la grande famine, il y
diable en personne ! A présent, toute
la terre de cette région est maudite. La les événements ont eu lieu. Il avait plu
légende raconte qu’il se promène dans toute la saison et le grain avait fini par
les bois les nuits sans lune. Ces soirs- pourrir avant de mûrir. Les récoltes
là, même si le vent ne se lève pas, on étaient faibles et la farine se vendait à
entend encore l’écho des grincements prix d’or.
sinistres du moulin.
E farine était à nouveau disponible
t puis soudain, tout s’arrangea, la
L
es gens d’ici ne mangent presque
plus de pain et le bruit de la nou- et à un prix abordable. Une nouvelle
velle meule fait trembler d’effroi la variété de blé poussa, plus clair et plus
carcasse de nos anciens. résistante, selon les dires du meunier.
Les villageois se ruèrent dessus et
S fait de brûler le vieux moulin à
i vous voulez mon avis, on a bien
l’horreur commença.
Option 2 : Les réveiller, eux ? Option 3 : Vengeance
es actions du meunier (voir op- es PJ sont les lointains héritiers
guerriers morts au combat. Ceux-ci Depuis quelques jours, ils jouent de
prennent possession des habitants malchance et l’oeil de Uyrt se pose sur
du village et les PJ (villageois) com- eux.
mencent à sentir une présence der-
L prits des anciens et ceux-ci l’in-
e chaman du clan interroge les es-
rière les regards de leurs proches. Des
mots ou des gestes inhabituels tra-
forment d’une profanation de leurs
hissent de la présence des âmes per-
corps. Les aïeux réclament vengeance
dues dans les esprits des victimes.
et réparation.
I la
l faudra non seulement découvrir
U table en tant normal mais quand
n guerrier Goys est déjà redou-
vérité, mais également quérir
de l’aide à l’académie des mages afin
il est envoyé pour sauver l’âme de ses
de soigner le mal qui plane sur cette
anciens, c’est une véritable machine
terre.
à tuer. Le problème c’est que l’oeil
de Uyrt ne les quitte pas et le sort
s’acharne à chaque instant.
U rault a vu le groupe de guerriers
n éclaireur du compte de ValHe-
rio une
na
Goyts avancer sur les terres du com-
e
té. Le seigneur ne laissera pas passer
pa
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l’occasion de prouver que ces terres
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orbe sont siennes à une bande de sauvages
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Le Collec ique
-Fantast crottés.
Medieval
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #32 | Gulvar | Aout 2018
16 août 1888,
Mon oncle, je suis si heureuse ! Je
sais que vous n’étiez pas favorable
à mon entrée dans les ordres, sur-
tout dans un lieu aussi reculé, mais
je me sens en paix avec moi-même
et surtout avec Dieu.
Toutes les soeurs se sont montrées
accueillantes et bienveillantes.
Seule la Mère supérieure est austère
mais je suppose que c’est sa fonc-
tion qui l’oblige à de telles disposi-
tions.
Je dois encore prendre mes marques
mais je sens que la roue est enfin en
train de tourner pour moi.
Votre nièce bien-aimée,
Alejandra
Option 1 : hinc non est deus
uand les PJ arrivent sur les
Q lieux, ils apprennent qu’Ale- U les PJ n’y trouvent que la mort. L pleine forme et souriante, mais
jandra est morte et repose désor-
mais dans le petit cimetière de la
congrégation. Le gîte et le couvert
leur sont octroyés mais ils com-
prennent vite qu’ils ne peuvent
rester longtemps. Les Sœurs de
ce monastère, en partie souter-
rain, semblent ne pas dire toute
la vérité. Que se cache-t-il dans
les profondeurs de la montagne
et derrière cette inscription « hinc
non est deus » ? Alejandra est-
elle vraiment morte ? Parlait-elle
réellement de Dieu dans sa der-
nière lettre ?
6 septembre 1888,
Mon oncle, c’est probablement la
dernière lettre que je vous écris.
