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PROGRAMME THESES ADEME

Appel à
candidatures
Edition 2019

Date limite de dépôt des candidatures :


1er avril 2019 (inclus)

Programme Thèses ADEME – Edition 2019


SOMMAIRE

1 PRESENTATION GENERALE DU PROGRAMME THESES .............................. 3


2 CRITERES DE RECEVABILITE .......................................................................... 3
3 CRITERES D’ELIGIBILITE .................................................................................. 3
3.1 LE CANDIDAT ............................................................................................................. 3
3.2 LE(S) LABORATOIRE(S) .............................................................................................. 3
3.3 LE COFINANCEUR ...................................................................................................... 3
4 CRITERES DE SELECTION ................................................................................ 4
5 CALENDRIER ...................................................................................................... 5
6 CONTACTS ......................................................................................................... 5
7 ANNEXES ............................................................................................................ 6
ANNEXE 1 - Données à saisir sur Appels à projets ADEME et documents à transmettre à la
Cellule Thèses .................................................................................................................... 6
ANNEXE 2 - Partenariat KIC InnoEnergy ............................................................................ 7
ANNEXE 3 - Contractualisation et coût du cofinancement .................................................. 8
ANNEXE 4 - Priorités édition 2019 ...................................................................................... 9

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1 Présentation générale du programme Thèses
Établissement public à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle conjointe du ministère
de la Transition écologique et solidaire et du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche
et de l’Innovation, l'ADEME participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines
de l'environnement, de l'énergie et du développement durable.

Les actions de recherche soutenues par l’Agence visent notamment à :


• Construire des réponses aux attentes sociétales et apporter un appui aux pouvoirs
publics pour bâtir des politiques contribuant au développement durable adaptées à ces
attentes,
• Accompagner l’émergence et la mise en œuvre d’une offre nationale de technologies
et services répondants aux enjeux de l’environnement et de l’énergie dans un contexte
de changement climatique.

Le programme Thèses est un des outils d’intervention pour mettre en œuvre la stratégie Recherche de
l’ADEME, qui vise à encourager les recherches accompagnant la transition énergétique et écologique
dans un contexte de changement climatique en vue de préparer et de soutenir les actions
opérationnelles de l’Agence. Ce programme n’a pas vocation à financer des travaux de thèse en
recherche fondamentale.

Ainsi, depuis 1992, plus de 1 500 étudiants ont bénéficié de ce programme de formation pour ensuite
s’insérer professionnellement dans les établissements publics, dans les entreprises, dans les métiers
de service, voire pour créer leur propre entreprise.

Chaque année, l’ADEME sélectionne 50 nouveaux doctorants, sur une base moyenne de 200
candidats.

2 Critères de recevabilité
Le dossier de candidature doit OBLIGATOIREMENT comporter les informations suivantes.
• Titre de la thèse,
• Nom du candidat,
• Nom(s) du directeur(s) de thèse
• Résumé du projet de thèse suffisamment explicite pour identifier, à sa lecture, la
problématique adressée (25 lignes maximum),
• Descriptif du projet de thèse : cf. document « Modèle – Descriptif Thèse ADEME ».

3 Critères d’éligibilité
3.1 Le candidat
• Doit être titulaire ou en cours d’obtention d’un Master ou diplôme permettant l’inscription dans
une Ecole Doctorale au 1er Octobre 2019.
• Doit avoir un cursus de bon niveau et adapté au sujet
• Ne doit pas effectuer d’autres activités professionnelles
• Doit maîtriser la langue française
• A la possibilité d’avoir déjà commencé sa thèse au plus tôt le 1er octobre 2018

3.2 Le(s) laboratoire(s)


• Doit être rattaché à un établissement de recherche public français (organismes de recherche,
universités…)
• Met à disposition les moyens d’encadrement suffisants pour le doctorant.

3.3 Le cofinanceur
• Le cofinancement peut être apporté par un ou plusieurs organismes
• Toute structure (française ou étrangère) dotée d’une personnalité morale peut se porter
cofinanceur

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• Pour un cofinancement par un Conseil Régional : vous devez vérifier la recevabilité du projet,
le calendrier et les modalités de dépôt auprès du Conseil Régional pour que l’ADEME soit
l’employeur et le bénéficiaire des fonds.
• Coût du cofinancement : cf. « Contractualisation et coût du cofinancement » en Annexe 3

4 Critères de sélection
Le dossier sera évalué selon les 3 critères suivants :
• la cohérence du projet avec les axes thématiques identifiés dans l’appel à candidatures
thèses (cf. « Priorités édition 2019 » en Annexe 4),
• la qualité scientifique du projet de thèse (méthodologie, plan proposé, pertinence de la
démarche scientifique, positionnement par rapport à l’état de l’art…),
• la qualité académique de la proposition au regard de la réalisation d’une thèse (cursus du
candidat, capacité d’encadrement du laboratoire…) :
- le candidat : cursus, motivation pour le projet de thèse et compétences,
- le laboratoire : références sur le sujet proposé, moyens matériels et encadrement du
doctorant.

Si le candidat est retenu, il sera OBLIGATOIREMENT SALARIE DE l’ADEME à


temps complet, et préparera sa thèse dans les locaux du(des) laboratoire(s)
d’accueil.

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5 Calendrier
01/04/2019 Date limite de dépôt de dossier de candidature

31/05/2019 Date limite de réception des documents signés par le candidat,


le laboratoire et le cofinanceur (hors Conseils Régionaux)

Fin Juin 2019 Communication des résultats

Septembre 2019 Envoi du CDD par l’ADEME et contractualisation avec


les partenaires

01/10/2019 Début du CDD ADEME

6 Contacts

Administratifs
Valérie PINEAU (02 41 20 41 17)
Maguy FAVRELIERE (02 41 20 41 47)

ADEME- Cellule Thèses


20, avenue du Grésillé - BP 90406
49004 ANGERS Cedex 01

theses@ademe.fr

Scientifiques (cf. annexe)


prenom.nom@ademe.fr

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7 Annexes

ANNEXE 1 - Données à saisir sur Appels à projets ADEME et


documents à transmettre à la Cellule Thèses

Documents à télécharger
Par qui ? sur Appels à projets ADEME
avant le 31 mai 2019

Diplômes universitaires
CV du candidat
Candidat ou Laboratoire d’accueil Lettre de motivation
Descriptif de thèse

Formulaire complété (signé


par le directeur de thèse et
Laboratoire d’accueil
le directeur de laboratoire à
télécharger

Formulaire complété signé


par le responsable
Cofinanceur administratif et financier à
télécharger

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ANNEXE 2 - Partenariat KIC InnoEnergy
L’ADEME a établi un partenariat avec la KIC (Knowledge and Innovation Community) InnoEnergy pour
permettre à ses doctorants de candidater à la PhD School, et ainsi de bénéficier de formations et d’aides
à la mobilité.

La KIC IE souhaite assurer la compétitivité globale de l’Europe dans le domaine des technologies de
l’énergie via une combinaison unique entre éducation, recherche, innovation, développement et
commercialisation de produits sur ses six thématiques de travail (sustainable energy systems for
renewables, sustainable nuclear and converging technologies, smart cities, energy from chemical fuels,
clean coal technologies, smart electric grids and storage).

Chaque année, la KIC IE publie un (ou plusieurs) appel(s) pour sélectionner des doctorants dans le
cadre de sa PhD School. Ce programme doctoral (que le doctorant suit en parallèle de son travail de
thèse) lui permet de développer une culture de l’innovation et de l’entreprenariat via notamment des
activités de formation dans le domaine de l’innovation et de la création d’entreprise, ainsi qu’un support
à la mobilité au sein d’un réseau européen (universités, institutions de recherche et entreprises).
Grâce à ce partenariat, les doctorants ADEME sont éligibles aux appels de la PhD School et sont invités
à y répondre. Le dépôt d’un dossier de candidature à cette PhD School doit se faire le plus tôt possible
dans le déroulement de la thèse afin d’étaler les formations et mobilités sur toute la durée de la thèse.
L’ensemble des frais (formation, mobilité) sont pris en charge par la PhD School.

L’ensemble des informations sur ce programme sont disponibles sur :


http://www.kic-innoenergy.com/education/phd-school/

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ANNEXE 3 - Contractualisation et coût du cofinancement

1. Rémunération du doctorant
L’ADEME rémunère le doctorant à hauteur de 1 900,27 € (tarif 2019) pour les 2 premières années,
portée à 1,5 fois le Smic la 3e année. Un contrat CDD de 2 ans renouvelable 1 an, si avis favorable lors
du bilan à mi-parcours, est proposé au doctorant. Ces montants sont des minimas : le cofinanceur peut
proposer une rémunération supérieure (la participation de l’ADEME est cependant plafonnée à 50 % du
montant minimal).

L’ADEME s’engage uniquement sur la rémunération du doctorant. Tout autre frais (missions,
colloques, tickets restaurant, impression de la thèse, soutenance…) reste à la charge du
laboratoire d’accueil.

2. Contractualisation avec les partenaires


La cellule Thèses propose une convention de collaboration (modèle consultable sur Appels à projets
ADEME) pour les 3 années de doctorat aux partenaires signataires :
• le(s) cofinanceur(s),
• le(s) organisme(s) représentant le(s) laboratoire(s) d’accueil.

3. Coût estimatif du cofinancement

PROMO 2019 (01/10/2019 au 30/09/2022)

Estimation du coût salaire d'une thèse ADEME sur 3 ans *

ANNEES 01/10/2019 au 01/10/2020 au 01/10/2021 au MONTANT Part


UNIVERSITAIRES 30/09/2020 30/09/2021 30/09/2022 TOTAL des 3 Cofinanceur
années
(3 mois + 9 mois) (3 mois + 9 mois) 12 mois (1,5 Smic) 50%
pour 3 ans
Salaires 22 974,26 € 23 204,01 € 27 381,96 € 73 560,23 € 36 780,12 €
Charges patronales 12 086,76 € 12 207,63 € 15 859,63 € 40 154,02 € 20 077,01 €
Total 1 35 061,02 € 35 411,63 € 43 241,59 € 113 714,25 € 56 857,13 €
Frais Gestion 15% 5 259,15 € 5 311,75 € 6 486,24 € 17 057,14 € 8 528,57 €
TOTAL 40 320,18 € 40 723,38 € 49 727,83 € 130 771,39 € 65 385,69 €
COF 50% 20 160,09 € 20 361,69 € 24 863,91 € 65 385,69 €

TARIF entreprise : Arrondi à 65 500,00 €


TARIF Collectivité (hors frais
Arrondi à
de gestion) 57 000,00 €
Pour mémoire :
TARIF 2019 - Montant mensuel brut (chargé) 1 900,27 €
Réévaluation 1% au 01/01/2020 19,00 € (estimation) 1 919,27 €
Réévaluation 1% au 01/01/2021 19,19 € (estimation) 1 938,47 €
1,5 SMIC -Valeur au 01/01/2019 2 281,83 €

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ANNEXE 4 - Priorités édition 2019
Les travaux de thèse proposés devront porter sur l’une des thématiques suivantes :

Villes et territoires durables


Thématiques : Bâtiments performants, Formes urbaines, Gestion durable des sols, Gouvernance et
financement, Véhicules propres et économes, Systèmes de mobilité, Organisation territoriale,
Blockchain

Economie circulaire
Thématiques : Ecoconception, Ecologie industrielle et territoriale, Economie de la fonctionnalité,
Consommation responsable, Empreinte sol, Prévention des déchets, Gaspillage alimentaire,
Allongement de la durée d’usage et durée de vie des produits, Recyclage et valorisation énergétique,
Matières premières primaires et de recyclage pour la transition écologique et énergétique

Energie durable
Thématiques : Photovoltaïque, Energies marines renouvelables, Eolien, Géothermie, Réseaux
électriques, Réseaux de chaleur, Stockage, Power to X

Forêt, agriculture et bioéconomie


Thématiques : Agriculture, Elevage, Forêt, Biomasses, Déchets organiques, Compostage,
Méthanisation, Biomasse énergie, Biocarburants, Produits biosourcés pour la chimie et les matériaux,
Bioraffinerie, Services écosystémiques, Évaluation environnementale, Alimentation durable, Gestion
durable des sols, Changement climatique, Organisations territoriales, Politiques publiques et
accompagnement des changements

Pollutions (air intérieur et extérieur, sites pollués) et impacts


Thématiques : Pollutions, Contaminations, Air intérieur, Air extérieur, Friches et sites pollués, Impacts
sanitaires et environnementaux, Déchets (filières de gestion), Impacts de la pollution des sols, Santé
et précarité énergétique, Stockage géologique du CO2

Energie, ressources, environnement et société


Thématiques : Pratiques et modes de vie, Signaux faibles et tendances émergentes, Démarches
prospectives et politiques publiques de la TEE, Finance climat, Outils de financement de la TEE,
Stratégie bas carbone des organisations

Le travail de thèse doit avoir un aspect novateur, c’est-à-dire nouveau et entraînant une révision ou
une transformation de l’existant, il est fondé sur une hypothèse théorique, qui permet de repenser
une question ou de problématiser une question émergente. Les exigences suivantes sont attendues
pour les projets de thèses :
• Eclairer des phénomènes et sujets peu étudiés ou émergents,
• Démontrer la pertinence d’une nouvelle perspective appliquée à l’objet de la thèse
(en comparaison notamment à des perspectives déjà utilisées),
• Obtenir et analyser de nouvelles données empiriques.

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1 Villes et territoires durables
La réduction des impacts énergétiques, environnementaux et climatiques des villes et des territoires
nécessitent la conception et mise en œuvre de solutions (organisationnelles, technologiques ou
fondées sur les services écosystémiques) dans un contexte :
• D’atteinte de l’engagement de la division par 4 des émissions de gaz à effet de serre (GES) à
l’horizon 2050,
• D’adaptation au changement climatique,
• De transition énergétique et écologique.
L’enjeu est alors de contribuer à l’émergence des villes et territoires de demain en s’intéressant aussi
bien à la conception de bâtiments et systèmes urbains performants qu’au développement puis à la
mise en œuvre de solutions de mobilité innovantes par une prise en compte des pratiques dans une
optique de changement vers des comportements vertueux. A cet effet, la limitation de l’étalement
urbain est un enjeu majeur qui passe forcément par la requalification de terrains déjà urbanisés.
Par soucis de clarté, les aspects centrés sur la conversion des friches urbaines polluées sont
renvoyés dans la partie 5.1.3 « Friches et sites pollués ».

