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I. INTRODUCTION
Les maladies de l’appareil circulatoire apparaissent aujourd’hui comme un problème de santé publique
qui touche la majorité des populations dans le monde quel que soit le revenu du pays, faible, intermédiaire
ou élevé et qui pèse lourdement sur les budgets de santé.
L’hypertension artérielle est une maladie chronique, c’est la plus répandue des maladies
cardiovasculaires elle touche aussi bien l’adulte jeune que le sujet âgé. Considérée comme maladie et
facteur de risque, l’HTA est une pathologie grave de par les complications qu’elle peut engendrer.
Dans le monde, une personne sur trois souffre d’hypertension artérielle (Données OMS 2012).
Selon les prévisions de l’OMS, le nombre d’hypertendus dans le monde atteindra 1.156.000.000 en 2025.
• En Afrique, la mortalité par les maladies cardiovasculaire est de 40 à 60% (Données OMS 2012).
L’Algérie comme les autres pays d’Afrique du nord, en pleine transition épidémiologique est
marquée par l’augmentation du poids des maladies non transmissibles.
• Une stratégie nationale de lutte intégrée contre ces maladies constitue aujourd’hui une priorité de
notre politique nationale de santé.
• Un séminaire atelier organisé par le ministère de la santé, de la population et de la réforme
hospitalière, s’est tenu le 01 et le 02 avril 2003 pour l’élaboration du programme de lutte intégrée
contre les maladies non transmissibles dont l’hypertension artérielle.
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Hypertension
HTA limite 140-159 90-94
HTA grade1 (légère) 140-159 90-99
HTA grade 2 (modérée) 160-179 100-109
HTA grade 3 (sévère) >180 > 110
Hypertension
HTA systolique isolée >140 <90
HTA limite : sous-groupe 140-149 <90
La classification actuelle (Tableau 1, 2003) est la référence dans tous les ouvrages classiques de
médecine aux Etats unis ou elle a été établie, au Canada, en Europe, etc.
Elle est mieux connue sous le vocable anglais «JNC 7 classification» (Joint National Comittee).
Cette classification s’exprime comme suit pour les chiffres de tension artérielle (TA) :
Pré-hypertension : TA 120-139/80-89
Hypertension stade I TA 140-159/90-99
Hypertension stade II TA supérieure à 160/100
Hypertension accélérée TA supérieure à 170/110
Hypertension maligne TA 240/120 avec œdème papillaire
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IV.2. Incidence de l’HTA
Les études longitudinales sont peu nombreuses et leur interprétation n’est pas facilitée par les problèmes
méthodologiques que pose la définition d’un « nouveau cas » dans le contexte de la variabilité de la
pression artérielle.
Les taux d’incidence peuvent donc ainsi varier de 26 à 54% pour une même population.
En France (2007) dans une étude portant sur 11 355 adultes, l’incidence sur 5 ans est de 5% chez les
hommes jeunes, 1.2% chez les femmes jeunes. Elle atteint respectivement 44.3% et 47.9% chez les
hommes et les femmes de plus de 60 ans.
L’étude INTERHEART (2004), qui est l’une des plus vastes études cas-témoins qui se penchent sur
l’importance des facteurs de risque des maladies cardiaques, a nécessité la participation de 15 152
personnes ayant subi une première crise cardiaque et de 14 820 autres personnes ne souffrant pas de
maladies cardiaques, mais qui font partie du même groupe d’âge, du même sexe et vivent dans la même
ville. Cette étude a montré que la fraction étiologique du risque attribuable à l’HTA est de 17.9%.
L’approche STEP « WISE » de l’OMS (Tableau 2, 2003) de la surveillance des facteurs de risque des
maladies non transmissibles a été mise au point par l’équipe de surveillance intergroupe de l’OMS dans le
cadre de la stratégie de surveillance mondiale mise en place pour observer les tendances des maladies non
transmissibles dans les pays. Les facteurs de risque identifiés au nombre de huit sont : le tabac, l’alcool,
les habitudes alimentaires, la sédentarité, l’obésité, l’HTA, le diabète et l’hyperlipidémie.
