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Biologie cellulaire
Chapitre 1 : Cellules procaryotes et cellules eucaryotes
Chapitre 2 : Méthodes d’études cellulaires
Chapitre 3 : Les membranes cellulaires
Chapitre 4 : Adhérence cellulaire
Chapitre 6 : Les systèmes endosomale et lysosomale
Chapitre 7 : Les microfilaments d’actine
Les deux grands types d’organismes cellulaires, procaryotes et eucaryotes, ont un ancêtre commun
unicellulaire appelé proto-cellule ou progénote qui est un organisme procaryote.
Les procaryotes sont identifiés aux bactéries : la plupart vivent comme des organismes
monocellulaires mais certaines bactéries s’associent en chaînette. Les procaryotes ont leur ADN
dans le cytoplasme de la cellule.
Les eucaryotes (ou « noyau-vrai ») possèdent un noyau, compartiment séparé du reste du contenu
cellulaire, qui contient l’ADN.
Attention les virus, ou acaryotes, sont des éléments (et non des cellules) qui ne possèdent ni de
noyaux ni de cytoplasme et ne peuvent se reproduire qu’en parasitant une cellule hôte en détournant
la machinerie cellulaire.
Production Chantal PROULX
Les archéobactéries qui prennent en compte les cellules méthanogènes, les cellules halophiles et
les cellules thermoacidophiles. Les archéobactéries sont les premières à coloniser les roches nues
car elles survivent avec le minimum de ressources.
Les eubactéries (ou « vraie-bactérie ») sont les plus proches des bactéries actuelles. Elles prennent
en compte les bactéries contemporaines, les mycoplasmes et les cyanobactéries.
Le procaryote classique est Escherichia-coli (ou E-coli), qui est une bactérie habitant dans la flore
intestinale humaine grâce à une paroi cellulaire rigide.
Les bactéries se distinguent de part leurs parois cellulaires mise en évidence par la coloration de
Gram. On trouve des bactéries « gram + » et des bactéries « gram – » :
Les bactéries gram + retiennent le colorant, coloration violette. Leurs parois possèdent une couche
unique de peptidoglycane qui repose sur la membrane plasmique, les deux constituent la paroi
cellulaire. On pourra prendre comme exemple les staphylocoques.
Les bactéries gram – sont beaucoup plus perméables au colorant, coloration rose. Leurs parois sont
constituées d’une couche fine de peptidoglycanes qui repose sur la membrane plasmique entourée
par une membrane externe : il y a donc trois couches. L’exemple le plus pertinent sera Escherichia-
coli.
Les bactéries se répliquent rapidement par division cellulaire ou scissiparité. Elles peuvent être
pathogènes ou non pathogènes.
Les eucaryotes monocellulaires correspondent aux protistes qui sont de deux types : animal les
protozoaires et végétal les protophytes. Le modèle protistes est la levure ou Saccharomyces
Cerevisae qui est un champignon à paroi cellulaire rigide qui absorbe des sucres pour sécréter de
l’alcool et du CO2.
Les cellules végétales sont le sommet de l’évolution végétale : elles sont capables de synthétiser
toutes substances organiques à partir de matière inorganique et de lumière (cf. cours de biologie
végétale, chapitre photosynthèse). Elles contiennent des chloroplastes présentant des vacuoles
volumineuses limitées par une double membrane qui correspondent à des saccules empilées les unes
sur les autres appelées thylakoïde, où se réalisent la photosynthèse et donc qui contiennent de la
chlorophylle. Les chloroplastes, comme les mitochondries, peuvent se reproduire et possèdent leurs
propres ADN.
Comme dit précédemment, les cellules eucaryotes sont délimitées par une membrane (animaux) ou
paroi (végétaux) et possèdent un noyau qui est l’organite contenant le génome de l’individu.
Dans la cellule eucaryote il existe également des organites qui font soit parti du système endo-
membranaire, soit parti des organites clos (peroxysomes, mitochondries et chloroplastes).
Le système endo-membranaire correspond à l’ensemble des saccules limité par des membranes
simples en communication permanente les unes avec les autres, et avec la membrane plasmique
grâce à des vésicules (réticulum-endoplasmiques, enveloppe nucléaire, appareils de Golgi,
lysosomes et endosomes). Ils consomment tous de l’énergie.
Les organites clos sont les principaux transformateurs énergétiques de la cellule, ils permettent la
formation d’énergie.
3) Homéostasie
« Le milieu dans lequel baignent la plupart des cellules de l’organisme eucaryote multicellulaire est
la portion interstitielle du liquide extracellulaire. Le fonctionnement normal des cellules dépend de
la constance de ce liquide et il n’est donc pas étonnant que chez les eucaryotes multicellulaires, de
multiples mécanismes régulateurs se soient développés pour en maintenir les conditions.
