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Compilé par :
OUATTARA Ismaïla
ismael2x@yahoo.fr / 02 66 11 20
Doctorant _Géosciences et Environnement_ UFR SGE
Université d’Abobo-Adjamé (UAA)
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Références bibliographiques……………………………………………………………………………… 69
Conclusion Générale………………………………………………………………………………………. 70
****o****
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
*Dédicace*
Je dédie cette œuvre
A ma Mère OUATTARA Madongui (feue). Qu’Allah lui ouvre les portes de Sa Miséricorde (Amin). Et à mon
père pour m’avoir forgé une personnalité.
A mon Imam Docteur Younouss TOURE pour mon initiation aux règles du Tadjwîd ainsi qu’à ses fils
Mouhamed et Ousmane qui ont été mes formateurs. Qu’Allah l’accroisse en science et le maintienne longtemps
à nos côtés pour que nous puissons bénéficier de ses assises pleines de spiritualité.
A mes frères SAMASSI Namory, CHERIF Ali Mahmud et à notre maître KONE Mouhamed Sidy, j’adresse
un Merci particulier pour avoir apporté un œil critique sur ce travail. Leurs corrections ont été judicieuses et
qu’ils reçoivent ici mes Remerciements les plus chaleureux. Et Qu’Allah fortifie davantage cette « Idylle » qui
vient de naître entre nous rien que pour la Science et la Foi en Allah. Qu’Allah nous facilite
la Mémorisation du Glorieux Qur’an (Amin).
A mon « petit » Bakari TOURE que dirai-je, si ce n’est « Choukrane » pour l’assistance informatique à la
réalisation de ce document. Merci, Merci…..
Enfin, je ne saurais clore cette liste sans toutefois remercier mes frères KONE Mohamed, YORO Bénoît,
KOUAKOU Koffi Amoulaye, DIOMANDE Ousmane, BAMBA Adama, OUEDRAOGO Moussa et ma
sœur OUATTARA Dongui Séniva ma « maman ».
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
* Introduction Générale *
Au nom d’Allah, Clément et Miséricordieux, nous Le louons et L’implorons.
Que Sa Paix et Son Salut soient sur le noble prophète Mouhammad ( ), la meilleure des créatures, l’Imam
des messagers, l’Eclaireur.
La recherche de la science, tant exaltée par les sources islamiques, a suscité depuis quelques
années un engouement au sein de la communauté musulmane, particulièrement parmi les élèves et
étudiants musulmans. Cette tradition (hadith) de notre prophète Mouhammad ( ) à l’un de ses
compagnons : << celui qui veut le bonheur dans ce bas monde qu’il recherche la science, celui qui veut le
bonheur dans l’au-delà qu’il recherche la science et celui qui recherche la science étudie le Coran>> nous
indique remarquablement la mère de toutes les sciences. Néanmoins l’étude du Saint Qur’an
renferme sa lecture, sa mémorisation, son interprétation et sa méditation. Les règles de lecture du
Coran ont étés détaillées par de nobles savants ce qui témoigne de la sincérité et du dévouement de
leur ardeur à la recherche de la science.
C’est ainsi que nous avons entrepris la rédaction de ce fascicule dont le titre est ’’voie vers la
psalmodie du Coran’’, qui n’est d’abord qu’une voie dans cette étude du Coran et ensuite un
modeste travail de compilation de documents existants dans ce domaine si vaste qui est composé de
vingt (20) lectionnaires avec des règles toutes différentes. Nous tenons à préciser que le lectionnaire
utilisé dans le cadre de ce travail est celui de l’Imam Hafs (Rahimahoullah).
Nous sommes conscient de la difficulté et de la délicatesse du travail que nous proposons car n’eut
été la motivation sincère des frères et soeurs pour les cours d’alphabétisation et de tadjwîd, nous
n’aurons pas entrepris ce support de cours.
Je vous recommande ainsi qu’à moi-même la crainte de Dieu et la sincérité car c’est cela qui
nous aidera dans cette vie à mieux lire et méditer le Coran et nous servira de provision dans l’au-
delà. Le bonheur ici-bas et dans l'au-delà réside certes dans la proximité des paroles divines; elles
sont une lumière pour qui les lit assidûment et une intercession le jour du jugement. Nous nous
tournons donc vers Allah (subhânahu wa ta’âla) et implorons Son soutien afin qu’Il éclaire notre
intelligence, nous inspirant les propos conformes à ses recommandations et nous éloignant de
l’erreur.
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Sourate 2, Versert 185 "(Ces jours sont) le mois de Ramadân au cours duquel le Coran a été descendu
comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement."
Sur l'ordre du Prophète Mouhammad ( ), les scribes mirent le Coran par écrit sur des lambeaux
de parchemin, des peaux d'animaux, des os et des pierres. Les divers fragments révélés, sans être
assemblés dans un seul livre, furent mis en ordre selon la révélation de Dieu. D'autre part, quelques
compagnons écrivirent pour eux-mêmes des parties et des sourates du coran qu'ils avaient apprises
par cœur du Prophète ( ).
1.1.2- La mise du Coran par écrit à l'époque de 'Aboû Bakr As-Siddîq (R.A)
Chargé par 'Aboû Bakr As-Siddîq et conseillé par `Oumar ibn Al-Khattâb, Zayd ibn Thâbit
rassembla le Coran en un seul livre. Pour atteindre cet objectif, il se référa aux manuscrits déjà écrits
par les scribes du Prophète ( ).
1.1.3- La mise du Coran par écrit à l'époque de `Outhmân ibn `Affân (R.A)
Le premier manuscrit du Coran assemblé en un seul volume fut écrit conformément à l'exemplaire
rassemblé par 'Aboû Bakr et conservé chez Hafsa bint `Oumar. Pour mettre fin aux désaccords, les
copistes prirent en considération les différentes lectures. Les personnes chargées de cette mission
furent : Zayd ibn Thâbit, `Abd-Allâh ibn Az-Zoubayr, Sa`îd ibn Al`Âs et `Abd Ar-Rahmân ibn Al-
Hârith ibn Hichâm. Cette copie était dépourvue de signes diacritiques. `Outhmân garda pour lui-
même un exemplaire et expédia les autres copies aux métropoles islamiques.
* Les signes de vocalisation ont d'abord été mis sous forme de points, sous le règne de Mou`âwiya
ibn 'Abî Soufiyân. Celui-ci chargea 'Aboû Al-'Aswad Ad-Dou'alî d'accomplir cette tâche ; et ce afin
d'éviter les erreurs dans la lecture du Coran.
* Les points ont été mis pour distinguer les lettres homographes comme : le bâ', le tâ' et le thâ'. Ceci
eut lieu sous le règne de `Abd Al-Malik ibn Marwân qui chargea Al-Hajjâj ibn Yoûsouf de cette
mission. Ce dernier la confia à Nasr ibn ^Âsim et à Yahya ibnou Ya^mar.
* Les signes de vocalisation tels que le damma (voyelle brève ou), le fatha (voyelle brève a), le kasra
(voyelle brève i) et le soukoûn (absence de voyelle) ont été rajoutés en suivant le système de
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
vocalisation établi par Al-Khalîl ibn 'Ahmad Al-Farâhîdî ; et ce afin d'éviter les erreurs dans la
lecture du Coran. Sourate 5, Versert 16 "Par ceci (le Coran), Dieu guide au chemin du salut ceux qui
cherchent Son agrément. Et Il les fait sortir des ténèbres à la lumière par Sa grâce. Et il les guide vers un chemin
droit."
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Quant à la variante aberrante, c'est celle pour laquelle l'une des trois conditions citées
précédemment n'est pas remplie. Parmi les lectures aberrantes, il existe ce qu'on appelle un groupe
de variantes de récitation interprétative ; il s'agit d'une variante dont la chaîne de transmission est
authentique, qui est conforme à la lexicologie, à la morphologie et à la syntaxe de la langue arabe,
mais qui ne suit pas la version graphique de la vulgate d'Othman. Les savants expliquent que les
variantes de récitation aberrantes servent de commentaire aux variantes reconnues et de clarification
de ces dernières. Les savants se sont ainsi accordé à dire que toutes lectures autres que les dix
lectures reconnues sont considérées comme aberrantes et ne méritent pas, pour cela, d'être
acceptées comme coraniques. Elles ne sont de ce fait valables ni pour la prière ni pour la récitation
dévote. Elles peuvent, néanmoins, êtres apprises, enseignées, écrites et considérées du point de vue
de leur concordance avec la lexicologie, la morphologie et la syntaxe de la langue arabe. Les variantes
de récitation qui nous sont parvenue selon une chaîne de transmission authentique sont au nombre de dix,
toutes transmises par un ensemble de lecteurs qui se sont distingués par un soin exceptionnel de la tache, une
fidélité infaillible à la transmission (riwaya) et une fiabilité sure. Ces dix lectures sont :
2) Ibn Kathir, né à la Mecque (mort en 120/854) et son disciple Qunbul (mort en 291/903) école
de la Mecque.
3) Abou Amr, né à Bassora (mort en 154/770). Ses transmetteurs furent As-soussi (mort en
261/874) et Ad-douri (mort en 246/860) école Bassora.
4) Ibn Amer, né à damas (mort en 118/736). Les plus connu de ses transmetteurs furent Hisham et
ibn Zkhwan- école de damas.
5) Assim, né à Koufa et les plus célèbres transmetteurs de sa lectures furent Shou'ba et Hafs (mort
en 190/805)- école de Damas.
6) Hamza, né à Koufa (mort en 156/772). Ses meilleurs transmetteurs furent Khalaf et Khalad école
de Koufa, système de Hamza.
7) Kisai'y, né a Koufa (mort en189/804). Les plus célèbres transmetteurs de sa lecture furent Abou
Al Hareth et Hafs Ad-douri ecole de Koufa, système de Kisai'y
8) Abou Ja'far, né à Médine. Les plus célèbres transmetteurs de sa lecture furent Wirdan et Ibn
Joummaz.
9) Ya'qub, né a Bassora. Les plus célèbres transmetteurs de sa lecture furent Rouways et Rawh.
10) Khalaf et les plus célèbres transmetteurs de sa lecture furent Is'haq et Idris.
Toute version se rapportant à l'un de ces dix lecteurs est appelée variante de récitation ou lecture,
alors que toute version rapportée par un transmetteur est appelée transmission orale.
Ainsi dit-on par exemple : la lecture d'Assim selon la transmission orale de Hafs, la lecture de Nafi'
selon la transmission orale de warch, etc.…
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
1- Abou Sa’îd Rafi’ ibn Al-Mou’alla, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Messager d’Allah
( ) lui a dit: "Ne t’enseignerais-je pas la plus sublime sourate du Coran avant que tu sortes de la
mosquée ? Il me prit par la main et lorsque nous fûmes sur le point de sortir, je lui demandai : "Ô
Messager d’Allah, tu m’as dit que tu m’enseignerais la plus sublime des sourates du Coran" Il me
répondit : "Louange à Allah. Seigneur de l’Univers" [Sourate : "Al-Fatiha" (L’ouverture)]. Cette
sourate est (dénommée) ‘les sept versets répétés et elle est la lecture sublime que j’ai reçue" (Hadith
rapporté par Al-Boukhari).
