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4 septembre 2019
Voté en première lecture avant l’été par le Sénat puis par l’Assemblée nationale, le projet de loi
d’orientation sur les mobilités est revenu en 2e lecture à l’Assemblée nationale où il a été soumis les 2
et 3 septembre à l’examen de la Commission du développement durable et de l’aménagement du
territoire.
Dans son article 15bis, ce projet de loi autorise les présidents des conseils départementaux et les
maires à déroger la règle de la vitesse maximale autorisée à 80 km/h sur les routes départementales
et communales. Vincent Descoeur a défendu lundi en Commission un amendement visant à autoriser
également les préfets à relever la vitesse maximale à 90 km/h sur les routes nationales. « Exclure les
routes nationales revient en effet à exclure les départements qui n’ont pas la chance d’avoir de routes
à deux fois deux voies », plaidait-il, en remarquant que les automobilistes ne pourront pas comprendre
pourquoi ils peuvent rouler à 90 km/h sur certaines routes départementales et seulement à 80 km/h
sur les quelque 4 000 km de routes nationales bidirectionnelles sans séparateur central.
Le député du Cantal a d’autre part interrogé la ministre des Transports sur les préconisations
formulées cet été par le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) qui sont selon lui « de nature
à rendre inapplicable sur le terrain l’adaptation de la limitation de vitesse voulue par le législateur »,
en s’inquiétant que le gouvernement puisse revenir par décret sur le vote du Parlement. Des
préconisations « farfelues », estimait-il, en relevant par exemple que seuls des tronçons de plus de
10 kilomètres ne présentant aucun croisement, aucun arrêt de transport en commun, aucun riverain
et interdits aux engins agricoles… pourraient être concernés par le relèvement de la vitesse. De même,
comble de l’absurdité, les dépassements seraient interdits sur ces tronçons ! Dans sa réponse, la
ministre des Transports a assuré que ces préconisations ne seront pas reprises par décret et qu’elles
n’engageront ni le gouvernement ni les élus. A suivre…