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Ecole Nationale des Sciences Appliquées de Tanger

NGN
Sommaire
Introduction……………………………………………………………………………1
1- Motivations historiques pour le Réseau Intelligent………………………………2
2- Concept de base……………………………………………………………………..2
3- Les objectifs du RI ………………………………………………………………….3
4-Le modèle conceptuel du réseau intelligent………………………………………..3
- Le plan Service (SP, service Plane)……………………………………………….3
- Le plan fonctionnel global (GFP,Global Functional Plan)………………………..3
- Le plan fonctionnel réparti(DFP,Distributed Functional Plane)…………………..3
4- Les principes d'architecture………………………………………………………..4
4.1- L'architecture fonctionnelle du RI………………………………………………..4
4.2- L'architecture Physique du RI…………………………………………………….6
€5- Les services de base du Réseau Intelligent ………………………………………..8
5.1- Les services d'acheminement (Number translation service)……………………..8
5.2- Les services à cartes ……………………………………………………………..9
6- Notion de SIB………………………………………………………………………..11
6.1- Introduction……………………………………………………………………….11
6.2- Définition………………………………………………………………………….11
6.3- Structure de SIBS…………………………………………………………………12
7-La normalisation …………………………………………………………………….13
8- Réseau intelligent et GSM…………………………………………………………..13
8.1- Les Motivations de l’intégration GSM-RI………………………………………..13
8.2- Intégration GSM- RI……………………………………………………………...15
9- Attentes insatisfaites du réseau intelligent………………………………………….17
10- Migration du RI vers TINA………………………………………………………..17
Conclusion……………………………………………………………………………….19
Glossaire…………………………………………………………………………………20
Références……………………………………………………………………………….22

1
Introduction

Jusqu'à un passé récent, les réseaux de télécommunications assuraient la fourniture d'un


nombre limité de services essentiels comme la téléphonie de base, le télex et la transmission
de données. Cette situation a évolué par suite de l'innovation technologique rapide et des
nouvelles conditions du marché. Dans le nouveau contexte concurrentiel, les opérateurs sont,
en effet, conduits à diversifier, dans des délais les plus courts possible et à moindre coût, leur
offre de services auprès de la clientèle. La structure classique des réseaux de
télécommunications avec des commutateurs indépendants imposant des limitations dans
l'offre de services a évolué vers une structure dans laquelle le traitement de fonctions
spécifiques est confié à des entités spécialisées commandant les commutateurs adaptés en
conséquence d’où la notion du réseau intelligent.

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1.Motivations historiques pour le Réseau Intelligent
Le Réseau Téléphonique Commuté (RTC) est composé de nœuds appelés commutateurs
s’échangeant un ensemble minimum d’informations au moyen de protocoles de
communication (appelés système de signalisation) basés la plupart du temps sur l’émission de
fréquences. L’ensemble des données du réseau doit être géré localement au niveau de chaque
commutateur. La complexité modérée des données permet aux opérateurs de maintenir plus
ou moins la cohérence de l’ensemble, notamment au niveau des tables de routage.
En plus le RTC est composé des systèmes utilisant des technologies différentes ce qui rend
ces systèmes de plus en plus coûteux, très complexes, impliquant de gros logiciels.
Toutes ces raisons ont fait qu’il est difficile d’introduire dans le réseau de nouveaux services
comme le numéro vert.

Les premières solutions (américaines) ont été d’introduire des bases de données centralisées.
la première tentative est de définir dans le réseau une interface indépendante des systèmes ( à
part les “systèmes de signalisation” ). Tous les fournisseurs de systèmes furent priés de
permettre l’accès aux bases de données.

Mais, très vite, cette approche fut considérée comme insuffisante, car il y avait toujours le
délai de développement de logiciel dans les commutateurs qui freinait l’introduction de
nouveaux services. Aussi, il fut décidé de centraliser la logique des services grâce à une
interface de commande des commutateurs, plus ou moins indépendante de ses derniers. A
cette interface seraient alors connectés des processeurs contenant à la fois la logique et les
données du service. C’est ainsi que sont nés les principes du Réseau Intelligent.

2.Concept de base du réseau intelligent


C’est une architecture de réseau destinée à faciliter l'introduction de nouveaux services
complexes, plus rapidement et à moindre coût. Ce concept est applicable à tous les types
de réseaux et repose sur l'accroissement des puissances de traitement.
Les réseaux intelligents représentent l'intégration des différents médias numérisés qui
permet à un opérateur d'offrir aux utilisateurs des services complémentaires à son métier
de base de transporteur d'informations.
Ces besoins seront générés entre autres, par les applications multimédias nécessitant des
réseaux à large bande et l'utilisation des techniques ATM.