1.1 Des territoires durables aux bâtiments performants

A l’échelle du bâtiment
Les projets de thèses contribueront à un ou plusieurs des objectifs suivants :
• Développer l’intégration d’intelligence au sein de composants de construction dans un objectif
d’optimisation énergétique ; faciliter la communication entre composants, ainsi qu’avec les
usagers et gestionnaires énergétiques ; améliorer l’ergonomie et les interfaces homme-
machine ; améliorer la maintenance et la robustesse des composants et systèmes,
• Développer et optimiser des matériaux, composants et systèmes d’enveloppe, et améliorer
leur intégration dans le bâtiment (nouveaux matériaux, composants et systèmes d’isolation,
enveloppe multifonctionnelle…) ; concevoir des équipements (systèmes de ventilation
innovants, systèmes innovants de production d’énergie) favorisant la réduction des
consommations énergétiques des bâtiments et l’amélioration du confort de l’ambiance
intérieure, notamment dans un contexte de changement climatique,
• Sur la thématique confort, développement de méthodologies de caractérisation de celui-ci par
des approches multicritères et la détermination d’indicateurs de confort à partir d’études
numériques et expérimentales.
Spécifiquement sur le confort thermique, le développement de méthodologies liées à la prise
en compte de ce dernier dans les méthodes d’évaluation et d’optimisation de la performance
thermique et énergétique des bâtiments est attendu, notamment dans un contexte de
changement climatique. La prise en compte de l’inertie d’un bâtiment pourrait nécessiter des
développements méthodologiques,
• Développer des outils de conception (outils de conception multicritères, ACV),
• Développer des produits et des procédés (de construction) réduisant les consommations
énergétiques et compatibles avec la poursuite d’objectifs en matière de :
- Qualité environnementale (réduction des impacts environnementaux, notamment les
émissions de GES) et sanitaire des bâtiments, des quartiers et des territoires (ex : qualité
de l’air intérieur, consommation d’espace, ambiance sonore et lumineuse, qualité de vie),
- Réduction de leurs impacts environnementaux,
- Durée de vie, de robustesse, de recyclage,
- Résilience lors d’événements météorologiques extrêmes,
- Réduction des émissions de gaz à effet de serre et adaptation aux effets du changement
climatique.
• Développer ou améliorer les méthodologies et outils de quantification de l’impact
environnemental des phases de construction et de déconstruction des bâtiments,
• Améliorer les connaissances sur l’impact ressources des bâtiments et sur son évolution ;
mieux connaître la quantité et la qualité de ce gisement de matériaux (base de données
adaptée à différents territoires, cartographie, potentiels de recyclabilité, de réutilisation et de
valorisation…),Développer les connaissances sur les acteurs ayant une influence sur l’impact
environnemental du bâtiment (y compris les occupants) afin de mieux comprendre leurs
intérêts, leurs organisations, leurs contraintes, et leurs évolutions au regard des enjeux de la
transition écologique.

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Territoires résilients et adaptation aux changements climatiques
Les projets de thèses contribueront à un ou plusieurs des objectifs suivants :
• Proposer des méthodes prospectives se basant sur les projections climatiques à différentes
échéances (et notamment celle de la fin du siècle). Le concept de trajectoires d’adaptation au
changement climatique (« adaptation pathways ») pourra être une base de réflexion afin
d’envisager dès aujourd’hui des solutions d’adaptation répondant ou ne mettant pas en péril
celles nécessaires aux évolutions climatiques futures. Les co-bénéfices adaptation-
atténuation seront nécessairement liés à la prise en compte des enjeux énergétiques,
alimentaires et de la ressource en eau.
• Réfléchir à de nouvelles modalités de conception urbanistique et architecturale, favorisant
efficacité énergétique et adaptation au changement climatique, renouvellement urbain, qualité
de l’air, sobriété, qualité de vie, et confort thermique et acoustique.
• Mener une analyse fine, voire mener des campagnes de mesure (jusqu’à l’échelle micro-locale
si pertinent) de l’impact des différentes configurations, typologies urbaines et solutions
fondées sur la nature (« ville humide », (re)végétalisation, dés-imperméabilisation des sols,
etc.) sur le rafraichissement et la limitation, aux échelles micro, de la surchauffe.

Usage et gestion des sols dans les territoires


Les sols sont le support vital pour la production de biomasse et le développement économique des
territoires ; de nouvelles approches sont nécessaires afin de mieux considérer et quantifier
l’ensemble des services rendus par les sols, que ce soit en milieu urbain, agricole ou forestier. En
effet, au-delà de la biomasse, ils fournissent simultanément d’autres services écosystémiques
indispensables à la vie en permettant la régulation du climat local et global, de la qualité de l’air et
de l’eau ou encore en contrôlant les inondations et les populations d’organismes pathogènes. Il s’agit
donc d’être en mesure d’arbitrer entre les différents usages des sols en fonction de leur nature, de
leur situation au sein des territoires mais également en considérant l’ensemble des services rendus.
Le développement d’approches est attendu dans le domaine de :
• L’évaluation (biophysique et économique) des services écosystémiques rendus par les sols,
y compris sous l’effet du changement climatique.
• La définition d’indicateurs opérationnels de caractérisation et de suivi des sols et des services
rendus.
• L’intégration des sols et des services qu’ils rendent dans les politiques publiques territoriales,
notamment dans les outils de planification.
NB : Plusieurs projets sont actuellement menés sur le sujet, notamment avec le soutien de
l’ADEME. Une attention particulière sera portée sur la plus-value des propositions par
rapport aux démarches en développement et à l’opérationnalité des méthodes et indicateurs
proposés.
• L’évaluation des impacts des mesures d’adaptation au changement climatique sur les sols.

Biodiversité en milieu urbain, services écosystémiques


Des travaux sont attendus sur :
• L’évaluation de l’incidence des solutions, basées sur la nature et utilisées dans l’espace public,
sur les nuisances ou les gains environnementaux.
• L’évaluation des services écosystémiques (production d’aliments locaux, rafraichissement
urbain, rôle dans les trames vertes et bleues, gestion des eaux de ruissellement, valorisation
des déchets organiques, bien-être et vie sociale, limitation des inondations, etc.) rendus par
les interstices urbains.
• La définition des contextes, conditions et modalités d’intégration ou réintégration de la nature
dans les espaces urbains permettant de rendre plus désirable la ville dense.

Santé, inclusion, planification et aménagement urbains


Les projets de thèse contribueront à un ou plusieurs des objectifs suivants :
• Aborder la notion de confort et de santé notamment par les ambiances urbaines.
• Définir les leviers et actions qui permettent de rendre la ville vivable au sens où
l’environnement n’altère ni la santé ni le confort (qualité de l'air, bruit, rafraichissement urbain).
• Caractériser des indicateurs environnementaux inclusifs à l’échelle de l’aménagement, du
projet urbain et de la planification.

Organisation territoriale, gouvernance et financement

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Les travaux de thèse pourront porter sur un des axes de questionnement suivants :
• Comment favoriser l’articulation des stratégies énergétiques et climatiques avec les politiques
et instruments de planification urbaine et d’aménagement ?
• En quoi de nouvelles modalités d’implication et d’engagement de la diversité des acteurs (de
l’aménagement, de la construction, de la production de richesse, de la société civile…) et des
ressources (cognitives, méthodologiques, outils d’aide à la décision, de modélisation,
données…) peuvent-elles participer à l’émergence d’innovations dans la fabrique et la gestion
urbaine ?
• Comment analyser et optimiser le rôle et les impacts socio-économiques et spatiaux des
différents leviers et outils de régulation (règlements locaux, fiscalité, jeux d’acteurs, modalités
de financement, d’évaluation…) de la gestion urbaine ?
• Dans quelle mesure les processus décisionnels pèsent-ils sur l’émergence de ces
innovations ?
• Dans quelle mesure les nouveaux outils et services à disposition influencent-il les choix et
modalités de décision des différentes parties prenantes de la fabrique et de la gestion
urbaine ?
• Comment penser le lien entre transition numérique et villes et territoires durables (formes
urbaines, pratiques spatiales, solidarités territoriales…) ?

Enveloppe du bâtiment (thermique…) : Samira KHERROUF


Ventilation, gestion de l’air intérieur : Pierre DEROUBAIX
Evaluation environnementale des produits de construction et des bâtiments : Philippe
LEONARDON, Marc SCHOEFFTER
Produits de construction biosourcés et bois : Philippe LEONARDON, Virginie LE RAVALEC
Outils de conception : Hubert DESPRETZ
Intelligence / bâtiment : Alain ANGLADE, Frédéric ROSENSTEIN
Equipements électrique (éclairage) : Bruno LAFITTE
Equipements électriques (autres usages) : Thérèse KREITZ, Alain ANGLADE
Ambiances sonores urbaines : Emmanuel THIBIER
Adaptation au changement climatique : Bruno LAFITTE et Céline PHILLIPS
Urbanisme et formes urbaines : Solène MARRY
Planification énergétique : Sophie DEBERGUE
Renouvellement urbain : Amandine CRAMBES
Nature en ville: Sarah MARQUET
Usage et gestion des sols : Sophie DEBERGUE, Isabelle FEIX, Antoine PIERART

1.2 Transports et mobilité : des véhicules propres et économes en énergie aux


systèmes complexes de mobilité

Objet véhicule
Les travaux pourront porter sur l’émergence de solutions performantes sur les plans énergétiques et
environnementaux en s’intéressant à l’architecture innovante et l’allègement à des fins de réduction
des émissions de gaz à effet de serre, de polluants atmosphériques et des consommations
d’énergie: structure du véhicule sans ouvrants latéraux, alliages métalliques et matériaux composites
compatibles avec des cadences industrielles et adaptés aux pièces structurelles, prise en compte
des aspects durabilité, réparabilité et recyclabilité.

Systèmes de mobilité et organisation


Les travaux de thèse attendus devront s’intéresser à :
• L’acquisition de connaissances sur les mobilités, les parcs statiques (nombre de véhicules) et
dynamiques (véhicules.km) de véhicules, et de façon prospective sur leurs perspectives
d’évolution (comportements de mobilité, rôle des collectivités et des usagers pour l’accès et
l’exploitation des données réelles, pratiques émergentes, impacts du numérique…).
• L’interface véhicule / réseaux pour les véhicules à traction électrique (dont hydrogène) :
optimisation de leur utilisation et diffusion, et des infrastructures associées, en tant que levier
d’intégration des énergies renouvelables de flux, en métropole et particulièrement en zones
non interconnectées (ZNI),

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• La conception d’outils d’aide à la prévision et à l’organisation des mobilités ou des systèmes
de transports et de logistiques (outils experts : sur les modes de déplacements, sur la
localisation des ménages et des activités, sur l’organisation des entreprises…).
• Systèmes de transports voyageurs : la définition de modèles économiques permettant
l’utilisation des véhicules électriques afin d’offrir des services aux réseaux énergétiques,
• Multi-modalité : les systèmes d’information dynamiques, l’optimisation des circuits et horaires
permettant d’assurer la compatibilité multimodale,
• Systèmes de transports de marchandises :
- La maîtrise de la demande : informations fournies aux consommateurs et impact sur la
chaîne logistique.
- L'évaluation de la performance environnementale dans les transports de marchandises.
- L’interopérabilité, le couplage voyageurs-marchandises (freins, levée des verrous).
• Les liens entre organisation urbaine, territoriale et mobilité (types de mobilité, vecteurs
mobilisés, organisation et planification des infrastructures).

Multi-modalité, interopérabilité, report modal :


Séverine BOULARD, Pierre TAILLANT, Gérald LALEVEE
Mobilité et organisation urbaine : Elodie TRAUCHESSEC, Christelle BORTOLINI
Allègement, composition matériaux : Bertrand-Olivier DUCREUX
Parcs véhicules : Laurent GAGNEPAIN
Maîtrise de la demande, performance environnementale
des transports de marchandises : Marc COTTIGNIES, Jérôme ORSEL
Véhicule électrique : Maxime PASQUIER
Véhicule H2 / Pile à combustible : Denis BENITA
Accompagnement du changement des comportements : Anaïs ROCCI

1.3 Blockchain
La blockchain (mécanisme d’échanges de données vérifiées et cryptées, sans besoin de tiers de
confiance) connaît de plus en plus de succès et commence à être utilisée dans différents secteurs,
dont le bâtiment. La blockchain pourrait être à la base, par exemple, de la contractualisation
d’énergie sans intermédiation entre producteurs décentralisés d’énergie renouvelable et
consommateurs. Les secteurs des transports (par ex., acheminement des marchandises par une
traçabilité accrue des prises en charges des flux), des assurances, du bâtiment (contrats de
performance énergétique) et de l’industrie (notamment dans le cadre de démarche d’écologie
industrielle et territoriale ou de la traçabilité et de l’écoconception des produits agro-alimentaires)
peuvent aussi trouver des déclinaisons applicatives grâce à ce protocole. Des travaux de recherche
pourront porter sur cette thématique en s’intéressant particulièrement au service rendu (bâtiment,
transport, industrie, alimentation durable) et à la quantification des bénéfices et impacts énergétiques
et environnementaux potentiels.

Transport : Jérôme ORSEL, Gabriel PLASSAT


Industrie : Côme RENAUDIER
Alimentation durable : Vincent COLOMB

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2 Economie circulaire
Dans le domaine de l’économie circulaire sont attendus des travaux de thèse sur :
• Les différents piliers de l’économie circulaire (cf. parties 2.1 à 2.6),
• L’amélioration des connaissances concernant les matières premières non renouvelables et
non énergétiques (partie 2.7).
Les impacts environnementaux et sanitaires des déchets et de leurs filières de gestion sont traités
dans la partie 5.2 « Impacts sanitaires et environnementaux ».