Je dois rompre mes liens avec
mon passé. Les choses ici sont très
différentes de tout ce que j’aurais
pu imaginer. J’éprouve un étrange
sentiment, un mélange de peur et
d’enthousiasme. Demain je serai
une femme différente. Je recevrai le
plus beau don et en retour, j’offrirai
mon coeur et mon âme à l’unique
être divin qui nous aime.
Alejandra restera à tout jamais
votre nièce bien-aimée mais elle ne
pourra plus quitter ce lieu.
Adieu, mon oncle, je vous souhaite
une longue vie heureuse.
Alejandra.
Option 2 : Monstres aux visages d’hommes
ne fois arrivés au monastère,
Un massacre abject a eu lieu et
l’unique survivante, la Mère su-
périeure, a complètement perdu
la raison. Elle parle de monstres
couverts de sang venus de la mon-
tagne, qui ont tué tout le monde et
emporté Alejandra. Mais les bles-
sures sur les corps démontrent
que des armes ont tué les nonnes
et les traces de pas sont étrange-
ment humaines. Qui a bien pu em-
mener Alejandra et surtout pour-
quoi ?
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #33 | Cerbère | Septembre 2018
uis Moreno, l’oncle
L d’Alejandra, est in-
quiet pour sa nièce qu’il
considère comme sa
fille. Il a d’ailleurs éle-
vé celle-ci depuis que
son frère est mort lors
du soulèvement révo-
lutionnaire espagnol de
1868. Ne reconnaissant
plus sa fille de coeur dans
ses lettres, il décide de faire
jouer ses relations auprès de
l’Évêque Catalá de Barcelone pour
que celui-ci envoie une délégation
sur place. Les PJ, investigateurs
envoyés par l’Eglise et fervents
croyants, sont dépêchés au mo-
nastère Saint-Jean de la Peña pour
faire toute la lumière sur la lettre
d’Alejandra.
Option 3 : la pilule bleue
es PJ trouvent Alejandra en
elle semble ne pas se souvenir de
son ancienne vie. Elle ne recon-
naît ni ses lettres, ni d’éventuels
faits de son passé. Elle dit qu’elle
a toujours vécu au monastère,
tout comme les autres sœurs. Bien
qu’étant hommes de Dieu, les PJ
restent perplexes devant la dé-
votion qu’Alejandra et les sœurs
manifestent. Quel est ce sentiment
qui commence à les habiter ? De
l’amour, de la plénitude? Comme
si Dieu se penchait sur eux ?
rio une
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orbe
tif de l'
Le Collec
QUE
HISTORI
Dans la lande du serpent, tout est calme et silencieux. Les
plantes s’efforcent de pousser en silence, les rochers se
taisent et même la mort fait son travail en toute discrétion.
Il n’existe rien qui ose déchirer cette paix, enfin presque.
C furieuse, mais lointaine, se réper-
ela commence par une musique
cutant aux quatre coins de la lande.
Le nuage de fumée soulevé par les
roues de l’engin est visible à plusieurs
kilomètres. Quand il s’approche, la
musique projetée par les énormes
haut-parleurs fixés au toit du véhi-
cule devient plus distincte. Il s’agit
Option 1 : Par le cul !
P la lande du serpent, les PJ voient F l’Intervalle, les PJ ont pour obliga- L vant au bord du lac taciturne. Cette
erdus depuis plusieurs jours dans
approcher la nuit à grand pas et savent
que le froid est la plus mortelle des
rencontres de ce lieu.
P D ancien château d’eau désaffecté),
ar chance, ils aperçoivent un de
ces grands tubes blancs suffisam-
ment grands pour abriter un petit
village. Ces énormes cylindres sont
d’anciennes structures immenses
semblables à des moulins. Ils ont été
abandonnés depuis le “Black out”.
A structure,
rrivés devant l’entrée de l’énorme
les PJ tombent nez à
nez avec un des serpents de la lande.
Un reptile d’au moins 6 mètres de
diamètre et au moins 30 de longueur.
U
ne lutte pour la survie débute.
Au milieu de la bataille, un son
étouffé mais strident se fait entendre.