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Les principes techniques qui gouvernent ce concept partent d'une centralisation de la
logique des services, c'est-à-dire de la partie intelligence, au travers d'une interface de
commande du réseau de commutation. Les données et la logique liée à un service
particulier sont échangées avec le réseau à travers cette interface.

3.Les objectifs du RI
Le concept des réseaux intelligents a pour objectif :
Faciliter la création de nouveaux services, offrir à l'exploitant une souplesse de leur
gestion et permettre aux utilisateurs d'accéder à leurs propres paramètres de services et
de les modifier.
Introduire rapidement et à moindre coût de nouveaux "services réseaux" tout en
offrant une grande souplesse dans la gestion de ces services, tant du point de vue de
l'exploitant que du point de vue de l'abonné.
4.Le modèle conceptuel du réseau intelligent
Pour décrire les différents éléments du réseau intelligent, L’ITU-T a introduit un modèle
conceptuel qui doit servir de cadre à la spécification et à la description de cette architecture.
Le modèle conceptuel du réseau intelligent défini quatre plans :
Le plan Service (SP, service Plane)
Ce plan décrit une vue qui ne prend en compte que les services. Un service est une offre
commerciale mise à disposition par un fournisseur de service pour des abonnés pour
satisfaire un besoin de télécommunication.
Le service est décrit en langage naturel. Il consiste en un ou plusieurs éléments de service
(FE,Service Feature) un élément de service étant la plus petite unité utilisée à ce niveau et
qui peut être indépendant d’un service donné exemple : les éléments de service pour
« authentification » ou « mise en file » qui peuvent être réutilisés pour la création de
nombreux services RI.
Le plan fonctionnel global (GFP,Global Functional Plan)
Modélise un réseau intelligent comme une seule entité. Cette entité est capable d’effectuer
un certain nombre de fonctions représentées par des blocs de construction indépendants
des services(SIB,Service Indépendant Building Block).Les SIBs seront traités plus tard
dans le chapitre …..
Le plan fonctionnel réparti(DFP,Distributed Functional Plane)

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Modélise le réseau intelligent comme un ensemble d’entités fonctionnelles réparties qui
exécutent des actions(FEA, Functional Entity Action).Une entité fonctionnelle
(FE,Functional Entity) peut être assimilée à un objet de traitement.
Un SIB est matérialisé dans le DFP par une séquence d’actions FEAs exécutés dans les
FEs. Certaines de ces actions FEAs peuvent induire des flux d’information(IF,
information Flow) entre FEs.
Le DFP
Le plan physique(PP,Physical Plane)
Il modélise les aspects physiques du réseau intelligent. Il identifie les différentes entités
physiques(PE,Physical Entity) et protocoles qui existent dans le réseau intelligent réel. Il
spécifie par ailleurs les entités fonctionnelles implantées dans les différentes entité
physiques.
Le flux d’information(IF) du DFP correspondent habituellement à des protocoles
d’application. Dans le plan physique, on leur assigne la pile de protocole sur laquelle ils
vont fonctionner. Le plan physique est pris en charge par des équipements et les
opérateurs du réseau.

4.Les principes d'architecture


4.1. L'architecture fonctionnelle du RI
L’architecture fonctionnelle du RI est définie très simplement par l’identification d’un certain
nombre de fonctions, qui peuvent physiquement être mises en œuvre sur le même système ou
sur des systèmes séparés. Il y a plusieurs types de fonctions :

SMF (Service Management Function)


Cette fonction permet de déployer et d’exploiter un service sur le RI. En particulier, elle a la
responsabilité de déployer les diverses instances de SCF et de SDF dans le réseau, et de
maintenir la cohérence globale. A ce titre, le SMF contient en fait la base de données de
référence du service. Des informations statistiques ou de taxation peuvent être reçues des
SCF, informations qui pourront être mises à disposition des gestionnaires de services, après
un traitement éventuel, à travers le SMAF. Inversement, les modifications de données
demandées par le SMAF seront répercutées par le SMF vers les SDF. De plus, le SMF est
aussi responsable de la gestion de tous les éléments du réseau (commutateurs, périphériques
intelligents) pour les aspects spécifiques du RI. A ce titre, le SMF est en fait relié à tous les
“EFs” (sauf le CCAF).