2.1 Ecoconception
Les projets de thèses devront contribuer à diminuer la prise de risque des acteurs économiques
dans la conception ou l’évolution de produits et services plus performants (empreinte
environnementale), y compris lorsque l’évolution s’accompagne d’un changement de modèle
d’affaires.
Il s’agira notamment de :
• Travailler sur une innovation technologique de rupture ou incrémentale qui permette de
diminuer l’impact environnemental du produit ou service sur son cycle de vie (étape
d’extraction des ressources avec une priorité pour les projets qui contribuent à diminuer la
pression sur les ressources critiques, étape de production, étape d’usage avec une priorité
pour les projets qui permettent de guider le consommateur dans un comportement vertueux,
étape de fin de vie avec une priorité pour les projets qui augmentent la durée de vie).
• Améliorer les méthodes d’évaluation environnementales multicritères et cycle de vie avec en
priorité des travaux sur :
- Les méthodes de caractérisation des impacts et dommages potentiels (ressources,
biodiversité, écotoxicité…).
- Le couplage des méthodes d’évaluation des impacts sociaux, économiques et
environnementaux, et tout autre type de couplages (SIG-ACV, EEIO-ACV…).
- Le développement de nouvelles approches fondées sur les limites induites par la quantité
des ressources disponibles sur la planète (limites planétaires) et cohérentes avec des
trajectoires technologiques et organisationnelles ; ces travaux devront aider les filières
professionnelles à définir des trajectoires possibles de transition « à haute performance
environnementale » (à l’instar des travaux stratégie bas carbone, cf. plus loin) en
considérant une approche multicritère.

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• Améliorer les méthodes d’évaluation de l’empreinte « sol » (surface et qualité) de la
consommation (de matières, d’énergie, d’aliments, de surfaces, …) à différentes échelles
(France, région, territoire, individu).
• Développer des leviers monétaires incitatifs permettant de valoriser les industriels porteurs de
solutions à moindre impact.

Ecoconception : Erwan AUTRET


Méthodes d’évaluation des productions agricoles et des filières : Vincent COLOMB
Empreinte « sol » de la consommation : Antoine PIERART

2.2 Ecologie industrielle et territoriale (EIT)


La particularité de l’EIT est de combiner des approches technologiques, méthodologiques et de
nouveaux modes de gouvernance et modèles d’affaires. Des travaux de recherche permettraient de
lever certains freins au déploiement de ces démarches. Il s’agit notamment de concevoir et
expérimenter des outils, méthodes et instruments au service de l’EIT : instruments juridiques et
réglementaires, modèles économiques, outils d’évaluation, approches systémiques, aides
multicritères à la décision, modélisation et quantification des flux, et apport du « Big Data », modes
de gouvernance, d’animation, de coordination, nouvelles formes de relations sociales, démarches
participatives.

Ecologie industrielle et territoriale : Côme RENAUDIER

2.3 Economie de la fonctionnalité


L’économie de la fonctionnalité consiste à fournir aux entreprises, individus ou territoires des
solutions intégrées de biens et de services visant la performance d’usage et non la simple vente de
biens. Ces solutions doivent permettre une moindre consommation des ressources, un
accroissement du bien-être des personnes et un développement économique dans une perspective
d’économie circulaire.
Les projets de thèses apporteront des connaissances dans la perspective de faciliter le déploiement
de l’économie de la fonctionnalité, en particulier sur l’évaluation de l’immatériel, les conditions
d’émergence et de déploiement des nouveaux modèles, le design des solutions innovantes,
l’évolution des formes de gestion, de contractualisation, de financement et de gouvernance des
nouveaux modèles, et sur les articulations entres les innovations entrepreneuriales et le
développement territorial. La recherche s'appuiera sur des cas d'entreprises ou de territoires.
Les projets de thèse pourront aussi porter sur des innovations d’entreprises ou d’écosystèmes
d’acteurs territoriaux, portant sur tout ou partie du processus d’innovation, de l’idée jusqu’à la phase
expérimentale.
Les solutions devront présenter des potentialités en termes d’utilité environnementale, sociale et
économique.

Economie de la fonctionnalité : Claire PINET

2.4 Consommation responsable, prévention des déchets et gaspillage alimentaire


Les attendus sur cette thématique sont précisés ci-dessous dans l’axe 6.1 « Transitions énergétique,
environnementale et sociale », et plus précisément la sous-partie « Pratiques et modes de vie ».

2.5 Allongement de la durée d’usage


Pour allonger la durée de vie des objets, de façon générale, des actions d’écoconception visant à
augmenter la robustesse des produits, leur réparabilité et leurs capacités à évoluer sont mises en
œuvre.

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Des actions plus spécifiques permettant d’augmenter la durée d’usage des produits sont envisagées.
Ainsi, les travaux attendus devront porter sur :
• Les leviers d’optimisation des usages (consommation collaborative, économie de la
fonctionnalité, mutualisation des usages, réemploi, réparation…).
• Les leviers de changement de comportement sur le respect des préconisations d'utilisation et
d’entretien ainsi que ceux d’incitation à la réparation plutôt qu’au remplacement ou rachat.
• La perception de l'obsolescence programmée et le rôle des médias.
• Les mécanismes incitatifs fiscaux, réglementaires, économiques, sociaux… allant dans le
sens de l'allongement de la durée d’usage.

Allongement de la durée de vie : Erwann FANGEAT


Réparation : Marie HERVIER

2.6 Recyclage et valorisation énergétique


Des innovations technologiques, organisationnelles, logistiques et de service sont attendues dans
les domaines de la prévention, de la collecte, du tri, de la préparation et de la transformation des
matières et des produits usagés.
L’objectif est d’améliorer le bouclage des flux de matière (faire durer les matières, limiter les pertes)
et d’optimiser la valorisation énergétique en réduisant les impacts.
Des travaux de thèse sont ainsi attendus sur les :
• Métaux rares et critiques.
• Plastiques (y compris micro plastiques).
• Matériaux composites.
• Déchets du BTP.
• Collecte et gestion des biodéchets issus des gros producteurs.
• Caractérisation des matières issues des déchets (développement de méthodes
d’échantillonnage et d’analyse). A ce titre, des travaux sur les polluants traces dans les flux
de recyclage (RFB, huiles minérales, …) sont attendus : caractérisation des flux, détection
des micropolluants, identification de voies de valorisation (recyclage vs enjeux sanitaires…).
• Préparation et prétraitement des déchets de bois et autres déchets contenant de la biomasse
(refus de pulpeur, boues, …) pour en optimiser la valorisation énergétique.
• Nouvelles voies de valorisation énergétique par voie thermochimique (incluant les étapes de
préparation, de transformation et de valorisation (matière ou énergie) proprement dite des
déchets).
• Nouvelles voies de méthanisation de déchets organiques.
• Modes de valorisation des types de déchets à venir (issus de produits récemment conçus et
mis sur le marché) et évaluation économique d’éventuelles chaînes de valeurs de recyclage
(flux émergents, produits ayant une fin de vie lointaine)
NB : Le tri et le recyclage des matériaux biosourcés sont traités dans la partie
« Bioéconomie ».
Par ailleurs, l’apport des nouvelles technologies dans le domaine du recyclage (IA, robotique…)
pourra faire l’objet de travaux de thèse

BTP : Sylvain BORDEBEURE


Collecte des déchets : Olga KERGARAVAT
Caractérisation des déchets : Raphaëlle DESPLAT
Opérations de tri : Philippe THAUVIN
Préparation des déchets de bois : Alice FAUTRAD
Traitement thermique : Elisabeth PONCELET, Sandra LE BASTARD
Méthanisation : Julien THUAL, Guillaume BASTIDE
Valorisation organique : Fabienne MULLER
Valorisation du biogaz : Olivier THEOBALD
Autres champs : Nicolas PETIT, Isabelle HEBE

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2.7 Disponibilité des matières premières (MP) primaires et de recyclage pour la
transition écologique et énergétique
Les travaux de thèse devront permettre de mieux appréhender la disponibilité des matières
premières, notamment minérales, qu’elles soient primaires ou qu’elles aient déjà fait l’objet d’une
utilisation (recyclage). Le champ de recherche peut être transversal ou viser des applications d’outils
de modélisation à des secteurs de la transition énergétique : énergies renouvelables notamment
électriques, stockage de l’électricité, véhicules électrique, smart grid, ville intelligente.

Il s’agit de :
• Mieux comprendre les stocks et flux de matières premières dans l’anthroposphère.
• Evaluer l’évolution de la demande et de l’offre en particulier pour les matières premières
critiques selon le développement des technologies innovantes, en particulier afin de
déterminer des situations de criticité des approvisionnements.
• Evaluer les potentiels de recyclage et la participation de celui-ci à l’approvisionnement du
marché en tenant compte des paramètres d’équilibre économique et des contraintes
techniques.
• Modéliser des paramètres qui guident le passage d’un gisement de recyclage potentiel à un
gisement mobilisable et à un gisement recyclé et éclairer les arbitrages entre matières
premières vierges et matières premières recyclées (quelles substitutions sont possibles ?
selon quels critères ? à quels coûts ?).

Approche transversale : Alain GELDRON


Recyclage : Rachel BAUDRY
Modélisation de l’économie circulaire : Fanny VICARD

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3 Energie durable
Le présent appel à candidature se situe en amont de l’appel à projets de recherche Energie Durable.
Il en reprend les grands axes en ciblant certaines filières énergétiques sur lesquelles des travaux de
thèse sont attendus.

3.1 Amélioration des briques technologiques des systèmes énergétiques


Production et conversion de l’énergie
Il s’agit ici de contribuer à la conception et l’amélioration de briques technologiques pour les étapes
de production et de conversion de divers vecteurs énergétiques.

a) Photovoltaïque :
Sont uniquement attendus des projets de thèse portant sur les thématiques suivantes:
Amélioration des impacts environnementaux liés aux modules photovoltaïques
Amélioration des procédés de fabrication (du module ou de ses composants),
développement de l'écoconception, substitution des substances toxiques et/ou critiques,
amélioration du recyclage et du démantèlement des modules, amélioration et optimisation
permettant la réutilisation de matières et/ou de composants au sein de nouveaux
modules…
Intégration du photovoltaïque dans des produits de construction
Développement d'innovations de rupture ou incrémentales permettant d'obtenir des
produits de construction photovoltaïques, esthétiques et multifonctionnels à haute valeur
ajoutée, pour :
- des implantations en façades ou en verrières avec une production flexible (pour
notamment produire différents formats),
- la rénovation de toitures de monuments ou demeures historiques et qui répondent aux
attentes et cahier des charges des architectes des monuments historiques.
Agrivoltaïsme (synergie entre production photovoltaïque et production agricole)
Développement de nouveaux modules ou systèmes photovoltaïques adaptés aux cultures
agricoles envisagées, permettant une synergie de fonctionnement entre production
agricole et production photovoltaïque tout en garantissant des impacts environnementaux
limités. Une priorité sera donnée aux développements permettant l'adaptabilité du système
photovoltaïque à la variabilité possible des cultures.

b) Energies marines renouvelables / Eolien :


Les projets de thèse devront donc contribuer à un des objectifs suivants :

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Etudier, caractériser et modéliser les phénomènes de vieillissement et de fatigue.
Pour l’éolien en mer, contribuer à la conception intégrée turbine-fondation en prenant en
compte l'ensemble des contraintes géotechniques et météocéaniques,

c) Géothermie :
Etudier de nouvelles méthodes exploratoires permettant de réduire significativement le
coût d’une évaluation de potentiel,
Concevoir de nouveaux procédés de forage (eau pressurisée, laser…).

d) Réseaux électriques :
Concernant la stabilité des réseaux électriques dans un contexte de pénétration d’EnR
élevée, sur plaque interconnectée, développer des solutions techniques innovantes,
Produire des connaissances permettant d’arbitrer entre Grid forming et Grid following en
ZNI,
Mieux connaître les interactions des différents systèmes de régulation dans un système
électrique en transition (Electronique vs électromécanique).
Mieux connaître les problématiques de courant de court-circuit dans un système fortement
interfacé (Compensateurs synchrone vs électrochimie).

e) Réseaux thermiques
Développer des sous-stations bidirectionnelles,
Concevoir, dans le cadre d’une approche technico-économique, des solutions de stockage
par MCP réparties sur conduites de fluide caloporteur.

f) Stockage électrochimique:
Les sujets auront pour objectifs généraux d’améliorer les performances intrinsèques des
systèmes (fiabilité, rendement, consommation de matière, substitution de matières critiques,
durée de vie, sécurité, coût, recyclabilité).
Plus particulièrement :
Etudier ou améliorer les nouveaux matériaux d’électrode : Sodium, Silicium, matériaux à
conversion
Batterie tout solide : problématiques aux interfaces, nano/micro structuration
Batterie verte (électrolytes, quinones, 100% organique…)
Adaptation et optimisation des procédés de recyclage.

g) Stockage de masse :
Concevoir des solutions de stockage d’hydrogène en caverne et s’intéresser notamment
aux interactions H2/roche en caverne,
Développer des solutions de stockage en eaux profondes couplées à l’éolien offshore.

h) Power to X : Développer des systèmes de conversion d’énergie renouvelable en vecteur


énergétique ou produits à valeurs ajoutées,

Photovoltaïque : Tristan CARRERE, Céline MEHL, Rodolphe MORLOT


Energies marines renouvelables : Vincent GUENARD
Eolien en mer : Vincent GUENARD
Solaire thermodynamique : Rodolphe MORLOT
Géothermie : Philippe LAPLAIGE
Réseaux électriques : Marion BERTHOLON, Patricia SIDAT
Réseaux thermiques : David CANAL
Stockage : Stéphane BISCAGLIA, Emma VIZIOZ
Power to X : Aïcha EL KHAMLICHI

Utilisation efficace et récupération de flux (matière, CO2) dans l’industrie


Les travaux de thèse devront participer à :
• L’amélioration majeure de l’efficacité matière des procédés :
Le procédé en question doit être amélioré et/ou substitué par un procédé plus sobre en
matières premières et/ou produisant moins de déchets. La recherche peut également
concerner des procédés permettant de valoriser in-situ des déchets produits par le site (ré-
incorporation matière en amont du procédé par exemple). Il est attendu dans les travaux

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proposés des améliorations significatives en matière d’utilisation efficace des ressources
matières premières pour les procédés ou le développement de méthodologies d’optimisation
multicritère énergie/matière/coûts.
• Récupération du CO2 pour son utilisation (captage et valorisation du CO2) :
L’optimisation des technologies de captage et valorisation du CO2 sous-tend un besoin
d’amélioration de la compréhension des phénomènes qui occurrent à différentes échelles : de
l’atome à la molécule à l’échelle méso où la structure du matériau joue un rôle sur la réaction
et les transferts de masse et de chaleur. Une meilleure identification de l’interaction structure-
propriété-réactivité pourrait permettre un développement de technologies de rupture comme
des systèmes intégrés de captage-valorisation du CO2 ou la miniaturisation des procédés pour
un gain énergétique. Cette problématique pourrait être mieux appréhendée via le
développement d’outils de modélisation multi-échelle (structure-réactivité) pour permettre un
screening des systèmes étudiés, le développement de système moléculaire/matériau ou
procédé avec une performance élevée et une meilleure intégration. Un autre axe de
développement pourrait être le développement de nouveau système moléculaire/procédé de
rupture pour une meilleure intégration de la chaine de récupération du CO2 pour son utilisation.
Ces travaux sont attendus dans le cadre de la récupération et l’utilisation du CO2 issu des
sources fixes d’émissions ou issu de la purification de biogaz :
- Pour les technologies de captage de CO2 : développer des technologies de captage de
rupture permettant un réel gain énergétique et adaptées aux contraintes des procédés de
valorisation du CO2, voir le développement de procédé intégré {captage-valorisation du
CO2},
- Pour la valorisation chimique du CO2 : développer des procédés de transformation du CO2
permettant la production de produits énergétiques, chimiques ou matériaux,
- Pour la valorisation biologique du CO2 : développer des procédés innovants de conversion
biologique du CO2 en produits pour la chimie, en matériaux ou en produits énergétiques.

