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Chapitre I

GENERALITES

I.ANATOMIE PATHOLOGIQUE ET PRATIQUE MEDICALE

L'Anatomie Pathologique est l'étude des modifications morphologiques des organes au cours des
processus pathologiques. Elle repose sur l'analyse des cellules et des tissus par diverses méthodes,
principalement basées sur la morphologie. Elle a un but diagnostique. Elle permet l'appréciation
du pronostic, l'évaluation du résultat des traitements et une meilleure compréhension des causes et
des mécanismes des maladies.

La démarche de l'anatomie pathologique est basée sur une analyse sémiologique dont
l'interprétation repose sur un raisonnement analogique. Cette analyse compare la morphologie des
tissus normaux et des tissus pathologiques. La différence d'aspect entre le Normal et le
Pathologique s'appelle une lésion.

La lésion est donc une altération morphologique (cause ou conséquence d'un processus morbide)
décelable par un moyen d'observation quelconque (macroscopique, microscopique). Cette
définition exclut les modifications fonctionnelles de l'état normal. Une lésion élémentaire est une
unité lésionnelle correspondant à l'altération morphologique d'une structure considérée isolément.

L'association des lésions élémentaires réalise un ensemble lésionnel ou groupement lésionnel qui
permet de formuler un diagnostic. Ces lésions anatomo-pathologiques sont confrontées aux
données cliniques : c'est la corrélation anatomo-clinique. Le dialogue avec les cliniciens est
indispensable pour permettre une interprétation synthétique qui aboutit soit à un diagnostic de
certitude, soit à un diagnostic probable, soit à un diagnostic incertain. Le compte-rendu anatomo-
pathologique décrit les différentes lésions et la conclusion affirme un diagnostic ou propose une
hypothèse diagnostique orientée par les données cliniques. Dans certains cas, le compte-rendu
anatomo-pathologique peut fournir des indications sur la potentialité évolutive des lésions et
permettre d'orienter le pronostic par la connaissance de cas semblables antérieurs et de leur
évolution.

Les grandes familles lésionnelles sont: le processus inflammatoire, les perturbations circulatoires,
les troubles métaboliques, le processus tumoral et les anomalies congénitales. Comprendre les
causes et les mécanismes des lésions observées est le but de la recherche médicale appliquée.
Ainsi, l'anatomie pathologique constitue un carrefour interactif entre la clinique, la biologie
médicale et l'imagerie tant pour le diagnostic des maladies que pour faire progresser les
connaissances médicales...

PLACE DIAGNOSTIQUE (histopathologie et cytopathologie)

A. Démarche diagnostique

Celle-ci suit les mêmes étapes que la démarche clinique. Les renseignements cliniques tiennent
lieu d'interrogatoire, la sémiologie des lésions cellulaires et tissulaires est l'équivalent des signes
cliniques. L'anatomo-pathologiste doit intégrer l'ensemble des faits morphologiques observés et
des renseignements cliniques en un groupement lésionnel connu permettant un diagnostic..
B. Matériel d'étude
1. Prélèvements cellulaires : étude cytopathologique

Le recueil de cellules isolées peut constituer

- un examen de dépistage , fait de façon systématique, en l'absence de symptômes, dans une


population particulièrement susceptible d'être atteinte d'une affection (tumorale surtout)... cf.
chapitre XV,

- un examen diagnostique,

- une méthode de suivi post-thérapeutique.

Il est réalisé :

- par raclage (frottis) d'une muqueuse (col utérin, vagin) ou de la peau

- par ponction d'un liquide normal ou pathologique (liquide céphalorachidien, sang, ascite,
liquide pleural...) examiné après cytocentrifugation

- par recueil d'un produit de sécrétion, urines, lavage bronchiolo-alvéolaire … examiné après
cytocentrifugation

- par cytoponction à l'aiguille fine, d'un organe plein ou d'un kyste, parfois de façon dirigée, sous
échographie ou scanner

- par apposition sur lame d'un fragment tissulaire avant sa fixation.

Iconographie Enseignement
II.
III.Microscopie : pneumocystis (lavage broncho-alvéolaire)

Les pneumocystis carinii sont colorés en noir par la coloration de Grocott (flèches).
IV.Microscopie : cytologie par apposition (sarcoïdose
ganglionnaire)

MGG : Cellules épithélioïdes (CE), cellules de grande taille au noyau


volumineux faiblement basophile, et nombreux lymphocytes normaux.
V.
.

1. Prélèvements tissulaires: étude histopathologique

La biopsie est le prélèvement d'un fragment de tissu chez un être vivant. Elle permet
l'examen d'une partie (biopsie partielle) ou de la totalité (biopsie exérèse) d'une lésion. Elle
est faite :
- sous contrôle de la vue, au bistouri ou avec diverses pinces, en surface ou au cours des
endoscopies (gastrique, bronchique, colique; cœlioscopie...),

- à l'aiguille (ponction-biopsie) dans les organes profonds ; elle peut alors être dirigée, sous
échographie ou scanner. Elle est souvent couplée à un recueil de cellules pour examen
cytologique (cf. paragraphe précédent).

La pièce opératoire est le résultat d'un acte chirurgical avec résection d'un ou plusieurs
organes. Son étude comporte un bilan macroscopique des lésions (nombre, siège, aspect),
qui peuvent faire l'objet de photographies macroscopiques, et la réalisation des prélèvements
nécessaires à l'examen microscopique.

L'examen extemporané est une technique rapide qui permet, au cours d'une intervention
chirurgicale, de donner un résultat histologique en moins de 20 minutes. Il s'effectue par
congélation d'un fragment tissulaire, coupe et coloration simplifiée. Il est moins précis que la
technique histopathologique standard, qui doit toujours le compléter, après le délai habituel
de fixation et la procédure de routine. Il est indiqué lorsque son résultat peut modifier l'acte
chirurgical (état des limites d'exérèse d'une tumeur, recherche d'une infiltration tumorale
métastatique notamment ganglionnaire, nature d'une lésion découverte lors de
l'intervention...).

L'autopsie (ou nécropsie) est un examen fait chez un patient décédé (à la demande des
médecins et de la famille) pour préciser les lésions responsables des symptômes observés,
établir les causes médicales immédiates de la mort et juger éventuellement de l'effet des
traitements appliqués.

L'autopsie médico-légale est réalisée par un médecin légiste à la requête de l'autorité


judiciaire.

Les prélèvements animaux peuvent être l'objet d'une étude anatomo-pathologique, en


médecine vétérinaire ou au cours d'une expérimentation.

A. Méthodes d'étude

1. Etude cytologique

La fixation des cellules étalées sur lames est fait :

- par séchage à l'air (comme en technique hématologique),

- par vaporisation d'un spray,

- par immersion dans un fixateur liquide (alcool + éther).

La fixation immédiate, au moment du prélèvement, est indispensable pour préserver les


cellules dont seule une bonne conservation permet l'étude cytologique ultérieure.
La coloration des lames se fait :

- par la technique de May-Grunwald-Giemsa (MGG) utilisée en hématologie


- par diverses associations de colorants nucléaires et cytoplasmiques (Papanicolaou, Harris-
Shorr)

- éventuellement par des colorations particulières dérivées des techniques histochimiques


utilisées en histopathologie, comme par exemple, le PAS, coloration de Gram, de Ziehl,
argentation de Grocott,...(à la recherche d'agents pathogènes)ou par des techniques
immunohistochimiques utilisant des anticorps marqués.

Iconographie Enseignement
VI.

1. Etude macroscopique des pièces opératoires et nécropsiques

C'est un temps très important de l'examen anatomopathologique qui peut, à lui seul, orienter
vers un diagnostic.

L'examen à l'œil nu des modifications tissulaires et viscérales (dimensions, poids,


couleur, forme, consistance,...) nécessite une bonne connaissance de l'anatomie et se fait en
corrélation avec les renseignements cliniques. Il permet de juger de l'extension des lésions et
des éventuels effets des thérapeutiques (par exemple nécrose secondaire à une chimio ou
radiothérapie). Il peut être complété par d'autres techniques : colorations macroscopiques,
photographies, radiographies, injections vasculaires,...

Il permet, en vue de l'examen microscopique, d'effectuer des prélèvements tissulaires


orientés, adaptés aux problèmes diagnostiques envisagés.

