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Département TECHNIQUES DE COMMERCIALISATION

MATHEMATIQUES

Semestre 1

________ Calcul et analyse ________

CORRIGES TD et exercices

Document en ligne : sur http://jff-dut-tc.weebly.com section DUT Maths S1.

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IUT de Saint-Etienne – Département TC –J.F.Ferraris – Math – S1 – Calcul – TDExCorr – Rev2019
1 Pourcentages et indices
Exercice 1. TD
On donne ci-dessous un diagramme montrant l’évolution de l’indice boursier Français « CAC40 », depuis sa
date de création, le 31 décembre 1987, jusqu’à 2012. Cet indice de « Cotation Assistée en Continu »
témoigne de l’évolution des valeurs boursières des 40 actions les mieux cotées parmi les 100 entreprises
françaises ayant le plus gros volume d’échanges européens.

Quelques faits marquants :


* Le CAC 40 a atteint son record maximum le 4 septembre 2000 à 6 944,77 points, puis s'est effondré
jusqu'à 2 401,15 points le 12 mars 2003.
* A la suite de cela, pendant une période d’environ 4 ans, l’indice a bénéficié d’une hausse d’environ 150 %,
pour franchir à nouveau la barre des 6 000 points le 2 mai 2007.
* Mi-juillet 2007, l'indice représentait environ 70 % de la capitalisation totale de la Place de Paris, soit 1 300
milliards d'euros. Au début 2008, la capitalisation est d'un peu moins de 1 000 milliards d'euros.
* A partir de 2008, une crise boursière a fait chuter à nouveau le CAC 40, cédant plus de 43,5% entre le 21
janvier et le 10 octobre (date à laquelle il passe sous les 3 200 points), dont près de 22% dans la seule
semaine du 6 au 10 octobre !
* Le lundi 13 octobre 2008, l'indice progressait de 11,18 % à 3 531,50 points, la plus forte progression
quotidienne depuis sa création ! Ce record survenait peu après le record inverse de la plus forte chute : le
lundi 6 octobre 2008, le CAC 40 clôturait en baisse de 9,04 % à 3 711,98 points.

1. Quel a été le pourcentage de chute de l’indice entre le 4 septembre 2000 et le 12 mars 2003 ?
(2401,15 – 6944,77) / 6944,77 = -65,425 %
2. Vérifions que la hausse annoncée entre 2003 et 2007 est bien de 150 %.
2401,15 × (1 + 150/100) = 6002,875
3. Mi-juillet 2007, quelle valeur en euros représentait l’indice ?
1300 Md€

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4. Entre mi-juillet 2007 et début janvier 2008, quel a été le pourcentage de baisse de la capitalisation
boursière de la Place de Paris ?
Capitalisation boursière mi-juillet 2007 : 1300 / 0,7 = 1857,14 Md€
(1000 – 1857,14) / 1857,14 = -46,15 %
5. Si le 10 octobre 2008 on donne à l’indice une valeur de 3200 points, combien de points valait-il le
21 janvier 2008 ?
3200 / (1 – 43,5 %) = 3200 / 0,565 = 5663,7
6. Combien valait l’indice au début et à la fin du 6 octobre 2008 ? du 13 octobre 2008 ?
6 octobre : fin : 3711,98 ; début : 3711,98 / 0,9096 = 4080,89
13 octobre : fin : 3531,5 ; début : 3531,5 / 1,1118 = 3176,38

Exercice 2.
Coût d’achat moyen du coton : 1,84 €/kg année N ; 2,12 €/kg année N+1 ; 1,53 €/kg année N+2. En fixant
l’indice initial du cours du coton à 1000 pour l’année N, calculer les indices du cours en N+1 et N+2.
Il suffit d’organiser ces données dans un tableau et d’appliquer la règle de trois :
coût 1,84 2,12 1,53
indice 1000 1152,17 831,52
1000 × 2,12 / 1,84 = 1152,17 1000 × 1,53 / 1,84 = 831,52

Exercice 3.
Taux de 20 par rapport à 25 : 20/25 = 0,8 = 80%
Taux de 50 par rapport à 48 : 50/48 = 1,042 = 104,2%
Taux de 8 par rapport à 32 : 8/32 = 0,25 = 25%
Taux de 56 par rapport à 28 : 56/28 = 2 = 200%

Exercice 4.
Taux de variation de 20 vers 25 : +5/20 = +0,25 = +25%
Taux de variation de 50 vers 48 : -2/50 = -0,04 = -4%
Taux de variation de 28 vers 56 : +28/28 = +1 = +100%
Taux de variation de 56 vers 28 : -28/56 = -0,5 = -50%

Exercice 5.
Un article est vendu 35€. Puis il est soldé : "-40%". À combien se vend-il, soldé ?
remise : 40% de 35€ = 40% × 35 = 0,4 × 35 = 14€
nouveau prix : 35 – 14 = 21€
plus directement : une remise de 40% signifie qu’on paiera 60% du prix initial. 60% × 35 = 21€

Exercice 6.
1. Une facture fait état d'un montant hors taxes (HT) de 248,5 € sur lequel devra être appliquée une TVA
à 20%. Quel sera le montant TTC de la facture ?
Augmenter de 20%, c’est multiplier par 1,2. 248,5 × 1,2 = 298,2
2. Une autre facture affiche un prix à payer de 71,25 € après remise de 15%. Quel était le prix normal
sans la remise ?
Diminuer de 15%, c’est multiplier par 0,85. prix × 0,85 = 71,25. prix = 71,25 / 0,85 = 83,82

Exercice 7.
Le prix du baril de pétrole valait 32 $ à une date 1, puis il est monté à 96 $ à une date 2, 140 $ à une date 3,
et enfin est redescendu à 40 $ à une date 4.
1. Donner le détail des taux d'augmentation ou de baisse entre chaque date.

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de 32 à 96 : +64/32 = +2 = +200% de 96 à 140 : +44/96 = +0,4583 = +45,83%
de 140 à 40 : -100/140 = -0,7143 = -71,43%
2. Donner le taux global de variation entre les dates 1 et 4.
de 32 à 40 : +8/32 = +0,25 = +25%
3. Quel a été le taux moyen de variation d'une date à l'autre ?
Il faut envisager que trois augmentations successives d’un même pourcentage permettent de passer de 32
à 40. Autrement dit, multiplier 32 trois fois de suite par un même coefficient « c » doit donner 40 :
32 × c × c × c = 40, soit 32 × c3 = 40 et donc c3 = 1,25. Ainsi, c = 1,251/3 = 1,07722.
Il faudrait appliquer trois fois une augmentation de 7,722% pour passer de 32 à 40.

Exercice 8. Compléter le tableau suivant, sachant que les listes sont proportionnelles :
Liste 1 5 6 12 14,8 28
Liste 2 12,5 15 30 37 70
Liste2 = 2,5×Liste1

Exercice 9. cours de la bourse et consommation des ménages : proportionnalité ?


date janv-09 févr-09 mars-09 avr-09
CAC 40 3588 3825 3644 3860
indice conso 115 122,6 116,8 123,7
3588/115 = 31,2 et les autres rapports ont la même valeur, à très peu de choses près.
On pourra dire dans la pratique qu’il y a bien une relation de proportionnalité.

Exercice 10. chiffre d'affaires et nombre d'employés


On relève, dans un groupe, les évolutions comparées du CA annuel et du nombre moyen d'employés de la
même année :
date 2016 2017 2018 2019
A : CA (M€) 250 300 320 280
B : nb employés 1500 1800 1920 1680
1. Quelle formule pourrait-on établir pour calculer directement B en fonction de A ?
On remarque que B = 6×A
2. Donner une estimation du nombre d'employés pour que le CA monte à 350 M€ en 2020.
B = 6×350 = 2100 employés
3. Si en 2020 on compte 1560 employés en moyenne, donner une estimation du CA.
A = 1560 / 6 = 260 M€

Exercice 11. Un lot de 15 articles est vendu 87 €, mais ils peuvent être vendus à l'unité.
Combien coûtent 6 articles ?
1 2
nb 15 6
coût 87 P
P = 6×87 / 15 = 34,8 €

Exercice 12.
Si 100 g d’un aliment donné fournissent 300 kJ, combien une portion de 30 g fournit-elle ?
1 2
masse (g) 100 30
énergie (kJ) 300 E E = 30×300 / 100 = 90 kJ

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Exercice 13.
Compléter le tableau suivant, sachant que les deux listes sont inversement proportionnelles :
février mars avril mai juin
28 15,08 12 8 5 Jours de pluie dans le mois
70 130 163,3 245 392 Nombre de visiteurs
28×70 = 1960. Chacun des autres produits doit avoir cette valeur.

Exercice 14.
Une bouteille d’une capacité de 1,5L est partiellement remplie de jus d’orange.
Calculer le volume restant, sachant qu’on a réalisé les mesures suivantes : à
l’endroit, on remarque que jus d’orange remplit un cylindre de 18 cm de hauteur ; à
l’envers, le cylindre d’air mesure 12 cm de hauteur.

Si la bouteille était totalement cylindrique, sa hauteur serait donc 30 cm, dont 18 cm de jus d’orange.
La proportion de jus d’orange est dans tous les cas 18/30e du volume total de la bouteille.
18/30 × 1,5L = 0,9L.

Exercice 15.
Trouver les valeurs manquantes, en considérant un taux (1ère ligne) d'une valeur donnée (1ère colonne).
1% 5% …25…% 50% 150%
40 …0,4… …2… …10… …20… …60…
80 …0,8… 4 20 …40… …120…
100 …1… …5… …25… …50… …150…
…300… …3… 15 75 …150… …450…
800 …8… …40… …200… …400… …1200…
Il s’agit d’un tableau de proportion. On peut donc partir du principe que chaque ligne est multiple
d’une autre, idem de chaque colonne. On peut aussi raisonner en « parts » :
1% = un centième ; par exemple : 1% de 80 = 0,8
5% = un vingtième ; par exemple : 5% de 40 = 2
25% = un quart ; par exemple : 25% de 800 = 200
50% = la moitié ; par exemple : 50% de 80 = 40
150% = une fois et demie, ou trois moitiés ; par exemple : 150% de 80 = 120

Exercice 16.
M. D. est représentant pour sa société. Sur le montant de chaque vente qu'il réalise, il touche cette année
une commission de 15 %.
Deux façons de procéder : € %
calcul général : COM = t × CA COM
tableau de proportions €/% : A 100
1. Ce mois-ci, il a fait un chiffre d'affaires de 14 000 €. Combien a-t-il gagné en commissions ?
COM = 15% × 14000 = 2100 €
€ %
COM 15
CA 14000 100
2. Le mois dernier, il a touché 850 € de commissions. Quel a été son chiffre d'affaires ?
850 = 15% × CA, donc CA = 850/15% = 5667 €

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€ %
COM 850 15
CA 100
3. Au même mois de l'an dernier, il avait touché 1032 € pour un CA de 8600 €. Quel pourcentage de
commission touchait-il sur ses ventes ?
1032 = t × 8600, donc t = 1032/8600 = 0,12 = 12%
€ %
COM 1032
CA 8600 100

Exercice 17.
Un hebdomadaire qui publie chaque année une étude intitulée "Quel est le meilleur Lycée ???" a réalisé
une de ses enquêtes auprès d'une classe de terminale, afin de connaitre l'évolution du taux de réussite
dans ce lycée :
Bac année 2018 année 2019
inscrits reçus inscrits reçus
non redoublants 22 12 15 8
redoublants 3 3 10 9
Voici, à la suite de ce tableau, le commentaire du proviseur et celui d'un élève :
Le proviseur : « L'année 2019 marque une progression de plus de 13% de la réussite au bac dans cette
classe - Je félicite les professeurs ! » Un élève : « Que l'on soit redoublant ou pas, cette année cela a moins
bien marché. Je ne félicite pas les profs ! »
Ces avis sont pour le moins contradictoires... Et pourtant ils sont tous les deux justifiés !
Justifiez-les à votre tour et faites-vous une opinion sur les progrès de ce lycée.
Le proviseur raisonne globalement :
En 2018, 15 reçus sur 25 inscrits, 15/25 = 0,60 donc 60% de réussite au bac.
En 2019, 17 reçus sur 25 inscrits, 17/25 = 0,68 donc 68% de réussite au bac.
Passer de 60 à 68 (en %), comme de 15 à 17 (élèves reçus) représente une augmentation de 13% :
68 − 60 17 − 15
= ≈ 0,1333 = 13,33% .
60 15
En effet, le taux de réussite au bac a augmenté de 13% environ.
On dira aussi que ce taux a augmenté de 8 points (puisqu’il est passé de 60% à 68%).
L’élève raisonne sur des parties de la population :
En 2018, pour les non redoublants : 12 reçus sur 22 inscrits, soit 54,55% de réussite au bac.
En 2019, pour les non redoublants : 8 reçus sur 15 inscrits, soit 53,33% de réussite au bac.
Le taux de réussite a baissé pour les non redoublants.
En 2018, pour les redoublants : 3 reçus sur 3 inscrits, soit 100% de réussite au bac.
En 2019, pour les redoublants : 9 reçus sur 10 inscrits, soit 90% de réussite au bac.
Le taux de réussite a baissé pour les redoublants.
Ces résultats sont paradoxaux (« paradoxe de Simpson ») : comment une tendance globale peut-elle être
contraire à la tendance de chaque partie ?
La réponse se trouve dans les barycentres (donc dans le cas de valeurs coefficientées) :
le poids de chaque partie n’est pas le même en 2018 et en 2019. En effet, les redoublants représentent
12% de l’effectif en 2018 et 40% de l’effectif en 2019. Leur taux de 90% de réussite en 2013 pèse pour 40%
dans le taux de réussite global de 2019, alors que leur taux de 100% en 2012 ne pèse que pour 12% dans le
taux de réussite global de 2018, ce qui est suffisant pour que ce dernier soit plus faible qu’en 2019.