Efficacité matière des procédés : Marlène DRESCH


Méthodologie d’optimisation multicritère, matière, énergie, coûts : Éric DARLOT
Captage, valorisation du CO2 : Aïcha EL KHAMLICHI

3.2 Approche écosystémique de la production, la gestion et l’utilisation de


l’énergie

Photovoltaïque :
Sont uniquement attendus des projets de thèse portants sur les thématiques suivantes:
• Amélioration des impacts environnementaux liés aux modules photovoltaïques
Amélioration des connaissances scientifiques sur l'analyse de cycle de vie et les impacts
environnementaux des modules et installations photovoltaïques ; développement de
méthodologies permettant d'assurer la traçabilité des composants et des étapes de fabrication
d'un module photovoltaïque, quelle que soit sa technologie et les lieux d'assemblage de chaque
composant.
• Intégration du photovoltaïque dans des produits de construction
Identification des leviers, accompagnements et apprentissages nécessaires pour favoriser
l'utilisation du photovoltaïque en tant que produits de construction standardisés au regard des
exigences essentielles du bâtiment ou en tant que produits spécifiques dédiés à la restauration
de toiture de Monuments Historiques en accord avec l’ordre des Architectes des Monuments
Historiques (analyse de la diversité des jeux d'acteurs et de leurs pratiques, de leurs
connaissances, des contraintes techniques, des aspects juridiques, des processus
décisionnels…). Il s’agit ainsi de comprendre les contraintes et les dynamiques techniques,
économiques et sociales à l’œuvre afin de favoriser l'utilisation de systèmes photovoltaïques
intégrés au bâtiment.
• Agrivoltaïsme (synergie entre production photovoltaïque et production agricole)
Acquisition de connaissances sur les interactions entre systèmes photovoltaïques et cultures
agricoles afin d'identifier et de caractériser des indicateurs, permettant de quantifier un taux de
synergie agricole, dans l’objectif de définir les cas de figure les plus favorables : systèmes PV,
types de culture, types d'exploitations…
• Appropriation et intégration territoriale des projets photovoltaïques

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Amélioration des connaissances et développement de méthodologies innovantes de conception
des projets photovoltaïques permettant d'améliorer l'acceptabilité sociale et l'intégration
territoriale, tout en tenant compte des réalités socio-économiques, notamment pour :
- les centrales au sol et les installations agrivoltaïques, en considérant en particulier, la
planification territoriale, l'impact paysager et le respect de la biodiversité,
- les installations en autoconsommation sur les bâtiments, en étudiant le seuil d’acceptabilité
des « internalités » liées à l’exploitation du système de production (entretien/maintenance), en
comparaison du service rendu par le réseau de distribution électrique (« externalités »).

Réseaux électriques intelligents :


Les projets de thèse devront produire des connaissances au regard des objectifs suivants :
• Valorisation de la qualité des services pouvant être apportés par les convertisseurs de puissance
associés à la production renouvelable et au stockage (temps de réponse, vitesse de libération de
l’énergie…) : mécanismes de marché et réglementations associés
• Identification et levée des verrous juridiques dans le domaine des micro-réseaux et de
l’autoconsommation collective, REX international (nouvelles gouvernances…).
• Ergonomie des services aval compteur liés à l’échelle d’un bâtiment, à usage professionnel ou
d’habitation. Un bâtiment « smart grid ready » comprend des services techniques nouveaux mais
gérés par plusieurs entités (utilisateurs, gestionnaire du bâtiment…) ; de ce fait, le caractère
« smart grid » du bâtiment est peu exploité, d’où la nécessité d’étudier des
solutions d’ « ergonomie de service » qui vont de paires avec les solutions techniques « smart
grid ready ».

Filière éolienne :
Les projets attendus devront traiter un ou plusieurs des objectifs suivants :
• Acceptabilité sociale : amélioration des connaissances sur les déterminants et les leviers
possibles afin de faciliter le développement de parcs éoliens
• Bruit : amélioration des connaissances, des outils de simulation et de mesure des impacts
sonores ; conception et/ou développement de solutions de diminution des impacts sonores
• Paysages : développement de méthodologies de quantification des impacts ; conception
d’approches innovants afin d’améliorer l’intégration des éoliennes aux paysages,
• Biodiversité / Sols : amélioration des connaissances sur l’impact des unités de production sur
la biodiversité et/ou les sols ; développement/test de bonnes pratiques et solutions innovantes,
pour les étapes de développement, d’exploitation et de démantèlement des parcs éoliens, afin
d’anticiper, réduire, compenser ou éliminer les impacts,

Photovoltaïque : Tristan CARRERE, Céline MEHL, Rodolphe MORLOT


Eolien terrestre : Sébastien BILLEAU
Eolien en mer : Vincent GUENARD
Réseaux électriques : Marion BERTHOLON, Patricia SIDAT

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4 Forêt, agriculture et bioéconomie
La bioéconomie 1 englobe l’ensemble des activités liées à la production, à l’utilisation et à la
transformation de bioressources. Ces activités sont destinées à répondre de façon durable aux
besoins alimentaires et à une partie des besoins en matériaux et en énergies des sociétés, tout
en préservant les ressources naturelles et en garantissant la production de services
environnementaux de bonne qualité.

Il s’agit d’accompagner des travaux de recherche qui répondent aux objectifs de mobilisation et
d’utilisation de la biomasse (alimentaire et non alimentaire), en lien avec les objectifs de
substitution des ressources fossiles et de lutte contre le changement climatique, tout en promouvant
la gestion durable des sols et des écosystèmes, et la prise en compte des problématiques
environnementales, économiques et sociales des filières et des territoires. Dans ce cadre, il s’agit
également d’analyser les leviers activables par les pouvoirs publics (mécanismes économiques,
réglementation, information, formation…) pour accompagner la transition vers une économie
reposant sur une utilisation accrue et durable de biomasses.

3 axes de recherche sont ainsi mis en avant :


• Eco-efficience des systèmes de production, transformation et valorisation des biomasses
• Evaluation environnementale et articulation des productions et usages de la biomasse
• Accompagnement au changement et instruments de politique publique pour une bio-économie
durable
Des projets sur le troisième axe sont particulièrement attendus.

Cet appel à candidature se situe en amont de l’appel à projet GRAINE « Gérer, Produire et Valoriser
les Biomasses : une bio-économie au service de la transition écologique et énergétique », dont la
liste des lauréats 2016 et 2017 est consultable sur : https://presse.ademe.fr/2018/11/bioeconomie-
25-laureats-de-lapr-graine-gerer-produire-valoriser-les-biomasses.html.
NB : dans le cadre de cette édition de l’appel à candidature, nous restreignons les attentes sur la
thématique « Alimentation durable ». Ces attentes sont précisées dans les axes 6.1 « Transitions
énergétique, environnementale et sociale » et 6.2 « Démarches prospectives et politiques publiques
de la TEE ».

4.1 Eco-efficience des systèmes de production, de transformation et de


valorisation des biomasses
Il s’agit de favoriser le développement et l’amélioration des différentes étapes de production, collecte,
transformation et valorisation de toutes les biomasses (alimentaires et non alimentaires, y compris
de nouvelles biomasse comme l’entomofaune, les algues…) en intégrant notamment les enjeux liés
à la valorisation en fin de vie, la réduction des impacts environnementaux et en maximisant les
services rendus. Hors alimentation humaine et animale, la biomasse produite peut être valorisée
pour la production de biocarburants liquides ou gazeux, la production de chaleur ou d’électricité, la
production de matière pour la chimie, les matériaux… Compte tenu des usages concurrents et des
surfaces limitées, le développement des bioénergies et produits biosourcés impose de maximiser
l’utilisation de la biomasse (efficacité par hectare) et de diversifier les bioressources exploitables.
L’évolution du climat doit être prise en considération et notamment les impacts prévisibles sur la
disponibilité en biomasse et la recherche des pratiques pour améliorer la résilience des écosystèmes
et des systèmes de production.
Sont également attendues des travaux sur des solutions s’inspirant du vivant et valorisant les
processus biologiques (ex : agro-écologie, sylvo-écologie, biomimétisme).

Gestion et production durable des biomasses


Des recherches sont attendues sur des solutions techniques et/ou organisationnelles innovantes et
durables :

1Stratégie « Une bioéconomie pour la France » parue en 2017 : http://agriculture.gouv.fr/la-strategie-


nationale-bioeconomie-remettre-la-photosynthese-au-coeur-de-notre-economie

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• Dans les systèmes de productions agricoles, végétales et animales, afin d’améliorer les
bilans environnementaux, l’intégration de productions non-alimentaires et la production
d’énergie renouvelable (ex : méthanisation, photovoltaïque, bois-énergie) en limitant les
concurrences avec l’alimentation, la préservation des sols et la résilience face au changement
climatique. Sont notamment attendus des travaux sur les couverts intermédiaires à vocation
énergétique (CIVE) dont le développement est promu dans le cadre de la stratégie « Bio-
économie pour la France » et sur la conception de trajectoires pour les systèmes de
productions afin de guider la transition vers des systèmes plus durables,
• Dans les systèmes de productions sylvicoles afin d’améliorer la gestion forestière pour
fournir du bois tout en limitant les impacts environnementaux, préservant les services
écosystémiques rendus par les forêts et favorisant la résilience face au changement
climatique,
• Dans la gestion des espaces et sols urbains qui peuvent contribuer à produire des
biomasses végétales et animales, tout en contribuant à d’autres services au sein de la ville
comme la régulation des eaux ou le recyclage des déchets organiques. Sont notamment
attendus des travaux sur l’agriculture urbaine et l’évaluation environnementale des différentes
formes qu’elle peut ou pourrait prendre,
• Dans la gestion des sols dégradés (ex : pollués, salinisés), l'expérimentation de nouvelles
filières de production, ceci y compris via le développement de technologies de transformation
(devenir des sous-produits et des effluents). Sur sols pollués, seules les cultures à finalités
non alimentaires sont à envisager, selon différentes stratégies :
- la phytostabilisation : la biomasse produite n’accumule pas de polluant et peut s’intégrer
dans des filières de valorisation existantes ou à développer.
- la phytoextraction : la biomasse produite contient volontairement des polluants dans une
perspective de valorisation ultérieure. Par exemple, pour les pollutions métalliques, dans
de nouvelles filières telles l’agromine ou l’écocatalyse.
Il s’agit alors d’identifier les modalités spécifiques à mettre en œuvre, tant pour les cultures
que pour les filières de conversion de la biomasse en aval, en vue de tenir compte de la
présence de ces polluants (choix des espèces végétales, itinéraires techniques, conditions de
culture et de récolte, amendements pour limiter ou favoriser les transferts, analyse des
accumulations dans la biomasse, évaluation des impacts, évaluation des transferts et des
effets des polluants sur les organismes terrestres (TRIADE), statut réglementaire de la
biomasse produite sur sols pollués…). Les résultats des projets devront permettre de faire des
recommandations pour les politiques publiques.
La faisabilité pour les cas de pollution mixte organique / inorganique serait également à
considérer,

Collecte, caractérisation et préparation de la biomasse


Les propositions de thèse viseront au développement et/ou à l’analyse de procédés pour densifier,
stocker, trier et préparer les ressources biomasses afin d’améliorer et d’homogénéiser leur qualité
avant leur utilisation en combustion et pyrogazéification. Ainsi sont notamment attendus des travaux
pour l’optimisation de la préparation des différents combustibles (sous-produits agricoles et forestiers,
refus de compostage et de criblage, produits bois en fin de vie adjuvantés ou non…) en adéquation
avec les besoins des différents types de chaudières ou autres équipements (granulométrie, taux de
fines, humidité, gestion des mélanges…) et en limitant les impacts énergétiques et
environnementaux.