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Le SMAF (Service Management Access Function)
Cette entité fournit une interface entre le SMF et les gestionnaires de service qui peuvent faire
partie du personnel d’un opérateur ou être un usager.

Le SCEF (Service Creation Environnement Function)

Cette entité fonctionnelle permet d’appeler les fonctions de commande du commutateur. cette
entité est une des plus importantes de l’architecture du RI. Elle permet de spécifier
(développer), de tester et de déployer des services sur le RI. Elle s’appuie donc sur l’existence
d’interfaces de programmation. L’utilisation de cette entité permet de développer la logique
de service, les structures des données du service et les informations associées aux critères de
déclenchement dans le commutateur.

Le SCF (Service Control Function)


Cette entité fonctionnelle permet d’appeler les fonctions de commande du commutateur. C’est
cette fonction qui contient les logiques de services. En général, elle est localisée séparément
du CCF, sur une machine séparée appelée PCS (point de commande de service ou SCP en
anglais). Mais, si les contraintes de performance l’impose, cette fonction peut être localisée
dans le commutateur pour éviter les délais de transmission (la transmission se faisant pour le
RI du RTC sur le réseau sémaphore avec des protocoles numéro sept). Le SCF peut interagir
avec d’autres “EFs” pour accéder à d’autres logiques ou pour obtenir des informations
supplémentaires.

Le SDF (Service Data Function)


Cette entité contient les données associées à l’usager, ainsi que des données internes au
réseau. Ces données peuvent être accédées en temps réel par le SCF lors de l’exécution d’un
service. Le SDF peut être physiquement placé avec le SCF ou placé dans une base de données
distante.

Le SSF (Service Switching Function)

Cette entité est toujours associée à un CCF. Elle permet de converser avec la logique de
service qui va commander les ressources de commutation. Cette fonction est fondamentale au
RI, car elle fournit une interface indépendante des services. Par nature, cette fonction est
toujours localisée avec le CCF dans un commutateur appelé CAS (Commutateur d’Accès aux
Services) ou SSP en anglais (Service Switching Point).

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Le CCF (Call Control Function)
Fonction qui fournit les capacités de base pour la connexion du niveau des services de
transport (parole...) (à ne pas confondre avec le niveau transport des 7 couches OSI pour les
protocoles). Cette fonction est une fonction de base à laquelle a été rajoutée la fonction de
déclenchement qui permet de traiter les critères pour savoir si l’appel est du ressort du RI.
Cette fonction est toujours située dans un commutateur soit local, c’est-à-dire comportant des
connexions aux usagers, soit de transit.

Le SRF (Specialized Resource Function)


Cette entité recouvre tout type de ressources spécialisées autres que les ressources de
connexion qui sont dans un commutateur (par exemple : récepteur clavier, émetteur
d’annonces, ponts de conférence...). Le SRF est habituellement localisé sur une machine
distincte appelée “Périphérique Intelligent” différent des commutateurs. En effet, il est en
général inutile de mettre ces ressources au niveau de chaque commutateur. Dans certains cas
cependant (par exemple les générateurs de tonalité, utilisés systématiquement pour tous les
appels), le SRF sera localisé dans le commutateur.

Le CCAF (Call Control Agent Function)


Cette entité l’usager l’accès au réseau. Cette fonction est une fonction de base du traitement
d’appel indépendant du RI, définie dans les recommandations du livre bleu de l’UIT-T. Elle
peut être localisée dans un commutateur ou dans certains terminaux sophistiqués tels que les
PABX.

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4.2- L'architecture Physique du RI
Le plan physique transpose les fonctions du plan architecture fonctionnelle distribuée en des
éléments physiques. La transposition est le plus souvent directe (un pour un.) Par exemple la
fonction de gestion des services (SMF) devient un « point de gestion des services »(SMP.)
Cependant, les SCF et SDF sont généralement regroupées dans un « point de commandes du
service »(SCP), et les SSF et CCF dans un « point de commutation du service »(SSP) aussi
appelé commutateur d’accès au service.

Il identifie les différents composants(entités réseau physiques) et les protocoles qui existent
dans les réseaux réels. Il décrit aussi l’implantation des entités physiques. Cette implantation
doit respecter la règle qu’une entité fonctionnelle ne peut être répartie sur plusieurs entités
physiques. Elle peut par contre être dupliquée dans différentes entités physiques. Une entité
physique, quand à elle, peut contenir plusieurs entités fonctionnelles, sous réserve qu’elles
soient de type différent.