Plus simplement : imaginons deux notes de mathématiques par semestre, sur deux semestres successifs.
Semestre 1 : note 1 : 12 (coef 4) et note 2 : 16 (coef 1) – moyenne : 12,8
Semestre 2 : note 1 : 11 (coef 2) et note 2 : 15 (coef 3) – moyenne : 13,4
Du semestre 1 vers le semestre 2, les notes ont baissé, mais la moyenne a augmenté !
On peut cependant dire que les résultats ont été moins bons au semestre 2… je vous laisse donc vous faire
un avis pour le lycée dont les résultats 2018 et 2019 sont donnés plus haut.

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Exercice 18.
Voici un tableau donnant, en millions de tonnes, la production
mondiale de quatre céréales pour cinq années. Utilisez ces données
pour répondre aux questions ci-dessous :

1. Quelle est la céréale dont la production a le plus augmenté entre


1962 et 2000 ?
augmentations : blé : 333 ; riz : 371 ; orge : 45 ; maïs : 390.
C’est le maïs.
2. Cette augmentation est-elle aussi la plus forte en pourcentage ?
333 371
taux d’augmentations : blé : = 1,332 = 133,2% ; riz : ≈ 1,634 = 163,4% ;
250 227
45 390
orge : ≈ 0,51 = 51% ; maïs : ≈ 1,912 = 191,2% . C’est toujours le maïs.
88 204
3. Par rapport à la production totale de ces quatre céréales, quelle est l’évolution dans le temps de la
production de blé ?
250 343
1962 : = 0,3251 = 32,51% ; 1972 : = 0,3141 = 31,41% ;
769 1092
476 565
1982 : = 0,3156 = 31,56% ; 1992 : = 0,3155 = 31,55% ;
1508 1791
583
2000 : = 0,3056 = 30,56% . La part du blé dans la production globale est très stable et montre
1908
une faible tendance à la baisse.

Exercice 19.
Lors d’une élection, 44 551 212 personnes étaient inscrites. Il y a eu 22% d’abstention. A l’issue du vote, un
candidat a reçu 19 856 077 voix. Quel a été le pourcentage réalisé par ce candidat parmi les votants ?
Cela dépend si on prend pour base le nombre d’inscrits ou le nombre de votants.
Inscrits : 19856077 / 44551212 = 0,4457 = 44,57%
Votants : 78% de 44551212 personnes ont voté, soit 34749945 personnes.
19856077 / 34749945 = 0,5714 = 57,14%

Exercice 20.
Les experts disent que 25% des accidents graves de bicyclette entraînent des blessures à la tête et que,
parmi toutes ces blessures à la tête, 80% sont fatales. Quel pourcentage des accidents graves de bicyclette
entraînent des blessures mortelles à la tête ?
80% de 25% = 80%×25% = 80/100×25/100 = 0,20 = 20%

Exercice 21.
En France, en dix ans, le nombre de jeunes de moins de vingt ans a été multiplié par 0,955. Traduire cette
information par un pourcentage de variation.
Le coefficient multiplicateur vaut 0,955, soit (1 – 0,045) = (1 – 4,5%).
Le nombre de jeunes de moins de vingt ans a diminué de 4,5%.

Exercice 22.
Un magasin de vêtements propose des « soldes -40% ».
1. Le prix normal d’un jean est 48 € ; quel sera son prix soldé ?
48×0,6 = 28,8 €
2. Un t-shirt de prix normal 25 € est soldé à 15 €. Est-ce conforme ?
taux de variation : -10/25 = -40% ; ok
3. Une veste est soldée à 108 €. Quel était son prix normal ?
108/0,6 = 180 €
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Exercice 23.
En septembre, le prix du fuel a augmenté de 4,5%. On prévoit une baisse de 2% entre début et fin octobre.
Au 30 septembre, il coûtait en moyenne 1,088€.
1. Combien coûtait-il le 1er septembre ?
Notons P1 son prix au 1er septembre. P1×1,045 = 1,088 ; donc P1 = 1,04115 €
2. Combien coûtera-t-il le 31 octobre ?
Notons P3 son prix au 31 octobre. 1,088×0,98 = P3 ; donc P3 = 1,06624 €
3. Quel aura été le pourcentage global de variation sur ces deux mois ?
(1,06624 – 1,04115)/1,04115 = 0,0241 = +2,41 %.

Exercice 24.
Un article vaut 79 € TTC. Le taux de TVA s’élève à 20 %. Quel est le montant HT ?
HT × 1,20 = 79 ; donc HT = 79/1,20 = 65,83 €.

Exercice 25.
Dans un article de presse, on peut lire que le prix du gasoil à la pompe a augmenté successivement de 5%,
8% et 10%, puis a baissé de 15%. Entre les instants initial et final, quelle a été le taux de variation du prix du
gasoil ?
Entre les instants initial et final, le prix a été multiplié par 1,05 × 1,08 × 1,10 × 0,85 = 1,06029.
Le prix a donc augmenté de 6,029 %.

2 Mathématiques financières
(les intérêts sont composés, sauf mention contraire)

Exercice 26. Taux équivalents – TD cours page 10


Plaçons 1000 € à 5% sur 8 ans. Quel taux serait équivalent sur 6 ans ?
Le but est de rechercher à quel taux nos 1000€ rapporteraient la même somme d’argent (valeur
acquise) en six ans que placés à 5% en huit ans.
À 5% en huit ans : à terme : C8 = 1000×1,058 = 1477,46
A t = p% en six ans : à terme : C6 = 1000×(1 + t)6 … = 1477,46
Il faut donc que (1 + t)6 = 1,47746 et donc que 1 + t = 1,477461/6 = 1,06722
Le taux équivalent en six ans est donc 6,722%.

Exercice 27. Capitaux équivalents – TD cours page 10


Soit trois capitaux initiaux placés à 8% : 1000€ sur 2 ans, 500€ sur 4 ans, 1500€ sur 5 ans.
Quelle est l’échéance n d’un capital équivalent de 3200€ initiaux placés au même taux en intérêts
composés ?
Le but est de rechercher la durée pendant laquelle nos 3200€ doivent être placés, pour aboutir à
terme à la même valeur acquise globale que ce que donnent les autres placements cumulés.
Valeur acquise globale : 1000.1,08² + 500.1,084 + 1500.1,085 = 4050,64
Valeur acquise des 3200€ pendant n années : Cn = 3200.1,08n … = 4050,64
donc 1,08n = 1,2658, soit n = ln(1,2658)/ln(1,08) = 3,0629 ans = 36,75 mois

Exercice 28. Emprunt à amortissements constants – TD cours page 11


L’entreprise Alpha emprunte le 01/01/N 100000€ sur 5 ans, remboursables par amortissements constants,
au taux de 5% l’an. Dresser puis compléter le tableau d’amortissement de cet emprunt.

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On calcule d’abord l’amortissement annuel, puis les capitaux restants dus, sur la base desquels le
taux d’intérêts est appliqué. Exemple : intérêt de l’année N = 5% de 100000 = 5000€ ; intérêt de
l’année N+1 = 5% de 80000 = 4000€, et ainsi de suite.
Années Capital restant Amortissement Intérêts Annuités de Capital restant
dû (début de remboursement dû (fin de
période) période)
N 100000 20000 5000 25000 80000
N+1 80000 20000 4000 24000 60000
N+2 60000 20000 3000 23000 40000
N+3 40000 20000 2000 22000 20000
N+4 20000 20000 1000 21000 0
100000 15000 115000

Exercice 29. Emprunt à annuités constantes – TD cours page 12


L’entreprise Alpha emprunte le 01/01/N 100000€ sur 5 ans, remboursables par annuités constantes, au
taux de 5% l’an. Dresser puis compléter le tableau d’amortissement de cet emprunt.
On calcule d’abord l’annuité par la formule ci-dessus, puis le premier intérêt (égal au taux appliqué
au capital de départ) qui nous permet d’en déduire le premier amortissement, d’où le capital restant
dû en fin de première année, et ainsi de suite.

Années Capital restant Amortissement Intérêts Annuités de Capital restant dû


dû (début de remboursement (fin de période)
période)
N 100000,00 18097,48 5000,00 23097,48 81902,52
N+1 81902,52 19002,35 4095,13 23097,48 62900,17
N+2 62900,17 19952,47 3145,01 23097,48 42947,69
N+3 42947,69 20950,10 2147,38 23097,48 21997,60
N+4 21997,60 21997,60 1099,88 23097,48 0,00
100000,00 15487,40 115487,40

t 0, 05
1. calcul de l’annuité : a = C 0 = 100000 = 23097,48
1 − (1 + t )
−n
1 − 1,05−5
puis on reporte cette valeur sur chaque ligne du tableau (colonne « annuités »)
2. calcul du montant des intérêts : premier intérêt = 5% de 100000 = 5000.
3. calcul du capital remboursé cette année : = annuité – intérêts = 18097,48 (année N)
4. calcul du capital restant dû : = ancien capital restant dû – amortissement = 81902,52 (début N+1)

puis on repart du point 2. pour compléter la deuxième ligne (montant des intérêts année N+1 = 5%
de 81902,52 = 4095,13), et ainsi de suite.

Exercice 30.
On place un capital C0 = 15000 € à intérêts composés au taux annuel t = 5%. Exprimer Cn+1 en fonction de Cn
et de t, calculer le capital possédé au bout de 10 ans et dire au bout de combien de temps on obtiendra le
double du capital de départ.
Cn+1 = (1 + t) × Cn (= 1,05 × Cn) C10 = C0 × 1,0510 = 24433,42 €
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IUT de Saint-Etienne – Département TC –J.F.Ferraris – Math – S1 – Calcul – TDExCorr – Rev2019 – page 8 sur 38
Cn = 2C0 ⇔ 1,05n = 2 ⇔ n = ln2 / ln1,05 ≈ 14,2.
On aura doublé le capital de départ au bout de 14 ans et 3 mois.

Exercice 31.
Une personne souhaite obtenir une somme de 37000 € au 1er octobre 2018. Quelle somme doit-elle placer,
au taux annuel de 5%, le 1er janvier 2014 ?
Entre ces deux dates, il s’écoulera 4 ans et 9 mois. 9 mois / 12 = 0,75 ; donc n = 4,75.
au 1er octobre 2018, on devra avoir C0 × 1,054,75 = 37000 €, soit : C0 = 37000 / 1,054,75 ≈ 29346,25 €.

Exercice 32.
Un capital de 5000 € est déposé à intérêts composés pendant 7 ans.
Déterminer le taux d’intérêt annuel sachant que ce capital a produit 3569 € d’intérêts.
C7 = 8569 et C0 = 5000, donc (1 + t)7 = 8569 / 5000 = 1,7138, soit :
1 + t = 1,71381/7 ≈ 1,08. Le taux annuel vaut 8 %.