Valorisation non alimentaire des biomasses


Les propositions de thèses contribueront au développement :
• De la biomasse énergie pour la production de chaleur et d’électricité
Il s’agit d’améliorer et fiabiliser les performances énergétiques et environnementales des
installations de combustion ou pyrogazéification de biomasses. Les propositions de thèse
devront donc contribuer aux objectifs suivants :
- Secteur domestique : outils de modélisation de la combustion de biomasse,
- Secteur collectif-industrie : amélioration et fiabilisation des performances des équipements
notamment pour une variation de charges et de combustibles ; adaptation des technologies
de combustion ou pyrogazéification notamment aux déchets de bois adjuvantés ;
valorisation matière des cendres (dont cendres de chaufferie biomasse) pour une utilisation
non agricole ou forestière.
• De procédés innovants de conversion de la biomasse

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La mise en œuvre de procédés innovants écoefficients de conversion de la biomasse en
produits, matériaux et biocarburants se développe au travers de la mise en place de
bioraffineries. Les bioressources entrant dans le périmètre sont les suivantes : biomasse
lignocellulosique (résidus agricoles et forestiers, cultures dédiées…), ressources algales,
coproduits organiques industriels (IAA…), déchets organiques, avec une priorité sur les
bioressources produites sur le territoire national.
Les propositions de thèse viseront notamment :
- Le développement et à la mise en œuvre de produits et matériaux éco-conçus présentant
des performances techniques au moins équivalentes, voire supérieures, à leurs
homologues d’origine pétrochimique ou minérale. Les produits et secteurs prioritairement
ciblés sont ceux du transport, de la construction et de la détergence, et devront cibler le
développement d’un (ou plusieurs) produit(s) suivant(s) : molécules intermédiaires,
polymères, solvants, tensioactifs, lubrifiants, peintures, colles, plastiques, matériaux
composites intégrant des résines biosourcées et/ou fibres végétales (lin, chanvre, bois,
etc.). Le cofinancement d’une thèse par un partenaire industriel sera particulièrement
apprécié.
- L’innovation dans la valorisation des ressources en bois, en particulier les essences
feuillues, dans une recherche de complémentarité entre les différents usages et
d’utilisation du bois en cascade
- Le développement, l’optimisation et l’intégration des procédés de culture et prétraitement
d’algues et de microorganismes robustes performants techniquement et économiquement
destinés à la production de biocarburants et / ou de produits biosourcés, avec un accent
mis sur la réduction des consommations énergétiques pour les étapes de
production/récolte/extraction/séparation, ainsi que l’intégration dans des démarches
d’écologie industrielle pour l’accès aux intrants à bas coût,
- La levée des verrous restants d’extrapolation et d’industrialisation des procédés de
prétraitement et de déconstruction (torréfaction, pyrolyse, gazéification, conversion
hydrothermale, biotechnologies blanches…,) de la biomasse lignocellulosique tout en
veillant à en limiter les impacts énergétiques et environnementaux,
- L’acquisition de connaissances sur les impacts environnementaux, sociaux et
économiques des unités de bioraffineries.

Gestion des produits biosourcés en fin de vie


Eco-concevoir un produit implique d’anticiper les voies de valorisation potentielles lorsqu’il arrive en
fin de vie (après sa phase d’utilisation) afin d’inscrire pleinement son développement dans une
démarche d’économie circulaire. Les travaux attendus viseront à :
• Améliorer la valorisation des produits biosourcés en fin de vie, et notamment des plastiques
et composites : identifier les voies de recyclage (matière ou organique) adaptées aux
caractéristiques de ces produits, améliorer les performances techniques des matériaux
biosourcés recyclés, …
• Evaluer et si possible améliorer la biodégradabilité des matériaux biosourcés pour lesquels
cette fin de vie est justifiée, notamment ceux destinés au compostage domestique ou industriel.

4.2 Evaluation environnementale et articulation des productions et usages de la


biomasse
Les travaux de thèse devront contribuer au développement des connaissances et des cadres
d’analyses permettant de promouvoir la gestion durable des sols et des écosystèmes dans le cadre
d’une mobilisation accrue de la biomasse, de gérer les concurrences d’usages de la biomasse au
sein des territoires et entre les filières, et de favoriser les complémentarités et synergies.

Ils contribueront au développement d’outils pour l’évaluation des gisements des biomasses et d’aide
à la décision pour articuler les usages au sein des territoires, en fonction de critères
environnementaux (émissions de GES et séquestration de carbone, préservation des services
écosystémiques, préservation des sols, résilience face au changement climatique, …), économiques
(capacités des territoires à investir, valeur ajoutée des produits, …) et sociaux (création/destruction
d’emplois, liens sociaux). De nouvelles approches intégrées et des indicateurs environnementaux,
économiques et sociaux pourront être proposés pour évaluer les impacts potentiels des évolutions
attendues (modification de pratiques, implantation sur les territoires de nouvelles filières d’utilisation

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de diverses sources de biomasses…), ceci à différentes échelles spatiales (collectivité locale, bassin
de production, région, pays) et temporelles.

Sont attendus des travaux sur :


• L’évaluation, notamment dynamique, des ressources de biomasse et leurs
modélisations aux échelles territoriales, en prenant notamment en compte les impacts du
changement climatique dont les événements naturels extrêmes afin d’en déduire les
ressources disponibles à moyen terme et d’anticiper les pratiques agricoles ou sylvicoles à
mettre en œuvre pour améliorer la résilience des écosystèmes et des systèmes de production,
• L’évaluation des impacts du développement des filières utilisant les biomasses à
différentes échelles spatiales et temporelles. Les travaux pourront nécessiter l’amélioration
et/ou le développement des méthodes d’évaluation multicritère des impacts
environnementaux (ex : ACV spatialisée, couplages de modèles économiques et
biophysiques, approches multi-objectifs) des systèmes et filières agricoles ou forestiers, non
seulement en termes de bilans GES (et carbone biogénique) mais également en analysant
l’intégration des services écosystémiques, les impacts sur les sols et d’autres impacts
environnementaux (ex : air, eau, biodiversité) et sociaux (ex : ACV sociale). Ils pourront porter
sur l’évaluation et la spatialisation des services rendus par les écosystèmes (évaluation
biophysique et économique), et notamment leur composante « sol », en fonction des milieux
et des pratiques de gestion. Les développements pourront également porter sur les impacts
des changements d’affectation des sols indirects liés au développement des filières
énergétiques (y compris biomasse solide) ou des systèmes de production plus extensifs,
nécessitant plus de surfaces.
• L’optimisation et la planification de la gestion des ressources biomasses et de l’usage
des sols, à l’aide de modèles de gestion intégrée prenant en compte les contraintes sur les
disponibilités locales et les débouchés, de scénarios prospectifs et d’indicateurs de
performance environnementale aux différentes échelles territoriales (notamment nationale).
Ceci pourra se faire dans le cadre notamment d’exercices de planification territoriale, comme
les PAT Plan Alimentaire Territorial), les SRB (Schéma régional Biomasse), les schémas
régionaux de gestion sylvicole, les chartes forestières, les SRADDET (Schéma régional
d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires), le Plan Régional
Déchets, les PCAET (Plan Climat Air Energie Territorial), les démarches Concerto…
• L’amélioration de la prise en compte des filières de la bio-économie dans les
inventaires territoriaux et l’inventaire national des émissions de GES et de polluants
atmosphériques. Les améliorations pourront porter sur les données d’activité (ex :
méthodologie de suivi des pratiques agricoles et sylvicoles) et les facteurs d’émission (ex :
séquestration de carbone dans les sols et la biomasse).

NB : Dans ce cadre, sont particulièrement attendus des travaux sur les territoires ultramarins aux
problématiques spécifiques et qui présentent des enjeux importants autour de la biomasse (ex :
Guyane).

4.3 Accompagnement au changement et instruments de politique publique pour


une bioéconomie durable
La transition d’une économie, dont l’ampleur du développement est liée depuis plus de 150 ans à
l’exploitation toujours croissante des ressources fossiles vers une économie reposant sur une
utilisation accrue et durable de biomasses, pour participer à la transition écologique et énergétique
des territoires, ne va pas de soi. De nombreux acteurs sont impliqués : élus, industriels, forestiers,
agriculteurs, industries agro-alimentaires, instituts techniques, conseillers, chercheurs, distributeurs,
collectivités, consommateurs, citoyens, contribuables…
Pour qu’il y ait transition, il faut identifier les leviers, accompagnements et apprentissages
nécessaires pour favoriser le changement. Les pouvoirs publics disposent de moyens pour
influencer les trajectoires de développement de nos sociétés dans un sens de plus grande durabilité
tout en veillant à respecter des critères d’efficacité et d’équité (mécanismes économiques,
réglementation, information, formation…).
Les questionnements de cet axe rejoignent ceux développés dans la section 6.1 « Transitions
énergétique, environnementale et sociale » de l’appel à candidature, en les appliquant aux secteurs
de la bio-économie, notamment :

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• L’analyse des conditions économiques, sociales, institutionnelles et juridiques dans
lesquelles peuvent se prendre les décisions et se mettre en place des mesures et des
actions en faveur du développement d’une bioéconomie durable. Les travaux pourront,
par exemple, s’appuyer sur l’analyse d’expériences innovantes portées par des acteurs
publics et/ou privés,
• L’analyse des instruments de politiques publiques, utilisés seuls ou combinés (fiscalité,
labels, subventions, réglementations, normes, systèmes publics de réassurance et de
compensation, paiements pour services environnementaux, clauses pour les marchés publics,
arrangements contractuels entre acteurs, régulation des modalités d’accès au foncier,
mobilisation de financements, …) qui sont en faveur ou en défaveur de la transition vers une
bioéconomie durable. Cette analyse pourra aboutir à des propositions d’évolutions sur les
politiques publiques existantes (politiques agricoles, environnementales et énergétiques),
• L’analyse sociologique de la diversité des représentations et des réalités sociales des
acteurs concernés afin de repérer ce qui fait sens pour les parties-prenantes, pour proposer
les actions les plus efficientes et limiter les écueils.
Pour cette édition, sont attendus en priorité des travaux sur :
• Le développement des énergies renouvelables et des valorisations non alimentaires de
la biomasse dans les systèmes de productions agricoles, en lien avec les transitions
agroécologiques, alimentaires et numériques,
• La gestion durable des forêts privées et l’optimisation de l’utilisation du bois dans une
logique d’économie circulaire,
• La gestion durable des sols et des services qu’ils rendent dans le cadre du
développement d’une bio-économie durable (y compris les sols dégradés).
Il est attendu que ces travaux aboutissent à la formulation de recommandations aux acteurs publics
et privés concernés.

Production et mobilisation de biomasse agricole : Nicolas TONNET,


Thomas EGLIN, Audrey TREVISIOL
Forêt et mobilisation de biomasse forestière : Alba DEPARTE,
Miriam BUITRAGO, Alice FAUTRAD
Production sur sols pollués : Frédérique CADIERE
Valorisation énergétique : Anne-Laure DUBILLY, Florence PROHARAM
Valorisation matière des cendres de chaufferie biomasse : Anne-Laure DUBILLY
Biocarburants : Bruno GAGNEPAIN
Chimie et matériaux biosourcés : Céline SCHEUER, Virginie Le RAVALEC, Alice GUEUDET
Services écosystémiques, sols et usage des sols : Antoine PIERART,
Thomas EGLIN, Isabelle FEIX
Approches socio-économiques : Audrey TREVISIOL
Méthodes d’évaluation multicritères, éco-conception : Vincent COLOMB

26 /40
5 Pollutions (air intérieur et extérieur, sites pollués) et impacts
5.1 Pollutions / Contaminations
Sont attendues des propositions visant d’une part à développer les connaissances et outils utiles à
la prise de décision pour limiter les impacts des pollutions, et d’autre part à proposer, accompagner
la mise en œuvre ou évaluer des solutions de préservation des milieux et de réduction des impacts
des pollutions. Entrent dans le champ de cet appel à candidatures les objectifs énoncés ci-après.

5.1.1 Air intérieur


Caractérisation des pollutions de l’air intérieur
• Améliorer la connaissance sur les émissions dans les lieux clos à usage particulier (par
exemple les salles de sport, les piscines…),
• Améliorer les connaissances sur les composés organiques semi-volatiles (COSV),
• Améliorer les connaissances des impacts sur la qualité de l’air intérieur des produits
biosourcés et comparaison avec les produits pétrosourcés,
• Développer des méthodologies pour mieux estimer les budgets espace-temps (en intérieur)
de populations type en fonction par exemple de leur mobilités (ex : cyclistes, artisans…) et/ou
de leurs activités (écoles, bureaux, logement…) pour mieux estimer l’impact de la pollution de
l’air sur leur état de santé.
Aide à la décision et développement de solutions
• Concevoir des actions de prévention et de remédiation des moisissures. Améliorer les
connaissances sur les bioaérosols et proposer des actions de prévention.
• Etudier la contribution de la pollution issue de l’extérieur sur la pollution de l’air intérieur selon
le type de bâtiment et la stratégie de ventilation/aération. Identifier des solutions afin de limiter
les PM et les NOX dans les logements/bureaux.
• Développer et évaluer des systèmes de ventilation et de renouvellement d’air efficaces et
économes pour le résidentiel et autres lieux de vie (écoles, gares, tertiaire...),
• Développer et évaluer (efficacité et innocuité) des matériaux et/ou des systèmes innovants de
traitement de l’air (photocatalyse, plasma froid, ionisation, ozonation…) permettant
d’améliorer la qualité de l’air à l’intérieur de milieux clos (résidentiels et transports).