Cette approche a intéressé en Algérie deux wilayas pilotes en 2003 qui sont Sétif et Mostaganem.
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VI. INTÉRÊT DE LA MISE EN PLACE D’UN PROGRAMME DE LUTTE CONTRE L’HTA EN
ALGERIE
- L’Algérie en pleine transition épidémiologique, observe une augmentation de la prévalence des
maladies non transmissibles (maladies cardiovasculaires dont l’HTA, diabète, asthme,
cancers …). Ceci est la résultante combinée de plusieurs paramètres à savoir l’augmentation de
l’espérance de vie (vieillissement progressif de la population) et le changement du mode de vie
notamment l’hygiène alimentaire et l’activité physique.
- L’HTA qui prend de plus en plus d’ampleur dans notre population, affecte aussi bien les sujets
âgés que les sujets jeunes, voire même les enfants.
- L’HTA est à la fois maladie et facteurs de risque d’autres pathologies à l’instar des cardiopathies
ischémiques, des accidents vasculaires cérébraux, des insuffisances rénales, et de part ses
complications, elle pèse très lourd sur l’économie de notre système de santé.
- L’élaboration et la mise en application d’un programme national de lutte contre l’HTA s’avère
actuellement une nécessité absolue et urgente, sachant que ses facteurs de risque sont identifiés et
que l’on peu agir sur ces facteurs par des actions de prévention primaires suite auxquelles on
observera certainement une baisse du taux d’incidence de l’hypertension artérielle.
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pouvoir mesurer l’ampleur du problème auquel doit faire face notre système de santé en répondant aux
besoins de l’individu et de la population.
Les facteurs de risque étant communs pour certaines maladies non transmissibles a amené à instaurer une
approche intégrée de lutte contre ces maladies dans les pays à revenus moyens ou faibles.
1.4. Critères de sélection des maladies non transmissibles prioritaires
Les critères qui ont amené à sélectionner les maladies non transmissibles prioritaires sont essentiellement
la connaissance de leurs facteurs de risque, leurs causes et déterminants, la possibilité d’agir sur ces
facteurs de risque par des actions de prévention primaire efficaces, et dont l’impact sur la santé
publique doit être certain.
1.5. Les maladies non transmissibles prioritaires
Elles sont représentées par :
- Les maladies cardiovasculaires : hypertension artérielle, RAA, accidents vasculaires cérébraux (AVC),
infarctus du myocarde (IDM), coronaropathies
- Le Diabète
- Les cancers : Bronchiques, sein, col utérin, foie, kaposi et autres
- Les insuffisances respiratoires aigues et l’asthme
1.6. La liste des facteurs de risque des MNT contrôlables par la prévention
Des facteurs de risque fréquents et évitables sont à l'origine de la plupart des maladies chroniques dans
tous les pays, quel que soit leur état de développement économique.
Le facteur de risque le plus important au niveau mondial est la tension artérielle élevée, suivi par la
consommation de tabac, le cholestérol total élevé et la consommation insuffisante de fruits et légumes.
Ensemble, les facteurs de risque les plus importants sont responsables d'environ 80% des décès dus aux
cardiopathies et aux accidents vasculaires cérébraux.
1.7. Les facteurs de risque contrôlables par des actions de préventions primaires
Ils sont représentés par :
L’hypertension artérielle
La consommation du tabac
Les dyslipidémies : l’hypercholestérolémie et notamment la fraction LDL- cholestérol et
l’hypertriglycéridémie.
Le diabète
L’obésité
L’alimentation
La consommation d’alcool
La sédentarité
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Il est à signaler qu’actuellement, l’OMS a déterminé d’autres facteurs de risques cardio vasculaires et qui
sont en cours d’évaluation, notamment :
Les raisons pour lesquelles ces huit facteurs de risque principaux sont inclus dans les activités de
surveillance STEPS sont les suivantes :
• Ce sont les facteurs de risque qui ont les plus grandes répercussions sur la mortalité et la morbidité
dues aux maladies chroniques,
• Ils peuvent être modifiés grâce à une prévention efficace,
• Il existe des preuves quant à la validité de leur mesure,
• Les mesures peuvent être obtenues en utilisant les normes éthiques appropriées.