L’homéostasie décrit les différents arrangements physiologiques qui permettent de rétablir l’état
normal après une perturbation. » (Physiologie médicale de William Ganong, publié par De Boeck
Université).
Les cellules procaryotes ne possèdent pas de noyaux et possèdent un ADN circulaire ou linéaire,
situé dans le cytoplasme et haploïde à l’état végétatif. De cette manière la réplication, la
transcription et la traduction de l’ADN se fait directement dans le cytoplasme.
Les procaryotes n’ont pas de cloisonnement cytoplasmique et leurs membranes ne possèdent pas de
stérols mais elles sont doublées d’une couche de peptidoglycane formant la paroi cellulaire (cf. plus
haut dans le cours). La substance fondamentale du cytoplasme est appelé le cytosol qui est rigide
chez les procaryotes, avec une absence de flux (ni exocytose, ni endocytose). Les procaryotes ne
possèdent ni organites ni cytosquelette.
2) Les eucaryotes
Les cellules eucaryotes possèdent un noyau qui est l’organite le plus volumineux et qui est délimité
par une double membrane appelée enveloppe nucléaire. Dans le noyau se réalise la réplication et la
transcription de l’ADN ; la traduction se fait dans le cytoplasme de la cellule.
Les eucaryotes ont des cloisonnements cytoplasmiques permettant la formation des organites
(noyau réticulum endoplasmique, appareil de golgi, lysosomes, peroxysomes et vésicules), ces
organites nagent dans le cytosol qui chez les eucaryotes est fluide avec présence de flux grâce au
cytosquelette (cf. suite du cours). Les membranes plasmiques ne sont pas doublées d’une paroi pour
les animaux, mais doublées pour les végétaux (paroi pecto-cellulosique) et pour les champignons
(paroi polysaccharidique) ; dans tous les cas il y a absence de peptidoglycane mais présence de
stérols.
Méthodes d’études cellulaires
Publié le 09/09/2009
L’observation des cellules est délicate du fait de leurs très petites tailles, et nécessite un certain
nombre d’appareillages dont les microscopes. On distingue deux grands types de microscopes
suivant leur résolution : les microscopes optiques et les microscopes électroniques.
a) Microscopes optiques
Pour les microscopes optiques à fluorescence la lumière reçue par l’œil ne traverse pas l’objet ; ici
on utilise des molécules fluorescentes appelées des fluorochromes, qui sont utilisés comme
colorant. La lumière excite les fluorochromes qui réémettent dans des plus grandes longueurs
d’ondes c’est-à-dire dans des énergies plus basses.
Dans ce type de microscope on utilise des filtres qui permettent la formation d’une lumière
monochromatique qui éclairera l’échantillon (cf. cours de physique). Les microscopes optiques à
fluorescence nécessitent des cellules fixées, des coupes minces et entraînent malheureusement des
superpositions d’images.
Les microscopes optiques à fluorescence sont souvent équipés de microscopie confocale qui
remédie à la superposition d’images, en étudiant la cellule plan par plan.
b) Microscopes électroniques
Les microscopes électroniques utilisent des faisceaux d’électrons qui sont chargés, possèdent une
masse et se comportent comme une onde. Plus les électrons sont accélérés plus les longueurs d’onde
diminuent et plus la résolution augmente. Ces électrons possèdent des compartiments possédant un
vide parfait afin de maintenir rectiligne les faisceaux d’électrons, et des lentilles électromagnétiques
qui forment un condensateur. On obtient ici un grossissement x 100 000. Les microscopes
électroniques nécessitent la déshydratation de l’échantillon et donc la mort des cellules et du fait du
faible pouvoir pénétrant des électrons les échantillons doivent être sous forme de coupes ultra fines
et donc soumis à des inclusions.
Afin d’étudier des structures on utilise un certain nombre de techniques : préparation des coupes
fines, coloration négative, ombrage métallique, cryodécapage.
1. La fixation se fait par le formaldéhyde et le glutaraldéhyde, qui sont des aldéhydes très réactifs.
Malheureusement la fixation tue les cellules mais permet leur immobilisation et leur conservation.
2. La déshydratation permet l’élimination de l’eau en la remplaçant par des solvants de types xylène
et toluène.
3. L’inclusion dans de la résine, cire ou paraffine, permet une solidification de l’échantillon, par leur
polymérisation.
