formulation de l’objectif 2 «
l'accès aux services et
infrastructures de base pour les
populations vulnérables » Du
secteur 1 « sécurité alimentaire
et agriculture durable » du pin
11ème FED en République
Islamique De Mauritanie
EUROPEAID/132633/C/SER/MULTI Contrat cadre
Bénéficiaires –
Document d’action
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Initials Date
Author(s) MF/MAA 06-03-2016
Counter-reading MM
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Cette action est financée par l’Union
européenne
1. Intitulé/acte de Programmes de Services et Infrastructures Rurales-InfraSeR
base/numéro CRIS Numéro CRIS: 2015/368135/1
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Sommaire
Résumé 5
1 Contexte 6
1.1 Contexte sectoriel/national/régional/Domaine thématique 6
1.1.1 Évaluation de la politique publique et cadre stratégique de l’UE Politiques et
stratégies du gouvernement partenaire: 6
1.1.2 Analyse du cadre stratégique de l’UE 7
1.1.3 Analyse des parties prenantes 7
1.1.4 Analyse des problèmes / Domaines d’appui prioritaires 8
2 Risques et hypothèses 11
4 Description de l’action 15
4.1 Objectifs/résultats et options 15
4.1.1 Objectifs: 15
4
Résumé
Il est recherché que les actions à mener dans le cadre de la réalisation de cet objectif soient en
cohérence avec les objectifs spécifiques 1 et 3 du secteur sus cité, respectivement « renforcer la
gouvernance en matière d’accès équitable et de gestion durable des ressources dans le contexte
du changement climatique » et « promouvoir le développement de filières durables au niveau
familial et communautaire ».
La zone d’intervention objet de la présente identification couvre les Wilayas du Hodh elChargui,
Hodh elGharbi, l’Assaba et le Guidimakha. Ces quatre Wilayas abritent près de 37% de la
population mauritanienne (Cf. RGPH 2013), dont un pourcentage élevé de femmes et d’enfants.
Elles recèlent aussi d’importantes poches de précarité qui, par les effets grandissant des aléas et
incertitudes climatiques, risquent de s’aggraver et s’étendre.
En même temps, ces Wilayas disposent de potentialités importantes dans le domaine agro-pastoral
qui, une fois mise à profit, pourraient améliorer conséquemment le revenu des populations des
terroirs en question.
Pour ces raisons, le Gouvernement mauritanien et l’UE ont porté leur choix commun, sur une
approche qui, dans un souci d’une plus grande complémentarité et d’une meilleure synergie,
s’attèle dès la première phase du Programme Indicatif National (PIN), à la mise à niveau
institutionnelle et organisationnelle des parties prenantes (RIMRAP), avant l’identification objet du
présent travail censé aboutir à la mise en œuvre d’infrastructures et services ruraux à même
d’optimiser l’impact des appuis aux filières productives envisagés dans une phase ultérieure.
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1 Contexte
Selon les résultats du RGPH 2013, la population globale de la Mauritanie s’élève à 3.537.368
habitants dont 50 % ont moins de 20 ans, avec 49,3% d'hommes et 50,7% de femmes. Le taux de
croissance de cette population se situe à 2.77%.
L’économie mauritanienne repose sur cinq secteurs principaux: la pêche, l’élevage, le secteur
minier, l’agriculture et le pétrole. Son PIB par habitant est estimé en 2014 à US $ 1036 (EPCV).
La croissance économique, tirée par le secteur minier (fer, cuivre et or) et dans une moindre
mesure par la pêche, l’agriculture et l’élevage, a permis de diminuer le pourcentage d’individus
vivant en dessous du seuil de pauvreté, passant de 42% à 31 % entre 2008 et 2014.