Et une voix haut perchée chante “ You
need coolin’, baby, I’m not foolin’ ”.
Le serpent, autant que les PJ, semble
surpris. D’autant que le son a l’air de
venir du fond de la cavité.
L
e reptile se replie sur lui-même
et se contorsionne de douleur. Un
vrombissement de moteur se fait en-
tendre et le corps du serpent se dé-
chire de part en part, libérant le bus de
Rosy couvert de sécrétions gastriques
et de fientes.
R son bus et lance un “ça t’appren-
osy passe sa tête par la fenêtre de
dra à me bouffer, saloperie !”. Elle se
tourne vers les PJ et en dévoilant des
dents carnassières, s’exclame : “Alors
mes chéris, partant pour la virée du
siècle ?”.
jaune, mais aujourd’hui, il est couvert
de rouille et de symboles inconnus,
des étoiles, des fleurs mais aussi trois
branches dans un cercle et ce genre
de choses. Juste au dessus de la fe-
nêtre avant, il est inscrit “School Bus”
de rock multi-centenaire, enfin c’est et quelqu’un (probablement Rosy)
comme ça que Rosy l’appelle. Ça com- a peint en rose “Rock” par dessus le
mence par “I get up ! And nothin’ gets mot “School”.
me down !” ou quelque chose du genre
L et de folie au milieu de la lande.
puis s’ensuivent des sons métalliques e bus de Rosy, c’est un îlot de rage
distordus. Cela vous plonge immédia-
tement dans l’ambiance. Mais c’est aussi la seule particularité
ici qui ne veut pas votre mort. Enfin,
E nement été un jour entièrement
nfin, le bus approche. Il a certai- pas toujours.
Option 2 : Hush ! Option 3 : Le lac taciturne
aisant partie de la Congrégation de es PJ sont de simples villageois vi-
tion de garder le mutisme le plus strict étendue d’eau représente la seule oa-
tant que le soleil est dans le ciel. sis dans le paysage rude de la lande du
serpent.
L le petit groupe dans la lande. Ils
e pèlerinage de la carpe mène
epuis la tour d’observation (un
doivent relier le lac taciturne dans un
silence absolu. le sonneur fait retentir sa cloche deux
fois courtes et une fois longue. Cela si-
M se fait entendre. Un bus jaune
ais, au loin, un rugissement
gnifie que Rosy ne va plus tarder.
I qu’elle conduise un petit groupe
avance à pleine vitesse vers eux, ame- ls l’ont faite venir car ils ont besoin
nant avec lui un véritable vacarme.
de villageois (les PJ) à Dépouille. La
C
e que les PJ n’ont pas encore re-
ville tout au sud après la lande, afin de
marqué, c’est que loin derrière
trouver un remède pour la maladie qui
eux, plusieurs “fossoyeurs” les ont
décime les poissons du lac.
pris en charge à bord de leurs curieux
L tendant l’arrivée de Rosy. Tout le
engins à trois roues. es villageois se rassemblent en at-
U s’annonce.
ne course-poursuite tonitruante
monde est anxieux. Le prix de Rosy
risque d’être exorbitant, et ce n’est
que la première partie de l’aventure.
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Post-apo
Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #34 | Gulvar | Octobre 2018
2017, fin d’un été chaud. Je m’en souviens comme si
c’était hier. Nous étions en vacances avec ma famille,
j’avais sept ans à l’époque. C’était un samedi comme un
autre, les vacances touchaient à leur fin et mon père nous
avait emmenés pique-niquer au lac des Cornouailles.