Avant fixation des tissus, peuvent être faits :

- des appositions sur lames permettant une étude cytopathologique

- des prélèvements pour des techniques particulières : congélation, fixation adaptée à la


microscopie électronique, mise en culture cellulaire, cytogénétique,...

Iconographie Enseignement
VII.
.

1. Etude en microscopie optique

L'examen au microscope optique est indispensable avant toute autre technique plus
compliquée. Il n'est réalisable qu'après plusieurs étapes :

- la fixation permet la conservation morphologique des structures tissulaires et


cellulaires. Les fixateurs les plus utilisés sont le formol et le liquide de Bouin (mélange
picro-formolé). Quel que soit le fixateur utilisé, la fixation doit être précoce, dans un
volume de fixateur suffisant (au moins 10 fois le volume de la pièce), dans un récipient
assez grand pour ne pas déformer le prélèvement. Les organes creux sont préalablement
ouverts et lavés, les organes pleins volumineux peuvent être coupés en tranches.

Iconographie Enseignement

- l'inclusion en paraffine nécessite une étape d'enrobage préalable par passage de


chaque prélèvement dans une série de solvants organiques qui le déshydratent (et
dissolvent les graisses figurées intra-tissulaires) et permettent l'imprégnation de la
paraffine dans le tissu. Elle consiste à confectionner un bloc de paraffine pour chaque
prélèvement en orientant convenablement le fragment dans le sens de la coupe.

Diapo_645.jpg
Macroscopie : étude d'une pièce opératoire de colectomie
Inclusion en paraffine des prélèvements effectués sur la lésion. La paraffine, liquide et chauffée, est
refroidie sur une plaque réfrigérée.

- la coupe du bloc de paraffine au microtome permet de réaliser une coupe très fine de
3 à 5 microns d'épaisseur pour chaque prélèvement. Cette épaisseur permet aux rayons
lumineux du microscope de traverser le prélèvement et d'éviter les superpositions
cellulaires. La coupe est déposée et collée sur une lame en verre. De multiples coupes
successives peuvent être faites dans un même bloc.

Iconographie Enseignement

- la coloration permet de mettre en évidence spécifiquement les différentes structures


tissulaires et cellulaires. La coloration usuelle Diapo_649.jpg
Macroscopie : étude d'une pièce opératoire de colectomie
Coupes obtenues à partir des prélèvements effectués sur la tranche de section intéressant la lésion
colique (voir photo 644).

associe toujours un colorant nucléaire (hématéine, hématoxyline) et un colorant


cytoplasmique (éosine, érythrosine); il s'y ajoute souvent un colorant du tissu conjonctif
(safran) , ce qui réalise une coloration trichromique. L'examen au microscope se fait
après montage de la préparation sous lamelle (ce qui permet la conservation ultérieure
des lames).
Diapo_006.jpg
Microscopie : fibrose hyaline

Fibrose hyaline : fibres de collagène très épaisses, colorées en jaune par le safran; les fibrocytes (F) et les
vaisseaux (V) sont très rares.

La durée minimale de la technique est de deux à trois jours, mais elle est en fait très
variable selon :

- la taille des prélèvements : certaines pièces opératoires nécessitent 2 à 3 jours de


fixation.

- la nature des prélèvements : nécessité de décalcification préalable des tissus osseux ou


calcifiés.

- les colorations spéciales, nécessaires à de nombreux diagnostics, peuvent durer


plusieurs jours.

- l'urgence de certains diagnostics, qui impose de raccourcir au maximum les différentes


étapes des techniques.

A.

1. Techniques particulières

Il peut s'agir de colorations spéciales , faites sur les coupes obtenues après inclusion
en paraffine, mettant en évidence :

- le fer : coloration de Perls ,

Iconographie Enseignement
- les fibres de collagène : elles sont mises en évidence par les colorations trichromiques
et, plus finement, par le rouge sirius ,

Diapo_637.jpg
Microscopie : foie normal (coloration par le rouge sirius)

Le rouge sirius souligne l'espace porte (EP) en bas et la veine centro-lobulaire (VCL) en haut, et faiblement
les capillaires sinusoïdes.
- les fibres réticuliniques : argentation , Diapo_589.jpg
Microscopie : foie normal (coloration de la réticuline)

La coloration souligne une fine trame réticulinique sinusoïdale.

- les membranes basales : PAS (Acide périodique de Schiff) , Diapo_567.jpg


Microscopie : peau normale (coloration de la basale par le PAS)

Derme (D), épiderme (E).

- les fibres élastiques : orcéine,

- le glycogène : PAS,
- les mucines : PAS, bleu Alcian , Diapo_633.jpg
Microscopie : colon normal (coloration du mucus par le bleu
alcian)

Les cellules caliciformes du revêtement de surface et des cryptes sont colorées par le Bleu Alcian.
- les grains de sécrétion neuro-endocrines : argentation selon Grimélius , Diapo_590.jpg
Microscopie : coloration de Grimélius

Granulations brunes dans le cytoplasme des cellules endocrines.

- la mélanine : argentation de Fontana ,

Iconographie Enseignement

- la substance amyloïde : rouge Congo , thioflavine examinée en lumière ultra-


violette , violet de Paris , ... (chapitre IX ),
Diapo_283.jpg

Microscopie : amyloïdose rénale

Thioflavine T examinée en lumière ultraviolette : fluorescence jaune-verte des dépôts de substance


amyloïde le long des capillaires glomérulaires et des parois artériolaires.

Diapo_289.jpg

Microscopie : amyloïdose splénique

Dépôt de substance amyloïde dans la pulpe blanche splénique avec métachromasie (coloration rose
groseille) après action du violet de Paris.
- des agents infectieux : germes (coloration de Gram), bacille tuberculeux (coloration de
Ziehl , auramine examinée en lumière ultra-violette ), champignons (PAS ,
argentation de Grocott ), virus de l'hépatite B (orcéine modifiée selon Shikata ).
Diapo_039.jpg
Microscopie : coloration des BK par le Ziehl

Longs bâtonnets colorés en rouge

Diapo_040.jpg
Microscopie : coloration des BK par l'auramine (lumière ultra-
violette)
Longs bâtonnets présentant une fluorescence jaune verdâtre

Iconographie Enseignement
Diapo_210.jpg
Microscopie : hépatite virale B

Coloration par l'orcéine modifiée selon Shikata : les hépatocytes contenant l'antigène HBs sont "de
manière non spécifique" positifs.

- La coloration par le bleu de toluidine est utilisée sur les coupes des examens extemporanés
et sur les coupes semi-fines (inclusions en résine pour la microscopie électronique).
Diapo_565.jpg
Microscopie : épithélium malpighien (semi-fine)

Coupe passant par le corps muqueux de Malpighi. Les desmosomes sont visibles à fort grossissement
(flèche). Coloration au bleu de toluidine
- On utilise également les examens en lumière polarisée (mise en évidence de corps
étrangers biréfringents , biréfringence de l'amylose et en lumière ultraviolette
.

La recherche d'autres éléments peut nécessiter des techniques différentes :

- utilisation de fixateurs particuliers : AFA, glutaraldéhyde (ultrastructure)

- coupes à congélation :

ce sont des coupes de tissus frais congelés réalisées sur un microtome refroidi à -20°C
(cryostat). Après coupe et coloration, les lames sont directement observées (sans milieu
de montage). Cette technique permet la réalisation d'examens extemporanés per-
opératoires. En évitant la fixation du tissu et son inclusion en paraffine, elle peut aussi
être utilisée pour :
la mise en évidence des graisses (dont on a vu que les solvants nécessaires à
l'inclusion en paraffine les font disparaître ; chapitre IX)

l'étude histo-enzymologique (pathologie musculaire)

la mise en évidence des dépôts extra-cellulaires d'immunoglobulines et de


complément (biopsies rénale ou cutanée)

certaines études immunohistochimiques et de biologie moléculaire (hybridation in


situ , PCR) car la congélation des tissus permet de conserver l'intégrité des sites
antigéniques et des acides nucléiques.