Le SSP (Service Switching Point)


Le SSP est un commutateur, il est composé au minimum des entités SSF et CCF. Outre sa
fonction de transport classique à tout commutateur, il est responsable de la détection des
appels contenant une demande du réseau intelligent et du déclenchement dudit service. Il est

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télécommandable par le SCP par les protocoles INAP (Intelligent Network Application Part)
ou CAMEL. Le SSP peut servir à protéger le SCP dans le cas du service télévote en
effectuant un précomptage ou dans le cas ou la charge des CPU(SCP) a atteint le maximum et
qu'un call gapping est généré.

Le SCP (Service Control Point)


C’est le serveur responsable du traitement des services (call handling) de réseau car il
contient la logique de tous les services. C’est une machine à temps réel et à très haute
disponibilité, qui accède à des données et télécommande le SSP par les protocoles INAP ou
CAMEL. Il implante les fonctions SCF et SDF. Une redondance et une forte tolérance
s'impose donc à ce niveau.

Le SMP (Service Management Point)

Cette entité physique est responsable de la gestion de service. Les fonctions réalisées par le
SMP sont par exemple, la gestion de base de données, la surveillance et le test du réseau. IL
contient la fonction SMF.

L' IP (Intelligent Peripheral)


Le périphérique intelligent accueille la fonction de ressource spécialisée et permet d’accéder
aux fonctionnalités suivantes :

Annonces fixes et variables qui permet de diffuser des annonces à l’utilisateur


du service
Détection de tonalité qui permet de recevoir et de reconnaître un signal DTMF
en entrée.
Le SCE (Service Creation Environnement)
Cette entité physique est utilisée pour définir, développer, tester un service et l’inclure au

SMP. IL contient la fonction SCEF.

5.Les services de base du Réseau Intelligent


5.1- Les services d'acheminement (Number translation service)
Le service de téléphone gratuit ou numéro vert (FREEPHONE)

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Ce service permet à ses utilisateurs d’appeler gratuitement l’abonné à ce service en composant
un numéro d’appel unique quelque soit l’endroit où l’on se trouve.Il possède les
caractéristiques suivantes:

• Un seul numéro

• Imputation au destinataire

• Acheminement selon l’origine

• Répartition de l’appel

• Acheminement selon l’heure et le type de jour.

Le numéro d'accès universel (Universal access Number)


Ce service permet à l’abonné d’être joint n’importe où sous un numéro d’appel universel
indépendant du réseau local. Le réseau intelligent traduit le numéro composé par les abonnés
demandeurs par une destination et aiguille les appels de façon appropriée vers les différentes
localisations de l’abonné au service. Selon les instructions de l’abonné au service, les appels
peuvent être facturés seulement à l’utilisateur du service ou proportionnellement à l’utilisateur
du service et à l’abonné au service ( imputation fractionnée). Il possède les caractéristiques
suivantes:

• Un seul numéro

• Acheminement selon l’origine

• Acheminement selon l’heure et le jour


• Imputation fractionnée.

Le service à tarif majoré (Premium Rate)


Ce service permet aux utilisateurs du service d’obtenir l’information offerte par l’abonné
contre paiement d’une taxe. L’information peut être fournie par un dialogue direct ou par des
annonces et peut ainsi être « vendue » par téléphone. Le coût de ce service sera déterminé par
la liaison de télécommunication sous jacente à laquelle sera rajoutée une surcharge selon le
service. Le coût facturé à l’appelant et divisé entre l’exploitant du réseau, le fournisseur du
service et l’abonné au service au moyen du post-traitement. Il possède les caractéristiques
suivantes:

• Un seul numéro

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• Imputation majorée

• Acheminement selon l’origine


• Acheminement selon l’heure et le jour.

Le service télévote (Premium Rate)


Permet aux clients de la Sonatel de recevoir dans un unique dispositif des opinions en ligne
sur divers sujets. Les réponses peuvent émaner de différents supports. Il possède les
caractéristiques suivantes:

• Un ou plusieurs numéros

• Comptage des appels au fil de l’eau

• Contrôle de flux d’appel

• Ttraitement spécifique du n ième appel

5.2- Les services à cartes


La carte prépayée (Prepaid Card)
Ce service permet à un usager d’utiliser une carte prépayée avec un certain montant de crédit
pour l’établissement de ses communications.

