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Cahiers Internationaux de Sociologie.
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'6)
allemands in Mary M. Golum, From Thèse Roots, The Ideas that have made
Modern Literature,Columbia UniversityPress, N.Y., 1944.
132
(1) Arnold Hauser, The Social Historyof Arl^ 2 vol., Routledge & Kegan
Paul, Londres, 1951, vol. I, p. 39-45.
'A/J AACUII XV. ÜU1HU1J, ÍMU7U/O t/l VVUIU.I I IOO UOO UUIUUUO, J-JO.VIO U. U11O U1UU
sud-africaine,2 vol., Payot, Paris, 1936, vol. I, p. 395-399.
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(1) Boas, Literature, Music and Dance, in Franz Boas, edit., General
Anthropology,Heath and Co., N.Y., 1938, p. 594-595.
- 141 -
III
Les considérationsantérieuresadmises commevalables, nous
voyonscommentles facteurssociaux agissentd'une façonconcrète
sur l'art, notammentsur la littérature.Je ne veux pas insinuer
que ces influencessontles seules,et elles sont certainement insuf-
fisantespour expliquer l'œuvre d'art et la création,comme je
l'ai clairementexpriméau début. Beaucoup d'écrivainsbien plus
incomprisque Hardypersistent dansla directionqu'ils ontadoptée;
bien des amateursrésistentau goûtgénéral; sans parlerdes impul-
sions personnellesqui prédominentdans les véritables œuvres
d'art, quels que soient les éléments sociaux auxquels elles se
trouventcombinées.Mais à un niveau plus profond,nous retrou-
vons toujoursla présencedu milieudans le sens que je viens de
suggérer; et dans la mesureoù l'étude sociologiquede l'art est
valable (ce qui ne peut pas êtremis en doute),les facteursétudiés
me paraissentdevoirpeser.
Pour terminer,je reviensà ce rapportinextricabledu point
de vue sociologique,entrel'œuvre,l'auteur et le public, dont la
positionrespectivea déjà été donnée. L'art, dans la mesureoù
il est - commenous l'avons présentéici - un systèmesymbo-
lique de communicationinter-humaine, présupposele jeu perma-
nent des relationsentreles trois,qui formentune triade indisso-
luble. Le public donne un sens et une réalité à l'œuvre d'art, et
sans lui l'auteurne se réalisepas, car ce public est d'une certaine
façonle miroirqui réfléchitson image en tant que créateur.Les
artistesincomprisou inconnus,commencentréellementà vivre
quand la postéritéreconnaîtleur valeur. C'est ainsi que le public
est un facteurde liaison entrel'auteur et son œuvre elle-même.
Celle-ci,à son tour,relie l'auteur au public, car l'intérêtdu
public est tout d'abord tournévers elle et ne s'étend à la person-
nalité qui l'a produitequ'après avoir établi ce premiercontact
indispensable.Alors,à la sérieauteur-public-œuvre, nous pouvons
ajouterla chaîneauteur-œuvre-public. Mais l'auteurlui-mêmeest
un intermédiaireentre l'œuvre qu'il crée et le public auquel il
s'adresse; il est l'agent qui met en marche le processus,et il
définitun troisièmeordre d'interactions: œuvre-auteur-public.
A proposdu langagelittéraire, un savantcontemporain exprime
bien ces relationslorsqu'il observe que l'inventionde l'écriture
« donna à l'être humainla possibilitéde créerdans un temps et
un lieu donnés,une sériede signesauxquels un autre êtrehumain
dans un autre tempset un autre lieu peut réagir.Le résultatest
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