A
lors que j’essayais de faire des
ricochets sur l’eau et que mes
sœurs jouaient plus loin, maman nous
appela pour manger. J’allais les re-
joindre lorsque j’ai vu quelque chose
d’étrange sortir de l’eau, à une ving-
taine de mètres de moi. Un tapis de
branches venait d’émerger de la sur-
face et s’approchait de moi comme
si une main invisible le poussait vers
moi. Au centre du berceau de feuilles
était disposée une épée étincelante
Option 1 : Science != Foi
C simple post tournant sur les ré- K en sont convaincus. Férus d’his- Q petite fille est devenue une jeune
et événement aurait pu rester un
seaux sociaux si le physico-chimiste
anglais, Jacob Austen, n’avait pas
été interloqué par les photos prises
par le père de Matilda. Avec une pe-
tite équipe, ils se sont rendus au sein
de la famille et ils ont constaté des
faits troublants. Le métal de l’épée
est inaltérable et si quelqu’un d’autre
que Matilda se saisit de l’épée, il
éprouve un sentiment désagréable
qui l’oblige à la relâcher. Ils ont réussi
à convaincre les parents de la fillette
de leur confier l’arme pour l’analyser.
Mais à peine franchi la porte, l’arme
est devenue terne et la petite complè-
tement hystérique. Une fois l’épée dé-
posée à côté de Matilda, celle-ci s’est
calmée et l’épée a retrouvé son éclat.
Jacob et son équipe, les PJ, décident
de rester sur place pour étudier cette
curiosité. Mais d’autres personnes se
sont intéressées à cette étrange his-
toire de petite fille et de Caledfwlch…
et, à côté d’elle, un fourreau de cuir.
Je me suis avancée jusqu’aux hanches
dans l’eau, ce qui a attiré l’attention
de mon père. Mais alors qu’il me criait
“Maltida, sort de l’eau !”, j’ai empoi-
gné l’arme et l’ai soulevée comme si
elle ne pesait rien, alors qu’elle était
aussi grande que moi.
J de mon père jusqu’à la fin de ma
e me souviendrai de l’expression
vie. Un mélange d’incompréhension
et de surprise puis, aussi étrange que
Option 2 : Foi != Science
aledvoulc’h est réapparue, les PJ
toires, de légendes et sachant remon-
ter leur arbre généalogique jusqu’au
5ème siècle, les PJ sont persuadés
d’être les légitimes descendants des
chevaliers d’Arthur. Alors qu’ils pré-
parent un plan pour rentrer dans la
vie de la petite Matilda, ils apprennent
qu’un groupe de scientifiques a décidé
de s’installer dans la ville de la gamine
pour étudier l’épée.
I doivent mettre en sécurité Matilda
ls n’ont plus de temps à perdre, ils
et lui apprendre à devenir la Reine des
Bretons.
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Le Collec
contem
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cela puisse paraître, d’amusement. Je
l’entends encore crier à ma mère, en
riant : « Regarde mon cœur, Maltida
a trouvé Excalibur ! ». Et celle-ci ré-
pondre : « Sors de l’eau, tu vas abîmer
tes vêtements avec la vase ».
S déos et des commentaires sur les
’en sont suivi des photos, des vi-
réseaux sociaux. Il y a même un jour-
naliste qui est venu interviewer mon
père. Quand j’y repense, aucun d’entre
eux n’a voulu prendre l’épée dans sa
main. Ils étaient tellement persuadés
que ce n’était qu’un jouet ou un ac-
cessoire de film…
Reine Matilda,
Seigneur et maître de l’Europe,
Protectrice des terres des légendes.
Option 3 : Les Morganes
uinze années se sont écoulées, la
femme. L’épée s’est avérée être un
cadeau des fées, Dure entaille ou Ex-
calibur, dans l’esprit des gens. Mais
les propriétés de l’épée dépassent de
loin les légendes. Matilda n’est jamais
malade, ses blessures guérissent à une
vitesse inhumaine et elle semble tou-
jours reconnaître ses ennemis. Quand
les gens apprirent l’existence de cette
épée, la société était en perdition et
fatiguée. Beaucoup souhaitaient croire
en quelque chose d’autre. Matilda
fut le flambeau dans la nuit et nom-
breux sont ceux qui se rangèrent der-
rière elle. Mais les anciens maîtres de
l’Europe n’étaient pas prêts à rendre
leur pouvoir et tout le monde ne pen-
sait pas que la jeune fille était l’élue.
Ce fut le cas de ses sœurs, persuadées
que Matilda était contrôlée par l’épée.
