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Analyse de coproduction de services urbains selon la grille acteurs / flux / zones.

Étude de cas: Dar es Salaam, Tanzania

Milosz Martinyak, Mihai Pop, Gregorio Sicurezza

DESCRIPTION

Avec une population de plus de 4.000.000, la ville de Dar es Salaam est dans un des processus d’urbanisa-
tion les plus rapides dans le pays, avec environ 80% des résidents vivant dans des établissements informels. Cette
augmentation de la population crée des difficultés pour la provision d’aux, et services sanitaires pour les services lo-
cales ((DAWASA), Dar es Salaam Water and Sewerage Authority, (DAWASCO Dar es Salaam Water and Sewerage
Corporation, (EWURA), Water Utilities Regulatory Authority). Les investissements Municipales se sont concen-
trée sur des zones avec un revenu élevé, ou moyen, laissent les zones périurbaines à l’arriéré, donc seulement 50%
des résidents de la ville ont accès aux réseaux de distribution DAWASA/DAWASCO, les systèmes de distribution
d’eaux sont donc plus axées à répondre aux besoins plutôt que de suivre des régulations, des vendeurs privées (chers
et non-régulées), des forages administrée par des petites communautés, ou des puits peu profonds administrées par
des familles. Également, moins de 10% des résidents sont connectées au système de canalisation municipal, avec
la plupart des eaux usées restent non traitées, et sont déchargées directement dans la mer. Afin de répondre à ces
problèmes, DAWASA/DAWASCO ont développées quelques stratégies pour étendre les services aux résidents avec
un revenue bas. DAWASA avait établie une «Unité de liaison communautaire», qui s’occupe des familles cherchant
des connexions à l’eau courante. Une série des collaborations représentent un pas important pour résoudre les défis
de la provision d’eau et sanitation, cependant, l’accès à l’eau potable reste coûteux, et techniquement difficile, pour
les zones denses construites d’une manière informelle, donc les associations avec des vendeurs privées sont des plus
en plus courantes, engageant les citoyens dans des relations incertaines, avec des prix plus élevées et d’une qualité
incertaine. Ces différentes associations et structures opèrent de leur propres manières afin de répondre aux besoins,
et certaines ont le potentiel d’augmenter leur impact, et de desservir plus des gens afin de s’approcher d’une répar-
tition plus équitable d’aux dans la ville.
Dans la suite, l’analyse va se concentrer selon la grille acteurs / flux / zones afin de comprendre les spécificités
des problèmes de la ville.

GRILLE D’ANALYSE, ACTEURS / FLUX / ZONES

ACTEURS:

Acteurs Publics:
The Dar es Salaam Water and Sanitation Authority (DAWASA) - service municipal de distribution et
d’assainissement des eaux
Community Liaison Unit (CLU) - créées en 2003 par DAWASA, ces entités ont comme mission d’aider
les initiatives non connectées au réseau et gérée par des communautés, chaque municipalité dispose également
d’une équipe WAHECO (water, health, education and community development).

Acteurs Privés:
Dar es Salaam Water and Sanitation Corporation (DAWASCO) est en charge des opération de construc-
tion et de maintenance à travers un contrat qui le lie à DAWASA.

Acteur associatif/citoyen:
Water User Association - forme institutionnalisée de gestion collective ONG.
Le rôle et les responsabilité du gouvernement local sont flous même si on constate certaines stratégies qui
intègres des principes de coproduction . Ces arrangements se concentrent principalement sur la remédiation aux
coupures des services quand l’état n’est plus capable de fournir ce dernier au citoyen. Cependant, les CLU tentent
de tester, développer et de reproduire des systèmes de gestion communautaire. La coproduction est davantage
assimilée à un registre de solution ad hoc avec trop peu de ressource pour soutenir les initiatives communautaire.
De plus, le fait que les initiatives de gestion communautaire des eaux comme les WUA reposent sur des estimation
non régularisées des eaux souterraines empêchent la reproduction et la pérennisation des systèmes mis en place.

