Les Assurances Décennales Et Les Missions Géotechniques

Les assurances décennales et les missions
géotechniques
Loi Spinetta et missions d’ingénierie géotechniques

au sens de la législation française
Patrick BERTHELOT
Bureau Veritas
Frédéric DURAND
Fugro
Tunis le 23 Décembre 2009
1 www.bureauveritas.fr www.fugro.com www.fugro.fr

Sommaire
 Les responsabilités des constructeurs et la loi Spinetta
 La norme NF P 94-500
– Les 3 étapes
– Vocabulaire
– Enchaînement des missions
 Aléas et risques
 Conclusions

Les responsabilités
 La responsabilité contractuelle
 La responsabilité délictuelle
 La responsabilité décennale (ou légale)
 Le devoir de conseil

La responsabilité contractuelle (vis-à-vis de notre contrat)
La responsabilité délictuelle (vis-à-vis d’un tiers)
Dans les 2 cas il faut que le demadeur démontre les 3 points suivants:
• un dommage
• une faute de notre part
• et un lien de causalité entre la faute et le dommage.

La responsabilité décennale (ou légale)
 responsabilité légale s’applique après la réception des ouvrages et pendant

10 ans après la réception des ouvrages (responsabilité décennale).
 Dans le cadre de la responsabilité décennale ou légale, il y a présomption

de responsabilité !
 Dans ce cas le maître d’ouvrage n’a pas à apporter la preuve de la faute.
 Et donc pour que la responsabilité décennale s’applique, il suffit qu’il y ait :

 un dommage compromettant la solidité de l’ouvrage ou
 une impropriété à destination

Le devoir de conseil
 Le défaut de conseil peut justifier à lui seul une mise en cause judiciaire.
 le maître d’ouvrage est considéré comme juridiquement incompétent et ceci

même si ce dernier est une grande entreprise.
 Le géotechnicien et les autres constructeurs ainsi que le contrôleur

technique sont considérés comme seuls compétents
 Par nature puisqu’il s’agit de défaut de conseil, le devoir de conseil peut

couvrir beaucoup de points :
 La solution la plus favorable
 Ses limites
 Les risques encourus
 Les contraintes techniques spécifiques
 Les aléas restants
 …

Cadre Législatif et Réglementaire
Les 3 principes de la loi Spinetta (du 4 janvier 1978 + Modification du 28 juillet 2008)
 Présomption de responsabilité [Décennale] pour
Tout constructeur d’un Ouvrage
 De l’assurance obligatoire
Des Travaux de Bâtiment
(Assurance de responsabilité "décennale" + assurance de dommages)
 Contrôle Technique obligatoire sur la solidité de

l’ouvrage et la sécurité des personnes pour :
Selon l’article R 111-38 du Code de la Construction et de l’Habitation :
(Sous section 2 – Contrôle technique obligatoire)
- les Etablissements Recevant du Public (ERP)
- …
- d’éoliennes (mât > à 12 m)
Article R 111-38 du C.C.H

Les Assurances
 L’assurance civile exploitation (RCE) dont le but est de couvrir

principalement l’activité sondages (percement de réseaux, dégâts
divers,…).
 L’assurance professionnelle (RCP) est une assurance qui couvre nos

activités générales.
 L’assurance de responsabilité obligatoire décennale pour les

bâtiments uniquement. Cette assurance par capitalisation a été créée
pour protéger les maîtres d’ouvrages des malfaçons et ceci même si les
constructeurs venaient à disparaître d’où la capitalisation de l’assurance et
le coût élevé de l’assurance.
 L’assurance dommage ouvrage :assurance garantissant en dehors de
toute recherche de responsabilité le paiement de la totalité des travaux de
réparation des dommages
 Ne pas confondre assurance et responsabilité

Le contrôle technique
L’article R 111-40 du Code de la Construction et de l’Habitation

précise :
 Au cours de la phase de conception, le contrôleur technique procède à
l’examen critique de l’ensemble des dispositions techniques du projet.
 Pendant la période d’exécution des travaux, il s’assure notamment que
les vérifications techniques qui incombent à chacun des constructeurs
énumérés à l’article 1792-1 (1°) du code civil s’effectuent de manière
satisfaisante.
Constructeur : "Tout architecte, entrepreneur, technicien ou autre

personne lié au maître de l’ouvrage par un contrat de louage d’ouvrage" .