4. La formation des coupes ultrafines est réalisée par des microtomes.
5. La coloration des coupes se fait par différents types de colorants ou méthodes de mise en évidence
:
o Les colorants métachromatiques qui changent de couleur suivant la nature des structures
colorées. On donnera comme exemple le May-Grunwald-Giemsa (MGG), qui correspond à
l’association d’éosine et de bleu de méthylène, permettant la coloration des frottis
sanguins.
o Les colorants histochimiques comme l’acide périodique de Schiff qui colore les
polysaccharides et le noir soudan qui colore les lipides.
o La méthode histo-enzymatique qui permet la formation d’un produit coloré par action
d’une enzyme sur son substrat incolore.
6. Le montage rend la préparation observable.
La coloration négative permet de mettre en évidence le contour de petits objets, grâce à des
projections de métaux lourds sur la préparation.
Les ombrages métalliques permettent d’accentuer les reliefs d’un objet en vaporisant sous vide
une très fine couche métallique avec un certain angle d’incidence entraînant la formation d’ombre
portée.
b) Mise en culture
La culture cellulaire est obtenue après le maintien en vie de cellules plus de 24 heures dans un
milieu de culture artificielle. On met en évidence deux types de cultures :
1) Homogénéisation
Le but de l’homogénéisation est de rompre la membrane plasmique (ou la paroi pour les cellules
végétales et fongique). Pour se faire on met les cellules en suspension dans un tampon de pH et de
force ionique connus.
L’homogénéiseur est un tube de verre dans lequel on place la préparation puis un piston en verre.
La cellule passera entre le tube de verre et le piston, sera ainsi comprimée et éclatera, libérant son
contenu dans le tampon.
On obtient un homogénat avec tous les constituants de la cellule. La plupart des organites restent
intactes, mais sans précaution particulière l’appareil de Golgi et le réticulum endoplasmique vont
être fragmentés sous forme de vésicules appelées microsomes.
2) Purification
a) Centrifugation différentielle
La centrifugation par gradient préformé consiste à déposer une mince couche d’homogénat au
dessus de la solution de saccharose dont la concentration varie de façon régulière et décroissante du
bas vers le haut. Les différents constituants de l’homogénat sédimentent tous à des vitesses
différentes, on obtient ainsi différentes bandes (la couche la plus dense étant au fond) que l’on
séparera.
Les membranes cellulaires sont des doubles couches phospholipidiques dans lesquelles s’insèrent
de manière asymétrique et inhomogène d’autres structures les caractérisant.
La membrane délimitant la cellule est appelée membrane plasmique et les membranes des
organites sont appelées par le nom de l’organite concerné (membrane nucléaire, membrane
mitochondriale, etc.).
Au sein de la membrane les lipides sont présents sous différentes formes ; parmi elles on compte les
phospholipides, les glycolipides et le cholestérol.
a) Phospholipides
Les phospholipides présentent tous une tête hydrophile (phosphate et groupement spécialisé) et une
queue hydrophobe (glycérol et acides gras). On distingue deux types de phospholipides :
b) Glycolipides
Les glycolipides sont de deux types, on trouve les glycéroglycolipides et les sphingoglycolipides.
Il est intéressant de préciser que les glycolipides des membranes des érythrocytes (globules-rouges),
définissent le groupe sanguin de l’individu.
c) Cholestérol
Le cholestérol est uniquement présent dans les membranes des cellules animales, en effet, il est
absent des cellules végétales et des bactéries. Le cholestérol est composé d’un noyau stéroïde
hydrophobe, d’une queue hydrophobe et d’une fonction alcool hydrophile. La molécule est donc
amphiphile, représente environ un quart des lipides membranaires et influence la fluidité
membranaire (cf. cours de biochimie).
Les protéines membranaires ont des rôles bien spécifiques au sein de la double couche
phospholipidique : récepteurs, transporteurs, adhérence cellulaire, catalyse enzymatique, messagers
intracellulaires, etc. Chaque protéine possède une extrémité N-terminale et une extrémité C-
terminale (cf. cours de biologie moléculaire – Traduction). Les protéines sont ancrées de différentes
manières dans la membrane.
Les protéines extrinsèques sont localisées en dehors de la bicouche phospholipidique et sont ainsi
soit entièrement intracellulaire, soit entièrement extracellulaire. Elles interagissent avec la
membrane, par des liaisons électrostatiques de types liaisons hydrogènes et liaisons de Van der
Waals, au niveau de domaines caractéristiques de protéines transmembranaires ou de lipides. Ces
interactions étant faibles, elles sont rompues facilement par des variations de forces ioniques et de
pH.
Les protéines périphériques ancrées dans les lipides sont de deux types :
Ancrées sur les glyco-phosphatidyl-inositol (GPI) qui correspondent à l’association d’une phospho-
éthanol-amine sur des sucres, eux-mêmes ancrés sur un phosphatidyl-inositol. Ces protéines sont
présentent sur la face extracellulaire de la membrane.