Selon l’EPCV 2014, la pauvreté demeure massivement un phénomène rural qui touche
principalement les Wilayas du Guidimakha (49,1%), l’Assaba (49,0%), le Hodh el Gharbi (39,2 %),
le Hodh el Chargui (28,3 %). Elle affecte particulièrement les femmes et les enfants ruraux, peu
aptes à migrer et qui représentent une grande part de la population vulnérable sujette à l’insécurité
alimentaire et nutritionnelle. L’analyse de l’évolution de la pauvreté selon le milieu de résidence
montre que L’insécurité alimentaire varie en fonction des aléas climatiques (sécheresses,
inondations) mais le taux reste, de loin, plus élevé en milieu rural (60%).
En référence à l’évaluation globale du CLSP 2001-2015, la croissance observée n’a pas été
suffisamment inclusive du fait de la faible contribution du secteur agricole (générateur d’emplois)
d’où l’importance d’une mise à niveau institutionnelle et opérationnelle de ce secteur, capable d’en
faire un levier de croissance redistributrice de revenus en milieu rural.
C’est dans ce cadre que la nouvelle Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée
(SCAPP) 2016-2030 en cours d’élaboration, doit prendre en charge cette problématique de
pauvreté rurale, d’insécurité alimentaire, pour assurer plus d’inclusivité de la croissance par la
valorisation des ressources naturelles.
6
fixation des jeunes dans les terroirs, renforçant ainsi les capacités de production et contribution à
l’amélioration de la sécurité.
Enfin, il est attendu que la création de deux départements pour l’agriculture et l’élevage,
contribuera à renforcer les capacités techniques d’action au profit du monde rural.
Les politiques nationales sont globalement cohérentes avec les politiques de développement de
l’UE. En effet, le Secteur 1 du PIN-11ème FED « sécurité alimentaire et agriculture durable » vise à
renforcer les secteurs de l’agriculture et de l’élevage et augmenter les capacités de résilience des
populations rurales vulnérables aux changements climatiques.
C’est pour garantir les meilleures chances de durabilité aux actions d’appui au secteur productif
qu’il a été retenu un programme à composantes complémentaires et avec une chronologie
cohérente: (i) assainissement de l'environnement institutionnel et un renforcement de la capacité
des acteurs à mettre en œuvre les politiques sectorielles: (ii) accès aux services et infrastructures
de base: (iii) développement des filières productives.
Au sein de ces deux groupes vulnérables, en raison d'une forte migration économique des
hommes, particulièrement les jeunes, les femmes sont surreprésentées pendant de longue
périodes de l’année.
Parmi les petits producteurs de la zone pluviale des Wilayas ciblées, nombreux sont ceux qui ne
vont même plus en campagne, découragés par les aléas climatiques, la désertification
envahissante, les difficultés et coût d’accès à l’eau, l’incertitude des droits d’usage de la terre, le
manque de semences améliorées, l’absence ou le manque d’opérationnalité des OSP structurées
7
et la concurrence de denrées vivrières bon marché provenant de l’aide alimentaire et des flux
transfrontaliers.
Les communes se présentent comme un acteur essentiel dans le développement local à travers les
outils de planification (PDC, PDL, PIP). Leur implication effective dans le présent programme reste
conditionnée par une révision du cadre réglementaire régissant leurs compétences aux fins de
prise en compte des aspects liés aux infrastructures et services d’agriculture et d’élevage.
D’autres acteurs sont présents dans la zone du Projet avec lesquels il sera recherché, autant que
faire se peut, d’assurer une cohérence des actions, une complémentarité entre les réalisations,
ainsi qu’une synergie des efforts. Il s’agit, entre autres, de: PRAPS, PARSACC, PASKII, PREFF,
Projet AFD pour l’eau potable et l’assainissement.
En cohérence avec les actions en cours par les différents partenaires, le programme fera une large
place aux services et infrastructures bénéficiant au plus grand nombre de petits agriculteurs et
d’éleveurs traditionnels de la zone pluviale des Wilayas ciblées. Ce sont, en effet, ces deux
groupes qui affichent les taux les plus élevés d’insécurité alimentaire, le plus grave enclavement
géographique et la plus grande difficulté à s’intégrer dans les chaînes de valeur productives.