Exercice 33.
Vous placez 1000 € le 1er janvier, au taux annuel de 6%, mais vous désirez retirer votre argent au bout de 6
mois. Combien retirerez-vous ?
6 mois = 0,5 année : n = 0,5. On retirera : C0,5 = C0 × 1,060,5 ≈ 1029,56 €

Exercice 34.
Une personne place 75000 € du 15 mai N au 15 septembre N sur un compte rapportant 9,5% l’an en
intérêts simples. Quelle est la valeur acquise à l’issue du placement ?
Entre ces deux dates, il se passe 4 mois. Valeur acquise : C = 75000 × (1 + 9,5%×4/12) = 77375 €

Exercice 35.
Quelle somme doit-on placer sur un compte rapportant à intérêts simples 7,5% l’an pour obtenir 50000 €
dans onze mois ?
Sur une période de 11 mois, n = 11/12.
On a : C0 × (1 + 7,5%×11/12) = 50000 €, soit : C0 = 50000 / 1,06875 ≈ 46783,63 €.

Exercice 36.
Le 1er mars N, 10000 € sont placés au taux annuel de 6%. Quel serait le taux équivalent pour que la même
somme placée le 1er juillet N rapporte autant que la première au 31 décembre N ? (on comptera une année
de 12 mois de 30 jours chacun)
Du 1er mars au 31 décembre, la durée en années est n = 10/12.
La valeur acquise sera donc C = 10000 × 1,0610/12 ≈ 10497,56 €.
Du 1er juillet au 31 décembre, la durée en années est n = 6/12 = 0,5.
On doit trouver t tel que (1 + t)0,5 = 1,049756, soit 1 + t = 1,049756² ≈ 1,1020.
Le taux équivalent est 10,2 %.

Exercice 37.
Une société est débitrice de trois capitaux, au taux d’intérêts simples annuel de 7% :
15000 € à échéance d’un mois, 40000 € à échéance de 2 mois et 55000 € dans 3 mois.
a. Elle souhaite remplacer ces dettes par un capital unique à échéance de 5 mois. Quel doit être le
montant de ce nouveau capital ?
Valeur actuelle de l’ensemble des dettes (aujourd’hui) :
15000 / (1+7%×1/12) + 40000 / (1+7%×2/12) + 55000 / (1+7%×3/12) = 108505,78 €.
Montant équivalent à rembourser dans 5 mois : 108505,78×(1+7%×5/12) = 111670,53 €

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b. Elle souhaite remplacer ces dettes par le remboursement d’un capital de 110000 €. Déterminer la
date d’échéance de ce dernier.
Il faut que 110000 / (1+7%×n/12) = 108505,78. Donc : 1+7%×n/12 = 110000 / 108505,78 = 1,013771,
soit 7%×n/12 = 0,013771, soit n = 2,36 (2 mois et 11 jours)

Exercice 38.
Calculer le taux annuel équivalent au taux mensuel de 1%.
Coefficient mensuel : 1,01. Coefficient annuel : 1,0112 = 1,1268 : 12,68 % annuels
Calculer le taux mensuel équivalent au taux annuel de 8%.
Coefficient annuel : 1,08. Coefficient mensuel : 1,081/12 = 1,006434 : 0,6434 % mensuels

Exercice 39.
On propose à l’acquéreur d’un appareil valant 4000 € de régler 1600 € au comptant, puis 24 mensualités
égales dont la somme est le capital restant dû majoré de 20%.
Quel est le taux d’intérêts simples auquel est accordé ce crédit ?
Le montant de l’intérêt, en intérêts simples, vaut i = C0×t×n (n en années, pour t taux annuel).
Ici, n = 2 (ans) ; C0 = 4000 – 1600 = 2400 ; i = 20%×2400 = 480.
Donc le taux annuel est t = 10% (en intérêts simples, l’intérêt est proportionnel à la durée).

Exercice 40.
Sur un compte rémunéré à 3% d’intérêts annuels, on dépose 2000 € le 01/01/2014, puis 500 € tous les six
mois. Le 01/01/2016, on retire 3000 €. De quelle somme dispose-t-on fin 2018 ?
On peut réfléchir séparément aux différents ajouts ou retraits.
* Les 2000 € de départ auront été placés pendant 5 ans. Ils auront donné fin 2018 :
2000×1,035 = 2318,55
* 500 € sont versés tous les 6 mois, à partir du 01/07/2014. Le premier versement rapporte des
intérêts pendant neuf périodes de 6 mois, le second pendant huit périodes, et ainsi de suite jusqu’à
celui du 01/07/2018 qui rapporte des intérêts pendant une période (et comptons aussi celui du
01/01/2019 : 500 €, qui ne rapporte pas d’intérêts).
Le coefficient multiplicateur sur 6 mois est 1,030,5 = 1,014889.
Au total, nous aurons au 01/01/09 : 500×1,0148899 + 500×1,0148898 + … + 500×1,0148891 + 500, que
l’on peut calculer tel quel ou en utilisant ses connaissances sur les suites géométriques (somme des
10 premiers termes u0 à u9, avec u0 = 500 et q = 1,014889) : 5348,66 €.
* enfin, les 3000 € retirés font perdre non seulement cette somme, mais aussi les intérêts qu’on
aurait pu récolter en 3 ans (du 1er janvier 2016 au 1er janvier 2019), soit 3278,18 €.

Globalement : 2318,55 + 5348,66 - 3278,18 = 4389,03 : somme possédée le 01/01/2019.


On peut aussi calculer ce que l’on possède tout au long du placement, tous les six mois :
solde : ajouts/retraits : solde : ajouts/retraits
début 2014 2000
mi 2014 2529,77831 500 début 2017 2209,36445 500
début 2015 3067,44458 500 mi 2017 2742,26002 500
mi 2015 3613,11624 500 début 2018 3283,08996 500
début 2016 1166,91249 -2500 mi 2018 3831,9724 500
mi 2016 1684,28684 500 début 2019 4389,02724 500
À partir de mi-2014, le solde de la fin du semestre S est le produit du solde précédent par le coefficient
semestriel (1,014889), plus la somme déposée en fin de semestre S.

Exercice 41.

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Une société emprunte 200000 € le 1er mai N pour financer un investissement, au taux annuel net de 8%.
Présenter le tableau d’amortissement de l’emprunt, en amortissements annuels constants, sur 4 ans.
On peut dresser un tableau d’amortissement « de principe », découpant la période de 4 ans en
quatre périodes de remboursement équivalentes :
Capital restant Capital restant
Annuités de
Années dû (début de Amortissement Intérêts dû (fin de
remboursement
période) période)
N 200000 50000 16000 66000 150000
N+1 150000 50000 12000 62000 100000
N+2 100000 50000 8000 58000 50000
N+3 50000 50000 4000 54000 0
200000 40000 240000
Remarque importante, non exigible en devoir de mathématiques :
Cependant, le tableau d’amortissement tel qu’il sera réellement fourni par une banque ne sera pas
aussi simple : il prendra en compte le fait que l’année N n’est pas à compter comme une année
complète (de mai à décembre : 2/3 d’année), ce qui implique que l’emprunteur n’a pas à rembourser
la totalité d’un amortissement, la première année, mais seulement les deux tiers. La durée de
remboursement étant prévue sur quatre ans, l’intervalle correspondant va du 1er mai N au 1er mai
N+4, ce qui rajoutera un cinquième paiement en année N+4 pour le tiers d’un amortissement (celui
qui n’avait pas été compté en année N) – idem pour les intérêts :
Capital restant Capital restant
Annuités de
Années dû (début de Amortissement Intérêts dû (fin de
remboursement
période) période)
N 200000 33333,33 10666,67 44000 166666,67
N+1 166666,67 50000 13333,33 63333,33 116666,67
N+2 116666,67 50000 9333,33 59333,33 66666,67
N+3 66666,67 50000 5333,33 55333,33 16666,67
N+4 16666,67 16666,67 444,44 17111,11 0
200000 39111,11 239111,11
er
Le remboursement se fait sur 4 ans, mais débute un 1 mai. Il touche donc cinq années civiles, cinq
exercices comptables.
En amortissements constants sur 4 ans, l’amortissement d’une année est le quart du capital
emprunté : 50000 €, ce qui se retrouve dans le tableau pour les lignes correspondant aux années
complètes de remboursement. Les années N et N+4 doivent cumuler 50000 € d’amortissement, au
prorata de la durée de remboursement qu’elles représentent : le remboursement couvre les deux
tiers de l’année N et le tiers de l’année N+4, soit un capital de 33333,33 € amorti en N et de 16666,67
€ amorti en N+4.
Les intérêts, quant à eux, représentent 8% du capital restant dû en début de période, là aussi
comptés au prorata de la durée incluse (pour N et N+4).

Exercice 42.
Une société emprunte 150000 € le 1er mai N pour financer un investissement, au taux annuel net de 8%.
a. Présenter le tableau d’amortissement de l’emprunt, en annuités constantes, sur 5 ans.
On peut dresser un tableau d’amortissement « de principe », découpant la période de 5 ans en cinq
périodes de remboursement équivalentes :

Capital restant dû Annuités de Capital restant dû


Années Amortissement Intérêts
(début de période) remboursement (fin de période)

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N 150000 25568,47 12000 37568,47 124431,53
N+1 124431,53 27613,95 9954,52 37568,47 96817,58
N+2 96817,58 29823,06 7745,41 37568,47 66994,52
N+3 66994,52 32208,91 5359,56 37568,47 34785,61
N+4 34785,61 34785,62 2782,85 37568,47 0
150000,01 37842,34 187842,35
Remarque importante, non exigible en devoir de mathématiques :
Cependant, le tableau d’amortissement tel qu’il sera réellement fourni par une banque ne sera pas
aussi simple : il prendra en compte le fait que N n’est pas à compter comme une année complète (de
mai à décembre : 2/3 d’année), ce qui implique que l’emprunteur n’a pas à rembourser en N la
totalité d’un amortissement, mais seulement les deux tiers. La durée de remboursement étant
prévue sur cinq ans, l’intervalle correspondant va du 1er mai N au 1er mai N+5, ce qui rajoutera un
sixième paiement en N+5 pour le tiers d’un amortissement (non compté en N).
Deuxième difficulté : les années N et N+5 étant incomplètes, il est difficile d’interpréter la formule de
calcul d’une annuité constante, qui n’est définie que pour une année entière. Nous pouvons
envisager de passer par le calcul de mensualités constantes, ce qui se fait dans la pratique, mais qui
donnerait ici un tableau trop long à réaliser ; nous pouvons aussi envisager de calculer l’annuité par
la formule du cours (37568,47 €) et de n’en compter que deux tiers pour N (25045,65 €). Ce second
choix s’accompagne d’un calcul des intérêts à rembourser qui tient compte de cette durée de deux
tiers d’une année, intérêts que 150000 € auraient rapportés dans cette période :
i(N) = 150000×1,082/3 – 150000 = 7896,96.
Enfin, pour N+5, nous ajusterons le dernier amortissement à 11455,01 € afin que le capital final
restant dû soit bien nul.
Capital restant
Capital restant dû Annuités de
Années Amortissement Intérêts dû (fin de
(début de période) remboursement
période)
N 150000,00 17148,69 7896,96 25045,65 132851,31
N+1 132851,31 26940,37 10628,10 37568,47 105910,95
N+2 105910,95 29095,59 8472,88 37568,47 76815,35
N+3 76815,35 31423,24 6145,23 37568,47 45392,11
N+4 45392,11 33937,10 3631,37 37568,47 11455,01
N+5 11455,01 11455,01 1067,81 12522,82 0,00
150000,00 37842,35 187842,35

b. Si le remboursement s’effectuait en mensualités constantes sur 5 ans (60 mois), à combien se


monterait une mensualité ? Quel serait le capital restant dû au bout d’un an ?
Coefficient mensuel : 1,081/12 = 1,006434
t 0,006434
Mensualité : m = C 0 = 150000 ≈ 3021,46 €
1 − (1 + t )
−n
1 − 1,006434 −60
Dans le document de cours, en fin de page 12, on donne une formule permettant de calculer la
somme des amortissements réalisés pendant k périodes depuis le début du remboursement :
(1 + t )
k
−1
Ak = A1
t
Il nous faut calculer le capital A1 amorti le premier mois : différence entre la première mensualité et
le premier intérêt. A1 = 3021,46 – 0,006434×150000 = 2056,36.