Pollution de l’air intérieur : Souad BOUALLALA


Systèmes de dépollution de l’air intérieur : Laurence GALSOMIÈS
Ventilation et gestion de l’air intérieur : Pierre DEROUBAIX
Emissions liées au transport : Laurent GAGNEPAIN
Produits de construction biosourcés et bois : Philippe LEONARDON, Virginie LE RAVALEC

5.1.2 Air extérieur


Caractérisation des pollutions de l’air extérieur
• Secteurs agricole et forestier :
- Travaux méthodologiques visant à mieux quantifier et réduire les incertitudes sur les
émissions agricoles et forestières, généralement diffuses,
- Développer de technologies innovantes de mesure en continu,
- Travaux méthodologiques visant à harmoniser et normaliser les protocoles de mesures
des émissions,
- Développer des outils de modélisation adaptés aux secteurs agricole et forestier.
• Valorisation de la biomasse (industrielle, domestique et agricole) :
- Travaux méthodologiques pour mieux connaitre l’évolution des polluants en sortie de
conduit (vieillissement des particules, …), prendre en compte l’impact des pratiques des
utilisateurs, de la fumisterie, du ramonage) et l’influence des différents régimes de
fonctionnement (démarrage, montée en charge, régime intermédiaire…) sur les émissions
de polluants,
- Pour les installations de méthanisation, mieux connaître les émissions de polluants
atmosphériques pour mieux les réduire, et acquérir des données correspondant à des sites
en opération en France (par ex. mesures des impacts NH3 de la valorisation des substrats

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non digérés et des digestats ; constitution d’une base sur les facteurs d’émissions liés à la
méthanisation).
• Déchets et les filières de gestion (prévention, collecte, tri, recyclage, valorisation énergétique
et agronomique des déchets) :
- Caractériser les sources, transferts / devenir des polluants, issus des filières de gestion
des déchets, dans l’environnement (et chaîne alimentaire) pour l’évaluation des
expositions des populations,
- Contribuer à l’inventaire des émissions des filières de traitement des déchets les moins
renseignés, d’un procédé récent ou d’une nouvelle filière (textiles, mobilier notamment)
que ce soit par la métrologie ou les méta-analyses,
• Développer les connaissances sur la transformation rapide des polluants en champ proche de
leur source d’émission (en particulier pour former des Aérosols Organiques Secondaires,
AOS), à l’échappement des véhicules, des installations de combustion, des appareils de
chauffage domestique au bois, ou encore à proximité des activités agricoles / forestières,
• Améliorer les mesures des émissions de black carbon, les connaissances sur son utilisation
en tant quele Black Carbon comme traceur de sources spécifiques de pollution, mais aussi
sur les mesures des émissions de black carbon et lses impacts (notamment sanitaires et
climatiques…) associés.
Développement de solutions techniques de prévention et de traitement des émissions
• Valorisation de la biomasse (industrielle, collective et domestique) :
- Développer des procédés pour une amélioration conjointe des performances énergétiques
et environnementales (qualité de l’air),
- Développer des appareils ayant de faibles émissions dans des conditions réelles
d’utilisation (notamment en COV et particules ultra-fines PM0,1), et limitant les
interventions humaines et les risques de sur-émission
- Adapter les technologies à la combustion des déchets de bois et autres biomasses en
mélange (ex : refus de pulpeur, sous-produits agricoles…).
• Transports : émissions de particules hors échappement (freinage et pneumatiques) :
- Concevoir et évaluer des matériaux et/ou systèmes de freinage innovant permettant de
limiter les émissions de particules,
- Concevoir et évaluer des matériaux permettant de limiter les émissions de particules dues
au contact pneu – chaussée.
Aide à la décision, développement de solutions organisationnelles, comportementales,
prévention et intégration
• Développer des méthodologies pour mieux estimer les budgets espace-temps (en extérieur)
de populations type en fonction par exemple de leur mobilités (ex : cyclistes, artisans, etc…)
et/ou de leurs activités (écoles, bureaux, logement, etc. …) pour mieux estimer l’impact de la
pollution de l’air sur leur état de santé,
• Améliorer la connaissance des pratiques de mobilités des professionnels, en particulier des
artisans et des professionnels du bâtiment, pour comprendre leurs freins au changement et
identifier les solutions pour limiter leur impact sur l’environnement,
• Mieux connaître les enjeux sociaux pour accompagner efficacement la mise en œuvre de
solutions ou de communications d’évolution des comportements des différents acteurs,
notamment dans les secteurs principaux d’émissions de polluants (transport, chauffage au
bois, agriculture),
• Budgétiser les impacts de la pollution de l’air (notamment pour le secteur agricole),
• Evaluer les coûts et bénéfices des actions d’amélioration de la qualité de l’air,
• Développer des approches croisées / intégrées et prospectives de la qualité de l’air, du
changement climatique et de la transition énergétique. Identifier synergies et antagonismes
des différentes politiques. Rechercher des solutions optimisées pour répondre aux différents
enjeux.

Pollution de l’air extérieur et liens avec le changement climatique : Nathalie POISSON


Réduction des impacts de la pollution de l’air : Laurence GALSOMIES
Emissions liées au transport : Laurent GAGNEPAIN
Emissions d’origine agricole : Laurence GALSOMIES, Antoine PIERART
Combustion de biomasse énergie : Florence PROHARAM (secteur domestique)
Isabelle AUGEVEN-BOUR (secteur domestique)
Anne-Laure DUBILLY (industrie et collectif)

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Accompagnement des collectivités : Marie POUPONNEAU
Déchets et filières de gestion : Elisabeth PONCELET, Isabelle DEPORTES

5.1.3 Friches et sites pollués


La reconquête des friches et la mise en sécurité des sites pollués, voire leur remise en état font
parties des missions de l’agence. Au travers de la requalification de ces sites, et au-delà de la
gestion des risques environnementaux qu’ils peuvent présenter, c’est la lutte contre l’étalement
urbain qui est visée, permettant de réduire la surconsommation d’espaces et d’énergie (notamment
lié aux transports des biens et des personnes sur de plus grandes distances) et de préserver les
autres usages fonciers (agricoles, forestiers, espaces naturels).
Les besoins de recherche sont multiples (définition de valeurs de fond dans les sols, caractérisation
de la pollution, de ses effets, solutions de remédiation, intégration de ces sites aux stratégies
urbaines…) et nécessitent de mobiliser de nombreuses disciplines en vue d’une gestion durable
de ces sites (sciences du sol, sciences économiques, humaines et sociales).

Les thèses présentées dans des disciplines des sciences du sol devront contribuer à
réduire les incertitudes afin de gérer au mieux les sites pollués. Les pollutions d’origine
agricoles sont hors du champ du volet 5.1.3.

La démarche en vigueur pour la gestion des sites pollués implique les phases de (1) caractérisation
des milieux et des contaminations ; (2) d’évaluation des expositions humaines et
environnementales, (3) de limitation des transferts et des expositions et (4) de remédiation des
milieux impactés. A noter que la caractérisation des effets et des risques qui fait partie intégrante
de cette démarche et qui conditionne souvent les phases 3 et 4 est abordée dans la partie 5.2
« Impacts sanitaires et environnementaux ».
Ces étapes génèrent des incertitudes à tous les niveaux, notamment liées à l’hétérogénéité des
matrices environnementales (air, eaux, sols), aux facteurs humains, à la représentativité des
échantillons et des modèles de transfert et d’exposition, aux incertitudes analytiques, aux variations
de qualité du milieux (cycles hautes eaux/basses eaux, jour/nuit, saisonnière, météorologiques…).
Les priorités de recherche concernent les objectifs suivants de :
• Caractérisation des milieux et des contaminations : améliorer et consolider les méthodes
de diagnostics de sites et de suivi des opérations de dépollution, et notamment pour les
polluants organiques, les mélanges, les polluants émergents et les molécules de dégradation.
Améliorer les outils permettant de qualifier l’origine des sources de pollution, notamment en
milieu urbain présentant une forte complexité d’investigation (ex : phytoscreening,
dendrochimie, diffractométrie, etc.). Les outils numériques et/ou les techniques de mesures
simultanées et en temps réels de paramètres complémentaires (ex : sur différentes matrices
- gaz du sol, air intérieur dans différentes pièces, air extérieur…) sont susceptibles d’améliorer
la compréhension des mécanismes.
• Prise en compte des variations et incertitudes des résultats dans les processus de
décision
• Amélioration des techniques d’interprétation géostatistiques et de cartographie des
valeurs de fonds dans les sols, notamment en milieu urbain, afin d’apporter des solutions
de gestion concrètes aux gestionnaires de territoire pour les mouvements de terres excavées.
• Caractérisation des transferts et des expositions vis-à-vis :
- De l’Homme, au travers des projets relatifs à l’ingestion et l’inhalation de particules de sols
et de poussières pouvant intégrer la biodisponibilité, à l’inhalation de substances volatiles
ou encore à la consommation de denrées autoproduites,
- Des écosystèmes au travers des projets liés la biodisponibilité des contaminants dans le
sol (transfert sol-plante ; sol-faune du sol) et liés au transfert des contaminants vers les
organismes supérieurs (acquisition connaissances pour le paramétrage des modèles,
notamment influence complexité des chaînes trophiques et surface explorée et sensibilité
des items alimentaires etc.).
• Limitation des transferts et des expositions associées à :
- Des remontées de vapeurs de substances / composés volatils vers les bâtiments sus-
jacents,
- Des accumulations de substances/composés persistants dans les denrées autoproduites,
notamment les plantes potagères.

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• Remédiation des milieux impactés : contribuer à une meilleure connaissance des
mécanismes / cinétiques de dépollution à diverses échelles (pore, métrique et pluri métrique)
en considérant l’ensemble des paramètres limitants en vue d’une meilleure prise en compte
des incertitudes de traitement et en vue d’améliorer l’efficacité de ceux-ci (équilibres de
phases et « transferts de masse » ; influence de l’hétérogénéité des sols, des mélanges de
polluants, de l’âge des pollutions …). L’acquisition de ces connaissances peut être envisagée
pour différents procédés seuls ou en couplage (physiques, thermiques, chimiques,
biologiques) et pourront être associés à une démarche d’innovation / de développement de
techniques de dépollution adaptées :
- aux cas des pollutions en milieu urbain en tenant compte des contraintes des chantiers de
reconversion de friches (accessibilité, délais, rendements épuratoires, …),
- aux cas des polluants qui sont actuellement peu traités mais qui seront très probablement
mieux pris en compte dans le futur (mercure, CAP oxygénés, MTBE…),
- aux contextes complexes par la nature hétérogène des pollutions (composés de différentes
natures en mélange) et/ou par l’hétérogénéité des milieux pollués.
Tout développement de traitement devrait s’accompagner d’une réflexion sur son bilan
matière.
Tout développement de traitement devrait s’accompagner d’une réflexion sur son intérêt
socio-économique et environnemental (réduction des coûts au regard de la tonne de polluant
traité, optimisation de la consommation énergétique, maîtrise des transferts de pollution, choix
des réactifs plus performants et plus respectueux de l’environnement (absence (eco) toxicité),
mise en œuvre de procédés de type génie écologique, impact sur l’emploi…).

Par ailleurs, les résultats attendus devront permettre la lutte contre l’étalement urbain et
l’accélération de la requalification des friches, aussi les thèses attendues devront porter sur l’un
des axes décrits ci-dessous et viser l’une et/ou l’autre des étapes de conduite des opérations
(démarches de planification ou de portage opérationnel) :
• Le développement des connaissances sur les bénéfices et les risques sociaux de la
requalification des friches urbaines polluées, en prenant en compte en particulier :
- Les attentes des différents acteurs (élus, aménageurs, promoteurs, experts, riverains,
usagers, habitants potentiels) relatives aux projets de requalification des friches
industrielles polluées aux différentes échelles spatio-temporelles (parcelle, quartier,
commune voire agglomération),
- Les effets de la reconversion des friches industrielles sur l’évolution des villes et des
sociétés.
• Le développement d’outils ou de méthodes permettant de mesurer les bénéfices (et les
risques) socio-économiques et environnementaux liés à la requalification des friches
qui tiennent compte de l’ensemble des effets de la reconversion à court et moyen/long terme
sur différents aspects : énergie et ressources nécessaires, équipements et infrastructure,
artificialisation, foncier et immobilier (prix, marché), culture, qualité et fonctionnalité des sols,
biodiversité, paysage et cadre de vie, emploi, fiscalité, adaptation au changement climatique
… Tous les types de territoires (urbain péri-urbain, rural) et tous les types de reconversion
sont concernés (usages classiques de type logements, activité économique, équipements
publics ou usages alternatifs de type restauration écologique des milieux dégradés
(fonctionnalisation des sols/biodiversité végétale et animale), production d’énergies
renouvelables et/ou de biomasse, usages transitoires, …)
• L’évaluation de la rentabilité économique de l’utilisation des techniques de remédiation
de sites pollués. Les thèses porteront sur l’évaluation économique comparée de solutions de
traitement afin de déterminer la répartition des coûts entre acteurs de la filière sur toute la
chaine de valeur (coûts supplémentaires et coûts évités ou réduits) et d’évaluer le retour sur
investissements pour les différents acteurs.

Enfin, un volet de recherche est ouvert sur des approches prospectives visant à la prévention de
situations de sites pollués et/ou à dépasser les verrous actuels pour placer la gestion des sites
pollués dans une démarche compatible avec la transition écologique. Au-delà des cadres actuels
(lois ALUR, terres sorties de sites relevant de la réglementation des déchets…), il s’agit d’explorer
de nouvelles pistes (ou d’identifier des pistes en rupture) de politiques publiques, réglementaires,
juridiques, organisationnelles, financières et/ou économiques propres :
• à prévenir l’émergence de nouveaux sites pollués (dont ceux à responsable défaillant),

30 /40
• à placer la gestion des terres excavées dans une pleine logique d’économie circulaire
(prévention de la production de terres excavées, voie innovante de valorisation (notamment
en biotechnosols)).
Ces questions de recherche sont citées dans la partie 6.2 « Démarches prospectives et Politiques
publiques de la TEE ».

Caractérisation, investigation, transfert et


valeurs de fond dans le compartiment sol : Hélène ROUSSEL
Caractérisation et investigation par méthodes géophysiques : Philippe BEGASSAT
Caractérisation, investigation et transfert des polluants
dans les eaux souterraines : Yves DUCLOS
Caractérisation des expositions et limitation des transferts des
polluants dans l’air et les denrées : Franck MAROT
Caractérisation des expositions et des transferts dans les
chaines trophiques - Ecosystèmes : Cécile GRAND
Remédiation / Techniques de traitement et de gestion
des sols et des eaux souterraines : Frédérique CADIERE, Guillaume MASSELOT
Démarche de planification de la requalification des friches polluées : Didier MARGOT
Aspects opérationnels de la requalification des friches polluées : Laurent CHATEAU

5.2 Impacts sanitaires et environnementaux

5.2.1 Pollution de l’air


Les propositions de thèse participeront à :
• L’amélioration des connaissances sur les mécanismes d’effets de polluants sur la santé
humaine, les écosystèmes et les cultures,
• La recherche d’indicateurs globaux santé et environnement pour par exemple mieux
appréhender les couplages modes actifs (vélo, marche …) et pollution de l’air.