2.1 Introduction
L’approche par étapes de la surveillance des facteurs de risque des maladies non transmissibles a été mise
au point par l’équipe de surveillance intergroupes de l'OMS dans le cadre de la stratégie de surveillance
mondiale mise en place pour observer les tendances des maladies non transmissibles dans les pays. En
utilisant les mêmes questions et protocoles normalisés, tous les pays peuvent recueillir des informations
sur les facteurs de risque pour suivre les tendances des maladies non transmissibles au niveau national et
établir des comparaisons entre eux.
Cette approche consiste à recueillir quelques informations utiles de façon régulière et continue. Ces
informations, qui sont axées sur un nombre minimum de facteurs de risque des principales maladies non
transmissibles, peuvent à leur tour servir à élaborer des plans de prévention passant par une réduction des
facteurs de risque dans la population.
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Toutes les données disponibles dans les pays sur les facteurs de risque importants des maladies non
transmissibles sont rassemblées dans la base mondiale de données sur les maladies non transmissibles et
mises à la disposition de tous les Etats Membres de l'OMS. De nombreux instruments d’enquête sont
utilisés pour recueillir des informations sur les comportements de santé et établir des mesures physiques
de l’exposition aux risques.
La base des données sur les maladies non transmissibles réunit toutes les données issues d’enquêtes sur
les huit facteurs de risque identifiés : tabagisme, consommation excessive d’alcool, consommation
insuffisante de fruits et légumes, surpoids et obésité, hypertension, taux élevé de cholestérol, inactivité
physique et diabète.
Etape 1 : Questionnaire
Etape 2 : Questionnaire et mesures physiques (examen physique simple)
Etape 3 : Questionnaire et mesures physiques (examen physique simple) et collecte des échantillons de
sang pour une évaluation biochimique.
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Tableau 3 : Les 3 étapes du processus séquentiel du STEPS
2.5. Quelques données de bonne qualité sont plus utiles que de nombreuses de mauvaise qualité
-L’établissement d’un système de surveillance de routine des facteurs de risque à l’intérieur d’un
département ou ministère de la santé est une solution idéale.
- La surveillance exige une récolte des données sur une base de routine. De nombreux pays disposent
d’un système de surveillance des maladies transmissibles, les systèmes de surveillance des maladies
transmissibles et non transmissibles ont des fonctions similaires et peuvent utiliser les mêmes structures,
les même processus et les mêmes personnels.
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2.6. Développement futur de l’approche STEPS de l’OMS
- Après avoir pris en compte les facteurs de risque, elle sera appliquée à la surveillance des MNT.
- La coopération inter-pays est nécessaire au niveau global et régional pour permettre la participation au
réseau STEPS et à la base de données (infobase) global des MNT de l’OMS.
Le but de la surveillance globale des MNT de l’OMS est de permettre aux pays d’utiliser les données
rassemblées pour la prise de décision, à planifier les services de santé et déterminer les priorités en santé
publique afin de parvenir à ralentir cette épidémie émergente des maladies non transmissibles
VII.2. Programme de lutte contre l’HTA intégré dans le programme de lutte contre les maladies
cardiovasculaires en Algérie
Ce programme comporte deux volets :
Le premier volet est constitué des activités de prévention, de dépistage des sujets à risque et de
l’information sanitaire
Le deuxième volet comprend l’organisation de la prise en charge des malades et des prestations de soins.
1. Premier volet :
1.1. Prévention
a) Identifier les facteurs de risque :
Les facteurs de risque sont représentés par l’obésité, le tabac, le diabète, les dyslipidémies, la sédentarité
et le stress.
b) Modifier les comportements à risque
La modification du mode de vie est indispensable, elle s’accompagne d’une réduction significative de la
pression artérielle avec une diminution de l’incidence de l’HTA. Il faut informer le patient des risques de
l’hypertension artérielle et des avantages du respect des règles hygiéno-diététiques.
c. Suppression du tabac
Il existe un lien entre l’ HTA maligne et la consommation de cigarettes.