La carte virtuelle (Virtual Card Calling)


Le service carte virtuel permet à l’abonné d’émettre des appels à partir de n’importe quel
téléphone privé ou public, en les imputant sur son propre compte. Les appels VCC sont
gratuits pour les lignes téléphoniques émettrices.

Après avoir composé le code d’accès défini, l’abonné VCC doit s’identifier en entrant son
numéro de carte virtuelle, utilisé par l’exploitant pour déterminer le compte de l’abonné sur
lequel la facturation doit être établie, et un Numéro d’Identification Personnel (PIN) pour
l’autorisation d’accès(au compte)

Caractéristiques du VCC:

• Interrogation sur l’origine de l’utilisateur

• Authentification

• Contrôle de fraude

• Transfert d’appel

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Le Service Numéro de Télécommunication Personnel (Universal Personal
Telecommunication)
Ce service permet une mobilité dans le réseau fixe pour des appels entrant et sortant.
L’abonné au service a un numéro indépendant de toute localisation fixe et peut renvoyer ses
appels vers n’importe quel endroit où il se trouve. Il peut également établir des appels à partir
de terminaux différents et les faire facturer à son compte central. Les caractéristiques du
service UPT:

• Facturation centralisée par compte UPT

• Sécurité grâce à l’identification et l’authentification, contrôle de la fraude

• Caractéristique d’acheminement flexible

• Transfert d’appels sans identification et authentification répétée

• Possibilité d’assistance d’un opérateur

• Portable, numéro de téléphone indépendant du lieu.

Le Service Réseau Privé Virtuel (Virtual Private Network)


Il permet de mettre en réseau fermé privé un ensemble de postes téléphoniques ou de PABX.
Un plan de numérotage privé est attribué à l'abonné au service permettant aux utilisateurs du
VPN de s'appeler en utilisant un numéro court. Il possède plusieurs fonctionnalités comme :

• La possibilité de spécialiser les utilisateurs en départ ou en arrivée

• La possibilité d'appeler à partir d'un poste hors VPN

Le Service Numéro Personnel (Personal Number)


L'abonné au service peut être joint dans tout le pays par un numéro de téléphone unique
indépendamment du lieu où il se trouve.

6.Notion de SIB

6.1.Introduction

La clé du réseau intelligent repose sur le Service Independent Buildings ,SIBs ce sont des
unités réutilisables du large réseaux composants les services.

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6.2.Définition
Les services sont décomposés en éléments de service et ensuite redéfinies en langage
naturel en terme de larges fonctions modulaires du réseau nécessaires pour leur support.
Ces fonctions ne sont spécifiques ni aux services, ni aux éléments du service. Ces briques
de construction réutilisables et normalisées sont donc définies indépendamment de tout
service et de toute implantation et sont appelées service independant building
blocks(SIBs) .

Le concept du RI

Un SIB particulier représente la fonctionnalité du traitement d’appel (BCP,Basic Call


Process). C’est à partir de ce SIB que le service est généralement initié. Un service correspond
dans le GFP à un chaînage de SIBs.Ce chaînage commence à un endroit précis dans le
traitement d’appel. Ce point de départ est appelé point d’initiation (POI, Point Of
Initiation).Dans le service du numéro vert par exemple, le POI correspond à la détection du
préfixe « 0800 ».
Après exécution de la séquence de SIBs,le contrôle est à nouveau passé au BCP.Le point dans
le traitement d’appel où celui-ci reprend le contrôle est appelé point de retour (POR,point of
return)
Une chaîne de SIBs pour un service donné, associée aux points d’initiation et de retour
constitue une logique globale de service (GSL,Global Service Logic). En terme de
programmation, une logique globale de service est assimilable à un script. Le GFP est pris en
charge par le concepteur de service.