Le contrôle technique : la mission
NF P 03-100 (09/1995) : "Critères généraux pour la contribution du contrôle
technique à la prévention des aléas techniques dans le domaine de la
construction".
La notion de contrôle technique implique l’existence d’un objet à contrôler et d’un
référentiel par rapport auquel s’exerce ce contrôle.
Référentiel
Constitué par les dispositions techniques concernées par la mission de contrôle
et figurant dans les documents relatifs au domaine de la construction.
• Normes françaises
• D.T.U.
• Règles professionnelles
 Les missions de base : L + S

+ Missions complémentaires (Av,PS,Hand,….)

Contrôle technique : la mission solidité
MISSION L : (= solidité des ouvrages)
Les aléas techniques à la prévention desquels le C.T. contribue au titre de la
mission sont ceux qui découlant de défauts dans l’application des textes techniques
à caractère réglementaires ou normatifs sont susceptibles de compromettre la
solidité de la construction achevée…
 La mission L porte sur les ouvrages d’éléments d’équipements suivants :
• les ouvrages de VRD
• les ouvrages de fondation
• les ouvrages d’ossature….
 Les ouvrages de fondation relèvent :
• des normes et DTU dont
 NFP 11-211 (DTU 13.1) Fondations superficielles
 NFP 11-212 (DTU 13.2) Fondations profondes
 NF P 11-213 (DTU 13.3) Dallage
• des règles professionnelles dont :
 Murs et écrans de soutènement (Mur 73, Guide UTI…..), GTR 92, Clouterre
 Recommandations CFMS sur les colonnes ballastées….
Le contrôle technique
L’examen critique des dispositions techniques du projet de fondation nécessite de
connaître au stade de la conception :
Pour les ouvrages de fondations superficielles:

• La contrainte de calcul
• Les valeurs de tassement
Pour les ouvrages de fondations profondes (et assimilés) :
• Le frottement latéral
• La résistance de pointe
• L’étreinte latérale
Pour les ouvrages de soutènements :
• L’angle de frottement
• La cohésion
• La densité
• L’eau
Toutes ces valeurs sont fonction d’un élément : le SOL

Contrôle technique & la mission NFP 94-500
Le géotechnicien par sa connaissance de ce milieu complexe doit fournir ces valeurs.

Son métier est régi par une norme :
 NFP 94-500 :
missions géotechniques (juin 2000)
missions d’ingénierie géotechnique (décembre 2006)
Référentiel

Sommaire
 Les responsabilités des constructeurs (loi Spinetta)
– Les 3 étapes
– Vocabulaire
 Conclusions

Les 3 étapes
Conception
Étape 1 – études géotechniques préalables Étape 2 – études géotechniques de projet

G1 [ M.O.] G2 [ M.O.]
G11 : étude géotechnique préliminaire de site Phase projet :
Méthodes d’exécution, notes de calcul
G 12 : étude géotechnique d’avant projet
Phase Assistance aux Contrats de travaux
Étape 3 – exécution des ouvrages géotechniques

G3 : étude et suivi géotechnique d’exécution [ entrepreneur]
Exécution
Phase d’étude : étudier dans le détail les ouvrages géotechniques
établir les méthodes et les conditions d’exécution
(phasage, méthode observationnelle)
Phase suivi : suivre le programme d’auscultation
vérifier les données géotechniques lors de l’excavation.
G4 : supervision géotechnique d’exécution [ M.O.]