Impacts sanitaires et environnementaux : Hélène DESQUEYROUX


Impacts de la pollution de l’air : Laurence GALSOMIES
Impacts des transports : Laurent GAGNEPAIN

5.2.2 Déchets, filières de gestion et pollution des sols


Un effort important de recherche est nécessaire pour améliorer nos connaissances sur l’impact de
l’environnement sur la santé humaine et les écosystèmes.
Une partie des travaux dans ce domaine seront conduits en cohérence avec les attentes exprimées
dans l’APR Impacts de l’ADEME. En effet, nous sommes exposés à une multitude de substances
parfois mal connues et les effets combinés sont scientifiquement difficiles à appréhender. Les
difficultés objectives de mesures des effets des mélanges sont sources d’incertitudes et de
difficultés dans la gestion des risques induits. L’ADEME souhaite donc soutenir des travaux pour
mieux connaitre l’impact de ces mélanges de polluants que ce soit des effets toxiques aigus et
chronique, cancerigènes, génotoxiques ou autres, sur toutes les cibles, homme, écosystèmes et
organismes des écosystèmes terrestres et aquatiques … Ces recherches porteront sur les
domaines d’intervention de l’ADEME : la qualité de l’air (extérieur et intérieur), les émissions des
transports, des activités agricoles, la pollution des sols et les filières de traitement des déchets.

Les questions d’évaluation des impacts socio-économiques de la pollution, des actions


d’amélioration et plus largement des politiques publiques sont traitées dans la partie 6.2 «
Démarches prospectives et Politiques publiques de la TEE ».

Les questionnements sur l’évaluation environnementale et l’articulation des productions et usages


de la biomasse sont traités dans la partie 4.2.

Déchets et filières de gestion (prévention, collecte, tri, recyclage, valorisation énergétique


et agronomique des déchets)
Les propositions de thèse participeront à :

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• L’acquisition de données toxicologiques / écotoxicologiques / épidémiologiques sur différents
types de polluants ou familles de polluants, notamment en mélange, issu des filières de
gestion des déchets et identifiés comme prioritaires afin de construire des modèles « doses-
réponses »,
• Mieux connaitre le devenir des antibiotiques, de l’antibiorésistance ou des micro-organismes
pathogènes lors de la méthanisation des déchets agricoles,
• Le développement de méthodes et d’outils d’aide à la décision : méthodes d’analyses des
risques sanitaires (de type « ERS », épidémiologie, …), outils de hiérarchisation, outils
intégrés / combinés de comparaison de filières, surveillance des populations et milieux,
• L’évaluation des impacts environnementaux et sanitaires des activités du recyclage et
d’actions visant la prévention des déchets, notamment vente en vrac, filières de
réemploi/réutilisation et de consigne,
• L’amélioration des outils existants pour évaluer les impacts locaux liés aux filières déchets, la
compatibilité de ces outils avec l’ACV ainsi que le développement d’ACV conséquentielles sur
les filières de gestion.

Impacts environnementaux : Elisabeth PONCELET


Santé / déchets : Isabelle DEPORTES

Effets de la pollution des sols sur la santé humaine et les écosystèmes


Les projets de thèse attendus sur ce champ couvriront plus particulièrement les domaines
suivants :
• L’amélioration des connaissances, outils et méthodes permettant d’évaluer les effets sur le
vivant des contaminants présents dans le sol et dans toutes les autres matrices
environnementales connexes. Les travaux viseront à améliorer les connaissances sur les
effets toxiques et écotoxiques des mélanges de substances polluantes d’origine industrielle
sur les organismes vivants (substances mères et métabolites). Ils porteront plus
particulièrement sur les polluants classiquement rencontrés sur les sites industriels (métaux
(As, Pb, Cd, Zn, Sb, Sn, Hg, Ti, Cu, Ni), hydrocarbures et composés halogénés), le choix des
substances constituants les mélanges étudiés est laissé à l’appréciation des équipes de
recherche. Ces choix seront largement discutés dans la proposition.
• L’élaboration/l’application de méthode de type bénéfice / risque pour mieux éclairer les prises
de décision liées à certains usages en permettant une analyse plus globale de l’évaluation
des risques sanitaires et pas uniquement au travers du seul niveau de contamination d’un
milieu. Ainsi, lorsque les risques restent limités et qu’ils conduisent à recommander l’arrêt de
certaines pratiques pour écarter l’exposition du fait de la contamination de milieux (exemple
pratique du jardinage et consommation des plantes potagères), la perte des bénéfices, y
compris sanitaires apportés par ces mêmes pratiques (activité physique, bien être, moindre
consommation de fruits et légumes, etc), n’est jamais considérée dans la prise de décision.
L’objectif de telles méthodes serait donc de mieux intégrer l’ensemble des facteurs combinés
pour disposer d’une meilleure évaluation des conséquences de ces décisions à une échelle
plus globale.

Santé des écosystèmes : Cécile GRAND


Santé humaine : Franck MAROT

5.2.3 Stockage géologique du CO2


La gestion d’un site de stockage de CO2 nécessite pour sa mise en place une identification
préalable des sources possibles de fuites (puits abandonnés, failles…), des voies et mécanismes
de transferts, des enjeux et cibles potentiellement exposés. La compréhension des mécanismes
de transfert ainsi que l’évaluation de la sensibilité des milieux et des impacts sont fondamentales
afin d’assurer la sécurité de ces sites.
Les thèses attendues devront porter sur l’un des axes décrits ci-dessous :
• Améliorer les outils et méthodologies de compréhension des phénomènes observés liés au
stockage géologique de CO2 et concevoir des outils innovants de monitoring et de surveillance,
• Améliorer les connaissances en matière de transport et de transfert du flux de CO2 (incluant
des composés minoritaires, injectés avec le CO2 ou remobilisés suite à une fuite) au sein des
matrices environnementales (proche surface/aquifère/sol/bâtiment/atmosphère),

32 /40
• Acquérir des connaissances sur les impacts environnementaux et sanitaires du stockage
géologique du CO2 (incluant les substances annexes associées ou remobilisées) et leur
maîtrise en cas de migration du flux de CO2.
NB : Les composés minoritaires correspondent aux composés injectés avec le CO2 (H2S,
CH4…) et pour les composés remobilisés, cela correspond aux éléments libérés en cas de
réaction du CO2 avec la roche (métaux lourds, métalloïdes…)

Stockage géologique du CO2 : Aïcha EL KHAMLICHI

33 /40
6 Energie, ressources, environnement et société
Comment organiser une transition écologique vers un modèle économique et social sobre en
énergie et en ressources, moins polluant et moins émetteur de gaz à effet de serre, et adapté au
changement climatique ?
Comment organiser une transition énergétique et écologique (TEE) qui soit également juste et
solidaire, prenant en compte les impacts sociaux (sur les ménages, sur les emplois) ?
Améliorer la prévention et la gestion des déchets, aller vers une consommation et un
approvisionnement durables, diffuser les énergies renouvelables, augmenter l’efficacité énergétique,
diminuer les différentes pollutions de l’air… sont autant de moyens pour y parvenir et d’objectifs pour
l’ADEME qui ne pourront pas être atteints à partir des seuls progrès techniques.
Les Sciences Humaines et Sociales (SHS) contribuent de façon importante à observer et expliquer
la manière dont les sociétés s’organisent pour produire, consommer, aménager… et plus
généralement se développer. Elles peuvent ainsi jouer un rôle important pour éclairer, dimensionner
et soutenir les politiques publiques et les innovations sociales.

6.1 Transitions énergétique, environnementale et sociale


Pratiques et modes de vie
Les thèses viseront à observer et analyser les pratiques des différents types d’acteurs (publics,
économiques, sociaux, citoyens et consommateurs) dans le champ de la transition écologique et
solidaire. Il s’agit de comprendre les contraintes et les dynamiques économiques et sociales à
l’œuvre afin de favoriser le développement de nouveaux modes de production et de modes de vie
plus durables. Les recherches peuvent porter spécifiquement sur les conditions réelles d’usage,
l’information et les valeurs, les jeux d’acteurs dont les rapports entre producteurs et consommateurs,
les processus décisionnels, les freins et les leviers d’évolution, les mesures d’accompagnement à
mettre en place. Le numérique, son impact sur les pratiques réelles et sa contribution possible à la
transition écologique et solidaire fait l’objet d’une interrogation spécifique. De même, l’usage et le
rôle des méthodes et outils spécifiques à visée environnementale (labels, certifications, affichage,
évaluation multicritères, approches ACV…) sont particulièrement visés.
Sur l’alimentation durable, des travaux sont attendus sur :
• L’analyse des impacts des technologies numériques sur l’évolution des comportements
alimentaires (ex : achats) et enjeux pour la transition vers une alimentation plus durable.
• L’analyse croisée des impacts sanitaires et environnementaux des régimes alimentaires.

Champs d’application : transports et mobilité, systèmes énergétiques, cadre bâti et projet urbain,
bioéconomie, production industrielle, consommation durable, alimentation, gaspillage alimentaire,
prévention et tri des déchets, gestion des sols, qualité de l’air (secteurs principaux d’émissions de
polluants : transport, chauffage au bois, agriculture)

Comportements, conduite du changement : Anaïs ROCCI


Innovations sociales : Valérie WEBER-HADDAD
Nouvelles pratiques de mobilité et essor numérique : Pierre TAILLANT,
Séverine BOULARD, Anaïs ROCCI
Forêt, agriculture et bioéconomie : Audrey TREVISIOL, Miriam BUITRAGO, Vincent COLOMB
Secteur industriel : Côme RENAUDIER
Consommation durable : Dominique TRAINEAU, Marianne BLOQUEL
Gaspillage alimentaire : Laurence GOUTHIERE
Alimentation : Sarah MARTIN
Gestion durable des sols : Isabelle FEIX
Pollution de l’air intérieur : Souad BOUALLALA
Pollution de l’air extérieur : Nathalie POISSON
Santé environnement : Hélène DESQUEYROUX
Cadre bâti / Habitat : Albane GASPARD, Anaïs ROCCI, Ariane ROZO

Signaux faibles et tendances émergentes : innovations techniques, innovations sociales,


nouvelles organisations, nouvelles économies

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La question du changement des pratiques et des modes de vie contribuant à la TEE rejoint celle du
changement technologique, économique et social et de ses dynamiques. Dans ce cadre, la réflexion
peut porter sur les émergences de nouvelles pratiques ou modes de vie et leur diffusion, effective et
potentielle ainsi que sur les oppositions au développement de nouvelles solutions
(organisationnelles, technologiques ou fondées sur les services écosystémiques) en faveur de la
transition écologique et solidaire.
Les thèses pourront s’attacher à identifier les acteurs pionniers, individuels et/ou collectifs, dont les
pratiques, initiatives ou innovations, se présentent comme écologiquement vertueuses ainsi que sur
les facteurs de diffusion, effective ou potentielle, de ces pratiques.
L’analyse critique des niches d’innovation techniques, organisationnelles et sociales, généralement
testées par de petits groupes aux échelles individuelle, collective, de filières ou de territoires pourrait
s’avérer très pertinente. A titre d’exemple, l’émergence des technologies d’automatisation des
véhicules (navettes ou véhicules autonome) qui s’initie aux travers d’expérimentations dans les
territoires, ouvre un champ de recherche sur les interactions de ces nouvelles solutions avec les
consommateurs, les citoyens, les décideurs publics et les offreurs de mobilité (notamment les
questionnements sur l’acceptabilité, les attentes, les inquiétudes et les risques d’exclusion, ainsi que
sur les opportunités de transformation des pratiques de mobilité).
Les thèses viseront également à examiner de nouveaux modèles économiques ou de nouveaux
modes d’organisations rendant compatibles le développement des territoires et/ou des entreprises
et une offre de biens ou de services contribuant à la transition écologique et solidaire. Dans ce cadre,
les recherches peuvent porter sur le nouveau rôle des consommateurs et des citoyens dans
l’investissement, la production et la distribution des biens et services mais aussi dans l’élaboration
et le développement des projets et des politiques.
Plus spécifiquement, la notion d’innovation sociale connaît un essor important depuis quelques
années. Elle peut être définie en première approche comme l’élaboration de « réponses nouvelles à
des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits dans les conditions actuelles du marché et des
politiques sociales, en impliquant la participation et la coopération des acteurs concernés,
notamment des utilisateurs et usagers » (définition du Conseil Supérieur de l’Economie Sociale et
Solidaire). Les recherches attendues dans cet axe visent à analyser les innovations sociales, leurs
déterminants et potentiels de réplicabilité dans le champ de la transition écologique et de l’adaptation
au changement climatique. L’analyse et la proposition de politiques de soutien à ces innovations
entre également dans cet axe.
Les travaux proposés pourront également étudier l’apport des innovations techniques et
organisationnelles dans le sens d’une meilleure intégration environnementale. Par exemple, en tant
qu’infrastructures réparties sur le territoire pouvant embarquer de nombreux capteurs, les éoliennes
sont capables de rassembler un ensemble de données environnementales, l’exploitation de ces
dernières fournissant des services environnementaux ; les travaux pourront étudier la diversité de
ces services, leur contrepartie économique et les gains pour la collectivité.
Enfin, la déclinaison locale des politiques positionne aujourd’hui les collectivités comme des
animateurs du territoire et les confrontent à de nouveaux acteurs comme les entreprises par exemple
qui n’étaient pas dans les cibles familières des services liés à la prévention et à la gestion des
déchets par exemple. La mutation de ce rôle et les jeux d’acteurs, les compétences et nouveaux
métiers qu’elle mobilise pourraient être l’objet de travaux de recherche.
Champs d’application : transports et mobilité, cadre bâti et projet urbain, systèmes énergétiques,
énergies renouvelables, éco-efficience des systèmes de production, économie circulaire (économie
de la fonctionnalité, gestion des déchets, consommation), bioéconomie

Innovations sociales, concertation et participation, acceptabilité : Anaïs ROCCI,


Valérie WEBER-HADDAD
Nouvelles pratiques de mobilité, essor numérique et véhicules autonomes : Pierre TAILLANT,
Gabriel PLASSAT, Bertrand-Olivier DUCREUX, Anaïs ROCCI
Cadre bâti / Habitat : Albane GASPARD, Anaïs ROCCI, Ariane ROZO
Projet urbain : Solène MARRY, Yves MOCH
Ecologie industrielle et territoriale : Côme RENAUDIER
Organisation des entreprises : Eric DARLOT
Prévention production de déchets, consommation durable : Marianne BLOQUEL
Nouveaux modèles économiques, économie de la fonctionnalité : Claire PINET
Forêt, agriculture et bioéconomie : Thomas EGLIN, Céline SCHEUER