Comme évoqué plus haut, eu égard au rôle central joué par les femmes et les jeunes dans les
terroirs et milieux pauvres, des actions spécifiques seront développées à leur intension.
Tous ces systèmes de culture sont tributaires de la pluviométrie, de l’écoulement des eaux de
surface et de la quantité des infrastructures de mobilisation desdites eaux.
Cette situation traduit une grande vulnérabilité économique, sociale et alimentaire des ménages
ruraux pour leur subsistance et la réduction drastique de l’offre de produits agricoles sur le marché
avec pour conséquence la montée des prix à la consommation.
C’est ainsi que la documentation recueillie sur le diagnostic du secteur agropastoral se limite
globalement à faire une description sommaire des modes de production avec quelques chiffres sur
les superficies cultivées et les rendements, les consommations et les prix: quelques contraintes
sont évoquées, mais sans lien pertinent avec les insuffisances constatées dans le domaine des
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infrastructures et services, notamment le niveau de couverture des besoins, les disparités
régionales en la matière, l’impact des investissements réalisés.
Sur la base des documents consultés et des discussions avec les responsables au niveau central
et régional ainsi qu’avec les producteurs et leurs associations, un certain nombre de
constats/problèmes concernant les infrastructures et les services ruraux en zone pluviale a été fait,
dont les principaux sont récapitulés avec des recommandations comme suit:
Constats Recommandations
Beaucoup d’infrastructures hydrauliques, et en particulier des A défaut de pouvoir mettre toutes les interventions en cours
centaines d’ouvrages de captage des eaux de surface, ont été dans un vaste programme d’aménagement rural, il est
réalisés au cours des dernières années et de centaines indispensable d’avoir un minimum de cohérence et de
d’autres sont programmés ou en cours d’exécution. On ne concertation dans les interventions, de disposer à cet effet
dispose pas d’une évaluation précise de l’impact de ces d’un cadre unifié de programmation et d’harmoniser les
investissements, en termes quantifiables: mais ce qui est approches et les modalités d’exécution:
certain, c’est que les objectifs attendus sont loin d’être
atteints: on est toujours très loin de l’autosuffisance
alimentaire, et les populaires bénéficiaires restent très
pauvres.
Il est constaté de manière générale, la mauvaise qualité des Au niveau de la conception de base, il faudrait s’affranchir de
ouvrages réalisés qui s’explique en partie par la faiblesse des l’approche très restrictive qui a prévalu jusqu’ici, dans
capacités de maîtrise d’ouvrage liée notamment à la l’utilisation des eaux de surface: les ouvrages doivent être
multiplicité des intervenants: ceci explique peut être le nombre initiés dans une optique d’utilisation optimale des ressources
élevé de réhabilitations en cours ou programmées. A cela en eau mobilisables et de maximisation de leur impact: mise
s’ajoute l’absence de normes nationales en matière en valeur agricole ou pastorale, alimentation en eau potable,
d’infrastructures, le faible niveau de concertation et l’absence réalimentation des nappes, etc: et à cet effet tous les
d’outils de planification spatiale (schémas national et bénéficiaires potentiels doivent être impliqués dès la phase
régionaux d’aménagement) d’identification:
Au-delà de la qualité des ouvrages, les quantités d’eau Suivi-évaluation: on note partout des insuffisances
retenues sont généralement très largement sous-utilisées, ce importantes en matière de suivi évaluation, ce qui explique la
qui pose des questions, en particulier sur leur opportunité et difficulté constatée un peu partout d’évaluer l’impact des
remet en cause leur dimensionnement projets et programmes. A cet effet, des modalités précises
doivent être définies pour pallier à ces insuffisances
Faiblesse des capacités nationales et régionales d’exécution: Mettre en place des mécanismes de formation pour les
il s’agit là d’un problème d’ampleur nationale, auquel sont communes, les entreprises et les bureaux d’études, couvrant
confrontées toutes les administrations publiques qui assurent les différents domaines des marchés de travaux: préparation
la maîtrise de travaux et pour lequel des solutions urgentes des offres, gestion des marchés, organisation des travaux,
doivent être mises en œuvre: gestion des chantiers etc.