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IUT de Saint-Etienne – Département TC –J.F.Ferraris – Math – S1 – Calcul – TDExCorr – Rev2019 – page 12 sur 38
1,00643412 − 1
Ici, le capital amorti la première année vaut A12 = 2056,36 × ≈ 25568,54 .
0,006434
Le capital restant dû est donc 150000 – 25568,54 = 124431,46 €.

Exercice 43.
Un groupement d’agriculteurs décide de la construction d’un silo. Pour cela, 60000 € sont nécessaires. Ce
groupement va en financer 20% mais doit emprunter le reste, au taux de 7% sur 8 ans, remboursable par
annuités constantes.
Calculer l’annuité de remboursement et le coût de l’emprunt (montant total des intérêts).
Le groupement emprunte 80% de 60000 €, soit 48000 €.
t 0, 07
n = 8 ans et t = 7% (annuel). L’annuité est : a = C 0 = 48000 ≈ 8038,45 €
1 − (1 + t )
−n
1 − 1,07−8
Coût total du prêt : a×n – C0 = 16307,60 €.

Exercice 44.
A l’occasion de l’achat d’un véhicule, un de vos clients envisage de vous emprunter une somme de 8000 €,
à rembourser par mensualités constantes. Vous pouvez lui proposer de vous rembourser en 3 ans au taux
annuel net (TEG + assurance) de 6,55 %.
a. Calculer le montant de la mensualité correspondante, en déduire le coût total du prêt.
Le cours nous donne la formule de calcul d’une annuité, dans le cas des annuités constantes :
t
a = C0 , où n est le nombre d’années et t le taux d’intérêts annuel.
1 − (1 + t )
−n

Nous devons l’utiliser, mais s’agissant d’une mensualité, nous devrons obtenir le taux mensuel t et
exprimer n en mois.
Taux annuel : 6,55 %. Coefficient annuel : 1,0655.
Coefficient mensuel : 1,06551/12 = 1,005301015. Taux mensuel : 0,005301015.
t 0,005301015
Mensualité : m = C 0 = 8000 ≈ 244,69 €
1 − (1 + t )
−n
1 − 1,005301015−36
Le coût total du prêt est la différence entre ce que l’on emprunte et ce que l’on rembourse :
Coût = 36 × 244,69 – 8000 = 808,84 €.

b. Dresser et compléter les deux premières lignes du tableau d’amortissement du prêt.


Capital restant dû Capital restant dû
mois Amortissement Intérêt Mensualité
(début de période) (fin de période)
M 8000 202,28 42,41 244,69 7797,72
M+1 7797,72 203,35 41,34 244,69 7594,37

Dans l’ordre :
Ligne « mois M » : On place le capital emprunté : 8000 ; on place les mensualités : 244,69.
On calcule le premier intérêt : taux mensuel × 8000 = 42,41
On calcule le capital amorti : mensualité – intérêts = 202,28
On en déduit le capital restant dû : 8000 – 202,28 = 7797,72 qui est ainsi
le capital restant dû en début de mois M+1.

Ligne « mois M+1 » : On calcule l’intérêt : taux mensuel × 7797,72 = 41,34


On calcule le capital amorti : mensualité – intérêts = 203,35
On en déduit le capital restant dû : 7797,72 – 203,35 = 7594,37

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c. Quel est le taux équivalent pour une durée de remboursement de 4 ans ? Quelle serait la nouvelle
mensualité ?
Il s’agit, en 4 ans, d’atteindre la même valeur acquise que celle qu’on aurait pu calculer
précédemment : 8000 € × 1,06553 = 9677,21 €.
En 4 ans : 8000×(1+v)4 = 9677,21 ⇔ (1+v)4 = 1,20965, soit v = 1,209651/4 – 1 = 0,048733 = 4,8733 %.
Coefficient mensuel : 1,0487331/12 = 1,0039731. Taux mensuel : 0,0039731.
t 0,0039731
Nouvelle mensualité : m = C 0 = 8000 ≈ 183,39 €
1 − (1 + t )
−n
1 − 1,0039731−48

d. Votre client trouve les mensualités (question a.) trop élevées et souhaite les voir abaissées en-dessous de
200 €. Vous lui proposez un remboursement sur 4 ans, mais en élevant de deux points le taux d’intérêts
annuel. Est-ce que cela répond à ses attentes ?
On propose donc un remboursement sur 48 mois au taux annuel de 8,55 %.
Le taux mensuel t correspondant doit être calculé :
Taux annuel : 8,55 %. Coefficient annuel : 1,0855.
Coefficient mensuel : 1,08551/12 = 1,00686. Taux mensuel : 0,00686.
t 0,00686
Nouvelle mensualité : m = C 0 = 8000 ≈ 196,18 €
1 − (1 + t )
−n
1 − 1,00686−48
Cela répond aux attentes du client.

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3 Méthodes du premier degré
Exercice 45.
Un groupement de commerçants planifie ses dépenses promotionnelles au jour le jour, sur une période
d’un an. Il sait qu’au début de l’année, une dépense de 180 € par semaine suffit, mais qu’à la fin de l’année
il faudra dépenser 400 € par semaine. Pour l’année, il dispose d’un budget de 14000 €. Pour des raisons
simplificatrices, nous considérerons des dépenses régulières : 180 € par semaine pendant une certaine
période, puis 400 € par semaine pour le reste de l’année.
Notre objectif est de déterminer à quel moment il faut passer à une dépense de 400 €.
1) Résolution par une équation unique
La mise en équation d’un problème débute par la définition de sa ou de ses variables.
Plutôt que risquer de se ″perdre″ dans l’énoncé, on s’orientera vers la question posée :
« …à quel moment… ».
Nommons x la durée pendant laquelle le groupement dépensera 180 €, en semaines.
Ensuite, nous devons écrire, en fonction de cette (ou de ces) variable, toute grandeur ou contrainte
apparaissant dans l’énoncé.
a. Ecrire en fonction de x la dépense totale sur la première partie de l’année.
1ère partie de l’année : dépense totale = d1 = 180x
b. Ecrire en fonction de x la dépense totale sur la deuxième partie de l’année.
2ème partie de l’année : dépense totale = d2 = 400(52 – x)
c. Ecrire alors en fonction de x la contrainte liée au budget de 14000 €. 180x + 400(52 – x) = 14000
d. L’équation vient d’être posée, il suffit de la résoudre puis de conclure.
180x + 20800 – 400x = 14000 ⇔ -220x = -6800 ⇔ 220x = 6800
x = 6800/220 = 30,91 semaines
2) Résolution par un système – représentation graphique
On peut voir dans un énoncé deux quantités évoluant conjointement.
Ici, la dépense totale (notons-la y) augmente avec le nombre de semaines écoulées (notons-le x).
Nous pouvons essayer d’exprimer l’une en fonction de l’autre et pourquoi pas visualiser
graphiquement cette relation.
Attention : ce qu’on nomme x ici n’est pas ce qu’on nommait x dans les questions précédentes !
a. Ecrire en fonction de x la dépense totale y1 lorsqu’on dépense 180 € par semaine, sachant qu’au
début de l’année cette dépense est nulle.
y1 = 180x
b. Ecrire en fonction de x la dépense totale y2 lorsqu’on dépense 400 € par semaine, sachant qu’à la
fin de l’année cette dépense atteint 14000 €.
y2 = 400x + b et 14000 = 400×52 + b, donc b = -6800
c. Déterminer la valeur de x qui rend y1 et y2 égales.
 y = 180 x ( E1 )
 180x = 400x – 6800 x = 6800/220 = 30,91 semaines
 y = 400 x − 6800 ( E2 )
d. Représenter graphiquement (page suivante) les droites D1 et D2 dont les équations expriment y1 et
y2, puis repérer sur ce graphique la solution du système que vous venez de résoudre.

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Exercice 46.
Développer, réduire et ordonner les expressions ci-dessous, puis dire (pour les points a. et e.) pour quelle
valeur de x elles s’annulent et donner leur sens de variation.
a. 4(1 - x) + 5(2 + 3x) = 4 – 4x + 10 + 15x = 11x + 14, s’annule pour x = -14/11.
Le coefficient de x vaut 11 ; il est positif, donc 11x + 14 augmente avec x.
b. -(b - a) - (c - b) - (a - c) = -b + a – c + b – a + c = 0
c. (x + y)z + 2(y + z)x + 3(z + x)y = xz + yz + 2xy + 2xz + 3yz + 3xy = 5xy + 4yz + 3xz
d. 3(a - b + 3) - (b - 3)(a - 3) = 3a – 3b + 9 – ab + 3a + 3b – 9 = 6a – ab = a(6 – b)
e. -2(3 - 5x) + 6(-2x + 1) = -6 + 10x – 12x + 6 = -2x, s’annule pour x = 0.
Le coefficient de x vaut -2 ; il est négatif, donc -2x diminue lorsque x augmente.
f. -(m - 2 + 3p) + 2m - 5 - 6p - (-1 + 4 - 10p) = -m + 2 – 3p + 2m – 5 – 6p + 1 – 4 + 10p = m + p – 6

Exercice 47.
Compléter le tableau ci-dessous en traçant, dans chacune des neuf cases, une droite d’équation
y = ax + b qui convienne.

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Exercice 48.
Un club scolaire a projeté une excursion en bus dans un parc naturel. La location d’un bus pouvant
transporter au maximum 45 personnes coûtera 600 € et les billets d’entrée coûtent 30 € chacun. Si le club
facture l’excursion 50 € à chaque participant, combien de personnes, au moins, doivent s’inscrire à
l’excursion pour que tous les frais soient couverts ?
Soit x le nombre de personnes inscrites. Frais : 30x + 600 ; recettes : 50x.
50x ≥ 30x + 600 ⇔ 20x ≥ 600 ⇔ x ≥ 30
Il faut qu’au moins 30 personnes s’inscrivent.
Exercice 49.
Les deux annonces suivantes ont été publiées :
IMMEUBLE A IMMEUBLE B
espace disponible pour des bureaux espace disponible pour des bureaux

60 - 70 mètres carrés : 40 - 130 mètres carrés :


420 €/mois 90 €/m²/an

100 - 120 mètres carrés :


800 €/mois
Pour quelles surfaces l’immeuble A revient-il plus cher que l’immeuble B ? (résolution par le calcul et
illustration graphique)
Entre 60 et 70 m², le coût « A » est à l’année 12×420 = 5040€ et le coût « B » annuel minimal est
60×90 = 5400€. B est donc plus cher que A.
Entre 100 et 120 m², les choses sont différentes. Le coût « A » annuel est 12×800 = 9600€, tandis que
le coût « B » pour une surface x m² est 90x. 90x < 9600 ⇔ x < 106,7 environ.
A revient plus cher que B uniquement pour des espaces de 100 à 106,7 m².

Ci-dessous : représentation graphique des coûts mensuels en fonction de la surface pour les
immeubles A (en bleu) et B (en rouge). L’équation de la droite rouge est y = 7,5x, car 90€/m²/an
correspondent à 7,5€/m²/mois.

Exercice 50.
Une entreprise vend un article au prix de 8€ et à ce tarif elle en vend 25 par jour. Le premier jour, elle a un
stock de 10000 articles à écouler ; au bout d’un certain nombre de jours, elle organise une promotion sur
cet article, afin d’accélérer les ventes : au prix de 5€, elle en vend 40 par jour. Le 300e jour, tout le stock de
départ a été vendu.
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Déterminer graphiquement, puis par le calcul, à quel jour la promotion a débuté. Calculer alors le chiffre
d’affaires total réalisé.
On mettra en abscisses le nombre de jours de ventes depuis le début et en ordonnées le nombre total
d’articles vendus.
Soit x le jour considéré, entre 1 et 300, et y le nombre total d’articles vendus depuis le début jusqu’au
jour x. Le début de la vente se fait à un rythme constant de 25 articles par jour, dont la
représentation graphique est donc une droite (contenant l’origine puisque pour x = 0, y = 0) ;
équation de cette droite : y = 25x. La fin de la vente se fait aussi à un rythme constant, donc à la
manière d’une droite (y = ax + b avec a = 40), et l’information chiffrée est ici : pour x = 300, y = 10000.
Utilisant ces valeur de a, x et y, on trouve celle de b : -2000. Équation de cette droite : y = 40x – 2000.