Ancrées à la membrane par l’intermédiaire d’acide gras (acide palmitique et acide myristique). Ces
protéines sont présentent sur la face intracellulaire de la membrane.
Les protéines transmembranaires traversent les deux feuillets de la membrane. Ces protéines sont
liées de manière stable à la membrane avec l’environnement hydrophobe de la face interne de la
membrane, par les acides aminés apolaires de leurs hélices α. Elles ne peuvent ainsi être séparées de
la double couche phospholipidique (et donc étudiées) que par l’action de détergents.
La grande majorité des glucides membranaires sont sous forme de glycoprotéines et une petite
partie sous forme de glycolipides. Au niveau de la membrane les glucides n’existent pas à l’état
libre, ils sont liés à des protéines, par des liaisons N-glycosidiques (le plus souvent) et des liaisons
O-glycosidiques, sous forme de petites glycoprotéines ou de protéoglycanes.
Les glycoprotéines contiennent des polysaccharides courts, souvent ramifiés et n’excédant pas 50%
du poids moléculaire de la glycoprotéine. Le sucre terminal est souvent de l’acide sialique chargé
négativement.
Les protéoglycanes sont également des glycoprotéines, mais qui contiennent des polysaccharides à
chaîne longue composée d’unités disaccharidiques répétées à l’infini, représentant jusqu’à 90% du
poids moléculaire globale. Souvent un des deux sucres de l’unité est aminé, on parle alors de glyco-
amino-glycane (ou GAG) dont le plus simple est l’acide hyaluronique.
Les monocouches sont des couches mono-moléculaires dont les têtes hydrophiles sont dirigées
vers le milieu aqueux et les queues hydrophobes vers le milieu lipidiques.
Les micelles sont des formations sous la forme de gouttelettes rondes, où dans un milieu aqueux
les têtes hydrophiles sont dirigées vers l’extérieur de la sphère et les queues hydrophobes sont
dirigées vers l’intérieur (dans un milieu lipidique la conformation est inverse).
Les bicouches phospholipidiques permettent la formation de vésicules sphériques appelées
liposomes. Les bicouches phospholipides rentrent dans la formation des bicouches membranaires.
Pour information, les liposomes sont actuellement utilisés en thérapeutique pour encapsuler des
substances médicamenteuses.
Toutes les membranes biologiques sont constituées de feuillets dont les compositions lipidiques
sont différentes, sauf le cholestérol qui se trouve en quantité équivalente dans l’un ou l’autre des
feuillets, pouvant basculer facilement de l’un à l’autre.
L’asymétrie des lipides entraîne ainsi une asymétrie de la charge globale de chaque feuillet. On
visualise également une asymétrie des protéines présente dans la double couche phospholipidique ;
ces protéines participent à caractériser les propriétés de la membrane, que cela soit du côté
intracellulaire ou extracellulaire.
La plus grande asymétrie est celle présente au niveau des glucides, en effet tous les motifs
glucidiques sont localisés sur le feuillet externe de la membrane plasmique. Pour les organites
intracellulaires les sucres sont dirigés vers la lumière de l’organite. « L’arbre glucidique » présent
au niveau du feuillet externe de la membrane plasmique forme ce que l’on appelle le glycocalix.
3) Fluidité membranaire
La mobilité des lipides est nécessaire pour l’activité cellulaire. Ils peuvent se mouvoir de différentes
manières au sein de la membrane : rotation, diffusion latéral et flip flop (passage d’un feuillet à
l’autre).
Certaines protéines vont être bloquées par des structures intracellulaires ou extracellulaires par des
interactions protéines-protéines ou interactions avec le cytosquelette.
La fluidité membranaire intervient dans différentes fonctions cellulaires : absorption, sécrétion,
protection, adhérence, communication, interaction avec la matrice, etc.
La fluidité est influencée par différents facteurs, des facteurs externes comme la température (une
augmentation de la température entraîne la fluidification de la membrane) et des facteurs internes :
La composition en acides-gras : Plus les chaînes carbonées des acides-gras sont courtes et
insaturées plus la membrane est fluide.
La proportion de cholestérol : Le cholestérol renforce la solidité et rigidité membranaire et
correspond jusqu’à 50% des lipides totaux de la membrane.
Le nombre de protéines : Les protéines diminuent la fluidité membranaire.
1) La bordure en brosse
Les microvillosités peuvent être distantes les unes des autres, on parle de microvillosités isolées.
Ces dernières sont notamment visibles au niveau des polynucléaires (ou globules-blanc ou
leucocytes) lors de la diapédèse (cf. cours d’immunologie – « Immunité innée »).