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6.2 Démarches prospectives et politiques publiques de la TEE
La dynamique engagée en amont de la COP21 avec le processus des NDC 2 , la révision de la
programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la construction d’un scénario national bas carbone
et la préparation d’un deuxième plan national d’adaptation au changement climatique sont autant
d’exemples qui font appel à des travaux de prospective pour répondre aux objectifs climatiques de
réduction des émissions des gaz à effet de serre et d’adaptation aux conséquences du changement
climatique, à moyen et long termes.
Parallèlement à cela, les politiques publiques évoluent et se développent pour répondre aux
nouveaux enjeux de la transition énergétique et écologique dans un contexte de crise économique
et de changement climatique.
Les différents types de travaux attendus ici doivent permettre de répondre à l’objectif global
d’opérationnalisation du suivi et du pilotage de la TEE, d’une part en améliorant les méthodes et
l’utilité des travaux de prospectives pour éclairer les choix et décisions concrètes des acteurs publics
et privés, d’autre part en mesurant l’écart entre réalisations et anticipations, en confrontant les
scénarios prospectifs avec les observations des dynamiques passées et actuelles, et enfin en
clarifiant les sources de désaccords sur les actions possibles et souhaitables (pour nourrir les
concertations et parvenir à une stratégie partagée).
Les propositions de thèse attendues doivent s’intéresser au :
• Dans le cadre de travaux de modélisation macro-économique sous contrainte de changement
climatique, intégration des flux de matières pertinents au regard de la transition énergétique
et écologique et estimation des effets redistributifs sur l’économie des chocs modélisés,
• Développement d’outils pour modéliser les impacts macroéconomiques des politiques
d’économie circulaire (modélisation des arbitrages aux différentes étapes du cycle de la
matière (production, consommation, fin de vie) et des effets de bouclage macroéconomiques
sur l’activité économique, l’emploi, l’investissement, …),
• Développement des méthodologies de prospective : articulation des échelles internationales,
nationales et territoriales, des dynamiques de court et long termes, intégration de l’évolution
des modes de vie et de l’évolution des pratiques dans les scénarios, ...
• Développement de méthodes d’estimation et de quantification des impacts sur la qualité de
l’air et l’environnement d’actions dans le domaine de l’énergie, du climat, de l’économie
circulaire, de la mobilité, de l’aménagement du territoire (y compris aux horizons moyen et
long terme, 2030/2050, dans le cadre de projections réalisées),
• Evaluation des impacts économiques et sociaux de l’autonomie énergétique des territoires
insulaires et leur répercussion en métropole,
• Evaluation des besoins de financement futurs de la TEE, à des niveaux sectoriels et
territoriaux fins, prenant en compte les évolutions technologiques à venir.
• Développement des connaissances sur les impacts socio-économiques de la TEE (emplois et
reconversions sectorielles et/ou territoriales, utilité sociale et indicateur de bien-être, équité…),
et proposition de méthodologies d’évaluation ex-ante (multicritères, intégration des risques
carbone-climat, benchmark de solutions et techniques potentielles…) pour guider le
dimensionnement et l’évolution des politiques publiques,
• Analyse et proposition d’évolution des méthodes d’évaluation ex-post des politiques publiques
en explorant notamment des démarches intermédiaires liant les approches quantitatives
(économétriques notamment) et qualitatives,
• Identification des défaillances de marché et proposition de nouvelles actions publiques, ou de
modification d’instruments existants permettant d’améliorer l’efficacité des politiques
publiques (réorientation de financements sur la TEE…). Ces analyses incluent le secteur
bancaire et financier, les instruments des opérateur publics que sont entre autres l’ADEME, la
CDC, BPI France et l’AFD, Développement des connaissances sur les impacts socio-
économiques de la TEE (emploi, utilité sociale et indicateur de bien-être, équité…), et
proposition de méthodologies d’évaluation ex-ante (multicritères, intégration des risques
cainsi que les méthodologies de mesure de l’efficacité des politiques publiques (e.g.
additionnalité des financements publics / privés),

2 NDC : contributions déterminées au niveau national ; les NDC présentent les politiques et mesures
climatiques des pays pour réduire les émissions et s’adapter aux changements climatiques dans de
nombreux secteurs,

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• Analyse et proposition de développement de la capacité adaptative des acteurs des politiques
publiques : comment les politiques publiques peuvent prendre en compte l’évolution de
l’environnement climatique dans leur planification de long terme ?
• Développement de méthodologies de planification dynamique de l’adaptation au changement
climatique, « trajectoires d’adaptation », en vue d’articuler les politiques à court, moyen et
long-terme,
• Exploration de pistes nouvelles ou en rupture pour prévenir l’émergence de nouveaux sites
pollués et pour placer la gestion des terres excavées dans une pleine logique d’économie
circulaire,
• Analyse de la réalité des synergies et conflits entre politiques publiques mises en œuvre par
les acteurs institutionnels aux différentes échelles géographiques (par exemple : politiques
contre le gaspillage alimentaire, politiques santé, politiques de prévention des déchets/
politiques de gestion des déchets, sobriété matière/développement économique, réemploi-
réparation/normes sanitaires…),
• Evaluation des retombées socio-économiques des projets EnR participatifs et citoyens, à
l’échelle territoriale, en différentiel par rapport à des modèles de développement de projet
traditionnels,
• Analyse sociologique, politique, historique de l’usage et utilité des travaux prospectifs dans
les processus de décision à différentes échelles (internationale, nationale, locale,
entreprises…),
• Evaluation de l'empreinte sol (surface, qualité) des pratiques (alimentaire, énergétique,
consommation…); ces réflexions viseront les échelles individuelle, collective et/ou territoriale.
• Evaluation du cout de la dégradation des sols. L'estimation de la dégradation et de son coût
pourront être basées sur l'évolution des qualités physicochimiques des sols mais aussi de
l'évolution du potentiel de services écosystémiques ; ces réflexions viseront les échelles
individuelle, collective et/ou territoriale.
• Monétarisation des externalités environnementales (positives ou négatives) liées aux régimes
alimentaires.
Champs d’application : secteur des services, secteur de l’énergie, industrie, forêt, agriculture,
bioéconomie, gestion durable des sols, qualité de l’air, stratégies nationales, territoriales
Politiques publiques cibles : technologies sobres en carbone, bâtiment, urbanisme, mobilité,
économie circulaire (dont Ecologie Industrielle et Territoriale, économie de la fonctionnalité et
prévention et gestion des déchets, politiques d’allongement de la durée de vie, d’approvisionnement
durable et d’efficacité matières), efficacité énergétique (en particulier les Certificats d’Economies
d’Energie), politique agricole et forestière, amélioration de la qualité de l’air, requalification des
friches, impacts sanitaires et environnementaux, lutte contre le changement climatique (atténuation
et adaptation), performance carbone, gaspillage alimentaire, prévention des déchets

Modélisation / démarches prospectives : Gaël CALLONNEC,


Emmanuel COMBET, Marie-Laure NAULEAU, Fanny VICARD
Fiscalité carbone, finances publiques, effets socioéconomiques,
acceptabilité : Gaël CALLONNEC, Guilain CALS
Financement de la TEE : Marie-Laure GUILLERMINET, Guilain CALS
Evaluation de politiques publiques : Eric PLOTTU, Isabelle SANNIE
Emploi (approches filières) : Thomas GAUDIN
Emploi (approches territoriales) : Valérie WEBER-HADDAD
Jeux d’acteurs et fabrique urbaine : Amandine CRAMBES
Planification urbaine et adaptation : Solène MARRY, Yves MOCH
Nouvelles pratiques de mobilité, électromobilité : Séverine BOULARD, Pierre TAILLANT,
Maxime PASQUIER
Ecologie industrielle et territoriale : Côme RENAUDIER
Gaspillage alimentaire : Laurence GOUTHIERE
Politiques locales de prévention des déchets : Dominique TRAINEAU, Marianne BLOQUEL
Forêt, agriculture et bioéconomie : Audrey TREVISIOL, Alba DEPARTE, Vincent COLOMB
Gestion durable des sols : Isabelle FEIX, Antoine PIERART
Alimentation durable : Sarah MARTIN
Pollution de l’air : Souad BOUALLALA (air intérieur), Nathalie POISSON (air extérieur)
Réduction des impacts de la pollution de l’air : Laurence GALSOMIES
Prévention des sites pollués et économie circulaire des terres excavées : Guillaume MASSELOT

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Requalification des friches urbaines : Didier MARGOT
Impacts sanitaires et environnementaux : Hélène DESQUEYROUX
Outils et méthodologies de diagnostic des conséquences du changement climatique sur un
territoire, de développement de stratégies et d'actions d'adaptation : Céline PHILLIPS, Aude
BODIGUEL

6.3 Finance climat, outils de financement de la TEE et stratégie bas carbone des
organisations
Le financement de la TEE nécessite à la fois une massification et une réorientation des flux financiers.
De nombreux travaux ont insisté ces dernières années sur le besoin d’alignement des
investissements sur les objectifs climatiques adoptés dans l’accord de Paris, aux niveaux national
(article 173 de la LTECV, avant même la COP 21) et international (Plan d’action en faveur de la
finance durable de la Commission européenne, rapport de la TCFD). Ces objectifs, partagés par les
acteurs de la finance durable, appellent des développements tant méthodologiques (metrics et
standards pour évaluer l’alignement des portefeuilles) qu’instrumentaux (outils de financement à
mettre en place pour favoriser la massification et la réorientation des flux).
Du côté des acteurs de la finance, les travaux de recherche devront se concentrer sur l’évolution de
la prise en compte du changement climatique dans leurs décisions de financement et sur
l’amélioration des pratiques pour ce secteur, notamment au regard du contexte réglementaire
français (article 173-VI de la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte) et du contexte
international (TCFD - Task Force on Climate-related Financial Disclosures).

En complément, il est désormais essentiel que les organisations anticipent le monde bas carbone
de demain en définissant des stratégies climat compatibles avec l’objectif d’un monde décarboné,
en se fixant des objectifs de réduction des émissions de GES cohérents avec les trajectoires
technologiques et organisationnelles de transition bas carbone et en mettant en œuvre les moyens
nécessaires pour atteindre ces objectifs.
Les recherches attendues devront s’intéresser :
• Aux méthodologies et outils permettant de définir ou de consolider des trajectoires de
transition bas carbone et d’adaptation au changement climatique. Les questions de l’échelon
territorial (mondial, continental, national, local…) et le la granulométrie (finesse sectorielle)
pour ces trajectoires sont également à étudier en fonction des besoins que peuvent avoir les
différents utilisateurs de ces trajectoires (entreprises et types d’entreprises, pouvoirs publics,
acteurs de la finance…),
• A l’intégration du risque climat au sein des stratégies des organisations et ses impacts sur
leurs pratiques,
• A l’analyse de la prise en compte des garanties d’origine dans les stratégies des entreprises
et à l’évaluation de l’efficacité de ce dispositif. Ces travaux devront être menés de manière
complémentaires à ceux déjà réalisés sur le sujet,
• Aux bénéfices non-financiers associés au développement d’un marché des obligations vertes.
Au-delà de l’absence observable de premium d’émissions, les obligations vertes (« OV »)
peuvent avoir des bénéfices non-financiers importants. En particulier, elles peuvent contribuer
à accélérer l’élaboration de stratégie alignées 2° par les entreprises ou les collectivités
émettrices et à l’ancrage de telles stratégies dans leur gouvernance et chaînes de décision,
• A l’analyse des mécanismes et des pratiques de neutralité carbone : comment les entreprises,
les pouvoirs publics et les territoires se saisissent du concept de neutralité carbone ? quels
équilibres la neutralité carbone déplace-t-elle ? quels outils et dispositifs sont à la disposition
des acteurs, avec quels bénéfices et quelles limitations ?

Le sujet des risques juridiques encourus par les entreprises et les institutions financières suite à
l’Accord de Paris constitue également un sujet émergent. Les questions soulevées par ce sujet
relèvent de responsabilité juridique de ces acteurs vis-à-vis du climat : ont-ils anticipé ce risque
juridique ? sont-ils déjà directement concernés par des contentieux ? comment s’organisent-ils pour
améliorer leurs pratiques et répondre à cet enjeu ?

Les travaux de recherche attendus pourront enfin viser le développement d’une approche adaptée
de suivi des engagements de réduction de GES des organisations dans le cadre du Global Climate

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Action Agenda et l’identification des besoins, des données nécessaires et de leurs niveaux
d’agrégation. Sur l’évaluation des émissions évitées, des travaux sont attendus pour étudier les
forces mais aussi les faiblesses de cette approche et pour améliorer les cadres méthodologiques
existants pour les organisations et les projets.

Finance Climat, outils de financement de la TEE : Marie-Laure GUILLERMINET, Guilain CALS


Stratégie bas carbone des organisations / Neutralité carbone : Edouard FOURDRIN

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L’ADEME EN BREF

L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise


de l'Énergie (ADEME) participe à la mise en
œuvre des politiques publiques dans les
domaines de l'environnement, de l'énergie et
du développe ment durable. Elle met ses
capacités d'expertise et de conseil à
disposition des entreprises, des collectivités
locales, des pouvoirs publics et du grand
public, afin de leur permettre de progresser
dans leur démarche environnementale.

L’Agence aide en outre au financement de


projets, de la recherche à la mise en œuvre
et ce, dans les domaines suivants : la gestion
des déchets, la préservation des sols,
l'efficacité énergétique et les énergies
renouvelables, les économies de matières
premières, la qualité de l'air, la lutte contre le
bruit, la transition vers l’économie circulaire et
la lutte contre le gaspillage alimentaire.

L'ADEME est un établissement public sous la


tutelle conjointe du ministère de la Transition
écologique et solidaire et du ministère de
l'Enseignement supérieur, de la Recherche et
de l'Innovation.

www.ademe.fr

@ademe

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