Phase supervision de l’étude d’exécution
Phase supervision du suivi d’exécution « méthode observationnelle »
Les 3 étapes
La révision de décembre 2006
 Un avant propos sur la problématique de la maîtrise des risques liés aux

aléas géologiques,
 Les investigations géotechniques (anciennement G0) ne sont plus une

mission,
 Une mission « étude et suivi d’exécution » indissociable,
 Une mission « supervision géotechnique d’exécution »,
 Une annexe informative sur la conception des ouvrages simples en

contexte géotechnique simple.

Les 3 étapes
Des risques géologiques croissants
 Massif hétérogène, avec variabilités, incertitudes et aléas indétectables
 Terrains disponibles de moins bonne qualité
 Projets complexes, interfaces nombreuses
 Qualité d’exécution à surveiller
 Voisinage sensible
 Forte exigence de qualité

Les 3 étapes
Gestion des risques

Les 3 étapes
Une gestion des risques continue
 Détection le plus en amont
 Aléa majeur traité au stade AP (remise en cause) Etape 1
 Aléa important traité au stade PRO (adaptations ou mesures prédéfinies)

Etape 2
 Aléa résiduel traité au stade EXE (faible impact sur sécurité, coût, délai)
Etape 3

Sommaire
– Les 3 étapes
– Vocabulaire
 Conclusions

Vocabulaire
Aléa géologique
évènement géologique, non prévisible dans l’espace et dans le temps, lié aux
caractéristiques (naturelle, dimensionnelle, physique, mécanique ou chimique)
d’un site, à son histoire géologique, à son évolution en cours ou à des actions
humaines, et qui peut se révéler dommageable.
Risque géologique
conséquence défavorable d’un aléa géologique, dommageable pour un

ouvrage ou un aménagement, lié à son interaction avec le sous-sol.

Vocabulaire
Ébauche dimensionnelle
approche établie à partir des résultats d’une étude géotechnique préalable

(Etape1), par utilisation de méthodes de calculs reconnues.
Elle donne des ordres de grandeur des caractéristiques dimensionnelles
envisageables ainsi qu’un premier aperçu des sujétions techniques
d’exécution.
Elle ne permet pas le dimensionnement d’un projet.
Dimensionnement de projet
le dimensionnement de projet a pour but d’établir, par des méthodes de calcul

reconnues, les caractéristiques de conception d’un ouvrage géotechnique pour
l’établissement du Dossier de Consultation des Entreprises (Etape 2).
Il ne permet pas d’exécuter les travaux.

Vocabulaire
Dimensionnement d’exécution (Etape 3)
le dimensionnement d’exécution a pour but d’établir, par des méthodes de

calcul et de justification reconnues et éventuellement imposées par contrat, les
caractéristiques de réalisation d’un ouvrage géotechnique.
Le dimensionnement d’exécution comprend notamment les plans et les
coupes, ainsi que les annotations et les spécifications concernant les
dimensions, les matériaux, les produits et les procédés nécessaires.

Vocabulaire
Zone d’influence géotechnique (ZIG)
volume de terrain au sein duquel il y a interaction entre:

 d’une part l’ouvrage ou l’aménagement de terrain (du fait de sa réalisation ou
de son exploitation)
 et d’autre part l’environnement (sols, ouvrages, aménagements de terrains
ou biens environnants).
La forme et l’extension de cette zone d’influence géotechnique sont

spécifiques à chaque site et à chaque ouvrage ou aménagement de
terrain.

Sommaire

– Les 3 étapes
– Vocabulaire
 Études géotechnique préliminaire de site (G11) et d'avant projet
(G12)
 Étude géotechnique de projet (G2)
 Étude et suivi géotechniques d'exécution (G3)
 Supervision géotechnique d'exécution (G4)
 Diagnostic géotechnique (G5)
 Conclusions

Étape 1 : Études géotechniques préalables
Étude géotechnique préalable de site G11 [ M.O.]
 Enquête documentaire sur le cadre géotechnique du site
 Existence d’avoisinants avec visite du site et des alentours
 Définition, réalisation ou suivi, exploitation d’un programme d’investigations

spécifique, fonction des données existantes
 Définition d’un modèle géologique préliminaire et de certains principes

généraux d’adaptation du projet de site, avec une première identification
des risques géologiques.