2- lbn Abbass, qu’Allah soit satisfait d’eux (père et fils), a rapporté : "Pendant que Jibrîl (l’Ange
Gabriel), sur lui la paix, était assis en compagnie du Prophète ( ) , il entendit un son
(ressemblant à celui d’une porte qui s’ouvre) au-dessus de lui. Il leva alors la tête et déclara : ‘Voici
une porte du ciel qui a été ouverte aujourd’hui et qui n’avait jamais été ouverte avant ce jour’. Puis
un Ange en descendit et Jibrîl fit ce commentaire: ‘Voilà un Ange qui vient de descendre sur terre;
il n’y est jamais descendu avant ce jour’. L’Ange salua et dit au Prophète ( ) : "Réjouis-toi car tu
as reçu deux lumières qu’aucun prophète avant toi n’avait reçues : "Al-Fatiha" (L’ouverture du Livre)
et les derniers versets de la sourate "Al-Baqara" (La vache). Tu ne liras pas une seule lettre de l’une
de ces deux parties du Coran sans être exaucé" (Hadith rapporté par Mouslim).
3- Abou Hourayra, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Messager d’Allah ( ) a dit: "Ne
faites pas de vos maisons des tombeaux; certes. Satan fuit la maison dans laquelle on lit la sourate
"Al-Baqara" (La vache)." (Hadith rapporté par Mouslim).
4- Oubay ibn Ka’b, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Messager d’Allah ( ) a dit: "Ô
‘Abou Al-Moundhir, sais-tu quel est le verset du Livre d’Allah (le Coran) que tu as retenu et qui est
le plus sublime? "Je lui répondis : "Allah lâ ilaha illa houwa al-hay al-qayyoum" (Allah ! Point de
divinité à part Lui, le Vivant Celui qui subsiste par lui-même), [Sourate : "Al-Baqara" (La vache) ;
verset: 255]. Il me frappa alors la poitrine et me dit : "La science (qui t’a été octroyée) te singularise,
Abou Al-Moundhir" (Hadith rapporté par Mouslim).
5- Abou Mas’oud Al-Badrî, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète ( ) a dit:
"Celui qui lit la nuit les deux derniers versets de la sourate "Al-Baqara" (La vache) fait
suffisamment’’. (Hadith unanimement approuvé). C’est une traduction littérale qui peut
s’interpréter des manières les plus diverses telles que "sera préservé de tout désagrément au cours de
la nuit’, ou encore "sera dispensé de veille pieuse cette nuit-là", ou encore "ne sera pas tenu de
renouveler sa foi cette nuit-là".
6- Abou ‘Oumâma Al-Bahilî a rapporté qu’il a entendu le Messager d’Allah ( ) dire: "Lisez le
Coran car, au Jour de la Résurrection, il intercèdera en faveur des siens (ses lecteurs assidus). Lisez
"Az-zahrawayn" (les deux sourates pleines de lumière) : "Al-Baqara" (La vache) et "Âl-Imran" (La
famille de Imran) car, au Jour de la Résurrection, elles viendront sous la forme de deux nuages ou
de deux bandes d’oiseaux étalant leurs ailes pour plaider (la cause) de celui qui les lisait Lisez la
sourate "Al-Baqara" (La vache) car sa récitation est une bénédiction et son abandon est regrettable;
et elle a le pouvoir de réduire à l’impuissance tout ensorcellement" (Hadith rapporté par Mouslim)
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
7- Abou Ad-DardA’, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Messager d’Allah ( ) a dit:
"Celui qui retient par cœur les dix premiers versets de la sourate "Al-Kahf" (La caverne) sera préservé
de l’Antéchrist." Selon une autre version : les dix derniers versets de la même sourate (Hadith
rapporté par Mouslim).
8- Abou Sa’îd Al-Khoudrî, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Messager d’Allah ( )a
dit: "Celui qui lit la sourate "Al-Kahf" (La caverne) un vendredi, une lumière l’éclairera jusqu’au
vendredi suivant" (Hadith authentique rapporté par Al-Hakim et Al-Bayhaki).
9- lbn Mas’oûd, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète ( ) a dit: "C’est la
sourate Tabarak (Al-Moulk, La royauté) qui sauve des supplices de la tombe." (Hadith authentique
rapporté par Al-Hakim et Abou Na’îm)
10- lbn Oumar, qu’Allah soit satisfait d’eux (père et fils), a rapporté que le Messager d’Allah ( )
a dit: "Celui qui aimerait voir (la description) du Jour de la Résurrection comme s il le voyait de ses
propres yeux. qu’il lise:
- "Quand le soleil sera obscurci" (Sourate: At-Takwîr, L’obscurcissement)
- "Quand le ciel se rompra" (Sourate : "Al-Infitar", La rupture)
- "Quand le ciel se déchirera" (Sourate: "Al-Inchiqaq", La déchirure)".
[Hadith rapporté par ‘Ahmad, At-Tirmidhî et Al-Hakim)
11- Abou Sa’îd Al-Khoudrî, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Messager d’Allah ( )a
dit à propos de la sourate "Al-Ikhlas" (Le monothéisme pur): "Par celui qui tient mon âme entre Ses
Mains, cette Sourate équivaut à un tiers du Coran’’
Selon une autre version, le Messager d’Allah ( ) dit à ses Compagnons: "L’un de vous serait-il
incapable de lire le tiers du Coran" La chose leur paraissant difficile, ils dirent : "Qui donc parmi
nous en serait capable, Ô Messager d’Allah?’’ Il répondit: "Dis : Il est Allah Unique, Allah Le Seul à
être imploré pour ce que nous désirons" (Sourate: "Al-Ikhlas" (Le monothéisme pur)) équivaut à un
tiers du Coran." (Hadith rapporté par Al-Boukharî). 12- Mou’adh ibn ‘Anass, qu’Allah soit satisfait
de lui, a rapporté que le Messager d’Allah ( ) a dit: "Celui qui lit dix fois "Dis : Il est Allah
Unique" [Sourate: "Al-Ikhlas" (Le monothéisme pur)], Allah lui construira une maison au Paradis"
(Hadith rapporté par Ahmad).
13- Ouqba ibn Amir, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Messager d’Allah ( ) a dit:
"N’as-tu pas entendu les versets qui ont été révélés celle nuit? on n’a jamais rien vu de semblable !
(Ce sont les sourates : "Dis : Je cherche protection auprès du Seigneur de l’aube naissante" [Sourate:
"Al-Falaq" (L’aube naissante)] et "Dis: Je cherche protection auprès du Seigneur des hommes"
[Sourate: "Annas" (Les hommes)]. (Hadith rapporté par Mouslim).
14- Aïcha, qu’Allah soit satisfait d’elle, a rapporté que lorsque le Prophète ( ) allait se mettre au
lit chaque nuit, il joignait ses mains puis soufflait dedans et y lisait "Dis: Il est Allah, Unique’’, "Dis:
Je cherche protection auprès du Seigneur de l’aube naissante" et "Dis : Je cherche protection auprès
du Seigneur des hommes". [Sourates : "Al-Ikhlas" (Le monothéisme pur), "Al-Falaq" (L’aube
naissante) et "Annas" (Les hommes)]. Ensuite, il passait ses mains sur (toutes les parties de) son corps
qu’il pouvait atteindre, commençant par la tête et le visage, puis (les passant sur) toute la partie
antérieure de son corps. Il faisait cela trois fois" (Hadith unanimement approuvé).
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
15- Abd-Allah ibn Yousof a rapporté la parole suivante de Aïcha, qu’Allah soit satisfait d’elle,
transmise par Ourwa, lbn Chihab et Malik: "Lorsque Le Prophète ( ) tombait malade, il lisait
pour lui-même "Al-Mouawoudhat" (les sourates protectrices) et soufflait dans ses mains. [Sourates:
"Al-Falaq" (L’aube naissante) et "Annas" (Les hommes)]; et quand sa maladie s’aggrava, je les lisais
pour lui et je l’aidais à passer ses mains
Comme tout autre acte d’adoration, la lecture du Saint Qur’an nécessite certaines
prédispositions comme la pureté et bien d’autres qu’il va falloir respecter. Au nombre de celles-ci,
nous pouvons citer :
1-Se frotter les dents avec du "siwâk avant la lecture. (siwâk : bâtonnet de bois servant à se brosser les
dents)
2- Lire dans un endroit propre et pur, à la mosquée ou dans tout autre endroit.
3- Lire tout en étant orienté vers la qibla (direction de la Ka’ba).
4- Prononcer au commencement de la lecture la formule de ‘isti’âdha:
"‘A’oûdhou billâhi mina ach-chaytân ar-rajîm" (Je cherche refuge auprès d’Allah contre Satan le
banni).
Allah - le Très-Haut - a dit: " Lorsque tu lis le Coran, demande la protection d’Allah contre le Diable
banni". * Sourate : An-Nahl (Les abeilles) : verset: 98.
5- Prononcer la formule de la basmala au début de chaque sourate, excepté la sourate "At-Tawba"
(Le repentir). Cette formule consiste à dire : "Bism-illâhi ar-rahmân ar-rahîm"
(Au nom d’Allah. le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux).
6- Lire avec ferveur et humilité, et méditer sur les versets lus du Coran: Allah-le Três-Haut-a dit:
"Ne méditent-ils pas sur le Coran ? Ou y a-t-il des cadenas sur leur cœur ?"
* Sourate : "Muhammad"; verset: 24.
"(Voici) un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu’ils méditent sur ses versets..."
* Sourate : "Sâd"; verset: 29.
7- Psalmodier le Saint Coran à voix haute, tout en embellissant sa voix: Allah, Le Très-Haut, a dit:
"...Et récite le Coran lentement et clairement’’.
*Sourate : "Al-Mouzzammil" (L’enveloppé ; verset: 4.