Conditions financières peu attractives: il est constaté de Regrouper tous les projets d’infrastructures dans de grands
manière générale au niveau national, le faible taux de appels offres susceptibles d’intéresser les grandes entreprises
participation des entreprises étrangères aux appels d’offres étrangères pour lesquelles les coûts d’amenée et de repli du
internationaux et plus spécifiquement du faible engagement matériels sont dissuasifs et encourageant les entreprises
des entreprises nationales à s’équiper en matériel performant nationales à s’équiper pour réaliser ces marchés.
pour exécuter les travaux et à se doter de ressources
humaines compétentes, ce qui est, en partie, à l’origine de la
faiblesse de la capacité d’absorption des investissements .
Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte, mais il
est certain que la taille financière des marchés joue un rôle
déterminant dans ce problème
L'exode rural, notamment l'émigration permanente et/ou La promotion de pôles économiques attractifs pour les jeunes
9
Constats Recommandations
saisonnière des bras valides vers les grandes agglomérations et les femmes pouvant fixer ces forces productives dans les
urbaines nationales et étrangères; terroirs
l’enclavement de certaines zones à grand potentiel de Amélioration de la couverture du réseau routier et autres
production. infrastructures de transport
Insuffisance dans la maîtrise de l’eau un potentiel en ressources en eau souterraines et de surface
évalué à plus de 20 milliards de m3
Difficulté d’accès aux services de base et aux marchés L’avantage de la localisation du pays: à la charnière du
internationaux, régionaux et locaux monde arabe et de l'Afrique sud saharienne, la Mauritanie se
situe à moins de cinq heures de vol et à cinq jours de mer de
l'Europe qui représente un marché potentiel très important
Faible niveau de couverture en services ruraux et leur Promotion d’une classe entrepreneuriale ayant une capacité
concentration (à 90 %) dans les chefs-lieux des Wilayas et, technique financière pour la prise en charge des services
dans une moindre mesure, des Moughataas ruraux
Les 4 Wilayas ciblées par le présent programme sont un exemple édifiant de ces ressources peu,
mal, ou pas exploitées. Il convient donc de redynamiser l'économie rurale, seule option qui
permette de stabiliser des populations et des terroirs, d'optimiser le potentiel agro-pastoral du pays
et de fournir à la population rurale des formes durables d'accès à l'emploi et à des revenus qui
amélioreront leurs conditions de vie, leur statut sanitaire et nutritionnel, et qui, en plus, permet
d'alléger la pression sur les centres urbains du pays.
Les domaines prioritaires d’appui dans ce domaine, tels que définis par l’objectif 2 du Secteur 1 du
PIN du 11ème FED sont les infrastructures et les services ruraux.
Infrastructures 1.1 Retenues d’eau: 1.2 Seuils de ralentissement d’eau: 1.3 Digues filtrantes: 1.4 Bassin de rétention: 1.5
Aménagement et valorisation zones humides: 1.6 Stations météorologiques: 1.7 Protection des pâturages-
Désenclavement: 1.8 Protection/restauration du couvert végétal-amélioration des PFNL: 1.9 Hydraulique
pastorale: 1.10 Parcs de vaccination
Services 2.1 Aires d’abattage: 2.2 Postes de santé animale: 2.3 Aménagement annexes des marchés forains: 2.4 Dépôts
d’intrants et matériel agricoles: 2.5 Conservation des produits agricoles: 2.6 Pharmacies vétérinaires: 2.7
Boucheries
10
2 Risques et hypothèses
11
3 Enseignements tirés, complémentarité et
questions transversales
L’intérêt marqué des PTF pour appuyer le développement du secteur agricole a permis au cours
des dernières années la réalisation d’importantes infrastructures rurales: barrages, digues et
diguettes, pistes, … sur financement Etat, UE et bien d’autres partenaires.