L’immunohistochimie permet l’identification “in situ”, sur coupe histologique, d’un


antigène cellulaire ou tissulaire. Cette technique est basée sur une réaction spécifique
antigène-anticorps utilisant des anticorps mono ou polyclonaux conjugués à une
substance fluorescente ou à une enzyme qui réagit avec son substrat en donnant
une coloration facile à voir au microscope optique en lumière blanche ou ultra-violette.
Ces techniques sont effectuées sur coupes en paraffine ou à congélation (au cryostat, à
partir de prélèvements frais, non fixés, congelés par immersion dans l'azote liquide).
Diapo_207.jpg
Microscopie : hépatite virale B

Immuno-fluorescence utilisant un anticorps anti-HBs marqué à la fluorescéine : les hépatocytes contenant


l'antigène HBs en excès ont un cytoplasme vert positif.

L’intérêt de l’immunohistochimie est :

- diagnostique en facilitant l'identification et la classification des tumeurs grâce à des


anticorps dirigés contre

des filaments intermédiaires : vimentine (cellules mésenchymateuses et sanguines),


kératines (cellules épithéliales), neurofilaments (neurones), gliofilaments (cellules gliales),
desmine (cellules musculaires striées) Diapo_630.jpg
Microscopie : côlon normal (immuno-marquage des cellules
épithéliales)
Application d'un anticorps anti-cytokératine: marquage des cellules épithéliales de surface et des cryptes
en brun.

un type cellulaire : cellule lymphoïde (antigène pan leucocytaire), cellule endothéliale


, cellule neuro-endocrine (chromogranine ...) Diapo_626.jpg
Microscopie : inflammation, bourgeon charnu (immuno-
marquage des vaisseaux)
Les cellules endothéliales hyperplasiques des capillaires sont marquées par un anticorps anti CD34.

Diapo_631.jpg
Microscopie : côlon normal, immuno-marquage des cellules
lymphoïdes

Application d'un anticorps anti-CD45 reconnaissant les lymphocytes T et B. Négativité des cellules
épithéliales.

Diapo_634.jpg
Microscopie : côlon normal (immuno-marquage des cellules
endocrines)
Application d'un anticorps anti-chromogranine, mettant en évidence les cellules endocrines du colon
dispersées au sein des cryptes.

un antigène spécifique d'organe (prostatic specific antigen...)

un agent infectieux (cytomégalovirus, herpèsvirus , papillomavirus , virus


d'Ebstein Barr, pneumocystis Carinii , toxoplasme ...)

Diapo_609.jpg
Microscopie : Pneumocystis carinii (immuno-marquage)
Poumon : les pneumocystis sont mis en évidence par un anticorps anti-pneumocystis carinii (coloration
rouge) et comblent certaines alvéoles.

Diapo_592.jpg
Microscopie : toxoplasmose - immunomarquage

Anticorps anti-Toxoplasma gondii. Semi-fine


une sécrétion hormonale précise (thyroglobuline, gastrine, sérotonine, somatostatine,
insuline , VIP...) Diapo_629.jpg
Microscopie : pancréas normal (immuno-marquage)

Application d'un anticorps anti-insuline réalisant un marquage de certaines cellules endocrines des ilôts
de Langerhans.

- pronostique : il existe des anticorps dirigés contre des protéines nucléaires exprimées
lors de la prolifération cellulaire, permettant d’apprécier l’activité proliférative des
tumeurs malignes

- thérapeutique : des anticorps anti récepteurs aux œstrogènes et à la progestérone


permettent d’étudier le caractère hormono-sensible de certaines tumeurs malignes
comme les cancers du sein.

La microscopie électronique se fait après fixation de très petits fragments (moins


d'un mm) dans le glutaraldéhyde. Ses applications sont limitées à l'étude de certaines
pathologies (maladies neuro-musculaires, pathologie rénale, tumeurs peu différenciées,
certaines pathologies de surcharge…).

REMARQUES

La mise en œuvre de techniques complémentaires est coûteuse en temps et en argent. Leur


utilisation doit être sélective et justifiée nécessitant une coopération entre le clinicien et
l'anatomopathologiste.
Dans la mesure où le diagnostic d'un grand nombre d'affections repose sur l'examen
histopathologique, le pathologiste a besoin de renseignements cliniques détaillés : âge,
sexe, symptomatologie, antécédents, traitements, type et siège du prélèvement..., pour
interpréter le plus précisément possible les coupes et permettre le diagnostic.
Des causes d'erreur peuvent exister (prélèvement insuffisant ou de mauvaise qualité,
artéfact de fixation, analyse morphologique inexacte). Elles doivent être connues du
clinicien. Les confrontations anatomocliniques sont indispensables pour aboutir au
diagnostic le plus préc

CHAPITRE I - RESUME

Anatomie pathologique = étude des modifications


morphologiques au cours des processus pathologiques.

Notion de lésion, d’ensemble lésionnel.

Analyse sémiologique en étroite corrélation avec la clinique et


l’imagerie —> importance majeure des renseignements
cliniques.

« Grandes familles » lésionnelles : processus inflammatoires,


perturbations circulatoires, troubles métaboliques, processus
tumoral, anomalies congénitales.

Matériel d’étude :

o recueil de cellules isolées = étude cytologique


dépistage, diagnostic ou suivi thérapeutique
recueil : raclage d’une muqueuse, ponction d’un liquide,
ponction d’un organe plein, apposition
o prélèvement tissulaire = étude histologique
biopsie, pièce opératoire, examen extemporané, autopsie
(connaître les indications et limites de l’examen
extemporané).

Méthodes d’étude :

1. cytologie : étalements, cytocentrifugation, fixation,


colorations (connaître MGG, Papanicolaou)
2. macroscopie
3. histologie : fixation, inclusion en paraffine, coloration usuelle
à connaître
4. techniques particulières : connaître plusieurs colorations
"spéciales"
5. immunohistochimie : connaître les principes et l’intérêt
6. microscopie électronique

LEXIQUE D’ANATOMIE PATHOLOGIQUE


UFR Xavier Bichat
Abcès Lésion inflammatoire purulente
circonscrite par la membrane pyogène.
La constitution de l’abcès passe par une
phase phlegmoneuse puis par une phase
de collection.
La membrane pyogène correspond aux
phénomènes de réparation développés
en périphérie du foyer de nécrose
purulente.
Abcès froid Au sens strict : abcès dont l’évolution
n’est pas accompagnée de signes
cliniques de l’inflammation aiguë
(chaleur, douleur, tumeur).
En pratique, ce terme ne s’emploie plus
que pour désigner l’abcès froid
tuberculeux caractérisé par une
accumulation de caséum ramolli
provenant d’une nécrose locale ou ayant
migré à partir d’un foyer situé à
distance.
Adénocarcinome Tumeur maligne dont la structure
reproduit celle d’un épithélium
glandulaire, que son développement soit
à partir d’une muqueuse glandulaire ou
à partir d’une glande endocrine ou
exocrine.
Peut être typique ou bien différencié, ou
atypique ou peu différencié.
Adénome Tumeur bénigne constituée par la
prolifération d’un épithélium
glandulaire dans une muqueuse ou une
glande exocrine ou endocrine.
Agénésie Absence complète d’un organe en
rapport avec l’absence de son ébauche
embryonnaire.
Amyloïde Ensemble de substances de nature
protéique ou glycoprotéique et de
composition chimique complexe et
variable ayant en commun
- un aspect éosinophile homogène sur
l’hématéine éosine
- des affinités tinctoriales particulières
(rouge Congo, thioflavine…)
- un aspect microfibrillaire en
microscopie électronique
- une structure moléculaire (béta
plissée)
Amylose Terme générique regroupant des états
pathologiques variés et disparates au
cours desquels se dépose dans les tissus
une des substances amyloïdes. Le dépôt
peut être localisé à un organe ou diffus.
Il peut s’agir d’une affection héréditaire
ou acquise.
Anatomie Pathologique Discipline médicale qui comporte
l'étude de toutes les lésions observables.
Cette étude se fait à trois niveaux
- une étude macroscopique (examen à
l'œil nu),
- une étude histologique et/ou
cytologique en microscopie optique
- des études particulières faisant appel
à des techniques de biologie cellulaire
(microscopie électronique, immuno-
cytochimie, histo-enzymologie...) et/ou
de biologie moléculaire.
Cette étude a pour but
- d’établir un diagnostic.
- de rechercher une étiologie.
- de préciser le pronostic
- de juger éventuellement de l’effet
bénéfique ou néfaste des thérapeutiques.
L’association des lésions élémentaires
réalise un ensemble lésionnel qui
permet de formuler un diagnostic.
Les grandes familles lésionnelles sont
les malformations, les lésions
immunitaires et inflammatoires, les
troubles circulatoires, les troubles
métaboliques et les tumeurs.
Angiomatoses Maladies généralement héréditaires
caractérisées par la présence
d’angiomes multiples ou d’angiomes
volumineux systématisés à un territoire
précis de l’organisme.
Angiome Tumeur bénigne constituée par la
prolifération de vaisseaux sanguins
(hémangiomes) ou lymphatiques
(lymphangiomes).
Angiosarcome Sarcome constitué par une prolifération
de structures vasculaires.
Anoxie Terme non morphologique désignant
l’absence transitoire ou définitive
d’apport ou d’utilisation d’oxygène
dans une cellule, dans un tissu ou dans
un organisme (voir hypoxie).
Aplasie Absence de développement de
l’ébauche d’un organe