Étape 1: Études géotechniques préalables
Étude géotechnique d’avant-projet G12 [ M.O.]

fonction des données existantes et de l’avant projet
 Définition des hypothèses géotechniques à prendre en compte au stade de

l’avant projet
 Définition de certains principes généraux de construction envisageables
 Éventuellement ébauche dimensionnelle
 Réduction des conséquences des risques géologiques majeurs identifiés

Étape 1: Études géotechniques préalables
Étape 1
Études géotechniques préalables G11
Études d’avant projet G12
Ces missions excluent toute responsabilité et toute approche des

quantités, délais et coûts d’exécution des ouvrages géotechniques.

Étape 2 : Étude géotechnique de projet
Étude géotechnique de projet G2 [ M.O.]

Phase projet :

fonction des choix constructifs
 Notes techniques sur les méthodes d’exécution proposées et les valeurs

seuils associées
 Notes de calculs de dimensionnement niveau projet
 Approche des quantités, délais et coûts (sans pour autant fixer une
tolérance sur cette approche)
 Réduction des conséquences des risques géologiques importants identifiés

et identification des conséquences des risques géologiques résiduels
Étape 2 : Étude géotechnique de projet
Étude géotechnique de projet G2 [ M.O.]
Phase Assistance aux contrats de travaux:
 Documents de consultation des entreprises

 Sélection des entreprises et analyse technique des offres
 Prise en considération des variantes entreprises

Paramètres géotechniques de projet
Investigations géotechniques
Typologie des ouvrages ou adaptation des ouvrages
Paramètres de calculs adaptés à ces ouvrages
Calculs des ouvrages
NON
Déformations acceptables
OUI
Exécution des ouvrages

Paramètres
Paramètresdedecalculs
calculsdes
desfondations superficielles
fondations superficielles
Rappel : notion de Réaction du sol : Il faut calculer :
• la contrainte de calcul q « à l’ELU » à partir
» d'essais in situ
– pressiomètre
Pl, qc
– pénétromètre statique
» d'essais de laboratoire
– cisaillement ,c
– triaxial
• le tassement « à l’ELS » à partir
de modules de déformation provenant :
Ey module de
– d'essais de laboratoire, déformation
– du pressiomètre.
– du pénétromètre statique

Paramètres de calculs des fondations superficielles
Ordre de grandeur des tassements admissibles
Méthode des tranches et essais à

Méthode pressiométrique (2)
l’œdomètre
Nature de la
construction s s pour 10m
Tasst total (mm)  
L (mm)
1/250 à 1/1 000

immeubles 50
1/500 (1)
Fragiles .............................. .................... .............3 3/10 000
Normaux .............................. .............................. .............5 5/10 000

Souples .............................. .............................. .............7 7/10 000
Locaux industriels 1/300
Ossature béton ou
métallique avec :
Remplissage fragile
(blocs de béton
manufacturés) .............................. .............................. .............8 8/10 000
Remplissage ordinaire .............................. .............................. ...........10 1/1 000
Sans remplissage .............................. .............................. ...........15 1,5/1 000
Tours, mâts, cheminées inclinaison 1/500 Non précisé -
Machines vibrantes (groupe
1/5 000 Non précisé -
diésel, générateur …)
(1) valeur recommandée selon BAEL

(2) les tassements différentiels admissibles par cette méthode sont 3 à 4 fois plus petits que par la
méthode classique : le calcul des tassements par les deux méthodes conduit à des résultats qui sont
souvent dans un rapport similaire.
D'après "G. Philipponnat : Fondations et ouvrages en terre"