Abou Hourayra - qu’Allah soit satisfait de lui - a rapporté que le Messager dAllah a dit: "N’est pas
des nôtres celui qui ne psalmodie pas le Coran." (Hadith rapporté par Al-Boukhâri)
Abou Hourayra - qu’Allah soit satisfait de lui - a rapporté également qu’il a entendu le Messager
d’Allah dire: " Il n’est rien qu’Allah écoute avec plus d’attention qu’un prophète doté d’une belle
voix qui psalmodie le Coran à voix haute. " (Hadith unanimement approuvé)
8- Lire lentement le Saint Coran sans se précipiter. Abou Wâil a dit: "Nous étions allés un matin
chez Abd-Allah (ibn Massoud). L’un de nous dit : "Hier, j’ai récité (toutes les sourates dites) "al-
Moufassal’ (de la sourate Qâf pour certains ou AI-Houjourât (Les appartements) pour d’autres
jusqu’à la fin du Coran)." lbn Massoud répliqua : "En les lisant donc très rapidement comme on le
fait pour la poésie. Nous avons assisté à la récitation des (meilleurs) récitateurs, et je connais par
cœur les sourates semblables que le Prophète récitait (alternativement dans les prières). Il s’agit des
dix-huit sourates (dites) "Al-Moufassal" et de deux sourates commençant par "Hâ, mîm"" (Hadith
rapporté par Al-Boukhâri)
9- Lire le Coran lentement en tenant les allongements. Qatada - qu’Allah soit satisfait de lui - a dit:
Comme j’interrogeais ‘Anas ibn Malik sur la façon dont le Prophète récitait le Coran, il me dit: "Il
tenait les allongements". (Hadith rapporté par Al-Boukhfiri)
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Une autre version ajoute que Anas a ensuite récité : "Bism-illahi ar-rahman ar-rahîm" (Au nom
d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux) en allongeant la voyelle qui suit le lâm, celle
qui suit le mîm ainsi que celle qui suit le hâ.
Oumm Salama - qu’Allah soit satisfait d’elle - a décrit la lecture du Messager d’Allah de la manière
suivante: "C’est une lecture nette, faite lettre par lettre." (Hadith rapporté par ‘Abou Dawoud. An-
Nasâi et At-Tirmidhî. Ce dernier l’a qualifié de bon et d’authentique)
10- Faire une pause pour invoquer Allah après la lecture des versets qui mentionnent la miséricorde
d’Allah ou Ses supplices. HoudhSyfa - qu’Allah soit satisfait de lui - a rapporté: "Une nuit, j’ai prié
avec le Prophète. Il commença à réciter le début de la sourate Al-Baqara (La Vache) puis la lut
jusqu’à la fin. Ensuite il fit de même pour les sourates An-Nisâ (Les femmes) et Al-Imrân (La famille
d’Imrân). Il récitait lentement, en psalmodiant. Chaque fois qu’il récitait un verset appelant à
glorifier Allah, il Le glorifiait, chaque fois qu’il récitait un verset invitant à implorer Allah, il
L’implorait et chaque fois qu’il récitait un verset invitant à demander la protection (d’Allah). Il la
demandait."(Hadith unanimement approuvé)
11- S’efforcer de pleurer, être triste et ressentir profondément le sens des versets en lisant le Coran.
Allah - te Très-Haut - a dit:
"Et quand ils entendent ce qui a été descendu sur le Messager (Muhammad), tu vois leurs yeux
déborder de larmes, parce qu’ils ont reconnu la vérité. Ils disent : "Ô notre Seigneur! Nous croyons :
inscris-nous donc parmi ceux qui témoignent (de la véracité du Coran)."
* Sourate : "Al-Mâida" (La table servie) ; verset: 83.
"Dis : "Croyez-y ou n’y croyez pas. Ceux à qui la connaissance a été donnée avant cela, lorsqu’on le
leur récite, tombent prosternés, le menton contre terre et disent: "Gloire à notre Seigneur! La
promesse de notre Seigneur est assurément accomplie" Et ils tombent sur leur menton, pleurant et
cela augmente leur humilité".
* Sourate : "Al-lsrâ"’(Le voyage nocturne) ; versets: 107.108.109.
12- Se prosterner à la lecture d’un verset le requerrant. Une source authentique a rapporté
qu’Oumar qu’Allah soit satisfait de lui, un vendredi, récita du haut du minbar la sourate "An-Nahl"
(Les abeilles). Après avoir récité le verset requerrant une prosternation, il descendit du minbar, se
prosterna, et tous les fidèles firent de même. Le vendredi suivant, il récita la même sourate. Arrivé
au même verset il dit: " Ô gens, en récitant le Coran, nous rencontrons des versets requerrant une
prosternation. Celui qui se prosterne à leur lecture fait bien ; tandis que celui qui ne se prosterne
pas, nul reproche n’est à lui faire"... Et Oumar ne se prosterna pas. (Hadith rapporté par Al-
Boukhari)
13- Lire avec une voix intermédiaire entre la voix haute et la voix basse: Allah, le Très-Haut, a dit :
"... Et dans ta prière, ne récite pas à voix haute: et ne l’y abaisse pas trop, mais cherche le juste
milieu entre les deux".
* Sourate : Al-lsra’a (Le voyage nocturne): verset: 110.
Ouqba ibn Âmir, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Messager d’Allah a dit : "Celui qui
lit le Coran a haute voix est comme celui qui donne l’aumône ouvertement, et celui qui lit le Coran
discrètement est comme celui qui donne l’aumône en cachette". (Hadith rapporté par ‘Aboù
Dawoùd, An-Nassaî e t At-Tirmidhî qui l’a qualifié de bon).
14- Éviter de rire, de faire du bruit et de parler au cours de la lecture du Coran: Allah, Le Très-Haut,
a dit : ‘Et quand on récite le Coran, prêtez-lui l’oreille attentivement et observez le silence afin que
vous obteniez la miséricorde (d’Allah)".
* Sourate : "Al-A’râf"; verset: 204.
15- Si l’on commence à lire le Coran selon une lecture déterminée (l’une des sept), il convient par
politesse de continuer la lecture de la même manière tout au long de la séance.
16- Lire souvent le Coran et achever sa lecture fréquemment: Abd-Allah ibn Amr a rapporté que le
Messager d’Allah lui a dit : ‘Lis le Coran une fois par mois’, il lui répondit : "J’ai la force d’en faire
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
plus.’’ Le Prophète répliqua : "Lis-le en dix jours." Il lui répondit : "J’ai la force d’en faire plus." Le
Prophète reprit: "Lis-le en sept jours, pas moins." (Hadith unanimement approuvé).
2) L’Intention
Tout d'abord je me demande pourquoi est-ce que je veux apprendre le Coran ?
Si j'apprends pour Allah c'est bon. Mais Si je me rends compte que ma motivation est une chose de
la vie d'ici-bas il faut que je sache que le suis dans la mauvaise voie. Je dois renouveler ma niya -
intention- et faire en sorte de n'apprendre que pour la satisfaction de Dieu ; car sache que parmi les
trois premières personnes qui entreront en enfer, il y a une personne qui a mémorisé le Coran pour
qu'on dise d'elle qu'elle connaît le Coran. Donc il faut avoir une intention pure et la renouveler
assez souvent car on peut commencer à apprendre le Coran avec une bonne intention, mais plus on
avance dans l'apprentissage, plus les gens nous encouragent et nous respectent pour ce qu'on a
apprit plus notre Intention peut changer on apprend beaucoup plus pour ne pas décevoir ou pour
satisfaire les gens la prochaine fois qu'ils nous demanderont où en sommes-nous dans la
mémorisation du Coran. D'après 'Omar Ibn Al Khattab , le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a
dit: « Certes les actions ne sont récompensées que selon les intentions qui les motivent et chacun
sera récompensé conformément à son intention », Ibn Abbâs -radiya Allahou 'anhou-, disait : «
L'Homme apprend en fonction de son intention ».
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
voit son coeur préoccupé par de telles choses? Parmi les choses qui aident à tenir Sa langue il y a le
jeûne surérogatoire. Le temps passe très vite et il ne faut pas perdre Sa jeunesse dans les verbiages
futiles, les discutions inutiles ou devant la télé ou Internet. Comparons le temps que nous
accordons à nos amis pour discuter de tout et n'importe quoi et celui que nous accordons à La
Parole d'Allah. L'Imam Chafi'i -rahimahullah- disait : « Je me suis plaint à Waki' de ma mauvaise
mémoire, il m'a conseillé de délaisser les péchés et il m'a dit Sache que la science est une lumière.
Et que La Lumière d'ALLAH n'est pas donné à un pécheur. »
4) Vider son coeur de toute Chose futile et l'occuper par l'apprentissage du Coran
La personne qui veut mémoriser le Coran doit en faire sa principale préoccupation, elle doit faire
des invocations, son esprit doit être constamment avec le Coran, nuit et jour. Lorsque Allah voit
Son serviteur dans cet état, Il lui accordera certainement l'apprentissage du Coran, Il est Le plus
Généreux des Généreux. Mais que l'on ne soit qu'a demi préoccupé par le Coran, Si on l'apprend
tant mieux, Si on l'apprend pas tant pis. Celui qui montre de la négligence envers le Livre d'Allah ,
Allah montrera de la négligence envers lui. Qu'Allah nous préserve de cela.
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
c'est trop tard J'ai vu de mes propres yeux un Frère âgé d'une cinquantaine d'années mémoriser la
moitié du Coran en quelques mois ! Tout dépend d'Allah , ensuite de ma volonté et du travail que
je fournirai.
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Conclusion
In cha- ALLAH après avoir lu ces conseils, je me fais un programme et je le suis petit à petit jusqu'à
mémoriser tout le Coran. Si j’apprends une page par jour je fini la mémorisation dans 2 ans in cha-
Allah Je me conseille ainsi qu'à vous de ne pas perdre de temps, la vie est courte, le temps passe vite
et la mémorisation du Coran n'est pas donnée à tout le monde ; Allah peut m'éprouver pour voir Si
je suis apte à porter le Coran dans ma poitrine. Je ne dois pas baisser les bras devant chaque
difficulté ou chaque épreuve, serait-ce un professeur sévère, un entourage qui n'est pas favorable à ce
que je fais, une mauvaise mémoire ou des oublis fréquents. Dans toute chose qu'Allah crée il y a
une sagesse, et la sagesse qu'il y a dans l'oubli du Coran est que quand je l'oublie je le révise et je
passe beaucoup de temps avec Lui. Mais Si je ne l'oublierais pas je le délaisserais. Quelque chose que
nous nous procurons avec facilité n'a pas beaucoup de valeur pour nous, mais par contre quelque
chose qui est rare et que nous avons du mal à nous procurer a beaucoup de valeur pour nous et
nous lui accordons beaucoup d'estime. C'est ainsi pour la mémorisation du Coran, il faut que je
m'arme de beaucoup de patience, de modestie et de persévérance car ce n'est pas chose facile !
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Comme ça le jour où j'aurais mémorisé la totalité du Livre d'Allah je serais conscient(e) de la valeur
de ce qu'il y a dans ma poitrine et je ne serais pas avare de le partager car celui qui a le Coran a un
trésor qui ne diminue jamais. Quel bon ami le Coran ! Le jour où nul ami dévoué ne s'enquerra
d'un ami Je dois demander à Allah de m'honorer en m'élevant au rang de Hafiz AI Coran et de me
faciliter le chemin du bien. Aussi, je vous conseille de garder ces feuilles qui contiennent les 21
conseils et de les ressortir de temps en temps car on oublie beaucoup et le fait de les relire vous
remotivera pour aller de l'avant. Je demande à Allah de nous aider à mémoriser Son Livre et de
nous choisir parmi ceux qui portent Sa Parole dans leur poitrine, de purifier notre intention et
de nous protéger contre l'ostentation.
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
1ère Partie :
ALPHABETISATION
Selon Ibn Mas'ùd (das), le Messager de Dieu: à dit «Celui qui lit une seule lettre du Coran
s'inscrit une bonne action et la bonne action a dix fois son salaire. Je ne dis pas que «alm» (lettres
énigmatiques se trouvant au début de certains chapitres du Coran) est une lettre, mais A est une
lettre, L est une lettre et M est une lettre». (Rapporté par Attirmidhi)
Selon 'Âisha (das), le Messager de Dieu a dit: «Celui qui lit assidûment le Coran et qui excelle
dans sa lecture, sera avec les nobles Anges Messagers qui ne font qu'obéir à leur Seigneur. Celui qui
lit péniblement le Coran et en hésitant dans sa lecture aura quand même deux salaires: (une joie
dans ce monde et une joie dans l'autre)». (Unanimement reconnu authentique)
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
1.1- INTRODUCTION
La lecture de l’arabe paraît simple si les nuances entre les lettres sont levées. Ces nuances
sont observées aussi bien dans la prononciation que dans l’écriture. Il va falloir donner le droit de
chaque lettre tout en la prononçant de son lieu de phonation comme elle a été révélée. Les letttres
de l’alphabet présentent de légères modifications dans l’écriture selon qu’elles soient en début, au
milieu, en fin de mot ou isolées. Il faut souligner que les lettres de l’alphabet au nombre de vingt
huit (28) sont toutes des consonnes. Les voyelles ne faisant pas partie de l’alphabet sont
matérialisées par des signes.
Il est important de connaître le nom des lettres non vocalisées c'est-à-dire sans les voyelles.
Car dans certains versets du Saint Qur’an (versets liminaires), certaines lettres apparaissent sans
voyelles (lettres énigmatiques). Cela s’observe dans les sourates yâ sîn, Baqarah (alif lâm mîm),
Qalam (noûn) etc.
NB : Ce chapitre doit prendre plus de temps possible pour que les uns et les autres rendent la prononciation
parfaite des lettres, et maîtrisent les nuances entre elles. La mauvaise prononciaton des lettres fait partie des
fautes évidentes dans la lecture.
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
D د dâl
Z ز Zâ :)
R ر Râ :)
S س sîne
Ch ش chîne
F ف Fâ :)
K Kâf
L lâm
M م mîm
N noûn
W wâw
Y ي Yâ :)
NB : On étudiera la prononciation des lettres avec la voyelle fat’ha (équivalent du « a ») matérialisé par un
trait au-dessus de la lettre avant l’étude véritable des voyelles.
Makhradj
NB : Le ( $ ) se distingue car il réunit les caractéristiques de 2 types de lettres. En même temps qu’on
intercale la langue entre les dents, on arrondit le palais (emphase) pour sa prononciation.
Lire :
"; & ;$ "; & ;$ "; & ;$
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Makhradj
A ces (5) cinq lettres, il faut ajouetr le غet le خqui sont en même temps des lettres de gorge.
Lire : ق- ظ- ) - ض- +
NB : Il faut signaler que certaines lettres qui originellement ne sont pas emphatiques le deviennent dans des
circonstances bien précises. Il s’agit entre autre de la lecture du « Lâm » ( ) dans le nom suprême
Par contre, le « Râ : » surmonté d’un kasra se lit avec délicatesse (tarqîq), donc légèrement.
S’il est précédé de Damma, on le lit avec tafkhîm (emphase) plus prononcé que le cas du fat’ha.
Aussi si Lafzoul Djalâlah est isolé ou en début de verset, il se lit avec emphase.
( S5 V114)
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
NB : Il existe des degrés de tafkîm pour les lettres d’al Isti’ lâ (lettre emphatiques) voir chap. 14 (partie 1.3)
Ces lettres ont leur phonation dans la gorge et ce sont les lettres de l’Izhâr. La bonne prononciation
de certaines d’entre elles s’acquiert au prix d’un long entraînement. On distingue six (6) lettres de
gorge subdivisées en trois (3) groupes en fonction du niveau de la gorge constituant l’articulation.
Le lecteur doit faire l’effort pour que les lettres sortent effectivement au lieu indiqué.
La figure ci-après est une figure récapitulative des différents lieux de phonation (Mâkharidj)
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Les lettres de l’alphabet arabe s’écrivent de différentes façons en fonction de la position dans
le mot. Selon qu’elle soit au début, au milieu, à la fin du mot, ou isolée, elle aura une manière
spécifique d’être écrite. On aura donc des mots où toutes les lettres ne sont pas liées. On distingue
donc quatre (4) formes de la lettre qui correspondent à 4 positions dans le mot.
NB : Les 28 lettres avec les quatre formes d’écriture sont aux pages 32 et 33.
finale (PF). Dans le mot « » », nous avons trois lettres liées, avec :
- le « ha » est en début de mot, ou en position initiale (PI)
- le « sîne » est en milieu de mot, ou position médiane (PM)
- le « dâl » est en fin de mot, ou position finale (PF)
Chacune des lettres de l’alphabet peut, selon le mot dans lequel elle figure se trouver dans l’une des
trois positions. Dans chacune, elle prendra une forme légèrement différente.
Exemple :
NB : Il y a des lettres qui ne se lient pas aux lettres suivantes, elles ont donc 3 formes ( la forme
médiane n’existe pas). Il s’agit des lettres :
- و- - ز- ذ- د-ر
Exercice : Reconnaître la lettre et sa position dans la liste suivante
; 5 ح6 أ7 8 9 :
ف < د خ > ط ض ة س ر
?+ ع ج @ هA B C غD EF
G زH ذH ى وK ي L
M NO P Q م ك قS ث
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Dans la langue arabe, il n’existe pas de voyelles dans l’alphabet. Ces voyelles sont représentées par
des signes d’orthographe (des accents sur la lettre). Il existe deux types de voyelles : (i) les voyelles
simples et (ii) les voyelles doubles (ou Tanwîn).
أرك- هذ- رض- فS - ذأ- ?ث- فN - HA - م- قM ط- ;> - DS
Exercice : Lire toutes les lettres de l’alphabet surmontées des voyelles doubles
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Dans l’écriture, le tanwin Fat’ha s’accompagne toujours d’un alif, c’est à dire que la lettre qui
portera le tanwin fat’ha sera suivie d’un alif (exples a et b) à ne pas confondre avec le alif du madd
(allongement des voyelles simples). A l’exception du Ta Marbouta( ) ةqui ne sera pas suivi de alif
(exple c)
Azwâdjâ awtâdâ
Cependant, si en fin de verset on a un Ta marbouta qui porte le fat’hatâni (tanwîn fat’ha), on le lit
ه
comme un Haou sâkinah ( ° ). Exple : (Sourate 79_V11)
Nakhirah
KhâsiraH
**NB : A côté de ces principales voyelles, il existe d’autres types qui ne sont pas véritablement des voyelles. Il
s’agit du Soukoun (voyelle muette) et les voyelles longues dues au madd (l’allongement) que nous verrons
respectivement dans le chapitre des signes d’orthographe.
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Dans l’exemplaire du coran du complexe du roi Fahd le soukoun est représenté par le signe ( )
qui n’est pas parfaitement plein. Lorsque le Ayn « » عet le Hamza « » ءsont surmontés d’un
soukoun, la lecture du mot se fait en marquant une légère pause (rupture) dans la lecture des
syllabes de part et d’autre des lettres en question. Cependant, pour le Ayn la rupture est plus sèche
que dans le cas du hamza.
4.2- CHIDDA ( )
C’est un signe qui surmonte la lettre et qui permet de dédoubler la consonne dans la lecture. On
insistera plus sur la lettre qui porte un chidda dans la prononciation. Dans le cas du noûn
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
4.4- LE WASLA ( )
4.4.1- Définition
C’est un petit Sôd (V) que l’on place au dessus du alif. Il permet la liaison entre les mots. Ainsi le
alif qui porte un wasla (hamza wasla) ne se lit que lorsqu’il est au début de la phrase ou du verset
(ou après une pause indiquée par les signes d’arrêt) (a). Il ne se prononcera pas lorsqu’il est au
milieu, et dans ce cas, il sert à faire la liaison avec le mot suivant (b).
Iqra’bismir-rabikal-ladzî khalaq
(a)
(b) (b)
4.4.2- Lecture du Wasla
Dans l’article défini ( ) alif-lâm). Le Alif porteur du wasla se lira toujours comme un fat’ha
« a » s’il est au début de la lecture. Exemple de la sourate 112 –Verset 2
(Allahous-sômadou)
Par contre le wasla dans un verbe à l’impératif a deux manières d’être lue.
Dans le verbe, après le alif surmonté du wasla, nous avons une lettre qui porte un soukoun. La
voyelle de la lettre suivante c’est-à-dire la troisième conditionne la lecture du wasla.
Si la troisième lettre porte un fat’ha ou un kasra, le alif surmonté du wasla se lit comme un
kasra « i ».
La 3ème lettre le Ra porte un Fat’ha La 3ème lettre qui est le djîm porte un
donc le wasla se lit « i » kasra. Le wasla se lit « i »
Si la 3ème porte un damma, dans ce cas le wasla se lit comme un damma « ou ».
Dans le cas des autres temps comme le passé où la deuxième lettre porte une voyelle autre que le
soukoun, le wasla se lit toujours comme un kasra « i ».
(it-tabiOu)
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
entre le point d'articulation (makhradj) du lâm et celui de ces 14 lettres. Le lâm dans ce cas portera
un soukoun à l’écriture. Les 14 lettres lunaires sont :
:ع م ق ي هF خ ف غ ج ح أ
- -
(Al aw-walou) (Al qôria’H) (Al djin-nati)
(…….soudoûrin-nâssi)
(……..wan-nâssi)
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
- le alif ( ) ا
- le waw ( و )
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Exercice final : Après une révision générale des différentes leçons de la première partie, on pourra
commencer à déchiffrer dans le coran en commençant par la sourate l’ouverture (fâtiha). Il faudra
s’exercer beaucoup avant d’entamer la deuxième partie (le tadjwîd). Avant la lecture du coran, lire
attentivement les règles de bienséance.
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
2ème Partie
LEÇON DE TADJWîD
Selon 'Âisha (das), le Messager de Dieu a dit: «Celui qui lit assidûment le Coran et qui excelle
dans sa lecture, sera avec les nobles Anges-Messagers qui ne font qu'obéir à leur Seigneur. Celui qui
lit péniblement le Coran et en hésitant dans sa lecture aura quand même deux salaires: (une joie
dans ce monde et une joie dans l'autre)». (Unanimement reconnu authentique)
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Le mot Tadjwîd vient de la racine arabe "Jawwada" qui signifie "rendre meilleur", ou
"améliorer". En tant que terme, il signifie chez les spécialistes de la lecture du coran la science qui
permet de réciter le coran correctement, en prononçant chaque lettre convenablement avec son
makhraj (sa phonation) et sa sifa (son attribut) qui conviennent, naturellement et sans forcer,
conformément à ce qui a été transmis du prophète ( ). Le but de l'apprentissage du tadjwîd est
de préserver le lecteur de commettre des erreurs dans sa récitation du coran afin de plaire à Allah le
trés-haut.
Le premier qui a instauré cette science de manière pratique est notre prophète et envoyé
Muhammad ( ), qui l'a reçu de l'archange Gabriel, qui lui-même l'a reçue de Dieu exalté Soit-Il.
Le coran a été en effet révélé avec une récitation qui lui est spécifique, et qui se lit différemment de
tout autre texte. Quant aux premiers qui ont établi les règles théoriques, ce sont les savants de la
langue arabe tels que al-Kalil ibn Ahmed al-Farahidi et son élève Sibawayh.
Elle consiste en la connaissance des règles théoriques du tadjwîd, de ses normes, de ses
conditions et de ses appellations, telles que ahkâm al-madd (les règles de l'allongement), les règles du
nûn as-sâkina wa at-tanwîn, et autres. La connaissance de cette science incombe à la communauté
islamique mais non à chaque musulman (fard kifâya). En d'autres termes, il suffit que quelques
musulmans connaissent cette science pour que le reste de la communauté soit épargné du péché.
Elle s’appuie sur la connaissance pratique de règles de tadjwîd. C'est la manière correcte et
juste de la récitation du Coran, comme l'a récité le Prophète de Dieu ( ). Cette connaissance est
obligatoire à tout musulman ou musulmane qui désire lire ou apprendre quelques versets du Coran
(fard 'ayn), dans la mesure de ses possibilités. Les preuves de son caractère obligatoire sont
nombreuses : Dieu dit : « Et récite le Coran, lentement et clairement» (S 73 / V 4). Les
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Compagnons ont reçu cette récitation directement du Prophète ( ) qui l'accentuait par une
lecture particulière et singulière. Ce dernier a reçu cette manière de réciter de l'ange Gabriel, qui l'a
lui-même reçue de Dieu - exalté soit-Il. Il est donc obligatoire de réciter le Coran de cette manière.
Dieu dit: « Ceux à qui Nous avons donné le Livre, qui le récitent comme il se doit, ceux-là y croient.
»( ) Ceux, donc, qui ne récitent pas le Coran conformément à la manière dont il a été révélé ne
le récitent pas comme il se doit. L'imam Ibn al-Jazarî (Rahimahoullah) dit dans sa Muqaddima : «
La connaissance du tadjwîd est une obligation, celui qui récite le Coran sans tadjwîd commet un péché. Certes
Dieu l'a révélé ainsi, et c'est ainsi qu'il nous est parvenu. »
At-tahqîq : C'est donner à chaque lettre ce qui lui revient de droit tel l'allongement (al-madd), la
prononciation correcte de la hamza, des voyelles brèves, le respect de la ghunna (nasillement), en
lisant lentement et sereinement. Cette lecture est particulièrement recommandée aux professeurs
lors de leur enseignement.
Al-hadr : C'est une lecture rapide du Coran tout en respectant les règles du tadjwîd.
At-tadwîr : C'est un niveau intermédiaire entre at-tahqîq et al-hadr.
NB : Lorsque le lecteur lit selon at-tahqîq, il ne doit pas tomber dans l'excès en allongeant de manière anormale
certaines lettres.
C'est une erreur qui va en opposition avec les règles essentielles de la langue arabe, elle peut
ou non changer le sens de la phrase. On l'appelle jaliyy (évidente) car c'est une erreur qui paraît
évidente aussi bien pour les spécialistes du tadjwîd que pour des non-initiés. Changer par exemple
un en est une erreur dite jaliyya (évidente). Celui qui commet un lahn jaliyy commet un
péché.
C'est une erreur qui n'est pas en opposition avec les règles de la langue arabe, elle ne change
pas non plus le sens, mais elle intervient lorsqu'elle est en désaccord avec une règle spécifique au
tadjwîd. Elle est appelée khafiyy car seuls les initiés au tadjwîd peuvent percevoir cette erreur. Ne pas
faire la ghunna lorsque cela l'exige ou bien allonger (madd) une lettre qui ne fait pas l'objet d'un
allongement est considérée comme un lahn khafiyy. Les savants de la science du tadjwîd considèrent
le lahn al-khafiyy comme étant makrû (détestable).
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Lorsque nous nous apprêtons à lire le Coran, Dieu le Très-Haut nous a ordonné de Lui demander
protection contre Satan. Dieu dit : « Lorsque tu lis le Coran, demande protection de Dieu contre le
diable banni.» (Coran16/98). Les formules de demande de protection (appelées en arabe al-isti
`âdha) sont nombreuses, parmi les plus connues :
cette formule est celle citée dans le Coran (16/98) et la plus utilisée. Nous avons aussi :
- Lorsque le lecteur lit à voix basse, qu'il soit seul ou dans une assemblée.
- Lorsque le lecteur se trouve dans une assemblée où on lit le Coran et qu'il n'est pas le premier à
réciter, ceci afin de garder la continuité de la lecture commune. Cependant, si la lecture est
interrompue pour un motif quelconque et que l'on souhaite reprendre cette lecture, on récite alors
al-'isti `âdha à voix haute.
- Lorsque le lecteur lit à voix haute et que les gens autour de lui l'écoutent.
Remarque : Lorsque le lecteur souhaite réciter un passage d'une sourate qui n'est pas le début de celle-ci, il
prononce la formule d'al-'isti'âdha. Cependant, il n'est pas recommandé d'enchaîner al-'isti `âdha directement
avec le verset si cette liaison directe peut prêter à confusion quant au sens du verset. Prenons l'exemple du verset
255 de la sourate 2, âyat al-kursiyy : Le début est : « » Il n'est pas approprié de lier le
mot (radjîm) au nom de Dieu, Allâh. Ainsi l'imam ash-Shâtibî ordonnait de lire al-basmala après al-'isti `âdha
dans de tels cas.
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
* Lire al-'isti `âdha puis marquer un temps d'arrêt, lire al-basmala puis marquer un temps d'arrêt.
Lire ensuite le début de la sourate :
Lier al 'isti`âdha à al-basmala puis marquer un temps d'arrêt. Débuter ensuite le début de la sourate:
* Lire al-'isti `âdha puis marquer l'arrêt. Enchaîner ensuite al-basmala au début de la sourate :
*Elle consiste à lire la fin de la sourate, al-basmala et le début de la sourate sans marquer de temps
d'arrêt. Exemple :
* Lire la fin de la sourate et s'arrêter. Lire al-basmala puis marquer à nouveau un temps d'arrêt,
commencer ensuite à lire la sourate suivante :
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
* Lire la fin de la sourate puis marquer un temps d'arrêt. Enchaîner ensuite al-basmala avec le début
de la sourate suivante :
* Il y a une quatrième possibilité mais qui est interdite ; je la mentionne afin de ne pas commettre
l'erreur : elle consiste à lier la fin de la sourate avec al-basmala puis de marquer un temps d'arrêt.
Ensuite on lit la sourate suivante. Les savants ont interdit cette quatrième possibilité car al-basmala a
été établie en début et non en fin de sourate.
- Tout séparer : marquer un arrêt entre le dernier verset de Anfal et le premier verset de Tawbah.
- Tout lier : c-à-d coller le dernier verset de Anfal au premier verset de Tawbah
- Saktah : marquer une pause légère sans reprise du soufle entre le dernier verset de Anfal et le
premier verset de Tawbah.
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
3.1- RAPPEL
Le ''noûn sâkina'' : $" ا"ن ا&آC'est le noûn dépourvu de voyelle brève. Sa prononciation
dépend de la lettre qui le suit. Le tanwîn (La nounation) : !"# اC'est un noûn sâkinah ajouté à la
fin d'un mot dans la prononciation mais pas par écrit. Il n'est pas prononcé si on s'arrête sur le mot
sur lequel il est situé, mais il l'est dans le cas contraire (lorsqu'on ne fait pas d'arrêt). Son symbole est
le dédoublement de la voyelle brève (deux dômma, deux fatha ou deux kasra).
Noûn sâkinah, Ex : M
°
« boune »
Tanwîn, Ex : « boune »
Le noûn sâkinah virtuel du tanwîn suit les mêmes règles de la récitation (tadjwîd) que le noûn
sâkinah réel.
Si le noûn sâkina et celui du tanwîn sont suivis par un hamza de liaison, ils ne suivent pas les règles
de prononciation claire ('izhâr), d'assimilation ('idghâm), de substitution ('iqlâb) ou de dissimulation
('ikhfâ' ) mais ils sont prononcés avec la voyelle brève kasra pour éviter la rencontre de deux lettres
surmontées d'un soukoûn. Dans les versets 12 et 30 de la sourate Qiyâma (75) le Kasratâni est suivi
du lâm sâkina (lettre muette) d’où le noûn Qoutni.
…yawmaidzinil….. …yawmaidzinil…..
La sourate Djoum’ah (62) verset 11, le fat’hatâni est suivi du noûn sâkina (lettre muette)
……….laHwaninfadoû…….
Exception : Dans la préposition (ِ ), pour alléger la prononciation, le noûn sâkina est surmonté
d'un fat’ha et non d'un kasra [pour éviter la rencontre de deux lettres sâkin].
- 40 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Signalons que les règles qui concernent le noûn sâkina et celui du tanwîn doivent être appliquées
seulement lorsqu'on ne fait pas d'arrêt. Après un noun as-sâkina ou un tanwîn dans le Coran, il faudra
appliquer selon le cas, l'une des quatres règles suivantes: la clarification, l'assimilation, la substitution, la
dissimulation.
Tanwîn
; ;
- 41 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
ه
Sens du mot : insertion d'une chose dans une autre. Définition technique : c'est la fusion d'une
lettre portant un soukoûn avec la lettre qui la suit et qui porte une voyelle brève de manière à ce
qu'elles deviennent une seule lettre surmontée d'un chidda. Dans ce cas il s’agit du noûn sâkinah ou
du tanwîn qui sera assimilée à la lettre d’Idghâm (le nôun disparaît totalement). L'assimilation est
de deux types, l'une avec nasalisation, l'autre sans nasalisation. Il n'y a d'assimilation qu'entre deux
mots. Les lettres de ces deux groupes sont au nombre de six. Elles sont regroupées dans le mot
( ( ) !نyarmaloûna = trottiner)
- 42 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
[ Yawmaidziyasdourou]
Quand une des lettres Râ ( )رou Lâm () suivent un noun as-sâkina ou at-tanwîn, le noun ()
disparaît sans nasillement et on prononce la lettre d’Idghâm surmontée d’un chidda. On l’appelle
encore Idghâm Kâmilah (complète), car l’assimilation est totale, elle n’est pas voilée par le
nasillement.
$ٍ َ B
ِ ا- ر$ٍ
َ ِ1 2ِ3 َ ُ 3َ (îchatir-rôdiyah)
Remarques
- Il est important de bien sortir le son du nez et non de la langue lors du nasillement [Al-Ghounnah].
- Attention à ne pas prononcer tout le mot avec le nez, mais juste la lettre concernée.
- Il y a d'autres sortes d'assimilation que nous verrons incha Allâh dans les prochaines leçons.
- 43 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Si le noûn as-sâkina ou le tanwîn est suivi par l'une des 6 lettres du Idghâm dans le même mot,
alors on n'applique pas la règle d'assimilation [Al-Idghâm], mais celle de la clarification [Al-Izhâr]
(en pronoçant le noûn clairement). Il ya 4 mots qui font exception dans le Saint Qur’an. Ce sont :
[dounya], [Sinwân], [qinwan], [bounyan].
Sens du mot : transformer la forme initiale d'une chose. Définition technique : mettre une lettre à
la place d'une autre tout en faisant une nasalisation (ghounna) et une dissimulation ('ikhfâ'). Elle a
été dénommée ainsi car, au noûn sâkina ou à celui du tanwîn, on substitue un mîm dissimulé par
une nasalisation (devant le bâ, le noûn se transforme en mîm). De façon pratique, la bouche ne se
ferme pas totalement lors de la récitation du Mîm. Il n'y a de substitution que pour la lettre bâ' ( )
qui suit un noûn sâkinah ou un tanwîn. (Elle s’observe dans 1 ou deux mots). Exemples :
Mîm bassir
1 - Avec le Noun as-sâkina (104/4):
$ِ (َ Hَ ُ ْ ا2ِ3 ن
- @َ )َ "َُ -َآ (1 mot) {layoumbazan-na}
$ِ َ
ِ -"ِ9 ًIَ &
ْ "َ َ Eِ #َ "َ! ْG- ِAَ -َآ (2 mots) {lanasfambin-âsiyah}
Remarque :
- Dans certains exemplaires du Qur’an, pour nous aiderle lecteur, il y a un petit Mim (appelé
Mim bassîr) au dessus du noun as-sâkina ou at-tanwîn lorsque l'on doit appliquer cette règle.
- Certaines sourates finissent par le signe de l’Iqlâb, car elles finissent par Noun as-sâkina ou At-
tanwîn, et la liaison se fait avec le Bâ de "Bismillâhi r-Rahmâni r-Rahîm" de la sourate
suivante (S100-V11)
- 44 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
dissimulation que les autres lettres. Les lettres qui entraînent la dissimulation sont au nombre de
15. C'est l'ensemble des lettres initiales de chaque mot du vers suivant :
( LB MJ7 23 ) زدO ( ***دمP . QRS دT G" آU ذاW
(Cif Dzâ Thanâ Kam Djâda Chakhçoun Qôd Samâ***
Doum Tôy-yiban Zid Fî Touqâ Dô] Zôliman)
Elles sont donc le sâd( ) ص, le dhâl( ) ذ, le thâ'()ث, le kâf( ) ك, le jîm ( ) ج, le chîn( ) ش, le qâf( ق
), le sîn( ) س, le dâl( ) د, le tâ'( ) ط, le zây( ) ز, le fâ'( ) ف, le tâ'( ) ت, le dâd( ) ض, et le zâ'( ظ
Quelques illustrations
Remarque : De façon pratique, il faut annoncer la lettre de l’Ikhfâ lors du nasillement (Ghounnah). Il faut
faire une légère différence entre l’Ikhfâ des différentes lettres d’où la nécessité de connaître la provenance de
chaque lettre (Makhâridj hourouf).
- La langue ne doit pas toucher le palais lorsqu'on applique cette règle, lors du nasillement [Ghounna].
- La grande difficulté de cette règle réside dans le fait que la langue se déplace du point de sortie [Al-Makhraj]
du noun ( )نpour aller vers le point de sortie de la lettre qui suit (lettre de Ikhfâ). Et ceci doit être approfondi
avec un professeur compétent.
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
4.1- DEFINITION
Le mîm as-sâkina : $" ا&آG( اC'est le mîm dépourvu de voyelle brève. Il précède toutes les lettres de
l'alphabet excepté les voyelles longues, et ceci afin d'éviter la rencontre de deux lettres surmontées
d'un soukoûn. Suivant la lettre qui va suivre, le "Mim as-sakina" va se prononcer selon 3 possibilités
(il a donc trois caractère): l’Izhâr, l’Idghâm, et l’Ikhfâ.
Sens du mot ('izhâr): l'apparition, la clarté. Définition technique : Émission de la lettre qu'il faut
prononcer clairement de son point d'articulation sans faire de nasillement. Elle a été dénommée
''labiale'' car le point d'articulation du mîm sâkinah est les lèvres. Elle a été donc appelée d'après le
point d'articulation du mîm afin que celui-ci soit précisé et spécifié. Les lettres qui entraînent la
prononciation claire labiale du mîm sont toutes les lettres de l'alphabet. Sauf le mîm ( )مet le bâ'(
) ب. Elles sont donc au nombre de 26.
Remarque : Il faut que la prononciation labiale soit extrêmement claire lorsque le mîm sâkina est
situé avant un wâw( ) وou un fâ'( ) فafin que celui qui écoute n'ait pas l'impression qu'il y ait eu
une dissimulation comme celle qui a lieu avec la lettre bâ'( ) ب. La raison en est que le point
d'articulation du mîm est le même que celui du wâw ( ) وet est proche de celui du fâ'( ) ف.
a- (112/3)
ْ.َُ! ْGَْ َو.ِ!َ ْGَ {lam yalid}
b- (109/5)
.ُ )ُ 1
ْ ن َ َأ
َ ُو.9ِ َ1 ْG#ُ 5ََوَ أ
c- (109/6)
ِ !ِ د2
َ ِ ْ َوGFُ "ُ !ِْ دGFُ َ
Sens du mot ('ikhfâ'): le fait de cacher. Définition technique : c'est prononcer la lettre d'une manière
intermédiaire entre la prononciation claire et l'assimilation, et ceci sans la redoubler mais en faisant
une nasalisation (2 harakât). Elle a été dénommée ''dissimulation labiale'', car les points
d'articulations du mîm ( ) مet du bâ'( ) بsont les lèvres. On dissimule donc la prononciation du
- 46 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Mîm par le nasillement (tout en accolant les lèvres) La seule lettre qui entraîne la dissimulation
labiale est la lettre bâ' ( ) ب.
Remarque : Le Mîm se prononce avec la bouche pas totalement fermée comme le cas du Iqlâb
Exemples:
a- (105/4)
cٍ deP
ِ d َ َر ٍةeِ 9ِ Gِِْ7َ {tarmihimbihidjârat…}
b- (96/14)
َ!َىEَ -ن ا
- gَ9ِ ْGَ Iْ !َ ْGَ َأ
4.4- L'ASSIMILATION DE DEUX LETTRES IDENTIQUES DE PETIT DEGRE
إدم
Sens du mot Idghâm : insertion d'une chose dans une autre. Définition technique du mot
assimilation : c'est la fusion d'une lettre portant un soukoûn avec la lettre qui la suit et qui porte
une voyelle brève de manière à ce qu'elles deviennent une seule lettre surmontée d'un chidda (en
plus du ghounnah de 2 harakât). Elle a été dénommée assimilation de deux lettres identiques
« Mithlayni », parce qu'elle est composée de deux lettres qui ont le même point d'articulation et les
mêmes caractéristiques. Elle a été de plus dénommée assimilation de petit degré « Sôghîr », car la
première des deux lettres est surmontée d'un soukoûn et la deuxième d'une voyelle brève. Il n'y a
d'assimilation de deux lettres identiques de petit degré, que pour la lettre mîm ( ) م.
a- (106/4)
ف
ٍ َْ ْd Gُ"َ َ hَع و
ٍ ُT d Gُ(َ Iَ Oْ @ِي َأ-ا {atamaHoum-m…}
b- (104/8)
ٌة.َ
َ ْj/ Gِْ َ1
َ َ5- ِإ {Innahâ AlayHim-mou’sôdah}
- 47 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Idghâm est un un terme désignant la fusion de deux lettres et l’inclusion de l’une dans l’autre. La
lettre muette sera assimilée à la lettre prononcée. La lettre sâkinah ne sera donc pas lue. Il se
compose de trois groupes, mutamâthilaïn (semblable), mutaqâribaïn (proche) et mutadjânissaïn (de
même nature).
NB : Dans ce chapitre, la phonation et les caractéristiques (Sifat) de chacune des lettres sont importants pour la
compréhension (voir Chap.13 et 14 )
(S106/V04)
; ; ;
C’est l’idghâm homogène des lettres qui ont le même point d’articulation mais ils sont de
caractéristiques différentes. Il existe sept cas possibles dans le Coran :
- 48 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Le mîm mouchaddadah ( ) et le noûn mouchaddadah ( ) c-à-d qui portent un chidda sont des
lettres de ghounnah (nasillement). On lira donc ces deux lettres porteuses de chidda en dédoublant
la consonne, mais aussi en faisant sortir le son nasal. Ils se trouvent aussi bien dans le verbe, dans le
nom et dans la lettre (la particule).
- -
-
م
(tam-ma)
Exemples:
- 49 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
7.1- DEFINITION
Le mot ( $ ) veut dire produire un son. C'est un fort rebond ou écho de la lettre lorsqu'elle
porte un soukoûn. Il s’agit ici de prononcer certaines lettres avec résonance (vibration des cordes
vocales). Ces lettres sont appelées les lettres de qôlqôlah regroupées dans le mot Qoutboudjadine :
°
.e 6l
ج دO ق
Exemples : ; ;
Puisqu’on s’arrête le soukoun du Qâf
est circonstanciel
N.B :lorsqu’on ne s’arrête pas, il n’y a pas de qalqalah puisque la lettre de qalqalah ne porte pas de sukûn en
réalité.
(S107 :V1)
, ;
- 50 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Une prolongation a lieu avec les trois lettres suivantes:-Le Alif ( ) اprécédé du fat’ha, -Le Waw ()و
lorsqu'il est précédé par une Damma,- Le Ya ( )يlorsqu'il est précédé par une Kasra. Ce chapitre
est l’un des pus complexes.Il faut prêter beaucoup d’attention pour son assimilation. Il existe la
prolongation de base et celle liée à un hamza ou un soukoun dans le mot.
C'est une prolongation naturelle. Elle n’est pas liée à un Hamza ou une lettre sâkinah. Elle se
prolonge toujours de 2 temps [harakatayn].
C'est une prolongation qui est ni suivie, ni précédée d'un Hamza ou d'un soukoûn. La prolongation
se fait de deux temps et pas plus (2 harakât).
Exemple (114:/5):
Lorsque la prolongation (la lettre de madd) est précédée d'un Hamza dans le même mot, il s'agit
d'un [Madd Badal] qui se prolonge de deux temps (2 harakât).
Exemple :
C'est lorsqu'on s'arrête sur le tanwîn fat’ha. La prolongation se fait de deux temps (2 harakât).
C'est la prolongation qui suit le pronom masculin [Hou]. Lorsque ce pronom n'est pas suivi
d'un Hamza, on le prolonge de deux temps (2 harakâh). De plus, selon le lectionnaire de Hafs, il ne
faudrait pas que le mot qui suit le pronom lui soit rapporté comme dans les exemples
suivants (دe ا9e wa lahoud-dîn = et à lui appartient la religion) et
feا9& إIn-nahoul haqq : ceci
est la vérité).Par conséquent pour ces cas, il n’y a pas de madd. Exemple
- 51 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
(100/4):
NB : La lettre de madd n’est pas surmontée du signe de madd, l’allongement se fera en deux temps, car après
la lettre de madd le pronom est suivi d’un noûn, qui est différent d’un Hamzah.
C'est une prolongation (la lettre de madd) qui est lié à un Hamza ou un soukoûn.
C'est lorsque dans un même mot, la prolongation est suivi du Hamza (le hamza et la lettre de madd
sont dans le même mot donc collé). On peut alors prolonger de 4 ou 5 temps obligatoires. Exemple
(107/6):
(78/39)
Remarque: Lorsqu'on a le choix sur le nombre de temps comme ici, il convient de faire un choix et de s'y tenir
tout au long de sa lecture.
C'est lorsque la prolongation est à la fin d'un mot, et que le Hamza se trouve au début du mot qui le
suit (la lettre de madd est à la fin d’un mot et est suivi d’un autre mot commençant par un hamzah).
On peut alors prolonger de 4 (tadwir) ou 5 temps (tartîl) et de 2 temps (Hadr).
Exemple (S109/V2):
- 52 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
NB: Il est difficile aux francophones que nous sommes de pouvoir distinguer à quel moment le madd et le
hamza font partie du même mot. Une astuce est proposée afin de faire cette distinction plus ou moins.
Toujours est-il que la bonne maîtise de ces types nécessite l’apprentissage de l’arabe et/ou la lecture sous la
supervision d’un maître avisé. Cette astuce a des limites (exceptions). Nous en énumérons quelques unes.
Concernant donc :
• Le hamza avec support :
Si le hamza a pour support le « Waw» ou le «Ya», il fera partie du même mot que la lettre de
Si le hamza a pour support Alif, ils feront partie de deux mots différents (Djâiz Mounfaçil)
(S109/V3)
S37/V70
Exception :
C'est lorsque le pronom masculin singulier [Hou] est suivi d'un Hamza. On le prolonge de 4 ou 5
temps. Exemple
(104/3): (71/21)
C'est lorsqu' arrive après une prolongation un soukoûn qui est dû à l'arrêt. On peut le prolonger de
2, 4, ou 6 temps. Elle est dite circonstancielle à cause du soukoun qui surmonte la dernière lettre
du mot concerné lors de l’arrêt
- 53 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
C'est lorsqu'on s'arrête sur un mot dont l'avant dernière lettre est un Waw ( )وou un Ya ( )يqui
porte un soukoûn et qui est précédé par une Fat’ha. On peut alors prolonger ce Waw ou ce Ya de 2,
4, ou 6 temps.
(S106/ 1 et 3)
Exemple 2 (S62/V9)
C'est lorsque la prolongation est suivie d'un soukoûn obligatoire, que l'on s'arrête sur le mot ou pas.
Il se prolonge obligatoirement de 6 temps. [Al-Madd Al-Lâzim] se divise en quatre catégories:
C'est lorsque la prolongation est suivie d'une lettre dedoublée (par le Chidda) dans un mot.
Exemple (S69/1):
(S79/V34) ; (1/7)
C'est lorsque la prolongation est suivie d'une lettre sâkinah (avec soukoûn) dans un mot. Cette règle
n'existe que 2 fois dans le Coran, et pour un mot identique.
- 54 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Il faut noter que les lettres se trouvant au début de certaines sourates et qui ne sont pas
vocalisées peuvent être divisée en trois catégories:
(i)_Les lettres qui ne se prolongent pas. Il n'y a que le Alif ()أ.
(ii)_Les lettres qui se prolongent de 2 temps. Ce sont les lettres: ha ()ح, Ya ()ي, Ta ()ط, Ha (a), et
Ra ()ر.
(iii)_Les lettres qui se prolongent de 6 temps. Ce sont les lettres: Noun ()ن, Qaf ()ق, Sad ()ص,
C'est la prolongation qui se trouve dans les lettres (lettres énigmatiques) qui débutent
certaines sourates. Pour que cette prolongation ait lieu, il faut 3 conditions:
- L'orthographe de la lettre (transcription phonétique)[voir 2éme colonne tableau page 32]) doit être
formée de 3 lettres (Exemple: Lâm ; composé du lam, du alif et du mim).
- La lettre du milieu doit être une voyelle longue (Exemple: Lâm ou la lettre du milieu est le alif).
- La 3 ème lettre s'assimile [Idghâm] avec la lettre qui suit.
Dans cette lecture, il aura une assimilation du mîm du lâm à celui du mîm avec nasillement. Dans le 2ème
exemple le noûn du Sîn disparaît car il est assimilé au mîm du Mîm.
Cette règle est la même que la précèdente, il n'y a que la 3ème condition qui diffère: la 3ème lettre ne
s'assimile pas à la lettre qui suit.
Remarque
- Il existe quelque autres prolongations mais qui ne sont pas appliqués dans toutes les lectures.
- 55 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
- Soit avec emphase, c'est-à-dire qu'on remplit la bouche en la prononçant. C'est ce qu'on appelle
le tafkhîm.() -
- Soit sans emphase, c'est-à-dire qu'on le lit légèrement, sans remplir la bouche. C'est ce qu'on
appelle le tarqîq .(
)
b- Le Ra porte un soukoûn et il est précédé par une Kasra d'origine (qui n'a pas été rajoutée) et n'est
pas suivi dans le même mot par une lettre emphatique (Kha, Sad, Dad, Ghin, Ta, Qaf, Za).
Exemple(110/3) :
Exemple : ْ - M - jk (S3/104)
d- Le Ra porte un soukoûn à l'arrêt et il est précédé par une lettre sâkin autre que le Ya, qui est elle-
même précédée d'une lettre portant une Kasra.
Exemple :
ْfN
l ا -
ْآnl ا (S16 /43)
- 56 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
- Le Ra porte un soukoûn, il est précédé d'une Kasra d'origine et est suivi par une lettre emphatique
(Kha, Sad, Dad, Ghin, Ta, Qaf, Za) dans un même mot. Exemple (78/21)
- Le Ra porte un soukoûn et est précédé par une kasra instable [Kasroun 'AriD] due au Hamza
WaSla. Exemple (S72/27)
- Le Ra porte un soukoûn à l'arrêt, il est précédé d'une lettre sâkin autre que le Ya, qui est elle-
même précédée d'une Fatha ou d'une Damma.
9.3- CAS OU L'ONT PEUT OPTER POUR L'UNE OU L'AUTRE DES DEUX
(2) SOLUTIONS
- Le Ra porte un soukoûn, il est précédé par une lettre qui porte une Kasra, et il est suivi par une
lettre emphatique portant une Kasra.
- Le Ra porte un soukoûn à l'arrêt, il est précédé par une lettre emphatique sâkin, qui elle-même est
précédée par une lettre portant une Kasra.
ْ)ِ -
ْjrِ
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
- Le Ra porte un soukoûn à l'arrêt, et il devrait être suivi d'un Ya qui a été supprimé.
Exemple (89/4) :
Exception : Le « Râ » de Al ‘imâlah
NB : Le « Ra » dans le lectionnaire hafs, se lit avec ou sans emphase dans tous les cas
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Les lam surmontés d'un soukoun (HآNا مW )اqui se trouvent dans le Coran sont seulement
de trois types :
-Le lam de l'article défini (st
C_ا )[م (dejà vu dans la 1ère partie)
- Le lam d'un verbe (Cا )[م.
- Le lam d'une particule (
فf)[م ا.
Le lam d'un verbe : C [م اC'est le lam surmonté d'un soukoun qui est situé au milieu ou a la fin
d'un verbe, que celui-ci soit au passé, au présent ou a l'impératif
L’Assimilation
Le lam du verbe est totalement assimilé s'il est suivi par les lettres ra'()راءou lam ()[م.
Exemple : >وار
A اZku( و رWa Qour-rabî) le lâm disparaît
(ت ربF ادا. )آن ا- c
Prononciation claire
Le lam du verbe est clairement prononcé lorsqu'il est suivi par toutes les lettres de l'alphabet excepté
le lam( )[مet le ra'()راء.
Assimilation
Le lam d'une particule est assimilé a la lettre d'après si cette dernière, est un ra ()راء ou un lam
()[م. Exception faite du verset ( رانk). Ici, on prononce clairement le lam, car après lui, on doit
faire une pause, ce qui nous empêche de faire une assimilation.
L’exception :
A cause du sakta latîfa () س
signe d’arrêt, on marque une
légère pause sur la particule bal
D’où {bal’ Rôna}
Les autres exemples 9 اv ا9Cwuبل ر ;
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Prononciatin claire
Le lam d'une particule est clairement prononcé lorsqu'il est suivi par toutes les lettres de l'alphabet
excepté: le lam ()[مet le ra ()راء. Exemple :
&yة اfْ ?
ون اk zE" اty> هْ اَْك
(1) Le soukoun oblique ( ) porté par les lettres de madd a un effet annulatoire du madd
qu’engendre ceux-ci.
Exemples :
(S76/V4)
Dans ce verset, on lira « salâsila wa aghlâlan » sans tirer le « la » car il y a interdiction d’arrêt.
Ce sont ces derniers (les soukoun obliques) que portent le alif de la marque de conjugaison du passé
(2ème et 3ème personne du pluriel masculin) de nombreux verbes, ainsi que l’impératif (pluriel masculin) pour
montrer son indifférence (celle du rôle du alif dans le madd). On ne tient pas compte de ce alif dans la
lecture.
(S71/V7) (S71/V10)
(2) Le soukoun droit ( ) porté par le alif a un effet annulatoire du madd qu’engendre celui-ci si
et seulement si l’on ne doit pas marquer un arrêt sur la lettre qui précède le alif (c'est-à-dire la lettre
qui porte le madd) (i). Dans le cas contraire (si on doit marquer l’arrêt), on a applique le madd (le
alif joue alors son rôle d’allongement) (ii).
(S33/V66)
(i) Dans cet exemple on lira: « wa atô]nar-Raçoûlâ » en tirant le « lâ. » en marquant l’arrêt.
(ii) Cependant, en enchaînant les versets 66 et 67, on lira : « wa atô]nar-Raçoûla wa qôloû
Rabbanâ » sans tirer le « la ».
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Ces signes qui permettent des arrêts ou non dans le coran sont au nombre de 6 (six) [3].Il s’agit :
Le mîm ( ) qui entraîne une obligation d’arrêt [Al lâzim]. Le pied du mîm d’arrêt n’est
pas droit à ne pas confondre avec le mîm d’Iqlâb ( )م. (Exple S6/V36). C'est l'arrêt qui permet à la
phrase d'être complète grammaticalement et du point de vue du sens. Ce type d'arrêt est qualifié de
''parfait'' car le discours est complet et indépendant de ce qui se trouve après lui.
Le lâm ( [ ) qui désigne l’interdiction d’arrêt [Al mamnoû]. Il indique un endroit où il est
défendu de s'arrêter, car, si on le faisait la phrase ne serait pas complète et le sens ne serait pas
compréhensible Ceci parce que ce qui précède cet endroit dépend de ce qui le suit
grammaticalement et du point de vue du sens.
- 61 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
………… (S74/V31)
La permission d’arrêt est marquée par le Djîm ([ ) جAl Djâiz]. Il indique un endroit où il est
permis de s'arrêter ou de continuer sans que l'une de ces deux possibilités soit prioritaire.
(S2/V7)
Quant au Qôf-lâm ( ) la pause est aussi facultative, mais il est préférable de s’arrêter
…. (S8/V43)
L’arrêt de choix (pas obligatoire) ou l’arrêt lié au suivant (Al Waqf Mouraqqaba) est marqué
par . Si on s’arrête sur le 1er, on continue sur le second. Cependant, si on ne s’arrête pas
sur le 1er, il faudra s’arrêter sur le 2nd.
(Baqarah S2/V2)
1) Rayb*pause*fîhi houdan… ou 2) Rayba fîh*pause*Houdan…..
Pause légère sans reprise du souffle est marquée par le sîn ( ) [As-sakta latîfa].
Il ne s’observe que dans 4 sourates qui sont : Ya-Sîn (S36/V52) ; Moutôffifine (S83/V14) ; Kahf
(S18/V1) et Qiyâma (S75/V27).
(S83/V14)
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
- 63 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Al-makhraj ( )ا
ج- au pluriel : al-makhârij ( )ارج- est l'endroit d'où sort la lettre qui la
différencie des autres lettres.
C'est l'espace vide à l'intérieur de la bouche et de la gorge. De cet espace sorte les lettres de
prolongations qui sont :
Il n'y a pas vraiment d'endroit précis d'où sortent ces lettres, elles s'appuient sur le souffle.
1. Dans le bas de la gorge , sortent le ( )ءle Ha ()هـ. Cependant le hamza provient du fond sans
expiration (sortie d’air). Et le Ha se prononce avec une forte expiration.
2. Au milieu de la gorge, sortent le 'ain ( )عen contractant celle-ci, et le ha ( )حavec une faible
expiration.
3. En haut de la gorge, sortent le ghain (( )غle voile du palais). Tel un g emphatique, [g confondu au
r]) et le kha (( )خle voile du palais)
1. la partie postérieure de la langue(نNe اKj)ا, avec ce qui suit de la partie postérieure du palais
(partie molle) forment le point d’articulation de qaf ()ق
3. le milieu de la langue (نNe )و`{ اavec ce qui suit du palais forment le point d’articulation de
djim ( )جde chin ( )شet de ya ()ي, (le ya en tant que consonne et non en tant que voyelle longue).
- 64 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
4. le bord (wf )اde la langue en connexion avec les prémolaires et molaires supérieures ()ا\@
اس
(coté gauche ou coté droit ou les deux a la foi) forme le point d’articulation de Dad ()ض
5.un des bords du bout de la langue s’appuyant contre la muqueuse palatine des incisives ,des
canines et des prémolaires supérieures forme le point d’articulation de lam ()ل
Il y a deux makhârij :
1. l'intérieur de la lèvre inférieure s’appuyant contre la pointe des incisives centrales supérieures
forme le point d’articulation du fa ()ف.
2. de ce deuxième point d’articulation sortent trois lettres :
a- les deux lèvres se rencontrant et en laissant un creux au milieu forment le point d’articulation
du waw (( )وen tant que consonne et non Voyelle longue).
b- les parties humides des deux lèvres forment en se touchant le point d’articulation du ba ()ب.
c- les parties sèches des deux lèvres forment en se touchant le point d’articulation du ma ()م.
- 65 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
On appelle attribut (Sifatou) d'une lettre l'état de cette lettre quand on la prononce.
On peut tirer 3 grands interêts à apprendre ces attributs :
- Cela permet de faire la distinction entre plusieurs lettres qui sortent du même point de sortie
[Makhraj].
- Cela permet de faire la difference entre les lettres faibles [Mouraqqaqa] et les lettres fortes
[Moufakhkhama]. Cela sera utile lorsqu'on appliquera la règle des "assimilations".
- Cela permet de perfectionner notre prononciation.
14.1.3- [Al-Isti'la]
La langue s'éloigne du palais et on remplit la bouche en prononçant les lettres suivantes (qui sont
celles de l'emphase [At-tafkhîm]) : خ, ص, ض, غ, ط, ق, ظque l'ont peut reunir dans la parole: "
".
Il y a differents degrés de [tafkhîm], les premiers étant plus emphatiques que les suivants :
- Lorsque la lettre de l'Isti'la porte une fatha, et est suivie d'un 'Alif
- Lorsque la lettre de l'Isti'la porte une fatha, mais n'est pas suivie d'un 'Alif
- Lorsque la lettre de l'Isti'la porte une Damma
- Lorsque la lettre de l'Isti'la porte un soukoûn
- Lorsque la lettre de l'Isti'la porte une kasra
- 66 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
[Al-Istifâl] - ل%*+ا
Il s'agit de l'équivalent de [At-tarqîq], la langue est proche du palais.
Les lettres concérnées sont les restantes.
Exemple (106/4) :
- 67 -
Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
15.1- DEFINITION
• Application : Il doit être dit la formule « Allahou Akbar » après la récitation de la sourate
Douhâ et les autres sourates qui suivent jusqu’à la fin du Qur’an (c-à-d avant basmalah.
• Formulation : Allahou akabar.
Certains savants ajoutent le Tahlîl (Lâ Ilâha IllaLLah) et le Tahmîd (Al hamdoulillah)
• Cause : - Sunnah prophétique confirmée par Ibn Abass, Ikramah, Moudjahîd, Oubay Ibn
Ka’b.
- Le prophète a connu une rupture d’une durée de 10, 15, ou 40 jours dans la
révélation. Et donc fut victime de moquerie des mécréants et hypocrites. L’ange Djibril descendu
avec la sourate Douha. A la fin de la sourate, le prophète a fait un Takbîr pour montrer :
- La véracité de la révélation,
- Manifester sa joie,
- Traiter de mensongères les moqueries.
Le prophète a dit : Celui qui a terminé la récitation du qur’ân puis fait une invocation, quatre
mille anges disent « amin » sur le dou’â (rapporté par Al Dâmirî). Il y a beaucoup de dou’â, nous en
citerons un parmi tant d’autres. :
Seigneur ! Accorde-moi Ta miséricorde par le biais du Qur’ân. Fais qu’il soit un guide pour moi,
une guidée et une miséricorde.
Seigneur ! Rappelle à ma mémoire ce que j’ai oublié du Qur’ân et enseigne-moi ce que j’en ignore,
accorde moi sa lecture au cœur de la nuit et aux extrémités de la journée, fais qu’il soit un argument
en ma faveur, Ô Seigneur de l’univers.
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
Références Bibliographiques
Cette compilation a été possible grâce à la bibliographie suivante :
(http://khadematalquraan.jeeran.com/)
- [3] Cours personnel pris auprès du Douctour Younouss TOURE (Imam de la mosquée
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Minhâdj Ilâ Tilâwatil Qur’ânil Karîm
**Conclusion Générale**
Au terme de notre travail, nous pouvons dire que le tadjwîd est une partie des sciences du Coran et
une infime partie du savoir religieux. Mais elle nécessite tout d’abord un enseignant (un maître)
pour une illustration orale des règles et surtout un effort personnel pour la réelle maîtrise de ses
règles. Le tadjwîd a été prescrit aux musulman(e)s, en vue de leurs permettre de réciter et d’embellir
le Coran tel leur messager.
Nous avons tenté de notre mieux de faire ressortir les points clés qui éclairent les règles de bases du
tadjwîd et permettent d’en saisir les contours. Il appartient à chaque croyant(e) de faire de sa
lecture un moyen de se rapprocher d’ALLAH (subhânahu wa ta’âla) à travers le lien sublime qu’il
nous a laissé : le Saint Coran.
Que mes frères et sœurs réfléchissent à ses aspects et soient convaincus que la lecture correcte du
Saint Coran est une source de lumière infinie ainsi qu’un excellent moyen d’accroître nos bonnes
oeuvres.
Qu’ils méditent profondément et en permanence ces nobles versets :
<<Si Nous avions fait descendre ce Coran sur une montagne, tu l'aurais vu s'humilier et
se fendre par crainte d'Allah. Et ces paraboles Nous les citons aux gens afin qu'ils réfléchissent>>
S59 v21
<<Et le Messager dit: ‹Seigneur, mon peuple a vraiment pris ce Coran pour une chose
délaissée! >> S25 v31.
Ô Seigneur, nous T'implorons ô Allah par tous Tes noms, ceux que Tu as choisi de
t'assigner, ou que Tu as descendu dans Ton livre, ou que Tu as appris à l'une de Tes créatures, ou
que Tu as gardé chez Toi dans Ta connaissance de l'Invisible, de faire du saint Qur’an le printemps
de nos cœurs, la lumière de nos poitrines, le soulagement de notre tristesse, la consolation de notre
chagrin, le moyen d'atteindre Ton agrément, notre guide vers Ton agrément et Ton jardin du
bonheur suprême.
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