3) Les intra-digitations
Les intra-digitations correspondent à des replis de la membrane plasmique au niveau du pôle basal
des cellules épithéliales, le plus souvent au niveau de cellules qui sont sujettes à des échangent
d’eau et de minéraux de manière bidirectionnelle avec la matrice extracellulaire.
Adhérence cellulaire
Publié le 21/05/2011
L’adhérence cellulaire est une fonction indispensable que les organismes supérieurs ont acquis afin
de permettre la formation de tissus, organes et systèmes qui s’efforcent de satisfaire les fonctions
physiologiques nécessaire à la survie de l’individu.
L’adhérence cellulaire est permise d’une part grâce à la présence d’une matrice extracellulaire
(adhérence indirecte) et d’autre part par la formation d’adhérence directe par la présence de
molécules d’adhérence au sein des membranes plasmiques.
Les matrices extracellulaires lâches sont des structures mésenchymateuses où les cellules se
déplacent facilement (exemple : derme).
Les matrices extracellulaires denses sont des structures dans lesquelles les cellules ne bougent pas
(exemple : lame basale de l’épiderme).
Il est important de préciser que toutes les cellules produisent de la matrice extracellulaire, qu’elles
soient d’origine bactérienne ou végétale, ainsi son existence n’est pas uniquement liée à l’état
pluricellulaire de l’organisme.
a) Polysaccharides
Les glyco-amino-glycanes (GAG) sont de longues chaînes (25 000 résidus), non ramifiées, formées
de polymère de disaccharides dont l’un des deux est aminé. Les GAG ont la propriété de piéger
l’eau formant un gel aqueux qui remplit la matrice.
Les protéoglycanes correspondent sont liés à des protéines par liaison O-glycosidique avec des
GAG non ramifiés.
b) Protéines fibreuses
Les protéines fibreuses sont principalement représentées par deux types de molécules :
Les fibres de collagènes sont des glycoprotéines qui représentent 25% des protéines totales de
l’organisme et qui permettent une résistance à de forte tension mécanique et ainsi la cohésion
tissulaire (cf. cours de biochimies).
Les fibres élastiques sont présentent dans les tissus soumis à des variations de tailles et de formes.
Ces fibres élastiques sont formées de protéines, appelées les élastines, reliées entre elles et
associées au collagène et aux polysaccharides, limitant les étirements excessifs.
D’autres glycoprotéines sont présentent dans la matrice extracellulaire, parmi elles on trouve la
fibronectine, et plus particulièrement au niveau de la membrane basale la laminine.
2) La lame basale
La lame basale est une région différenciée de la matrice extracellulaire, située à la base des
épithéliums ou autour de certaines cellules telles que les cellules endothéliales, les cellules
graisseuses, les cellules musculaires et les cellules de Schwann. Elle est constituée de laminine, de
GAG, de protéoglycanes, de collagène de type IV et d’autres glycoprotéines.
La lame basale étant à l’interface entre différents tissus, elle a une fonction de filtre, permet l’assise
de cellules (épithéliales et endothéliales) et le contrôle de la localisation de protéines membranaires.
II) Molécules d’adhérences et jonctions intercellulaires
1) Les molécules d’adhérence
Parmi les molécules d’adhérence on trouve les CAM (pour Cell Adhesion Molecules) qui
permettent l’interaction cellule-cellule et les SAM (pour Substrate Adhesion Molecules) qui
permettent l’interaction cellule-matrice extracellulaire.
Ces interactions peuvent être homophile, c’est-à-dire qu’il y a interaction entre deux mêmes
protéines, et hétérophile, c’est-à-dire qu’il y a interaction entre deux protéines différentes.
a) Immunoglobuline
Les immunoglobulines sont des monomères de la même superfamille que les anticorps, possédant
également une chaîne lourde et une chaîne légère, avec des boucles fermées par des liaisons
disulfure. Ce sont des glycoprotéines riches en acide sialique et possèdent une trentaine de
membres, dont les N-CAM présentent au niveau du système nerveux.
Les immunoglobulines sont calcium (Ca2+) indépendante, contrairement aux autres molécules
d’adhérence, et sont exprimés de manière constitutive au niveau de la membrane plasmique,
autrement dit en permanence. Elles réalisent des liaisons homophiles mais qui peuvent se faire
avec des membres différents, ainsi que des liaisons hétérophiles avec des protéoglycanes de la
matrice extracellulaire et des intégrines.
b) Cadhérine
Les cadhérines sont des glycoprotéines sous la forme de monomère, possédant une extrémité N-
terminale extracellulaire et étant calcium (Ca2+) dépendante. Les différents types de cadhérines
sont spécifiques au tissu.
