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LES MODALITÉS D’EVOLUTION

DU PRIX

Avocat à la Cour
103, Rue La Fayette
75010 PARIS Journée Actualité

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Me Charles PAREYDT
  Réflexion impérative :

  Au vu des conséquences financières, et de l’impact de ces


modalités d‘évolution du prix ;

  Pour anticiper les contestations des fournisseurs.


  Un prix définitif peut être ferme ou révisable.

  Un prix ferme est un prix invariable pendant la durée du marché.


Toutefois, il est actualisable dans les conditions définies ci
-dessous.
  Un marché est conclu à prix ferme dans le cas où cette forme de
prix n'est pas de nature à exposer à des aléas majeurs les parties
au marché du fait de l'évolution raisonnablement prévisible des
conditions économiques pendant la période d'exécution des
prestations.
  Lorsqu'un marché est conclu à prix ferme pour des fournitures ou
services autres que courants ou pour des travaux, il prévoit les
modalités d'actualisation de son prix.
  Il précise notamment :
  1° Que ce prix sera actualisé si un délai supérieur à trois
mois s'écoule entre la date à laquelle le candidat a fixé son
prix dans l'offre et la date de début d'exécution des
prestations ;
  2° Que l'actualisation se fera aux conditions économiques
correspondant à une date antérieure de trois mois à la date
de début d'exécution des prestations.
  Prix nouveau = prix initial x (indices à la date de début
d’exécution des prestations - 3 mois) / indices de la date de
fixation du prix dans l’offre.)
  Le prix ainsi actualisé reste ferme pendant toute la période
d'exécution des prestations et constitue le prix de
règlement.
  Dans les marchés à tranches conditionnelles, le prix de
chaque tranche est actualisable dans les conditions
déterminées par la diapositive précédente.

  Cette actualisation est opérée aux conditions


économiques observées à une date antérieure de trois
mois au début d'exécution des prestations de la
tranche.

  Ceci est une obligation pour les marchés de fournitures


ou services autres que courants ou pour des travaux.
  Article 18, chap.V

  Les marchés d'une durée d'exécution supérieure à trois


mois qui nécessitent, pour leur réalisation, le recours à
une part importante de fournitures notamment de
matières premières dont le prix est directement affecté
par les fluctuations de cours mondiaux, comportent
une clause de révision de prix incluant au moins une
référence aux indices officiels de fixation de ces cours,
conformément au IV du présent article.
  Ancienne rédaction :

  Les marchés d'une durée d'exécution supérieure à trois mois qui


nécessitent, pour leur réalisation, le recours à une part importante
de fournitures notamment de matières premières dont le prix est
directement affecté par les fluctuations de cours mondiaux,
comportent une clause de révision de prix incluant une référence
aux indices officiels de fixation de ces cours, conformément au 1°
du IV du présent article.

  Nouvelle rédaction pour mettre fin à un non sens


  Modification par le décret du 25 août 2011 :
  Lorsque le prix est révisable, le marché fixe la date d'établissement du
prix initial, les modalités de calcul de la révision ainsi que la périodicité
de sa mise en œuvre (attention à l’application des CCAG).
Exemple CCAG TRAVAUX :
  La valeur initiale du ou des index à prendre en compte est celle de la date
d’établissement des prix initiaux.
  La valeur finale des références utilisées pour l’application de cette clause
doit être appréciée au plus tard à la date de réalisation des prestations
concernées telle que prévue par les documents particuliers du marché, ou
à la date de leur réalisation réelle si celle-ci est antérieure.
  Si les travaux ne sont pas achevés à l’issue du délai de réalisation des
prestations, et si ce délai n’a pas fait l’objet d’une prolongation, la
révision des règlements ultérieurs à la date contractuelle de fin
d’exécution se fait sur la base de la valeur des index de référence à la date
d’achèvement contractuelle.
  Les modalités de calcul de la révision du prix sont
fixées :

  1° Soit en fonction d'une référence à partir de laquelle


on procède à l'ajustement du prix de la prestation ;

  2° Soit par application d'une formule représentative de


l'évolution du coût de la prestation. Dans ce cas, la
formule de révision ne prend en compte que les
différents éléments du coût de la prestation et peut
inclure un terme fixe ;

  3° Soit en combinant les modalités mentionnées aux 1°


et 2°.
  Principe :
  Le titulaire doit, quelles que soient les hausses constatées du prix
des matières premières, poursuivre l’exécution de son marché. Il
ne peut pas répercuter cette hausse sur le prix du marché.
  L'introduction par voie d'avenant d'une clause de révision des prix
n’est pas non plus possible au regard du principe d’intangibilité
des prix ; cette clause serait considérée comme ayant
rétroactivement une incidence sur les conditions de la mise en
concurrence initiale
  De même, lorsque cette clause de révision de prix a été prévue
dans le marché, celle-ci est intangible ; il n’est pas envisageable de
la modifier par avenant.
  Exception : la théorie de l’imprévision
  L’imprévision est une théorie jurisprudentielle née de l’arrêt du
Conseil d’Etat du 30 mars 1916, Compagnie générale du gaz de
Bordeaux. Elle impose à la personne publique cocontractante
d’aider financièrement le titulaire du marché à exécuter le contrat,
lorsqu’un événement imprévisible et étranger à la volonté des
parties a bouleversé l’économie du contrat.
  L’imprévision ne libère le cocontractant de l’administration
d’aucune de ses obligations. Celui-ci est donc tenu de poursuivre
l’exécution du marché, faute de quoi il se verrait privé du droit
d’obtenir une indemnisation au titre de l’imprévision (CE, 5
novembre 1982, Société Propétrol, n° 19413).
  La circulaire interministérielle du 20 novembre 1974 relative
à l'indemnisation des titulaires de marchés publics en cas
d'accroissement imprévisible de leurs charges économiques
(J.O. du 30/11/1974, annexe 2) en explicite le régime :

L’imprévision ne peut être prise en compte que si le titulaire du


marché établit que trois conditions sont réunies :
  l’événement affectant l’exécution du contrat doit avoir été
imprévisible au moment de la conclusion du contrat ;
  l’événement doit procéder d’un fait étranger à la volonté des
parties ;
  l’événement doit entraîner un bouleversement de
l’économie du contrat, c’est-à-dire plus qu’une simple
rupture de son équilibre financier.
  Ni la jurisprudence, ni la circulaire précitée ne
restreignent l’utilisation de la théorie de l’imprévision
à des secteurs d’activités déterminés.
  L’examen se fait au cas par cas, c’est-à-dire marché par
marché.
  Il appartient toujours au prestataire d’apporter les
justifications du préjudice subi, qui doivent pouvoir
être vérifiées et acceptées par l’acheteur public.
  Le déclenchement et la mise en œuvre de l’imprévision
restent conditionnés par des circonstances
exceptionnelles. Cette mesure ne permet pas, à elle
seule, de répondre à un phénomène durable de forte
variation des prix.

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