Exercice 51. Résoudre


2 x − y = 8 2 x − ( 7 − x ) = 8  3 x = 15 x = 5
a.  ⇔  ⇔  ⇔  (substitution)
 x+ y =7  y =7− x y = 7− x y = 2
 4x + y = 2  y = −4 x + 2  y = −4 x + 2  y = −4 x + 2  y = −4
b.  ⇔  ⇔  ⇔  ⇔  (ident.)
6 x − y = 13  y = 6 x − 13 6 x − 13 = −4 x + 2  10 x = 15  x = 1,5
2 x + 7 y = 14  2 x + 7 y = 14 2 x + 7 y = 14 x = 7
c.  ⇔  ⇔  ⇔  (combinaison linéaire)
 3 y − x = −7 (2)×2 6 y − 2 x = −14 (1 )+ (2)  13 y = 0 y = 0
 2 x − y = 8 (1)×3 6 x − 3 y = 24
d.  ⇔  impossible
6 x − 3 y = 20 6 x − 3 y = 20
Exercice 52.
Un particulier a fait intervenir chez lui un tapissier et un carreleur, sur deux jours. Le premier jour, le
carreleur a posé 10 m² et le tapissier 36 m². Le deuxième jour, le carreleur a posé 30 m² et le tapissier 52
m². Le montant des factures additionnées est 2520 € et le deuxième jour a coûté deux fois plus cher que le
premier. Quels sont les tarifs au m² du carreleur et du tapissier ?
Soit x le prix au m² du carreleur et y celui du tapissier. Les indications séparées sur les deux jours
donnent le système de deux équations suivant :
 10 x + 36 y = 840 10 x + 36 y = 840  x = 30
 ⇔  ⇔ 
30 x + 52 y = 1680 L2 ← 3L1 − L2  56 y = 840  y = 15

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Exercice 53. Résoudre
 2x + 4 y + z = 5 2 x + 4 y + z = 5 2 x + 4 y + z = 5  x = 1,5
   
a.  x + 6 y − 2 z = −6 L2 ← 2 L2 − L1 ⇔  8 y − 5 z = −17 ⇔  8 y − 5 z = −17 ⇔  y = −0,25 (Gauss)
 x − 2 y + z = 5 L ← 2L − L  −8 y + z = 5 L ← L + L  −4 z = −12  z =3
 3 3 1  3 3 2  
2 x + y + z = 2  y = 2 − 2x − z  y = 2 − 2x − z
  
b.  x + 2 y + z = 4 ⇔  z = 4 − x − 2 y ⇔  z = 4 − x − 2 ( 2 − 2 x − z )
 x + y + 2z = 8 x + y + 2z = 8  x + y + 2z = 8
  
 y = 2 − 2x − z  y =2+ x  y = 0,5
  
⇔  z = −3 x ⇔  z = −3 x ⇔  z = 4,5 (substitution)
x + y + 2z = 8  x + 2 + x − 6x = 8  x = −1,5
  
 x + 4 y − z = −5  x + 4 y − z = −5  x + 4 y − z = −5  x =2
    (Gauss)
c. 2 x − 5 y + 3 z = 18 L2 ← L2 − 2 L1 ⇔ −13 y + 5 z = 28 ⇔ −13 y + 5 z = 28 ⇔  y = −1
 3 x − y + z = 10 L ← L − 3 L −13 y + 4 z = 25 L ← L − L  z=3  z =3
 3 3 1  3 2 3  

4 Programmation linéaire
Exercice 54. TD4.1 : Système de contraintes
a. Que sont ici les variables ?
x : nombre de lots de bouteilles d’1,5 litre ; y : nombre de lots de bouteilles de 0,5 litre
b. Sur quelles grandeurs l’énoncé pose-t-il des contraintes ?
Temps maximal passé dans chaque atelier
c. Pour ces quantités produites variables x et y, comment exprimer le temps passé dans l'atelier 1 ?
x fois 3h + y fois 1h = 3x + y
d. Faire de même pour les ateliers 2 et 3
atelier 2 : 3x + 2y ; atelier 3 : x + 2y
e. Récapituler l'ensemble des contraintes imposées aux quantités x et y dans un système unique, où
chaque inéquation sera écrite sous sa forme réduite.
 3 x + y ≤ 68  y ≤ −3 x + 68  y ≤ −3 x + 68
  
3 x + 2 y ≤ 88 ⇔ 2 y ≤ −3 x + 88 ⇔  y ≤ −1, 5 x + 44
 x + 2 y ≤ 76  2 y ≤ − x + 76  y ≤ −0, 5 x + 38
  
Exercice 55. TD4.2 : Polygone des contraintes
a. Représenter ci-dessous, dans un repère orthogonal, les
droites issues des inéquations du système de contraintes
obtenu au TD4.1 : on légendera correctement les axes du
repère ainsi que les droites tracées
b. Donner les coordonnées des sommets de ce polygone.

c. L'entreprise peut-elle produire 5 lots de 100 bouteilles de 1,5


L et 15 lots de 0,5 L ?
Voir le point E de la figure. Ce dernier se trouvant dans la
zone solution du système de contraintes, la production
proposée respecte les contraintes. Réponse : oui

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d. L'entreprise peut-elle produire 20 lots de 100 bouteilles de 1,5 L et 20 lots de 0,5 L ?
Voir le point F de la figure. Ce dernier se trouvant hors de la zone solution du système de contraintes,
la production proposée ne respecte pas les contraintes. Réponse : non
Exercice 56. TD4.3 : Fonction objectif, droites d'iso-profit
On appelle C(x, y) le chiffre d'affaires réalisé par la vente de x lots de 100 bouteilles de 1,5 L et de y lots
de 100 bouteilles de 0,5 L.
C sera à optimiser : c'est notre fonction objectif.
a. Calculer C(5, 15) puis C(20, 20).
C(5, 15) = 5×80 + 15×30 = 850 € ; C(20, 20) = 20×80 + 20×30 = 2200 €
b. Pour en simplifier l'écriture, on notera C le chiffre d'affaires défini ci-
dessus.
Exprimer C en fonction de x et y. C = 80x + 30y
Mettre cette expression sous la forme de l'équation réduite d'une
droite DC. En divisant par 30 : y = -8/3.x + C/30
c. Tracer sur le graphique du TD4.2, les droites D1200 et D2400.
D1200 : y = -8/3.x + 40 ; D2400 : y = -8/3.x + 80 (voir graphique ci-
contre)
d. Répondre graphiquement aux questions suivantes :
Existe-t-il des productions réalisables - couples (x, y) - donnant un
chiffre d'affaires de 1200 € ?
Certains points de cette droite sont à l’intérieur de la zone solution, donc : oui.
Existe-t-il des productions réalisables - couples (x, y) - donnant un chiffre d'affaires de 2400 € ?
Tous les points de cette droite sont à l’extérieur de la zone solution, donc : non.
e. La droite d'iso-profit maximisant le chiffre d'affaires est celle qui, tout en possédant au moins un point
commun avec l'intérieur du polygone des contraintes ou avec le polygone lui-même, possède la plus
grande ordonnée à l'origine possible. Trouver cette droite, graphiquement.
Toutes les droites d’iso-profit sont parallèles (même pente : -8/3) ;
C maxi ⇔ C/30 maxi (ordonnée à l’origine) ⇔ DC la plus haute
On recherche la droite DC la plus haute encore en contact avec la zone solution : c’est celle qui
contient le point C(16 ; 20) de cette zone.
f. Récapituler :
Il faut produire 16 lots de bouteilles d’1,5 L et 20 lots de bouteilles de 0,5 L.
Chiffre d’affaires maximal correspondant : C = 16×80€ + 20×30€ = 1880 €
Exercice 57.
Une entreprise fabrique deux produits A et B. Le produit A nécessite 2 heures de travail sur la machine M, 3
heures de main d'œuvre et 3 kg de matière première. Le produit B nécessite 1 heure de travail sur la
machine M, 1 heure de main d'œuvre et 3 kg de matière première. Le produit A rapporte un bénéfice de 80
euros, le produit B de 40 euros.
Sachant que l'entreprise ne dispose que de 800 heures de la machine M par mois, 900 heures de main
d'œuvre et 1500 kg de matière première, déterminer les quantités des produits A et B qu'elle doit fabriquer
par mois afin de réaliser un bénéfice mensuel maximum. Quel est alors ce bénéfice ?
Résumons l’énoncé :
machine main d’œuvre mat. première bénéfice
par produit A : 2h 3h 3 kg 80 €
par produit B : 1h 1h 3 kg 40 €
contrainte par mois : ≤ 800 h ≤ 900 h ≤ 1500 kg

* Les variables sont (question posée) : x = quantité de produit A ; y = quantité de produit B


* Pour produire x produits A PLUS y produits B, les contraintes sont :

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 2 x + y ≤ 800  y ≤ −2 x + 800  y ≤ −2 x + 800
  
 3 x + y ≤ 900 ⇔  y ≤ −3 x + 900 ⇔  y ≤ −3 x + 900
3 x + 3 y ≤ 1500 3 y ≤ −3 x + 1500  y ≤ − x + 500
  
On trouve page suivante les trois droites correspondantes (en vert), ainsi que la zone solution du
système, hachurée, répondant aux trois inégalités imposées dans le système.

* La fonction objectif, à optimiser, est ici le bénéfice, qu’on note F.


Pour la vente de x produits A PLUS y produits B, le bénéfice vaut : F = 80x + 40y.
La forme réduite de cette expression est : y = -2x + F/40.
Elle représente une famille d’une infinité de droites (F est a priori un réel quelconque), toutes
parallèles entre elles (pente = -2).
Chaque droite est associée à un bénéfice F donné. Dans cette famille, plus la droite est haute, plus le
bénéfice est important (« F est plus haut » équivaut à « l’ordonnée à l’origine est plus grande »). Il
faudra donc trouver la plus haute droite possible.

Procédons graphiquement.
Prenons par exemple F = 20000 €, donnant y = -2x + 500 (voir droite D5 en rouge).
Cette droite possède des points à l’intérieur de la zone solution ; on voit que l’on peut trouver une
droite plus haute qui en possède encore.
À partir de D5, remontons parallèlement jusqu’à ne plus être en contact avec la zone solution : on se
retrouve en D7, dont le seul point intéressant est le point d’intersection de D2 et D3.

Coordonnées de ce point :
-3x + 900 = -x + 500 ssi 2x = 400 ssi x = 200 ; y = -x + 500 = 300

Il faut vendre 200 produits A et 300 produits B pour avoir le meilleur bénéfice possible.
Ce dernier vaut : F = 80x + 40y = 28000 €

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Exercice 58. .
Pour fleurir un parc, il faut au minimum : 1200 jacinthes, 3200 tulipes et 3000 narcisses.
Deux pépiniéristes proposent : * l'un le lot A : 30 jacinthes, 40 tulipes et 30 narcisses, pour 75 €
* l'autre le lot B : 10 jacinthes, 40 tulipes et 50 narcisses, pour 60 €
Combien de lots A et de lots B doit-on acheter pour que la dépense soit minimale ?
Quelle est alors cette dépense ?

Exercice 59.
La société DevS1 commercialise deux types de coffres métalliques, qu'elle doit faire transporter par camion
de son site de production vers son site de vente. Un coffre de type A a un volume de 0,2 m³ et pèse 80kg ;
un coffre de type B a un volume de 0,5 m³ et pèse 120kg. Un camion du transporteur a une capacité de 20
m³ et de 6,24 tonnes. Ce transporteur facture à DevS1 10€ par coffre A et 15€ par coffre B transporté, alors
qu'un coffre A vendu rapporte 35€ à DevS1 et qu'un coffre B lui rapporte 55€.
L'objectif est ici de connaître les nombres de coffres A et B à charger dans un camion pour que le bénéfice
réalisé par DevS1 soit optimisé.
1) Contraintes
a. Exprimer en fonction des nombres de coffres x et y la contrainte de volume d'un camion.
b. Exprimer en fonction des nombres de coffres x et y la contrainte de charge d'un camion.
 y ≤ −0, 4 x + 40

c. Montrer que ces deux contraintes peuvent se résumer au système suivant :  2
 y < − 3 x + 52
d. Que sait-on de plus sur la nature des nombres x et y ?

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e. Représenter graphiquement les solutions (zone hachurée) de ce système.
échelles : 1 cm pour 10 coffres A, 1 cm pour 5 coffres B.