Apoplexie Foyer d’infiltration hémorragique avec


ou sans nécrose, sans oblitération ni
lésion vasculaire mais par anomalie
fonctionnelle de la circulation. Cette
lésion s’observe essentiellement en
période d’activité fonctionnelle (ex :
apoplexie tubo-ovarienne).
Apoptose Mort cellulaire programmée avec
fragmentation de l’ADN, observée dans
des conditions variées : au cours de
l’embryogenèse, sous l’action
d’hormones, sous l’action d’une
réaction immunologique ou encore avec
certaines pathologies virales.
Les corps apoptotiques résultent de la
fragmentation de l’ADN.
Artériosclérose Variété de dystrophie des artères dont
les parois sont indurées et fibreuses.

Athérome Présence au sein de l’intima des artères


d’une plage de nécrose particulière
(bouillie athéromateuse) riche en lipides
(c’est une des lésions de
l’athérosclérose).
Athérosclérose Définition de l’OMS (1957) : « une
association variable de remaniements de
l’intima des grosses et moyennes artères
consistant en une accumulation
segmentaire de lipides, de glucides
complexes, de sang et de produits
sanguins, de tissu fibreux et de dépôts
calcaires, le tout accompagné de
modifications de la média ».
Aucune de ces lésions n’est
pathognomonique. Leur association
constitue l’athérosclérose.
Atrésie Variété d’aplasie. Le terme est utilisé
pour les organes creux lorsqu’il existe
l’absence de développement de la
lumière ou l'absence de certains
segments de cet organe.
Atrophie d’un tissu Diminution de la masse d’un tissu liée à
l’atrophie des cellules et généralement à
la diminution du nombre de ces cellules

Atrophie d’une cellule Diminution normalement réversible de


la masse d’une cellule en rapport avec
une diminution de son activité. Ceci se
traduit par une réduction de sa taille et
éventuellement la disparition de certains
de ces constituants.
Autolyse Auto-destruction cellulaire ou tissulaire
(après la mort ou par défaut de
fixation).
Autopsie (nécropsie) Examen pratiqué sur un cadavre dans le
but de préciser les lésions responsables
des symptômes observés, d’établir les
causes immédiates de la mort ou de
juger des effets des traitements
appliqués.
La pratique d’une autopsie nécessite
une demande d’autorisation.
L’autopsie médico-légale est effectuée
par un médecin légiste à la requête de
l’autorité judiciaire ; elle a pour but
d’établir les causes ou les circonstances
des décès suspects.
Biopsie Prélèvement d’un fragment de tissu sur
un être vivant.
La biopsie exérèse est le prélèvement de
la totalité d’une lésion dans le but d’en
faire le diagnostic anatomo-
pathologique et d’en assurer la cure
radicale.
La ponction biopsie est le prélèvement
biopsique réalisé à l’aiguille ou au
trocart tournant (drill biopsie) ramenant
des fragments tissulaires sous forme de
carottes de taille et de diamètre varié.
Botriomycome Bourgeon charnu exubérant réalisant
une pseudo-tumeur inflammatoire.

Bourgeon charnu (blastème de régénération) Structure transitoire dans la réaction


inflammatoire qui va progressivement
évoluer vers la réparation du tissu lésé.
Il est initialement constitué par les
éléments cellulaires de l’inflammation
(polynucléaires, lymphocytes,
plasmocytes, histiocytes et fibroblastes).
Il apparaît progressivement du
collagène et des capillaires néoformés.
Au fur et à mesure que le collagène se
densifie, les éléments cellulaires se
raréfient. Le bourgeon charnu peut
évoluer vers un tissu fibreux cicatriciel
ou peut servir de matrice à la réparation
des tissus conjonctifs spécialisés.
Cancer in situ Cancer non invasif (cancer au stade 0,
cancer intraépithélial).
C’est un cancer au stade initial de son
développement, limité au tissu qui lui a
donné naissance.
La définition est microscopique et en
pratique, elle s’applique essentiellement
aux structures épithéliales limitées par
une membrane basale (épithéliums de
revêtement et des glandes). Il s’oppose
au carcinome invasif dont les cellules
franchissent la basale et envahissent le
tissu conjonctif.
Cancer indifférencié (ou anaplasique) Cancer dont l’aspect histologique ne
rappelle aucun tissu normal de
l’organisme, du moins en utilisant les
méthodes histologiques
conventionnelles.
Cancer intramuqueux Terme utilisé pour les muqueuses
glandulaires lorsqu’il existe une
extension dans le chorion, sans atteinte
de la musculaire muqueuse et de la sous
muqueuse.
Cancer peu différencié Cancer dont l’aspect histologique ne
conserve que quelques particularités ne
rappelant pas un tissu normal, ce qui ne
permet pas d’en préciser le type
histologique.
Carcinoïde Tumeur endocrine (présence de grains
neuro-sécrétoires intracytoplasmiques)
dont les caractères morphologiques et
l’évolution sont habituellement ceux
d’une tumeur bénigne.
Carcinome Cancer développé à partir d’une lignée
cellulaire épithéliale

Carcinome à petites cellules Tumeur constituée d’une prolifération


de cellules de petite taille, disposées en
plages mal limitées, dont on admet
l’origine neuro-endocrine. Ces tumeurs
ont un haut degré de malignité. La
localisation la plus fréquente est
médiastino-pulmonaire.
Carcinome basocellulaire Tumeur cutanée d’évolution lente, ne
donnant pas de métastase, dont l’origine
annexielle est généralement admise, et
dont la constitution rappelle la couche
des cellules basales de l’épiderme.
Carcinome épidermoïde Carcinome reproduisant la structure
d’un épithélium malpighien et naissant
habituellement (mais pas toujours) dans
un épithélium de ce type.
Il peut être différencié mature (avec une
kératinisation) ou différencié immature,
ou peu différencié.
Carcinome métaplasique Carcinome dont la différenciation
rappelle un épithélium différent de
l’épithélium d’origine. L’exemple le
mieux connu est celui du carcinome
épidermoïde bronchique (le revêtement
bronchique est cylindrique).
Carcinome micro-invasif Terme utilisé pour les muqueuses
malpighiennes lorsqu’il existe une
extension dans le chorion sur quelques
millimètres d’épaisseur.
Carcinome neuro-endocrine Tumeur endocrine (présence de grains
neuro-secrétoires intracytoplasmiques)
qui peut avoir des caractères
cytologiques ou architecturaux malins
et surtout qui peut donner des
métastases.
Carcinome spinocellulaire Equivalent dans la peau d’un carcinome
épidermoïde (terme que l'on peut
maintenant utiliser. Le terme
« spinocellulaire » dérive de la notion
de « cellules à épines » ou cellules à
pont d’union situées dans le corps
muqueux de Malpighi. Il est le plus
souvent mature, c’est à dire kératinisé.
Caséum Nécrose spécifique de l’inflammation
(nécrose caséeuse) tuberculeuse. Elle-ci est éosinophile,
granuleuse, homogène et le plus
souvent dépourvue de cellules.
Caverne Cavité au sein d’un parenchyme,
résultant du ramollissement du caséum
et de son évacuation au moins partielle
par un conduit naturel (caverne
tuberculeuse pulmonaire en partie
évacuée par une bronche).
Cellule épithélioïde Cellule de la lignée histio-monocytaire
prenant un aspect particulier rappelant
celui des cellules épithéliales. Cette
transformation se produit au cours de
certaines réactions inflammatoires (ex :
tuberculose).
Cellule géante Cellule d’origine histio-monocytaire.
Elle est volumineuse et contient
plusieurs noyaux. Ces cellules géantes
résultent d’anomalies de la division
cellulaire.
Chéloïde Sclérose hypertrophique réalisant une
cicatrice hypertrophique (généralement
dans la peau).
Choc Etat de défaillance circulatoire aiguë
entraînant une mauvaise irrigation
sanguine des tissus et aboutissant à une
anoxie tissulaire.
Cholestase Le syndrome cholestatique est défini
par l’élévation dans le sérum de la
bilirubine à prédominance conjuguée,
de la GGT, des phosphatases alcalines
et du cholestérol total.
On distingue des ictères par cholestase
extra-hépatique (lithiase de la voie
biliaire principale, cancer du pancréas
surtout), des ictères par cholestase intra-
hépatique (en rapport avec une
diminution ou un arrêt de la sécrétion
biliaire dans le cas d’une hépatite ou en
rapport avec une obstruction des voies
biliaires intra-hépatiques (cirrhose
biliaire primitive).
La cholestase histologique est définie
par des dépôts de bile dans les
hépatocytes et dans les canalicules
biliaires.
Chondromatose Terme utilisé dans deux circonstances
- une maladie constitutionnelle rare et
caractérisée par des chondromes intra-
osseux multiples.
- dans une synoviale articulaire,
lorsqu’il existe des modifications
dystrophiques réalisant des plages
cartilagineuses.
Chondrome Tumeur bénigne reproduisant un tissu
cartilagineux adulte.