Ces molécules jouent un rôle principal dans les jonctions intercellulaires de type desmosomes. De
cette manière leurs extrémités intracellulaires C-terminale interagiront avec les plaques denses ou
directement avec les protéines du cytosquelette, et leurs extrémités extracellulaires N-terminale
réaliseront des interactions homophiles et hétérophiles avec des autres cadhérines, des intégrines et
des protéines de la matrice extracellulaire.
Dans les tissus, les cellules inhibent leurs propres croissances en interagissant les unes avec les
autres et ceci grâce à la présence des cadhérines qui sont responsables de ce phénomène appelé
inhibition de contact.
c) Sélectine
Les sélectines sont des glycoprotéines sous forme de monomère possédant une extrémité N-
terminale extracellulaire. Les sélectines sont des lectines calcium (Ca2+) dépendante qui ont la
spécificité de reconnaître les groupements glucidiques d’autres glycoprotéines.
Les sélectines permettent la formation de liaison brève et de très haute spécificité. Elles ne sont pas
exprimées en permanence, mais nécessite une activation entraînant son endocytose. Elles
interviennent dans des interactions hétérophiles lors de la diapédèse.
d) Intégrine
Les intégrines sont des glycoprotéines sous forme de dimère (αβ) présentant une extrémité
extracellulaire N-terminale et étant elles aussi calcium (Ca2+) dépendante.
Les intégrines interagissent avec les composants de la matrice extracellulaire et de la lame basale
tels que les fibronectines, les laminines et le collagène. Elles interagissent également par des
interactions hétérogènes avec des immunoglobulines et des cadhérines, et dans le milieu
intracellulaire avec le cytosquelette.
Ces jonctions sont présentent chez le animaux, mais pas chez les végétaux et les bactéries qui sont
uniquement liés par leurs parois. Elles permettent une solidité mécanique d’une part et une
communication cellulaire d’autre part.
a) Les jonctions serrées (ou zonula-occludens)
Les desmosomes ne sont cette fois-ci plus des zonulas, mais des
macula-adherens qui sont des zones d’ancrage des filaments
intermédiaires sous la forme de tâche, d’où le terme de « macula
». Ils permettent la formation de jonctions intercellulaires,
contrairement aux hémidesmosomes qui créés des jonctions entre
cellules et lame basale. On trouve les desmosomes principalement
au niveau des épithéliums, mais pas exclusivement.
Les desmosomes permettent l’adhérence intercellulaire, le maintien de la forme des cellules et une
résistance cytoplasmique.
d) Les hémidesmosomes
Les hémidesmosomes sont présents au niveau du pôle basal et forment, comme dit précédemment,
des jonctions avec la lame basale par interaction entre les intégrines des hémidesmosomes et les
laminines de la lame basale.
Comme les desmosomes, les hémidesmosomes présentent une plaque dense qui permet d’ancré les
filaments intermédiaires de cytokératine. Ces derniers forment un réseau entre les plaques des
desmosomes et hémidesmosomes permettant le maintient de la cohésion cellulaire.
Au niveau des nexus on observe un espace intercellulaire de 2 à 3 nm. On les trouve au niveau des
faces latérales des cellules épithéliales et également des cellules non épithéliales (fibroblastes,
cellules musculaires, cellules osseuses, neurones, etc.).
Ils sont composés de plusieurs centaines de canaux bidirectionnels par association de l’un à l’autre
provenant d’une cellule et de l’autre. Chaque canal est un connexon formé de 6 sous-unités, dont
chaque sous-unité est une connexine qui possède 4 segments transmembranaires. Les nexus
permettent une coopérativité métabolique intercellulaire en fonction du gradient de concentration
(ions et petites molécules) et permet ainsi le transfert d’informations (second messagers tels que
l’AMP cyclique, le calcium Ca2+ et certains enzymes).
Ces jonctions ne sont pas exprimées de manière constitutionnelle mais possèdent des demi-vies de
l’ordre de 24 heures. La régulation de la perméabilité dépend donc de la concentration des nexus
qui varie selon l’activité cellulaire.
Production Mariana RUIZ (LadyofHats)
I) Le système endosomale
o 1) Voies des endosomes précoces
a) Endosomes de tri
b) Endosomes de recyclage
o 2) Voies des endosomes tardifs
II) Le système lysosomale
o 1) Caractéristiques structurales des lysosomes
a) La membrane lysosomale
b) Les hydrolases
o 2) Formation des lysosomes
o 3) Les différents types de digestions
a) L’hétérophagie
b) L’autophagie
I) Le système endosomale
Le système endosomale est un réseau complexe jouant un rôle important dans le tri de molécules
incorporées dans les cellules. Ce système démarre immédiatement en dessous de la membrane
plasmique et s’enfonce dans la cellule. Il peut être divisé en deux voies, chacune caractérisée par
des structures bien particulières :
La voie des endosomes précoces est caractérisée par les endosomes de tri et les endosomes de
recyclage.