Certes un grand effort a été fait en matière d’infrastructures mais les résultats des missions
effectuées sur le terrain et les discussions avec les populations ont montré que beaucoup de ces
ouvrages construits ne l’ont pas été pour durer car ils ont été réalisés, en grande partie, dans un
contexte de suivi et de contrôle défaillants. Pour d’autres, le problème d’entretien et de
maintenance est bien posé sous l'effet de réduction drastique des budgets publics de
fonctionnement observé au cours des dernières années. A cela s’ajoute, une faible implication des
communes conjuguée au manque d’appropriation par les bénéficiaires eu égard au mauvais
ciblage et/ou la faible capacité technique et financière des acteurs.
Le présent projet s’appuiera sur les expériences des projets précédents réalisés dans le domaine
des infrastructures rurales en Mauritanie et capitalisera les leçons tirées d’autres projets financés
par l’UE dans les autres secteurs.
C’est ainsi que le projet InfraSeR se focalisera sur l’appropriation de ses activités par les
bénéficiaires, la recherche de solutions durables pour l’entretien courant des aménagements, la
promotion des PME locales et l’implication des communes et des producteurs (réseaux de
coopératives féminines, les jeunes, …).
Les activités des Projets financés par l’Union Européenne au titre de l’aide humanitaire ou du
soutien à la production et génération de revenus s’inscrit en droite ligne de la politique du
Gouvernement en matière de résilience des populations vulnérables et de protection sociale. L'UE
est membre du Comité de Pilotage et du Comité Technique de la Stratégie Nationale de Protection
Sociale (SNPS), qui regroupe d’autres partenaires, notamment la Banque mondiale (BM) et les
institutions du système des nations unies. Les trois objectifs du Secteur 1 du PIN du 11ème FED
corroborent ceux de la SNPS, de la SNSA, la SNDSR qui visent l’amélioration des conditions de vie
des populations rurales les plus vulnérables, auxquels adhèrent l’ensemble des PTF (FIDA, BID,
BAD, FADES, ..) .
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La coopération italienne a maintenu une collaboration avec le CSA avec qui elle réalise des
microprojets de lutte contre l’insécurité alimentaire dans le centre-est Mauritanien.
En vue de leur programmation conjointe à partir de 2017, les Etats Membres et la Délégation
travaillent en étroite coordination afin d'optimiser mutuellement leurs actions.
Dans le cadre du ProGRN, la GIZ intervient dans le développement rural, à travers le renforcement
des capacités en gestion durable des écosystèmes pastoraux, en plus des activités de l’AMCC.
Aussi, les mesures suivantes contribueront à lutter contre les effets du réchauffement climatique: (i)
la reconstitution de la végétation: et (ii) la plantation d’arbres autour de certains sites de production
menacés par l’ensablement. De plus, le projet tiendra compte des impacts du climat et notamment
en adoptant des normes d’aménagement d’infrastructures plus strictes adaptées au milieu, basées
sur une approche HIMO et privilégiant l’utilisation des matériaux locaux.
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Enfin, l’introduction progressive de l’énergie solaire pour l’exhaure, le conditionnement des produits
et l’éclairage permettra de limiter le dégagement du CO2.
3.3.3 Genre
Les disparités entre hommes et femmes subsistent en Mauritanie en dépit du fait que l’égalité des
sexes est consacrée par la Constitution et qu’une stratégie nationale d’intégration du genre (SNIG)
a été élaborée et est en cours de mise en œuvre. En effet, la population féminine représentant
environ 51% de la population demeure plus pauvre et plus exposée au chômage que la population
masculine.
C’est en prenant compte cette situation particulière des femmes que le projet doit comporter un
ensemble d’actions spécifiques en faveur des Coopératives/associations féminines qui aura un
impact positif significatif sur les conditions de vie des femmes et pourra faire émerger des nouvelles
femmes autonomes économiquement et épanouies.