Chondrosarcome Tumeur conjonctive maligne


reproduisant un tissu cartilagineux plus
ou moins différencié. Cette tumeur est
habituellement développée dans le
squelette.
Cicatrisation Mode de guérison d’une destruction
tissulaire qui aboutit à la constitution
d’un tissu conjonctif néoformé qui
remplace le tissu détruit.
Coaptation Accolement des berges d’une perte de
substance après détersion. Elle peut être
spontanée ou réalisée chirurgicalement
(suture).
Coloration Utilisation de colorants spécifiques de
différentes structures qui sont ainsi
visualisées. La coloration la plus
habituelle est l’hématéine (qui met en
évidence en bleu les noyaux) et l’éosine
(qui met en évidence en rouge les
cytoplasmes). Les coupes colorées sont
ensuite protégées par une lamelle de
verre permettant leur conservation
Coloration spéciale Il existe différents colorants permettant
spécifiquement, par l'intermédiaire
d’une réaction chimique, de mettre en
évidence différents constituants
cellulaires ou tissulaires.
Exemple : le fer est mis en évidence par
la coloration de Perls.
Congestion Augmentation de la quantité de sang
contenue dans un organe ou dans un
territoire de l’organisme avec dilatation
des vaisseaux correspondants.
La congestion active résulte d’une
vasodilatation artérielle.
La congestion passive est le résultat
d’une dilatation veineuse par obstacle à
la circulation de retour (s’accompagne
d’un ralentissement du courant sanguin
ou stase).
Corps d’inclusion Seuls éléments qui donnent à
l’inflammation virale sa spécificité
morphologique. Ils sont inconstants,
n’apparaissant qu’à certains moments et
avec certains virus (inclusion
intranucléaire de l’herpès, inclusion de
la maladie des inclusions
cytomégaliques).
Coupe Cette étape permet, à partir du bloc (le
plus souvent de paraffine), d’obtenir à
l’aide d’un microtome des coupes fines
de 2 à 5 microns que l’on dépose sur
une lame de verre.
Coupes à congélation Coupes faites sur des tissus congelés sur
un microtome refroidi à –20°C
(cryostat). Cette technique peut
permettre les examens extemporanés
per-opératoires. Elle permet aussi la
mise en évidence des graisses, la
réalisation de techniques histo-
enzymologiques et globalement la
préservation de l’intégrité des sites
antigéniques (révélés en immuno-
histochimie et/ou en biologie
moléculaire).
Cytodiagnostic Il repose sur les caractères de la cellule
cancéreuse et emploie les techniques de
prélèvements et d’étude des cellules
isolées.
Le cytodiagnostic négatif correspond à
des aspects normaux, inflammatoires ou
réactionnels, sans cellules suspectes.
Le cytodiagnostic positif comprend des
cellules suspectes de malignité : il peut
s’agir de lésions dysplasiques ou de
lésions tumorales intra-épithéliales ou
invasives.
Cytologie Il s’agit de l’ensemble des techniques et
des méthodes permettant de recueillir
des cellules que l’on peut prélever
- par ponction d’un liquide normal ou
pathologique
- par ponction d’un organe plein ou
d’un kyste
- par apposition sur une lame d’un
fragment biopsique ou chirurgical avant
fixation
- par raclage ou frottis d’une
muqueuse (col utérin, vagin) ou d’un
revêtement ou d’un épithélium.
Dégénérescence Terme ancien désignant des lésions
réversibles essentiellement liées à des
perturbations métaboliques. La
dégénérescence cellulaire correspond à
la diminution des métabolismes
cellulaires avec éventuel arrêt complet
de certains d’entre-eux. Ces lésions
peuvent entraîner la nécrose cellulaire.
On utilise le terme de dégénérescence
hydropique ou vacuolaire pour certains
mécanismes.
L’emploi du terme dégénérescence pour
désigner la transformation maligne
d’une tumeur bénigne ou d’une lésion
précancéreuse est un terme impropre, à
bannir.
Dépistage Il s’agit d’une étude ou d’un examen
systématique fait en l’absence de
symptômes dans une population
susceptible d’être atteinte d’une lésion.
Le dépistage d’un cancer consiste à
identifier par tous les moyens
appropriés les personnes apparemment
susceptibles d’être atteintes à un stade
plus précoce et même à un stage
précancéreux. Il faut donc distinguer le
dépistage du diagnostic précoce d’un
cancer donnant déjà des signes
Détersion Il s’agit de l’élimination des débris
tissulaires nécrosés : elle peut se faire
par les macrophages si la nécrose est
peu abondante, par une évacuation
spontanée (fistulisation à la peau ou
évacuation dans un conduit naturel) ou
encore par traitement chirurgical
(débridement d’une plaie, incision d’un
abcès).
Diapédèse Passage actif à travers les parois
vasculaires des éléments figurés du
sang. Ce passage précède la migration
de ces cellules vers un foyer
inflammatoire.
La diapédèse leucocytaire est la
traversée par les leucocytes
(polynucléaires, lymphocytes et
monocytes circulants).
L’érythrodiapédèse est le passage
d’hématies hors des vaisseaux,
déterminant des hémorragies
interstitielles.
Différenciation cellulaire Acquisition par une cellule ou par une
population cellulaire des caractères
morphologiques habituellement en
rapport avec une spécialisation
fonctionnelle.

Différenciation d’une tumeur Présence de caractères morphologiques


ou fonctionnels dans un tissu tumoral
qui sont proches de ceux observés dans
le tissu normal d’origine.
La classification des tumeurs se fait en
fonction de leur degré de
différenciation.
Différenciation tissulaire Acquisition par un tissu de caractères
morphologiques en rapport avec une
spécialisation fonctionnelle.

Dysembryome (tératome) Terme générique regroupant toutes les


tumeurs bénignes et malignes
gonadiques ou extragonadiques
constituées de tissus dont l’aspect
rappelle les différents stades du
développement embryonnaire jusqu’au
stade adulte dans certains cas.
Leur classification est fondée sur la
présence d’un ou plusieurs tissus et le
caractère mature ou immature du ou des
tissus
Dysgénèse (dysembryoplasie) Malformation résultant d’une anomalie
du développement qui est survenue au
cours de l’embryogenèse.