2) Fonction objectif : le bénéfice


a. Exprimer le bénéfice B réalisé par DevS1 lors du transport de x coffres A et y coffres B.
B
b. Montrer que, sous forme réduite, l'expression devient : y = −0, 625 x +
40
c. Tracer sur votre graphique la droite correspondant à un bénéfice de 800€.
d. La droite de bénéfice optimale est-elle la plus haute ou la plus basse possible ? Pourquoi ?
e. Tracer cette droite, donnant le meilleur bénéfice possible. Expliquer.
f. Combien de coffres de chaque type faut-il placer dans un camion pour optimiser le bénéfice ?
g. Que vaut alors ce bénéfice ?
h. Vérifier que cette valeur concorde avec l'ordonnée à l'origine de votre droite.

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5 Polynômes du second degré
Exercice 60.
Etudiez le signe des trinômes suivants :
a. x² - 2x – 3
2 − 16 2 + 16
∆ = 4 + 12 = 16. Deux racines réelles : = −1 et =3.
2 2
x² - 2x - 3 est négatif ssi x ∈ [-1 ; 3].
b. -4x² + 11x – 8
∆ = 121 - 128 = -7. Pas de racine réelle, le polynôme est strictement négatif pour tout réel x.
c. -2x² + 4x – 2
−4
∆ = 16 - 16 = 0. Une racine réelle : =1.
−4
-2x² + 4x - 2 est négatif pour tout x réel et ne s’annule que lorsque x = 1.
Exercice 61.
Résoudre les inéquations suivantes :
a. 5x² - 3x - 2 ≤ 0
3 − 49 3 = 49
∆ = 9 + 40 = 49. Deux racines réelles : = −0,4 et =1.
10 10
5x² - 3x - 2 est négatif ssi x ∈ [-0,4 ; 1].
b. 2x² - 11x + 12 < 7 équivaut à 2x² - 11x + 5 < 0.
11 − 81 11 + 81
∆ = 121 - 40 = 81. Deux racines réelles : = 0,5 et =5.
4 4
2x² - 11x + 5 est strictement négatif ssi x ∈ ]0,5 ; 5[.
c. -x² - 5x - 6 ≥ 0
5− 1 5+ 1
∆ = 25 - 24 = 1. Deux racines réelles : = −2 et = −3 .
−2 −2
-x² - 5x - 6 est positif ssi x ∈ [-3 ; -2].
d. -3x² + 2x -1 ≥ 0
∆ = 4 - 12 = -8. Pas de racine réelle, le polynôme est strictement négatif pour tout réel x.
e. x² - 1 ≤ 0 x² ≤ 1 ssi x ∈ [-1 ; 1].
f. 3x² - 7x – 1 > 5 équivaut à 3x² - 7x - 6 > 0.
7 − 121 −2 7 + 121
∆ = 49 + 72 = 121. Deux racines réelles : = et =3.
6 3 6
−2
3x² - 7x - 6 est strictement positif ssi x ∈ ]-∞ ; [ ∪ ]3 ; +∞[.
3

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Exercice 62.
Un surveillant de plage doit délimiter une aire de baignade rectangulaire
avec une corde-bouée de 360 m. La corde sera disposée sur trois côtés
du rectangle. Quelles dimensions faudra-t-il donner à ce rectangle pour
que l'aire de baignade soit la plus grande possible ?

La question demande de déterminer les dimensions du rectangle : ce


sont donc nos variables ; soit x sa largeur et y sa longueur. Une contrainte s’impose ici, (C) : 2x + y = 360.
Notre fonction objectif (ce qui est à optimiser) est l’aire du rectangle : A = xy.
Sachant (C), A peut s’écrire uniquement en fonction de x : A = x(360 – 2x).
En développant, on remarque que A est un polynôme du second degré en x : A = -2x² + 360x
− b −360
Son premier coefficient est négatif, A admet donc un maximum pour x = = = 90.
2a −4
Conclusion : pour que l’aire de baignade soit maximale, il faut former un rectangle de largeur 90 m et de
longueur 180 m (puisque y = 360 – 2x).
Exercice 63.
Une entreprise d'exploitation de bois compare ses coûts de production et ses recettes. En notant x la
quantité produite et vendue, exprimée en m³, le gestionnaire a établi les deux formules suivantes :
coûts de production : C(x) = 0,05x² - 10x + 16500 recettes : R( x) = 60x
Sachant que le bénéfice est la différence entre les recettes et les coûts, dire pour quelles quantités
produites ce bénéfice est positif, puis pour laquelle il est maximal.
Bénéfice : B(x) = R(x) – C(x) = -0,05x² + 70x – 16500
Son premier coefficient est négatif, donc B(x) est positif si x est choisi entre ses racines (si elles existent).
∆ = 4900 – 3300 = 1600. Deux racines réelles : 1100 et 300.
Le bénéfice est positif pour des quantités comprises entre 300 et 1100 m³.
−b −70
Il est maximal pour x = = = 700 m³.
2a −0,1
Exercice 64.
La production journalière de téléviseurs et de chaînes stéréo, fabriqués par une firme électronique, est
donnée par la relation : S² + 3S + 5 T = 130 où T et S désignent respectivement les nombres de téléviseurs
et de chaînes stéréo produits.
a. Déterminer le nombre maximum de téléviseurs qui peuvent être produits chaque jour; même question
pour les chaînes stéréo.
S² + 3S + 5T augmente avec S et avec T.
On produira le plus grand nombre de téléviseurs si S = 0. Ainsi : 5T = 130, soit T = 26.
Le plus grand nombre de téléviseurs que l’on peut produire est 26.
On produira le plus grand nombre de chaînes si T = 0. Ainsi : S² + 3S = 130, soit :
S² + 3S – 130 = 0. ∆ = 9 + 520 = 529. Racines réelles : -13 et 10.
Le plus grand nombre de chaînes que l’on peut produire est 10.
b. Quel est le nombre de téléviseurs produits lorsque sept chaînes stéréo sont fabriquées ?
Lorsque S = 7, [S² + 3S + 5T = 130] devient [70 + 5T = 130], soit T = 12.
Lorsque sept chaînes stéréo sont fabriquées, on peut fabriquer 12 téléviseurs.
c. Quel est le nombre de chaînes stéréo produites lorsque dix-huit téléviseurs sont fabriqués ?
Lorsque T = 18, [S² + 3S + 5T = 130] devient [S² + 3S + 90 = 130], soit S² + 3S – 40 = 0.
∆ = 9 + 160 = 169. Racines réelles : -8 et 5.
Lorsque dix-huit téléviseurs sont fabriqués, on peut fabriquer 5 chaînes stéréo.

Exercice 65.
Une société produit des lampes halogènes et les revend à un grossiste par lots mensuels.
Elle désire connaître la quantité mensuelle à produire et vendre pour que son bénéfice soit maximal.
On appellera x une quantité mensuelle produite et vendue, comprise entre 0 et 1500 unités.
Coûts de production : * 6 euros par lampe (matériaux, électricité, usure machines, etc.)
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* frais fixes mensuels de 2400 euros (locaux, salaires, etc.)
Prix de vente à l'unité : 20 euros, moins x/100 (plus elle en vend, moins elle vend cher)
Pour quelles quantités a-t-on un bénéfice ? Pour quelle quantité a-t-on un bénéfice maximal ? Combien
vaut ce bénéfice ? Coïncide-t-il avec un CA maximal ?
Variable : x : quantité mensuelle produite et vendue.
Coût de production : Cp(x) = 6x + 2400
x  x 
Prix unitaire de vente : Pu(x) = 20 − ; chiffre d’affaires : CA(x) =  20 − x
100  100 
Fonction objectif : le bénéfice B(x) = CA(x) – Cp(x) =
 x 
 20 −  x − ( 6 x + 2400 ) = −0,01 x + 14 x - 2400
2

 100 

Question 1 : Pour quelles quantités a-t-on un


bénéfice ? Il s’agit de déterminer pour quelles
valeurs de x on a -0,01x² + 14x – 2400 > 0.
Un polynôme du second degré est du signe de son premier coefficient, sauf lorsque x se trouve entre ses
racines (si elles existent). Ici, la seule possibilité pour B(x) d’être positif est que celui-ci ait des racines et
que x soit choisi entre elles.
Racines de -0,01x² + 14x - 2400 :
∆ = 14² - 4×(-0,01)×(-2400) = 196 – 96 = 100
−14 − 100
Deux racines réelles : = 1200 et
−0,02
−14 + 100
= 200 .
−0,02
Conclusion : on aura un bénéfice positif en
produisant et vendant entre 200 et 1200 unités.

Question 2 : Pour quelle quantité a-t-on un


bénéfice maximal ? Combien vaut ce bénéfice ? Coïncide-t-il avec un CA maximal ?
−b
ax² + bx + c atteint son extrémum lorsque x = .
2a
Lorsque a est négatif, cet extrémum est un maximum.
−14
Ici, -0,01x² + 14x - 2400 atteint son maximum lorsque x = = 700 unités.
−0,02
Le bénéfice vaut alors : B(700) = -0,01×700² + 14×700 – 2400 = 2500 €
 x 
Le CA est maximal lorsque  20 −  x = −0,01 x + 20 x est maximal, donc lorsque :
2

 100 
−b −20
x= = = 1000. Cela ne coïncide pas avec un bénéfice maximum.
2a −0,02

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6 Etudes de fonctions
Exercice 66. Fonctions d’offre et de demande
Pour un produit donné, la fonction d’offre s’exprime par f (x) = 0,25x² + x + 40 et la fonction de demande
500
par g(x) = 100 – 8x + , où x est la quantité de produit exprimée en milliers d’unités et où f (x) et g(x)
2x + 5
sont les prix unitaires de vente et d’achat exprimés en euros. Ces modélisations sont valables entre 0 et
12000 unités de ce produit.
a. Justifier que, sur notre intervalle d’étude, la fonction f est croissante et la fonction g est décroissante.
L’intervalle d’étude pour x est [0 ; 12]. On peut :
a. faire une étude empirique, en tenant compte du fait que x est positif :
pour f (x) : x étant positif, x² augmente avec x, donc 0,25x² aussi et donc f (x) également ;
pour g(x) : lorsque x augmente, -8x diminue et 2x+5 augmente, ainsi g(x) diminue.
b. plus sûr : dériver ces deux fonctions et montrer que ces dérivées sont positives :
f ’(x) = 0,5x + 1, qui est positif puisque x est positif ; donc f est croissante sur [0 ; 12].
1000
g’(x) = -8 - , somme de deux termes négatifs ; donc g est décroissante sur [0 ; 12].
( 2 x + 5)
2

b. Représenter graphiquement (au-dessus) ces deux fonctions puis donner par lecture graphique la
position approximative du point d’équilibre de ce produit sur le marché.

Le point d’équilibre se situe environ à 7700 unités, pour un prix de 63 €.

Exercice 67. Coût marginal et coût moyen


Dans l’hypothèse où est établie une relation entre un coût de production C et la quantité variable produite
q, on se propose de :
* définir et analyser le coût marginal de production, Cm(q)
* définir et analyser le coût moyen de production, CM(q)

Cas posé :
L’entreprise AAA examine ses coûts de production hebdomadaires.

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Ceux-ci sont la somme de coûts fixes (5000 €) et de coûts variables exprimables en fonction de la quantité q
à produire, en unités. La formule définitive du coût total de production, C(q) en euros est donnée ci-
dessous et valable pour q ∈ [0 ; 160] :
C ( q ) = 0, 02q 3 − 3q2 + 200q + 5000
On donne ci-dessous le graphique 1 représentant la fonction C dans l’intervalle cité.

1 – Coût marginal
Définition :
Lorsqu’on envisage de produire q unités de notre produit, le coût marginal est le coût de production de
l’unité supplémentaire. C’est donc la différence entre le coût de production de q+1 unités et celui de q
unités.
Par définition, le coût marginal Cm(q) est donc : Cm ( q ) = C ( q + 1 ) − C ( q ) .
Conséquences :
C (q + h) − C (q)
En remarquant que C ( q + 1) − C ( q ) peut se noter pour h = 1, on constate que le coût
h
marginal est le taux de variation de la fonction C entre un point A d’abscisse q et un point B d’abscisse
q+1, autrement dit : Cm ( q ) est la pente de la droite (AB).