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4 Description de l’action
4.1.1 Objectifs:
Objectif global:
De manière globale, le Projet d’Infrastructures et de Services Ruraux (InfraSeR) a pour objectif
d’améliorer durablement et équitablement l’accès des populations vulnérables aux services et
infrastructures de base, par l'accroissement de la productivité agricole et pastorale en consolidant
le socle requis pour la relance des filières spécifiques dans une perspective de renforcement des
capacités de résilience des producteurs de la zone du pluvial aux effets des changements
climatiques.
Objectif spécifique
Plus spécifiquement, le projet entraînera à terme un accroissement de la valeur de la production en
améliorant la productivité, la qualité, et la commercialisation de la production.
Le projet ciblera principalement le renforcement des infrastructures et services ruraux qui sous-
tendent cinq filières jugées stratégiques à la fois pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle et pour
leurs avantages comparatifs sur le marché local et les marchés régionaux, en tenant compte des
interventions déjà en cours ou envisagées. Il s'agit des filières: (i) sorgho: (ii) Niébé: (iii) légumes:
(iv) bétail sur pied: (v) lait: et (vi) les Produits Forestiers Non Ligneux.
Zones ciblées
Le projet interviendra dans 4 Wilayas du sud –est mauritanien: (i) Hodh Charghi: (ii) Hodh Gharbi:
(iii) Assaba: et (iv) Guidimakha. Ces wilayas renferment 17 Moughataa (Départements) et 102
communes où les filières susmentionnées offrent le plus gros potentiel, faiblement exploité et dont
la valorisation pourrait renverser la tendance de la pauvreté rurale dans ces wilayas, estimée
actuellement à environ 60% (cf. EPCV 2014).
De plus on s'attend à ce que les interventions du Projet InfraSeR profitent indirectement aux:
• populations vivant dans les zones d’intervention du projet qui devraient bénéficier de la
réalisation des infrastructures et services ruraux;
• autres acteurs (commerçants, transporteurs, agro-industries, etc.) pour les bénéfices attendus
de l'amélioration de la quantité et de la qualité des produits, ainsi que de la réduction des coûts
d’exploitation.
Résultats
Les principaux résultats escomptés sont:
1. Réalisation d’infrastructures rurales prioritaires et adaptées aux besoins de relance de la
production agropastorale en zone pluviale;
2. Installation de services ruraux prioritaires et adaptés aux besoins de relance de la production
agropastorale en zone pluviale:
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3. Prise en charge des entretiens courants des infrastructures aménagées par les communes et
les communautés;
4. Prise en charge des entretiens périodiques réalisée par des PME installées dans la zone du
projet:
5. Augmentation des rendements et de la production dans la zone du projet:
6. Augmentation de la résilience des producteurs du pluvial (y compris les jeunes et les femmes)
face aux fluctuations de la pluviométrie liées aux changements climatiques.
Options
L’option proposée pour le projet privilégie de concentrer les actions à réaliser dans les zones
pluviales à fort potentiel et de grande vulnérabilité.
L’approche d’intervention favorisera les actions de nature à:
• Promouvoir des capacités locales de mise en œuvre et de maintenance des infrastructures et le
développement des services:
• Encourager l’émergence d’activités valorisantes et génératrices de revenus à même de fixer les
jeunes dans le terroir:
• Créer des emplois par une mise en œuvre des infrastructures par des procédés à HIMO:
• Faire émerger des AGR pour l’amélioration du revenu des femmes
A cet effet, trois niveaux de critères pondérés, seront mis à contribution pour assurer un choix
judicieux, juste et optimal des communes et des localités à retenir dans le cadre du choix pertinent
des programmations en services et infrastructures capables de relever le défi de vulnérabilité et
d’insécurité alimentaire des populations rurales des 4 Wilayas:
• Critères de 1er niveau (communal):
• Critères de 2ème niveau (communautaire):
• Critères de 3ème niveau (technique).
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