Alors une guerre éclata. Lors de cette
guerre fratricide, les ploutocrates uti-
lisèrent les sœurs comme symbole
de la résistance et, à présent, le sang
coule dans les vieilles rues de l’Europe
malade et ravagée. Les PJ sont soit les
chevaliers de Maltida ou de ses sœurs,
désormais désignées comme les Mor-
ganes.

Il s’appelait sept, il était l’un des membres de la
Chambre. Il fut retrouvé roué de coups et le front enfoncé.
D D
ans une cité où règne la concorde
et la fraternité, c’est la première
fois que l’on parle de ce genre d’acte.
Celui-ci n’a d’ailleurs pas de nom ici.
C
inq, le voyageur, affirme que dans
les contrées lointaines cela s’ap-
pelle un meurtre. La foule reste pan-
toise devant l’horreur. Les larmes
commencent à couler. Toute la com-
munauté connaissait Sept.
Qui lui voulait tant de mal ?
Se peut-il qu’il s’agisse d’un accident ?
Il n’y a rien ici qui aurait pu causer ces
blessures !
C’est forcément l’un d’entre nous !
Option 1 : Perdus
L connue. Perdus et affamés, ils es- L l’ont tué pour connaître les secrets Q cret, formé dans l’ombre, car la
es PJ sont à la porte d’une ville in-
pèrent trouver refuge dans cet étrange
endroit. Eux qui viennent du pays des
hommes où tout est querelle, guerre,
destruction et chaos. Cette cité semble
immaculée, comme un morceau de
paradis tombé du ciel.
P
ourtant le mal dort entre les co-
lonnes. Un acte odieux a été com-
mis et l’arrivée des PJ ne fait que jeter
de l’huile sur le feu. Le seul moyen de
se faire accepter ou au moins tolérer
consiste à apporter la lumière sur la
mort de Sept. Mais les secrets de la cité
ne se révéleront que très difficilement
aux nouveaux venus.
ans le même temps, trois coups
sonores retentissent dans les
rues de Urbs Columnas. Le silence se
fait. C’est le son du maillet de porte
! L’homme posté à la tour nord uti-
lise son porte-voix : “On frappe à la
porte !”.
L
es regards se croisent, des chu-
chotement ébahis parcourent
l’assemblée. De mémoire d’homme,
aucun visiteur extérieur à la cité n’est
jamais entré à Urbs Columnas.
C de
ette journée sort diablement
son déroulement habituel.
D’abord le premier meurtre de la cité
et maintenant des visiteurs à la porte.
Option 2 : Qui va là ?
es PJ sont les assassins de Sept. Ils
de la Chambre. Ils ont voulu faire peur
au maître et tout a dégénéré. En plus
du poids de leur échec et de leur faute,
la cité est ébranlée par l’arrivée des
voyageurs.
Q si différentes ? Ils ne sont même L tombeau ne tardera pas à s’ouvrir.
ui sont ces personnes aux moeurs
pas étonnés qu’un meurtre, cette
chose si nouvelle pour les habitants de
Urbs Columnas, soit arrivé. Ce qui les
étonne c’est qu’il s’agisse seulement
du premier.
N doigt et diriger vers eux la res-
e pourrait-on pas les montrer du
ponsabilité de la mort de Sept ?
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Q coup de gong retentit. Tous se
uelques secondes plus tard, un
rendent à l’amphithéâtre. En quelques
minutes, tous les habitants de Urbs
Columnas sont à leur place. Un nou-
veau son de gong retentit.
L vers la porte et s’écrie dans son
’homme de la tour nord se tourne
porte-voix :
“Qui frappe ainsi à la porte de la cité des
colonnes ? Nommez-vous et annoncez vos
intentions !”
Option 3 : Maîtres secrets
Les PJ font partie d’un groupe se-
corruption semble s’infiltrer douce-
ment dans la cité. Les nouveaux arri-
vants en sont peut-être les émissaires
et la mort récente de Sept confirme ce
que tous craignaient déjà.
a prophétie est en marche, et le
Si rien n’est fait, les colonnes vont
tomber et tous les vivants avec elles.
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