Les paramètres de calcul au sens du Référentiel
Pour le projet : il doit être défini :
• Pour les ouvrages de fondations superficielles :
 La contrainte de calcul q
La plus petite des 2 valeurs qu/2 (valeur ultime de la réaction du sol) et de

celle qui dispense de tenir compte des tassements différentiels dans la structure
Les valeurs de tassement
Le calcul des tassements différentiels

La compatibilité des tassements
différentiels avec la structure de
l’ouvrage
Adaptation éventuelle des fondations

Répartition des contraintes dans le sol
 Remarques :
z  largeur bulbe
 ne dépend ni de E (module de
déformation d’Young) ni de  Q en kN
(coefficient de Poisson). 0m
80%
• les courbes d’égale contrainte 1m 30%

Courbe
verticale forment les bulbes
10% d’égale
de contraintes. 2m
contrainte
5% 5 Q/100
• plus la profondeur augmente, 3m
plus l’intensité de la contrainte
diminue, plus la zone influencée 4m
Bulbe des contraintes
s’élargit.
Z
 Au delà de 3,5 B, on considère que l’influence de la fondation sur le sol est

négligeable. (bulbe < 5%)
Contrainte, largeur de fondation et « bulbe »
– La répartition des Q = 80 t Q = 320 t
pressions verticales dans

B=2m B=4m
0 q0 = 2 Bar
le sol sous une semelle
dépend de la pression de 0,08 Bar 0,4 Bar
6m
contact, de la dimension
de la semelle et de la z
profondeur considérée. Répartition des pressions verticales dans le sol sous deux semelles
carrées inégalement chargées exerçant la même pression de contact
2 fondations de dimensions différentes exercent la même pression sur le sol

 la plus grande s'enfonce plus
 tassement différentiel

Exemple d’erreur sur le taux de travail du sol superficiel
q = 2 bars
Réservoir q = 2 bars !
35 m 20 m
0
sable
-2
SABLE
Forte contrainte résiduelle
- 10
1m
Limon organique
- 22
SABLE
- 35
Argile des Flandres
Pour les ouvrages de fondations profondes (et assimilés) [NF P 11-212] :

 En phase de conception le dossier des ouvrages géotechniques doit
définir en particulier :
• Le frottement latéral qs
• La résistance de pointe qp
• L’étreinte latérale h

Schéma général
Frottement latéral et effort de point +
Efforts parasites : Frottement négatif

Déplacement latéral du sol
Sismique
ELEMENTS A VERIFIER
Fondation sur couche trop mince
remblai
Terrain
compressible et
inconsistant Argile
Terrain compact
Sable + graviers
Terrain Argile
compressible
Bulbe des pressions

Pour développer l’effort
de pointe, bien vérifier
l’épaisseur de la couche compacte.

GROUPE DE PIEUX

Pour les ouvrages de Soutènement :
[ NF P 94-282 mars 2009 Norme d’application complémentaire à la NA de l’Eurocode 7 ]

 En phase de conception le dossier des ouvrages géotechniques doit définir
en particulier :
• L’angle de frottement 
• La cohésion c
• La densité 
• L’eau

  





 poussée-butée  l’eau  portance
 surcharges  ancrages et appuis  stabilité
 Dispositions techniques de projet [Etape 2]
La Conception des Ouvrages Géotechniques
Les différents types de soutènement sont :
 HORS NAPPE :
 De simples talus
 Les passes alternées
 Les puits blindés ou la tranchée blindée
 La paroi clouée
 La paroi berlinoise
 SOUS NAPPE :
 Palplanches
 Paroi moulée
 + Problèmes liés à l’épuisement de l’eau :
→ En fond de fouille : pointes filtrantes, puits de pompage …