FLUX:

Eau de consommation:
Les sources d’eaux de la ville sont plusieurs, celles ci inclut de l’aux de surface (riviers), de l’aux des puits
ou tout simplement les eaux de pluie collectées d’une manière plus informelle et désorganisée par des locataires en
mettant des pots sous la pluie. De l’eau en bouteilles est aussi vendue dans des kiosques, surtout dans des régions
a de revenue bas, ou le prix assez bas/bouteille est une solution attractive. Beaucoup des familles n’ont pas d’accès
direct à l’eau courante, donc elles sont obligées de collecter les eaux de pluie, ou de creuser des puits, ou parfois
d’acheter de l’eau des voisins avec des connexions à l’eau courante.
Plus que 50% de d’aux de la ville de Dar es Salaam vient de Ruvu (70 km de distance), et Mtoni, des
sources d’eaux de surface, le reste étant extrait des sources souterraines qui sont administrées aux niveaux des
communautés comme par exemple dans la région de Tungi ou l’eau provient des différentes sources: Soit par des
vendeurs privées avec des puits ou fontaines qui distribuent l’aux soit par des kiosques ou par des connexions à des
systèmes d’alimentation par des réseaux canalisées, les gestions nécessaires sont entreprises par les vendeurs privées,
et les consommateurs paye à l’avant les coûts des tuyaux et les travaux de rattachement aux réseaux, ensuite les coûts
de consommation sont payées sur une base mensuelle.

Eaux usées:
À Dar es Salaam, moins de 10% des résidents sont connectées aux réseaux d’égout, en plus, autour de 3%
d’aux collectée par les égouts est traitée, le reste de 7% est déchargée dans la mer.
Certains plans exécutées par des petites entreprises, ou des organisations communautaires offrent des traitements
des déchets avec peu d’entretien, avec des centrales décentralisées qui nécessite peu d’énergie, les eaux traitées
peuvent être utilisées pour l’irrigation de l’agriculture.

ZONES:

En raison d’une forte croissance démographique, la ville s’est très rapidement étalée (notamment à cause du
modèle peu dense lié au types d’habitation) pour former une ville incluse dans un cercle de 40 kilomètres autour
du port. Cette configuration entraîne une infrastructure coûteuse. Entre 75 et 80% de la population occupe des
zones informelles. D’un point de vue administratif, cette informalité est rendu plus complexe encore par le fait
qu’une partie des habitations sont dépendantes des propriétaires, ce qui dans cette région, influence fortement
l’obtention de micro-crédits en vue d’améliorations. La demande en eau s’est intensifiée avec l’accroissement de la
population et des activités économiques qui nécessitent de l’eau tel que la production d’électricité, l’agricultu-
re, l’industrie, le tourisme. D’autres facteurs de “stress” sur la ressource “eau” sont les dégradations dues à la pollu-
tion, la surexploitation des sols par l’agriculture, l’industrialisation et l’étalement urbain.
La source principale d’eau étant liée à la nappe phréatique, l’infrastructure des des partie nord de la ville
exigent la constructions de puits plus profonds et donc moins facilement réalisable à moindre coûts.

CONCLUSION:

Dans ce cas d’étude, bien que la coproduction existe réellement, certains problèmes fondamentaux per-
sistes. On notera entre autre la non reconnaissance de certains opérateurs dans les secteurs privés informels ( ce
que la nouvelle loi des eaux devrait pallier). Vu les interrelations que les niveaux formels et informels entretiennent
entre eux, le dépassement de cette classification permettrait davantage de contrôle sur les différents maillons de la
chaîne d’approvisionnement. Alors que la différenciation entre les activités informelles et formelles ne tient parfois
qu’à la supervision de ces activités. L’intégration institutionnelle des systèmes informels semblent être une voie
vers une plus grande efficacité et résilience de l’approvisionnement en eau.
Bibliographie:

Pascale Hofmann, Water Justice City Profile: Dar es Salaam, Tanzania, Translocal Learning for Water Justice: Peri-Ur-
ban Pathways in India, Tanzania and Bolivia, University College London, 2015.

Anaïs De Keijser, Co-production and informality in the Water Supply System of Dar es Salaam, Technische Universität
Darmstadt, 2014.

Allen Adriana, Pascale Hofman, Jenia Mukerjee, Anna Walnycki, Water trajectories through non-networked in-
frastructure: insights from peri-urban Dar es Salaam, Cochabamba and Kolkata, Urban Research & Practice, 2017
Vol. 10, No. 1, 22–42.

Damas William, Mapunda, Sophia Shuang, Chena Cheng Yu, The role of informal small-scale water supply system in
resolving drinking water shortages in peri-urban Dar Es Salaam, Tanzania, Applied Geography Volume 92, March
2018, Pages 112-122

https://blogs.ucl.ac.uk/dpublog/tag/co-production/

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