6.3.Structure de la SIB

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Chaque SIB possède des interfaces standardisées. Un SIB dispose d’une entré logique, d’une
ou plusieurs sorties logiques et de paramètres statiques et dynamiques nécessaires à
l’exécution du service. Les paramètres dynamiques appelés donnés d’instance d’appel(CID,
Call Instance Data) sont les données relatives à l’appel et définissent le contexte de lancement
du service : numéro de l’appelé, de l’appelant par exemple. Les paramètres statiques appelés
données des prises en charge du service(SSD, Service Support Data) sont les données
relatives aux services valables dans tout contexte : fichiers contenants le profil des services
d’un client, pointeurs sur les zones de stockage des CIDs (CIDFP : Cid Field Pointer)

Chaque module SIB est décrit à travers les éléments suivants :


- Une définition
- L’opération que ce module est appelé à effectuer
- Ses entrées qui incluent la spécification des paramètres SSD et CID
- Des sorties qui incluent la description des fin logiques et des paramètres CID qui
résultent de l’exécution du module SIB
- Une représentation qui découle de la description des éléments ci-dessus

Représentation graphique d’un SIB

7.La normalisation

Les réseaux intelligents se doivent d'utiliser la normalisation internationale notamment :


L'OSI avec le modèle ISO en matière d'informatique
Les standards de fait tel que SNMP pour l'administration des réseaux TCP-IP
L'approche TMN de IUT en matière de management de réseaux de télécom
l'IUT et l'ETSI pour la mise en oeuvre de solutions multifournisseurs (CS1/2/3), un
projet d'architecture à long terme est à l'étude dans le cadre de "TINA"

8.Réseau intelligent et GSM

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L’approche de la nouvelle architecture basée sur les réseaux intelligents est présentée par le
noyau d’un réseau mobile GSM.
Cette approche fournit des moyens pour l'évolution du système mobile GSM à UMTS, le
système de communication mobile de la troisième génération.
L'avantage de cette approche par rapport à l'architecture de réseau existante du GSM est
l’utilisation du RI modulaire et des concepts distribués. La nouvelle architecture offre une
plate forme pour :
- L'introduction rapide et facile de nouveaux services dans le réseau de GSM.
- Une plate forme de commande d'UMTS évoluant du GSM.
- Compatibilité du réseau d'accès par radio de GSM dans un environnement
d'UMTS
- L'intégration des services de gestion de mobilité de GSM avec les services du
réseau fixe intelligent.
8.1- Les Motivations de l’intégration GSM-RI

Le principal objectif du GSM était de fournir le service de mobilité ,la création de


nouveaux services pour les usagers n’était pas un but requis. C’est pour cette raison que le
GSM manque d’environnement pour la création de nouveaux services. Les opérateurs ont
compris l’importance de cette dernière et à ce fait ils ont donné la solution CAMEL
(Customised Application for Mobile network Enhanced Logic).

Le CAMEL est basé sur les principes du réseau intelligent, mais il est resté une solution de
court terme à cause de la non interaction entre INAP(Intelligent Network Application Part)
utilisé pour la provision des services et le MAP(Mobile Application Part) utilisé pour la
gestion de mobilité. C’est pour cette raison que l’intégration de l’architecture GSM-RI a été
nécessaire.
Le GSM est la deuxième génération du standard réseau mobile qui a évolué vers l’ Universal
Mobile Telecommmunications System(UMTS) qui est la troisième génération standardisée
par ETSI. Le réseau intelligent va former une plate-forme qui sera utilisé pour le contrôle de
la mobilité dans l’UMTS.
La nature de l’UMTS se résume en une seule plate-forme de contrôle qui offre une
couverture des accès radio technologiques tout en partageant un réseau fédérateur
(backbone)commun avec le réseau fixe. Pour que le GSM soit parmi ces technologies,
l’immigration vers l’UMTS est obligatoire. Cette immigration ne peut être mise en place sans