De plus, 1 (= h) étant généralement petit devant q , cette pente est très proche de celle de la tangente en
A à la courbe de la fonction C, autrement dit : C ′ ( q ) .
C’est pour cette raison que dans la pratique, en économie, on décide de calculer le coût marginal
autrement que par sa définition première (premier encadré, ci-dessus), par ce moyen :
Cm ( q ) ≈ C ′ ( q )
Travail à faire :
a. Saisir la fonction C sur votre calculatrice, établir un tableau de valeurs afin de confirmer la justesse de
la courbe donnée au graphique 1 ; vous donnerez en particulier C(0), C(50) et C(150).
Quelques valeurs :
q 0 20 40 50 60 80 100 120 150 160
C (q ) 5000 7960 9480 10000 10520 12040 15000 20360 35000 42120
b. Dériver la fonction C. C ′ ( q ) = 0,06 q2 − 6q + 200
c. Calculer le coût marginal de 50 pièces produites, comparer à C′ ( 50 ) . Faire de même pour q = 150.
Cm ( 50 ) = C ( 51 ) − C ( 50 ) = 10050,02 − 10000 = 50,02 € C ′ ( 50 ) = 0, 06 × 502 − 6 × 50 + 200 = 50 €
Cm (150 ) = C (151) − C (150 ) = 35656,02 − 35000 = 656,02 € C ′ (150 ) = 0,06 × 1502 − 6 × 150 + 200 = 650 €
En effet, coût marginal, Cm, et nombre dérivé du coût total, C’, sont très proches.
********** A partir de ce point, le coût marginal sera calculé par C ′ ( q ) .**********

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d. En lisant le graphique 1, où trouve-t-on approximativement les valeurs du coût marginal ?
Le coût marginal est, d’après ce qu’on nous dit deux lignes plus haut, la pente de la tangente à la
courbe de C. Dans le graphique 1, une fois une quantité q choisie, on peut donc tracer la tangente à
la courbe puis mesurer sa pente (en prenant deux points de cette droite).
e. Saisir la fonction C ’ sur votre calculatrice et établir un tableau de valeurs de C ’, puis tracer la courbe
de cette fonction sur le graphique 2 donné en fin de document (vous la légenderez en la nommant
Cm : il s’agit du coût marginal).
Quelques valeurs :
q 0 20 40 50 60 80 100 120 140 160
C’(q) 200 104 56 50 56 104 200 344 536 776
f. Commenter les variations du coût marginal en fonction de q. Donner en particulier les conditions d’un
coût marginal minimal (par le calcul, puis en confirmation visuelle avec les graphiques 1 et 2).
Cm ( q ) = 0,06 q2 − 6 q + 200
Ce polynôme du second degré montre des valeurs décroissantes puis croissantes, atteignant un
−b
minimum pour q = = 50, ce qui se confirme visuellement sur le graphique 2.
2a
Sur le graphique 1, il faut se représenter l’évolution de la tangente à la courbe de C lorsqu’on fait
évoluer q : la pente de la tangente diminue lorsque q augmente de 0 à 50, puis augmente lorsque q
dépasse 50 et continue d’augmenter (deux tangentes ont été tracées sur le graphique 1, en vert :
pour q = 50 et pour q = 150).

2 – Coût moyen
Définition :
Lorsqu’on envisage de produire q unités de notre produit, le coût moyen est le coût de production total
rapporté au nombre d’unités produites.
C (q)
Par définition, le coût moyen CM(q) est donc : CM ( q ) = .
q
Conséquence :
Considérons l’origine O du repère et un point A(q, C(q)) sur la courbe de la fonction C.
Le coût moyen, tel que défini, est ainsi la pente du segment [OA].

Travail à faire :
a. Saisir la fonction CM sur votre calculatrice, établir un tableau de valeurs puis tracer la courbe de cette
fonction sur le graphique 2 (utiliser une couleur différente de celle de la courbe de Cm et légender).
Quelques valeurs :
q 0 20 40 60 80 90 100 120 140 160
CM(q) *** 398 237 175,3 150,5 147,6 150 169,7 207,7 263,3

b. Pour q = 50, tracer sur le graphique 1 le segment « [OA] » dont CM est la pente. Faire de même pour q =
150. D’après ce graphique, justifier que pour q = 50, CM > Cm et qu'avec q = 150 on a le contraire : CM < Cm.
Voir les deux segments en pointillés sur le graphique 1.
En effet, pour q = 50, la pente du segment est plus forte que la pente de la tangente,
alors que pour q = 150, on constate le contraire.

c. D’après ce même graphique 1, déterminer approximativement l’endroit où CM est minimal. Tracer le


segment [OA] correspondant, tracer la tangente en ce point A particulier.
Confirmer visuellement l’abscisse de ce point A en vous reportant sur le graphique 2.
Sur le graphique 1 : le point A de la courbe de C pour lequel la pente du segment [OA] est la plus
faible est déterminé de manière empirique et ce segment est représenté en rouge. Il semble que la
droite (OA) soit aussi la tangente en A à la courbe, ce qui est un cas particulier.
Sur le graphique 2, on peut remarquer que lorsque CM atteint son minimum, les deux courbes se
croisent ; cela correspond approximativement à q = 90.

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d. Vérifier les affirmations suivantes, à l’aide des deux graphiques simultanément :
* « le coût moyen baisse tant que le coût marginal est inférieur au coût moyen »
Graphique 1 : en faisant augmenter q sans dépasser 90, on voit baisser la pente de [OA] tout en
constatant qu’elle est supérieure à la pente de la tangente en A.
Graphique 2 : en faisant augmenter q sans dépasser 90, on voit baisser CM tout en constatant qu’il
est supérieur à Cm.
* « lorsque le coût moyen est minimal, il est égal au coût marginal »
Graphique 1 : Pour q = 90, [OA] a la pente la plus faible possible ; de plus, (OA) et la tangente en A
sont confondues (donc de pentes égales).
Graphique 2 : Pour q = 90, CM est minimal ; de plus, les deux courbes se croisent, donc CM = Cm.

graphique 2

Exercice 68.
Ci-contre se trouvent sur le même
graphique les courbes de deux
fonctions f (trait plein) et g
(pointillés). La droite tracée est la
tangente à la courbe de g au point A
d’abscisse 1.
1) Donner les valeurs f ( 0 ) et g (1) .
f (0) = 1 (courbe de f : point (0 ; 1))
g(1) = 3 (courbe de g : point A(1 ;
3))
2) Donner le domaine de la variable x
tel que g ( x ) ≥ f ( x )
La courbe de g est au-dessus de
celle de f lorsque x ∈ [0,32 ; 2,58]
environ.
3) Donner les valeurs g′ ( 2 ) et g′ (1) .
g’(2) = 0 car lorsque x = 2, la courbe de g atteint son sommet avec un aplatissement donnant
visiblement une tangente horizontale.
∆y
g’(1) = 2 : pente de la tangente en A, déjà tracée, pente calculée par entre les points A et (0 ; 1).
∆x
4) Donner l’équation de la tangente à la courbe de g au point A d’abscisse 1.
La pente de cette tangente vaut 2 et son ordonnée à l’origine est 1. y = 2x + 1.
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Exercice 69. Dériver
Fonctions polynômes
1 2
a) f (x) = x² + 3x f ′( x ) = 2x + 3 b) g(x) = x² + 2x – 7 g ′ ( x ) = x + 2
3 3
2 3 3 1 1
c) f (x) = x – x² + x f ′ ( x ) = 2 x2 − 3 x + d) g(x) = 3x² + 2x + 3 g ′ ( x ) = 6 x + 2
3 2 2 2
f ′ ( x ) = 3 × 4 × ( 4 x + 5 ) = 12 ( 4 x + 5 ) f) g(x)= 4 - x² g ′ ( x ) = −2 x
2 2
e) f (x)= (4x + 5)3

Fonctions rationnelles
1 1 −1 1 3x 3( x + 2) − 3x × 1 6
g) f (x) = − f ′( x ) = + h) g(x) = g′( x) = =
x+3 x ( x + 3) x +2 ( x + 2) ( x + 2)
2 2 2
x2
x−5 1 ( x + 2) − ( x − 5) × 1 7
i) f (x) = f ′( x) = =
x +2 ( x + 2) ( x + 2)
2 2

x2 − 3x (2 x − 3)( x + 1) − ( x2 − 3 x ) × 1 x2 + 2 x − 3
j) g(x) = g ( x) =
′ =
x +1 ( x + 2) ( x + 1)
2 2

3 −2 x −6 x
k) f (x) = f ′( x) = 3 × =
x −1 (x − 1) (x − 1)
2 2 2 2 2

x2 − 1 2 x ( x 2 + x ) − ( x2 − 1 ) (2 x + 1) x2 + 2 x + 1 ( x + 1)
2
1
l) g(x) = 2 g′( x) = = = =
x +x (x + x) (x + x) x 2 ( x + 1)
2 2 2
2 2 x2

x + x −1− x x + x
2
1+ x 1 2
(on peut remarquer dès le départ que g(x) = = 2 − =1− )
x2 + x x + x x ( x + 1) x

x3 − 1 3 x2 ( 3 x 2 + 1 ) − ( x 3 − 1 ) × 6 x 3 x 4 + 3 x2 + 6 x
m) f (x) = f ′( x) = =
3x2 + 1 ( 3x + 1) ( 3x + 1)
2 2 2 2

2x + 5 2 ( 1 − x ) − ( 2 x + 5 ) × ( − 1) 7
n) g(x) = g′( x) = =
1− x (1 − x ) (1 − x )
2 2

−6 −2 x 12 x
o) f (x) = f ′ ( x ) = −6 × =
x +3 (x + 3) (x + 3)
2 2 2 2 2

Fonctions avec exponentielles et logarithmes


−2
p) g(x) = ln(1 – 2x) g ′ ( x ) =
1 − 2x
1 ( x + 3 ) − ( x − 3) 1
( x + 3)
2
 x −3 6 x+3 6 1 6
q) f (x) = ln   f ′( x) = = × = × = 2
 x+3 x−3 ( x + 3)
2
x −3 x +3 x −3 x −9
x+3
2x
r) g(x) = ln(x² – 1) g′( x) = s) f (x) = e0,3x – 2 f ′ ( x ) = 0,3e0,3 x −2
x −1
2

t) g(x) = 0,5e4x - x3 g ′ ( x ) = 2e4 x − 3x2


u) f (x) = (1 + x)e1 – 2x f ′ ( x ) = 1e1−2 x + ( 1 + x ) × ( −2 ) e1−2 x = − ( 1 + 2 x ) e1−2 x

2x
v) g(x) = e – e x
g ′ ( x ) = 2e − e
2x x
w) f (x) =
2 −u ′
f ′( x) = 2 × 2 = 2 ×
− − ( −2e−2 x ) (
=
−4e−2 x )
1 − e −2 x (1 − e−2 x ) (1 − e−2 x )
2 2
u

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Fonctions avec racines carrées
 3 ′ 3
x) g(x) = x x g ′( x ) =  x 2  = x
  2
1 3 2x 3 3
y) f (x) = (3 – 2x) x f ′ ( x ) = −2 x + ( 3 − 2 x ) = −2 x + − = −2 x + − x = −3 x +
2 x 2 x 2 x 2 x 2 x

(
g ′ ( x ) = ( 4 x + 1) x + 2 x2 + x ) 2 1 x = ( 4 x + 1) x + (2 x + 1)
x
2 x
z) g(x) = (2x² + x) x
 1  3
=  4 x + 1 + x +  x =  5x +  x
 2  2
2x x
aa) f (x) = x2 + 1 f ′( x) = =
2 x +1
2
x +1
2

Exercice 70.
3267
Soient les fonctions f et g définies par f ( x ) = et g ( x ) = 0,75 x − 72 sur l’intervalle [20 ; 120].
x
a) Créer un tableau de valeurs pour chaque fonction, puis réaliser leur représentation graphique sur
l’intervalle [20 ; 120] (prendre un pas de 10).
fonctions représentées : en rouge : f ; en bleu : g ; en vert : h

b) Pour quelle valeur de a-t-on f ( x ) = g ( x ) ?