→ Injections : jupe injectée, fond injectée

Renard hydraulique

Renard hydraulique

La Conception des Ouvrages Géotechniques
Paroi berlinoise
 La paroi berlinoise consiste à réaliser des forages verticaux à l’aide de

machine de forages de pieux et d’équiper ces forages de profilés métalliques
(HEA, IPE, …). L’espacement entre pieux est de 2,00 m à 2,50 m.
 On réalise ensuite et par terrassements successifs sur une hauteur de 2,50 m
un béton (projeté ou banché) entre chaque pieu.
 On parle également :
– De paroi parisienne, à la place des profilés, on positionne des poteaux
préfabriqués en béton
– De paroi moscovite, à la place des profilés, on arme les pieux
– De pieux jointifs
– De mini-berlinoise, à la place des profilés on met en place des tubes
métalliques (micropieux) d’espacement au maximum 1.50 m.
 Il est impératif que les terrassements se situent au-dessus de la nappe.
 Cette technique s’adapte à tout type de sol.
Mais attention aux sols « rocheux » : altération,pendage ……

Mini-berlinoise
La Seyne-sur-Mer

Mini-berlinoise
La Seyne-sur-Mer

Le choix des paramètres de sols doivent être en conformité avec les

résultats de calculs d’ouvrage
Paramètres de calculs
adaptés à ces ouvrages
Calculs des ouvrages
non
Déformations compatibles
avec les paramètres de sols
oui

Étape 3 : Exécution des ouvrages
géotechniques
Étude et suivi géotechniques d’exécution G3 [ entrepreneur]

Phase Étude

fonction des méthodes de construction
 Validation des hypothèses géotechniques
 Définition et dimensionnement (calculs justificatifs) des ouvrages géotechniques
 Méthodes et conditions d’exécution (phasages, suivis, contrôles, auscultations

avec valeurs seuils associées, dispositions constructives éventuelles)
 Réduction des risques résiduels par des mesures d’adaptation et d’optimisation

mises en œuvre à temps

géotechniques
Étude et suivi géotechniques d’exécution G3 [ entrepreneur]

Phase suivi
 Suivi de l’exécution et de l’auscultation
 Déclenchement si nécessaire des dispositions constructives prédéfinies en

phase étude
 Vérification des données géotechniques par relevés lors des excavations et

par investigations complémentaires si nécessaire
 Participation à l’établissement du dossier de fin de travaux et des

recommandations de maintenance

géotechniques
Supervision géotechnique d’exécution G4 [ M.O.]
Phase Supervision de l’étude d’exécution

 Avis sur l’étude géotechnique d’exécution
 Avis sur les adaptations ou optimisations potentielles proposées par
l’entrepreneur
 Avis sur les programmes d’auscultation et les valeurs seuils associées
Phase Supervision du suivi d’exécution

 Avis sur le contexte géotechnique tel qu’observé par l’entrepreneur par
interventions ponctuelles sur le chantier
 Avis sur le comportement observé de l’ouvrage géotechnique et des
avoisinants concernés
 Avis sur l’adaptation ou l’optimisation de l’ouvrage géotechnique proposée
par l’entrepreneur

géotechniques
Phase Supervision du suivi géotechnique d’exécution G4
Les contrôles peuvent être classés en 3 grandes catégories :

Contrôle des paramètres sols
Il s’agit des contrôles pour s’assurer que les paramètres de sols sont corrects
Exemple :
• Compacité par contrôle de densité
• essais à la plaque
• Essais in situ
• …..
Contrôle sur les produits mis en œuvre
• Fiche technique des matériaux
Contrôle sur les ouvrages géotechniques

• Essais d’intégrité
• Essais de portance

Méthode observationnelle
L’Eurocode 7 (ENV 1997-1) Calcul géotechnique : règles générales donne

la définition suivante de la méthode observationnelle :
 Dans la mesure où la prévision du comportement des ouvrages

géotechniques est souvent difficile, il est parfois approprié d’adopter une
approche connue sous le nom de « méthode observationnelle »
 Le dimensionnement est réexaminé pendant la phase exécution des

travaux.