La priorité est ainsi donnée à l’arrêt du tabac qui permettra de diminuer le risque cardiovasculaire global
et sera d’autant plus réalisable qu’il s’intégrera dans une approche diététique d’ensemble.
d. Régime pauvre en graisse poly insaturées
Pour un même apport énergétique et sodé, un régime pauvre en graisse (20% de la ration calorique), avec
un rapport graisses poly insaturées sur graisse saturées élevé, n’a pas ou peu d’effet sur la pression
artérielle. Ce régime permet cependant de réduire l’incidence des dyslipidémies notamment la baisse du
taux du LDL-cholestérol, facteur de risque cardiovasculaire majeur en faveur du HDL-cholestérol qui est
considéré comme un facteur protecteur.
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e. Suppression de l’alcool
L’alcool étant mieux absorbé par les femmes que par les hommes et les personnes de poids léger étant
plus sensible aux effets de l’alcool que les personnes plus lourdes.
f. Restriction sodée
Il est recommandé d’éviter l’ingestion excessive de sel en choisissant des aliments à faible teneur en sel,
en évitant les aliments très salés (comme les mets pré-cuisinés), en s’abstenant d’ajouter du sel à table et
pendant la cuisson et en choisissant des aliments à faible teneur en sel dans les restaurants.
j. Contrôle du diabète
Il se fait essentiellement par un régime hygiéno-diététique.
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1.2. Dépistage
Il faut dépister l’HTA, car beaucoup de cas sont ignorés (ex : Dans l’enquête SAHA de 2004, la moitié
des algériens ne se savent pas hypertendus). Le dépistage des sujets à haut risque et leur surveillance
doivent être encouragés, particulièrement pour les enfants et les proches des sujets souffrant d’HTA ainsi
que pour toutes les femmes avant la prise de contraception orale. Le dépistage précoce est très important
pour éviter les complications qui sont souvent irréversibles.
L’OMS recommande que tous les adultes fassent mesurer leur tension artérielle tous les deux ans.
Si, lors de la mesure initiale, la tension systolique se situe entre 130 et 140 ou la tension diastolique entre
85 et 90, il faudrait effectuer un contrôle dans un an. Si la tension systolique est supérieure à 140 ou la
tension diastolique à 90, il faudrait effectuer des contrôles ultérieurs pour confirmer la présence d’une
hypertension artérielle.
Il est nécessaire d’identifier les populations à risque et les structures concernées pour la mise en place de
la stratégie de dépistage:
- Identifier les populations à risque : les proches de sujets souffrants d’hypertension artérielle, toute
personne présentant un facteur de risque de l’hypertension artérielle, toutes les femmes avant la prise de
contraceptifs oraux.
- Identifier les structures : le dépistage de l’hypertension artérielle doit se faire dans différents endroits
(centre de santé, milieu du travail, pharmacies, écoles, université…)
La tenue de programmes de dépistage dans de tels endroits présente l’avantage de permettre d’atteindre
des gens qui ne consultent pas leur médecin et, par conséquent, ne pourraient autrement bénéficier de
services de dépistage.
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- Les professions qui doivent être ciblées sont les suivantes: (restaurants, fast-food, boulangers).
- La formation doit être adaptée:
Intégrer le programme aux études de médecine.
Assurer la formation continue.
Etablir des Consensus révisables et les appliquer
2. Deuxième volet:
2.1. Organisation de la prise en charge
a. Nomenclature des structures
- Grade 1 : Centre de santé, cabinet privé
- Grade 2 : Polycliniques, hôpitaux de daïra, cabinets spécialisés.
b. Hiérarchie de la prise en charge
- Grade 1 : Les personnels concernés sont les généralistes et le matériel à mettre à leur disposition doit
comprendre un tensiomètre mural, un lit d’examen et un pèse-personne.
- Grade 2 : Les personnels concernés sont les cardiologues et les internistes.