La voie des endosomes tardifs est caractérisée par les corps multi-vésiculaire.
La voie des endosomes précoces est la première voie endosomale recruté suite à l’endocytose des
vésicules nues découlant des puits recouverts.
a) Endosomes de tri
Les endosomes de tri possèdent un contenu acide, grâce aux H+ ATPases vésiculaires, qui est
nécessaire à la dissociation des complexes ligand-récepteur. Ce pH passe donc de 7,4 (pH du milieu
extracellulaire) à 6,5 (pH des endosomes tardifs).
Le tri est basé sur la structure tubulo-sphérique de l’endosome et sur le flux massique. En effet, les
grosses molécules restent dans la sphère et les petites molécules migrent vers les tubules.
b) Endosomes de recyclage
Les endosomes de recyclage sont morphologiquement différents des endosomes de tri en étant sous
la forme de tubules interconnectés.
Les récepteurs endocytés associés aux vésicules qui rentrent dans la voie endosomale sont
réexpédiés vers la membrane en quittant les endosomes de tri. Les ligands quant à eux sont adressés
à d’autres compartiments de la cellule.
Les endosomes tardifs (pH de 6,5) ne correspondent pas à une transformation de l’endosome de tri,
mais bel et bien à un nouveau compartiment. En effet, ils se présentent sous la forme de grosses
structures vésiculaires contenant elles-mêmes de petites vésicules ; on appelle ces complexes des
corps multi-vésiculaire. Ces derniers sont partiellement responsables de la dégradation des
protéines par hydrolyse grâce à des enzymes hydrolytiques (hydrolases) provenant de l’appareil de
Golgi via des vésicules de transport.
Par la suite, l’endosome tardif à deux destinées différentes qui aboutissent au même résultat :
soit il fusionne avec des vésicules d’hydrolyse, se trouvant être à nouveau des vésicules de
transport en provenance de l’appareil de Golgi, formant un lysosome,
soit il fusionne avec un lysosome préexistant.
a) La membrane lysosomale
Des pompes à protons responsables du pH acide (entre 4,5 et 5,5) des lysosomes.
Des protéines LAMP (pour « Lysosomes associated membrane protein ») présentent sous deux
isoformes (LAMP-1 et LAMP-2) au niveau des lysosomes matures, mais absentes des lysosomes
primaires.
Des phosphatases acides, uniquement présentent au niveau des lysosomes primaires.
Attention, les lysosomes ne présentent pas de récepteurs au mannose-6-phosphate, présents
uniquement au niveau des endosomes et des endolysosomes.
b) Les hydrolases
a) L’hétérophagie
L’hétérophagie correspond à la digestion de substances exogènes qui rentrent dans la cellule soit par
endocytose soit par phagocytose. Les vésicules d’endocytose fusionnent avec les endosomes qui
eux-mêmes fusionnent avec les lysosomes primaires pour former les lysosomes matures.
b) L’autophagie
L’autophagosome est une expansion du réseau trans-golgien qui entoure le matériel à digérer. Il
fusionne ensuite avec des lysosomes, formant des auto-phagolysosome. L’autophagie joue un
grand rôle dans le renouvellement des composants cellulaires.
Les microfilaments d’actine sont les éléments les plus abondants du cytosquelette cellulaire. On en
distingue plusieurs types suivant leur localisation :
Les microfilaments d’actine se présentent sous la forme d’une double hélice flexible de 5 à 8 nm
de diamètre.
Ils sont constitués de monomères d’actine globulaire (actine G) qui une fois polymérisés forme de
l’actine fibrillaire (actine F). Les monomères étant polarisés, les microfilaments eux-mêmes le
seront, présentant ainsi une extrémité positive et une extrémité négative.
Cette polymérisation est spontanée, mais nécessite cependant une étape d’activation de l’actine
globulaire. Cette dernière est, dans son état inactivée, complexée avec de l’ADP. Son activation
nécessite la présence de Mg2+ et d’ATP, permettant la formation d’un complexe « actine G – ATP
» qui est disponible à la polymérisation. Une fois polymérisée, l’actine va lentement hydrolyser
l’ATP pour devenir un élément stable. Dans un milieu riche en ATP on aura donc une
polymérisation intense de l’actine.