Les exigences suivantes doivent être mises au point avant le début des travaux
d’exécution :
les limites admissibles du comportement - valeurs seuils - doivent être

établies
le domaine des variations possibles du comportement doit être estimé
on utilise des caractéristiques de sol probables pour définir le projet et son
comportement
un programme de suivi de suivi de l’ouvrage et des avoisinants est établi

pour vérifier si le comportement réel est dans les limites admises.
une série de solutions palliatives doit être envisagée dès la phase

conception pour être appliquée en cas de dépassement des valeurs seuils.
Principe de la méthode observationnelle
Dimensionnement le plus probable
Paramètres (influence et incertitudes)
Adaptations éventuelles
Programme d’instrumentation
Définitions de seuils
Étape de construction
Instrumentation
Analyse des résultats des mesures à l’étape
NON
Seuils dépassés
OUI
Adaptation de l’ouvrage en fin d’étape

La méthode observationnelle est particulièrement bien adaptée pour les ouvrages

suivants:
Les grandes fouilles et soutènement

Les constructions en site urbain
Les rabattements de nappe
Les remblais de grande hauteur en particulier en zone compressible
Les déblais de grande hauteur en particulier en zone instable
Les améliorations de sol
Les tunnels
Les réhabilitations d’ouvrage dont les caractéristiques sont mal connues
Les ouvrages faisant appel à des techniques nouvelles
Les ouvrages à caractère exceptionnel

Diagnostic Géotechnique (G5)
Mission G5
 Pendant le déroulement d’un projet ou au cours de la vie d’un ouvrage
 Étude, de façon strictement limitative, d’un ou plusieurs éléments

géotechniques spécifiques, dans le cadre d’une mission ponctuelle
 Définition, après enquête documentaire, réalisation ou suivi, exploitation

d’un programme spécifique d’investigations
 Validation des données géotechniques nécessaires au diagnostic
 Étude géotechnique de projet et/ou d’exécution, suivi et supervision à faire

si le diagnostic conduit à modifier ou réaliser des travaux

Commun à toutes les missions géotechniques
 Chaque mission d’ingénierie géotechnique s’appuie sur les résultats d’un

programme d’investigations géotechniques dont la définition fait partie de la
mission d’ingénierie.
 Chaque étape d’investigations géotechniques, réalisée ou non par

l’ingénierie géotechnique comporte :
 L’exécution du programme de sondages, essais et mesures en place ou
en laboratoire défini dans le cadre de la mission d’ingénierie
géotechnique correspondante,
 L’établissement d’un compte-rendu factuel.
 L’enchaînement des étapes d’investigations géotechniques suit donc celui

des missions d’ingénierie géotechnique, en allant du général au particulier
(réduction des incertitudes).

Les missions du géotechnicien NF P 94-500
En résumé :
Les mission géotechniques se suivent de la façon suivante:
 Les hypothèses géotechniques d’avant projet mission G12
 Les hypothèses géotechniques de projet + notes techniques

mission G2
 Une supervision du suivi d’exécution mission G4
L’enchaînement des missions géotechniques est obligatoire

Sommaire
– Les 3 étapes
– Vocabulaire
 Conclusions

Aléas et risques
• Aléas et risques
 Risque mur de soutènement
 Risque renard hydraulique
 Risque de glissement
 Risque karstique
 Risque vide de carrière
 Risque argile retrait gonflement
 Risque sismique
 Risque d’inondation
 Risque Réglementaire (PPRI,..)
 Risque gonflement chimique

Le contexte : le risque
RISQUE = ALEA  VULNERABILITE  ENJEUX
Sensibilité à l’évènement
Évènement susceptible de Importance accordée à

se produire l’ouvrage ou à son
(naturel ou anthropique …)
fonctionnement
« En l’absence d’intervention le risque augmente constamment »