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le transfert de la gestion de mobilité du GSM vers une plate-forme du RI indépendante des
commutateurs existant du GSM, des VLRs et des HLRs.
Bien qu’il y a certains aspects révolutionnaires de l’UMTS comme le nouveau réseau d’accès
radio qui va offrir une large bande passante radio, mais ce nouveau accès radio va coexister
avec l’infrastructure existante du GSM de façon à la réutiliser tout en lui ajoutant de nouveaux
concepts du RI, ce qui a fait que l’intégration GSM-RI est une architecture pré UMTS .
Les buts principaux de l’intégration GSM-RI sont les suivants :
• Séparer les éléments des accès radio et ceux de la gestion de la mobilité du réseau
GSM.
• Maintenir le *réseau de l’accès radio* avec un minimum de changement.
• Transformer l’architecture de la gestion de la mobilité et le réseau d’appel à une
architecture qui fait partie de la plate-forme du RI.
8.2- Intégration GSM-RI
L’intégration envisagée ici sera le GSM dans le réseau d'accès radio, avec la dominance du
réseau de control(core) du RI. Le point d 'interaction entre le réseau d'accès par radio et le RI
est MSC. Le MSC inclut des éléments du RI et du GSM. Le MSC doit être équipé par une
fonctionnalité pour reconnaître et contrôler des demandes de service de RI, c.-à-d. la
fonctionnalité de commutation de service SSF. Le MSC est le point logique pour monter les
services de commutation, en tant que des messages de gestion de mobilité. Le point de
commutation entre le réseau d'accès par radio et les autres éléments extérieurs demeurera le
MSC, car il n'y a aucune raison de changer ceci. Le nœud physique entre MSC et le service
de commutation est le service MSSP(mobile service switching point).
La fonction de mobilité du MSC, VLR et HLR sera montée sur MSCP. Les services et les
données de mobilité stockés dans HLR dans le réseau de GSM seront déplacés au MSDP et
intégrés avec les services et les données d'utilisateur du RI. Par conséquent le SDP et les
données de mobilité se référeront au MSDP. Une fois que c'est archivé, HLR ne sera plus
exigée.
La VLR en GSM a des objectifs: Il fournit la fonctionnalité de commande de mobilité et les
services comme base de données provisoire où l'information d'utilisateur est stockée lorsque
l'utilisateur change la MSC dont il se sert. Cacher l'information d'utilisateur sur la VLR réduit
le nombre d'occasions auxquelles il doit être recherché dans HLR, cela en réduisant la
signalisation du trafic total sur le réseau. Une fois l'information sur l'utilisateur est téléchargée
par la VLR, aucune autre demande d 'information du HLR est nécessaire. Puisque les
fonctions de contrôle de mobilité sont déplacées au MSCP, la VLR est considérée maintenant

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comme une base de données provisoire. Dans le GSM-RI la base de données provisoire
attachée à la MSSP contiendra les données d'utilisateur de GSM et du RI et par conséquent
désigné sous le nom de MSDPtemp. Il est possible donc d'offrir les services de mobilité sans
une base de données provisoire.
En conséquence deux variations de GSM-RI surgissent : le premier avec un MSDPtemp attaché
au point mobile de commutation de service comme le montre la figure suivante ,et la
deuxième est une alternative sans MSDPtemp.

L’architecture d’intégration GSM-RI

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L’intégration physique GSM-RI

Une fois l’intégration est faite Le service de mobilité est offert par la combinaison des SIBs.
Les SIBs seront déterminées par la décomposition des fonctions de mobilité du GSM en des
éléments ‘atomic’.

9.Attentes insatisfaites du réseau intelligent


L'architecture du RI s'appuie sur le concept de « Bloc Indépendant de Service » (SIB) pour
créer un service, suivant des règles de composition, et un enchaînement séquentiel. La
normalisation décrit de manière théorique un ensemble nécessaire et suffisant de 14 SIB pour
créer tout type de service [SIB]. En pratique, l’expérience montre une faible réutilisation des
SIB d'un service à l'autre. En effet, les fournisseurs d'environnement de création de services,
développent le plus souvent des SIB, spécifiquement conçus pour un service particulier. Dans
le domaine de la création de services, la normalisation apparaît donc plus d'un intérêt indicatif
que réellement prescriptif. Le plan physique étant le plus souvent fondé sur des systèmes
propriétaires, les SIB déployés le sont tout autant. Il est donc impossible d'utiliser des SIB qui
proviendraient de différents fournisseurs pour créer un service.
Par ailleurs, lorsque l'on considère l'intégration avec les réseaux de données, le RI semble être
Beaucoup plus proche du monde des télécommunications que de celui de l'informatique.
l'architecture RI se montre très proche du fonctionnement et des points d'entrée/sortie offerts

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par les commutateurs des réseaux téléphoniques. Il en résulte une difficile intégration avec les
réseaux de données. Le RI ne peut donc prétendre offrir une approche unifiée, qui permet de
prendre en compte sous une même bannière différents types de services, aussi bien tournés
vers le multimédia et les réseaux de données que vers la téléphonie classique fixe ou mobile.