Le matériel dont ils doivent disposer est le même que pour le grade 1 complété d’un ECG et d’un lit
d’observation. Le personnel médical doit être en mesure de demander des paramètres
biologiques (glycémie, créatinine, ionogramme, cholestérol, triglycérides) et un fond d’œil.
c. Prestation de soins
La hiérarchisation des bilans se fait selon le consensus adopté
La hiérarchisation des traitements se fait aussi selon le consensus adopté
d. Régulation de la prise en charge
Elle se fonde sur :
- Le carnet de santé (carte à puce).
- Le registre.
- La modulation du remboursement des médicaments.
e. Réseaux de soins : La nouvelle carte sanitaire en Algérie
L’Algérie s’est dotée d’une nouvelle carte sanitaire afin d’améliorer la prise en charge des patients, cette
carte a donné naissance à deux genres d’unités autonomes:
- Une unité autonome de structure extra hospitalière (de proximité EPSP) et une autre hospitalière EPH.
- Les structures extra hospitalières sont organisées en polycliniques et salles de soins.
Ainsi, au titre du décret, publié en mai 2007, le secteur de la santé en Algérie s’est doté de 192
Etablissements publics hospitaliers (EPH) et de 271 Etablissements publics de santé de proximité (EPSP).
Le nouveau dans cette carte sanitaire a trait à la nouvelle organisation des structures sanitaires et leur
décentralisation. En vertu de ce décret, il y a lieu de signaler l’émergence de deux genres d’unités
autonomes.
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Une unité autonome de structure extrahospitalière (de proximité EPSP) et une autre hospitalière (EPH).
Les structures extrahospitalières sont organisées en polycliniques et salles de soins.
• Ces dernières sont considérées comme les unités médicalisées les plus proches du citoyen et où
seront prodigués les soins de base. Elles devraient être densifiées en milieu urbain et rural (1 495
polycliniques et 5 117 salles de soins). Pour les polycliniques, dont les soins seront élargis et
diversifiés, elles sont considérées comme des unités essentielles en matière de soins médicalisés.
• Elles abritent de ce fait, les activités de médecine générale, les soins dentaires, les consultations de
soins de base, la chirurgie générale, la médecine interne, l’obstétrique, la pédiatrie et la
prévention.
• Elles assurent les gardes H24 et prennent en charge les urgences médicochirurgicales et disposent
de laboratoires d’analyses médicales. Ces entités sanitaires couvriront un bassin de population de
25 000 habitants, en milieu urbain, et de 3 000 à 4 000 habitants, en milieu rural.
• Pour accéder aux structures d’hospitalisation (EPH) dont dispose l’Algérie, c’est au médecin
généraliste de la structure de proximité de le décider. De même, le patient nécessitant des soins
spécialisés de haut niveau doit avoir l’accord d’un spécialiste dans la structure d’hospitalisation.
Cette nouvelle carte devrait répondre à l’exigence de mettre un terme aux carences de l’ancienne
organisation.
VII.3. Programme de lutte contre l’HTA gravidique dans le cadre du programme de périnatalité et
mortalité infantile
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VIII. Conclusion
L’HTA et ses complications cardiovasculaires menacent de submerger les services de santé publique et
coûtent de plus en plus cher à l’état et à la société.
Les facteurs de risque cardiovasculaires mis en cause dans l’apparition de l’hypertension artérielle sont
non seulement controversées par les différentes études épidémiologiques réalisées actuellement mais il
ya d’autres nouveaux facteurs de risque qui sont mis en cause et son en cours d’évaluation.
La prévention primaire développée dans le cadre des programmes nationaux reste la meilleure approche
pour contrôler cette épidémie émergente. La réhabilitation du médecin généraliste (en coordination avec
le médecin cardiologue) dans sa fonction d’omnipraticien dans le cadre d’une approche intégrée de lutte
contre les maladies non transmissibles constitue l’élément indispensable à l’optimisation des capacités du
système de santé à répondre aux préoccupations actuelles.
Enfin, la mise en œuvre d’une stratégie pour la réduction des facteurs de risques en unités de soins de
base qui sont le premier maillon dans l’intervention sanitaire pour réduire la morbidité et la mortalité liées
aux maladies non transmissibles, surtout avec la mise en place de la nouvelle carte sanitaire qui devrait
répondre à toutes ces exigences et mettre fin aux carences de l’ancienne organisation.
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