Points de vigilance
 Les aléas
 On doit maintenant avec la norme 94-500 identifier les aléas

 Cela ne veut pas dire que des essais complémentaires doivent être
systématiquement demandés
 Mais de s’interroger systématiquement sur les aléas restants à la fin de
notre étude et de les signaler à la fin de l’étude G1
 La gestion de ces aléas est alors du ressort du maître d’œuvre et du maître
d’ouvrage
 L’absence de signalisation de ces aléas restants devient un défaut de
conseil de notre part
 Bien évidemment plus on progresse dans les missions (i.e de G1 puis G2 et
G4) plus les aléas sont censés disparaître puisqu’à la fin de la G4 on doit
amener le maître de l’ouvrage à la réception de son ouvrage

Sommaire
– Les 3 étapes
– Vocabulaire
 Conclusions

Conclusions
Norme 94 500 pour définir :
 les relations contractuelles entre le géotechnicien et les autres intervenants

que sont le Maître d’Ouvrage et l’Entrepreneur
 les limites de prestation en fonction du type de mission
 les niveaux de responsabilité en fonction du type de mission
 Cette norme ne propose pas les moyens d’investigations à mettre en

oeuvre

Patrick BERTHELOT
patrick.berthelot@fr.bureauveritas.com
Frédéric DURAND
f.durand@fugro.com
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La responsabilité contractuelle (vis-à-vis de notre contrat)

La responsabilité délictuelle (vis-à-vis d’un tiers)

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La responsabilité décennale (ou légale)

 responsabilité légale s’applique après la réception des ouvrages et pendant

 Dans le cadre de la responsabilité décennale ou légale, il y a présomption

 Dans ce cas le maître d’ouvrage n’a pas à apporter la preuve de la faute.

 Et donc pour que la responsabilité décennale s’applique, il suffit qu’il y ait :

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 le maître d’ouvrage est considéré comme juridiquement incompétent et ceci

 Le géotechnicien et les autres constructeurs ainsi que le contrôleur

 Par nature puisqu’il s’agit de défaut de conseil, le devoir de conseil peut

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 Contrôle Technique obligatoire sur la solidité de

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 L’assurance civile exploitation (RCE) dont le but est de couvrir

 L’assurance professionnelle (RCP) est une assurance qui couvre nos

 L’assurance de responsabilité obligatoire décennale pour les

 Ne pas confondre assurance et responsabilité

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L’article R 111-40 du Code de la Construction et de l’Habitation

Constructeur : "Tout architecte, entrepreneur, technicien ou autre

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 Les missions de base : L + S

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Pour les ouvrages de fondations superficielles:

Toutes ces valeurs sont fonction d’un élément : le SOL

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Le géotechnicien par sa connaissance de ce milieu complexe doit fournir ces valeurs.

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 Les responsabilités des constructeurs (loi Spinetta)

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Étape 1 – études géotechniques préalables Étape 2 – études géotechniques de projet

Étape 3 – exécution des ouvrages géotechniques

G4 : supervision géotechnique d’exécution [ M.O.]

La révision de décembre 2006

 Un avant propos sur la problématique de la maîtrise des risques liés aux

 Les investigations géotechniques (anciennement G0) ne sont plus une

 Une mission « étude et suivi d’exécution » indissociable,

 Une mission « supervision géotechnique d’exécution »,

 Une annexe informative sur la conception des ouvrages simples en

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Des risques géologiques croissants

 Massif hétérogène, avec variabilités, incertitudes et aléas indétectables

 Terrains disponibles de moins bonne qualité

 Projets complexes, interfaces nombreuses

 Qualité d’exécution à surveiller

 Forte exigence de qualité

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Gestion des risques

Une gestion des risques continue

 Détection le plus en amont

 Aléa majeur traité au stade AP (remise en cause) Etape 1

 Aléa important traité au stade PRO (adaptations ou mesures prédéfinies)

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