10.Migration du RI vers TINA

Face aux limitations du RI, TINA ( Telecommunication Information Network Architecture)


apparaît comme une possible évolution. Cependant, une telle migration doit prendre en
compte l’existant, afin de procéder à une évolution de l’architecture du réseau par étapes, les
moins « traumatisantes » possibles.
L’architecture du Réseau Intelligent a été conçue avec l’objectif de structurer le
développement de services de téléphonie à valeur ajoutée, dans le cadre d’un réseau
téléphonique commuté.
Plus récente, l’architecture de réseau d’information de télécommunications TINA a été pensée
dans le but d’offrir une vision universelle des services de télécommunications. A ce titre, elle
répond aux besoins croissants de développements rapides de nouveaux services, dans un
environnement de réseaux hétérogènes, avec l’interaction de plusieurs opérateurs.
L’infrastructure existante pour le développement et le déploiement de ces services, s’appuie
sur l’architecture du Réseau Intelligent. Cette dernière a apporté un progrès notable en créant
un réseau de signalisation logiquement séparé du transport de la voix, et permettant la
déportation sur des machines informatiques de fonctions indépendantes de la matrice de
commutation.
Néanmoins, cette architecture souffre aujourd’hui ,il y a une critique face aux nécessités
présentes d’offrir des systèmes ouverts, interopérables, capables de dissocier le service en lui-
même du type de réseau sous-jacent.
Une évolution du Réseau Intelligent est donc nécessaire, pour les raisons évoquées, mais aussi
par la montée en puissance des réseaux de données, Internet en particulier, et qui pourraient
changer à terme les donnés dans le secteur des télécommunications. Ainsi, on voit apparaître
le besoin d’une architecture unifiée, qui permette d’accueillir tous types de services liés aux
télécommunications, rendant possible l’évolution du Réseau Intelligent dans un cadre plus
global.

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Conclusion
Ce qu’il faut retenir dans ce présent rapport du réseau intelligent est qu'il s'agit d'un élément
incontournable dans le monde des télécommunications d'aujourd'hui où les opérateurs se
distinguent non plus par le téléphone classique mais par les services à valeur ajoutée proposés.

Le concept du réseau intelligent a été introduit pour permettre une rapide création et
emploie des services dans les réseaux de télécommunication, par la séparation du service
provision et les services d’appel, contrôle . Ceci est réalisé par le modèle conceptuel des
réseaux intelligents, qui fournit une compréhension claire du concept intelligent du réseau.

Les réseaux intelligents sont largement répandus dans les réseaux fixes et seront employés
dans le noyau du réseau mobile de l'UMTS.La mobilité dans l’ UMTS sera fournie en tant
qu'intelligence supplémentaire de la plateforme intelligente du noyau du réseau UMTS.

A la fin, ce projet nous a permis de découvrir le concept du réseau intelligent, ses


avantages, ses limitations ainsi que sa relation avec le Réseau GSM et l’UMTS.

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Glossaire

Abréviations Significations
CAMEL Customised Application for Mobile network
Enhanced Logic, protocole qui offre pour les
appels GSM un accès aux services du Réseau
intelligent.
CCF Call Control Function, une fonction dans le
SSF qui contrôle le processus d’un appel.
IN Intelligent Network, réseau intelligent :RI.
INAP Intelligent Network Application Part, la
couche de signalisation n°7 responsable de la
signalisation entre les services du RI.
IP Intelligent Peripheral, le lieu où sont
concentrés les fonctions d’interactions de l’
usager du réseau.
MAP Mobile Application Part, utilisé pour la
gestion de mobilité.
SCE Service Création Environment du
RI.
SCEF Service Création Environment Function,la
fonction qui implémente le SCE.
SCF Service Contrôle Function, la fonction qui
impléménte le SCP.
SCP Service Control Point, le nœud où est
centralisée l’intelligence du réseau.
SDF Service Data Fonction, la fonction qui permet
l’accès à la base des données pour le SCP.
SIB Service Independent Building Block, utilisé
pour désigner de nouveaux services dans le
RI.

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SMF Service Management Function, la fonction qui
implémente le SMS.
SMS Service Management System, une application
pour la gestion des services du RI et les
clients de ses services.
SRF Specialised Resource Function, responsable
de l’interaction entre le RI et ses usagers ou
ses clients.
SS#7 N°7 Signalling System, protocole de
signalisation entre les commutateurs.
SSF Service Switching Point, le nœud du réseau
responsable de l’établissement physique des
connections dans le réseau, ceci est contrôlé
par le SCP.
SSP Service Switching Function, la fonction qui
implémente le SSP.
TINA Telecommunication Information Network
Architecture, une évolution du RI.

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Références

http://www.rd.francetelecom.fr/fr/conseil/mento1/

www.iro.umontreal.ca/NOTERE/Articles/anquetil.pdf

www.rd.francetelecom.fr/fr/conseil/mento1/m1chap3.pdf

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