Dystrophie Au sens étymologique, il s’agit de


l’altération d’un tissu, d’un organe ou
d’une partie de l’organisme par un
trouble nutritionnel. L’origine de ce
trouble est variée : vasculaire,
hormonale, nerveuse, métabolique…
Les anatomopathologistes appliquent le
terme de dystrophie à toute lésion qui
n’est manifestement ni malformative, ni
tumorale, ni inflammatoire.
Ectopie Anomalie de situation d’un organe
(variété d’hétérotopie)

Embole Corps étranger migrant dans la


circulation. Celui-ci est exogène ou
endogène (le plus souvent constitué par
un caillot sanguin)
Embolie Migration intravasculaire d’un corps
étranger et son arrêt brusque dans un
vaisseau dont le calibre est insuffisant
pour le laisser passer.
L’adjectif qui qualifie l’embolie précise
soit la nature de l’embole (embolie
graisseuse) soit le point d’arrêt de
l’embole (embolie pulmonaire).
Embryopathie Maladie atteignant le produit de
conception au cours de l’embryogénèse,
c’est à dire au cours des trois premiers
mois de la vie intra-utérine. Elle peut
avoir pour conséquence la mort in utero
ou une malformation congénitale.
Empyème Présence de pus dans une cavité pré-
existante.

Epithélioma Terme ancien utilisé uniquement en


pathologie cutanée pour désigner les
carcinomes.
Exsudat Terme général désignant l’ensemble des
éléments liquidiens et des cellules
traversant la paroi vasculaire au cours
d’une réaction inflammatoire.
L’accumulation dans le tissu interstitiel
constitue un œdème ; dans une cavité il
constitue un épanchement.
La composition de l’exsudat varie en
fonction du stade et de l’étiologie de
l’inflammation (séreux, fibrineux,
fibrino-leucocytaire). Il est
généralement riche en protéines.
Extemporané (examen) Il s’agit d’un examen histologique ou
cytologique faisant appel à des
techniques particulières qui permettent
de fournir un résultat en quelques
minutes. Cet examen est généralement
pratiqué au cours d’une intervention
chirurgicale, dans la mesure où la
réponse de l’anatomo-pathologiste aura
une incidence sur la conduite de l’acte
opératoire (examen des limites
d’exérèse d’une lésion, recherche d’une
infiltration tumorale métastatique).
Fibromatose Groupe hétérogène d’affections
caractérisées par une prolifération
fibroblastique souvent systématisée à
une région anatomique (fibromatose
palmaire ou plantaire développée à
partir des aponévroses).
Fibrome Tumeur bénigne conjonctive constituée
par une prolifération de fibroblastes qui
élaborent en quantité variée du
collagène.
Fibrome envahissant Prolifération fibroblastique qui a
histologiquement l’aspect d’un fibrome
bénin mais qui pose des problèmes
thérapeutiques et pronostiques (liés à la
mauvaise limitation et aux récidives
locales fréquentes). On décrit surtout les
fibromes envahissant des membres et
les fibromes envahissant situés dans la
gaine des muscles grands droits de
l’abdomen.

Fibrose (sclérose) Augmentation de la trame conjonctive


et des constituants fibrillaires d’’un
tissu. Ceci se traduit par une dureté du
tissu concerné (à l’origine le terme
sclérose est un terme macroscopique et
le terme fibrose est un terme
microscopique).
Une sclérose est hyaline si elle est
ancienne et homogène, de coloration
éosinophile.
Une sclérose atrophique remplace un
tissu spécialisé en le rétractant
(cicatrice).
Une sclérose est hypertrophique quant
au contraire elle entraîne une
augmentation du tissu concerné.
Une sclérose est systématisée
lorsqu’elle se développe le long des
axes conjonctivo-vasculaires d’un tissu
ou d’un organe.
Une sclérose est mutilante quand elle
détruit l’architecture normale (ex
cirrhose hépatique).
Une sclérose d’enkystement entoure
une zone ou un foyer inflammatoire
(abcès).
Une fibrose est inflammatoire
lorsqu’elle contient des cellules
inflammatoires nombreuses (il s’agit
généralement d’une inflammation
récente).
Une fibrose est dystrophique lorsqu’elle
ne contient que d’exceptionnelles
cellules inflammatoires et que les fibres
collagènes sont nombreuses et denses.
Fixation (cellules ou tissus) Etape indispensable avant toute autre
technique qui permet la conservation
morphologique des structures. Le
principal fixateur est le formol.
Fœtopathie Maladie atteignant le produit de
conception après le troisième mois de la
grossesse. Elle peut avoir pour
conséquence une malformation
congénitale.
Follicule tuberculeux Variété de granulome inflammatoire
observé au cours de la tuberculose,
constitué par l’association d’éléments
de la lignée histio-monocytaire (prenant
l’aspect de cellules épithélioïdes et de
cellules géantes de Langhans) et de
lymphocytes disposés en couronne. Le
follicule est caractérisé par le
groupement de ces cellules.
Glioblastome Tumeur maligne du système nerveux
central faite d’une prolifération de
cellules gliales
Gliome Terme générique regroupant toutes les
tumeurs du système nerveux central
constituées par une prolifération de
cellules gliales
Granulation Terme macroscopique désignant un
nodule à la limite de la visibilité

Granulie (ou miliaire tuberculeuse) Forme diffuse de la maladie


tuberculeuse qui survient par
dissémination hématogène. Elle est
caractérisée par la présence de
granulations miliaires (nodules à la
limite de la visibilité) évoluant toutes en
même temps dans les différents
viscères.
Granulome inflammatoire Eléments cellulaires polymorphes
observés dans un foyer inflammatoire.
Le terme de granulome peut être assorti
d’un adjectif qui précisera :
- la cause de la lésion ( ex : granulome
à corps étranger)
- la population cellulaire
prédominante (ex : granulome
épithélioïde et gigantocellulaire)
On utilise de plus en plus le terme de
granulome au sens restrictif de
granulome épithélioïde et
gigantocellulaire : ceci réalise le
granulome « tuberculoïde » substrat des
inflammations spécifiques dites
granulomateuses. (voir follicule
tuberculeux).
Hamartome Formation tissulaire pseudotumorale
définie comme « un mélange anormal
de cellules normalement présentes dans
l’organe où elles se développent sans
aucune harmonie ».
Hémochromatose Variété de sidérose liée à un trouble
constitutionnel et familial du
métabolisme du fer génétiquement
déterminé.
Hémorragie Irruption de sang en dehors des cavités
vasculaires. Elle peut être externe ou
interne.
Hémosidérose Accumulation tissulaire localisée ou
généralisée de fer d’origine sanguine,
essentiellement sous forme
d’hémosidérine.
Hétérotopie Anomalie congénitale qui résulte d’une
localisation anormale de tissus
normaux.
Histiocytofibrome Tumeur bénigne conjonctive constituée
d’une prolifération fibroblastique,
myofibroblastique et d’éléments
histiocytaires. Cette lésion est souvent
cutanée.
Histiocytofibrome malin Sarcome constitué par des cellules
d’aspect fibroblastique et d’aspect
histiocytaire intriquées.
Sa localisation est ubiquitaire. C’est le
sarcome des tissus mous le plus
fréquent de l’adulte, encore appelé
MFH (malignant fibrosis histiocytoma).
Hyperplasie Augmentation anormale de la masse
d’un organe ou d’une portion d’organe
en rapport avec une augmentation
anormale du nombre de cellules qui le
composent. Ceci est habituellement en
rapport avec une hyperactivité
fonctionnelle
Hypertrophie d’une cellule Augmentation réversible de la taille
d’une cellule avec augmentation de la
taille et du nombre de ses constituants.
Cette hypertrophie va habituellement de
pair avec une augmentation des
propriétés fonctionnelles de la cellule.
Hypoplasie Développement insuffisant de tout ou
partie d’un viscère aboutissant à un
organe trop petit mais généralement
fonctionnel.
Hypoxie Diminution de l’apport ou de
l’utilisation de l’oxygène au niveau des
tissus.
Immunohistochimie Identification « in situ » d’un antigène
cellulaire ou tissulaire. Cette technique
est basée sur une interaction
antigène/anticorps et fait appel à des
anticorps monoclonaux ou polyclonaux,
conjugués à une substance fluorescente
ou à une enzyme qui réagit en donnant
une réaction colorée facile à visualiser
(peroxydase).
Inclusion Etape technique aboutissant à la
formation d’un bloc (le plus souvent de
paraffine) englobant le prélèvement et
permettant sa coupe. Entre la fixation et
l’inclusion, différents passages dans une
série de solvants sont nécessaires.
Infarcissement hémorragique Foyer d’infiltration hémorragique
tissulaire, avec ou sans nécrose, en
rapport avec l’obstruction des veines de
drainage.
L’exemple le plus fréquent est
l’infarcissement hémorragique intestinal
par thrombose de la veine mésentérique.
Les aspects macroscopiques et
histologiques sont comparables à ceux
en rapport avec un infarctus rouge.
Infarctus Il est défini par un foyer circonscrit de
nécrose ischémique dans un viscère,
secondaire à l’interruption complète et
brutale de la circulation artérielle. Les
principales causes sont la thrombose et
l’embolie. On distingue les infarctus
blancs (liés à l’obstruction d’une artère
terminale) et les infarctus rouges (avec
secondairement inondation sanguine
venant d’une circulation
anastomotique).
Infiltration Ce terme a plusieurs sens distincts, il
peut s'agir
- d’une lésion macroscopique non
systématisée et mal limitée en rapport
avec une inflammation tuberculeuse
caséeuse.
- d’un terme histologique désignant
l’accumulation dans une cellule ou dans
un tissu d’une substance
normalement absente (infiltration
amyloïde dans le foie).
- de la présence dans un tissu
conjonctif d’un liquide organique
(infiltration hémorragique d’un tissu
ou d’un organe).
Ce terme est encore utilisé pour
désigner l’envahissement
macroscopique ou histologique d’un
tissu par une prolifération tumorale
maligne mal limitée (la tumeur en cause
est dite infiltrante).
Inflammation (processus inflammatoire, réaction inflammatoire) Il s’agit de l’ensemble des phénomènes
réactionnels déclenchés, dans un
organisme vivant, par une agression. Ce
processus « normal » comprend les
phénomènes locaux (vus en anatomie
pathologique) et les phénomènes
généraux (connus en clinique). Il existe
des agents pathogènes exogènes et
endogènes dont le mode d’action n’est
pas univoque. Les causes infectieuses
ne constituent qu’une petite partie des
causes de l’inflammation.
Inflammation congestive Elle est caractérisée par une simple
congestion artériolaire et capillaire.