Il est intéressant de préciser qu’au niveau des muscles, les filaments d’actines rentrent dans la
composition des sarcomères qui sont les unités contractiles des cellules musculaires. Il est donc
facile de comprendre que l’on ne peut pas se permettre de tels remaniements (polymérisation,
dépolymérisation) sans perturber les fonctions contractiles des muscles. De cette manière,
l’organisme à mis en place des moyens de blocage des microfilaments par le recrutement d’autres
protéines (cf. suite du cours).
Au niveau des cellules musculaires, les microfilaments d’actine ne sont pas autant « encadrés »,
mais nous verrons dans la suite du cours que la cellule à mis en place d’autres d’autre mécanismes
permettant de contrôler l’activité de l’actine.
La profiline se fixe à l’actine globulaire (actine G) pour former de la profilactine qui stimule
la polymérisation au niveau de l’extrémité positive.
La thymosine se fixe au complexe « actine G – ATP » et le séquestre, inhibant la
polymérisation.
Les protéines de stabilisation des microfilaments en réseaux sont des protéines de réticulation
permettant de lier deux microfilaments se croisant. La formation de ces réseaux à pour conséquence
l’augmentation de la viscosité du cytoplasme. Parmi elles on trouve la filamine et la gélatine.
Comme leur nom l’indique, les protéines de fragmentation scindent les microfilaments d’actines. Ils
ont ainsi la propriété de fluidifier le cytoplasme. Parmi elles on trouve la gelsoline qui est calcium
Ca2+ dépendante. Les microfilaments d’actine sont concentrés sous la membrane plasmique,
s’opposant à l’excrétion des grains de sécrétion. L’augmentation de calcium dans la cellule permet
l’activation de la gelsoline et la fusion des grains de sécrétion avec la membrane.
Les microfilaments d’actine jouent un grand rôle dans le déplacement des organites dans la cellule,
par l’association à de la myosine de type 1. Cette dernière fixe l’organite par sa queue et migre le
long des microfilaments d’actine par sa tête.
2) Fonction des faisceaux larges d’actine
Comme dit précédemment, les faisceaux larges contiennent de l’actine associée avec de l’α-
actinine. Ceci donne accès à la myosine de type 2 qui a la caractéristique de posséder deux têtes
globulaires à activité ATPasique et possédant des sites de phosphorylation. La polymérisation des
molécules de myosine de type 2 entraîne la formation d’un filament bipolaire. L’hydrolyse de
l’ATP permet aux têtes de pivoter le long des microfilaments d’actine et d’induire une contraction.
Pour plus d’information sur la contraction des cellules musculaires striées, cf. suite de ce cours.
Également comme il a été dit plus haut dans le cours, les faisceaux serrés contiennent des
microfilaments d’actine orientés de manière parallèle et associé à de la villine et de la fimbrine. On
trouve ces faisceaux au niveau des microvillosités et des lamellipodes (cf. ci-dessous).
Au niveau des microvillosités, les faisceaux sont attachés à la membrane par de la myosine de type
5 au niveau de l’apex (pointe) et par de la myosine de type 1 latéralement.
Certaines cellules, telles que les fibroblastes, utilisent la polymérisation de l’actine pour se déplacer.
En effet, ils forment prolongements cytoplasmique que l’on appelle des lamellipodes par
polymérisation rapide de l’active au niveau de l’extrémité positive, associée à une dépolymérisation
tout aussi rapide au niveau des extrémités négatives pour le réapprovisionnement. La pression
exercée sur la membrane permet ainsi de faire avancer la cellule.
Au microscope électronique les sarcomères ont un aspect bien particulier qui est leur est donné par
l’assemblage des myofibrilles. On distingue différentes parties :
Les sarcomères ont une composition protéique bien caractéristique lui permettant de préserver sa
stabilité :
Les microfilaments d’actines ont leurs extrémités positives au niveau du disque Z et leurs
extrémités négatives vers le centre du sarcomère.
La tropomyosine est associée aux microfilaments d’actine et les stabilise.
La myosine de type 2 s’auto assemble en un filament bipolaire qui s’encastre entre les
microfilaments d’actine.
L’α-actinine est située au niveau des disques Z et permet l’ancrage des microfilaments
d’actines.
La nébuline s’insère au niveau du disque Z, et s’associe aux microfilaments d’actine afin de
contrôler leur assemblage et de déterminer leur longueur.
La tropomoduline est présente au niveau des extrémités négatives des microfilaments
d’actines et permet leur protection contre la dépolymérisation.
Les protéines cap Z sont présentent au niveau des extrémités positives des microfilaments
et les protègent également contre la dépolymérisation.
La titine s’ancre à la myosine pour la relier à la ligne M et aux disques Z.
Bibliographie
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