3267
= 0,75 x − 72 ⇔ 0,75 x2 − 72 x − 3267 = 0 , dont la seule solution positive vaut environ 129,6.
x
c) Créer la représentation graphique de la fonction h = f + g . voir ci-dessus
d) Déterminer le minimum de cette fonction h.
3267
h ( x) = + 0,75 x − 72
x
x ∈ [20 ; 120 ]
3267 3267
h′ ( x ) = − 2 + 0,75 ; h′ ( x ) > 0 ⇔ x2 > ⇔ x2 > 4356 ⇔ x > 66
x 0,75
Cette fonction est donc strictement décroissante sur [20 ; 66[ et strictement croissante sur ]66 ; 120].
3267
Elle admet un minimum en x = 66 et cette valeur minimale est + 0,75 × 66 − 72 = 27 .
66

Exercice 71.
Étudier les variations, tracer la courbe des fonctions des points f, h, r et w de l’exercice 69.

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f) f (x) = 4 – x² f ’(x) = -2x, strictement positif ssi x < 0
f est strictement croissante sur ]-∞ ; 0[ et strictement décroissante sur ]0 ; +∞[ ; f ’(0) = 0.

3x 6
h) g(x) = g ′( x ) = > 0 pour tout réel x (son dénominateur est positif car c’est un carré).
x +2 ( x + 2)
2

La fonction g est strictement croissante sur chaque intervalle où elle est définie :
sur ]-∞ ; -2[ et sur ]-2 ; +∞[ .

2x
r) g(x) = ln(x² – 1) g′( x) = signe de g ′ ( x ) :
x −1
2

La dérivée est une fraction, donc on décompose l’étude sur chaque facteur. Le numérateur est du signe
de x ; le dénominateur est positif puisque x² – 1 se trouve à l’intérieur d’un logarithme dans g(x). Donc la
dérivée est ici du signe de x.
Variations : On remarquera que g est définie pour tout x tel que x² – 1 > 0, ce qui exclut pour x
l’intervalle [-1 ; 1]. g est décroissante sur ]-∞ ; -1[ et croissante sur ]1 ; +∞ [.

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Tableau de variations : Représentation graphique :

2 −4e −2 x
w) f (x) = f ′( x) = signe de f ′ ( x ) :
1 − e −2 x (1 − e )
−2 x 2

La dérivée est une fraction, donc on décompose l’étude sur chaque facteur. Le numérateur est négatif
(produit de –4 par une exponentielle) ; le dénominateur est positif car c’est un carré. Donc la dérivée est
ici négative pour tout x de Df.
Variations : f est décroissante sur ]-∞ ; 0[ et sur ]0 ; +∞[.
Tableau de variations : Représentation graphique :

Exercice 72.
Pour un constructeur immobilier, le coût de production C de n immeubles construits (0 ≤ n ≤ 30) est donné
en millions d’euros par : C(n) = 0,5n + 2 – 1,5ln(n + 1). Chaque immeuble est vendu 400000 €.
Pour quel nombre d’immeubles le bénéfice réalisé est-il maximal ?

Le CA de la vente d’un immeuble est 0,4 M€. Donc celui de la vente de n immeubles est 0,4n (M€).
Le bénéfice, qu’on notera B(n), est la différence entre le chiffre d’affaires et le coût de production.
B(n) = 0,4n – (0,5n + 2 – 1,5ln(n + 1)). B(n) = -0,1n - 2 + 1,5ln(n + 1).
1,5 −0,1 ( n + 1 ) 1,5 −0,1n + 1,4
Étudions les variations du bénéfice : B ’(n) = -0,1 + = + = .
n +1 n +1 n+1 n +1
Le dénominateur de la dérivée est positif car n est positif.
Son numérateur est positif ssi –0,1n + 1,4 > 0 ssi 1,4 > 0,1n ssi 14 > n.
Le bénéfice est donc croissant lorsque n ≤ 14 et décroissant lorsque n ≥ 14.
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Il est ainsi maximal pour n = 14, et B(14) = -1,4 – 2 + ln(15) = 0,662075 M€.
Il faut construire et vendre 14 immeubles, pour un bénéfice maximal de 662 075 €.

Exercice 73.
On a effectué une série d’analyses statistiques à deux variables X et Y qui ont montré que le lien entre les
 1
valeurs y et les valeurs x pouvait être modélisé par l’expression y = 3,75 ln  x2 +  .
 4
Etudier cette fonction et donner la valeur exacte de x correspondant à y = 0.
2x 7,5 x
y ′ = 3,75 × = ; dénominateur strictement positif et numérateur du signe de x.
1 1
x2 + x2 +
4 4
Cette fonction est donc décroissante sur ]-∞ ; 0] et croissante sur [0 ; +∞[.
 1 1 3 3
y = 0 ⇔ ln  x 2 +  = 0 ⇔ x2 + = 1 ⇔ x 2 = ⇔ x=±
 4 4 4 2
Exercice 74.
Un produit polluant est présent dans un sol et sa quantité détectée se note Q(t), en grammes, dépendant
du temps t. La vitesse d’élimination de ce produit est proportionnelle à Q(t), si bien que Q’(t) = -0,3Q(t).
Sachant que Q(t) est de la forme keat et qu’à t = 0 on a mesuré une quantité de 150 grammes de ce produit,
trouver les coefficients k et a.
Q ( t ) = k eat . Q ( 0 ) = 150 ⇔ k ea× 0 = 150 ⇔ k = 150
Q ( t ) = 150eat . Q ′ ( t ) = −0,3Q ( t ) ⇔ 150 aeat = −0,3 × 150eat ⇔ a = −0,3
Q ( t ) = 150e −0,3t

Exercice 75.
(les questions 1. et 2. sont indépendantes)
Notre entreprise fabrique un produit chimique. Les coûts sont exprimés en milliers d’euros et les quantités
en tonnes. Le coût total de production de x tonnes est donné par la fonction f définie par :
f (x) = 30(1,2 – e−0,05 x ) pour x dans l’intervalle [0 ; 40].
1. Coût marginal
Le coût marginal Cm relatif à une production de x tonnes est le coût de production d’une tonne
supplémentaire. On a donc Cm ( x ) = f ( x + 1) − f ( x ) .
a. Montrer que Cm(x) = 30 e−0,05 x (1 – e −0,05 ).
( ) (
Cm ( x ) = f ( x + 1 ) − f ( x ) = 30 1,2 − e−0,05( x +1) − 30 (1,2 − e−0,05 x ) = 30 e−0,05 x − e−0,05( x +1) )
= 30 ( e−0,05 x − e−0,05 x −0,05 ) = 30 ( e−0,05 x − e−0,05 x × e−0,05 ) = 30e−0,05 x (1 − e−0,05 )

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b. Dériver la fonction Cm puis justifier le signe de cette dérivée. Donner alors le sens de variation de la
fonction Cm.
Cm ( x ) = 30e−0,05 x (1 − e−0,05 ) . Cm′ ( x ) = 30 × ( −0,05) e−0,05 x ( 1 − e−0,05 ) = −1,5e−0,05 x (1 − e−0,05 )
La dérivée est le produit de trois facteurs : (1 − e −0 ,05 ) est strictement positif, -1,5 est strictement

négatif, et e−0 ,05 x est strictement positif ; cette dérivée est donc strictement négative pour tout x et
la fonction Cm est strictement décroissante sur ℝ .
c. Représenter graphiquement la fonction Cm sur l’intervalle [0 ; 40]. (1 cm pour 4 tonnes en
abscisses et 5 cm pour 1 millier d’euros en ordonnées).

2. Coût moyen
a. Quel est le coût moyen par tonne quand l’usine produit 15 tonnes ?
( )
Coût total pour 15 tonnes produites : f (15 ) = 30 1,2 − e−0,05×15 ≈ 21,829 k€
21,829
Donc, en moyenne par tonne : ≈ 1,455 k€
15
f ( x)
b. On considère la fonction g définie par g(x) = . Tracer sa courbe, sur l’intervalle [10 ; 40], sur
x
le graphique précédent, en utilisant l’échelle donnée en 1.c. Il s’agit du coût moyen d’une tonne
produite lorsque x tonnes sont produites.
c. Répondez graphiquement (marques sur le graphique + réponse écrite) :
* Pour pouvoir aligner nos prix de vente sur ceux de nos concurrents, nous devons limiter le coût
moyen de production d’une tonne produite à 1200 €. Quelle quantité faut-il produire pour que
cet impératif soit respecté ?
Voir graphique : on doit produire environ 21,4 tonnes.
* Si on produit la quantité que vous venez d’indiquer, quel serait le coût de production d’une
tonne supplémentaire ?
Voir graphique : pour 21,4 tonnes, le coût marginal vaut environ 500 €/tonne.

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Exercice 76.
Soit la fonction f d’expression f ( x ) = ln ( 5 − 2 x ) .
1) Donner le domaine de définition de la fonction f. (hors programme)
5 – 2x doit être strictement positif, soit : x < 2,5.

2) A partir de cette question, on étudiera cette fonction sur [0 ; 2].


−2
a. Dériver la fonction f. f ′( x ) =
5 − 2x
b. Etudier le signe de f ′ ( x ) .
Son numérateur est strictement négatif et son dénominateur est strictement positif puisque x est
inférieur à 2. Donc, f ’(x) est strictement négative sur [0 ; 2].

c. Dresser le tableau de variation de f.

ln(5)

3) Questions diverses
a. Calculer les valeurs extrêmes de f et les reporter dans le tableau de variation.
f (0) = ln(5) et f (2) = ln(1) = 0
b. Donner (justifier) le signe de f ( x ) lorsque x parcourt [0 ; 2].
f (x) diminue et sa valeur minimale est 0. f (x) est donc positive sur [0 ; 2].
c. Quelle valeur de x a pour image la valeur 1 ?
5−e
ln ( 5 − 2x ) = 1 ⇔ 5 − 2x = e ⇔ x =
2
Exercice 77.
Une usine produit du cacao en poudre en quantité journalière variable, quantité que nous noterons x,
positive, exprimée en kg. L’expression f ( x ) = 150 × ln ( 0,05x + 1) − 0,1x + 300 donne, en €, le coût total de
production lorsque l’on produit x kg de cacao.
1) a. Dériver la fonction f.
0,05 7,5 7,4 − 0,005x
f ′ ( x ) = 150 × − 0,1 = − 0,1 =
0,05x + 1 0,05x + 1 0,05x + 1

b. Montrer que le fait de poser cette dérivée positive équivaut à la condition 7,4 – 0,005x > 0 ;
résoudre cette inéquation et conclure sur le signe de f ′ ( x ) pour x ∈[0 ; 1000] .

x étant positif, le dénominateur de la dérivée est positif.


Cette dérivée est donc du signe de son numérateur.
7,4 – 0,005x > 0 ssi 0,005x < 7,4 ssi x < 1480
Ainsi, sur [0 ; 1000], f ’(x) est strictement positif.

2) On définit Cm ( x ) , coût marginal, par la différence entre le coût de production de x+1 kg et le coût de
production de x kg, soit : Cm ( x ) = f ( x + 1) − f ( x ) : coût que représente la production d’un
kilogramme supplémentaire lorsqu’on en a déjà produit x kg.

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a. Calculer le coût marginal lorsque 50 kg de cacao ont été produits.
Cm ( 50 ) = f ( 51) − f ( 50 ) ≈ 484,9421 − 482,9144 ≈ 2,0277 €

b. Calculer le coût marginal lorsque 500 kg de cacao ont été produits.


Cm ( 500 ) = f ( 501) − f ( 500 ) ≈ 738,9027 − 738,7145 ≈ 0,1882 €

c. On admet en général que les valeurs de Cm ( x ) sont proches de celles de f ′ ( x ) .


Vérifier cette affirmation sur les deux productions citées dans les deux questions précédentes
7,4 − 0,005 x
(on admettra ici que f ′ ( x ) = ).
0,05 x + 1
7,4 − 0, 005 × 50 7,4 − 0,005 × 500
f ′ ( 50 ) = ≈ 2,04286 et f ′ ( 500 ) = ≈ 0,1885 .
0,05 × 50 + 1 0,05 × 500 + 1
En effet, ces valeurs sont proches des précédentes.

d. Montrer, en dérivant f ′ ( x ) , que le coût marginal diminue lorsque x augmente.


−0,005( 0,05x + 1) − ( 7,4 − 0,005x ) 0,05 −0,385
f ′′ ( x ) = =
( 0,05x + 1) ( 0,05x + 1)
2 2

Le dénominateur est strictement positif et le numérateur strictement négatif.


La fonction f ’ est strictement décroissante sur [0 ; 1000], ce qui est donc le cas, par approximation,
du coût marginal de production.

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