Inflammation fibrineuse Elle est caractérisée par une exsudation


plasmatique riche en fibrine. La
coagulation de la fibrine aboutit à la
constitution de dépôts.
Inflammation fibrino-leucocytaire Elle associe un exsudat fibrineux et un
afflux de leucocytes
Inflammation gangréneuse Elle est caractérisée par une nécrose
tissulaire liée à des obstructions
vasculaires et à la présence de certains
germes pathogènes particuliers
(généralement anaérobies).
Inflammation granulomateuse Elle est caractérisée par la présence de
follicules qui sont soit tuberculeux soit
secondaires à une réaction cellulaire
d’une autre origine.
Inflammation hémorragique Elle est caractérisée par une infiltration
d’un tissu par des hématies, du fait
d’une érythrodiapédèse et d’une
fragilisation des endothéliums
vasculaires.
Inflammation œdémateuse Elle est caractérisée par la présence
dans le tissu interstitiel d’un transsudat
pauvre en fibrine.
Inflammation purulente Elle est caractérisée par la présence de
pus secondaire à la diapédèse des
leucocytes et à la nécrose tissulaire.
Inflammation spécifique Une inflammation est spécifique dans
deux circonstances :
- quand elle comprend des lésions
histologiques évocatrices d’une cause
ou d’un groupe de causes (ex de la
nécrose caséeuse spécifique de la
tuberculose).
- quand il est possible de mettre en
évidence dans les tissus l’agent causal
(un parasite ou un champignon dans
un foyer infectieux).
Inflammation tuberculoïde Voir inflammation granulomateuse

Ischémie Terme physiopathologique qui désigne


la diminution de l’apport sanguin
artériel dans un territoire donné de
l’organisme.
Il existe des causes locales (thrombose,
embolie, sténose artérielle) et des
causes générales (état de choc).
La conséquence la plus grave est la
nécrose tissulaire.
Kyste Cavité anormale dont la paroi est
bordée par un revêtement épithélial.

Léiomyome Tumeur bénigne constituée par la


prolifération de cellules musculaires
lisses. Le plus fréquent est le
léiomyome utérin (appelé à tort
fibrome).
Léiomyosarcome Tumeur conjonctive maligne constituée
par des cellules musculaires lisses plus
ou moins différenciées.

Lipome Tumeur bénigne formée par des


adipocytes normaux.

Liposarcome Tumeur conjonctive maligne constituée


par des cellules adipeuses plus ou moins
bien différenciées.

Lymphome Tumeur développée à partir des cellules


des lignées lymphoïdes et histio-
monocytaires (ou supposées telles) à
différents degrés de leur maturation. On
distingue la maladie de Hodgkin et les
autres lymphomes dits « non
hodgkiniens »
Lymphoprolifératifs (syndromes) Terme regroupant toutes les affections
caractérisées par une prolifération
maligne de cellules de la lignée
lymphoïde, à différents stades de
différenciation morphologique.
Mélanomes Tumeurs malignes, pigmentées ou non,
constituées par une prolifération de
cellules mélaniques.
On distingue le mélanome superficiel
(ou SSM pour superficial spreading
melanoma), le mélanome nodulaire et le
mélanome (ou mélanose) de Dubreuilh.
Méningiome Tumeur bénigne constituée par une
prolifération de cellules
arachnoïdiennes.
Mésothéliome Tumeur faite d’une prolifération de
cellules mésothéliales habituellement
développée dans une cavité cœlomique.
Dans la plèvre, cette tumeur, presque
toujours maligne, est habituellement en
relation avec une exposition à
l’amiante.
Métastase cancéreuse (tumeur secondaire) Localisation cancéreuse secondaire
située à distance de la tumeur initiale,
de même nature qu’elle et sans relation
de continuité.

Métaplasie Anomalie acquise résultant de la


transformation d’un tissu en un autre
tissu de structure et de fonction
différentes. Ce tissu est normal dans sa
constitution et dans son architecture et
anormal par sa localisation.
La métaplasie peut être physiologique
(métaplasie déciduale du chorion
cytogène de l’endomètre) ; elle est le
plus souvent pathologique.
On distingue les métaplasies
épithéliales (métaplasie malpighienne
d’un revêtement cylindrique ou
métaplasie intestinale d’une muqueuse
gastrique) et les métaplasies
conjonctives (métaplasie osseuse d’un
cartilage.
Myxoïde Adjectif qualifiant les tissus conjonctifs
tumoraux ou non tumoraux riches en
muco substances qui ont
macroscopiquement un aspect
gélatineux.
Myxome Tumeur conjonctive bénigne rare,
constituée par la prolifération de
cellules conjonctives, séparées par une
substance fondamentale très lâche
(ressemblant à la gelée de Wharton du
cordon ombilical).
Nævus L’origine de ce terme désigne une
malformation cutanée ayant
cliniquement l’aspect d’une tumeur et
correspondant à un « hamartome ».
Actuellement, ce terme est plus
restrictif et utilisé au sens de nævus
pigmentaire ou nævus nævocellulaire.
Ces tumeurs sont composées de cellules
næviques (ou nævocytes) disposées en
thèques. Selon la localisation des
thèques næviques dans les plans
cutanés, on distingue le nævus
nævocellulaire dermique, le nævus
nævocellulaire jonctionnel, le nævus
nævocellulaire mixte ou composé et le
nævus bleu.
Nécrose Mort cellulaire irréversible associant
des altérations nucléaires et des
altérations cytoplasmiques.
- La pycnose est la rétraction et
l’hyper-colorabilité du noyau.
- La caryolyse est la dissolution
progressive du noyau qui disparaît.
- La caryorrhexis est la fragmentation
du noyau.
- La nécrose de coagulation est la
rétraction et l’hypercolorabilité du
cytoplasme (nécrose acidophile).
- La nécrose de liquéfaction
correspond à une clarification du
cytoplasme (souvent liée à une
atteinte membranaire).
Néoplasie intra-épithéliale Entité récemment individualisée en
pathologie gynécologie (CIN : cervical
intra-epithelial neoplasia). Sous ce
terme, on regroupe les dysplasies et le
carcinome intra-épithélial.
Neurofibrome Tumeur bénigne constituée par des
cellules fusiformes de nature
schwannienne et/ou fibroblastique
associées à des neurites. Ces tumeurs
sont caractéristiques de la
neurofibromatose de Von
Recklinghausen.
Nodule Lésion macroscopique grossièrement
arrondie et bien limitée des tissus
voisins, palpable ou visible.

Œdème inflammatoire Oedème tissulaire secondaire au


passage du plasma à partir des
vaisseaux sanguins vers le milieu
interstitiel. Ce phénomène lié, à une
augmentation de la perméabilité
vasculaire, correspond à un des stades
initiaux du processus inflammatoire.
Organisation (d’un foyer inflammatoire, d’un thrombus) Ce terme désigne pour les
anatomopathologistes les différentes
étapes de la colonisation d’un réseau de
fibrine provenant d’un exsudat
inflammatoire ou d’un thrombus par un
tissu conjonctif néoformé (bourgeon
charnu).
Ostéochondrome (exostose ostéogénique) Tumeur bénigne unique ou multiple
(maladie exostosante) implantée à la
surface de l’os, comportant une coiffe
cartilagineuse en superficie et un tissu
osseux qui est en continuité avec l’os
sous jacent.
Ostéome Tumeur bénigne constituée de tissu
osseux bien différencié, cortical ou
spongieux.

Ostéosarcome (sarcome ostéogénique) Tumeur conjonctive maligne dont les


éléments cellulaires élaborent de l’os
tumoral plus ou moins bien différencié.
Ces tumeurs sont le plus souvent
développées dans le squelette
Papillome Tumeur bénigne épithéliale développée
au niveau d’un épithélium de
revêtement malpighien ou urothélial
(paramalpighien) et comportant, entre
autres comme lésions élémentaires, une
accentuation des papilles conjonctives
(d’où son nom).
Les verrues virales sont des papillomes
cutanés viraux.
Phagocytose Ensemble des étapes par lesquelles une
cellule ou phagocyte englobe, dans une
vacuole lysosomiale
intracytoplasmique, une structure
figurée (micro-organisme, corps
étranger, autres cellules).
Les phagocytes sont les cellules ayant
les capacités (mobilité, équipements
enzymatiques) de réaliser une
phagocytose. Les phagocytes sont les
polynucléaires (ayant les propriétés de
microphagocytose) et les éléments du
système histiomacrophagique
(macrophagocytose).
Phlegmon Présence de pus qui diffuse dans un
tissu nécrosé, sans collection.

Pièce opératoire Résultat d’un acte chirurgical ayant


entraîné l’exérèse d’un ou plusieurs
organes. L’étude comporte plusieurs
étapes : macroscopique, histologique et
autres selon nécessité.
Polype Terme utilisé en macroscopie et en
endoscopie pour désigner toute
formation en saillie, plus ou moins
pédiculée, à la surface d’une muqueuse.
Ce terme ne préjuge pas de la nature
histologique de la lésion.
Polypose Etat pathologique caractérisé par la
présence de polypes multiples.
On connaît surtout les polyposes des
fosses nasales et les polyposes
digestives (certaines de ces dernières
sont familiales et constituent des états
précancéreux).
Prolifération Augmentation des divisions cellulaires.

Pseudokyste Cavité anormale dont la paroi est


dépourvue d’épithélium et qui est
souvent d’origine inflammatoire (à ne
pas confondre avec un kyste qui est par
définition revêtu par un épithélium).
Rhabdomyosarcome Tumeur maligne développée aux dépens
des muscles striés.

Schwannome (neurinome) Tumeur bénigne constituée par la


prolifération des cellules de Schwann.

Stase Ralentissement du courant circulatoire


(voir congestion passive).
Stéatose Variété de surcharge caractérisée par
l’accumulation anormale de
triglycérides sous forme figurée à
l’intérieur des cellules d’un organe (la
stéatose hépatique est la plus
commune).
Stroma Tissu conjonctif néoformé, fourni par
l’hôte, non tumoral, qui assure le
soutien et la nutrition des cellules
tumorales. Il est constitué de cellules
conjonctives normales, de fibres
collagènes élastiques, de vaisseaux
sanguins et lymphatiques. Dans
certaines tumeurs, on parle de stroma
adaptatif. Dans certains cas, on parle de
stroma-réaction surtout s’il existe une
réaction inflammatoire.
Surcharge Accumulation excessive dans une
cellule ou dans un tissu d’une substance
qui n’est présente à l’état normal qu’en
faible quantité.
Une maladie de surcharge est une
maladie générale comportant une
surcharge tissulaire ou cellulaire dont
les lésions sont directement ou
indirectement en rapport avec cette
surcharge.
Thrombose Coagulation du sang dans les cavités
vasculaires ou cardiaques durant la vie.
Le produit de la coagulation s’appelle
un thrombus.
Thrombus Différentes variétés de caillots qui se
constituent au cours d’un processus de
thrombose.
On distingue selon la structure
microscopique : le thrombus rouge, le
thrombus blanc et le thrombus mixte.
Selon sa topographie, on distingue le
thrombus pariétal et le thrombus
oblitérant.
Transsudat Œdème ou épanchement pauvre en
protéines, résultant d’un transfert passif
de liquide et de très peu de cellules à
travers les parois vasculaires
Tubercule Lésion nodulaire visible
macroscopiquement, de taille très
variée, liée à une maladie tuberculeuse.
Les tubercules sont en partie constitués
par du caséum.
Tuberculome Masse macroscopique volumineuse
faite de caséum disposé en couches
concentriques, séparées par des zones
calcifiées.
Tumeur Au sens large du terme, il s’agit d’une
masse tissulaire en excès échappant aux
mécanismes de régulation de
l’organisme.
Au sens anatomopathologique, une
tumeur est une prolifération tissulaire
anormale qui ressemble plus ou moins
au tissu normal homologue et qui a
tendance à persister et à s’accroître en
échappant aux règles biologiques de la
croissance et de la différenciation
cellulaire.

Tumeur bénigne Au sens large du terme, il s’agit d’une


tumeur dont l’évolution spontanée,
strictement locale, n’aboutit pas à la
mort du sujet.
Au sens anatomopathologique, une
tumeur bénigne est macroscopiquement
bien limitée et encapsulée,
histologiquement faite de cellules
régulières semblables aux cellules du
tissu d’origine. De plus, on admet qu’au
cours de son évolution strictement
locale, sa croissance est lente, sans
récidive si l’exérèse est complète, sans
métastase.
Tumeur du blastème Tumeur apparaissant le plus souvent
dans l’enfance et constituée de cellules
immatures semblables à celles de
l’ébauche embryonnaire d’un organe ou
d’un tissu (blastème). Ces tumeurs sont
habituellement malignes et désignées
par le suffixe « blastome » : ex :
néphroblastome, hépatoblastome,
sympathoblastome…
Tumeur maligne (cancer) Au sens large du terme, il s’agit d’une
prolifération cellulaire qui aboutit à la
mort de l’individu porteur du fait de
l’extension de la tumeur à tout
l’organisme.
Au sens anatomopathologique, une
tumeur maligne est macroscopiquement
mal limitée, non encapsulée et
microscopiquement, il s’agit d’une
caricature du tissu d’origine avec des
cellules très irrégulières. En fonction du
degré de ressemblance de la tumeur
maligne avec le tissu d’origine, on parle
de différenciation tumorale ou au
contraire de non différenciation ou
d’anaplasie. De plus, l’évolution de la
tumeur maligne est locorégionale et
générale avec métastase.
Tumeur villeuse Terme qui désigne une variété de
tumeurs des muqueuses digestives
caractérisées par un aspect
macroscopique chevelu et une image
histologique réalisant des franges très
fines revêtues par un épithélium
cylindrique. Il s’agit d’une tumeur à
malignité potentielle.
Tumeurs embryonnaires Terme générique réunissant des tumeurs
disparates ayant en commun d’être
formées par la prolifération d’un ou
plusieurs tissus dont l’aspect rappelle
celui des tissus embryonnaires. Les
tumeurs embryonnaires comportent les
tératomes ou dysembryomes et les
tumeurs du blastème.

Vestiges embryonnaires (reliquats embryonnaires) Structures tissulaires ou organe


persistant après la naissance alors qu’ils
auraient normalement du disparaître au
cours de l’embryogenèse.

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