ALIMENT ET TOXICITÉ
Deux types de toxicité:
Toxicité intrinsèque :
Intoxication par les aliments végétaux
Intoxication par les champignons et moisissures
Intoxication par les biotoxines marines
Produits toxiques issus de certaines techniques culinaires
Toxicité extrinsèque :
Additifs alimentaires
Toxicité des métaux et arsenic
Toxicité des pesticides
Matériaux en contact avec les denrées
Détergents et désinfectants
T.S.B.
I- La Toxicité intrinsèque:
(Eléments toxiques naturellement présents dans l’aliment).
Effets plus généraux sur les cations métalliques divalents : Ca2+, mais aussi
Fe2+, avec des conséquences variées
Le Manioc
Pour le Chou, 4 facteurs sont identifiés (sous forme de glucosides) :
1. Anthocyanes (surtout dans le chou rouge), assimilables à des polyphénols. Les
polyphénols agissent en compétition avec la tyrosine en fixant l ’iode, et
diminuent de ce fait la biosynthèse de la thyroxine. La situation peut être
rétablie en augmentant l ’apport d ’iode.
2. Thiocyanates R-S=C=N (50 mg/kg),
3. Isothiocyanates R-N=C=S (100 mg/kg) : ions de taille très proche de l ’iode,
inhibant le transport actif au niveau de la thyroïde et d ’autres tissus.
Augmentation de la perte par excrétion, compensable par augmentation de
l ’apport d’iode.
4. Thiooxazolidines (10 mg/kg) : interférent peu avec l ’absorption d ’iode, et ne
peuvent être contrées dans leurs effets que par l ’administration d ’hormones
thyroïdiennes
O
R S
N
H
8. Substances antivitaminiques
Présente dans la pulpe des cucurbitacées, dans le chou, les carottes, les
pommes, les tomates, les petits pois ( peu riches en vitamine C).
L’optimum d’activité de cette enzyme se situe entre 15 et 30°C pour pH
entre 5,6 et 5,9.
On distingue :
Celluloses = homopolysaccharides formés de glucoses liés en 1-4
Hémicelluloses = hétéropolysaccharides constitués de xylanes, galactanes,
mannanes…
Pectines = polysaccharides à base d ’acide galacturonique et de rhamnose
Lignines = polymères du phénylpropane
le furane ;
l’acrylamide ;
les N-nitrosamines ;
Toxique « environnemental »:
L'acrylamide a d'abord été identifié comme toxique
chimique industriel très réactif, notamment présent dans
la fumée du tabac.
La neurotoxicité de l'acrylamide chez l'homme a été
révélée via des cas d'expositions accidentelles ou
professionnelles à des taux élevés de ce produit.
L'acrylamide est par ailleurs un carcinogène et
reprotoxique connu (sur l'animal de laboratoire).
Toxique alimentaire:
L'acrylamide est l'un des produits à risque étudiés par le groupe
scientifique sur les contaminants de la chaîne alimentaire (CONTAM) de
l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), après avoir fait
l'objet d'un rapport du Comité mixte FAO/OMS d'experts des additifs
alimentaires.
Une étude récente a confirmé que les processus industriels actuels
(trempage de la frite dans du glucose avant cuisson) entrainent bien la
formation d'acrylamide à l'intérieur des frites, et que les pommes de terre
traitées avec du glucose après avoir été portées à des températures
élevées « produisent » bien de l'acrylamide.
Cependant, selon la Food Standards Agency (FSA), l'effet cancérigène de
l'acrylamide, aux doses où il est présent dans les aliments doit encore être
démontré. La FSA a lancé plusieurs études sur la formation d'acrylamide et
les moyens de la réduire dans les aliments.
Réglementation de l’acrylamide: