Master d’Université
Spécialité:
Management de qualité et sécurité des aliments
Présenté par :
HARKATI Ayoub
Encadré par :
AALAGUI CHAIMAA
EL GHARBAOUI MOUSAAB
AGQ Labs opère sur le marché Marocain depuis 2005. Au départ, c’était
uniquement le suivi nutritionnel aux producteurs d’agrumes et de baies du le nord
du pays (dans l’axe Larache-Kenitra), ce suivi est réalisé dans le centre
technologique d’AGQ Labs au niveau d’Espagne.
C´est en 2011 qu´ AGQ Labs monta un projet d’investissement afin de créer un
grand laboratoire capable de couvrir toutes les opérations générées au Maroc. Ce
centre technologique est situé à Mohammedia, à seulement 30 km de Casablanca.
Il est doté d´un laboratoire à la fois organique (chromatographie) pour l’analyse
des résidus de pesticides ; inorganique (analyse foliaire, engrais, eaux, sols et
solutions du sol) ; et microbiologique.
Avec plus de 500 clients présents dans le secteur agro-alimentaire, AGQ Labs est
le laboratoire de référence dans ce domaine. Il collabore avec les plus importantes
entreprises produisant et exportant des agrumes, des olives, des baies, des raisins
de table, des légumes, des fruits à noyaux, des thés, des plantes aromatiques etc.
Analyse
Analyse de résidus de Analyses physico- microbiologique de
pesticides et métaux chimiques des sols/ l’eau , aliment air et
lourds eaux/ plantes… surface
La méthode 5S est une démarche japonaise qui permet la gestion des différents équipements
dans un environnement d travail, ce qui permet d’éviter le gaspillage de temps et d’espace, et
une optimisation de travail.
Les 5S est une abréviation de 5 mots japonais dont chacun a une explication (tableau1) :
Seiri Séparer
Distinguer entre ce qui est désirable et non. Retirer les éléments
indésirables.
Seiton Systématiser Organiser le lieu de travail. Gardez les objets dans leur place correcte
pour les récupérer facilement et immédiatement.
Seiso Supprimer Supprimer toute source de saleté, et assurer que l’environnement de
travail est toujours propre
Seiketsu Standardiser Maintenir le lieu de travail selon les normes établies. Exposer tous les
affiches de procédures, les comprendre et les suivre.
Shitsuke Autodiscipline Suivez les règles de l'entreprise et les procédures établis. Faire des
choses comme ils doivent être faites.
La figure 4 présente la procédure générale de travail dans le labo qui commence par la
réception d’échantillon, puis son analyse microbiologique, en suite :
Une destruction des déchets, à savoir les boites de Petrie qui ont étés lus, ceci nécessite une
élimination de toute trace de vie pour cela, les déchets sont mis dans l’autoclave pendant 30
min et dans une température de 121 °c.
Une stérilisation de matériel comme, les flacons qui vont être réutilisés dans la préparation
des milieux de culture, les tubes qui vont entre réutilisés dans les dilutions, les embouts de
pipettes, ceci se fait dans l’autoclave pendant 15 min et une température de 121 °c.
III. But des analyses microbiologiques :
Les analyses microbiologiques des aliments, ont 2 objectifs :
Pour des raisons économiques : on parle ici des agents d’altération, qui peuvent
rendre le produit inconsommable, les analyses microbiologiques dans ce cas
portent une information pour le producteur qui peut agir en temps opportun et
éviter l’altération de son produit.
Il est aujourd’hui évident que l’eau est essentielle à bien des égards. Les eaux
destinées à l’alimentation humaine (boissons, préparation d’aliments etc.) ont des
origines diverses (eaux souterraines ou de surface). La flore microbienne présente
dans l’eau est très variée et dépend de l’origine de l’eau (eau de captage ou de
distribution, eau résiduaire etc.).
Parmi les principaux microorganismes susceptibles de se trouver dans l’eau on
rencontre essentiellement des germes normalement aquatiques, des germes
telluriques et des germes d’origine intestinale :
• Les bactéries vivant normalement dans l’eau sont surtout représentées par des
bacilles ou des vibrions Gram - (Vibrio, Flavobacterium, Achromobacter,
Pseudomonas, Cytophaga, Acinetobacter, bactéries sulfato-réductrices ou
ferrugineuses, Sphaerotilus, Spirillum etc...) des bactéries Gram + (Streptomyces,
Micrococcus, Corybacterium). Bon nombre des bactéries typiquement aquatiques
sont difficiles à cultiver au laboratoire et requièrent des milieux très dilués
ne cultivent pas ou peu sur les milieux ordinaires) et ont des températures
optimales de croissance de 20°C ou moins. Certaines de ces bactéries
(Sphaerotilus, Leptothrix, Gallionella et à un degré moindre Pseudomonas et
Acinetobacter) sont qualifiées de mucogènes car elles induisent des troubles et la
formation de “filaments” qui peuvent engendrer des corrosions ou bloquer les
canalisations. Les germes typiques de l’eau sont souvent rencontrés sur les parois
des canalisations ;
• Les germes telluriques sont surtout représentés par des germes sporulés comme
par exemple Clostridium, Bacillus ou des germes des genres Enterobacter ou
Streptomyces.
• Les germes de contamination intestinale humaine ou animale sont souvent
pathogènes (Streptocoques D, entérobactéries dont Salmonella, Clostridium,
Vibrio etc...). Ces bactéries ne se multiplient pas dans l’eau “peu chargée” en
matières organiques. Ces germes sont “blessés” dans l’eau et leur culture nécessite
souvent la revivification.[4].
I.2. Le mode opératoire d’analyse microbiologique de l’eau :
L’analyse microbiologique de l’eau se fait par filtration, il s’agit d’une méthode qui consiste à
couler 100 mL voire 250 mL d’échantillon d’eau à analyser dans la rampe de filtration, par la
suite l’eau va être aspiré à travers une membrane poreuse de 0,45 µm ou 0,25 µm (ca dépend
du paramètre), cette dernière déjà mise sur le disque poreux de la rompe et l’ensemble est
renfermé, et bien sûr dans des conditions stériles (on travail prés de bec bensen). Par la suite
la membrane va être mise dans une boite contenant le milieu de culture convenable pour
chaque paramètre.(figure 5)
N.B : L’analyse microbiologique par filtration concerne tous les paramètres à l’exception
des FMAT (flore mésophile aérobie totale), leur analyse nécessite un ensemencement en
masse, puis une addition d’un milieu de culture ordinaire maintenu en surfusion mais qui
n’est pas très chaud (pour ne pas choquer les micro-organismes).Ceci se fait sous une
hotte à flux laminaire de classe II (figure 6)
Un précipité noir
Rose.
NM iso Staph Filtrer 100 mL de l’échantillon à
03.7.036 travers une membrane poreuse de
2012
0,45 µm de diamètre
Incuber la membrane dans la gélose
Baird-Parker pendant 48h à 37 °c,
s’il y’a apparition de colonies
spécifiques procéder à
la Au niveau de gélose Baird Parker , les
confirmation en repiquant une
Colonies spécifiques de staph ont un
colonie dans un tube de bouillon
Couleur grise à noire, brillante, entourée
cœur cervelle, ce bouillon va être
incubé à 37 °c pendant 24h, puis on d’un anneau opaque et d’un halo
réalise le teste coagulase en ajoutant d’éclaircissement En ce qui concerne le
le plasma lapin.
bouillon cœur- Cervelle la présence de
turbidité
La confirmation de Salmonelle :
La galerie Api 20 E nous permet de confirmer le résultat obtenu par test Kligler-Hajna. C'est
une galerie de 20 micro tubes contenant des substrats déshydratés qui permettent de réaliser
20 tests biochimiques (enzymatiques ou des fermentations de sucres) en même temps des
entérobactéries. Ces micro tubes sont par la suite inoculés avec une suspension bactérienne
purifiée. Cette suspension est réalisée à l'aide de l'ensemencement de 5 ml de l'eau
physiologique par une colonie prélevée de milieu XLD ou G.H. Après inoculation de la
galerie, l'incubation est réalisée à 37°C pendent 24 heurs. La lecture des réactions est
réalisée visuellement, après incubation et juste après révélation des réactions selon les réactifs
additionnés :
Pour le test de VP : une goutte de VP1 + une goutte de VP2 (lecture après 10
minutes).
Pour le test de TDA : une goutte de chlorure ferrique (lecture immédiate).
Pour le test IND : une goutte du réactif de Kovack's (lecture immédiate).
Ensuite la lecture des réactions se fait en se référant au tableau de lecture fournit par le
fabricant (BIOMERIEUX), on additionne les chiffres selon les résultats obtenus et on vérifie
le code dans le livre de référence.(figure 7)
N.B : Le comptage des colonies se fait par un compteur de colonies manuel (figure 8), il suffit
de mettre la boite qu’on souhaite compter sur le support qu’on peut modifier son éclairage,
par la suite avec un marqueur à chaque fois qu’on marque une colonie, le compteur va générer
un avertissement sonore, et au niveau d’écran il y’aura ajout de +1 pour chaque clic. Le
comptage ne concerne que les boites avec un nombre de colonies < 300 , sinon on passe au
comptage de la dilution suivante.
Pour le comptage il faut calculer les boites avec au moins 10 colonies (colonies totales,
colonies typiques ou colonies répondant aux critères d'identification) (voir le tableau 2).
Calculez le nombre N de micro-organismes présents dans l’échantillon d’essai sous forme de
moyenne pondérée de deux dilutions successives en utilisant l'équation
∑C
𝑁=
V x 1,1 x d
Avec :
∑ 𝐂 : est la somme des colonies comptées sur les deux coupes retenues de deux
dilutions successives, à dont au moins une contient au moins 10 colonies;
V : est le volume d'inoculum placé dans chaque boîte, en millilitres;
d : est la dilution correspondant à la première dilution retenue (d= 1 lorsque le produit
liquide non dilué)
b
𝑎= ×c
𝐴
Où :
b : est le nombre de colonies satisfaisant aux critères d'identification parmi les
colonies identifiées A;
c : est le nombre total de colonies présumées comptées sur le plat.
Les groupes microbiens importants dans les aliments comprennent plusieurs espèces et types
de bactéries, levures, moisissures et virus. Ils sont importants dans les aliments pour leur
capacité à causer des maladies d'origine alimentaire et la détérioration des aliments. De
nombreuses espèces bactériennes et certaines moisissures et virus, mais pas les levures, sont
capables causer des maladies d'origine alimentaire. Pour être plus précis pendant toute la
période de stage, 100 % d’échantillons alimentaires étaient des fruits et des légumes, ces
derniers hébergent des microorganismes à la surface; leur nature niveau varie en fonction de
l'état du sol, du type d'engrais et l'eau utilisée et la qualité de l'air. Les moisissures, levures,
bactéries lactiques et bactéries de genres Pseudomonas, Alcaligenes, Micrococcus, Erwinia,
Bacillus, Clostridium et Enterobacter peuvent provenir de cette source. Les agents
pathogènes, en particulier les entérobactéries , peuvent être présents si le sol est contaminé
avec des eaux usées non traitées. Les dommages à la surface de plante (avant, pendant et
après la récolte), long délai entre la récolte et le lavage et les conditions défavorables de
stockage et de transport après la récolte et avant le traitement peut considérablement
augmenter le nombre de microbes ainsi que les types prédominants. Des conditions de
stockage inappropriées après le traitement peuvent augmenter également leur nombre. Les
méthodes appropriées utilisées pendant la croissance (telles que l’utilisation des eaux usées
traitées ou autres) types d’engrais), réduction des dommages pendant la récolte, lavage rapide
et de bonne qualité l'eau pour enlever la terre et la saleté, et le stockage à basse température
avant et après transformation peut être utilisé pour réduire la charge microbienne dans les
aliments d’origine végétale. Comme dans le cas de l’eau, pas tous les micro-organismes vont
être recherchés , mais la recherche va être orienté vers des indicateurs d’hygiène : tel que
E.Coli , les entérobactéries , d’une part et d’autre part les bactéries pathogènes vont être
recherchés tel que Salmonelle , Listeria , Staph et Bacillus Cereus.[5]
N.B : Au cours de préparation d’échantillon, il faut faire attention aux aliments avec une
texture tranchante, ou lisse ces derniers peuvent provoquer des fissures au niveau de sac, pour
cela ils doivent subir un prélèvement approprié, dans certains cas pas de broyage est
nécessaire.
Le même sac qu’on vient de préparer ne va pas être seulement utilisé pour la recherche de
salmonelle mais également, c’est à partir lequel on va réaliser les différents ensemencements
pour la recherche des autres paramètres tel que E.Coli, Staph…
Dans le cas d’aliment on parle plus de la solution mère, une fois l’échantillon est mis dans
l’eau peptoné la dilution de départ est de -1.
NM iso 4832 Coliforme Suivre la même procédure effectué pour les Voir les colonies caractéristiques de
2008 s totaux coliformes thermo tolérants , la différence c’est cette coliformes thermo tolérants
N.B : La lecture des boites se fait selon le même principe pour l’eau, en utilisant le compteur
de colonies manuel (figure 8)
Confirmation de Salmonelle :
La confirmation de salmonelles se fait selon le même principe déjà expliqué pour l’eau par la
galerie Api 20 E.
La confirmation se fait par la galeri Api Listeria . Elle comporte 10 micro tubes, contenant des
substrats sous forme déshydratée qui permettent d'étudier les caractérisations enzymatiques
pour différencient entre les genres listeria. La différenciation est, basée sur plusieurs tests
comme : la présence ou l'absence de l'arylamidase (test DIM basée sur l'hydrolyse du
naphthylamide), hydrolyse de l'esculine, présence de a-mannosidase, et production d'acide à
partir du D-arabitol, D-xylose, Lrhamnose, a-methyl-D-glucoside, D-ribose, glucose-1-
phosphate et D-tagatose, (3- HEM .Hémolyse, observer le type d'hémolyse. Après
l'inoculation, l'incubation se fait à 37°C pendant 2 4 heures, la lecture de résultat est visuelle,
la révélation des réactions est effectuée après incubation de 3 min par addition d'une goutte de
réactif ZYM B au test DIM . La lecture des réactions est réalisée à l'aide du tableau de lecture
fournit par le fabricant .L'identification est obtenue grâce à un profil numérique.(figure )
L’expression des résultats microbiologiques se fait selon le même principe déjà montré pour
l’eau. La seule différence c’est l’unité : nombre de colonies par grammes de produit.
Le client doit déterminer la nature de surface ensemencé, ainsi que s’il s’agit d’une surface
humide ou sèche :
S’il s’agit d’une surface sèche, il faut ajouter 5 mL d’eau peptoné à l’écouvillon.
S’il s’agit d’une surface humide, l’addition d’eau peptoné n’est pas nécessaire.
Pour l’analyse de ces différents paramètres , on utilise les mêmes milieux de culture pour
l’aliment , et les mêmes protocoles , la seule différence cette fois , c’est aucun broyage
n’est nécessaire , même pour la recherche de Salmonelle et Listeria , durant le premier
enrichissement il suffit de transmettre 1 mL de l’échantillon vers des pots de 50 mL d’eau
peptoné pour Salmonelle , et un pot de 50 mL de bouillon Fraser pour Listeria.